dimanche, 17 novembre 2019
Midway
Trois ans après Independence Day - Résurgence, Roland Emmerich est de retour avec un nouveau blockbuster, consacré aux débuts de la guerre du Pacifique, entre le Japon et les États-Unis.
Les origines du conflit entre ces deux pays sont à peine effleurées. Si l'on souligne la dépendance de l'Empire du soleil levant aux matières premières américaines, si l'on évoque la montée en puissance de l'armée japonaise (sans expliquer l'étendue de l'impérialisme nippon, plus ancien que ce qui est dit et qui s'étendait bien au-delà de la Chine), on a quand même du mal à comprendre pourquoi une attaque aussi secrète que brutale a été déclenchée sur Pearl Harbor.
Ne boudons pas notre plaisir. La séquence consacrée à cet événement traumatique (pour les Américains) est très spectaculaire. Elle permet de surcroît de mettre en scène certains des principaux personnages (qui ont bel et bien existé) et qui ont par la suite joué un rôle important dans la bataille de Midway.
Cependant, si les moments d'action sont parfaitement maîtrisés (en particulier les plans aériens), les scènes de dialogues sont médiocres, pour ne pas dire mauvaises. Certains acteurs, comme Woody Harrelson et Dennis Quaid, s'en sortent mieux que d'autres, confinés dans un rôle caricatural. (Et voir Ed Skrein mâcher des chewing-gums pendant plus de la moitié du film m'a particulièrement insupporté.) Ne parlons pas des personnages féminins, réduits à de jolies potiches, se lamentant pour leur chéri parti au combat. (Cet aspect des intrigues n'a jamais été le fort d'Emmerich.)
Au niveau de la représentation des Asiatiques, on a fait preuve d'un peu de subtilité. Une main est tendue aux alliés chinois (à l'époque). Mais, surtout, l'ennemi japonais est décrit comme puissant et divers dans ses opinions et comportements. (Clint Eastwood est -fort heureusement- passé par là...) Toutefois, dans l'esprit des auteurs, si les Japonais sont aussi redoutables, c'est parce qu'ils ont beaucoup appris... des Américains ! (On oublie de préciser que, depuis l'ère Meiji, les Japonais se sont inspirés des Occidentaux en général, des Allemands en particulier.)
J'ai aussi aimé que l'on ne présente pas les opérations de l'armée américaine comme des promenades de santé menées par des héros infaillibles. Leurs offensives peuvent foirer et les bombes ne touchent pas systématiquement leur cible. Cela renforce le suspens et donne du crédit à l'intrigue.
Le déroulement proprement dit de la bataille de Midway est un véritable feu d'artifice. Les amateurs de film de guerre risquent l'éjaculation précoce. Les autres spectateurs se contenteront de profiter d'un bon spectacle, mais souvent caricatural dans le traitement des personnages.
17:55 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire
Commentaires
Un bon moment avec des scènes spectaculaires en effet et une rapproche originale en ne faisant pas passer les japs pour des demeurés.
Mais linterpretation est CATASTROPHIQUE. Woody Harreslson est UN PEU mieux que les autres mais Dennis Quaid ne fait que grimacer et un Razzi Award mérité à ce Ed Skrein.
Écrit par : Pascale | mercredi, 20 novembre 2019
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