samedi, 11 février 2023
Alibi.com 2
Philippe Lacheau a attendu près de six ans pour tourner la suite d'Alibi.com, une des comédies françaises les plus efficaces de ce début de XXIe siècle. Entre temps, on a pu voir l'acteur-réalisateur notamment dans Super-héros malgré lui.
Et donc après avoir découvert les impayables parents de Flo (Nathalie Baye et Didier Bourdon, qui sont de retour) dans le premier opus, c'est au tour des géniteurs de Grégory de faire leur apparition... en double exemplaire. Eh oui, le futur époux de Flo n'envisage pas de lui présenter l'actrice érotique vieillissante qu'est sa mère (Arielle Dombasle, dans un rôle qui semble fait pour elle)... pas plus que l'escroc invétéré qu'est son père (Gérard Jugnot, qui connaît déjà la "bande à Lacheau", depuis Babysitting et Nicky Larson). Ils vont cependant quand même débarquer en plein préparatifs de mariage... ainsi que leurs "doublures" !
En attendant cette séquence d'anthologie (qui, à elle seule, justifie que je retourne voir ce film), on redécouvre le couple chahuteur que forment les deux héros. Élodie Fontan incarne une promise très indépendante, belle et piquante à la fois. Le film constitue une sorte de chant d'amour de Lacheau à sa compagne, sur un mode humoristique.
En terme de scénario et de mise en scène, le vu et revu côtoie l'audacieux, l'intrigue conduisant Greg et ses potes à organiser deux mariages, le même jour... dans deux propriétés voisines, avec le même marié, mais deux épouses différentes, l'une forcément fictive. Le pari risqué est tenu, avec un certain brio. (Comme on s'y attend un peu, le mariage part en vrille, mais vraiment bien...)
L'humour repose sur les quiproquos et le comique de situation, le menteur s'enferrant de plus en plus dans ses mensonges, ceux-ci débouchant sur des situations de plus en plus abracadabrantesques. Lacheau est bien épaulé par ses deux compères, Tarek Boudali et Julien Arruti, qui continuent à me surprendre par leur aptitude à incarner des crétins ou des ahuris. (Mention spéciale à la scène avec la lunette des WC...)
Comme d'habitude, Lacheau ne respecte rien : vieux comme jeunes, hommes comme femmes, blancs comme noirs, riches comme pauvres en prennent pour leur grade... sans oublier les animaux, du chien à la colombe... alors qu'un chat se révèle de nouveau particulièrement vicieux !
Une des scènes marquantes voit le futur beau-père de Greg s'opposer violemment à un présumé cambrioleur... qui n'est autre que son futur gendre. L'affrontement dérape complètement... pour le plus grand plaisir des spectateurs ! (Signalons que, pour cette scène, Didier Bourdon a été doublé par... un catcheur !)
La salle, copieusement garnie, a ri de bon cœur. Pour être honnête, je dois reconnaître que, pas très loin de moi, dans la foule des spectateurs, j'ai bien vu un ou deux visages consternés... par ce qu'ils voyaient et parce qu'autour d'eux, on s'esclaffait de ces situations dégradantes. Fallait pas se tromper de salle, les gars !
21:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Je ne me tromperais donc pas de salle.
Rien que lire qu'il y a une scène de lunettes de WC me suffit.
Et puis j'ai vu dans la BA Didier Bourdon en fâcheuse posture... Je me suis vraiment concentrée pour tenter de comprendre qui et pourquoi ça p peut faire rire.
Écrit par : Pascale | lundi, 13 février 2023
Dans la scène qui voit Didier Bourdon subir les pires outrages, le plus drôle est qu'une grande partie de ses souffrances vient des tentatives (maladroites) de son épouse pour l'aider ! (Du très classique, puisque ce ressort comique figurait déjà dans les films muets des années 1910-1920.)
Écrit par : Henri G. | lundi, 13 février 2023
La façon dont on en arrive à cette situation (si on parle de la même) ne m'incite pas davantage. Le fait est que c'est dans la bande-annonce et donc censé attirer le chaland. Moi ça me fait fuir et encore moins rire et pas du tout envie de voir le reste. Et si ça existait déjà dans les années 10/20 de 1900 ça ne m'attire pas plus.
Il y a suffisamment à voir sans être frustrée de ne pas voir la bande à Lacheau dont je n'ai vu aucun film. J'ai peut-être tort.
Écrit par : Pascale | mercredi, 15 février 2023
J'ai récemment discuté de ce film avec deux employées quadragénaires, qui n'ont pas forcément les mêmes goûts cinématographiques que moi. A cette occasion, j'ai découvert qu'elles avaient vu "Alibi.com 2" (sans connaître le 1)... et qu'elles avaient beaucoup aimé.
Écrit par : Henri G. | mercredi, 15 février 2023
Ah, peut-être que si j'étais employée quadragénaire alors...
Écrit par : Pascale | jeudi, 16 février 2023
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