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mercredi, 22 novembre 2023

Complètement cramé !

   Cette expression qualifie à deux reprises le héros de ce film, le Britannique Andrew (John Malkovich... malkovichien !), la première fois, au début de l'histoire, dans la bouche de la cuisinière du manoir, la seconde, à la fin, dans la bouche d'un autre personnage.

   Andrew, très perturbé par le récent décès de son épouse, a du mal à comprendre pourquoi on le qualifie ainsi. Il est retourné en France, dans la propriété où il a jadis eu le coup de foudre pour la femme de sa vie. Il comptait s'y rendre en tant que client, mais, pour des raisons que je laisse à chacun le plaisir de découvrir, il va "faire le majordome". Sans surprise, Malkovich est d'une savoureuse onctuosité dans un rôle qui semble taillé pour lui.

   Les autres ne sont pas mal non plus. J'ai été particulièrement sensible au personnage interprété par Emilie Dequenne (vue cette année uniquement dans la mini-série Année zéro). Elle est la véritable cheville ouvrière du manoir, soucieuse du bien-être de son employeuse... et veillant à écarter les importuns.

   Sa tranquille solidité est perturbée par la présence d'un jardinier homme des bois, auquel Philippe Bas (l'ex-commandant Rocher de Profilage) prête son physique avantageux. Il incarne un type un peu frustre, mais gentil, au fond.

   Une jeune femme de ménage dépressive complète la liste du personnel, sous la houlette d'une châtelaine désargentée qui a les traits (liftés) de Fanny Ardant. J'ai été agréablement surpris par sa composition, celle d'une femme à la fois fière et compatissante.

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   Je ne peux pas clore la liste des protagonistes sans évoquer Méphisto, le chat de la cuisinière, la véritable vedette du tournage, qui a parfois fait tourner l'équipe en bourrique... et dont le personnage réserve une colossale surprise, à la fin !

   Le scénario est composite : on y trouve des lieux communs, des choses intéressantes mais déjà vues ailleurs... et quelques surprises, assez réjouissantes, ma foi. Les dialogues sont plutôt bien écrits, servis par de bons interprètes, qui se sont prêtés de bonne grâce à certaines situations cocasses.

   Sur le fond, chacun des personnages principaux a sa fêlure. L'arrivée du Britannique va jouer le rôle de catalyseur. Andrew s'évertue à améliorer la vie de ce qui ressemble de plus en plus à une nouvelle famille, tout en tentant de surmonter son propre chagrin. Malkovich est touchant (quand il n'est pas drôle) et les autres jouent bien leur partition.

   Ce film m'a fait du bien.

22:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Bonjour Henri Golant, j'ai vu ce film que je n'ai pas chroniqué. Il n'est d'ailleurs plus à l'affiche. J'ai trouvé la réalisation molle et lente comme le débit de Malkovich en français. Le Gardiner aurait dû laisser sa place pour réaliser le film. J'y suis allée pour les acteurs mais cela ne suffit pas. Bon dimanche.

Écrit par : dasola | dimanche, 26 novembre 2023

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