samedi, 15 juin 2024
Bad Boys - Ride or Die
Quatre ans après Bad Boys for Life, Will Smith et Martin Lawrence remettent le couvert, sous la houlette d'Adil El Arbi et de Billal Fallah. Le début nous replonge dans l'ambiance de ce Miami Vice version afro-américaine : images léchées ("clipesques" même), grosses bagnoles, flingues rutilants, bombasses en maillots de bain... et musique rap clinquante. Clairement, on ne vise pas la subtilité. Mais, comme la première séquence (qui contient une scène de braquage) n'est pas mal fichue, avec son mélange d'action brute et d'humour potache, on se dit qu'on pourrait passer un agréable moment.
Hélas, en dépit du caméo de Michael Bay (le créateur de la franchise, qui fait un petit coucou au volant d'une Porsche), on se rend vite compte que ce film-ci recycle tous les clichés du genre, sans y apporter de valeur ajoutée. Le premier problème réside dans le jeu des acteurs principaux. Soit on les a laissés en roue libre, soit on leur a demandé d'en faire des tonnes. Martin Lawrence, doté d'un réel potentiel comique, s'en sort peut-être moins mal que Will Smith, mais son énergie ne suffit pas à sauver le film.
Celui-ci se rattrape un peu avec les scènes d'action. Là, oui, il y a du savoir-faire, notamment dans la séquence d'avion (avec une cage), assez emballante. J'ai aussi aimé l'assaut mené par une bande de para-militaires sur le domicile de l'un des protagonistes, assaut qui, évidemment, ne va pas se dérouler comme ils le prévoyaient. Enfin, toute la partie se déroulant dans l'ancien parc d'attractions mérite le détour, même si elle est entachée d'une énorme maladresse, à propos des crises de panique de Mike Lowrey (Will Smith), vraiment mal mises en scène. (Les détracteurs de ce comédien un peu sanguin se réjouiront de le voir se prendre une série de gifles... peut-être un clin d’œil à son esclandre lors des Oscars 2022.)
Au niveau du scénario, il ne faut pas s'attendre à des miracles. C'est cousu de fil blanc... et n'importe quel spectateur doté d'un tant soit peu de jugeote devinera très vite qui se trouve derrière le complot.
Dans une grande salle, avec du bon son, c'est un divertissement digestif, à condition de faire preuve d'indulgence.
12:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Je n'en ai vus aucun et tes nombreuses réserves ne m'emballent pas. La BA n'est pas très attirante non plus.
Écrit par : Pascale | dimanche, 16 juin 2024
Répondre à ce commentaireLe film est vraiment dispensable...
Écrit par : Henri G. | dimanche, 16 juin 2024
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