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mercredi, 03 juillet 2024

Sans un bruit : jour 1

   Ce film est une préquelle des deux longs métrages (très lucratifs), sortis en 2018 et en 2021. Soit Emily Blunt n'avait pas envie de rempiler pour un volume 3, soit les producteurs ont jugé intéressant de répondre à une demande du public, qui cherchait à savoir comment les États-Unis la Terre était devenue ce qu'en montraient les films.

   L'interprétation repose principalement sur deux acteurs, le Britannique Joseph Quinn (inconnu au bataillon) et la Mexicaine Lupita Nyong'o (une habituée des productions Disney-Marvel). J'ai trouvé la seconde très bien, incarnant avec sobriété un personnage très bien construit, celui d'une malade du cancer (en phase terminale) faisant partie des rescapés de l'invasion extraterrestre. Le binôme formé avec le jeune cadre dynamique, improbable au départ, finit par fonctionner. On sent la volonté de créer du lien entre deux personnages que presque tout sépare (à part le désir impérieux de ne pas servir de casse-croûte aux arachnoïdes anthropophages).

   ... eh bien (pour moi) ça marche. Le rapprochement se fait par petites touches, lors de scènes de transition, autour d'un cahier d'écriture, d'un bouquin, d'un piano, d'une pizza... le tout dans un silence presque total. De ce point de vue-là, le film prolonge, en qualité, les précédents.

   ... et voilà que je réalise que j'ai oublié de vous parler du troisième personnage principal, celui qui figure dans presque autant de plans que les deux premiers :

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   Ce chat de compagnie, dressé pour soulager la peine des personnes gravement malades, ne va quasiment pas s'exprimer durant tout le film (à part de rares petits miaulement, au début). Il est donc quasi silencieux, très discret dans ses déplacements... et, surtout, d'une placidité et d'une docilité extraordinaires. Là, on dépasse les limites du vraisemblable. (Dans les secrets de tournage d'Allociné, on apprend d'ailleurs qu'il y avait deux matous sur le plateau... et que ce ne fut pas tous les jours facile !)

   Cela m'amène au principal défaut de ce film : la présence d'invraisemblances, en particulier dès que des extraterrestres sont dans les parages. Ils sont en général très bruyants (et accompagnés d'une musique inquiétante). Mais, quand cela arrange le réalisateur, on ne les entend pas arriver (en dépit de l'absence de bruit liée à la discrétion dont font preuve les personnages qui parviennent à ne pas figurer au menu des bestioles), ou alors on ne sait pas quand ils sont vraiment partis, sauf quand ils se déplacent en troupe. Il y a aussi clairement des moments à l'issue desquels certains personnages n'auraient pas dû survivre. L'intensité dramatique (réelle) est donc parfois créée de manière artificielle.

   On s'achemine vers une fin sans surprise, mais très bien amenée, je trouve. Je suis sorti de là plutôt satisfait. Cela ne dure qu'1h30.

   P.S.

   Le principal lien qui est établi avec les autres films est la présence, dans un refuge puis sur un bateau, d'un personnage présent dans Sans un bruit 2. Je pense que les producteurs ont quelques idées en tête pour continuer à exploiter le filon.

14:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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