Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 29 octobre 2025

Le Million

   C'était la dernière séance... Un soir, après le travail, en quête de comédie facile, je me suis laissé tenter. A l'affiche se trouve un duo associant l'Ancien (Christian Clavier) et le Moderne (Rayane Bensetti), sous la houlette de Grégoire Vigneron, à la base plutôt un scénariste, notamment du Retour du héros.

   La bonne surprise est que, comme cette comédie est très écrite, les deux acteurs vedettes ne sont pas en roue libre, je dirais même qu'ils sont un peu corsetés. Du coup, Bensetti a dû se couler dans le rôle d'un jeune ambitieux à qui (presque) tout réussit, avant que l'édifice patiemment construit ne menace de s'effondrer. De son côté, Clavier sort des rôles de grand bourgeois (de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? à Jamais sans mon psy, en passant par Cocorico) pour interpréter un travailleur indépendant, un serrurier un peu magouilleur, qui tient un discours plutôt de droite (ce qui fait que l'acteur ne sort pas totalement de sa zone de confort...).

   La confrontation des deux (qui débute par une rencontre que je n'ai pas vu venir) fonctionne, avec une accumulation d'emmerdes, qui tombe aussi bien sur l'un que sur l'autre. Les deux gugusses finissent par comprendre qu'ils doivent coopérer pour s'extirper du guêpier dans lequel ils se sont fourrés. Si l'accumulation des guignes devient invraisemblable à la longue, voir ces deux types pleins de défauts s'agiter éperdument ne manque pas de saveur.

   Le problème vient des personnages féminins. Les trois principaux sont des femmes de caractère. Je passe vite sur celui de la mère du serrurier, un clone de Clavier, qui a fait couler beaucoup d'encre (numérique). Ce n'est pas si mal fait que cela, je trouve. En revanche, les deux autres sont assez gratinés. Il s'agit de la petite amie de Stan (Bensetti) et de son ex-femme. J'ai trouvé les deux caricaturales. Ceci dit, les comédiennes se démènent comme elles peuvent pour donner de la chair à leur personnage, Claire Chust incarnant de surcroît la femme vertueuse, engagée (de gauche), qui essaie de faire appel à la conscience civique de son petit ami, qui ne pense qu'à sa pomme. (Comme c'est une comédie familiale, vous vous doutez bien qu'elle ne va pas complètement échouer...)

   Sur le fond, le propos est un peu puant. D'un côté sont dénoncées les manœuvres d'un grand groupe de BTP, qui corrompt pour obtenir certains marchés. De l'autre, les magouilles du cadre dynamique et du serrurier (totalement illégales) sont presque portées au pinacle... alors que l'artisan se vante plus ou moins de gruger la Sécu et le fisc. Tentant de ménager la chèvre et le chou, le film se révèle être une comédie populiste, très dans l'air du temps. Mais, comme c'est bien fichu (avec notamment une séquence hilarante chez l'ex de Stan, en compagnie de son fils et de celui qui est surnommé « le gros »), on passe un bon moment.

18:34 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films