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dimanche, 20 novembre 2005

Subtilité médiatique

    Dimanche. Je viens d'écouter le 13h de France-inter. (Voilà ce que c'est que de ne pas changer de station après Le jeu des 1000 euros !) Ca commence par le congrès du P.S.. Après tout, c'est le principal parti d'opposition. Le problème est qu'il n'est question que des rivalités de personnes, sauf, à la rigueur, quand le projet de VIe république est évoqué, aussitôt pour parler de la déception de son promoteur. On s'en fout ! Quel est le débat d'idées ? Si ce n'est qu'un affrontement d'ambitions, passez à la suite, merde !

     Ben, la suite, justement. Un sondage. Je suis toujours sidéré de constater la suffisance des directeurs d'instituts alors que, dans plusieurs pays, de multiples consultations populaires (élections, référendums...) ont été l'occasion de vérifier la faible fiabilité de ce mode d'étude d'opinion (sans parler des traficotages opérés pour "redresser" certains résultats d'enquêtes). Que penser de la qualité de la préparation d'un journal radio dont le deuxième sujet principal est le résultat d'un sondage ? N'y a-t-il aucune autre information, en France et dans le reste du monde, qui vaille la peine de passer avant cette galéjade ? Faites votre boulot, les gars !

     De surcroît, le journaleux (je n'appelle pas ça un journaliste) reprend sans aucune distance critique le titre employé par l'organe de presse qui publie les résultats de l'enquête d'opinion : on se demande en gros si la France (comprendre les Français : on n'aurait interrogé que des personnes -au fait, combien ?- de nationalité française... toutes électrices ?) vire à droite. Pourquoi ? Tout simplement parce que, d'après ce sondage, les Français soutiennent massivement la politique de répression des émeutes urbaines. Depuis quand le maintien de l'ordre est-il l'apanage de la droite ? Je ne conteste pas l'idée que le Gouvernement n'a pas une méthode très claire (et semble naviguer à vue... celle des sondages ?... Noooon !!!!), mais là, cela devient inquiétant. Cela voudrait dire qu'une personne authentiquement "de gauche" (et on fait quoi des centristes et non affiliés ?) se doit d'être contre la répression de la délinquance (ah, qu'il est doux de vivre dans les beaux quartiers et de travailler dans une radio sociale-démocrate !).

     Après cette édifiante introduction, on a droit au commentaire du directeur d'un institut de sondages. Là, j'ai coupé la radio (et je suis allé faire la vaisselle). C'est à cause de ce genre de médiocrité que je n'écoute quasiment plus les informations sur France-inter. Autant aller sur France-info, R.M.C. ou France-culture, qui est encore la radio la moins envahie par le "people", cette plaie de l'information contemporaine. (Quitte à choisir, je préfère encore la presse écrite. Même si je n'adhère pas complètement à la manière dont l'information est traitée, par exemple, par Le Monde, j'y trouve plusieurs éclairages et de la matière, pas un survol.)

     J'ai eu un peu la même réaction lorsque j'ai entendu, cette semaine, que la situation dans les quartiers "sensibles" redevenait "normale" voire "calme"... puisque seulement 100 ou 120 véhicules avaient été brûlés la nuit précédente ! Non ce n'est pas normal ! Encore moins calme ! Certes, tout au long de l'année, une part des véhicules incendiés est due à des tentatives d'escroquerie à l'assurance ou à la volonté d'effacer des preuves après un braquage, notamment. Mais cela n'explique pas tout. Pour la majorité des habitants des villes touchées par les émeutes, le quotidien reste angoissant, ce dont se foutent royalement les jolies voix qui débitent leur texte politiquement correct à l'antenne...

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vendredi, 18 novembre 2005

Gros dégueulasse

     Ce matin, à jeun, j'ai eu envie de manger des noix. Cela tombait bien : j'en avais acheté deux jours auparavant. Je partais pour en grignoter 3-4... finalement j'en ai enfourné une quinzaine.

     Par la suite, je me suis retrouvé à pianoter devant mon ordinateur. J'ai ressenti le désir de libérer quelques gaz superflus. Horreur et consternation ! Je me suis bien vite rendu compte qu'il ne s'agissait pas de gaz ! Je me suis précipité aux toilettes, ai enlevé ce qu'il fallait enlever. Trop tard ! Certes, la cuvette des wécés a recueilli l'essentiel de la substance post-digestive semi-liquide, mais mon caleçon avait dégusté ! J'ai nettoyé le plus gros et, comme j'avais une machine à mettre en route, je l'ai d'abord aspergé de nettoyant. J'ai eu la bonne idée de regarder aussi ma culotte de survêtement (oui, le matin, chez moi, je me la joue "cool et pas sexy"), à laquelle je dus administrer le même traitement (bien que les conséquences fussent moins graves).

  La machine en route, je regagnai mon bureau. Enfer et damnation ! Mon siège avait été attaqué ! Je puis vous assurer que le marron foncé se détache parfaitement bien sur un fond rouge ! Je fis assaut de produits nettoyants et d'huile de coude... A l'heure qu'il est, le siège semble avoir retrouvé un aspect normal. Faut que j'aille vérifier le linge, à présent.

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samedi, 12 novembre 2005

Police et banlieues (3)

      Petit à petit, la situation s’éclaircit, mais il reste des points encore obscurs, dont certains qui auraient besoin d’une enquête journalistique.

      L’âge des électrocutés est connu : 15, 17 et 17 ans. Par contre, les versions sont contradictoires quant au déroulement de la soirée qui a joué le rôle d’étincelle. Les propos du rescapé me paraissent ambigus, du moins dans ce que j’en ai lu. Il semble que les trois revenaient d’une partie de football. Mais la première incertitude réside dans le fait de savoir si un ou plusieurs d’entre eux sont entrés sur le chantier et sur ce qui s’y est éventuellement passé. Quant à la police, aurait-elle dû aller voir sur le site du transformateur ? Les deux personnes arrêtées à proximité ont pu être prises pour les fuyards. A ce sujet, je reste convaincu que cette fuite est étrange. Bon, admettons que les policiers du coin ne soient pas toujours corrects avec les jeunes… mais c’est un peu court. Ils ont sans doute eu peur de passer la nuit en garde à vue : ils ont peut-être eu conscience d’avoir fait une connerie sur le chantier (ou du moins d’être dans leur tort).

      Concernant la grenade, dont les effets ont frappé la mosquée, il apparaît, sur une photographie publiée dans Le Monde (du 10 novembre), qu’elle a éclaté à l’extérieur (on voit les points d’impact). Elle a été vraisemblablement tirée par des C.R.S. : connaissaient-ils ou pas l’existence de cette mosquée ? Ils disent que non. A vérifier.

      Il ne me semble pas avoir lu ni entendu une remarque à propos du fait que les émeutiers sont quasi exclusivement des garçons. Pourquoi ce non-dit ? Cette information permettrait pourtant de mieux comprendre les ressorts psychologiques qui sont à l’œuvre dans ces quartiers : les garçons ne sont pas traités comme les filles. Les parents semblent plus stricts avec celles-ci, peut-être par peur de leur voir arriver quelque chose si elles sortent le soir (ce qui est la preuve qu’ils n’ont pas confiance dans le comportement des mecs du coin). On peut en outre y voir une forme de sexisme. Réfléchissons aussi à leur rapport à l’école. Les filles réussissent mieux. Les garçons sont davantage en situation d’échec, eux qui sont un peu les petits rois à la maison. C’est vexant, humiliant de se prendre des mauvaises notes (voire des remarques des enseignants) devant les autres ; le redoublement, l’orientation subie sont autant de frustrations pour ces garçons. Je ne vois donc rien d’étonnant à l’acharnement mis à incendier des bâtiments scolaires. Ce sont aussi des symboles de l’autorité, très mal vécue par ces garçons petits-rois, qui n’acceptent pas plus le contrôle dans les transports en commun.

      Evitons toutefois de généraliser. Ces émeutiers ne représentent qu’une infime minorité. A Clichy-sous-Bois, par exemple, on en a dénombré au maximum 200… pour 28 000 habitants (moins de 1 % de la population). Une partie de ces 200 venait d’autres communes voire d’autres départements. Mais, bon, soyons méchants. Partons du principe que ces 200 sont de Clichy et qu’il faut comparer à la population susceptible de participer à ces manifestations violentes, je veux parler des " jeunes ". D’après ce que j’ai lu et entendu, les personnes arrêtées sont soit des mineurs, soit des majeurs âgés de 18 à 25 ans. A Clichy (je me base sur les statistiques publiées sur le site internet de cette ville, intéressant au demeurant), la moitié de la population est âgée de moins de 25 ans. Cela nous donne 200 émeutiers sur 14 000, même pas 1,5 %. Et là, j’entends dire que les bébés et autres couches-culottes ne sont pas concernés. Alors, enlevons les minots : 4 000 ? (Pas trop, parce qu’il y a eu un paquet de 10-15 ans parmi les traînards.) Restent 10 000. 200 sur 10 000. 9 800 jeunes de moins de 25 ans n’ont pas participé aux incendies et autres caillassages, soit 98 % ! Ce sont ces personnes (jeunes et adultes non caillasseurs) qui se sont senties insultées par les propos de Nicolas Sarkozy. Monsieur le ministre de l’Intérieur devrait savoir qu’en tenant ce genre de discours (où il est question de passer ces quartiers " au kärcher ", de les débarrasser de la " racaille "), il solidarise les habitants des banlieues contre sa personne, phénomène assez valorisant pour son ego (et son traitement médiatique) certes, mais contre-productif si l’objectif est de ramener l’ordre. Il faut au contraire couper la (majorité de la) population des délinquants qui vivent au milieu d’elle.

      Je n’ai pas non plus beaucoup entendu parler des propriétaires des voitures incendiées, au début en tout cas. Ensuite, les journalistes ont fini par s’apercevoir ben que ces voitures appartenaient en très grande majorité à des habitants du coin, de toutes origines et de conditions sociales modestes. Ce sont eux les premières victimes, victimes à la fois de l’abandon dans lequel sont laissés ces quartiers, des incendiaires et des petits caïds (trafiquants en tous genres) qui tentent d’imposer leur " loi ". Là, un reportage du Monde m’a un peu agacé. Dans l’édition du 8 novembre, on a droit à un portrait de ces " jeunes " qui frise la complaisance. (Heureusement que des filles sont interrogées ensuite.) Le pire dans l’article est le moment où un aide cuisinier est questionné devant ceux-là mêmes qui ont incendié sa voiture ! Même si la haine des flics joue un rôle fédérateur (voir la photo du véhicule de police), je pense que si cette personne avait été interrogée à part, de manière anonyme, peut-être que l’article aurait gagné en profondeur d’analyse… Et que dire de la photographie qui l’illustre ! Si ce n’est pas du cirque !

      Je ne veux pas trop jeter la pierre au Monde, qui couvre bien ces événements, je trouve. Exemple : dans l’édition des 6-7 novembre, il est fait mention du nombre de voitures brûlées durant les dix premiers mois de l’année : 28 000… oui, 28 000 ! Aujourd’hui, on a dû dépasser les 32 000… Revenons sur ces 28 000. Cela veut dire 2 800 par mois en moyenne. Plus de 90 par jour ! C’est énorme. Cela veut dire que, même si les récents événements sortent de l’ordinaire, ce n’est que le point d’orgue d’un phénomène qui, Sarkozy ou pas, ravage ces quartiers. Je n’étais pas au courant de l’ampleur de ces destructions alors qu’elles touchent vraiment beaucoup de personnes ! Cela me fait penser que les politiques n’ont pas mesuré l’ampleur de la tâche (ou bien ils s’arrangent pour que ce soit supportable pour la majorité qui vote, qui vit ailleurs, ainsi que l’affirme un des articles de presse étrangère de l’excellent dossier publié par Courrier international).

      Retour sur la police, pour terminer. Je trouve très bien (et on ne peut plus normal) que ceux qui se comportent mal soient sanctionnés, et vite. J’espère que ce n’est pas juste un (contre) feu de paille, et que cela continuera une fois que tout se sera calmé (si cela se calme vraiment un jour). Cependant, je ne partage pas le point de vue de ceux qui exigent la démission de Sarkozy. Certes, il a commis des erreurs, mais il n’est pas responsable du bordel (juste un peu, quand même). Il n’est pas là pour se rendre populaire auprès des délinquants. De plus, il est bon, je trouve, que l’on ait un peu peur de la police, du moins si l’on a quelque chose à se reprocher. La police doit avoir un comportement suffisamment correct pour que le citoyen lambda (blanc, noir, gris, jaune, vert…) lui fasse confiance, mais elle ne doit pas être faible. Je me demande si les forces de l’ordre n’ont pas reçu des consignes pour éviter tout risque de bavure. (Oui, je crois, je viens de jeter un coup d'oeil aux hebdos.) Cela expliquerait la lenteur avec laquelle la situation se rétablit. A moins que… l’a-t-on laissé sciemment pourrir ?

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mercredi, 02 novembre 2005

Police et banlieues, suite

       J'ai envie de faire un peu le point. Revenons à l'origine : à Clichy-sous-Bois, des policiers font leur travail, puisqu'ils procèdent à l'interpellation d'un groupe de personnes en infraction avec la loi : ils tentaient de pénétrer dans une baraque de chantier. Mouvement général de fuite.

Première question : les trois jeunes électrocutés par la suite faisaient-ils partie de ce groupe ? (Remarque : apparemment, âgés de 15, 17 et 21 ans, ils n'étaient pas connus des services de police, ce qui plaide en leur faveur.)Quelle que soit la réponse, il est évident que l'intervention de la police était légitime. J'ai entendu à la radio une personne prétendre que c'est la présence de la police qui est la cause des troubles ! C'est plutôt le contraire : si davantage de policiers étaient présents au quotidien (des policiers, donc, qui connaîtraient le quartier), peut-être que ces jeunes n'auraient pas eu l'opportunité d'enfreindre la loi en tentant de pénétrer dans la baraque de chantier. Ceci dit, aussi, si tant de personnes ne connaissaient pas des conditions de vie difficiles, la propension à délinquer serait sans doute beaucoup plus faible.

Deuxième question : pourquoi les trois jeunes ont-ils fui la police ? S'ils ont participé à la tentative de cambriolage, on comprend. Dans ce cas, il faut le dire, malgré le deuil. Par contre, s'ils n'étaient pas mêlés à celle-ci ?... Avaient-ils une raison d'avoir peur des policiers ? En clair : à Clichy-sous-Bois, des policiers sont-ils coutumiers du non-respect de la déontologie ? Tiennent-ils régulièrement des propos racistes en présence de ces jeunes ?

Troisième question : comment la foule de 200 personnes s'est-elle réunie ? Il semblerait que les téléphones portables aient joué un rôle. Ces personnes ne sont donc pas si pauvres que cela. D'autre part, cela veut dire que les émeutiers (ne nous voilons pas la face avec des périphrases) ne sont pas tous originaires de la commune. (J'ai même entendu parler des véhicules dans lesquels ils seraient venus à Clichy, véhicules immatriculés dans d'autres départements franciliens : s'ils ne sont pas volés, cela relativise encore leur "pauvreté".) Dans quelle proportion ? Il faudrait avoir un bilan des interpellations. Bien qu'imparfait, il donnerait à voir certaines tendances.

Quatrième question : quand les pompiers ont-ils été agressés ? Dès leur arrivée au transformateur ? Avant ? Après ? ce n'est pas clair en fonction des articles que j'ai lus. C'est important pour savoir si leur agression a été un obstacle à leur mission de secours ou si elle a été une sorte de vengeance puérile.

Cinquième question : qui a tiré la (les) grenade(s) lacrymogène(s) et dans quelle direction ? Si ce sont des C.R.S. qui sont les auteurs de ce geste, s'agit-il d'une provocation de policiers racistes, d'un acte de défense ou bien d'une erreur : connaissaient-ils l'existence de la mosquée à proximité ? (Si c'est non, cela confirme la nécessité d'avoir, sur le terrain, davantage de policiers qui connaissent le quartier, ses habitants, ses us et coutumes : faut savoir ce qu'est le ramadan !) Si le jet de grenade ne vient pas des policiers ?...

  Quelques remarques pour terminer. Nicolas Sarkozy me fait un peu l'effet d'un pompier pyromane. Je partage complètement son appréciation des auteurs des troubles : ce sont des voyous. Le terme "racaille" me semble trop péjoratif, surtout dans la bouche d'un ministre. (Encore que... j'ai naguère un peu "vaqué" du côté de Vitry-sur-Seine, où le terme de "caillera" était d'usage courant, plutôt dans un sens positif, sens qu'a eu "voyou" à une époque : le rebelle -déliquant certes, libre et sauvage, qui fait phantasmer certaines filles... ) Là, il a manqué de sens politique : sa fonction est d'abord de maintenir ou de rétablir l'ordre. A l'usage de la force s'ajoute la parole, ce en quoi il a failli.

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vendredi, 28 octobre 2005

Police et banlieues

    Je me trouve dans un entre-deux. D'un côté, j'approuve les propos tenus par Dominique Barella, de l'Union Syndicale des Magistrats, sur la nécessité de réprimer sans faiblesse les délits (voire les crimes) commis par des policiers. Une police irréprochable est à même d'exiger le respect sans faille des lois par les citoyens. M. Barella y est peut-être allé un peu fort, à mon avis, mais je pense que sa virulence est peut-être due aux attaques dont les juges sont l'objet depuis quelques mois (en particulier de la part de membres des gouvernements qui se sont succédés). Le tout est de ne pas généraliser : il existe des juges incompétents, corrompus (pas forcément les mêmes, ce serait trop facile) ; il existe des policiers pourris. Je n'aime pas trop voir des syndicats faire bloc autour d'un membre de leur "corporation" quand celui-ci est mis en cause. Le premier devoir d'un flic est de mettre fin aux agissements d'un collègue dangereux pour ses concitoyens. Idem pour un juge.

     Ceci dit, je suis aussi particulièrement agacé quand, dès qu'il arrive quelque chose à des "jeunes" dans une commune de "banlieue" (gros sous-entendu : ils sont "d'origine étrangère"), la police est quasiment déclarée suspecte. D'accord, vu le nombre de bavures qui se sont produites dans le passé, les journalistes (qui, dans leur majorité, ne semblent pas s'être jamais essayés à comprendre les banlieues) sont portés à soupçonner quelque chose à chaque "incident". Mais, enfin, j'espère qu'ils sont assez intelligents pour faire la part des choses ! Quand deux types fuient pour échapper à un contrôle de police et finissent par s'électrocuter eux-mêmes, je trouve scandaleux d'en attribuer la responsabilité aux agents ! Je suis désolé pour les proches (ce n'est jamais agréable de perdre quelqu'un), mais arrêtons la démagogie : qu'ils soient poursuivis ou pas, si ces deux types ne s'étaient pas enfuis, s'ils n'avaient pas refusé un contrôle de police, le drame ne se serait sans doute pas produit. La question reste : pourquoi se sont-ils enfuis ?

    Quant aux voitures brûlées, à l'ambiance d'émeute qui a régné par la suite, elle permet hélas de comprendre pourquoi ceux qui en ont les moyens se barrent de ce genre de quartiers. Imaginez un peu la vie quotidienne de la majorité des habitants, oui, ceux qui ne cassent pas, n'incendient pas, perdent parfois leur bagnole. 200 petits (grands) cons sont-ils représentatifs d'une ville ? D'après le site internet de Libération, les 200 ont commencé par s'en prendre aux pompiers venus secourir les trois jeunes électrocutés. Faut-il ajouter un commentaire ?

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mardi, 25 octobre 2005

Chouette, j'ai une nouvelle imprimante !

   Celle que j'utilisais depuis quatre ans m'a lâché. Vilaine ! Bon, il paraît que quatre ans de bons et loyaux services (sans panne), pour une imprimante à 50 euros, c'est plus qu'acceptable. Et, au vu du problème rencontré, cela ne valait pas la peine de la faire réparer par un professionnel. Autant en acheter une neuve, de meilleure qualité. (Direction la cave pour mon Epson : sait-on jamais...)

    Là se posait le choix de la marque. Je n'ai pas voulu reprendre une Epson, suivant les conseils de collègues (et l'usage que nous faisons au boulot) : ils m'ont vivement recommandé d'utiliser une Canon ou une Hewlett-Packard. C'est d'ailleurs la marque de mon unité centrale. Mais j'ai décidé de faire ma mauvaise tête : je suis l'actualité ; mon choix s'est donc porté sur Canon... et puis ça me plaît de dire que mon imprimante est "canon" !

   Nouvelle étape : la gamme de prix. Je ne crois pas trop à l'impression personnelle de photographies (sauf à titre exceptionnel) : ça bouffe les cartouches d'encre, ce truc ! J'ai tapé dans les moins de 100 euros. Où acheter ? J'ai fait une croix sur l'hypermarché où j'avais trouvé ma précédente unité centrale (j'ai eu de gros problèmes avec) ainsi que l'imprimante Epson. Je suis quand même allé voir les prix, histoire de comparer avec les autres (je n'ai pas été emballé par les comparatifs sur internet). C'est finalement dans un espace "spécialisé", dépendant d'une autre grande marque d'hypermarchés (où je fais le gros de mes courses) que j'ai acheté mon canon. Les prix ont baissé depuis quatre ans. A l'époque, pour 69 euros (c'est une promo, en plus : il y a peu, elle était à 79 euros... je l'aurais prise même à ce prix), je n'aurais pas pu acheter une imprimante de cette qualité-là. Elle est fabriquée en Thaïlande... Ce n'était pas visible sur l'emballage. Deux jeux vidéo sont offerts avec : je n'en ai rien à foutre ! (Déjà, quand j'avais acheté l'Epson, j'avais hérité d'un jeu tiré du dessin animé "La route d'Eldorado", que j'avais au demeurant vu en salle et moyennement apprécié.) Ma nouvelle imprimante a été facile à installer, fonctionnelle dès le premier test... et peu bruyante, contrairement à l'Epson, qui me cassait un peu les oreilles !

   Je reviens un peu sur le choix de la marque et mon rejet d'Hewlett-Packard. J'en ai discuté avec des collègues, au repas de midi, la semaine dernière. Après avoir écouté leurs conseils, j'ai dit ce que je pense d'un groupe en bonne santé financière qui lourde des employés compétents, travaillant sur des sites rentables, pour le bon plaisir des actionnaires (parmi lesquels on trouve naturellement les principaux dirigeants... bande d'enculés... je sais, je suis grossier, mais beaucoup moins que les énergumènes qui brisent des vies pour des motifs futiles). Devant ces remarques de ma part (pas exprimées tout à fait de la même manière qu'ici, je sais me tenir, voyons), la plupart ont fait des yeux ronds. Alors j'ai entendu ce à quoi je m'attendais : toutes les boîtes un peu importantes font la même chose, tu le sais bien, on n'y peut rien (tu ne virerais pas un peu Lutte Ouvrière ?), et puis les employés d'Hewlett encore en place, tu y penses ?... Cela ne m'a pas fait changer d'avis. Je me dis que des actions de boycott pourraient jouer un rôle. Il ne s'agit pas d'interdire aux employeurs de licencier (ce serait stupide), mais de les responsabiliser. On met tellement ce verbe à toutes les sauces de nos jours...

   Et là quelqu'un pourrait m'objecter : "Dis donc, banane, tu reproches à une entreprise de supprimer des emplois en France et, pour la punir, tu achètes chez un concurrent un produit fabriqué en Asie du Sud-Est ! Tu manques de cohérence, mec ! Tu ferais mieux de continuer à acheter de la marque qui fait fabriquer (ou concevoir) une partie de ses produits en France, consolidant ainsi les emplois nationaux !" Je pourrais répondre plusieurs choses :

1°) Je me suis déjà récité ces arguments, mais, à la longue, le mécontentement l'emporte.

2°) Je ne savais pas que la Canon était faite en Thaïlande (peut-être dans des conditions décentes), même si, à moins de 100 euros, je me doute qu'une imprimante n'est pas d'origine française (le problème n'est pas là, ça me dérange peu si elle est fabriquée à l'étranger, pourvu que ce soit bien et que les employés soient décemment traités).

3°) Si personne ne fait rien (Galouzeau il cause il cause, mais il agit peu dans ce domaine... Allez baisse les impôts de tes petits copains, Dominique, ça se règlera en 2007), alors on est sûr que la propagation de cette maladie (la "délocalisation pour convenance d'actionnaires") ne risque pas d'être enrayée.

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dimanche, 16 octobre 2005

En avant, marche !

   Les 4x4 ont tendance à me les briser. Dernière ânerie à porter au "crédit" des conducteurs (du moins de certains d'entre eux) de ces véhicules : le saccage des chemins de randonnée. Que voulez-vous, la rando, c'est pas assez cool, il faut marcher, souvent assez longtemps (pas de bon circuit qui soit parcourable en moins de 1h30... et encore... une marche digne de ce nom prend dans les trois heures au minimum), parfois dans la boue (saleté de temps !!), ça monte, ça descend, ce n'est pas toujours bien indiqué, alors, s'il faut faire demi-tour en plus... ben oui, c'est le pied ! Eh bien, pour nos quatre-quatreurs, non ! J'en ai vu emprunter des chemins de rando en voiture !! C'est possible dans de nombreux cas : les chemins de randonnée sont aussi utilisés par les forestiers et les bûcherons ; ils sont donc suffisamment larges pour que leurs véhicules tout-terrain passent... et donc aussi les 4x4 des blaireaux. Aujourd'hui, j'ai croisé un couple qui venait de faire une pause pour admirer le paysage... avant de repartir plein gaz. Rien de tel pour s'oxygéner les poumons, je vous le dis !

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lundi, 10 octobre 2005

Prendre son pied avec des chaussettes

    Suite de la chaussettes-en(-)quête.

            Je me suis rendu dans mon hypermarché préféré. Je n'ai pas été satisfait de ce que j'y ai trouvé : ce n'étaient pas de vraies chaussettes chaudes montantes. Du coup, j'ai fait un détour (pas très loin) par une surface de discompte, où l'on trouve un peu de tout pour pas cher (fabriqué en Chine en général, dans des conditions que l'on espère respectueuses des droits de l'homme...). En général, je n'y achète rien, sauf si je ne peux trouver ailleurs (genre : boîte à savon)... Je m'y suis procuré les dvd de la saison 1 de la série "24 heures chrono" (pas mal faite pour une série télé)... et j'ai jeté un oeil aux rayons vêtements... J'ai trouvé des chaussettes !!! 4,50 euros les 2 paires, en laine à 52 %, polyester 35 %, acrylique 8 %, nylon 5 % (elles sentent le pétrole). Aucune indication d'origine... N'est-ce pas obligatoire ? J'ai pris un lot de deux. J'ai aussi acheté une paire très chère dans le magasin de matériel de randonnée (68 % de laine, 15 % de nylon, 11 % de polyester, 6 % de matière spéciale, le tout fabriqué en Grèce, la jaquette étant imprimée en Turquie, le nom de la marque évoquant l'Argentine... Vive la mondialisation !) : je me suis souvenu y avoir acheté une paire de chaussettes (chaudes mais non montantes... en clair pas des "mi-bas" comme ils disent dans la surface pas chère) il y a 5-6 ans... paire que je possède encore, alors que les chaussettes que j'affectionne (celle de la lingerie) ont une durée de vie plus courte. On va comparer tout cela à partir de cet hiver !

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vendredi, 07 octobre 2005

Chaussettes, le retour

      ... où il est question de mes pieds, cette fois-ci.

      Chaque année, à l'approche des grands froids, par précaution, étant très soucieux du confort de mes appendices post-tibiaires, j'achète des chaussettes épaisses, montantes... chaudes ! J'aime beaucoup me promener par temps froid, les rues quasi désertes, emmitouflé voire encapuchonné ! Il n'y a rien de pire que des pieds qui refroidissent pour gâcher une promenade (les automobilistes et cyclomotoristes indélicats exclus).  Il y a un peu moins d'une dizaine d'années, j'avais trouvé mon bonheur dans une lingerie (qui fournit aussi des articles susceptibles d'accroître le désir chez l'être aimé). 30 francs la paire, talons renforcés, jambes protégés jusqu'au-dessous du genou, la vie était belle... en dépit d'un arrondi à 5 euros à l'occasion du passage à l'euro! Cette année, patatras ! La lingère m'annonce qu'elle n'en vend plus, qu'elle a écoulé son stock depuis l'an dernier (en partie grâce à moi, d'ailleurs), mais, que voulez-vous, ce genre de chaussettes ne fait pas recette (je retiens la rime pour un futur quatrain) : soit les clients achètent pas cher en grande surface des trucs qui ne protègent pas vraiment du froid (mais ils ne marchent pas, ils montent et descendent de voiture), soit les clients prennent de grosses chaussettes constellées de marques (alors que mes chaussettes sont si belles, dans leur ton uni gris clair, gris foncé, bleu océan ou noir !)... vraiment trop moches pour moi. Du coup, je suis allé vaquer du côté d'un magasin plutôt destiné aux randonneurs. Je m'y étais déjà rendu il y a quelques années, mais cela avait été une visite sans suite, sans que je me rappelle pourquoi. La vision des tarifs me rafraîchit ma mémoire : nom dé diou !!! De 8 à 30 euros la paire, et encore, les montantes commencent à 20 euros !  Les randonneurs sont-ils si riches ??? Je sens que je vais aller jeter un coup d'oeil en zone commerciale (en voiture !)...

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lundi, 03 octobre 2005

Elections polonaises

   Je ne suis pas pleinement satisfait de ce que j'ai lu et entendu sur le sujet. J'ai vraiment l'impression que les journalistes et autres commentateurs sélectionnent l'information, soit volontairement, soit inconsciemment, de manière à appuyer une démonstration. Eh bien, à mon tour !

   Dans le cas de la Pologne, c'est d'abord sur le taux d'abstention qu'il fallait insister : 60 %, c'est énorme ! D'une part, cela donne une idée du désaveu dont souffrent les partis politiques, puisque ces électeurs abstentionnistes ne se sont sentis représentés par aucune des formations, pourtant diverses, qui sollicitaient leurs suffrages. D'autre part, cela permet d'expliquer la chute du parti au pouvoir (S.L.D.) : ses électeurs sont en partie restés chez eux. Il serait bon d'avoir aussi le pourcentage de bulletins blancs et nuls. (Décidément, ces comptes-rendus d'élection sont partiels !)

   Le succès de "droit et justice" (qui triple presque son pourcentage des suffrages exprimés) peut se comprendre comme la victoire de la droite la plus "sociale" : les néolibéraux ont fait peur. Et puis la fermeté de langage des dirigeants de cette formation a pu séduire bien des électeurs lassés des scandales de corruption auxquels la gauche a été mêlée. Il reste que, pour moi, cette nouvelle majorité PiS-PO est très fragile : elle est hétéroclite et sa victoire est d'abord une victoire par défaut.

    De ce point de vue, la Pologne ressemble à la France d'il y a quelques années. En moins de 10 ans, elle a connu une évolution comparable à  celle que notre pays a subi en un peu plus de 20 ans. Chez nous, le monolithisme gaullien a cédé la place aux libéraux puis à la gauche ; chez les Polonais, le monolithisme prosoviétique a cédé la place à Solidarité (alliée aux ultralibéraux) puis aux postcommunistes. (Toutes proportions gardées, les grèves des chantiers navals de Gdansk ont été le "Mai 68" des Polonais.) La situation polonaise actuelle a comme une parenté avec l'année 1993 en France, à ceci près que, chez nous, à la gauche mitterrandienne finissante a succédé la droite libérale (dans un pays déjà assez déchristianisé). Même la poussée populiste (Le Pen aurait pu se retrouver au second tour dès 1995, après tout) est commune, puisque le parti Samoobrona d'Andzej Lepper est désormais la troisième force politique du pays, un peu à l'image de notre Front National.

   Un peu de prospective pour terminer : l'actuel président de la République Kwasniewski s'est tenu à l'écart. Malin comme il est, je le vois bien, une fois son deuxième (et dernier) mandat achevé, récupérer les lambeaux des sociaux-démocrates pour forger une nouvelle force d'opposition (de gauche) à ce gouvernement qui ne manquera pas de trahir les aspirations sociales d'une partie de son électorat. Comme c'est le Premier ministre qui détient la réalité du pouvoir, Kwasniewski doit ambitionner de revenir sur le devant de la scène en tant que chef de gouvernement... d'autant plus qu'il est bien vu à l'Ouest, où l'euroscepticisme des formations victorieuses des dernières élections est connu. Sinon, je sens bien une percée populiste se confirmer : Lepper pourrait se trouver en position de force, aux présidentielles ou aux prochaines législatives. La Pologne connaîtra-t-elle son 21 avril ?

lundi, 26 septembre 2005

Economie mentale

       J'ai récemment causé, un soir, avec le patron d'une très petite entreprise. Ce patron était très étonné par ce qu'il avait vu dans la journée : un  panneau publicitaire (d'une chaîne d'hypermarchés qui fait du bruit dans le landerneau...) vantait un type de poste de télévision... "à moins de 40 euros" me dit-il. J'étais dubitatif. Il était sûr de lui, m'affirmant qu'il avait retenu le prix car c'était moins cher qu'un aspirateur qu'il avait récemment acheté, pas cher, 40 euros. Je me mis à le titiller sur la qualité de l'appareil qu'il avait eu à si bon marché. Il reconnut qu'il était bruyant, que peut-être il tomberait rapidement en panne mais que c'était suffisant pour ce qu'il voulait en faire. Je le fis un peu douter en lui demandant si la consommation de cet appareil n'était pas trop grande par rapport à un autre, plus cher, fabriqué en Europe (ou dans des conditions qui laissent supposer que la main-d'oeuvre n'avait pas été payée à coups de trique) et qui, de surcroît, durant plus longtemps, se révèlerait un achat gagnant à moyen terme. Je passai pour un horrible pinailleur. Cette même personne achète ses chaussettes par paquets de dix là où elles sont le moins cher, c'est-à-dire dans une grande surface spécialisée située en périphérie, dans un bâtiment moche. J'ai toujours été étonné de la voir se moquer éperdument du lieu (et des conditions) de fabrication des produits qu'il achète. De la part d'un smicard, j'aurais compris, mais là, j'ai retrouvé ce que j'avais déjà observé chez des proches qui, bien que travaillant à deux (à temps plein), font leurs courses quasi-systématiquement dans les maxi-discomptes (comme on dit en français adapté de l'anglais).

       Tout cela me ramène à ce fameux téléviseur. J'ai fini par tomber sur le panneau publicitaire (qu'il était difficile de ne pas remarquer) : l'appareil était en réalité vendu 67 euros (avec possibilité de ristourne supplémentaire). La confusion autour du prix est sans doute liée au fait que ce patron, mentalement, évalue en francs (précisons qu'il ne s'occupe pas de sa comptabilité) : 67 euros, ça fait un peu plus de 400 francs... donc les 40 euros. Ah, si seulement le taux de conversion des francs en euros avait été plus simple !

       De manière générale, je pense qu'à long terme, la situation des habitants des pays "développés" (les actuels et ceux qui vont rejoindre le groupe) risque de ressembler à ce que j'ai vu dans des films de science-fiction et des mangas : une petite minorité de riches, un bloc de gens qui s'en sortent à peu près ("à peu près", pas "assez bien") et les autres, dans la dèche, hors du système. Bon, ça existe un peu déjà, mais pas au point que les délaissés représentent la majorité de la population. Chaque pays garderait ses emplois hauts de gamme, plus ceux liés à quelques activités particulièrement développées au plan local (ou qu'il est impossible de développer ailleurs)...

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jeudi, 22 septembre 2005

Guillaume Sarkozy

    L'entreprise qu'il préside est en cessation de paiement. Hier, j'ai entendu ricaner des collègues de boulot "de gauche". Je me suis permis de leur signaler que les employés de cette boîte risquent de déguster, pas le frangin de l'autre. Pourquoi certaines personnes "de gauche" sont-elles si immatures ?... (L'auteur de ces lignes se doit de signaler qu'il vient de se gratter entre les fesses... et de sentir son majeur gauche) Ceci dit, je suis convaincu qu'à droite il se trouve de beaux esprits pour se réjouir (secrètement ?) de ces péripéties. J'imagine un membre du clan Villepin sussurer quelque chose dans le genre "Voyez ! Le frère n'arrive pas à gérer une boîte de textile... et vous voudriez confier la France à Nicolas ?!" Bon allez, Dominique, je t'accorde une faveur : je te laisse utiliser cette idée, à condition de le faire dans les 100 jours !

     Je ne me fais pas de souci pour Guillaume Sarkozy. Il a un bon carnet d'adresses, du pognon de côté (il me semble même qu'il ne touche plus de salaire de l'entreprise qu'il préside depuis novembre 2004) et c'est une personnalité dynamique (c'est du moins l'impression qu'il m'a faite quand je l'ai entendu à la radio à plusieurs reprises). Il rebondira. Peut-être même ladite entreprise n'est-elle pas du tout menacée...

     Il a brigué la présidence du medef. La question est : peut-on accéder à ce poste sans avoir le soutien de l'Union des Industries Métallurgiques et Minières ? J'ai l'impression qu'un groupe de patrons a voulu faire un "coup" en promouvant une femme (ça fait moderne, mon garçon !). Sûrs que les bobos (du "Monde" et d'ailleurs) allaient mordre à l'hameçon... J'ai lu des déclarations de L. Parisot et (ça me fait tout drôle d'écrire ce qui va suivre !) je la juge moins intelligente qu'Ernest-Antoine Seillière (à ceci près que ce dernier ne s'est pas encore rendu compte que le monde dans lequel il vit est -plus que légèrement- éloigné de la vie que mène 90 % de la population, ne serait-ce qu' en France !).

mercredi, 21 septembre 2005

Un citoyen est mort

          En 1989, Simon Wiesenthal avait publié Justice n'est pas vengeance. Une autobiographie (éditions Robert Laffont). Ce livre m'avait beaucoup intéressé quand je l'avais lu, quelques années plus tard (je l'avais déniché chez un bouquiniste). Wiesenthal y décrit par le menu sa traque des anciens nazis (Eichmann bien sûr, mais aussi Mengele, sur les activités duquel l'auteur revient en détail...), nombreux à s'être enfuis en Amérique du Sud... ou à n'avoir pas été poursuivis dans leur pays d'origine : des seconds couteaux ont refait carrière, jusque dans le parti social-démocrate autrichien ! (Ou encore en R.D.A. : durant la guerre froide, chaque camp a pas mal "recyclé"). A ce propos, le livre est une mine d'informations sur l'implication d'Autrichiens dans les rouages du régime nazi (une anecdote concerne le père de Jörg Haider... nul ne peut être tenu pour responsable des actes de son père, mais reconnaissons qu'il est des filiations qui sont aussi "intellectuelles"...) ou sur l'indulgence (pour ne pas dire autre chose) dont ont bénéficié nombre de criminels après la seconde guerre mondiale.

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mardi, 20 septembre 2005

Un rêve évaporé ?

Adieu beaux sondages belles prédictions

Des grands mages qui ont bravement annoncé

Des conservateurs l'inéluctable victoire

En Germanie, devenue terre d'élection

 

 

Disparus les larges sourires triomphants

Qui se demandent à présent avec angoisse

Pourquoi malgré la force des médias de masse

Les bulletins ont été si récalcitrants

 

 

Le bateleur sortant s'exprimant sans complexe

Sur la hantise du sabordage social

A aisément surfé, puisant dans le contexte

La force de miner n'importe quel rival.

samedi, 17 septembre 2005

Ma vie est formidable !

    Il y a peu, je me trouvais dans la salle d'attente de la permanence d'un homme politique de mon département. La permanence débute à 9h. Les visiteurs sont reçus dans l'ordre de leur arrivée. Habitant à environ 50 minutes de route de ladite permanence, je suis arrivé à 9h10 (ben oui, il a fallu, lors de ce jour de congé, se lever tôt, se raser, se laver, prendre un petit-déjeuner minimal, vérifier que j'avais bien préparé les papiers nécessaires à la rencontre... du coup, je suis parti un quart d'heure en retard) : quatre personnes m'avaient précédé ! J'avais prévu le coup et emporté un peu de lecture avec moi (il y a avait de quoi dans la salle d'attente, mais je préfère mes lectures...). J'ai attendu patiemment mon tour... 1h50. Le problème n'est pas tant la durée de l'attente que les conséquences de mon petit-déjeuner liquide chocolaté : j'étais horriblement ballonné et je dus fournir des efforts titanesques pour me retenir de faire ce que vous imaginez (je n'ai pas osé quitter la salle de peur que l'une des trois personnes arrivées après moi  - eh oui, il y avait foule ce matin-là - ne me pique mon tour...).

   Après le commerçant, après le citoyen lambda (soucieux d'un permis de construire ?), après le pompier, après l'agriculteur, j'eus accès au saint des saints. Tout se passa bien et ensuite je pus enfin sortir, demander la localisation des toilettes, m'y enfermer et expulser les gaz superflus... ainsi qu'un peu de liquide et de solide

   Après cela, j'ai expérimenté à quelques kilomètres de là un petit resto qui ne paie pas de mine, dans un cadre agréable sans aucun luxe : c'était délicieux et assez bon marché !

19:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 14 septembre 2005

Super, j'ai lu un livre !

" - Pourquoi ne tirent-ils pas de feu d'artifice à EuroDisney ?

  - Parce qu'à chaque fois qu'ils en tirent, les Français veulent se rendre."

 

" - Pourquoi les Français ont-ils planté des arbres sur les Champs-Elysées ?

  - Pour que les Allemands puissent marcher à l'ombre."

 

"La seule manière de pousser les Français à y aller, c'est de leur dire qu'on a trouvé des truffes en Irak."

   Ce sont quelques échantillons (parmi les plus réussis, à mon avis... c'est dire le niveau du tout venant...) des amabilités relevées par Guillemette Faure, correspondante du Figaro à New York, dans un petit livre très incisif, La France made in USA, Petit manuel de décryptage des idées américaines toutes faites sur les Français,  publié aux éditions Jacob-Duvernet.

 G Faure.jpg

   Certaines des anecdotes citées dans cet ouvrage sont connues (la confirmation de la réputation dont jouissent les Françaises... ce que l'auteure - qui a vécu avec un autochtone - a pu constater d'elle-même !), d'autres moins. J'ai souvent ri comme un con devant mon bouquin, par exemple en lisant l'histoire de cet homme d'affaires qui a eu la délicatesse de gratifier G. Faure d'un baise-main, avant de faire de même ... avec le correspondant de R.T.L., prénommé Thomas ! Tout ce qui concerne l'hygiène (celle des Français, vue des Etats-Unis) est craquant, tel ce surnom donné par des Américaines à la ligne 7 du métro parisien : "l'aisselle en mouvement" ! Plus en liaison avec l'actualité, quelques pages fort instructives sont consacrées à la Louisiane.

   Le livre ne manque pas de sérieux, en particulier lorsque G. Faure relève que les dirigeants et les grands médias états-uniens semblent bien plus exigeants avec la France qu'avec l'Allemagne, la Russie ou le Japon. J'ai aussi beaucoup apprécié le passage consacré à la conception de l'amitié outre-Atlantique, qui pourrait ne pas être sans lien avec la mésentente née à propos de l'Irak.

   J'ai quelques réserves quand même. Les personnes que l'auteure a fréquentées aux Etats-Unis ne sont pas forcément représentatives de la population. De même, les Français qui se rendent aux Etats-Unis (tout comme les Américains qui se rendent en France) donnent sans doute une image déformée de la population de leur pays. Enfin, une anecdote du livre concerne les 35 heures (les questions liées au temps de travail sont abordées à plusieurs reprises et de manière intéressante selon moi, sauf dans ce passage) : les passagers d'un vol interne (aux Etats-Unis, bien sûr) n'ont pas pu débarquer car la seule porte de l'aéroport sur lequel ils avaient été détournés était occupée par un avion d'Air-France (déchargé sans doute) : il fut impossible de le déplacer, sous prétexte que le personnel ne pouvait dépasser les 35 heures de travail hebdomadaire ! J'aurais aimé en savoir plus à ce sujet. Dans le cas qui est évoqué ici, ce ne sont pas les 35 heures qui posent problème, mais l'attitude de l'équipage de l'avion : qu'on soit aux 35, 40 ou 45 heures par semaine, il est crétin de ne pas faire un effort supplémentaire dans un cas exceptionnel comme celui qui s'est présenté...

lundi, 12 septembre 2005

Villiers unter alles

Des élections notre charmant vicomte

A du mal à retenir les leçons

Il y a dix ans la présidentielle

Lui a offert une belle gamelle.

Ah, comme il est dur de manquer d'argent

Quand on ne passe pas les cinq pour cent !

Des européennes il avait tiré

Des plans que par sa grande démesure

Il voyait sans complexe le mener

Tout droit à l'élyséenne masure.

 

 

Le rebelle du bocage doré

N'avait sans doute pas vraiment compris

Qu'entre l'original et la copie

Les aigris ne pouvaient pas balancer.

D'un succès partiel au référendum

Il voit l'électorat se trémousser

Pour sa personne avoir le delirium.

Coincé entre Sarkozy et Le Pen

De repoussoir il ne peut plus servir

A moins qu'il n'ait des voix en réservoir,

Les grands médias iront peu le quérir.

dimanche, 11 septembre 2005

Ambition quand tu nous tiens !

Sur l'élection proche les roquets louchent déjà

Un peu plus d'une année, attendre la bagarre

L'intérêt général réalité ou bla-bla

Entre le nain hargneux et l'albatros bizarre

Un chauve de retour va-t-il se glisser là ?

 

Réforme fiscale des coffres la belle amie

Fantôme de programme aux plus riches promis

Des inégalités il n'est certes question

Laissons les vrais "perdants" seuls dans leur abandon

 

 

Vite les paillettes dans nos yeux enfoncées

Par le poste amical interminablement

Allumé, on oublie de penser au-delà

Du bulletin de vote qui fait un bon usage

De ses droits si précieux vus comme une corvée

Mais il est temps pour moi d'aller me sustenter !