mercredi, 14 septembre 2005
Super, j'ai lu un livre !
" - Pourquoi ne tirent-ils pas de feu d'artifice à EuroDisney ?
- Parce qu'à chaque fois qu'ils en tirent, les Français veulent se rendre."
" - Pourquoi les Français ont-ils planté des arbres sur les Champs-Elysées ?
- Pour que les Allemands puissent marcher à l'ombre."
"La seule manière de pousser les Français à y aller, c'est de leur dire qu'on a trouvé des truffes en Irak."
Ce sont quelques échantillons (parmi les plus réussis, à mon avis... c'est dire le niveau du tout venant...) des amabilités relevées par Guillemette Faure, correspondante du Figaro à New York, dans un petit livre très incisif, La France made in USA, Petit manuel de décryptage des idées américaines toutes faites sur les Français, publié aux éditions Jacob-Duvernet.
Certaines des anecdotes citées dans cet ouvrage sont connues (la confirmation de la réputation dont jouissent les Françaises... ce que l'auteure - qui a vécu avec un autochtone - a pu constater d'elle-même !), d'autres moins. J'ai souvent ri comme un con devant mon bouquin, par exemple en lisant l'histoire de cet homme d'affaires qui a eu la délicatesse de gratifier G. Faure d'un baise-main, avant de faire de même ... avec le correspondant de R.T.L., prénommé Thomas ! Tout ce qui concerne l'hygiène (celle des Français, vue des Etats-Unis) est craquant, tel ce surnom donné par des Américaines à la ligne 7 du métro parisien : "l'aisselle en mouvement" ! Plus en liaison avec l'actualité, quelques pages fort instructives sont consacrées à la Louisiane.
Le livre ne manque pas de sérieux, en particulier lorsque G. Faure relève que les dirigeants et les grands médias états-uniens semblent bien plus exigeants avec la France qu'avec l'Allemagne, la Russie ou le Japon. J'ai aussi beaucoup apprécié le passage consacré à la conception de l'amitié outre-Atlantique, qui pourrait ne pas être sans lien avec la mésentente née à propos de l'Irak.
J'ai quelques réserves quand même. Les personnes que l'auteure a fréquentées aux Etats-Unis ne sont pas forcément représentatives de la population. De même, les Français qui se rendent aux Etats-Unis (tout comme les Américains qui se rendent en France) donnent sans doute une image déformée de la population de leur pays. Enfin, une anecdote du livre concerne les 35 heures (les questions liées au temps de travail sont abordées à plusieurs reprises et de manière intéressante selon moi, sauf dans ce passage) : les passagers d'un vol interne (aux Etats-Unis, bien sûr) n'ont pas pu débarquer car la seule porte de l'aéroport sur lequel ils avaient été détournés était occupée par un avion d'Air-France (déchargé sans doute) : il fut impossible de le déplacer, sous prétexte que le personnel ne pouvait dépasser les 35 heures de travail hebdomadaire ! J'aurais aimé en savoir plus à ce sujet. Dans le cas qui est évoqué ici, ce ne sont pas les 35 heures qui posent problème, mais l'attitude de l'équipage de l'avion : qu'on soit aux 35, 40 ou 45 heures par semaine, il est crétin de ne pas faire un effort supplémentaire dans un cas exceptionnel comme celui qui s'est présenté...
17:55 Publié dans Livre, Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 12 septembre 2005
Villiers unter alles
Des élections notre charmant vicomte
A du mal à retenir les leçons
Il y a dix ans la présidentielle
Lui a offert une belle gamelle.
Ah, comme il est dur de manquer d'argent
Quand on ne passe pas les cinq pour cent !
Des européennes il avait tiré
Des plans que par sa grande démesure
Il voyait sans complexe le mener
Tout droit à l'élyséenne masure.
Le rebelle du bocage doré
N'avait sans doute pas vraiment compris
Qu'entre l'original et la copie
Les aigris ne pouvaient pas balancer.
D'un succès partiel au référendum
Il voit l'électorat se trémousser
Pour sa personne avoir le delirium.
Coincé entre Sarkozy et Le Pen
De repoussoir il ne peut plus servir
A moins qu'il n'ait des voix en réservoir,
Les grands médias iront peu le quérir.
10:45 Publié dans Bouts rimés, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
dimanche, 11 septembre 2005
Ambition quand tu nous tiens !
Sur l'élection proche les roquets louchent déjà
Un peu plus d'une année, attendre la bagarre
L'intérêt général réalité ou bla-bla
Entre le nain hargneux et l'albatros bizarre
Un chauve de retour va-t-il se glisser là ?
Réforme fiscale des coffres la belle amie
Fantôme de programme aux plus riches promis
Des inégalités il n'est certes question
Laissons les vrais "perdants" seuls dans leur abandon
Vite les paillettes dans nos yeux enfoncées
Par le poste amical interminablement
Allumé, on oublie de penser au-delà
Du bulletin de vote qui fait un bon usage
De ses droits si précieux vus comme une corvée
Mais il est temps pour moi d'aller me sustenter !
19:55 Publié dans Bouts rimés, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique