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mercredi, 31 janvier 2007

Bobby

  Il est question d'une grande famille, riche. Bobby le gentil est moins célèbre que son aîné, J.R. (John Ritzgerald), qui a connu le succès. Il est peut-être moins dépravé. Il a de belles zidées... mais cela se passe en Californie, pas à Dallas ! Tiens, concernant les idées, c'est fou ce que ce discours généreux, ambitieux, de Robert Kennedy peut paraître presque dépassé aujourd'hui.

  Mais il n'est pas le sujet central du film, qui est davantage consacré à des personnages "secondaires", qui ont tous un point commun : ils se retrouvent sur les lieux de l'assassinat du frangin Kennedy (assassinat sur lequel, soit dit en passant, j'aurais aimé voir le réalisateur s'interroger). Comme c'est un film choral californien, ça louche sur Short cuts, sans lui arriver à la cheville. La plupart des couples sont sans intérêt. J'ai quand même beaucoup aimé le "trip" des deux jouvenceaux démocrates. Les séquences mettant en scène les minorités (latino et afroaméricaines) sont aussi bien foutues.

  Au total, deux heures, c'est long. On a au moins le temps de s'interroger sur la représentation de l'électorat démocrate, décrit ici par le prisme de la candidature de Kennedy et de l'engouement qu'elle suscite : on trouve le monde du spectacle, des médias, les minorités (noire et hispanique... la présence des Asiatiques serait peut-être anachronique en 1968... et pis ces enfoirés votent davantage républicain), beaucoup de femmes.

  On peut aussi choisir de rester jusqu'au bout pour voir le maximum de documents d'archives (jusque dans le générique de fin) : Kennedy n'est jamais représenté par un acteur (sauf en tant que cadavre, après l'assassinat). C'est un choix pertinent, à mon avis.

13:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mardi, 30 janvier 2007

Le serpent

  Attttentttiooonnn !!! C'est pas un film de tarlouzes, ça ! On va vous en mettre plein la vue, du polar français à l'américaine, avec de la famille pleine aux as, de la gonzesse de chez gonzesse que même chez Ikéa y zen ont pas, de la résurrection du passé, avec gnons, meurtres et coups bas en tous genres ! Bon, les ficelles sont un peu grosses et le scénario n'échappe pas à quelques facilités (ah, ce tueur qui est au mauvais endroit au mauvais moment, ah, cette future victime qui se détache juste quand il faut, qui trouve l'objet coupant là où il faut... j'en passe et des meilleures). Notons au passage la figure de la victime qui se rebelle contre son agresseur et qui, injustement accusée, échappe à la police (facilement...)... ça ne vous rappelle rien ? Revoyez Ne le dis à personne alors !

   Soyons honnêtes : la musique est efficace, la réalisation très correcte et l'interprétation bonne. Mention spéciale pour Pierre Richard, étonnant, et Clovis Cornillac, qui ressemble de plus en plus à ce qui pourrait être le Jean Gabin du XXIe siècle ! Détail croquignolesque : Cornillac a repris le rôle du commissaire Valentin dans Les brigades du Tigre. Or, dans le film, il rencontre Jean-Claude Bouillon (qu'est-ce qu'il a vieilli !), qui lui incarna ledit Valentin dans la série télé. Je ne vous raconte pas la manière dont se termine la scène entre les deux hommes...

    De manière plus générale, ce film, bien que français, s'inscrit davantage dans la tradition états-unienne du polar conservateur : le héros est plein aux as, supposé gentil (alors que, quand il était jeune, il s'est comporté comme un fumier, mais bon, il a réussi dans la vie comme on dit, donc c'est le "nice guy"), alors que le méchant vient des "classes dangereuses"... Dans d'autres films, c'est le rapport inverse qui s'affirme : le méchant est issu des catégories favorisées (et le principe du film consiste à dévoiler ses turpitudes), le gentil étant lui d'origine modeste.

10:42 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 27 janvier 2007

Le retour de la neige à Rodez

   C'était lundi dernier, le 22 janvier. Je n'ai pu prendre des photographies qu'après le boulot... et après être parvenu à dégivrer la voiture, garée sur un parking extérieur 10 heures auparavant. Du coup, je ne suis arrivé au centre-ville que vers 18h30. Voici quel était le spectacle au carrefour Saint-Cyrice :

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 Ca ne roulait pas très vite, fait exceptionnel ! Ceci dit, cette fois-ci (et les jours suivants), les services municipaux étaient prêts et ont fait du bon travail. J'ai remonté la rue Béteille, relativement agréable pour les piétons depuis qu'elle est en travaux (et ça s'éternise, je ne vous raconte pas...). Me voici au sommet, place d'armes, face à la cathédrale :

 

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De là, j'ai gagné le jardin public du Foirail :

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On en voit ici l'entrée, devant laquelle défilent des voitures, au ralenti. A l'intérieur, cela donnait ceci :

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Ensuite, je suis retourné sur mes pas, vers la cathédrale. Un groupe de personnes attendait le bus à la sortie du Monoprix, en plein courant d'air ! Mmmmm !!

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En guise de dessert, une vue de Rodez enneigé le lendemain, mardi 23, vers 13h :

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jeudi, 25 janvier 2007

Tristan y solde aussi !

    Ce soir, je suis retourné dans l'hypermarché Géant. Dès avant le début des soldes, j'avais repéré ce petit équipement sympathique :

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     Le voici avec tous les branchements en place. Il s'agit de mini-hauts-parleurs, reliés à un baladeur MP3 et branchés sur le secteur. (On peut aussi les faire fonctionner avec des piles.) J'ai testé avec de la musique et avec le mode dictaphone (et ma voix suave enregistrée). Le rendement son est juste correct. L'appareil me paraît fragile (le coeur des enceintes en particulier)... mais j'ai fait une "bonne affaire" ! Voici pourquoi :

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   Si vous regardez attentivement la photographie, vous remarquerez que le premier prix affiché était 49,99 euros. Il fut successivement abaissé à 39,99 euros puis 27,99 euros (là j'ai tendu l'oeil : je n'ai pas acheté en me disant qu'il y aurait une autre démarque... et de nombreux exemplaires étaient encore invendus) , ensuite 22,99 euros. C'est le moment, me suis-je dit. C'était il y a deux-trois jours. Aujourd'hui, j'ai constaté qu'une nouvelle étiquette figurait sur l'emballage : -30 % en caisse sur le prix indiqué. J'ai donc payé la chose 15,67 euros, moins du tiers du prix d'origine. Géant continue à vendre ce type de produit, mais il est un peu différent et moins cher (entre 30 et 35 euros).

 

 

mercredi, 24 janvier 2007

Jacquou le Croquant

  J'avais beaucoup aimé le roman d'Eugène Le Roy. Je trouvais qu'il ressuscitait bien la vie rurale de la première moitié du XIXe siècle, dans cette France occitane à la fois diablement conservatrice et farouchement rebelle. Je me disais qu'avec une durée de 2h30, le film devait être assez riche et ne pas avoir trop jeté de matière par rapport au roman.

  Première déception : les personnages des parents sont sous-exploités. Boutonnat les fait mourir trop vite et nous prive de bons acteurs (Dupontel et Croze). La première heure est un insupportable mélo, avec violons et ralentis en veux-tu en voilà. Dupontel et Croze font ce qu'ils peuvent, mais les dialogues qu'on leur a écrits sont vraiment faibles. De surcroît, on nous prive de l'un des moments clés du roman : l'incendie de la forêt par le jeune Jacquou (surjoué façon guimauve par un moutard à qui on a envie de coller des taloches), auquel il est seulement fait allusion dans le film. Quant au "patois", si présent dans le roman, il est ici inexistant.

  La suite se passe un peu mieux. Les personnages du curé (Gourmet très bon), du chevalier (Karyo pareil), de Jacquou adulte (vraiment très bien ce Gaspard Ulliel), de Lina (Judith Davis tourmentée et tourmenteuse) et surtout du comte de Nansac (Jocelyn Quivrin... mérite un César !) donnent du relief. Boutonnat a introduit des éléments intéressants : la séquence de la rivalité dansée et surtout l'évasion de Jacquou, qu'il relie à la conclusion de manière convaincante (le passage pour se procurer les armes). Par contre, je regrette la sous-représentation des solidarités rurales et des travaux des champs (alors que la faux est un élément d'identité du film). La vie à la campagne n'est illustrée que par des sortes de tableaux façon Millet (mais si, Les Glaneuses, L'Angelus... enfin quoi !). Cela donne de jolies images mais cela fait un peu trop "carte postale". Ah le bon vieux temps !... La misère n'est montrée qu'en biais (à travers la deuxième maison notamment et la vie à la ville).

  D'un autre côté, le film se montre très proche de la nature : il y a un rapport à l'eau presque charnel et les animaux sont très bien filmés : un hibou assez chouette, des écureuils, des chiens, des oiseaux, des chevaux, un cerf, une biche (nonnn, pas vraiment morte... Ouf !).

13:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 19 janvier 2007

La ronde des soldes

   Cette fois-ci, j'ai vaqué dans le nouvel hypermarché Leclerc. Le vendredi soir, une fois passée la grande affluence des courses de pré-ouique-hennede, c'est assez tranquille.

    En général, chez Leclerc, les soldes ne donnent pas lieu à des affaires mirobolantes. Ici, c'est encore pire : le magasin est d'ouverture récente, et le stock du précédent avait été liquidé dans la folie générale (voir un de mes précédents messages sur le sujet). Pourtant, en déambulant, tranquillement, un soir, puis un autre, on peut dénicher un ou deux trucs : un tabouret pliable à 2 euros, un sweat-shirt uni (à la bonne taille) à 7 euros, une paire de chaussons fourrés (à la semelle renforcée, mais pas rigide, faut ce qu'il faut !) à 3 euros.

     Ce soir, en rentrant sur Rodez, je suis donc passé par le nouveau chic commercial grand-ruthénois. Au départ, je comptais fouiller du côté des vêtements de sport, histoire de me dégotter une culotte à peu près po(r)table. Mes recherches ont été vaines. (J'envisage une expédition sur une grande surface spécialisée dans ce genre d'articles.) Par contre, j'ai fait quelques trouvailles :

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    J'ai commencé par le rayon "disques" : 100 chefs-d'oeuvre de Mozart (6 cd) pour 8,50 euros. Vous me direz : ce sont des enregistrements de mauvaise qualité, ou réalisés par des exécutants bas de gamme. Que nenni ! J'ai effectué un sondage des titres, pour tester la qualité du son : celle-ci est bonne. De plus, je viens d'écouter la première oeuvre, la 40e symphonie, par l'orchestre philharmonique de Berlin, dirigé par Karajan (excusez du peu !) : excellent !

    A côté du coffret, vous remarquez tout un équipement propre à me faire passer pour le pervers de  base... ou un attardé mental... difficile de choisir. En fait, je suis resté presque une demi-heure au rayon jouets. Nous étions une brochette de (très) grands enfants à retourner les bacs. Deux mamans et une mamie ont participé brièvement à la curée. Résultats : une panoplie d'outils du parfait policier (avec l'étoile du shériff, les menottes -qui fonctionnent... et serrent un peu, les clés, le pistolet avec deux redoutables fléchettes... j'ai des collègues de boulot qui ne vont pas tarder à morfler !), dont j'ai ôté une pseudo-matraque vraiment minable, un jeu de 32 cartes (Y a vol, là ! J'ai compté 33 cartes !... avec le "joker" !), une mini-lampe à bras modulable (avec les trois piles... et ça fonctionne !) et un masque de Halloween qui m'a fait craquer.

    Allez, je vous montre :

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   L'un des deux yeux est à moi. Je vous laisse deviner lequel ! Et le premier qui affirme que j'ai une sale gueule a droit à une projection de vomi ! 

   Au final, tout ce beau monde ne m'a pas coûté cher :

- 8,49 euros pour les cd

- 1,50 euro pour la mini-lampe

- 1 euro le masque

- 0,70 euro l'équipement policier

- 0,70 euro le jeu de cartes

Soient 12,39 euros au total, dont il faut retrancher 2,05 euros présents sur ma carte de fidélité. Je n'ai donc déboursé que 10,34 euros.

 

jeudi, 18 janvier 2007

Les Mayas d'hier et d'aujourd'hui

     En relation avec le film de Mel Gibson, Le Monde, dans sa version papier datée du jeudi 18 janvier 2007, propose un éclairage sur cette civilisation. On en retrouve la substance sur le site internet du quotidien :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-856433,0.html

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-856434@...

     Sur la violence, on lira avec profit

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-856435@...

    Sur la réception du film au Mexique

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-853339@...

19:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 17 janvier 2007

Apocalypto

   Mel Gibson est un cinéaste engagé. On le lui reproche souvent d'ailleurs. Mais, lui, au moins, mène une réflexion à travers ses films. Il a de plus le courage de tenter des expériences, comme de tourner un film dans une langue maya incompréhensible pour 99,9 % des habitants de la planète. Et, comme les dialogues ne sont pas d'une importance proustienne, cela passe, sans problème (avec parfois quelques sous-titres placés sur fond blanc... donc illisibles). Le film est toutefois trop long. Heureusement, c'est la deuxième moitié qui est la plus intéressante : on sort de là sur une bonne impression. On n'oubliera pas cependant les facilités, le côté mélo, surjoué, de beaucoup de scènes. On appréciera les actrices aux sourcils non épilés, charmants. (Prenez-en de la graine, mesdames.)

    Régulièrement, on perçoit les influences que Gibson a subies (ou les gens qu'il a pompés, si l'on est plus vétilleux). Le Nouveau monde de Terrence Malick a été mis à contribution pour les scènes où les personnages communient avec Dame Nature. Hergé a sans doute inspiré la scène avec l'éclipse de soleil. On perçoit aussi des influences plus littéraires (ainsi que celle du péplum) dans la description de la "décadence". L'histoire romaine est ici mise à contribution.

    On retrouve notre Gibson dans sa complaisance vis-à-vis de la violence (de manière moins grotesque que dans la Passion du Christ néanmoins), avec cette ambiguïté : certains actes de violence sont dénoncés, d'autres perçus comme justes. Dans les deux cas, c'est filmé avec le souci du détail, presque avec empathie. La violence est cause du déclin mais aussi solution du problème...

     La poursuite dans la jungle costa-ricienne n'est pas très réaliste. Ici, Gibson se fait conteur et moraliste (avec une belle prophétie à la clé). Les Mayas sont condamnés par leur folie autodestructrice, leurs comportements barbares... et leurs superstitions. A long terme, cela justifie l'arrivée des Européens et relativise la barbarie de ces derniers. D'un autre côté, Gibson sous-entend que les querelles intestines ont rendu les Mayas incapables de résister aux nouveaux arrivants, qui maîtrisent une technologie plus avancée. Je crois qu'il faut voir beaucoup plus loin qu'une éventuelle critique de l'Amérique. (Cela arrange toujours les Yankees qui veulent vendre leur soupe en Europe quand des critiques en mal d'imagination leur font remarquer qu'en pliant bien les pages, leur oeuvre pourrait esquisser l'ébauche d'un début de critique de l'administration Bush.) A mon avis, Gibson pense à ce qui pourrait être la situation des habitants de la Terre (divisés, belliqueux) face à l'arrivée d'extra-terrestres, plus évolués techniquement, mais pas forcément plus respectueux des populations rencontrées.

     Apocalypto est aussi un film hollywoodien. C'est un classique du film de vengeance, avec la figure rebattue du chassé qui devient chasseur. Le héros lui-même est très conventionnel : c'est un prince, beau gosse (que Gibson, très attaché aux corps, sait mettre en valeur), bien marié. Ce n'est pas le lourdeau au grand coeur, disgracieux sur les bords, qui devient le héros du film. Rien de nouveau sous le soleil.

19:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema

vendredi, 12 janvier 2007

Etre ou ne pas être...

... membre de la classe moyenne, telle est la question ! Pour Jean-François Copé, il faut gagner au moins 4 000 euros par mois (plus de 25 000 balles tout de même) : il considère que le projet du PS, qui envisage de revenir sur les baisses d'impôts consenties aux plus riches (voire d'en créer de nouveaux) pénaliserait les classes moyennes. Ben, si ceux qui gagnent entre 1 300 et 4 000 euros par mois ne sont pas davantage imposés, on ne pourra pas le dire ! Cela me rappelle de vieilles déclarations (à la radio, dans la première moitié des années 1990) de Jean Arthuis et Nicolas Sarkozy : à l'époque où Balladur dirigeait le pays, se croyant sur le chemin de l'Elysée, je les avais entendus dans plusieurs émissions. L'un avait utilisé l'expression "Français modestes" pour parler de ceux qui gagnaient moins de 8 000 francs par mois. (J'ai entendu depuis une autre déclaration -mais de qui, là, je ne me souviens plus- plaçant la barre à 10 000 francs soit environ 1 500 euros par mois.) L'autre se désolait de la faible rémunération des élus (cela faisait partie d'un argumentaire s'opposant au mandat unique), estimant que 20-25 000 francs par mois (rémunération d'un maire de grande ville) suffisaient à peine pour vivre...

   C'est dans des cas comme ceux-là que l'on se rend compte de l'autisme d'une partie de la classe politique, emmurée dans ses privilèges, baignant dans son petit monde fortuné depuis la naissance pour bien de ses représentants, ne comprenant rien à la vie des Français moyens comme à celle des pauvres. A 8 000 francs par mois en 1994 (allez, on va pousser à 1 400 euros aujourd'hui), un célibataire n'est pas pauvre. Il peut même assez bien vivre, à condition toutefois de ne pas trop dépenser dans le logement. Quant aux 20-25 000 francs nécessaires pour vivre décemment, je souhaite vivement les gagner le plus rapidement possible, histoire de sortir de ma vie indécente !

  Plus sérieusement, je gagne, selon les années, entre 1 700 et 1 800 euros nets par mois. Je me considère comme faisant partie de la classe moyenne : je vis à l'aise, à l'abri de la pauvreté comme de la richesse. Je peux m'offrir pas mal de choses, mais je dois quand même compter... d'autant plus que les loyers ne cessent d'augmenter. Je considère avoir bénéficié d'une certaine ascension sociale : je gagne plus que ce que mes parents ont jamais gagné.

  Quant aux candidats à l'élection présidentielle, ils focalisent sur le numéraire, en oubliant le reste. Oui, gagner plus est important pour bien des familles, surtout celles où les parents peinent à ramener un smic par mois. Mais il ne faudrait pas négliger la pénibilité du travail : le progrès technologique a adouci (en partie) certaines tâches physiques ; d'autres sont apparues, épuisantes aussi, mais dans un autre genre. Le stress, le harcèlement moral et toutes les autres formes de pressions psychologiques sont la cause d'un mal être social dont on mesure mal les conséquences : professionnelles, civiques mais aussi familiales.

22:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique

jeudi, 11 janvier 2007

Des nouvelles du front

   ... des soldes, je veux dire ! Ce soir, en sortant du boulot, je suis allé me balader dans les allées de l'hypermarché Géant Casino du coin. Après 18h, en semaine (vendredi exclu), c'est calme. Au départ, je n'avais pas l'intention de m'acheter quoi que ce fût, à l'exception d'un pantalon, si j'en trouvais un à mon goût. Après quelques trifouillages, j'en ai essayé trois. J'ai vite renoncé à enfiler complètement un pantalon de style "djeunse" (avec fermetures-éclairs, poches apparentes et boutons-pressions tout plein partout). Par contre, j'ai acheté les deux autres : un jean's classique (blanc) et un pantalon de velours, les deux à moitié prix (respectivement 16 et 17,5 euros).

   J'ai déambulé dans les rayons, sans rien trouver d'intéressant. Bon, en passant devant les chocolats de Noël soldés, j'ai cédé à une petite impulsion, bien compréhensible après tout. (Voilà qui ne va pas arranger mon tour de taille !)

   Mais j'avais fait ma plus belle trouvaille au début de ma promenade. Voici l'objet sur lequel j'avais jeté mon dévolu :

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Mais de quoi qu'est-ce qu'il peut bien s'agir ? Pour vous aider, j'ai placé l'objet de manière à ce que vous ayez une idée de sa taille réelle. Voici ce qu'il en est

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     Eh oui, il s'agit d'une clé USB ! Pour 6,90 euros, on a la version 256 Mo, pour 4,90 euros, la version 128 Mo. J'ai acheté la première. Le câble USB est fourni en sus, dans la pochette. (Vous ne croyiez tout de même pas qu'il était enroulé à l'intérieur de la boule ?) 

     Avec ça, j'ai oublié de jeter un oeil aux fruits et légumes ! En effet, c'est dans cet hypermarché que j'avais déniché ces délicieux abricots sud-africains.

 

 

mercredi, 10 janvier 2007

J'ai fait les soldes !

   Ouais... comme d'habitude, j'exagère un peu. En fait, il y a deux semaines de cela, au cours d'une de mes promenades nocturnes dans le vieux centre ruthénois, j'avais repéré une paire de chaussures dans la vitrine d'un magasin (ben oui, pas dans la cave d'un club de gym !). Le prix : 69,90 euros. (Tout ça pour dire qu'on la vend à moins de 70 euros...)

    Aujourd'hui, en fin d'après-midi (je ne fais pas partie des dingues qui posent un jour de congé pour faire les soldes en tête de peloton...), j'ai atteint sans problème ledit magasin (il n'y avait pas une foule démentielle au centre-ville à ce moment-là ; par contre, les grandes surfaces de la périphérie semblent avoir fait le plein). J'ai demandé à essayer une paire de taille 44 et une de 45. La vendeuse m'a vite apporté la paire de 44, alors que pour la taille 45, elle a dû prendre le dernier pied gauche qui était sur un présentoir... Tant mieux pour moi : j'étais trop serré dans les chaussures de taille 44. J'ai donc acheté celles de taille 45, au prix 50 euros, soit 69,9-50= 19,9 euros de rabais, ce qui nous donne 19,9x100/69,9= environ 28,5 % de réduction. Pas mal !

   Voici la bête :

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Ce sont des Skecher. C'est-y pas joli ?  Pour l'anecdote, il y a de cela 6-7 ans, j'avais déjà acheté une paire de chaussures dans le même magasin : c'étaient des Kickers et je les possède toujours, même si elles sont sur le point de rendre la semelle :

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Remarque : depuis l'été dernier, je possède un appareil photo numérique, ce qui me facilite la vie... et m'a déjà permis de vous faire rencontrer feu mon sac à dos !

samedi, 06 janvier 2007

La Poste, les frais bancaires et moi

    Je suis client de  La Poste... pardon, de La Banque postale. Naguère, on disait "usager". Je crois qu'il faut distinguer les deux activités : je suis client de la banque, mais usager du service public postal... encore que... les employés parlent de "clients" dans tous les cas désormais.

    J'ai choisi La Poste pour plusieurs raisons, la principale étant le coût. Je trouve inadmissible qu'apportant mon argent à une banque (qui l'utilise à son profit), on me facture une multitude de services. Je ne demande pas la gratuité totale, je ne suis pas fou, mais je constate qu'à notre époque de "concurrence libre et non faussée", le secteur bancaire est une sorte d' "exception culturelle" ... pas au profit des citoyens.

    Bref, j'ai choisi La Poste parce qu'elle dispose d'un bon réseau et qu'elle est bon marché. Je suis titulaire d'un Livret A et d'un compte chèques. Pour 2006, les frais de tenue de compte se montent à... 4 euros ! Ben oui : je ne possède qu'une seule carte (de retrait), la "carte 24/24", gratuite, qui permet de retirer de l'argent dans tous les distributeurs de La Poste, mais uniquement dans ceux-ci. (La "carte 24/24+" permet de le faire dans d'autres distributeurs, mais elle est payante.) Je n'ai pas de carte de paiement. J'utilise le liquide et les chèques (gratuits pour l'instant). Du coup, ma "banque" ne me coûte pratiquement rien. Je pense que je me mettrai à la carte de paiement quand les chèques seront facturés.

    D'ici là, La Banque postale aura sans doute été privatisée. D'ailleurs, les personnes qui gèrent les produits financiers (celles qu'on appelle les conseillers financiers) ne sont pas fontionnaires. Cela facilitera la privatisation. Au nom de la "concurrence libre et non faussée", un gouvernement de larbins brisera sans doute aussi le monopole du Livret A. Je suis sûr qu'alors les frais bancaires vont s'envoler. Restera, seule dans son coin, l'activité postale, privatisée ou pas : on verra si les gouvernements futurs sacrifient la cohésion territoriale (ah, le prix unique du timbre...) sur l'autel de la pensée économique dominante.

    

mardi, 02 janvier 2007

La mort du Staline arabe

   On ne va tout de même pas pleurer : cela nous fait un deuxième ex-dictateur de moins en quelques jours ! Saddam Hussein ne mérite aucune compassion, quand bien même son exécution est le fait d'une bande d'extrémistes chiites. Il y a sans doute une part de vengeance pure dans cette pendaison rapide (avec le désir de la faire coïncider -ô religiosité macabre- avec la fête de l'Aïd). Il y a aussi d'autres motifs, à mon avis.

   C'est tout d'abord, de la part du gouvernement, un signal envoyé aux rebelles sunnites : ils n'ont plus de "totem", ils ne peuvent plus espérer rétablir un pouvoir sunnite (religieux ou pas) fort, avec Saddam Hussein à sa tête. C'est aussi une manière de dire, de la part des chiites : "Gare à vos fesses ! Nous n'hésiterons pas à utiliser tous les moyens pour vous briser !"

   C'est aussi un aveu de faiblesse : la crainte qu'un jour Saddam Hussein puisse être libéré (ou s'échapper) a joué dans la décision de précipiter l'exécution. Le problème est que cela ampute les autres procès en cours (ou prévus) d'une grande partie de leur intérêt. C'est peut-être voulu : ainsi se clôt un chapitre de l'histoire de l'Irak, passons à la suite désormais. Et puis... n'est-ce pas une manière de minimiser la persécution des Kurdes ? Certains dirigeants chiites veulent peut-être se présenter sous l'auréole des vrais martyrs de Saddam (et, au nom de ce statut de martyr, ne pourraient-ils pas tout se permettre ? ...), titre qui leur serait contesté si les massacres de Kurdes sont examinés avec toute l'attention qu'ils méritent. Je me dis que les dirigeants chiites ont peut-être dans l'idée de récupérer l'Etat irakien à leur profit, dans l'intention de bâtir un émirat chiite sur le modèle des réussites (économiques) koweitienne et saoudienne sunnites... Dans cette optique, il convient de minimiser peut-être le "martyre" des Kurdes, avec, derrière tout cela, la volonté de maintenir l'unité territoriale (et de garder le pétrole de la région de Kirkouk par exemple)... au bénéfice des nouveaux dirigeants chiites.

   On peut visionner la vidéo de l'exécution sur Google.

   Vous remarquerez, malgré la mauvaise qualité du film, que le condamné semble traité avec quelques égards. Des éclairs sont visibles : on a voulu immortaliser la scène par des photographies. Les bourreaux sont habillés comme des hommes de mains (des gros bras) : je penche pour des miliciens. Quant à Saddam Hussein, il semble réciter des formules toutes prêtes (des extraits du Coran ?). Dernière chose : la personne qui filme semble être derrière tout le monde, sur le côté gauche de la pièce ; elle profite de ce que l'attention est concentrée sur le condamné et ceux qui prennent les photographies, visiblement situés à droite.

lundi, 01 janvier 2007

L'intouchable

   ... euh... non, ce n'est pas un film politique consacré aux ennuis judiciaires d'un président de la République en bout de course. Benoît Jacquot est de retour, avec un film consacré à un personnage féminin (il a fait cela très bien, jadis, avec Virginie Ledoyen, quand elle était une bonne actrice, dans La vie de Marianne et La fille seule). Le père Jacquot semble avoir craqué pour le physique avenant d'Isild Le Besco : le film permet de se rendre compte du fait qu'elle a une très belle poitrine (lors de la "scène de nu" et à l'occasion du massage). Les péripéties sont ennuyeuses. La partie située en France est franchement assommante, avec une mère jouée en dépit du bon sens et des dialogues qui sentent la Nouvelle Vague rance : genre la mère qui demande à la fille d'arrêter de faire couler l'eau du robinet (sa fille, après tout, est en train de rincer la vaisselle) et la fille qui lui demande de continuer (à raconter son histoire... une sorte de robinet d'eau tiède... ) Une partie de l'effet de miroir semble involontaire.

   Le film décolle une fois l'héroïne arrivée en Inde (non mais, moi aussi je sais faire des figures de style). Bon, on se contrefiche de la recherche du père putatif comme du statut des intouchables (séquence sans suite avec le petit vieux de l'avion). On nous montre des bouts d'Inde et c'est fascinant, entre les rues grouillantes de vie (un peu cliché certes), les pratiques mortuaires et les épousailles par exemple.

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Arthur et les minimoys

    Qu'est-ce qui est réellement de Luc Besson dans ce film ? L'animation ? Non, une équipe autonome en est responsable (et elle a très bien fait son boulot). Les séquences "réelles" avec des acteurs en chair et en os ? Ouais, ben alors, ce ne sont pas les meilleures... De surcroît, elles ont été tournées en anglais : je ne vois pas trop pourquoi on qualifie ce film de "français". (Et soyez attentifs à l'organisation du générique de fin, après le passage -amusant- des personnages : ce n'est pas un générique de film français, mais de film américain doublé en français. Au fait, n'est-ce pas une fille -ou une femme- prénommée Barbara qui fait la voix du héros en français ?) On y retrouve certaines des obsessions de Besson : l'enfance incomprise, la rupture avec les parents, la rêverie... et la volonté farouche du "happy end" ! C'est du Disney de base à la sauce Besson, rien de plus, rien de moins.

     C'est donc un agréable divertissement, avec de l'action, de l'humour, du romantisme, de l'émotion. La séquence la plus forte est, pour moi, située dans la première partie du film : dans le bar tenu par deux individus interlopes (auxquels Rohff et Stomy Bugsy prêtent leur voix dans la version française), la bagarre dansée (avec référence à Pulp fiction... Le film est truffé d'allusions cinématographiques) est sublime.

     Je ne vais pas faire preuve d'une grande originalité, mais mon personnage préféré est... la princesse, rouquine au tempérament affirmé (avec la voix de Mylène Farmer !). Elle a un petit côté "Milla Jovovitch"... (Et le héros a une coiffure toute bessonienne !)

     Tout cela est bien attrayant mais, attention, un peu difficle à suivre pour un marmot : je pense qu'en dessous de 8 ans, cela peut poser problème (par exemple, dans la salle, une fille n'a pas compris pourquoi la mère s'évanouit à la révélation que le repas final est composé notamment de tête de girafe, si ma mémoire ne m'abuse pas...).

17:58 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma