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dimanche, 31 mai 2009

Des documents de base sur le nazisme

   Quand même ! C'est fou ce qu'on peut trouver comme trucs intéressants sur la Toile ! La première "pépite" que je vous propose est un film de propagande très connu des historiens, peu du grand public. Son auteur est (était) une authentique cinéaste : Leni Riefenstahl, qui fut d'abord encensée avant d'être fortement critiquée. Un site lui est consacré, sur lequel vous pourrez lire sa biographie, en anglais et en allemand. Pour une vision moins angélique, on peut consulter un article du Monde diplomatique d'octobre 2002.

   Le film dont elle est l'auteure a pour titre Le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens dans la langue de Goebbels). Il date de 1934. Il dure 1h44. Ne le cachons pas : c'est une apologie du nazisme débutant. Je trouve étonnant qu'il soit visible, dans sa version originale sous-titrée en français, sur google videos. Pour un Français du XXIème siècle, c'est un témoignage intéressant de la fascination que pouvait exercer le régime hitlérien : même si c'est une mise en scène, il ne faut pas rejeter comme fausses toutes les séquences où la foule apparaît en liesse. Un bon régime totalitaire sait aliéner les masses. De manière peut-être plus traditionnelle, on notera la volonté de maîtrise qui ressort du film. Aux vues architecturales structurées s'ajoutent les scènes de groupes, où tout paraît souvent si géométrique...

   Pour compléter  cette séance, que demander de mieux qu'une petite lecture ? Le Québécois Jean-Yves Dupuis a eu l'idée de republier la traduction en français de Mein Kampf, en format pdf (et remise en forme). Tout un chacun a donc le loisir de télécharger le tome 1 (précédé d'un pertinent "Avertissement au lecteur") et le tome 2. Cette réédition fait en fait partie d'un plus vaste projet, dit Bibliothèque électronique du Québec, qui vise à republier des textes tombés dans le domaine public. (Par contre, je ne sais pas trop quoi penser du personnage : soit il a la manie de la persécution, soit sa vie a été, par moments, un véritable enfer !)

17:27 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

dimanche, 24 mai 2009

Un aspect méconnu de la Seconde guerre mondiale

    Il s'agit des viols commis par les soldats américains dans la deuxième moitié de la Seconde guerre mondiale, en Europe. (Ne vous leurrez pas, les Japonaises ont aussi "dégusté".) Ces viols ont été commis d'abord au Royaume-Uni, sans doute aussi en Italie (et pas que par des Américains : certaines unités françaises  se sont aussi rendues coupables de ce forfait, notamment après la bataille de Monte Cassino) puis, un peu plus nombreux, en France métropolitaine, dès les lendemains du Débarquement, enfin, encore plus nombreux, en Allemagne (même si, de ce point de vue, on ne semble pas atteindre l'horreur des viols systématiques perpétrés par les soldats de l'Armée rouge en 1945). J'en ai pris connaissance grâce à un livre de J. Robert Lilly :

histoire,de tout et de rien

   Ce livre est aujourd'hui disponible en collection de poche, dans la Petite Bibliothèque Payot. On peut avoir un aperçu assez détaillé dans un excellent article de J. Robert Lilly et François Le Roy, paru dans la revue Vingtième siècle, en 2002.

   Un documentaire a été tiré de ces recherches. (Merci France 3 !) On peut en voir deux longs extraits aux adresses suivantes :

http://www.youtube.com/watch?v=rk_utdoNNV8&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=ig_w-FkxZpM&feature=related

mercredi, 20 mai 2009

La coucougnette du dictateur

   La monorchidie, vous connaissez ? Non ? Eh bien sachez que ce terme désigne le fait, pour un individu de sexe masculin, de ne posséder qu'un testicule. Oui... le pauvre ! J'ai une pensée émue pour tous ces anonymes, ces "n'a-qu-une-couille" qui déploient des trésors d'imagination pour dissimuler une infirmité qui pourrait faire d'eux la risée du quartier.

   Je ne sais pas si cela va les consoler, mais des types très connus ont souffert de ce handicap. J'ai ainsi récemment appris que c'était le cas de Francisco Franco :

   Une blessure par balle, reçue dans le "bas ventre", au Maroc, en 1916, serait la cause de l'infirmité. On reconnaît là la pertinence de la Providence Divine qui, pour châtier ceux (espagnols comme français, soit dit en passant) qui "pacifiaient" le Maroc à coups de massacres (et encore, on a vu pire avec la guerre du Rif, dans les années 1920), a cruellement frappé celui qui allait devenir leur chef (Franco n'est devenu général qu'en 1926, à l'issue de la guerre du Rif où il s'est distingué... aux yeux des dirigeants espagnols de l'époque).

   Mais le plus célèbre des "n'a-qu'une-burne" est sans conteste Adolf Hitler, dont on a parfois dit qu'il était né ainsi. C'est, depuis des années, un sujet de controverse, que les historiens spécialistes du nazisme répugnent à traiter. Faute d'historien, on peut se tourner vers le site internet d'un quotidien de référence (!) outre-Manche, le Sun :

   Ironie de l'histoire, c'est à peu près dans les mêmes circonstances (et à la même époque) que Franco que le futur dictateur allemand perdit une partie de sa virilité, lors de la bataille de la Somme, en 1916.

   Et vive la France !

12:26 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

samedi, 16 mai 2009

Les brebis font de la résistance

   Le film a beau être sorti en salles un 1er avril, ce n'est pas un canular ! Une version tronquée (de 50 minutes environ) avait été diffusée auparavant sur France 3 (on en retrouve certaines séquences comme celle avec le jeune couple venu de Montpellier, celle de l'ancien éleveur catho de droite "converti" ou encore celle du boulanger).

   Le sujet est le Larzac, ses agriculteurs, leurs engagements. Si le film remonte à la lutte des années 1970, il n'en fait pas un historique détaillé. (D'après la réalisatrice, présente à la séance à laquelle j'ai assisté, une oeuvre de ce type serait en préparation.) Plus qu'un documentaire militant, c'est un vrai long métrage de cinéma. Un grand soin a été apporté à l'image, que ce soit au cadre ou à la photographie. Les animaux sont mis en valeur, presque comme des personnages : ce sont des brebis bien sûr, mais aussi des chèvres (moins qu'on ne le croit, le plateau étant essentiellement occupé par des ovins), des ânes... et même des chiens et des chats !

   L'essentiel repose tout de même sur les témoignages des hommes et femmes, anciens et plus jeunes. C'est la difficulté du métier qui est soulignée, difficulté finalement supportable parce que tous ces "acteurs" (au vrai sens du terme) ont conscience de donner un sens à leur existence... et de vivre dans un cadre magnifique.

   J'ai aussi aimé ce film parce qu'il accorde une assez grande place au travail manuel, celui des éleveurs bien sûr (de la conduite du troupeau à la traite, en passant par les soins et la mise-bas), mais aussi la transformation des produits (avec la fabrication de fromage, de pain...) et même la construction de bâtiments (certaines des actions symboliques de la lutte des années 1970 ayant consisté à restaurer -collectivement le plus souvent- des bâtiments d'élevage).

   A lire : le dossier de presse, bien fichu.

vendredi, 15 mai 2009

Millénium

   C'est l'adaptation du premier des trois tomes écrits par feu Stieg Larsson. Je ne les ai pas lus. Ce fut donc une totale découverte pour moi. Comme le livre est épais, le film est long (2h20), parfois lent (les mauvaises langues diront qu'on retrouve là la "patte germano-nordique") mais jamais ennuyeux.

   C'est d'abord une enquête policière, réalisée par un journaliste-vedette en disgrâce pour le compte d'un riche industriel auquel il est lié par des souvenirs d'enfance. Toutefois, le véritable héros du film est le personnage présent sur l'affiche, la jeune Lisbeth Salander, sorte de surdouée de l'informatique, psychologiquement instable, assez "gothique" en apparence. D'ailleurs, de manière générale, on peut dire que l'histoire a un fond féministe. La grande violence de certaines scènes (parfois odieuses) sert à dénoncer principalement les comportements machistes... voire pires.

   Le film est aussi un portrait historico-social de la Suède et d'une partie de ses élites. L'attitude de celles-ci pendant la Seconde guerre mondiale est mise sur la sellette, tout comme les circuits contemporains d'argent sale, de corruption... tradition et modernité en quelque sorte.

   A ce sujet, le fait que l'enquête soit menée avec pour principaux outils des ordinateurs puissants reliés à internet est passionnant, bénéficiant d'une bonne mise en scène. Toutes proportions gardées, je crois que ce film, par l'usage des outils de traitement de l'image qui y est fait, se situe dans la continuité du Blow up d'Antonioni, dans lequel l'intrigue était étroitement liée à la photographie (argentique... une autre époque).

12:16 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma

jeudi, 14 mai 2009

Louise Michel

   La bande à Groland a encore frappé. Si vous voulez savoir ce qu'un ex-taulard analphabète grimé en gonzesse peut bien faire avec une ancienne lanceuse de marteau qui a trop tâté des hormones, eh bien ce film est pour vous !

   Il s'agit d'un pamphlet social. Sont dénoncés les patrons voyous et les financiers prédateurs. Fait exceptionnel pour un film de fiction, certains vont subir le châtiment suprême. Yolande Moreau est l'instrument de cette vengeance immanente, le bras armé de ce groupe d'ouvrières du textile qui se font entuber par leur employeur et son DRH magouilleur.

   On retrouve les recettes qui ont fait le succès de Grolandsat : acteurs pas toujours professionnels, humour à froid, laideur assumée, sens du détail croustillant, refus de l'héroïsation (les personnages principaux sont des ratés, mais eux, au moins, ne cherchent pas à vivre aux dépens des autres).

   Une poignée de potes vient faire un peu de figuration : Benoît Poelvoorde, Mathieu Kassovitz (qui coproduit), Siné, Philippe Katerine, Denis Robert... et même Albert Dupontel, qu'on est tout surpris de voir figurer au générique... mais faut rester jusqu'à la fin !

23:59 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma

dimanche, 10 mai 2009

Romaine par moins 30

   Le "moins 30" (degrés Celsius) fait à la fois allusion aux températures polaires que subit régulièrement le Québec et à la supposée frigidité de l'héroïne. Ce film est un peu un "A la recherche de l'orgasme perdu". Sandrine Kiberlain se donne à fond et réussit aussi bien à incarner la Parisienne dépressive et dépassée par les événements que la virago indépendante qui ne veut pas s'en laisser compter.

   Les scènes d'intérieur sont savoureuses, souvent cocasses (c'est l'adjectif qui convient le mieux au film, je crois), que ce soit dans les toilettes d'un avion, la salle de bains d'un appartement, une chambre, un bar ou un chalet. En extérieur, c'est la neige bien évidemment qui joue le plus grand rôle. On a droit à de beaux moments, comme celui de la rencontre de Kiberlain avec un renne ou, plus prosaïque, celui qui met en scène les différentes machines (d'une surprenante variété) qui ont pour fonction de dégager la neige qui encombre les rues.

   Les personnages que croise l'héroïne sont très en général gratinés. Cela va de l'hôtesse de l'air phobique qui fait pipi au lit (superbe composition d'Elina Löwensohn, vue jadis dans les films de Hal Hartley) au barman don juan en passant par le chauffeur de taxi un peu homme des cavernes (hilarante séquence qui voit Romaine se marier !), la policière zen enceinte, le médecin acupuncteur qui fraude le fisc et la colocataire fêtarde qui a des hémorroïdes.

   C'est parfois graveleux sans être vulgaire (cela nous change, pauvres Français gavés de comédies à la subtilité éléphantesque)... et c'est fou comme le fait de malaxer de la pâte peut parfois procurer de plaisir !

14:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma

samedi, 09 mai 2009

Soeur Sourire

  Domini-que-ni-que-nique s'en allait tout simplement, routier, pauvre et chantant... en tout chemin, en tout lieu, il ne parle que du bon dieu, il ne parle que du bon dieuuu. Cela ne vous dit rien ? Bon ben c'est que vous êtes trop jeunes ! Cette chanson a été un méga tube à son époque (dans les années 1960)... et même après !

   Elle s'appelait Jeannine Deckers, était belge et a connu un destin singulier. Cette biographie filmée (un biopic, comme qu'on dit dans le milieu des gens autorisés) lui rend hommage. La belgitude est renforcée par la présence de la délicieuse et talentueuse Cécile de France (excellente dans Un secret). Je trouve assez piquant qu'on ait choisi cette actrice, certes belge, mais incarnant d'abord le charme et la sensualité, pour jouer cette religieuse atypique. Elle se révèle épatante dans le rôle... et elle chante ses chansons elle-même (souvent en play-back pour le film, mais apparemment, c'est elle qui les a enregistrées en studio).

   La première grosse moitié du film est une comédie. On y voit la jeune Jeannine étouffer dans le carcan de la Belgique traditionnelle au tournant des années 1950-1960 (très beau portrait de famille, soit dit en passant), préférant finalement l'ordre des Dominicains, pourtant rigoriste, à la vie terne de femme au foyer qui semble l'attendre. Il y a un petit côté Jeanne d'Arc dans cette déjà plus adolescente croyante et rebelle, un peu garçonne et très charismatique.

   Les scènes du couvent sont très belles et (comme tout le reste du film d'ailleurs) bien jouées. On rit souvent... en particulier quand le groupe de nonnes est confronté au "star système" (maison de disques, journalistes, télévisions...) !

   La deuxième partie est consacrée à la seconde vie de celle qui n'est plus soeur Luc-Gabriel ni soeur Sourire. Je connaissais mal cet aspect de son existence, même si j'avais des souvenirs de sa tentative de retour au tout début des années 1980 (le "tube" était ressorti, réarrangé façon "moderne"... beurk !). Le ton est mélodramatique. Jeannine découvre la vraie vie, avec ses joies et ses tristesses, ses lâchetés, ses déceptions. Elle a tenté beaucoup de choses... et on ne l'a guère aidée. Le film veut montrer que des gens se sont enrichis grâce à son talent (le couvent, la maison de disques en particulier) et qu'ils ne lui ont pas renvoyé l'ascenseur le moment venu.

   Le film la fait mourir un peu plus jeune que dans la réalité et exagère peut-être ses difficultés financières. Cela n'en reste pas moins du bel ouvrage. Le réalisateur a su marier plusieurs styles : le film mêle agréablement les scènes de commerce, de couvent, de music-hall et les moments intimes (à deux en général, l'héroïne se retrouvant avec sa cousine, son amie, son prétendant, son imprésario ou sa collègue de couvent et de chant). Ne vous fiez pas aux critiques snobs !

   Une archive sur le décès de soeur Sourire :

http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/CAB850121...

11:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film

dimanche, 03 mai 2009

Katyn

   Encore un film pour lequel il faut faire preuve de patience et de persévérance... pour parvenir à le voir en salles ! A peine plus de 10 cinémas en France le programment ! Peut-être l'aspect historique a-t-il rebuté distributeur et public, d'autant plus que le sujet n'est pas très connu : un massacre (en fait une série de massacres) des "élites" polonaises (catholiques, les nazis se chargeant des Polonais juifs -10% de la population tout de même, ce dont le film ne parle jamais, même allusivement), en 1940, par la police politique soviétique (le N.K.V.D., ancêtre du K.G.B.). Par l'effet de la propagande communiste, les massacres ont été parfois attribués à l'Allemagne nazie... on ne prête qu'aux riches.

   Pourtant, dans sa grande majorité, le film n'est guère violent. Il est tourné principalement du point de vue des Polonais, des familles comme des officiers emprisonnés. Je ne pense pas que Wajda ait eu cet objectif mais, involontairement, son film montre que les Soviétiques ont mené une "guerre de classes" contre la "bourgeoisie" polonaise catholique, un peu à l'image du "traitement" administré naguère en U.R.S.S. aux koulaks, paysans supposés aisés. On sent toutefois que le réalisateur a perçu cet aspect du drame vers la fin, après la guerre, quand il met en scène l'ancienne servante devenue une dame qui compte grâce à l'ascension sociale de son époux, ancien résistant communiste. En face, l'ancienne employeuse, issue de la grande bourgeoisie de Cracovie, connaît des fins de mois difficiles. Comme par hasard, l'ancienne servante  et son mari endossent le costume des parvenus grossiers, tandis que la dignité est forcément du côté de la famille du capitaine dont on est sans nouvelle.

   C'est globalement bien joué, même si j'ai un tiqué parfois devant l'expression exacerbée des sentiments. On semble avoir donné pour consigne aux acteurs d'être le plus explicite possible : on vise le grand public, en Pologne. La réalisation n'est pas neutre. Le film est un long hommage aux martyrs (catholiques) de la Pologne, prenant la forme d'un requiem au moment où l'on propose aux spectateurs la mise à mort des officiers (grâce à la découverte d'un carnet). Les symboles religieux sont mis en valeur : Wajda ne dénonce pas seulement l'envahisseur russe (ennemi séculaire de la nation polonaise), il s'attaque au communisme athée et semble sous-entendre qu'il y a eu volonté d'extermination du peuple polonais (certaines scènes ont visiblement été tournées de manière à mettre en parallèle le sort des officiers polonais avec celui des Européens juifs exterminés par les nazis et leurs collaborateurs). Si, sur ce point, on ne peut pas suivre le réalisateur (qui, de surcroît, me paraît très indulgent vis-à-vis des Allemands), le film n'en garde pas moins une grande force évocatrice.

15:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film

samedi, 02 mai 2009

Une nouvelle série policière sur TF1

   ... pourtant, je n'ai pas de poste de télévision... et je ne suis pas plus abonné à la télévision sur internet ! En fait, je me suis mis à utiliser le site http://www.tv-replay.fr (auparavant nommé tvarevoir.fr), d'abord pour regarder les Guignols de l'info. En fouillant ici et là, on peut aussi dénicher des documentaires sympatoches, principalement ceux diffusés sur Arte. J'aime bien aussi la série N.C.I.S. (consacrée à une sorte de police spéciale des marines états-uniens), sur M6. Il suffit d'attendre un ou deux jours après la première diffusion... et de ne pas trop tarder : une semaine après, il faut payer pour revoir ces programmes.

   La série que j'ai découverte est programmée sur TF1. Il s'agit de Profilage. En gros, à Paris, dans une brigade criminelle (on a souvent des plans de la cathédrale Notre-Dame, vue de derrière... alors que la Préfecture de Police se trouve de l'autre côté), une psychologue est affectée à l'unité d'un commandant encore jeune, dynamique, souvent abrupt (mais il a bon fond). Il est marié, a un gosse. Dans son équipe travaillent un spécialiste de l'informatique, un médecin légiste et un autre officier de police judiciaire. Le tout est chapeauté par un commissaire noir (diversité oblige ?... peut-être une allusion à la place des Antillais dans la fonction publique francilienne) qui semble lié à la psychologue.

   L'un des attraits de la série est la confrontation entre le rigorisme procédurier des policiers de métier et la créativité désordonnée de la criminologue qui, de surcroît, ne porte jamais une jupe au-dessous de mi-cuisse (très jolies jambes, soit dit en passant) et associe des couleurs parfois assez invraisemblables dans son accoutrement. Elle porte des chaussures immondes... mais, comme elle est très jolie, on lui pardonne. (L'actrice, Odile Vuillemin, a un jeu qui semble s'inspirer de celui de Sylvie Testud, à laquelle elle n'est pas sans ressembler.) Ah oui, j'oubliais : elle semble dotée d'un instinct particulier, qui lui permet de se mettre à la place des victimes et des assassins. On comprend vite aussi qu'une souffrance intérieure la perturbe (elle suit une psychothérapie). Ces enquêtes policières très sérieuses sont donc émaillées de moments de franche comédie... et de mystère.

   La partie enquête est soignée. Vraiment, on a travaillé les scenarii, ménageant des rebondissements. On semble avoir voulu combiner les attraits de deux types de séries policières états-uniennes, celles dont les héros sont des policiers scientifiques (genre Les Experts) et celles qui mettent en scène l'intervention du paranormal dans les faits divers. Je trouve cela réussi. La musique est entraînante, bien dosée... et les vues de Paris très chôlies.