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mardi, 30 juin 2009

L'aube, le soir ou la nuit

   Il s'agit bien entendu du livre écrit par Yasmina Reza à partir des notes qu'elle a prises durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Je n'ai acheté le bouquin que très récemment, à sa sortie en poche. A la base, je ne pensais pas apprendre grand chose sur une période que j'ai bien suivie dans la presse.

   Confirmation : ce court livre ne révèle pas de secret, enfin rien qui ne soit connu de ceux qui s'intéressent à la politique française... rien sauf le lien qu'a entretenu l'auteure avec un rival de l'actuel président. En effet, à plusieurs reprises il est fait mention d'un certain "G", homme influent, conscient de son importance, dont Y. Reza parle avec une tendresse indéniable. Au départ, vu le profil, j'ai songé à Dominique de Villepin. Mais ça ne collait qu'à moitié. Et puis je me suis souvenu que la dramaturge est "de gauche" (la gauche caviar, faut pas déconner non plus !). Mon attention s'est donc portée sur un autre gros queutard, que l'on peut rattacher à l'initiale G : Dominique (Gaston) Strauss-Kahn. La confirmation est venue du blog de Pierre Assouline (et d'un article du Sunday Times).

   Voilà pour la chronique "pipol" (encore que... cela nous donne un éclairage supplémentaire sur la nomination de D.S.K. au F.M.I.). Passons au contenu du livre à présent. Il est peu volumineux. Y. Reza a choisi d'évacuer les déboires conjugaux de N. Sarkozy, mais aussi tous ces attouchements qui font le sel d'une campagne (ça nique dans les entourages de candidats !). Elle a aussi, je crois, choisi de laisser de côté tout ce qui pouvait entamer la crédibilité du personnage. Entendons nous bien : elle ne passe pas sous silence les nombreux défauts de l'ancien ministre de l'Intérieur, mais les aborde systématiquement de manière positive, rendant presque le personnage attachant.

   Elle a visiblement succombé au charme, passant du vouvoiement au tutoiement. C'est honnête de sa part de ne pas le cacher. Elle le fait comprendre en nuance : au début elle écrit vouloir s'attacher au voussoiement (pour garder de la distance), mais très vite, on comprend qu'elle est passée au tutoiement. Par contre, on peut lui reprocher de ne pas avoir pris de recul par rapport à sa propre évolution. Comme elle a écrit son livre quelques semaines après la fin de la présidentielle, elle aurait pu apporter quelques éléments de réflexion sur sa propre incapacité à rester distanciée.

   C'est devenu tel qu'elle prend fait et cause pour son poulain quand la presse ou les intellectuels le dénigrent. Je ne citerai pas ici les attaques systématiques dont elle gratifie Michel Onfray. Je préfère aborder le cas de deux journaux. Il est d'abord question du Canard enchaîné. A la page 75 (de l'édition de poche), il est écrit : "La visite de Madrid a été en partie gâchée par un article infamant et dérisoire du Canard enchaîné." Bigre ! Voilà que la "probité" de l'ancien maire de Neuilly est remise en cause. L'article en question, publié dans l'édition du 28 février 2007, traite de l'appartement de l'île de la Jatte. Le voici :

politique,de tout et de rien

   Depuis, l'affaire a fait l'objet d'une enquête préliminaire... prestement close...

   Toujours aussi courageuse, Y. Reza s'en prend ensuite à une tribune anti-Sarkozy, publiée dans Libération le 30 avril 2007. A vous de juger, rétrospectivement, si l'on peut se contenter d'évoquer la "faiblesse du texte" (page 118).

   Quelques mots sur le style, pour terminer. La volonté de ne pas trop réécrire les notes prises sur le fait (ou de laisser cette impression) est évidente. Entre la posture pseudo-surréaliste (garder le matériau brut) et la tentation du Verbatim à la Jacques Attali, l'auteure penche plutôt pour l'intello-reportage, délaissant la plupart du temps les guillements, ce qui donne un texte parfois confus, où il est difficile de démêler ce qui revient à telle ou telle personne. Je ne sais pas si c'est volontaire ou l'expression de l'inconscient, mais cela traduit assez bien la proximité trouble de Yasmina Reza avec son sujet.

Toute l'histoire de mes échecs sexuels

   Fête du cinéma, acte III. C'est un documentaire autobiographique, réalisé par le Britannique Chris Waitt. Celui-ci, plutôt beau garçon, assez "cool", qui, de l'avis général, embrasse bien et qui nous fait comprendre que son anatomie pénienne est plus que satisfaisante, se demande pourquoi il s'est tant fait plaquer par les filles. Ce film est donc une sorte d'auto-enquête.

   C'est très drôle parce que l'auteur ne cache pas ses défauts : il est feignant, plutôt sale, répugne à toute sorte d'engagement et arrive systématiquement en retard à ses rendez-vous... quand il ne les a pas purement oubliés. Techniquement, c'est essentiellement du champ / contrechamp, les scènes étant filmées tantôt par le caméraman qui accompagne Waitt, tantôt par lui-même.

   Le projet cinématographique met du temps à prendre forme parce que ses ex refusent tout simplement de le revoir. Et, quand par bonheur l'une d'entre elles accepte, c'est l'occasion de découvrir combien il a pu être naze ! Non seulement ces moments dégradants n'ont pas été coupés au montage, mais le film résulte plutôt de leur assemblage. On finit même par apprendre que notre héros est un mauvais coup au pieu... et que, depuis plusieurs années, il souffre d'impuissance !

   Pour tenter de résoudre ses problèmes, il recourt aux services de sa maman (excellentes séquences qui voient celle-ci lui dire -gentiment- ses quatre vérités ou remettre un peu d'ordre dans ses affaires)... et se met en quête d'une nouvelle petite amie. Je vous rassure : il finit par en dégoter une, un peu barge d'ailleurs, mais après avoir récolté des dizaines de rateaux !

   Avant cela, il a fini par essayer le viagra... un peu trop même, puisqu'à la suite de l'absorption d'une dizaine de cachets bleus, il se retrouve avec une méga érection douloureuse ! Il faut dire que notre héros souffre beaucoup : entre les réflexions acides de ses ex et son incapacité à bander, il est perdu et même la petite séance sado-maso au cours de laquelle il se fait fouetter les parties génitales n'est pas parvenue à lui remettre les idées en place !

00:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

lundi, 29 juin 2009

Dans la brume électrique

   Fête du cinéma, acte II. Cette manifestation est l'occasion de voir des films que l'on a ratés à leur sortie... de préférence en version originale sous-titrée, comme c'est le cas ici. Faut pas oublier que l'action se passe dans la Louisiane d'après l'ouragan Katrina, même si aux meurtres contemporains se superpose une affaire vieille de 40 ans...

   Il s'agit donc d'un polar. Si l'histoire est américaine, le réalisateur est français, puisqu'il s'agit de Bertrand Tavernier. Eh bien, je vous assure, si on ne le sait pas avant de voir le film, on est persuadé que le réalisateur est un authentique yankee. Tavernier s'est parfaitement coulé dans le style (qu'il affectionne) des metteurs en scène des films de ce genre.

   Comme c'est un bon polar, l'histoire marie le suspense à la chronique sociale. Honnêtement, si vous êtes amateur-trice de films ou romans policiers, vous découvrirez le fin mot de l'énigme assez rapidement. Cela permet de se concentrer sur le contexte, les relations interraciales comme on dit là-bas et le décor des bayous... le tout agrémenté par la présence d'une équipe hollywoodienne vraiment insupportable.

   Bien entendu, Tommy Lee Jones (déjà excellent dans No country for old men et Dans la vallée d'Elah) incarne un flic bourru, franc-tireur, pas très respectueux du règlement. Les méchants sont très méchants. C'est plein de pourris qu'il faudrait zigouiller à coup de carabine !

   L'originalité du film tient dans son onirisme, le côté surnaturel, avec l'intervention d'un général sudiste (dont il faut prendre la peine d'écouter les paroles, parfois à double sens). Les tons bleutés ou bruns donnés à l'image renforcent le sentiment d'étrangeté : dans cette Louisiane crépusculaire, voire lunaire, les comportements déviants se développent... mais l'important est de rester fidèle à ses "valeurs"...

00:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

dimanche, 28 juin 2009

Coraline

   Fête du cinéma, acte I. Voilà un événement qui, à l'origine, visait plutôt un public d'ados lycéens, d'étudiants et/ou de vacanciers. Pas facile de voir beaucoup de films quand, sur les trois jours que durait cette manifestation auparavant, on en travaillait deux. La décision d'étaler la "fête" sur une semaine complète, démarrant un samedi, est donc une bonne nouvelle pour tous les actifs passionnés de cinéma.

   En route donc pour cette animation très particulière, très "tim-burtonienne", qui mêle le conte féérique et l'épouvante macabre (cela fiche quand même un peu les jetons). On retrouve l'esprit des Noces funèbres, à ceci près que les héros sont des enfants. Les adultes montrés de manière positive sont des marginaux, des foldingues sympathiques. Mais que dire des parents de l'héroïne, caricatures de bobos, rivés à l'écran de leur ordinateur, le père très djeunse attardé, à côté de ses pompes, la mère dominatrice qui se refuse à faire la cuisine. On sent une critique assez forte de la "nouvelle bourgeoisie" américaine progressiste. Par contraste, les parents de substitution, assez emballants au premier abord, sont très "tradi" : ils prient avant le repas, consacrent du temps à leur fille, font du jardinage... et c'est la mère qui cuisine.

   Mais cette façade lumineuse cache de noirs desseins. Ce film joue donc bien le rôle des contes de fées : il donne des leçons de vie à ses spectateurs, les met en garde contre les travers humains et invite à regarder au-delà des apparences.

   La forme est absolument splendide. Les décors sont somptueux et l'animation d'une qualité exemplaire, avec plein de trouvailles visuelles (on a évidemment ajouté des effets numériques aux mouvements des poupées) : cela va du piano à mains aux souris qui forment un mot en passant par le jardin visager, le cadre photo animé ou encore les canons à barbe à papa. Le scénario ménage de multiples rebondissements, certains dus au deus ex machina de cette histoire... un chat ! Miaouuuu !

22:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

samedi, 27 juin 2009

Lascars

   Ouahh, sur la vie d'ma mère, ta race que c'est un film qui cause de la lieu-ban ! Ouais, avec la tchatche et tout ! Tain les filles, que des bombasses ! Et les keums comme ils se la jouent, les mythos, grave !

   On risquait fort de tomber dans les clichés... l'important étant de s'en relever ! Alors oui les dialogues de djeunses dominent ce film, oui les jeunes femmes sont "kiffantes" et ressemblent davantage à des fantasmes de mecs qu'aux femmes de la vraie vie, oui la fascination pour la célébrité et le pognon anime les personnages.

   Mais c'est plus que cela. Le graphisme tout d'abord est original. C'est le résultat d'un mélange entre "l'art de rue", les tags et le dessin animé commercial japonais. C'est détonnant, expressionniste à souhaits, parfois même surréaliste (je pense notamment à une poursuite en bagnole). Je recommande aussi toutes les scènes où apparaissent des policiers... qui, à un moment, nous gratifient d'une "danse des canards" (revue et corrigée par les "Schmitts") pas piquée des hannetons...

   C'est surtout très drôle. Les mecs sont des losers patentés... qui se démènent comme de beaux diables pour s'en sortir : le film, s'il ne cache pas certaines des difficultés qui touchent les "quartiers sensibles", a une tonalité globalement positive, même s'il frôle parfois le drame. C'est son grand talent.

   Côté voix, les acteurs et actrices s'en sont donnés à cœur joie. On sent chez eux une véritable jubilation à incarner ces personnages tranchés, à la langue bien pendue.

   Attention toutefois : c'est un peu cru, c'est un vrai film d'ados et d'adultes. Dans la salle où je l'ai vu, une maman et son fils de 6-8 ans sont partis au bout d'un quart d'heure.

00:14 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

mardi, 23 juin 2009

Dernière saison - Combalimon

   Voici un nouveau documentaire agricole qui synthétise en quelque sorte bien de ses prédécesseurs... ainsi que quelques films de fiction à la base bien documentés. Il a été tourné dans le département du Cantal, sur le territoire de la commune de Saint-Urcize, mais dans une région frontalière. Voici de quoi vous repérer :

Carte Aubrac.doc

   Nous sommes sur l'Aubrac cantalien, tout près de la Lozère (dans le film, Jean, le paysan, téléphone à une connaissance de Nasbinals) et de l'Aveyron (il n'est pas excessif d'affirmer que Saint-Urcize est située dans l'arrière-pays de Laguiole). C'est dans ce (magnifique) département que notre fermier a acheté nombre de ses vaches : dans le film, il dit avoir été en affaire avec quelqu'un de Thérondels, sans doute la commune aveyronnaise du Carladez, une région proche de l'Aubrac et il parle d'un marchand de bestiaux du nom de Latieule, un patronyme typiquement aveyronnais.

   Le film commence par une séquence qui nous mène à un vêlage, celui d'une vache Aubrac. Au départ, on ne sait pas trop à quoi s'attendre ; ce n'est que lorsque l'on distingue le cul de l'animal que l'on se rend compte que quelque chose dépasse... juste avant que l'animal ne se couche et ne commence à mettre bas. C'est toujours un moment impressionnant.

   Puis il est question de la solitude de ce vieux célibataire (qui plus est fils unique) de 66 ans, qui a conclu un drôle de mariage avec une Camerounaise qui a pris depuis la poudre d'escampette. Son ami lozérien a lui aussi connu une mauvaise expérience, avec une Marocaine semble-t-il. C'est un sujet délicat, qu'une fiction comme Je vous trouve très beau avait abordé avec un certain tact (la promise étant, dans ce cas, originaire de Roumanie). En gros, les anciennes colonies françaises voire les D.O.M.-T.O.M. (et même l'Ile Maurice) ont été pourvoyeurs d'épouses pour les paysans esseulés. Les mariages ne se sont pas toujours déroulés dans la plus grande harmonie, loin de là...

   Ensuite, une séquence plus attendue nous présente les difficiles négociations menées autour de la vente du bétail. Déjà que la conversion des euros ne simplifie pas les choses, mais, de surcroît, le héros raisonne encore en anciens francs ! Cette partie fait peut-être écho au premier volet de la trilogie Profils paysans de Raymond Depardon, dans lequel une séquence de ce type est visible.

   Enfin, il est question de la transmission de l'exploitation. Pierre Barrès ne veut pas voir ses terres accaparées par les "gros" de la région, avec lesquels il semble avoir eu maille à partir dans le passé. Mais c'est qu'on ne se bouscule pas au portillon ! Il y a bien une stagiaire, fort sympathique, volontaire, mais pourra-t-elle tenir le coup ? Le vieux paysan en doute (un peu à l'image du personnage joué par Michel Serrault dans le très beau Une hirondelle a fait le printemps)... d'autant plus qu'au lieu d'élever des vaches, elle veut implanter des brebis et transformer leur lait en fromage.

   Le film s'achève sur cette incertitude, porteuse d'espoir, même si je doute qu'elle lui ait succédé.

   Deux documents, quasi jumeaux, permettent d'appréhender le film : le dossier de presse oiginal (à mon avis) et le dossier pédagogique réalisé par "zéro de conduite". Le site eurozoom permet aussi de visionner des extraits du film.

   Laissez-vous tenter ! C'est une vraie réussite (contrairement à d'autres), avec beaucoup d'humour et un personnage principal très attachant.

00:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

lundi, 22 juin 2009

Toto qui vécut deux fois

   C'est un film italien, en noir et blanc, dont l'action se déroule  sans doute en Sicile... mais en fait symboliquement au Proche-Orient, puisque les évangiles sont très souvent parodiés. Cela a d'ailleurs valu quelques ennuis au film qui, dans un premier temps, a été censuré en Italie, avant de finalement sortir avec une interdiction aux moins de 18 ans.

   Les auteurs me donnent l'impression d'être un peu les équivalents ritals de l'équipe de Groland... Côté références, s'il y a une évidente filiation avec le "vieux" cinéma d'avant les années 1960 (le noir et blanc est très joli, les effets d'ombre et de lumière travaillés), on peut aussi évoquer un cousinage avec un film plus récent, d'Ettore Scola : Affreux, sales et méchants.

   Les personnages principaux sont donc moches (édentés, obèses...), sales, teigneux voire violents : des groupes mafieux font régner leur loi... mais parfois tout ne se passe pas comme prévu. Qu'est-ce qui travaille toutes ces personnes ? Le cul et le fric. Il est donc normal que l'arrivée d'une prostituée (interprétée, comme les vieilles femmes, par un homme à la sensualité que je qualifierai de... débordante) suscite un grand enthousiasme dans ce bourg du bout du monde, où nombre de mâles esseulés se retrouvent dans les toilettes du cinéma pour se masturber...

   Ah, oui, j'oubliais : si vous êtes en quête d'humour raffiné, passez votre chemin. C'est d'ailleurs ce qu'ont fait quatre spectateurs de la séance à laquelle j'ai assisté. Deux lycéennes n'ont pas voulu aller plus loin que le premier quart d'heure, qui voit se succéder une scène de zoophilie, la branlette collective au cinoche et l'érection progressive d'un âne. Un (jeune) couple est parti peu de temps après, sans doute dépassé par la puissance des dialogues qui oscillent entre scatologie et pornographie... Petites natures ! (Ils ont donc raté la bluette homosexuelle et la  sodomie du faux ange par trois obèses, qui les auraient certainement ravis.)

   Ceci dit, tout n'est pas réussi. Le lien entre les séquences est parfois ténu et, malgré la relative brève durée du film (1h30, en cette période d'inflation pelliculaire, c'est court), on perçoit quelques temps morts. Mais, bon, si vous n'êtes pas trop coincés et que vous avez envie d'une bonne tranche de rigolade, vous pouvez vous laisser tenter...

14:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

dimanche, 21 juin 2009

Amerrika

   C'est une nouvelle lecture du "rêve américain", à la sauce du XXIème siècle, le contexte proche-oriental en plus : l'héroïne est une Palestinienne (mais issue de la minorité chrétienne) qui quitte la Cisjordanie peu avant l'invasion de l'Irak par les troupes yankees. Cela nous vaut d'intéressantes scènes au début, notamment sur le comportement des soldats israéliens. Précisons que la réalisatrice est une Américaine d'origine jordanienne. Ainsi qu'elle le déclare dans le dossier de presse, la part d'autobiographie est grande dans le film.

   Il y a donc un fond dramatique à cette histoire : l'occupation israélienne de la Cisjordanie (avec ses conséquences multiples), l'unilatéralisme de la politique étrangère de George W. Bush et le racisme de certains Blancs américains. Fort heureusement, plusieurs personnages sont introduits pour nuancer ce dernier point (le proviseur, le jeune collègue au piercing et l'employée de banque notamment).

   C'est aussi une comédie, qui joue sur le supposé sentimentalisme des Orientaux et pointe les difficultés d'intégration, le déclassement social. On vit les joies et les peines de ces migrants à travers notamment les yeux de l'héroïne (magnifiquement interprétée par Nisreen Faour), qui souffre d'un handicap supplémentaire : elle est obèse.

   Tous les acteurs sont formidables. Certains visages paraîtront familiers à ceux qui ont déjà vu de bons films (classés "art et essai") consacrés au Proche-Orient. Ainsi, la soeur de Mouna, Raghda, est interprétée par Hiam Abbas, remarquée, entre autres, dans La fiancée syrienne ou encore Paradise now.

22:50 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

samedi, 20 juin 2009

Jusqu'en enfer

   Sam Raimi revient à ses premières amours : le film d'épouvante. Pour le scénario, il s'est fait aider par le frangin Ivan (qui a déjà mis la patte aux scénars de L'armée des ténèbres et de Spiderman 3).

   C'est un film conforme aux "canons" du genre : certains personnages font ce qu'ils ne devraient pas faire, les acteurs sont souvent filmés de dos et la musique est là pour ficher les jetons quand il faut. Comme on est au XXIème siècle, les effets spéciaux numériques déchirent : ils rendent certaines séquences gores à souhaits... et instillent parfois une note d'humour. Mais, bon, ne vous attendez à rien d'extraordinaire d'un point de vue filmique. C'est du travail correct. Seule la séquence du cimetière (avec actrice principale en T-shirt mouillé dans la boue... mmm) sort du lot, d'un point de vue photograhique.

   Le meilleur du film est son propos sociologique, voire politique. C'est une critique du travail des banques (la crise des subprimes est dans toutes les têtes aux States) et du carriérisme. C'est donc l'intransigeance de la banque qui est à la source de la malédiction... et la féroce compétititon que se livrent deux des employés ne va pas arranger les choses. De la même manière, au passage, le réalisateur choisit d'épingler le conservatisme social d'une partie de la grande bourgeoisie.

   On peut dire que Raimi s'est compliqué le travail : au lieu de choisir la facilité, avec une héroïne siliconée, débile, gosse de riche et pétasse, il a bâti un personnage attachant, celui d'une ancienne grosse devenue jolie, fille de fermier qui s'est élevée à la force du poignet.

   Comme dans tout bon film d'épouvante, la fable morale n'est pas loin. A la base, le spectateur prend connaissance de la force de la malédiction à travers un ancien cas (que l'on relie plus tard directement à l'histoire principale), lié à un vol. Toute faute, tout péché doit être expié.

   On remarquera que le surnaturel surgit des groupes de population situés à la marge : les gitans, les Mexicains (l'action se passe en Californie). Je ne révèlerai pas la fin, mais plusieurs pistes sont suggérées dans la seconde moitié du film... et celle retenue par les scénaristes se devine assez aisément.

22:07 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

vendredi, 19 juin 2009

Le sens de la vie pour 9,99 $

   C'est un film d'animation australo-israélien, fondé sur la technique du stop motion (dite aussi animation image par image... oui, comme dans Wallace et Gromit, Chicken run -sauf qu'il ne s'agit pas ici de pâte à modeler- mais aussi Les Noces funèbres), à partir de marionnettes. Imaginez le boulot que cela a dû représenter, même si le film dure un peu moins d'1h20 !

   C'est la chronique douce-amère d'un quartier et plus précisément d'un immeuble, qui pourrait se trouver à Tel Aviv (ou peut-être Sydney... voire New York). On y croise un veuf esseulé, qui tente de nouer des contacts avec les autres habitants, notamment un jeune homme qui vit avec son père. Celui-ci est une caricature de petit bureaucrate, replié sur lui depuis que sa femme l'a quitté (et quel bide !). Son fils tente de lui redonner goût à la vie... et puise son inspiration un peu partout, notamment dans des bouquins, comme celui qui a donné son titre au film.

   Mais le personnage le plus original de cette petite famille est sans conteste le fils aîné, qui bosse dans une boîte de recouvrement. Cela nous vaut, au passage, quelques scènes assez dures sur la saisie mobilière. Mais ce personnage va surtout se distinguer par l'histoire d'amour qui naît entre lui et un mannequin qui emménage dans l'immeuble. Cette partie du film, au départ la plus terre à terre, devient franchement surréaliste.

   C'est d'ailleurs la marque de fabrique du film : le balancement régulier entre la description minutieuse des rapports humains au sein d'un petit groupe de voisins et les envolées fantastiques. Ainsi, l'un des habitants de l'immeuble (qui se fait larguer par sa copine l'institutrice) est parfois rejoint par trois petits compagnons facétieux (ah, le pet enflammé !...)... surtout quand il a picolé et/ou fumé des joints...

   Le summum est atteint à travers le personnage de l'ange, qui n'a pas grand chose d'angélique. Je vous laisse le plaisir de découvrir les péripéties liées à ce deus ex machina qui n'arrange pas vraiment les choses. Ici l'humour est noir, grinçant.

   L'émotion est plus grande lorsqu'il est question du veuf, mais surtout quand le petit garçon apparaît à l'écran. L'histoire bâtie autour des économies et du petit cochon est très belle, accordant une place grandissante à cette tirelire inanimée qui imprime l'imaginaire enfantin.

   Le portrait social ne serait pas complet sans que ne soit évoquée la force du consumérisme, à travers le démarchage téléphonique. Ces enquêtes de consommation, sorte de fil rouge du film, donnent lieu à des moments assez cocasses.

   Notons que la qualité de l'animation est grande. Aux effets cinématographiques proprement dits sont couplés les mouvements des marionnettes, criants de vérité (de la marche aux pleurs en passant par les caresses). A la fin, on en voit même faire quelques plongeons dans un lac !

   Ajoutez à cela une musique subtile et légère, et vous obtenez une grande réussite !

   Voici l'adresse du site officiel :

http://www.9dollars99movie.com/

11:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

mardi, 16 juin 2009

Herbe

   Et un documentaire agricole de plus ! Depuis trois-quatre ans, le genre fait florès, et les Français ne sont pas à la remorque de cette tendance. Cela donne des films aussi réussis que We feed the world, Notre pain quotidien, L'apprenti ou Les brebis font de la résistance, mais aussi des demi-échecs comme La vie moderne.

   Ici, comme dans d'autres films, le point de vue est militant. On compare deux manières de pratiquer l'agriculture, en Bretagne. Ceci dit, c'est honnête : chacun peut exposer son point de vue. Du coup, l'élevage bovin est vu de manière moins anecdotique... mais ce n'est guère passionnant. Alors que le sujet m'intéresse à la base, j'ai vraiment eu du mal à rester accroché à ce film. Il souffre vraiment de la comparaison avec d'autres documentaires ou semi-documentaires consacrés au monde agricole. Franchement, vu le battage qui a été fait autour, c'est une déception.

20:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film

samedi, 13 juin 2009

Des robots au Japon

   On peut s'intéresser à une émission de reportages diffusée sur France 5 : Echappées belles. Celle du samedi 6 juin 2009 propose d'abord une virée à Liverpool. Vous pouvez passer les 45 premières minutes pour arriver au dernier quart d'heure, consacré au Japon.

   On nous y propose des vues urbaines du Japon (d'Osaka et Kobe en particulier) et une réflexion sur le développement de la robotique, très en pointe au pays du soleil levant. Le premier androïde que l'on voit n'est pas encore très abouti, mais je vous garantis que vous serez surpris-e par le second.

   La dernière petite séquence japonaise nous mène dans un parc public, où les promeneurs croisent en toute décontraction de petits cervidés, les cerisiers en fleur n'étant pas loin...

13:19 Publié dans Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de tout et de rien

vendredi, 12 juin 2009

Nous resterons sur terre

   Le principe est le suivant : on a interrogé quatre "personnalités éminentes" (Wangari Maathai, Mikhaïl Gorbatchev, Edgar Morin, James Lovelock) et on a "monté" leurs réponses, de manière à les confronter à des images tournées aux quatre coins du monde (dans 21 pays, je crois). Les intervenants ont été choisis parce chacun incarne un type d'engagement : la fondatrice d'O.N.G. dans un pays en développement, le politique, l'intellectuel, le scientifique.

   Les images ont été tournées dans des lieux "remarquables" ou sur des sites qui subissent d'importantes dégradations : on nous propose des montagnes de déchets empilés, des zones victimes de la déforestation ou de l'exploitation pétrolière...

   Le visuel est très joli. Dans une grande salle, c'est appréciable. Mais... qu'est-ce que c'est ennuyeux ! Les interventions des "spécialistes" sont assez pontifiantes, se limitent trop à des idées générales. Du coup, j'ai failli m'endormir !

http://presse.nousresteronssurterre.com/

12:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma

mercredi, 10 juin 2009

Petit mensonge de la soirée électorale

   Petit, mais très souvent répété ! Sur le coup, je n'ai pas vraiment fait attention. Par la suite, je me suis bien dit que le propos, répété en choeur par presque tous les intervenants U.M.P., qui avaient bien appris leur leçon, méritait que l'on s'y attarde.

   De quoi s'agit-il ? Tout simplement de l'affirmation que les élections européennes de 2009 auraient vu, pour la première fois, la victoire du parti présidentiel depuis qu'elles s'effectuent au suffrage universel direct (c'est-à-dire depuis 1979, ce qui ne nous rajeunit pas). En fait, plusieurs des intervenants que j'ai entendus à la radio (Nadine Morano, Rachida Dati et Xavier Bertrand notamment) ont joué sur l'ambiguïté de la formule : est-ce la première fois tout court ou est-ce la première fois depuis les élections de 1979 ?

   Evidemment, ce n'est pas la vraie première fois. En 1979, la liste menée par Simone Veil était arrivée en tête lors du scrutin européen... ce qui, incidemment, avait sans doute contribué à l'arrivée de l'ancienne ministre à la tête du Parlement européen. Or, elle conduisait une liste estampillée U.D.F., le parti du président Valéry Giscard d'Estaing. A l'époque, elle avait dû faire face aux attaques virulentes des colistiers de Jacques Chirac (ancien Premier ministre), qui lui menait une liste R.P.R. ...

   Au passage, on notera que, 5 ans plus tard, c'est sous la direction de l'ancienne magistrate que les deux frères ennemis de la droite concourent aux élections européennes de 1984. La mémoire est parfois injuste. On n'a souvent retenu de ce scrutin que l'émergence du Front National, qui, sous la houlette de Jean-Marie le Pen, avait recueilli un peu moins de 11 % des suffrages exprimés. On a un peu vite oublié l'écrasante victoire de la liste conduite par Simone Veil, qui avait réuni 43 % des voix, le P.S. étant loin avec un peu moins de 21 %. Avouez que cela avait autrement plus de gueule que les poussifs 27 % des listes U.M.P. en 2009 !

   En 1989, rebelote !... Pas totalement en réalité. Si une liste d'union R.P.R.-U.D.F. arrive bien en tête à l'occasion des élections européennes, elle a subi la concurrence d'une liste centriste, menée par Simone Veil. "Momone" n'a pas hésité à se présenter contre son ancien mentor, V.G.E., qui conduisait la liste d'union. Du coup, la victoire de "l'ex" a été assez étriquée.

   Bon, tout ça pour dire que nos journalistes ont manqué quelque peu de répartie quand ils ont recueilli les réactions des politiques. J'ai bien entendu, sur France inter (France info ?) je crois, un des animateurs reprendre Nadine Morano quand elle s'est mise à débiter sa leçon, mais j'aurais aussi apprécié que le recul critique s'appuie sur une meilleure connaissance des scrutins passés. C'est tout de même leur boulot !

   Pour terminer, on peut ajouter que la volonté de comparer le résultat des élections européennes au bord politique de l'occupant de l'Elysée n'est pas toujours pertinente... en particulier en période de cohabitation. Ainsi, on peut estimer que la victoire de la liste menée par Dominique Baudis en 1994 confirmait la domination des duettistes R.P.R.-U.D.F., au pouvoir depuis 1993 (avec le gouvernement Balladur). La même réflexion peut être faite à propos du scrutin de 1999. La liste socialiste arrive en tête, alors que le pays est dirigé depuis déjà deux ans par la coalition de "gauche plurielle". Plus qu'avec l'orientation du président, c'est avec la tendance gouvernementale qu'il faut comparer les résultats... quitte à froisser quelques susceptibilités.

samedi, 06 juin 2009

Le Voyage de Primo Levi

   Primo Levi était un Italien juif, déporté à Auschwitz, où sa compétence scientifique (il était chimiste) lui a sans doute sauvé la vie : il a travaillé dans le troisième camp, celui dit de Buna-Monowitz (comportant une usine de caoutchouc). Il raconte cela dans son plus célèbre livre : Si c'est un homme.

   Mais le film que j'ai vu traite d'un autre aspect de sa déportation : le périple accompli en Europe entre sa libération, en janvier 1945, et son retour en Italie, plus de huit mois plus tard. Ce voyage est le sujet d'un autre livre de Primo Levi : La Trève, qui a été adapté au cinéma en 1997 par Francesco Rosi (avec John Turturo).

   L'originalité de ce Voyage est d'être un parcours contemporain sur les traces de Primo Levi. Au début, une carte dynamique décrit le parcours chaotique de l'ancien déporté, qui va être celui du film. Des images d'archives (montrant le plus souvent Primo Levi) sont insérées entre les séquences tournées au XXIème siècle.

   Tout commence donc par Auschwitz, pour se poursuivre en Europe de l'Est, revenir en Europe centrale et finalement aboutir en Italie du Nord. Je dois dire que le résultat est très inégal. Si le début est assez fort, le suite, qui se déroule en Pologne et en Ukraine, est assez décevante... et mal filmée. Je ne sais pas si c'est dû à la copie du film ou au fait qu'il ait en partie été tourné en vidéo numérique, mais c'est assez laid à regarder. De surcroît, je ne vois pas trop ce que le 11 septembre 2001 vient faire là-dedans. Montrer Ground zero n'apporte rien ; c'est plutôt même, à mon avis, un facteur de confusion pour le spectateur moyen.

   L'intérêt remonte au moment du retour en Europe centrale, notamment à l'occasion du passage par l'Autriche et l'Allemagne. Les auteurs nous mènent dans une réunion électorale... celle d'un parti néo-nazi !

   L'image est beaucoup plus soignée dans la dernière partie du film, qui se déroule en Italie. Le parcours de Primo Levi est mis en parallèle avec celui d'un autre Italien emporté dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale : Mario Rigoni Stern. Pour bien apprécier ce passage, peut-être faut-il un peu connaître le sujet. C'est d'ailleurs une remarque que l'on pourrait étendre au film : si cette période de l'histoire vous intéresse, vous y trouverez de l'intérêt, sinon, vous risquez d'être fortement déçu-e-s, au vu de la faible qualité cinématographique.

vendredi, 05 juin 2009

La fête à Berlu

   Quand on en a vu quelques unes, on comprend pourquoi l'actuel président du Conseil italien fait tout pour que les photographies de la petite sauterie organisée chez lui avec des mineures ne soient pas publiées.

   On peut en voir 5 (pas une de plus, hein !) sur le site du quotidien espagnol El Pais. Je ne suis pas un grand spécialiste des séjours de détente dans les propriétés de milliardaire, mais il me semble tout de même que ce qui est montré est assez explicite. Les vieux porcs pétés de thunes semblent être toujours à la recherche de l'éternelle jeunesse...

mercredi, 03 juin 2009

Arnaque au téléphone

   Depuis quelques jours, je reçois une série d'appels d'un numéro masqué. Je n'ai jamais répondu à ces appels, pour la bonne et simple raison qu'ils surviennent quand je suis hors de mon domicile. Je précise : je ne possède que la téléphonie sur internet. Je sais donc que j'ai reçu ces appels parce que mon compte client m'informe des appels que j'ai manqués. Dans un premier temps, j'ai juste su qu'on m'avait téléphoné à telle heure (le numéro étant masqué).

   La deuxième phase est (actuellement) la suivante : ces appels se font insistants, puisqu'ils laissent une trace dans ma boîte vocale (cela sonne donc au moins 5 fois). Voici un exemple de message :

podcast

   Pour ceux qui ne sont pas parvenus à le lire, en voici la transcription :

   "I do not understand. Bonjour. Ceci est un appel important de E.D.F. concernant la facture d'électricité de M. Monteillet Bernard. Veuillez appuyer sur la touche "étoile" de votre téléphone pour continuer...".

   Je précise que je ne m'appelle pas plus Bernard que Monteillet, même si je suis un monsieur. Cela ne peut pas non plus être réellement un appel de mon fournisseur d'électricité, qui recourt à ce genre de procédé avec ses clients mauvais payeurs. Or, je suis mensualisé et mon compte est à flot. J'ajoute que, comme je suis sur liste rouge, aucune personne inconnue ne devrait avoir accès à mon numéro.

   Evidemment ça pue l'arnaque au numéro surtaxé. Enfin, c'est ce que je me suis dit. En cherchant sur la Toile, j'ai trouvé d'autres réponses possibles :

- une tentative de détournement de ligne (j'y crois peu)

- une tentative de débauchage de la part d'un concurrent d'E.D.F. (non mais, on vit dans un monde...)

   En attendant de pouvoir un jour répondre en direct à l'un de ces appels enthousiasmants, je me suis rendu sur mon compte Orange (plus précisément sur "mon téléphone sur internet") et j'ai activé un service que je juge assez commode : le filtrage des appels sortants. Ainsi, je me suis interdit d'appeler, depuis ma livebox, un numéro surtaxé. (C'est juste pour le cas où je ne serais pas assez vigilant.) Pas mal, non ?