samedi, 31 mars 2018
Blue
A peine plus de six mois après la sortie de Nés en Chine, Disneynature nous propose un nouveau documentaire, celui-ci consacré au monde sous-marin. On commence par suivre ceux qui vont être le fil rouge de l'histoire, les dauphins (qui ont donné son titre au film dans la version d'origine). On en découvre une petite bande en train de s'amuser dans les vagues, façon surfeurs. Cool, la life !
Blue (Echo dans la version originale) est le surnom donné à un jeune mâle, que sa mère doit dans un premier temps protéger, avant de lui apprendre à chasser. Cela nous vaut des scènes parfois stupéfiantes. Blue s'exerce d'abord à l'écholocalisation, pour mettre la main le bec (le rostre, en fait) sur des proies cachées dans le sable, qui sortent dès que leur prédateur s'éloigne... pour disparaître à nouveau à la moindre menace !
Il semble avoir été relativement facile de filmer ce mammifère marin, curieux de nature, qui n'hésite pas à s'approcher des humains. Attention toutefois : les individus de cette espèce ne sont pas forcément pacifiques. L'une des séquences montre deux bandes s'affronter, pour on ne sait quelle raison, d'ailleurs.
De son côté, maman dauphin montre à son petit comment piéger des poissons le long d'une côte, ou comment enfermer des proies dans un cercle de sable et de boue, formé à l'aide d'un intense mouvement circulaire. Les preneurs de vues ont réussi à capter le moment où certains poissons, tentant de s'enfuir par les airs, sont avalés par leurs prédateurs. Impressionnant.
L'autre relation mère-enfant (on est chez Disney, ne l'oubliez pas) est celle qui lie deux baleines à bosse. Je ne trouve pas ces animaux particulièrement beaux. Par contre, malgré leur poids, qu'est-ce qu'ils sont gracieux ! Le documentaire (avec un commentaire pour une fois pertinent) nous en apprend sur la communication entre ces cétacés, indispensable s'ils veulent échapper aux attaques d'orques, par exemple. L'épisode sur la compétition entre les mâles est aussi passionnant.
Fort heureusement, le film ne se limite pas aux grosses bêtes. Autour de récifs coralliens, on découvre une vie foisonnante, souvent faite de dangers... mais aussi de surprenantes solidarités.
Ainsi ces poissons-perroquets à bosse, en apparence immobiles... font la queue devant une sorte de station-service sous-marine, où des poissons-nettoyeurs vont s'alimenter tout en les décrassant, l'un après l'autre. Je ne sais pas ce qui m'a le plus surpris : l'autodiscipline des animaux où le parcours des petits nettoyeurs, qui circulent librement dans le corps de leur "client".
Tous les habitants des mers n'ont pas cette patience... comme les tortues... eh, oui ! Ce sont les reines du resquillage, qui vont jusqu'à se battre entre elles pour passer la première !
Le documentaire est d'ailleurs émaillé de scènes de lutte. Ce sont soit de simples rixes, pour des raisons de préséance, sans doute, soit des combats pour la vie (et la nourriture). Toute la faune est concernée, des grands mammifères marins aux petits crustacés. L'un d'entre eux bénéficie d'une large exposition dans le film : la squille multicolore, souvent filmée en très gros plan, à tel point que l'on pourrait penser qu'il s'agit d'un monstre gigantesque. Mais, purée, quelle qualité d'image !
Dans un genre approchant, je recommande aussi la seiche caméléon, redoutable prédateur des mers, qui, grâce à de savants changements de couleurs et de luminosité, réussit à fasciner ses proies (en plus des spectateurs). Mais c'est tout le massif corallien qui peut prendre des couleurs chatoyantes, le jour, mais aussi la nuit.
Vous sentez que j'ai été emballé. C'est un plaisir des yeux et l'on apprend des choses sur la faune... et sur la flore (par exemple la plante sur laquelle les dauphins se frottent pour se soigner). Cela ne dure qu'1h10... et ne partez pas trop vite : le générique de fin débute par une sorte de making-of, où l'on voit notamment un plongeur subitement entouré d'une meute de requins !
P.S.
Tout autant que des requins et des orques, les dauphins doivent se méfier des hommes, ceux qui se trouvent sur les bateaux de pêche... et qui ne font pas de sentiment.
16:03 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
J'espère qu'il sera encore là à mon retour. Les poissons nettoyeurs m'intriguent.
Écrit par : Pascale | dimanche, 01 avril 2018
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