lundi, 23 avril 2018
Game Night
J'ai l'impression que ce film est un peu à l'image des personnages principaux (et de quelques invités) que l'on voit à l'écran : c'est la réunion d'une bande de potes, qui ont envie de s'éclater en sortant (un peu) des sentiers battus.
Le début montre la naissance d'un amour, sur fond de passion pour les jeux de société. Tout cela nous mène au cérémonial hebdomadaire, qui se tient chez le nouveau couple, qui envisage d'avoir un enfant. Mais voilà que débarque le frère du héros, une grande gueule pétée de thunes, qui a envie d'épicer un peu la chose. Direction sa superbe baraque où, évidemment, rien ne va se dérouler comme prévu... du moins, en apparence...
La bande-annonce est fidèle au contenu : c'est une comédie un peu trash, un peu surjouée, qui vogue sur l'air du temps (la mode des jeux d'enquête, non pas sur plateau, mais in real life, comme on dit dans la langue de Donald Trump). C'est souvent drôle, parfois méchant... et assez sanguinolent, une fois que le véritable jeu est lancé. Mais attention : il y a peut-être jeu dans le jeu... voire jeu dans le jeu dans le jeu !
Les personnages sont bien sûr caricaturaux. Il y a le type sympa (Jason Bateman, horriblement ordinaire) qui commence à se ranger des voitures (et dont les spermatozoïdes manquent de mobilité...). Il y a le copain abruti (Billy Magnussen, très convaincant), sorte de nouveau Stifler, qui ne vient jamais avec la même compagne (en général une bimbo inculte). Il y a les amoureux pour la vie, un couple de Noirs qui se fréquente depuis l'âge de 14 ans. Il y a le voisin inquiétant (Jesse Plemons, excellent), un policier récemment quitté par son épouse et qui s'exprime d'une manière étrange, très lentement, dans un langage très recherché... Et puis il y a l'héroïne, Annie, la compagne de Max, incarnée par Rachel McAdams (L'Irène Adler des dernières adaptations cinématographiques de Sherlock Holmes). Son charme et sa pétulance portent le film.
Les auteurs balancent quelques petites piques aux couples bourgeois modernes, mais c'est surtout le décalage entre ce que comprennent les spectateurs et ce que croient vivre les personnages qui est source de gags. C'est rythmé et les dialogues sont plutôt bien écrits.
A noter que la réalisation n'est pas dégueulasse, avec, à l'occasion, la superposition de plans de maquettes et de scènes réelles. Il y a aussi un morceau de bravoure, la course à l'oeuf, dans une extraordinaire demeure (joli plan-séquence). La séquence de l'avion est elle aussi bien conçue. Précisions que derrière la caméra se trouve notamment John Francis Daley, qui s'est fait connaître en tant que Dr Sweets dans la série Bones. (Il s'est même attribué un rôle de figurant dans l'histoire.) Au détour d'une scène, on peut remarquer la présence d'autres visages connus. Soyez attentifs quand le personnage du Bulgare apparaît à l'écran : vous devriez reconnaître un célèbre assassin-justicier de série télévisée.
23:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Je n'ai trouvé ce film ni drôle ni méchant... un peu pénible.
Par contre j'ai bien aimé les mouvements de caméra avec les maquettes, la course à l'oeuf et Jesse Plemons... mais Bof.
Écrit par : Pascale | mardi, 24 avril 2018
Les principaux personnages sont de jeunes bourges américains. Le public visé (adolescent et jeune adulte) est censé pouvoir s'identifier à au moins l'un d'entre eux. Mais tous sont, à un moment ou à un autre, ridiculisés dans l'histoire. C'est ce qui m'a plu (vu que je ne m'identifie à aucun d'entre eux). C'était un peu comme regarder un film d'horreur dans lequel un psychopathe dézingue une bande de jeunes cons. Mais il est vrai que les auteurs n'ont pas poussé la logique destructrice jusqu'au bout. Cela reste un peu sage.
Ceci dit, les réalisateurs ont indéniablement un certain savoir-faire, ce qui ne gâche rien.
Écrit par : Henri Golant | mercredi, 25 avril 2018
Bonjour Henri Golant, pas forcément drôle. On n'a pas le temps de rire. C'est rythmé. Le scénario est malin. Pas le film du siècle mais ça se laisse voir. Bonne journée.
Écrit par : dasola | vendredi, 27 avril 2018
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