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samedi, 31 décembre 2022

Choeur de rockers

   Composé d'un jeu de mots, le titre fait penser à une célèbre chanson de Julien Clerc... qu'on n'entend pas dans le film. Elle n'est sans doute pas assez rock'n'roll pour les membres de cette chorale atypique, qui préfèrent la musique qui déménage aux mélodies sirupeuses.

   Cette histoire de réprouvés, malheureux dans la vie, qui vont s'épanouir dans une activité où personne ne pensait qu'ils pourraient exceller, en rappelle d'autres, de The Full Monty au Grand Bain. On l'aura compris : il s'agit d'un feel good movie, avec un arrière-plan sociétal... et c'est une histoire vraie !

   Cela commence par le portrait d'une intermittente du spectacle dans la dèche (Mathilde Seigner, efficace), de concerts minables en fins de mois difficiles, sans parler d'une vie familiale éclatée, divorce à la clé. Dit comme cela, cela paraît assez manichéen, mais c'est mis en scène avec un minimum de subtilité. Aux manettes se trouve un duo : l'actrice Ida Techer et Luc Bricault qui, comme assistant-réalisateur, a contribué à des réussites comme Pauline détective, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, Les Cowboys et Le Secret des banquises.

   Une fois le groupe formé, avec un objectif défini (mais tenu secret), cela marche comme sur des roulettes, avec une pléiade d'acteurs connus du public français : Andréa Ferréol (formidable), Bernard Le Coq (touchant), Anne Benoit (épatante), Patrick Rocca (tonitruant)... On se régale.

   L'arrière-plan est un peu moins rutilant. Presque tous les "choristes", âgés de 65 à 85 ans environ, sont veufs ou divorcés. Le lien avec les enfants (quand il y en a) est souvent coupé. Ce sont les petits-enfants qui sont, dans de (trop) rares cas, les accompagnants du quotidien. J'ai bien aimé ces intermèdes familiaux, qui permettent de comprendre pourquoi ces retraités prennent autant de plaisir à chanter ensemble.

    Notons que l'histoire a été écrite de manière à ce que la trajectoire du groupe ne paraisse pas trop linéaire. Deux « incidents » vont perturber l'harmonie du groupe, qui s'est finalement reconstitué, regonflé à bloc grâce à un petit coup d'éclat sur lequel se conclut le film.

   Je recommande vivement. La musique est chouette et l'on sort de là le sourire aux lèvres.

 

BONNE ANNÉE !

20:23 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Le Parfum vert

   Dès la première scène, les spectateurs sont mis en condition : la musique, la mise en scène et la survenue d'un meurtre mystérieux nous plongent dans une atmosphère de polar, façon film d'espionnage. Il s'agit de comprendre pourquoi un acteur de la Comédie française a été assassiné, en liaison avec une conspiration qui aurait ses racines en Europe centrale.

   A cette ambiance brumeuse est ajouté un autre arc narratif : la rencontre (cocasse) puis l'association d'un duo, bientôt un couple, celui formé par Martin, un autre acteur du « Français », et Claire, auteure de bandes dessinées. Celle-ci est interprétée par Sandrine Kiberlain, toujours aussi épatante, tandis que son partenaire principal Vincent Lacoste n'est pas toujours au niveau.

   J'ai bien aimé la partie comédie sentimentale, ainsi que les pérégrinations des deux enquêteurs amateurs, qui m'ont un peu rappelé le duo formé par Catherine Frot et André Dussolier dans Mon Petit doigt m'a dit et Le Crime est notre affaire.

   Le problème est que le réalisateur Nicolas Pariser (auquel on doit Alice et le maire) a trop tendance à se reposer sur le talent de ses comédiens principaux. La direction d'acteurs m'a semblé déficiente, laissant les interprètes se dépatouiller (plus ou moins bien). On sent que certaines scènes auraient dû être rejouées.

   Mais le principal défaut (pour moi) est le rattachement artificiel de deux intrigues aux ambiances très contrastées. L'histoire du complot est trop sérieuse sur le fond pour être traitée sur le ton de la comédie et la fantaisie romanesque est trop légère pour s'accommoder d'un arrière-plan aussi sombre (sur fond d'antisémitisme). Il aurait fallu soit alléger l'aspect comique (ce qui aurait toutefois fait perdre l'essentiel de sa saveur au film), soit confronter le duo de héros à un autre type de méchants, du genre ridicules mais pas trop dangereux. Du coup, en dépit de ses qualités, le film est un peu raté.

10:22 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)