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mercredi, 22 juillet 2015

Ex Machina

   Ce film britannique de science-fiction est sorti un peu confidentiellement, en juin dernier. Le réalisateur Alex Garland n'est certes pas très connu (c'est un scénariste, à la base), mais la distribution, tout comme l'histoire, avait de quoi allécher.

   Domhnall Gleeson (vu récemment dans Invincible) incarne un jeune programmeur, employé dans une très grosse boîte informatique, BlueBook, qui a inventé un moteur de recherche internet et tout une série de services liés. (Cela ressemble bigrement à Google.) Un jour, il gagne à la loterie de l'entreprise : il va pouvoir passer une semaine en compagnie du président-fondateur, Nathan, un génie qui vit désormais reclus dans un bunker, à l'écart du monde.

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   Celui-ci est interprété par Oscar Isaac, méconnaissable par rapport à sa prestation dans Inside Llewyn Davis. Pourvu d'une barbe fournie, il a le crâne rasé et passe le plus clair de son temps à alterner picole et exercices physiques. C'est une sorte de gourou sympa, en apparence. Une mystérieuse assistante muette accomplit diverses tâches pour lui. L'action se déroule chronologiquement, le long des sept jours passés par Caleb au sein du complexe.

   Le jeune héros est associé au nouveau projet révolutionnaire de Nathan : la création d'un être pourvu d'une intelligence artificielle indétectable. Bref, un androïde que l'on prendrait pour une vraie femme. (On pense évidemment à Blade Runner.) Celle-ci est incarnée par Alicia Vikander, remarquée naguère dans Anna Karenine et surtout Royal Affair. Comme elle est mignonne et désireuse d'en savoir plus sur le nouvel arrivant, une relation ambiguë se noue entre elle et Caleb.

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   Est-ce ce que souhaite Nathan ? La situation n'est-elle pas en train de lui échapper ? L'intelligence artificielle d'Ava (prononcez "Eva"... bien entendu) va-t-elle jusqu'à pratiquer la dissimulation, la manipulation et le mensonge ? Est-elle capable d'attachement ? Et pourquoi Caleb a-t-il vraiment gagné à la loterie ? L'intrigue est riche en mystères, qui vont petit à petit se dévoiler.

   Cela se passe dans des décors très soignés (les pièces du bunker à demi-enterré). On a réussi à suggérer à la fois la modernité et l'étrangeté. Quant aux effets spéciaux, ils sont bien dosés et épatants, notamment au niveau du corps de l'androïde. Et n'oubliez pas de tendre l'oreille : un travail intelligent a été effectué sur le son.

   Si l'occasion se présente, jetez-vous sur cette pépite pleine d'étrangeté, qui, par certains aspects, n'est pas sans rappeler l'univers de David Cronenberg.

16:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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