mardi, 25 février 2025
Bridget IV
Il y a fort longtemps (« Je vous parle d'un temps, que les moins de vingt ans, ne peuveuuu pas connaîtttrreuuu... »), une amie m'avait fait découvrir le Journal de Bridget Jones, qui m'avait beaucoup plu. Cela m'a incité, quelques années plus tard, à aller voir son adaptation cinématographique, un peu décevante par rapport au bouquin, mais portée par les interprétations de Renée Zellweger, Shirley Henderson, Hugh Grant, Colin Firth, Jim Broadbent... La comédie est un genre que l'on prend très au sérieux, de l'autre côté de la Manche ! Très déçu par le deuxième film, je m'étais arrêté là. J'ai retenté ma chance avec ce quatrième et sans doute dernier volet des aventures de la fantasque Londonienne.
La première heure (presque 1h10) prend la forme d'une comédie, dans le genre de celles qu'on a déjà vues. Veuve depuis quatre ans, Bridget est tombée dans un état proche de celui dans lequel elle se retrouvait jadis, après une rupture : elle s'habille n'importe comment, mange n'importe quoi, picole sec... et vit dans un beau bordel. Le problème est que, cette fois-ci, elle a deux enfants à charge, ceux qu'elle a eus avec feu Mark Darcy, qu'elle revoit, tel un fantôme, de temps à autre.
C'est drôle parce que Renée a toujours autant d'allant (et de charme), même si je regrette qu'on la fasse un peu trop souvent sourire bêtement. Ce sourire revient parce que, suite aux conseils de son toxique entourage, elle décide de se prendre en mains et de repartir à la chasse au mâle. C'est évidemment source de situations aussi cocasses qu'embarrassantes (pour l'héroïne). Deux beaux (jeunes) spécimens (musclés) se présentent à elle... ainsi que son ex de toujours, Daniel Cleaver, désormais "vieux beau", toujours aussi libidineux. Grant est vraiment savoureux dans le rôle, d'autant que, dans cet épisode, il prend une épaisseur supplémentaire, venue avec l'âge.
Cela indique le ton qui domine la seconde partie, plus dans l'émotion. Il est question de vieillesse, de solitude, de deuil, celui de Bridget, mais aussi celui de son fils aîné. Je trouve que ces questions ne sont pas traitées par dessus la jambe. C'est assez délicat et cela cohabite très bien avec le reste, parfois graveleux, sans être vulgaire. Joli tour de force.
Cela ne va pas révolutionner la comédie, mais cela fait passer un bon moment.
P.S.
Le générique de fin est accompagné d'abord de photographies, puis d'extraits des précédents films de la saga Bridget Jones.
20:57 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Comme toi j'avais lâché après le premier et peut-être aperçu les autres à la télé. Je me suis dit que parfois ce genre de franchises se bonifiaient avec le temps et je voulais voir un film mignon sans prise de tête.
Pour aller vite je dirais que j'ai pensé voir là un pur navet, très con et très laid.
Les petites interventions de Hugh Grant et Emma Thompson sont savoureuses, ils sont vraiment EXCELLENTS, mais ça ne sauve pas cette histoire stupide, souvent invraisemblable et sans grand intérêt (4 ans sans travailler parce qu'elle a perdu son mari ; elle se comporte comme une gamine de 5 ans avec ses 2 enfants ; sa maison est un bordel innommable ; elle retrouve du boulot sans même claquer des doigts ; elle promène son ptit copain qui a 30 ans de moins qu'elle comme un trophée ; elle fait toujours craquer les hommes et je me demande pourquoi, elle est mal coiffée, mal habillée, elle marche en trottinant comme une souris (qui marche comme ça ?), elle fait 24 grimaces par secondes... je la trouve parfaitement INSUPPORTABLE).
Ce n'est jamais drôle. Plus exactement je n'ai jamais ri (contrairement à la salle, hilare surtout lors de l'épisode botox).
Il y a 10 minutes d'émotion disséminées dans le film car elle est veuve tout de même et je la trouve (un peu) meilleure dans l'émotion.
Les autres personnages ne sont pas mieux écrits que le sien.
Des clichés à la pelle.
Navrant.
Je n'ai pas passé un bon moment du tout et ai vraiment eu l'impression de perdre mon temps.
Écrit par : Pascale | vendredi, 28 février 2025
Répondre à ce commentaireIl y avait du monde lors de la séance à laquelle j'ai assisté : beaucoup de couples (hétéros) et deux rangées de femmes "entre deux âges", visiblement des fans. La salle a beaucoup ri. Désolé que tu aies vécu ce grand moment de solitude.
Je dois avouer que j'ai un faible pour Renée. Elle est grosso modo de ma génération et je crois que, jadis (ainsi que naguère), j'ai eu le béguin pour elle.
J'ai trouvé savoureux le contraste entre la quinqua bordélique et la nounou néo-féministe hyper-rigoureuse... même si mon expérience personnelle m'a plutôt conduit à faire le constat inverse : de "vieilles" féministes hyper-rigoureuses (aussi bien intellectuellement qu'au plan de l'organisation) et des néo "à la cool".
Je regrette comme toi qu'Hugh Grant et Emma Thompson soient si peu présents dans ce film.
Écrit par : Henri G. | vendredi, 28 février 2025
Oui une épreuve assez terrible...
Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'être de la génération des acteurs et rices pour en avoir le béguin parce que de toute façon, on ne les rencontrera jamais... Quoique j'ai discuté (lors de festival) plusieurs fois avec le Césarisé Karim Leklou et que c'est un chou d'amour.
Les féministes... doit y en avoir qui rangent leurs affaires et d'autres pas :-)
Hugh et Emma méritaient plus de place. Surtout Hugh car je pense qu'on ne va pas très souvent chez sa gynéco.
Écrit par : Pascale | samedi, 01 mars 2025
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