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dimanche, 23 février 2025

Mercato

   Un film sur le football, avec pour héros un personnage incarné par Jamel Debbouze... voilà qui a priori n'avait rien d'alléchant. Mais le traitement sous forme de thriller et l'assez bon souvenir laissé par le dernier film vu de Tristan Séguéla (Docteur ?) m'ont incité à tenter l'expérience.

   Ma principale crainte était que Debbouze en fasse des caisses, dans le genre trublion. Certes, son personnage (Driss) a de la gouaille (et c'est crédible, vu le contexte), mais l'humoriste s'est effacé derrière le rôle, tout en tension. Lui, le vétéran du transfert de joueurs, risque de tout perdre : son statut professionnel, sa famille, voire la vie. Le film prend donc la forme d'un compte à rebours (d'abord en jours, puis en heures)... et, franchement, c'est palpitant.

   Derrière la caméra, Tristan Séguéla s'inspire visiblement de films venus de l'autre côté de l'Atlantique. La qualité de l'image est bonne et la musique d'ambiance au diapason (si l'on excepte quelques morceaux de rap, horripilants). L'action est rythmée, durant les deux heures. On n'a pas le temps de s'ennuyer.

   Les acteurs sont bons. On retrouve Hakim Jemili (à l'affiche de Docteur ?), dans le rôle d'un ancien grand espoir du football, devenu une sous-vedette capricieuse. Quelques autres personnages de joueurs sont montrés comme n'étant pas très futés. A l'opposé, l'une des stars de la discipline est présentée comme un type très réfléchi... et surtout amoureux du ballon rond. (Il est incarné par Birane Ba, de la Comédie Française.)

   La caractérisation des personnages casse donc parfois (un peu) les codes... mais pas dans la séquence de rap, qui m'a semblé caricaturale. (Ceci dit, une personne qui s'y connaît mieux que moi m'a susurré que c'était plus vrai que nature.) J'ai bien aimé qu'à un moment de l'intrigue, l'une des compagnes de joueur (une jeune femme au physique très avantageux, en général silencieuse) intervienne dans une conversation houleuse... pour dire des trucs extrêmement censés, au grand étonnement d'ailleurs d'une partie de la gent masculine qui l'entoure !

   L'ambiance des stades de football est bien restituée, tout comme l'immensité des enjeux financiers, qui se présentent parfois très tôt : un gamin convoité par plusieurs club n'a que onze-douze ans... Le fond de l'histoire n'est toutefois pas très fouillé : celles et ceux qui s'intéressent un tant soit peu à l'actualité de ce sport n'apprendront sans doute pas grand chose. Pour d'autres, ce film fera peut-être office de déniaisement.

   En plus, on voyage entre Paris, Lille, Reims, Madrid, Dubaï... et Salzbourg. L'histoire est pimentée d'humour (notamment dans les relations père-fils). J'ai passé un bon moment.

Commentaires

Une excellente surprise.
Je redoute toujours un peu les "comiques" qui font leur Tchao pantin, mais Jamel est vraiment épatant, ne surjoue pas (on reconnaît pas sa tchatche et sa nervosité) et reste très naturel.

Je n'ai pas trouvé la scène de rap caricaturale... Hélas les (rares) clips que j'ai vu ressemblent à cela, du bling-bling, du fric, de grosses chaînes en or et aussi ce que tu appelles chez moi de "jolis petits culs". J'ai entendu un reportage très intéressant sur ces filles : les vixens, de TRES jeunes filles (parfois 12 ans) exploitées, pas reconnues, pas citées au générique, mal payées et ne servant qu'à attirer le regard (la... "musique" et les paroles étant tellement navrantes).
Dans le film, l'intervention de la "bimbo" est un véritable coup de pied dans les couilles de ces super mâles. ça fait du bien. J'ai failli applaudir.

Écrit par : Pascale | lundi, 24 février 2025

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Parmi les "jolis petits culs" (pensée émue pour David Baranes et Guillaume Moulin, les directeurs de casting, qui ont dû souffrir le martyre...), j'ai eu le temps de remarquer celui de la compagne de la vedette Gassama. Après qu'elle a dit ses quatre vérités à son mec, on la voit quitter la pièce, comme une princesse, vêtue d'une robe superbe, qui ne permet pas d'ignorer à quel point elle est bien gaulée (autre pensée émue pour le chef costumier du film, Elfie Garnier, qui a dû vivre des moments éprouvants).

Blague (phallocrate) à part, il faut souligner la présence de plusieurs personnages de femme forte dans ce film : l'ancienne stagiaire de Driss (qui finit par lui damner le pion), la réalisatrice du clip de rap (mais comment une femme peut-elle cautionner ce genre de bouse ?... à moins que ce soit juste alimentaire) et la mère du jeune Erwin, qu'on sent au départ alléchée par les perspectives de carrière de son fils, avant qu'elle ne se reprenne, plus tard, en Autriche

Écrit par : Henri G. | lundi, 24 février 2025

Je voulais dire : on reconnaît BIEN sa tchatche et sa nervosité.

Écrit par : Pascale | lundi, 24 février 2025

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Tu te rattrapes bien en signalant la présence de femmes de caractère dans ce film de couillus.
Je reconnais que je ne me suis pas tant attardée sur la croupe des filles.

Écrit par : Pascale | mardi, 25 février 2025

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