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vendredi, 21 octobre 2016

Deepwater

   C'est à Peter Berg (réalisateur, entre autres, du Royaume) qu'a été confiée la mise en scène de cette reconstitution de la catastrophe de 2010, provoquée par l'explosion de la plateforme pétrolière de BP (nommée Deepwater Horizon), en plein golfe du Mexique. Le film est centré (surtout) sur les hommes et (un peu) sur les femmes qui ont été directement touchés par la catastrophe. L'aspect écologique passe au second plan.

   Les responsabilités des dirigeants de BP n'en sont pas moins directement pointées. C'est John Malkovich qui est chargé d'incarner le "méchant", le cadre supérieur âpre au gain, qui préfère se voiler la face si cela lui permet de réaliser des économies sur la sécurité. Face à lui se trouvent (principalement) deux employés de l'entreprise de forage sous-traitante de BP. Ils sont interprétés par Kurt Russel (impressionnant... et méconnaissable) et Mark Wahlberg.

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   Sur la plateforme (qui "flotte" sur l'eau !), ils sont entourés par une pléiade de seconds rôles, tous très bons. On note la volonté de mettre en valeur les métiers manuels (et ceux qui les exercent). Il y a un aspect documentaire dans l'intrigue, qui n'est pas déplaisant.

   Le début met en place le "dispositif". On découvre la famille de Mike, avec sa ravissante épouse et sa fille futée. Cela donne lieu à une scène métaphorique (vue pour l'essentiel dans la bande annonce), avec une bouteille de boisson gazeuse.  La gamine est formidable. On nous donne aussi un aperçu de la vie quotidienne du principal personnage féminin.

   La suite fait monter la tension. On comprend que, sur la plateforme (partiellement reconstruite pour les besoins du film), les relations humaines sont parfois tendues, même si les gars aiment déconner. Mais, surtout, petit à petit, on sent la catastrophe se rapprocher.

   L'intrigue suit donc le schéma classique des films du même genre. On pense évidemment à Titanic, la plateforme étant une sorte de gigantesque bateau qui va s'échouer en mer. On pense aussi à La Tour infernale, l'un des enjeux de l'histoire étant le sauvetage des employés , qui tentent d'échapper à un gigantesque incendie.

   C'est bien filmé, spectaculaire à souhait, même si je trouve que plusieurs scènes d'explosion manquent de clarté. Peter Berg est un habile faiseur mais pas un génie. De surcroît, il nous laisse un peu sur notre faim. Le film dure à peine plus d'1h40, alors que les scènes d'exposition occupent toute la première partie. Alors, même si la suite est plutôt bien fichue, les amateurs d'action seront un peu déçus. On pourrait aussi regretter certains stéréotypes dans la représentation des personnages masculins (forcément virils) et féminins (forcément fragiles).

   Bref, c'est un honnête divertissement, mais le film ne restera pas dans les annales.

12:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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