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vendredi, 17 mars 2023

65 - La Terre d'avant

   Avis aux lecteurs français habitant les Hautes-Pyrénées (département n°65) : ce film n'a aucun lien avec votre région... mais plutôt avec l'extinction des dinosaures.

   Il y a longtemps, très longtemps, dans une galaxie lointaine, s'épanouissait une civilisation particulièrement évoluée. Curieusement, les représentants de cette civilisation ressemblent bigrement aux futurs Terriens... et certains d'entre eux parlent anglais !

   Une douzaine se retrouve à bord d'un puissant vaisseau spatial, contraint d'atterrir en catastrophe sur la troisième planète la plus proche d'une étoile inconnue. Très peu vont survivre... sans parler des dangers qui les attendent sur place.

   Voilà donc Adam Driver en papounet coupé de son adorable épouse et de sa fille malade. Il a toutefois l'occasion de jouer au père de substitution, avec une autre rescapée. Au départ, celle-ci est plutôt rétive, limite boulet. Sans surprise, les deux individus vont mutuellement s'apprivoiser, s'entraider, se sauver.

   Je crois pouvoir affirmer qu'au-delà de quelques péripéties plus ou moins inventives (ce film-ci faisant davantage frissonner que Scream VI), il n'y aucune véritable surprise dans le scénario. C'est ce qu'on appelle chez Oncle Sam un survival, à la sauce familiale, mâtiné d'épouvante façon dinosaures. Ceux-ci sont très bien faits, mais les spectateurs des Jurassic World auront comme une impression de déjà-vu.

   La photographie comme les décors sont de qualité, mais l'histoire manque de vraisemblance (sans même parler de tout ce qui touche à l'extinction des dinos). Il est impossible que ce duo mal assorti échappe (souvent de justesse) à autant de redoutables prédateurs. Le pire est atteint au moment où la gamine parvient à tuer ce qui me semble être un allosaure...

   La production a dû sentir que l'intrigue ne tenait pas bien la route : il me semble qu'on a procédé à des coupes (notamment concernant les relations entre le pilote et sa famille, après son départ). Il est aussi possible qu'on ait un peu estropié la fin, la ramenant à un extrait sec, évitant peut-être de faire le lien entre le séjour de ces extra-terrestres sur notre planète et l'apparition de l'espèce humaine (à la Prometheus). Je suis prêt à parier qu'à l'origine, les dessins réalisés par la gamine au fond d'une grotte devaient faire leur réapparition en conclusion de l'histoire.

   Le film n'est pas déshonorant (et il  a le mérite de ne durer qu'1h30), mais j'attendais mieux.

22:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

En plein feu

   De Quentin Reynaud, j'avais aimé 5ème set (en 2021), déjà avec Alex Lutz. Vu la présence d'André Dussolier, je me suis dit que cela valait peut-être le coup et j'ai tenté l'expérience de ce thriller climatico-familial, qui dure un peu moins d'1h30.

   Le début présente, à petites touches, deux relations père-fils compliquées. La plus présente est celle entre Joseph et Simon (Dussolier et Lutz, impeccables), qui habitent sous le même toit, le premier, retraité de la Marine, peinant à accomplir les gestes de la vie quotidienne, le second, divorcé, vivant dans le souvenir d'un enfant disparu. Une seconde relation se juxtapose à la première, entre Simon et son propre fils Samuel, qu'il ne parvient pas à joindre.

   Nous sommes dans les Landes, pas très loin de la Gironde, au cours d'un été caniculaire qui voit se déclencher un terrible incendie. (Notons que le film, prémonitoire, a été tourné dans une région qui fut l'année d'après particulièrement touchée par des feux gigantesques.)

   Une fois l'alerte donnée sur les radios, la voiture devient le vase (presque) clos où le duo de héros tente de survivre, entouré d'une nature où les éléments vont petit à petit se déchaîner. La montée en tension est très bien gérée, avec quelques petits rebondissements (notamment un mettant en scène un sanglier).

   On attend évidemment les scènes d'incendie, qui ne vont pas décevoir. Sans faire du feu son personnage principal, le réalisateur l'utilise comme intervenant clé de son intrigue, insistant davantage sur les conséquences de sa présence. C'est visuellement très réussi.

   Pour moi, le film prend un intérêt supplémentaire parce que Reynaud s'écarte un peu de la trame prévisible du film-catastrophe pour traiter des tourments de Simon. On sait depuis le début qu'il est sujet à des cauchemars qui, à l'écran, se confondent avec la réalité. C'était une manière de nous mettre en garde contre ce que nous allions voir plus tard, certaines scènes étant plus fantasmées que réelles (ce qui a, je crois, désarçonné le public venu essentiellement assister à du grand spectacle).

   Du coup, j'ai beaucoup aimé ce "petit" film bien fichu, porté par l'interprétation exceptionnelle d'Alex Lutz.

11:08 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films