Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 14 mars 2025

Bientôt Les Grosses Têtes à Rodez ?

   Cet après-midi, en voiture, je passais d'une station de radio à l'autre lorsque mon attention fut attirée par la mention de Colette Soulages, la veuve de Pierre, qui a eu 104 ans aujourd'hui. Elle a fait l'objet d'une question posée pendant l'émission Les Grosses Têtes par l'animateur Laurent Ruquier.

   Très vite, la conversation a dérivé sur l’œuvre du peintre et sur la ville qui abrite le musée qui lui est consacré : Rodez !

   Dans un premier temps, Laurent Ruquier (qui, il y a une douzaine d'années, s'était enquis de la couleur de la cathédrale ruthénoise) a déploré les difficultés pour se rendre dans le chef-lieu aveyronnais (pour un Parisien, sans doute).

   Mais, très vite, il a lancé l'idée d'enregistrer un numéro de son émission à Rodez même, au Musée Soulages... ce qui a suscité des réactions contrastées chez ses chroniqueurs. Quoi qu'il en soit, l'appel a été publiquement lancé au maire de Rodez. Cela pourrait constituer un joli coup médiatique.

   Allez, M. Teyssèdre, chiche !

The Insider

   Le titre "français" du dernier Soderbergh fait allusion au personnage principal, le terne mais redoutablement efficace George Woodhouse (Michael Fassbender, excellent), agent du MI5... mais il pourrait tout aussi bien désigner la "taupe", le traître que le héros est chargé de débusquer parmi la short list des suspects... dont fait partie son épouse Kathryn (Cate Blanchett, impeccable, bien que trop maquillée). Cela nous ramène au titre original du film, Black Bag, une expression utilisée par les espions quand ils ne peuvent pas parler d'un de leurs déplacements, en général une mission ultra-secrète... mais aussi, parfois, un rendez-vous galant qu'il vaut mieux cacher à son (sa) conjoint(e).

   C'est peu de dire que l'intrigue de ce film d'espionnage baigne dans le mensonge, les faux-semblants... et le billard à trois bandes. On met longtemps à comprendre quels ressorts sont à l’œuvre dans cette histoire bien tordue, digne d'un roman de la Guerre froide.

   En attendant de découvrir le fond de l'affaire, on suit George en train de mener sa petite enquête. Les suspects sont tous des gradés du Service. On s'intéresse à leur vie privée, parce qu'elle semble interférer avec leur travail. Mais, comme on est entre gens bien élevés (et qui se connaissent, voire se respectent), on procède avec une certaine délicatesse, sous une apparence de papier glacé. Je dois dire que, même si une scène "fourchettesque" m'a bien plu, j'ai commencé à piquer du nez... jusqu'à ce que l'une des manipulations se dévoile. On découvre soudain que ce que l'on a vu auparavant n'est pas ce que cela semblait être. Quelqu'un de très habile a joué aux dominos, se contentant de faire tomber la première pièce, déclenchant une cascade de conséquences. C'est brillamment mis en scène... et encore plus stupéfiant quand on comprend que ce sont deux séries de dominos (symboliques) qui ont été mises en branle.

   Dans la seconde partie, le héros tente de remonter le fil de la manipulation. Parmi les séquences marquantes, je relève celle du passage des suspects par le polygraphe, aux dialogues ciselés. J'ai aussi beaucoup aimé le "dîner entre amis", autour d'une table sous laquelle le tapis vient d'être changé...

   Les seconds rôles (Naomie Harris, Pierce Brosnan...) épaulent efficacement les deux vedettes. Ce film fut aussi pour moi l'occasion de revoir la délicieuse Marisa Abela, découverte l'an dernier dans Back to Black.

   Après avoir dû supporter un début un peu poussif, je me suis régalé.

23:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Hola Frida

   On doit cette animation picturale française à Karine Vézina et André Kadi. Il y a quelques années, ce duo nous avait offert Dounia et la princesse du désert, qui mêlait l'horreur de la guerre civile syrienne à l'ambiance des contes orientaux.

   Le mélange est aussi la marque de fabrique de ce film-ci, où les personnages ont de grosses têtes (comme dans les mangas... ou chez Mafalda), baignent dans une culture métissée, à la fois occidentale, hispanique et amérindienne (aztèque... ou plutôt mexica et zapotèque). S'ajoutent les références à la vie et l’œuvre de Frida Kahlo, dont on nous présente une partie de la jeunesse, à une époque où elle pouvait encore se déplacer à peu près normalement.

   Je n'ai pas été emballé par l'animation, que j'ai trouvée un peu sommaire... mais très colorée. C'est une explosion kaléidoscopique, qui vise à mettre en relation la vie et l’œuvre de Frida.

   Sur le fond, c'est très intéressant. C'est évidemment un film féministe, sur une gamine aux origines modestes qui voudrait devenir médecin. C'est aussi un film sur les inégalités sociales et sur le surgissement de l'art.

   A destination des enfants, on a conçu des scènes qui évoquent les relations parfois difficiles entre jeunes : incompréhension, moqueries, harcèlement, sentiment de solitude et envie d'appartenir à un groupe. C'est assez subtilement fait, donnant sa chance au personnage du petit con, qui est lui-même en souffrance.

   En toile de fond se trouvent les héritages de la civilisation amérindienne, à travers notamment tout ce qui touche à la mort et à l'au-delà.

   C'est un beau petit film, plutôt destiné au jeune public.