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samedi, 23 juillet 2016

La Poste du Faubourg en vacances

   C'est la mauvaise surprise que les habitants de ce quartier de Rodez ont récemment découverte : la fermeture du bureau de Poste du 18 juillet au 31 août, soit pendant presque un mois et demi !

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   La commune de Rodez compte trois bureaux de poste et, à ma connaissance, seul celui du Faubourg subit ce traitement. J'ai bien conscience que la majorité des membres du personnel doit poser des congés les mois d'été, mais c'est le travail d'un bon gestionnaire des ressources humaines que de prévoir de gérer la boutique avec un effectif réduit, quitte à combler quelques trous avec des contractuels.

   De surcroît, il me semble qu'on fait tourner une partie du personnel sur plusieurs bureaux, un système qui devrait permettre de garantir une ouverture au Faubourg tout l'été.

   A moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie délibérée de la direction locale de La Poste, pour commencer à habituer les habitants du quartier à une prochaine fermeture, une rumeur qui a déjà circulé en janvier dernier.

samedi, 09 janvier 2016

La Poste menacée à Rodez

   Aujourd'hui, il fallait avoir de bons yeux, quand on est lecteur de La Dépêche du Midi, pour y dénicher, dans un coin de la page 36, un tout petit article qui aborde pourtant un grand sujet :

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   Selon le syndicat FO, l'existence même du bureau de Poste du Faubourg serait menacée, la direction de l'entreprise de service public étant tout acquise au fanatisme libéral qui fait des ravages dans notre pays. Derrière, on sent poindre l'argument de la "rentabilité" et, sans doute, le fait que la commune de Rodez (peuplée de 24 à 26 000 habitants, selon la méthode de comptage) possède deux autres bureaux de poste, un petit dans le "nouveau" quartier de Bourran et un grand (le principal, l'historique) au coeur du Piton, à proximité de la cathédrale :

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   Pourtant, le bureau du Faubourg ne me semble pas sous-utilisé. A chaque fois que je m'y rends, il y a du monde... certes, pas autant qu'à la poste centrale, mais tout de même ! De surcroît, ce bureau  a récemment (en 2012) bénéficié d'importants investissements (plus de 250 000 euros). Il ne faudrait pas que la municipalité ruthénoise se fasse berner comme sa voisine castonétoise, il y a environ trois ans. Je ne voudrais pas que l'on tente de faire avaler aux usagers la fermeture du bureau du Faubourg en échange de l'ouverture d'un relais-commerçant qui serait une régression en matière de service public.

vendredi, 25 décembre 2015

Grève de Noël à la SNCF

   Cela fait partie des "petits cadeaux" dont on se passerait bien : un mouvement de grève déclaré (pour on ne sait quelle raison) juste avant Noël, en fait du 23 au 25 décembre matin. Le plus étrange est qu'il s'agit d'une grève partielle, qui ne touche que quelques lignes du réseau TER de Midi-Pyrénées, notamment Rodez-Albi-Toulouse. Plus étrange encore, sur le trajet Toulouse-Rodez, dans un sens comme dans l'autre, le mouvement ne touchait que la portion située entre Carmaux et Rodez et qu'à certaines heures.

   Ainsi, le matin du 24 décembre, si l'on avait envisagé de se rendre à Toulouse, il ne fallait pas partir trop tôt, à moins de souhaiter absolument voyager en bus entre l'Aveyron et le Tarn :

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   De la même manière, si l'on avait invité quelqu'un de Toulouse (ou du Tarn), il fallait lui déconseiller de voyager à certaines heures :

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   J'ajoute que, si l'on se limitait à la consultation du site internet, on pouvait avoir de mauvaises surprises. Ainsi, contrairement à ce qui était annoncé ci-dessus, sur le trajet Toulouse-Rodez, le train de 17h37 (arrivant en théorie à 19h52) était lui aussi touché par le mouvement de grève. Par contre, en gare de Rodez, les informations étaient à jour.

   Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Régulièrement, au moment des fêtes (ou des vacances scolaires), certains agents SNCF se mettent en grève. Je ne dis pas qu'il n'y a jamais de motif valable, mais, curieusement, les périodes choisies coïncident avec des congés. Et comment ne pas remarquer qu'à l'exception du dernier trajet Toulouse-Rodez (très emprunté, parce qu'au tarif Ticketmouv'), ce sont les horaires extrêmes qui ont été touchés par l'absence de train entre Carmaux et Rodez ?

   Mais qui en est responsable ? Si c'étaient les contrôleurs, le train entier serait annulé. Si par contre il s'agit de roulants, domiciliés dans le Tarn (ou en Haute-Garonne), que la perspective de se lever tôt ou de se coucher tard, pour une raison professionnelle, en période de fêtes, indispose, cela pourrait expliquer l'annulation incongrue du transport en train uniquement entre Carmaux et Rodez.

   Quant aux contrôleurs, on peut effectivement les plaindre. Ils sont régulièrement confrontés aux tentatives de fraude ainsi qu'à l'incivilité et la mauvaise éducation de certains passagers. Ces dernières semaines, la ligne Bordeaux-Marseille semble avoir été particulièrement "chaude". Durant cette période, à chaque fois que j'ai dû me rendre à Toulouse, l'un des trains Intercités reliant ces deux villes a été annulé, à cause de l'agression d'un contrôleur.

dimanche, 20 décembre 2015

Bus d'enfer

   Tout avait pourtant bien commencé. Une invitation à se remplir le bide dans un restaurant toulousain, accompagnée de la perspective d'une (bonne) séance dans un cinéma d'art et d'essai. Pour soigner mon bilan carbone, je choisis de prendre le train, ce dimanche. Celui quittant Rodez à 10h26 devait me faire arriver dans la métropole midi-languedocienne vers une heure moins vingt.

   C'est en entrant dans la gare SNCF que je compris que le déroulement de la journée allait subir quelques modifications. Le train de 10h26 était annulé, remplacé par un bus... qui, à l'heure dite, n'était toujours pas là. Les passagers en attente se perdaient en conjectures. Certains semblant mieux informés ont parlé d'un accident qui se serait produit peu de temps après le départ du précédent Rodez-Toulouse (vers 8h40), pas très loin de la Gineste. D'autres ont évoqué une tentative de suicide. En tout cas, la voie (unique) était bloquée et la police se trouvait sur place.

   Nous apprîmes ensuite qu'apparemment, le type qui avait été touché par le train était encore vivant... coincé sous celui-ci ? Quant aux passagers du 8h37, ils n'avaient pas bougé, dans l'attente d'un transport de secours. La SNCF avait contacté Ségala Cars, qui devait envoyer un bus récupérer ces passagers, les ramener à la gare de Rodez, d'où pourraient enfin partir ceux qui avaient prévu d'emprunter le 10h26.

   De fols espoirs naquirent soudain de l'apparition d'un autobus vert, de la société Carmaux Tourisme. Il convoyait les passagers du train venant de Toulouse et Albi. Le chauffeur n'avait aucune idée de la suite des opérations, attendant des instructions de Toulouse. Ce n'est que vers 11h15 (bien plus tard que ce qui est sous-entendu dans l'article de Centre Presse) que le bus de Ségala Cars (sans doute parti de Naucelle) arriva. A l'intérieur, les passagers tiraient une tronche de dix kilomètres. La moitié d'entre eux choisit d'ailleurs de ne pas poursuivre l'aventure, descendant définitivement du bus. Rétrospectivement, je me suis réjoui de ne pas avoir choisi de partir plus tôt : ces personnes sont restées coincées de 8h40 à 11h...

   C'est donc avec près d'une heure de retard que le convoi partit pour Toulouse La Primaube, Baraqueville, Naucelle, Carmaux... Le chauffeur était visiblement un retraité, que l'on avait requis d'urgence, au saut du lit. C'est l'occasion de souligner l'apport à notre société des "aînés", très présents dans les associations, la vie (politique) locale... et parfois main-d'oeuvre d'appoint. Le seul souci était que le chauffeur ne connaissait pas bien le bus qui lui avait été confié. Ainsi, les deux trappes du plafond étaient ouvertes en permanence, le papy ne parvenant pas à faire fonctionner correctement le système de fermeture automatique... Au cours de ses tentatives, on a pu voir lesdites trappes s'ouvrir parallèlement au plafond, puis de manière oblique, soit penchées vers l'arrière, soit penchées vers l'avant. C'est cette dernière solution qui, faute de mieux, fut retenue : plutôt aérodynamique, elle détournait l'air vers le haut... pas en totalité toutefois. Du coup, à l'intérieur du bus, il faisait à peine plus chaud que dehors, où la température était (au départ de Rodez) de 13°C (selon le thermomètre du véhicule)... Cerise sur le gâteau : le conducteur n'est pas non plus parvenu à faire fonctionner correctement le chauffage... On attendait avec impatience le passage de relais qui devait intervenir en gare de Naucelle.

   Ca y est, on roulait ! Comme le dimanche, à 11h20, les routes aveyronnaises sont plutôt tranquilles, nous atteignîmes rapidement la gare de La Primaube, où personne ne descendit ni ne monta. Nous ne mîmes guère plus de temps à parvenir à Baraqueville, où le même schéma se reproduisit. A Naucelle, notre charmant papy (ne lui jetons pas la pierre : il nous a bien dépannés) fut remplacé par un visage connu des habitués de la ligne. Notre nouveau chauffeur était une dame, la quarantaine, dynamique. Elle prit rapidement les choses en mains, demandant les destinations de chacun. Compte tenu du retard accumulé (et de celui qui allait sans doute s'ajouter, le bus étant moins rapide que le train), il était très improbable que d'autres passagers montent aux arrêts suivants. Il fut donc été décidé de ne passer que par les gares où descendait au moins l'un des passagers du convoi. Cette initiative salutaire a immédiatement rendu notre conductrice immensément populaire. On atteignit l'apothéose quelques instants plus tard, lorsque les deux trappes se refermèrent du premier coup, grâce à une manoeuvre de notre chauffeure experte. A bord, on a frôlé le délire ! On envisagea même de la porter en triomphe et de lui tresser une couronne de fleurs... mais on était déjà bien en retard, merde ! Il était plus que temps de se remettre en route.

   A Carmaux, là encore, personne ne monta... et, autant briser le suspense tout de suite : ce trajet Rodez-Toulouse fut à sens unique, composé des seuls passagers montés en gare de Rodez. Comme personne ne descendait à Albi-Madeleine (ah ben tiens, en voilà un arrêt inutile), la conductrice se dirigea directement vers Albi-Ville, qu'elle choisit d'atteindre en passant par la rocade, guère fréquentée ce 20 décembre. C'était une bonne idée, qui permettait d'éviter de se taper le centre-ville un peu encombré en ce dimanche d'ouverture exceptionnelle des commerces. La chauffeure confirma son habileté dans les rues de Gaillac (où se trouve l'une des gares les plus difficiles à joindre) : elle n'eut besoin que d'une seule manoeuvre pour franchir des ronds-points parfois mal conçus (en tout cas pas pour des bus de cette taille) et n'hésita pas à emprunter la mini-déviation qui, à l'approche de la gare, permet à un long véhicule de se garer et de repartir sans difficulté.

   Dès lors, Toulouse nous tendait les bras ! Les 50 kilomètres furent vite avalés... avant qu'une circulation ralentie ne nous informe de l'entrée dans la métropole cassoulettienne. On se serait (presque) cru un jour de semaine !

   Les dernières minutes furent parmi les plus pénibles du trajet. Les habitués guettaient l'apparition de bâtiments familiers, signe que la gare Matabiau était proche. La vue de la médiathèque José-Cabanis nous remplit de joie. Nous touchions au but !... tout comme la grappe d'individus qui attendait à l'entrée du bâtiment. Il était quasiment 14 heures et, ce dimanche comme presque tous ceux de l'année, l'établissement public ouvrait ses portes l'après-midi.

   A 14h05, le bus achevait son périple sur le parking de la gare routière. La conductrice nous souhaita un chaleureux "Bon dimanche !" et les passagers se ruèrent hors du véhicule. Quant à moi, vu que je n'avais rien avalé depuis le grand café du matin, je mourais de faim ! J'ai donc beaucoup apprécié le resto tardif, tout comme la séance de ciné qui lui a succédé. Quand j'aurai ajouté qu'il a fait beau presque tout l'après-midi (avec une température de 18-20°C !) et que le marché de Noël de la place du Capitole est toujours aussi chouette, vous aurez compris que la journée s'est nettement mieux terminée qu'elle n'avait commencé.

mardi, 15 décembre 2015

Une animatrice aveyronnaise ?

   J'ai failli sursauter ce soir, en écoutant le podcast de l'émission "Si tu écoutes j'annule tout" de ce mardi, dont l'invité était le journaliste Benoît Collombat. Dans la dernière partie de l'émission, il était question du fait de passer ses vacances dans un lieu proche de son domicile, une pratique qui se développerait avec la persistance de la crise économique.

   Charline Vanhoenacker a fini par demander à l'ensemble des personnes présentes autour de la table si elles n'avaient pas gardé de bons souvenirs de vacances "ordinaires", dans l'enfance. Voici ce que l'une des chroniqueuses a répondu :


   Vu le ton employé par Mélanie Bauer, la vie aveyronnaise ne semble pas avoir franchement égayé son existence...

mercredi, 11 novembre 2015

Des "racailles" à la médiathèque de Rodez ?

   Située à deux pas de la mairie, la médiathèque de Rodez est l'un des lieux emblématiques du Piton, l'un de ces endroits où la population, dans toute sa diversité, se croise, se côtoie et (parfois) se rencontre. Les personnes qui ont pris l'habitude de s'y rendre se sont aperçues qu'il existe une géographie socio-culturelle des sections de la médiathèque.

   Au rez-de-chaussée, à gauche de l'entrée, se trouve la section jeunesse, où déambulent les bambins, en général accompagnés de leur mère, d'un grand frère ou d'une grande soeur. On y voit aussi des enfants un peu plus âgés, pas forcément accompagnés, qui viennent tuer le temps en lisant des bandes dessinées. L'ambiance y est très variable : un adulte peut tout aussi bien y être rebuté par l'agitation de certains bambins que surpris par la quiétude qui règne en ces lieux.

   Toujours au rez-de-chaussée, mais à droite, se trouve l'incontournable coin presse (et revues), véritable place-forte du troisième âge ruthénois. Il n'est pas rare, le matin ou en début d'après-midi, de voir poireauter devant l'entrée de la médiathèque quelques papys et mamies qui attendent avec impatience que le personnel ouvre les portes ! Certains d'entre eux semblent considérer comme un fait acquis de monopoliser les petits fauteuils rouges, objets de beaucoup de convoitises. En fonction des personnes présentes, le voisinage de ceux que le politiquement correct ordonne de nommer "les aînés" peut se révéler apaisant (quand ils se contentent de lire ou d'observer le monde qui passe) ou pénible (quand le bavardage prend le dessus sur tout autre considération).

   Un peu plus loin dans le bâtiment se trouve la salle de lecture, où sont rangés les dictionnaires et encyclopédies (papier) en accès libre. C'est une salle de consultation (pour les personnes qui demandent à lire un document des archives sur place) et (de plus en plus) une salle de travail pour les étudiants. Rodez est à présent touchée par une évolution qui s'est d'abord manifestée dans les grandes villes universitaires : faute de place ou de trouver un coin tranquille pour travailler, nombre d'étudiants se sont rabattus sur les bibliothèques publiques... et donc maintenant les médiathèques. (Compte tenu de la croissance de la population estudiantine, il faudra songer, un jour où l'autre, à agrandir cette salle, ou à en créer une seconde.) Cette affluence a une conséquence gênante : à certaines heures, elle prive les adultes de passage d'une place assise... et ce, alors que plusieurs chaises semblent libres, leurs occupant-e-s s'étant éclipsé-e-s pour une pause qui s'éternise...

   Entre le coin presse et la salle de lecture se trouvent des rayonnages de livres consultables sans demande préalable, ainsi que quelques tables isolées. Elles sont recherchées par des personnes qui trouvent la grande salle parfois un peu bruyante (ou intimidante)... et par des couples en quête d'intimité. A l'occasion, elles sont hélas aussi occupées par de petits groupes moins discrets.

   Cela nous mène au premier étage, dédié à l'image et au son... en clair : aux CD et DVD, avec, en bonus, une petite salle de projection bien connue des amateurs de documentaires. C'est à ce niveau que semble se situer le problème. Les habitués de la médiathèque savent qu'il est certaines périodes où une plus grande agitation règne (notamment le mercredi et le samedi). Mais, depuis plusieurs mois, le premier étage subit ce que certaines mauvaises langues appellent une véritable bordélisation, à cause d'un groupe de jeunes qui a l'air de considérer cet espace comme son terrain de jeu. Le personnel de la médiathèque a eu beau intervenir, d'abord avec douceur, puis avec fermeté, le problème n'a pas été résolu... si bien que des usagers ont eu la surprise de voir débarquer des uniformes, ceux de la police, dont le commissariat est situé à moins de deux minutes de là.

   Il reste à espérer que les lieux vont retrouver la sérénité qu'ils méritent... et qu'on a convoqué les parents des garnements mal élevés.

vendredi, 30 octobre 2015

Qui est le pigeon ?

   C'est la question que tout le monde se pose à Rodez et dans les alentours, depuis la semaine dernière, quand, dans le quotidien Centre Presse, est paru un article évoquant l'abracadabrantesque escroquerie dont a été victime un élu de l'agglomération. Le quotidien, pas plus que ses confrères, n'avait publié l'identité de la victime... "soulagée" au total de 49 000 euros !

   L'Hebdo paru ce vendredi a vendu la mèche, sans nommer explicitement l'élu en question... mais son profil est tracé avec une précision telle qu'il est impossible de se tromper. Voyez plutôt : cet élu serait vice-président de Rodez Agglomération, il aurait (eu) en charge la culture... serait-ce Jean-Michel Cosson ? Sans doute que non, puisqu'un autre article de L'Hebdo évoque la commune d'Onet-le-Château, tandis que Gérard Galtier parle du promoteur de l'installation d'un cinéma d'art et d'essai. Cela correspond donc plutôt à Fabrice Geniez, l'ancien maire d'Onet-le-Château, toujours conseiller communautaire mais plus vice-président depuis 2014.

   Au-delà de l'anecdote, cette affaire révèle la sophistication de certaines arnaques, même si, en la matière, l'élu local s'est montré naïf et imprudent. J'ai déjà reçu le type de courriel auquel il s'est laissé prendre... et je suis sûr que je ne suis pas le seul. On aura quand même appris qu'il disposait d'une coquette somme sur ses comptes bancaires.

   Si cette histoire rocambolesque contribue à rendre les gens plus prudents dans leur usage d'internet, elle aura servi à quelque chose malgré tout.

lundi, 26 octobre 2015

Des travaux à effectuer

   Samedi, dans Midi Libre (édition de Rodez), est paru un article consacré à l'un des quartiers du chef-lieu aveyronnais et intitulé "Saint-Eloi - Ramadier : le grand malaise des habitants". (Il est depuis aujourd'hui accessible sur le site de Centre Presse.)

   Disons-le tout de suite : à Rodez, ce quartier n'a pas bonne réputation. Régulièrement, les forces de l'ordre sont amenées à s'intéresser aux activités de certains de ses habitants et, sur la commune de Rodez, il est des commerçants qui ne livrent pas dans cette zone, certes un peu excentrée, mais surtout mal famée... à tel point que j'ai déjà entendu une très mauvaise langue user du surnom de "Racailladier" à son sujet. C'est évidemment une généralisation abusive.

   Récemment, deux drames ont marqué certains habitants. Cet été, un enfant s'est tué à proximité des immeubles, en faisant du VTT. Au niveau local, l'émotion avait été forte et au niveau national, les médias s'étaient fait l'écho de l'événement (avec des articles dans Le Parisien, Ouest France, 20minutes, Metronews...). Le mois dernier, un jeune délinquant originaire du quartier s'est suicidé dans sa cellule de la prison de Druelle, à proximité de Rodez.

   Dans l'article de Midi Libre, il est question de promesses non tenues de la municipalité. Le grillage qui entoure l'école maternelle serait troué en (au moins) un endroit, laissant la possibilité à des enfants de sortir dans la rue... ou à un intrus de pénétrer dans l'établissement. De plus, aucune mesure de sécurité supplémentaire n'aurait été prise au niveau des lieux de l'accident du vététiste.

   C'est la première adjointe au maire, Monique Herment-Bultel, qui répond aux questions du journal. Elle m'a semblé botter en touche, se contentant de rappeler les projets à moyenne échéance, trop lointaine pour les habitants. Rappelons (si besoin est) que l'action d'une mairie ne se mesure pas qu'aux grandes réalisations médiatisées. Les petits travaux du quotidien occupent une place importante aux yeux des habitants d'un quartier. Il ne devrait pas être bien difficile (ni très coûteux) de remplacer un bout de grillage de l'école (surtout en période de vacances) ni d'installer un dispositif de sécurité (haie ou grille de protection) sur les lieux du récent accident. Un peu de bonne volonté, que diable !

   Ce manque de réactivité est d'autant plus étonnant que la première adjointe est candidate aux élections régionales qui approchent (elle est numéro 2 sur la liste aveyronnaise PS-PRG). On n'attend pas de l'équipe municipale qu'elle accepte toutes les demandes des habitants (certains récriminant parfois comme des enfants gâtés), mais un peu de bon sens devrait conduire les élus à être plus à l'écoute.

   Ces menus travaux auraient le mérite de témoigner de l'intérêt porté par la municipalité à ce quartier, et ce alors que, visiblement, les adultes peinent à "tenir" les jeunes désoeuvrés, qui peuvent se transformer en fouteurs de merde. On a bien vu, à l'occasion du suicide de la prison, que certains d'entre eux pouvaient tenir des propos farfelus. (On voit qu'ils ne se rendent absolument pas compte de ce que c'est que de passer 23 heures sur 24 dans une cellule d'une dizaine de mètres carrés, certes confortable, mais dans un relatif isolement.)

   Si j'avais un conseil à donner aux habitants du quartier qui ont accès à internet, c'est d'utiliser les ressources proposées par la municipalité. Sur le site de la ville de Rodez, on peut remplir un formulaire ou trouver les coordonnées téléphoniques du service "Mairie Intervention Rapide"... à user tant que les petits travaux n'auront pas été réalisés ?

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vendredi, 23 octobre 2015

La SNCF sous contrôle ?

   Aujourd'hui, quand j'ai vu dans quoi il fallait embarquer pour se rendre en train à Toulouse, je me suis dit que le voyage n'allait pas manquer d'animation. Une seule voiture avait été mise en place en gare de Rodez. (D'habitude, il y en a au moins deux.) Et cet autorail (diesel) n'était pas de prime jeunesse. C'était un truc dans ce genre-là :

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   Là, vous vous dites que c'est petit. L'avantage du tracé de la ligne est que les Aveyronnais sont les premiers servis, en terme de places assises (dans le sens de la marche, de préférence). Mais, vu le nombre de personnes qui étaient déjà montées à Rodez, je nourrissais quelques inquiétudes quant à la situation en gare d'Albi-ville.

   En attendant ce moment merveilleux, j'ai pu constater, au cours de la première heure de trajet, que d'autres voyageurs se sont joints aux passagers de départ. Tous ont d'ailleurs été contrôlés avant l'arrivée dans le chef-lieu du Tarn. Par contre, à partir d'Albi, il n'a plus été question de vérifier la validité (voire l'existence) des titres de transport, l'unique contrôleuse ne pouvant se déplacer dans la voiture qu'avec la plus grande difficulté. Même le mini-couloir des toilettes était encombré !

   Comme à l'accoutumée, en gare d'Albi-ville, environ la moitié des passagers étaient montés. Bon sang, les cadres de la SNCF le savent ! En plus, un vendredi ! Renseignements, pris, il semblerait que, depuis quelques semaines, on soit à cours de motrice en Midi-Pyrénées, notamment en raison de pannes ou de problèmes de sécurité, qui incitent certains employés à utiliser leur droit de réserve pour refuser de prendre leur service à bord de certains autorails. (Le week-end dernier, cela m'a valu un trajet mémorable, un peu à l'image de ce que j'avais connu en 2013... J'en causerai peut-être bientôt.)

   Cahin-caha, le convoi a pu repartir d'Albi-ville chargé à bloc... et des gares suivantes ultra-chargé, vu que quelques voyageurs se sont rajoutés au troupeau de sardines déjà constitué. Notons que le chauffeur a bien roulé, puisque nous sommes arrivés quasiment à l'heure à Toulouse-Matabiau.

   Nous y attendait une petite surprise, annoncée peu de temps auparavant au micro : des contrôles volants sont désormais organisés en gare, à la descente de certains trains, histoire de décourager les fraudeurs. (C'est indirectement la preuve que la SNCF est consciente que ne placer qu'un agent de bord par TER est irresponsable.)

   A ce moment-là, un frisson d'angoisse a dû parcourir l'échine de certains resquilleurs tarnais, qui ont dû regretter s'être déjà positionnés dans l'allée pour sortir dans les premiers (quitte à bousculer légèrement certaines personnes âgées...). De surcroît, ils n'étaient pas très discrets. Les garçons se sont mis à mélanger l'arabe dialectal au français pour masquer le contenu d'une partie de leur conversation, sans doute digne d'un grand intérêt. Ils ont très vite repéré les "condés" (les policiers) présents sur le quai en compagnie des agents du train.

   Bien qu'étant sorti du wagon dans les derniers, je n'ai pas assisté à la conclusion de l'histoire. Le contrôle de certains passagers a pris un peu de temps, tandis que j'ai vite passé le barrage, vu que je possédais un billet en règle. C'était aussi le cas de l'une de mes voisines, qui a cependant râlé contre ce contrôle jugé intempestif. On lui a fait remarquer que la gêne provenait d'abord des fraudeurs : leurs méfaits contribuent à renchérir le prix des billets et leur présence bonde encore plus les wagons. Mentalement, j'ai ajouté une réponse que j'aurais pu faire à la dame pas contente : durant le trajet, son propre comportement n'avait pas été exemplaire ; elle avait complaisamment étalé ses bagages, sans souci des autres passagers, et elle a passé presque tout le temps le nez rivé à l'écran de son téléphone portable, pestant quand une coupure de réseau venait perturber son autisme geek.

jeudi, 24 septembre 2015

Les meurtriers les plus dangereux

   Ce sont ceux qui font le plus de victimes. Précisons dès à présent que cette catégorie de décès est ultraminoritaire dans notre pays. En 2012, d'après l'INSEE, les principales causes de mortalité en France sont (de très loin) les cancers et les maladies de l'appareil circulatoire, loin devant les maladies de l'appareil respiratoire. Le suicide arrive encore bien après, avec un peu moins de 10 000 victimes. C'est d'ailleurs la première cause de mortalité provoquée directement par l'action humaine.

   Mais la deuxième est incontestablement... les accidents de la route, avec environ 3 400 décès en 2014. C'est beaucoup, beaucoup plus que les homicides, dont le nombre n'atteint pas 800 sur l'ensemble du territoire français, en 2013. Rapporté au nombre d'habitants, cela nous donne un taux d'homicides compris entre 1,1 et 1,2 pour 100 000. C'est faible et, contrairement à une idée reçue, cela diminue. Encore plus faible est le nombre de victimes du terrorisme en France, malgré une année 2015 hélas (trop) riche. Moins de 20 personnes sont (pour l'instant) décédées dans notre pays du fait de l'action de fanatiques divers.

   Dans l'Aveyron, la tendance est à une (très) légère baisse du nombre de tués. Cependant, le nombre d'accidents augmente, tout comme le nombre de blessés. La mort, déjà trop fréquente, n'est pas le seul drame qui survient sur les routes. Bien plus nombreuses sont les vies brisées par un handicap né d'un accident souvent provoqué par autrui, cet autrui qui s'est cru-e plus fort-e que les autres, au point de prendre le volant sous l'empire de l'alcool, ou fatigué, ou en ignorant les règles élémentaires de prudence.

   Et pourtant... autant l'action des groupes terroristes et des criminels de droit commun est amplement condamnée dans le pays, autant les délinquants routiers, autrement plus "efficaces", bénéficient de l'indulgence coupable d'une partie de l'opinion. Les récents efforts de certains conducteurs pour tenter d'échapper aux contrôles routiers n'en sont que plus révoltants.

jeudi, 20 août 2015

Plein les poumons !

   Les automobilistes et les habitants du Grand Rodez qui passent à proximité l'ont sans doute remarqué : le centre commercial "La Porte de Rodez" fait actuellement peau neuve... ou plutôt peinture neuve. Je me suis trouvé dans les parages en toute fin de matinée et en début d'après-midi.

   A priori, il n'y a là rien d'extraordinaire, en tout cas rien qui justifie la rédaction d'un billet. Sauf que... mon regard a été attiré par ce que faisaient les employés. Côté ouest, deux d'entre eux peignaient en blanc, avec rouleaux et pinceaux, à côté du "drive". Côté nord (à proximité de l'une des entrées principales), un autre employé s'occupait de finitions (rouges), lui aussi au rouleau. Par contre, côté est, c'est au pulvérisateur que la peinture était appliquée, en hauteur :

société

   Même si l'image n'est pas de grande qualité, je peux vous assurer que la personne n'est pas en train de passer un coup de Kärcher. Regardez bien le sommet de la paroi : il est déjà couvert d'une peinture plus sombre et pimpante que le reste.

   L'utilisation de ce dispositif n'est pas illégale. De plus, au sol, un périmètre de sécurité (de quelques mètres) avait été établi. Mais je peux vous garantir qu'au-delà de dix mètres, on sentait encore l'odeur de la peinture.

   C'est dire ce qu'il devait en être sur la nacelle ! Et pourtant, l'employé (j'ai du mal à croire qu'il s'agisse du patron) ne porte aucune protection : ni masque ni gants, encore moins une combinaison spéciale. (On est loin de ce que préconise le site du ministère du travail...) Son visage comme ses avant-bras ont dû "déguster", tout comme ses voies respiratoires et digestives.

   P.S.

   Il me semble avoir aperçu de jeunes pompiers à proximité du lieu des travaux. Sont-ils allés voir ce qui s'y passait ? Ont-ils fait quelques remarques au peintre ? Mystère.

lundi, 27 juillet 2015

Les enfants gâtés de l'Estivada

   Ces derniers jours, les médias locaux (notamment Centre Presse) se sont fait l'écho de la mauvaise humeur de Patric Roux, le directeur (démissionnaire) du festival musical occitaniste organisé chaque année à Rodez. Est-ce le résultat d'un petit coup de pompe (classique après une période d'efforts intenses), de la lassitude qui vient (après des années de dévouement) ou bien la manifestation d'autre chose ?

   A lire les articles, on perçoit un certain ressentiment à l'égard de la mairie de Rodez. Est-ce une question d'argent ? Apparemment non. Cette année, la subvention votée par le conseil municipal (lors de la séance du 27 avril dernier) est de 200 000 euros (!), la même que celle qui a été attribuée l'an dernier (lors de la séance du 10 juillet 2014).

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   Il n'y a donc pas de baisse, alors que nombre de manifestations et d'associations ont vu leurs financements publics s'étioler. (Rappelons qu'en 2013, c'est le Conseil général de l'Aveyron qui avait "sucré" 75 % de la somme qu'il versait auparavant au festival, ce qui avait créé une petite polémique.)

   A cela il faut ajouter la mise à disposition gratuite de salles : la MJC, l'Amphithéâtre, la (superbe) salle des fêtes... plus un local à proximité de la place de la Cité... et l'annexe du Multiplexe (dont on n'a heureusement pas exigé cette fois-ci qu'il cesse toute activité cinématographique). Notons que cette annexe donne sur l'esplanade des Rutènes, un endroit particulièrement convoité et dont l'usage n'est pas accordé à tout le monde. D'ailleurs, si, de 2011 à 2013, le festival a été "exilé" à Bourran (Mon Dieu !), il a retrouvé le centre-ville dès la fin des travaux d'aménagement du Foirail.

   Au total, on peut estimer que la commune de Rodez supporte environ 50 % du coût réel de l'Estivada, en lui accordant de surcroît une très bonne visibilité. Les récriminations qui sont formulées semblent donc injustifiées.

   Il y a peut-être une raison plus politique derrière. On reproche au maire de Rodez de ne pas faire preuve d'un enthousiasme délirant en faveur de l'occitanisme, alors que, lors de l'inauguration, le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées (sur le départ) Martin Malvy s'est montré plus chaleureux. C'est aussi lié à l'ambiguïté du statut de l'Estivada, dont certains veulent profiter pour promouvoir l'occitanisme, tandis que beaucoup n'y voient qu'une agréable animation estivale, teintée d'une couleur locale ou régionale.

   On peut aussi revenir sur le succès de la manifestation. Les organisateurs évoquent 25 000 visiteurs, chiffre invérifiable puisque les concerts sont gratuits. Comment savoir si les personnes qui sont comptées à tel moment ne l'ont pas déjà été à un autre ? Même si l'on se fie à l'estimation donnée, 25 000 participants ne signifient pas 25 000 visiteurs. Certaines personnes sont venues plusieurs jours ou ont assisté à plusieurs concerts. On peut donc légitimement penser que la fréquentation a été plus proche de 20 000 personnes.

   C'est beaucoup, mais pas tant que cela. C'est incontestablement un joli succès pour une équipe de bénévoles et un petit festival local. Le chiffre est moins impressionnant quand on garde en mémoire que les spectateurs n'ont pas payé. Quelle aurait été l'affluence si, à chaque concert, on avait demandé ne serait-ce que 5 ou dix euros de participation ? Ceci dit, le passage (au moins partiel) au payant serait peut-être un moyen d'augmenter les ressources de l'organisation... et de pouvoir faire venir une ou deux têtes d'affiche.

   On pourrait aussi comparer l'Estivada à d'autres festivals musicaux de saison. Bien que payants (pas forcément totalement), les Vieilles Charrues attirent plus de 200 000 personnes, les Eurockéennes de Belfort environ 100 000 et les Francofolies de La Rochelle entre 80 000 et 120 000. Mais là, on ne joue pas dans la même catégorie. On pourrait prendre l'exemple de Garorock, à Marmande (dans le Lot-et-Garonne). C'est un festival payant, qui a accueilli cette année 80 000 visiteurs.

   C'est un débat que devront avoir les organisateurs de l'Estivada. Pour grandir (si grandir ils veulent), ce festival n'a peut-être pas tant besoin d'une ville très peuplée (genre Toulouse ou Montpellier) que d'une réflexion sur le payant/gratuit et sur le lieu des concerts, pour lesquels une zone unique, "encadrable", serait peut-être plus adaptée.

   Cela m'amène à un autre point évoqué par Christian Teyssèdre lors de l'inauguration : les nuisances sonores, un sujet qui préoccupe particulièrement les riverains... et pas qu'eux ! J'habite au Faubourg (donc assez loin des sites des concerts) et je peux garantir qu'à certains moments, en laissant les fenêtres ouvertes, j'avais l'impression que l'un des occupants de l'immeuble avait mis sa chaîne hi-fi à fond la caisse... Les habitants des rues adjacentes au Foirail pourraient en dire bien plus que moi.

   Ce n'est peut-être pas "politiquement correct", mais il n'est pas inutile de rappeler qu'il est des gens qui travaillent au mois de juillet et qui donc ont besoin d'une nuit de sommeil acceptable pour pouvoir exercer leur activité professionnelle. Quitte à passer pour un vieux con, je pourrais ajouter que, travail ou pas, de nombreuses personnes apprécient la quiétude d'une soirée ensoleillée, derrière une fenêtre, sur un balcon ou dans un jardin public, loin du tumulte de la vie quotidienne. On ne respecte pas ces personnes-là.

   Il ne faut donc pas s'étonner que le chef-lieu aveyronnais se vide à cette période de l'année (ce que les commerçants ont d'ailleurs fort bien remarqué). Le retour de l'Estivada sur le Foirail (en 2014) a incité nombre de ménages ruthénois à renouer avec une pratique en vigueur avant 2011 : programmer leur départ en vacances la troisième semaine de juillet. Patric Roux s'en était aperçu, lui qui, en 2011, regrettait la faible participation des Ruthénois à l'Estivada. C'est un secret de Polichinelle sur lequel les médias évitent de s'étendre : une très faible part des 25 000 habitants de Rodez assiste à au moins l'un des concerts. Le public est certes majoritairement constitué d'Aveyronnais (mais pas massivement de Ruthénois), auxquels il faut ajouter des touristes du grand Sud-Ouest et d'au-delà.

vendredi, 26 septembre 2014

Du commerce repeint en vert

   De temps à autre, il m'arrive de passer en voiture devant le collège Jean Moulin, à Rodez. A certaines heures, la rue qui y mène permet de joindre facilement les Quatre-Saisons au Faubourg. Evidemment, quand je circule dans les parages, c'est à vitesse réduite, histoire d'éviter de renverser l'un des gamins qui fréquente l'établissement.

   Aujourd'hui, j'ai particulièrement ralenti, le regard attiré par un troupeau de Razmokets vêtus de gilets jaunes. Je les trouvais un peu jeunes pour le collège. A y regarder de plus près, c'étaient soit de grands élèves d'école maternelle, soit de petits élèves d'école élémentaire. Les mains gantées, les enfants ramassaient les déchets qu'ils trouvaient à proximité, pour ensuite les jeter dans des sacs-poubelles noirs.

   Ils étaient accompagnés par un assez grand nombre d'adultes. J'en déduis qu'aux professeurs des écoles devaient s'ajouter quelques parents d'élèves. Allez, tiens, une vacherie au passage. Depuis le temps que je croise des enseignants (du primaire ou du secondaire), je ne peux m'empêcher de penser qu'une partie d'entre eux n'a aucun sens des conventions sociales. Entre les visages mal ou pas rasés et les vêtements qui ont l'air de sortir d'un vide-grenier albanais, on peut affirmer sans risque d'erreur que certains ne font pas le moindre effort pour soigner leur apparence vis-à-vis des gamins qu'ils-elles ont en charge. Il n'est pas impossible aussi que, dans le groupe d'accompagnateurs, plusieurs parents n'aient vu aucun inconvénient à participer vêtus de leurs plus beaux habits de jardin...

   Mais le pire était encore à venir. Alors que je me félicitais de l'ardeur avec laquelle les boud'choux (très concentrés) accomplissaient leur tâche, j'ai pu déchiffrer ce qui était écrit sur leurs gilets jaunes fluorescents : "Nettoyons la nature ! - E. Leclerc", "Avec E. Leclerc, protégeons l'environnement" !

Leclerc nettoyons 26 09 2014.jpg

   On reconnaît l'habileté communicatrice de l'épicier breton, qui sait récupérer de bonnes idées (par exemple la lutte contre la dispersion des sacs plastiques) pour servir sa cause. Voilà l'entreprise privée dans toute sa splendeur qui s'introduit à l'école, avec la complicité d'un personnel qu'on pensait plus soucieux de la neutralité de l'enseignement. En 2013, cette initiative s'était vu décerner le prix de "l'intrusion publicitaire la plus dégoûtante" (moi j'aurais ajouté " et la plus maline").

   Les enseignants n'avaient nullement besoin de passer par la grande surface pour organiser cette action civique. On peut aisément (et à bas prix) se procurer des gilets réfléchissants, tout comme des gants (que les enfants auraient pu apporter eux-mêmes) et des sacs-poubelles. Pourquoi alors se raccrocher à la campagne promotionnelle de Leclerc ? Par paresse intellectuelle ? Parce que les enseignants ou les parents ont des amis ou des membres de la famille qui travaillent pour cette entreprise ? Mystère et boule de gomme (recyclable).

   Concernant l'établissement d'origine, j'hésite entre deux possibilités, une école privée et une école publique (les plus proches du lieu de collecte) :

Ecoles primaires.jpg

 

jeudi, 08 mai 2014

Le Saint Suaire de Rodez

   C'est l'un des questionnements qui agitent les Ruthénois ces jours-ci. La cathédrale Notre-Dame est-elle l'objet d'une apparition du Christ, comme semble le suggérer une photographie, prise par des touristes de passage à Rodez et publiée dans le quotidien Centre Presse ?

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   Où se trouve cette apparition ? Eh bien, au plafond, si l'on se fie à ce que l'on voit sur la partie droite de la photographie : on est proche d'une croisée d'ogives. Une brève déambulation dans le magnifique édifice permet de déterminer l'endroit exact, situé au fond de la nef, à proximité de la place d'Armes, pas très loin de ce qui aurait pu être le narthex de l'église, si sa façade occidentale n'avait été intégrée aux remparts de la cité :

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   A l'intérieur, il faut se rapprocher de la rosace, comme on peut le voir sur un extrait de la visite panoramique de l'édifice :

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   Mais, en regardant ailleurs, on se rend compte que les taches d'humidité ont donné naissance à d'autres formes troublantes (toujours dans la partie occidentale de la nef, le point rouge représentant l'emplacement de la fameuse apparition) :

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   Mais ce n'est pas le seul visage mystérieux que contient la cathédrale. Je conseille aux visiteurs de s'attarder un peu sur les piliers. Sur l'un d'entre eux, sous un certain éclairage, on peut distinguer ceci :

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   Cela ne vous évoque rien ? Je reconnais que la photographie n'est pas de très bonne qualité, mais il est néanmoins évident que nous sommes en présence d'un visage humain, marqué par des blessures :

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   S'agit-il d'un martyr inconnu ? Mystère. Toujours est-il que des esprits semblent rôder dans l'église. L'un d'entre eux est même visible à côté de l'entrée nord :

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   Cette forme blanche ne laisse aucun doute. On peut même distinguer deux yeux, ainsi qu'une petite boule blanche en bas à gauche du fantôme. Serait-ce un boulet, auquel il ne manquerait qu'une chaîne ? Enfin, comment ne pas voir la gangue de grès qui englobe la forme : cet esprit sans doute maléfique, enveloppé de soufre, a été emprisonné dans les murs de la cathédrale, sous la surveillance du Très-Haut.

mercredi, 30 avril 2014

Publicité culinaire

   Il n'a échappé à personne que, le premier avril dernier, Michel et Sébastien Bras ont ouvert le restaurant associé au (futur) musée Soulages, deux mois avant l'inauguration de celui-ci, alors que le jardin du Foirail est encore en plein travaux.

   Force est de constater que cette ouverture a connu un certain retentissement. Les médias locaux et régionaux ont bien évidemment abondamment relayé l'information. On ne s'étonnera pas non plus que La Montagne, un voisin (peut-être le futur propriétaire de Centre Presse), s'en soit fait l'écho. C'est "remonté" jusqu'à la capitale. Le Parisien s'est contenté de reprendre une dépêche AFP, agrémentée de photographies de José Torres (qui travaille pour Centre Presse). De son côté, le critique gastronomique du Figaro a visiblement été emballé, alors que Le Monde évoque l'établissement ruthénois dans un article thématique consacré aux musées.

   C'est pourquoi on peut se demander s'il était bien utile de rajouter, tout autour du Foirail, ces petits panneaux indiquant la direction à suivre pour arriver au fameux restaurant :

Plan Foirail.jpg

   Quand on vient de la cathédrale, c'est dès l'entrée du jardin public que l'on se voit montrer "le droit chemin" (n°1) :

Pancarte 1.JPG

   La pancarte est tantôt disposée de manière à faire face aux personnes qui viennent de la place d'Armes, tantôt disposée sur la droite, plutôt visible quand on remonte la promenade. Le plus cocasse est que, de prime abord, elle semble indiquer le chemin pour se rendre à un autre restaurant, Le Kiosque, qui doit sans doute un peu profiter du passage (et du nombre de places limité chez Bras). Les plus attentifs auront remarqué que la pancarte associe un établissement privé (le restaurant) à un musée public (Soulages).

   Quand on continue la descente, quelques mètres plus bas (au cas où l'on aurait manqué le panneau précédent), voici ce que l'on peut voir (n°2) :

Pancarte 2.JPG

   On comprend que l'entreprise Eiffage tienne à montrer qu'elle est responsable du travail effectué au jardin public (qui, lorsqu'il sera terminé, n'aura peut-être jamais été aussi beau). Plus curieux est l'affichage commun avec le restaurant.

   En bout de promenade, à l'approche du cinéma et d'un autre restaurant (Au Bureau), on nous montre (n°3) qu'il faut bifurquer pour atteindre le Saint Graal (l'indication est aussi visible dans l'autre sens, quand on vient de l'Esplanade des Ruthènes) :

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   Quelques mètres plus loin, un quatrième panneau nous invite à laisser le cinéma et le restaurant sur notre gauche, pour nous engager sur le sentier qui mène au Café Bras (le musée est visible à l'arrière-plan) :

Pancarte 4.JPG

   Enfin, en contrebas, du côté Nord (qui regarde l'Amphithéâtre), une dernière pancarte avait été placée le long des escaliers que l'on peut remonter pour atteindre le musée (cela correspond au numéro 5 du plan). Elle a disparu.

   Au-delà du respect que l'on peut avoir pour le travail effectué par les Bras père et fils, je ne peux m'empêcher de penser que tous les restaurateurs aimeraient bien bénéficier de la même bienveillance signalétique...

mardi, 18 mars 2014

Debout les morts !

   C'est peut-être la meilleure heure de la journée. 6h. Quelques actifs quittent déjà le Faubourg pour partir au boulot. La lune est quasiment pleine, dans la nuit étoilée. Les lumières de la cathédrale sont éteintes... et les merles s'en donnent à coeur joie !



mercredi, 26 février 2014

Ambiance du matin

   Les oiseaux de mon quartier se sont réveillés de meilleure humeur que moi, ce matin. Leurs vocalises faisaient concurrence au bruit des automobiles (qui ne roulaient pas à 50 km/h...), déjà perceptible... et à l'église du Sacré-Coeur, qui a eu l'obligeance d'indiquer l'heure :


mardi, 28 janvier 2014

Gros Dégueulasse Academy (2)

   Voilà une thématique que je pourrais enrichir quasi quotidiennement, tant les occasions d'observer les conséquences de l'incivisme de certains de mes contemporains ne manquent pas. Je profite que le quotidien aveyronnais Centre Presse me tende la perche. Voici en effet ce que l'on peut lire aujourd'hui, dans la rubrique "Pitonnerie" :

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   La bien nommée rue de la Gare relie le quartier du Faubourg (en particulier l'avenue Durand de Gros) à celui de la gare SNCF (plus précisément l'avenue Maréchal Joffre) :

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   Je serais moins indulgent (ou hypocrite) que Centre Presse. Il ne s'agit pas de "cadeaux empoisonnés", mais d'une ébauche de décharge sauvage, due à la fainéantise de certains Ruthénois. Voici ce que j'ai pu observer en décembre dernier :

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   En gros, les blaireaux qui renouvellent un élément du mobilier, ou dont les enfants ont grandi, ou qui ne veulent pas se charger au moment de déménager, profitent de la proximité d'un centre du Secours Populaire pour éviter un passage en déchetterie...

   P.S.

   L'entrée du local fut débarrassée après Noël... Elle ne tarda pas à être de nouveau encombrée de déchets divers...

mardi, 14 janvier 2014

Couteau pâtissier (2)

   Il y a un peu plus de quatre ans, je vous avais entretenus d'une boulangerie-pâtisserie ruthénoise, où il m'arrive de trouver mon bonheur. Récemment, en passant devant la vitrine, j'ai remarqué la présence d'un objet chocolaté qui avait déjà naguère attiré mon attention :

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   Cette fois-ci, il était accompagné d'un petit frère, replié sur lui-même :

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      En dégustant la seconde confiserie, je m'aperçus qu'entre les plaques chocolatées avait été placé un peu de mousse au cacao... Dé-li-cieux !

jeudi, 17 octobre 2013

L'enfance de l'art

   En cette fin d'après-midi ensoleillée, je déambulai paisiblement dans le vieux Rodez lorsque, passant par la rue Louis Blanc, je croisai une femme d'âge moyen, tenant celle qui était sans doute sa fille par la main. Voici ce que j'entendis :

- Dis, nous, on n'est pas en France, là ?

- Mais si, puisqu'on est dans l'Aveyron !

   Je vous souhaite le bonjour, nous vivons une époque moderne.

jeudi, 10 octobre 2013

The Place to be

- Allo, Riri ? Devine ce que je viens de récupérer !

- Euh... comment veux-tu que je sache ?

- Allez, essaie !

- Euh... la bague de ta grand-mère ? Tu m'as bien dit que tu l'avais perdue ?

- Non... enfin si, mais ce n'est pas ça ! Pense plutôt à l'actualité !

- ... Ne me dis pas que tu as réussi à mettre la main sur le programme d'Yves Censi pour les municipales ?

- Mais qu'il est con !!!! Pense à tes centres d'intérêt !

- Mmmm... aurais-tu un abonnement ciné pour le nouveau multiplexe ?

- Presque ! J'ai deux places pour l'inauguration de mardi ! Je pense y aller avec un mec sympa, drôle... et surtout pas trop râleur !

- Tu as ça dans tes relations ?

- Il paraît... mais je suis pas sûre pour le "pas trop râleur"... Bon, ça commence à 18 heures, sur l'esplanade. Tu pourras m'y rejoindre ?

- Attends, je réfléchis... Ils font quand même chier... encore un horaire pour fonctionnaires, femmes au  foyer, retraités et chômeurs ! Et puis je suis fatigué, moi !

- L'apéritif est offert par la municipalité... et, dans le cinéma, une collation gastronomique sera servie après le concert.

- OK, j'y serai.

   Vint le mardi. Autour de l'esplanade, du Foirail à la salle des fêtes, des policiers municipaux orientaient piétons et automobilistes. Il y avait un monde fou. On parle de plus de 600 invitations lancées ce qui, avec les accompagnateurs, fait plus de 1 000 pékins.

   Au départ, je n'avais même pas vu le buffet planté devant l'entrée du cinéma, tant la foule était compacte. Une fois ce détail stratégique assimilé, j'ai enfilé mon costume de chevalier servant et j'ai tenté une approche, en quête de victuailles. Il a fallu un peu jouer des coudes, d'autant plus que plusieurs groupes semblaient maîtriser la tactique d'occupation du territoire : toujours proches du buffet, mais jamais vus en train de se servir, ils buvaient et mangeaient à volonté. Pendant un instant, j'ai été presque admiratif. Vite, j'ai réalisé qu'il ne fallait pas trop rêvasser, sinon je risquais d'être percuté par l'une des innombrables sommités politico-économico-administratives qui hantaient cette foule. Eux sont habitués à ce que l'on s'écarte sur leur chemin. L'un d'entre eux me parut plus habile encore. Il s'agit de Passepartout Manuel Cantos, qui évoluait dans la foule avec une facilité déconcertante, passant sans problème entre les jambes des invités.

   Arrivé au buffet, je respirai un peu. La nourriture était composée d'amuse-gueule bon marché. Je reconnais là la gestion Teyssèdre, qui veut bien prendre la peine de régaler l'assemblée... mais à moindre coût. Du côté des liquides, on trouvait les traditionnels jus de fruit, de l'eau et, heureusement, du vin blanc et de la crème de cassis.

   C'est au moment où j'ai dû me saisir des deux gobelets remplis d'un liquide rougeâtre que je me suis rendu compte qu'il allait être difficile d'emporter du solide avec. Comment faire ? Je songeai à poser les gobelets pour me remplir les poches de cochonneries aux acides gras insaturés. J'envisageai aussi de récupérer une assiette en plastique pour la garnir d'un florilège desdites cochonneries. La crainte du scandale me retint. Finalement, je choisis de commencer à boire mon kir, puis de transvaser un peu du second dans le premier verre. Ensuite, je pus tenir les deux gobelets avec les doigts d'une seule main, sans les faire tremper dans le précieux liquide. De l'autre, j'emportai de quoi grignoter.

   Revenu auprès de Dulcinée, je constatai qu'elle avait été abordée par l'une de ses connaissances, un individu louche de sexe masculin.

- Tiens, Henri ! Quel plaisir de voir ta gueule d'abruti ! Comment vas-tu ?

- Ca va, ça va. Tu es venu seul ?

- Non, avec ma copine. D'ailleurs, je l'ai perdue. Je crois qu'elle est partie chercher du vin blanc.

- Il paraît qu'il est très correct. Désolé, je n'en ai pris que pour nous deux. Sinon, tu penses bien que j'aurais pris plaisir à cracher dans un troisième gobelet !

- Bon, ben, je vais voir si je la trouve. A plus !

- C'est ça, casse-toi, pov' con ! Bonne soirée !

   Peu après, des applaudissements ont retenti. Le ruban était coupé. La masse des invités pouvait commencer à entrer dans le multiplexe. Très vite, un groupe s'est mis en tête de faire le siège des entrées de la salle 1, négligeant d'effectuer la visite des locaux. L'explication n'allait pas tarder à venir : le nombre de places étant limité, seuls les "pipoles" et les premiers entrés auraient droit au concert, les autres devant se contenter de la retransmission dans la salle 2.

   Et pourtant, la visite valait le coup. Nous avons déambulé entre les salles, testant les fauteuils, regardant et écoutant les bandes-annonces. Conclusion : on est bien assis, les sièges sont disposés en gradins, les écrans sont grands et le son est bon. Cerise sur le gâteau : les toilettes, très jolies, fonctionnelles. Elles donnent envie d'aller dans le multiplexe rien pour y uriner ! Ah, j'oubliais : le sèche-mains automatique, merveille de technologie... avec un petit écran sur lequel s'affiche la durée de courant d'air asséchant !

   Après les discours, après le concert, après la première séance (offerte aux invités), la collation a été servie. On a retrouvé les mêmes pique-assiette. Mais, là, le menu était plus haut de gamme. Ce fut la ruée. J'ai plus tard entendu dire qu'on avait prévu la présence de 300 convives. On avait visiblement sous-estimé la gloutonnerie de certains invités. Seule note positive : le champagne, abondamment servi, était délicieux.

   Bon, c'était pas tout ça, mais les gens normaux travaillaient le lendemain. Nous sommes donc partis avant le feu d'artifice, dont je ne sais même pas s'il a eu lieu. En quittant le cinéma, j'ai croisé un visage qui me disait quelque chose. Je me suis souvenu l'avoir vu dans un mini-multiplexe aveyronnais, pas très éloigné de Rodez. Une mienne connaissance m'a appris qu'il avait candidaté pour la direction du nouveau cinéma ruthénois, mais qu'il avait été finalement engagé au poste de directeur-adjoint. Voilà au moins une personne qui est persuadée que ce multiplexe est destiné à un grand avenir !

lundi, 23 septembre 2013

Un mug plutôt classe

   Depuis peu, il est possible d'acheter, dans certains commerces du centre et de la périphérie de Rodez, un mug aux couleurs du chef-lieu aveyronnais :

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   On ne sera pas étonné de retrouver la cathédrale en illustration. Les créateurs de l'objet se sont visiblement inspirés d'une ancienne photographie, sans doute libre de droits.

   Je pense qu'on a aussi économisé sur les coûts de production. Je ne serais pas étonné d'apprendre que la tasse vient d'Asie du Sud-Est. En tout cas, si l'on se fie à l'étiquette collée au bas de l'objet, au moins une partie de la fabrication est hexagonale :

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   Quant au prix, il n'est que de quelques euros... à comparer à celui de l'objet mis en vente sur le site d'Amazon :

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dimanche, 08 septembre 2013

Une photographie ancienne du viaduc du Viaur

   Je l'ai trouvée cet été, dans une brocante, assez loin de l'Aveyron. Ce jour-là, un des exposants avait  sorti tout un carton de grandes photographies en noir et blanc de différents lieux emblématiques de la France. Pêle-mêle on trouvait le cirque de Gavarnie, le Mont-Saint-Michel, la Mer de glace... et le viaduc du Viaur :

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   Au dos de l'image figure cette mention "Documentation pédagogique LAPIE 118, rue Garibaldi - St-Maur (Seine)". Au-dessous, il est précisé que cette collection d'images est recommandée par le gouvernement depuis janvier 1958. La photographie doit donc être un peu plus ancienne.

   En cherchant sur la Toile, j'ai trouvé une ancienne annonce sur eBay :

eBay.jpg

   Comme il s'agit de la même prise de vue, issue de la même collection, j'en déduis que l'image date de 1948. La photographie a sans doute été prise du sud. A gauche se trouve donc le département du Tarn et à droite celui de l'Aveyron.

   A comparer avec une autre vue aérienne, prise par des amateurs d'ULM en 2011. Comme ils sont venus de Belmont-sur-Rance, on peut de nouveau penser que le viaduc a été photographié du sud :

Viaur ULM 2011.jpg

   Toujours sur eBay, le vendeur dont j'ai parlé plus haut propose une autre vue :

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   Celle-ci me semble avoir été prise depuis l'Aveyron, sans doute à côté de l'hôtel-restaurant, dont le site internet propose cette vue contemporaine, si semblable :

Hôtel vue.jpg

jeudi, 01 août 2013

Des conducteurs de train indélicats

   Actuellement, (presque) tout le monde est en train (!) de tomber sur le dos du conducteur du TGV espagnol qui a déraillé à l'entrée de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est vrai que ce zigoto était au téléphone, alors que le train était lancé à plus de 150 km/h, à environ 4 kilomètres de son arrêt, juste avant une courbe connue pour être dangereuse...

   Normalement, vu la vitesse à laquelle l'AVE (équivalent du TGV outre-Pyrénées) roulait, le chauffeur aurait dû se soucier de la décélération progressive. Mais il était au téléphone... avec un contrôleur (ce qui est interdit, sauf en cas d'urgence). Le motif de l'appel est le positionnement du train pour favoriser la sortie d'une famille dans une gare ultérieure, Pontedeume (qui précède de peu le terminus, Ferrol) :

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   J'en déduis que le train venait de Madrid, sur une ligne qui n'est que partiellement à grande vitesse :

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   A la négligence du conducteur s'ajoutent (selon Libération) deux facteurs techniques : l'écartement des voies (différent entre les voies traditionnelles espagnoles et les nouvelles voies à grande vitesse, de gabarit européen) et le contrôle automatique de la vitesse, qui ne pouvait pas fonctionner ici. Pour l'instant, personne n'ose évoquer une éventuelle défaillance du matériel, soit au niveau du train, soit au niveau des rails.

   Mais les catastrophes ferroviaires ne surviennent pas qu'en Espagne. Les conducteurs indélicats existent aussi en Argentine, où l'on a décidé de filmer la cabine de tête des trains. Grâce à France TV, on découvre quelques spécimens gratinés. En voici un qui pique un petit somme au volant :

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   Mais le deuxième fait encore plus fort. On le voit successivement pianoter sur son téléphone portable...

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    ... puis entamer la lecture d'un bouquin, le tout alors que le train roule, comme le confirme la vue située en bas à droite des images, qui correspond à ce que filme une caméra externe :

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   Le troisième de la bande s'est cru plus fûté que les autres ; il a décidé de carrément obstruer l'objectif de la caméra interne (il est sur le point de poser une veste dessus) :

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   Et dans l'Aveyron ? Il est vrai que les trains y circulent assez lentement et que l'on ne risque pas d'y voir un TGV avant longtemps. Cela n'empêche pas certains conducteurs d'en faire à leur aise, sur la ligne Rodez-Toulouse. Il y a plusieurs types de fautifs.

   Dans la catégorie "ex-jeune branleur qui n'a pas fini de mûrir", il y a celui qui arrive à la bourre, à tel point que c'est le contrôleur (ou la contrôleuse... au fait, on dit "chef de bord" maintenant) qui lui a ouvert la porte et préparé la cabine. Du coup, le train démarre en retard, ce qui contraindra celui qui arrive en face à patienter davantage à l'une des gares intermédiaires. (N'oublions pas que, sur cette ligne, nous circulons sur une voie unique.) Au pire, il roulera un peu plus vite entre les arrêts, quitte à faire un peu tanguer le convoi.

   Dans la catégorie "mon estomac d'abord", il y a celui qui ne démarre pas le train sans avoir emporté de quoi se sustenter non pas en fin de trajet, non pas à l'occasion d'un arrêt prolongé, mais pendant que le train roule. Ainsi, un jour, j'ai vu entrer dans la cabine du conducteur un drôle de personnage, muni d'un plat de pâtes, qu'il est allé jeter, vide, à Baraqueville. Trop dure, la life !

   Dans la catégorie "je suis un drogué et je vous emmerde", il y a celui qui, pendant que le train roule, ouvre la fenêtre de sa cabine pour s'en griller une, peinard, permettant ainsi aux passagers assis derrière de profiter un peu de ces émanations cancérigènes.

   Dans la catégorie "victime de la mode", il y a celui qui ne peut pas passer un quart d'heure sans consulter son téléphone portable, voire passer un coup de fil. Quand on est assis dans la voiture de tête, juste derrière la cabine du chauffeur, on entend parfois s'élever des voix, lorsqu'un contrôleur tape la discute avec le roulant. Mais il m'est arrivé d'entendre une seule voix, alors qu'aucun contrôleur n'était présent.

   Ces écarts ne sont l'oeuvre que d'une minorité... et je conçois qu'il puisse arriver à chacun de fauter (personne n'est parfait). Mais, étant donné que ces conducteurs ont la vie de leurs passagers entre les mains, il serait bon qu'ils fassent preuve d'un peu plus de professionnalisme.

dimanche, 19 mai 2013

L'aire de repos d'Olemps

   Elle est située sur la route nationale 88, accessible dans le sens Albi - Rodez (en violet sur le plan) :

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   Autrefois connue pour sa pissotière et comme lieu de rencontre nocturne des sodomites du Grand Rodez (aujourd'hui, il paraît que cela se passe place Foch), elle était aussi fréquentée, le jour, par les personnes désireuses d'accéder à une jolie vue de Rodez :

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   Elle a été fermée pendant une dizaine d'années et complètement réaménagée. Les places de parking ont été refaites. Mais, lorsque l'on arrive sur les lieux (y compris à pieds, en venant de la déchetterie ou du cimetière d'Olemps), c'est un bâtiment qui attire l'attention :

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   Cette aire de repos est dotée de sanisettes neuves... et gratuites, comme toutes celles de Rodez, depuis une décision du Conseil municipal du 25 février 2011 (page 6). D'après La Dépêche du Midi, l'entretien sera assuré par les services de la Communauté d'agglomération du Grand Rodez.

   A gauche l'on distingue l'urinoir, qui place les usagers dos à la descente. Les hommes plus timides, ceux qui sentent l'arrivée d'une grosse commission ainsi que les dames peuvent utiliser l'une des deux cabines, dont l'intérieur ressemble à cela :

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   C'est ultramoderne. La porte se verrouille automatiquement (une fois qu'elle est bien fermée) et l'on semble avoir pensé à tout : la rembarde pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, le papier hygiénique et un mini-lavabo, complété par un système de sèche-mains. L'ensemble a été réalisé par l'entreprise Michel Planté Systèmes, basée dans les Landes.

   A peine entré dans l'habitacle, j'en étais à m'émerveiller du progrès technologique lorsqu'une scène horrible se déroula sous mes yeux :

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   Non, vous ne rêvez pas, la lunette des WC était en train de s'abaisser toute seule ! Un fantôme avait-il pénétré en même temps que moi dans les toilettes ? Etais-je sur le point de subir une agression sexuelle de la part d'un délinquant invisible ? Fort heureusement, non ! Il s'agit là encore d'un procédé automatique... ce qui implique qu'aucun homme ne va uriner debout dans cette cabine. Au cas où cela arriverait, précisons que le matériel est automatiquement nettoyé après chaque passage.

   Aux coquins qui songeraient à utiliser cet équipement à d'autres fins qu'urinatoires ou défécatoires, il faut révéler qu'au bout d'un quart d'heure, la porte se déverrouille. Quoi que vous y fassiez, ne soyez donc pas trop longs !

vendredi, 17 mai 2013

De la thune labellisée

   Aujourd'hui, j'ai contribué à relancer la consommation des ménages dans une grande surface notariale de la périphérie ruthénoise. J'ai réglé en liquide. La caissière m'a rendu de la monnaie. Parmi les pièces figurait celle-ci :

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   Cette pièce commémorative (de 2 euros) a été frappée pour célébrer le cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée, signé en janvier 1963 par Charles de Gaulle (alors président de la République) et Konrad Adenauer (alors chancelier de la RFA).

   Les visages des deux hommes sont gravés sur l'avers, avec un texte bilingue. En y regardant bien, on peut aussi distinguer deux drôles de gribouillis :

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   Il semblerait que ce soient les signatures des deux hommes d'Etat. Pour en avoir confirmation, il faut consulter une reproduction du document officiel, accessible sur le site de l'Année franco-allemande :

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   Voici ce que cela donne quand on agrandit la zone de signatures :

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   Les curieux peuvent se rendre sur le site de l'INA, où l'on peut trouver une archive intéressante.

   PS

   Le Gerhard Schröder, ministre des Affaires étrangères de la RFA, qui cosigne le traité n'est évidemment pas le même homme qui est devenu, bien des années plus tard, chancelier (social-démocrate) de l'Allemagne réunifiée.

samedi, 09 février 2013

Soirée d'enfer grâce à la SNCF

- Dis-moi, tu es bien libre dès l'après-midi de vendredi ?

- Normalement, oui. Pourquoi ?

- Viens faire un saut à Toulouse. On se fera une bouffe... et il y a des films qui vont t'intéresser !

 

   Quand on me prend par les sentiments... Je décidai donc d'emprunter le train pour la métropole midi-pyrénéenne. C'est là que mes ennuis ont commencé. Je m'étais pourtant renseigné : aucune grève n'était prévue vendredi 8 février. (Rassurez-vous, cela reprend dès dimanche soir...) Je me suis même enquis des horaires aménagés en cette période de travaux. Faute de pouvoir prendre le 16h31, je me suis rendu tranquillement à la gare de Rodez pour le départ de 18h24 :

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   Je suis arrivé un bon quart d'heure avant le départ... et pourtant, je n'ai pas pu monter dans le train ! Un agent de la SNCF en interdisait l'accès, les deux modestes wagons affrétés par la compagnie étant déjà pleins à ras bord. Comment était-ce possible ? N'avait-on rien prévu de plus pour un vendredi soir ? Il semblerait qu'un précédent convoi ait été annulé, pour une cause inconnue. (Une aile de pigeon s'était-elle coincée sur les rails, provoquant des angoisses insurmontables du côté du personnel roulant ? Un -énième- mouvement de grève s'était-il soudain déclenché, à cause d'une modification de planning obligeant certains personnels à travailler jusqu'à 20h30 au lieu de 20h15 auparavant ? Mystère.) Du coup, le volume de passagers s'est reporté sur la trajet suivant... le mien.

   En dépit d'une différence de carrure qui jouait en ma faveur, j'ai résisté à la tentation de forcer le passage (sans doute un reste de l'éducation catholique que m'ont donnée mes parents, pas riches mais vertueux, ceci expliquant peut-être cela). Je me suis dirigé vers les guichets, où l'on m'a informé qu'un bus allait être mis en service sur le parking de la gare routière. Cerise sur le gâteau, ce bus était direct pour Toulouse ! Je me suis soudain senti revivre. Comme nombre d'usagers de la ligne Toulouse-Rodez, il m'est arrivé de devoir effectuer au moins une partie du trajet en bus. Ces dernières années, les compagnies ont mis en service un équipement assez confortable, qui atténue le désagrément de ce mode de transport. De surcroît, quand le trajet est amputé de certains arrêts, il peut être aussi rapide que le parcours en train. (Mais cela ne remplace pas le confort d'une voiture circulant sur des rails.)

   J'ai assez vite déchanté. Tout d'abord, aucun bus n'était présent sur le quai annoncé. Je me suis donc rapproché d'un groupe qui semblait comme moi attendre le Messie. On a cru le voir venir en la personne d'un chauffeur qui s'est garé à l'entrée du parking. Pas de chance : il a déclaré n'effectuer qu'un trajet en direction d'Albi-ville. A-t-il reçu de nouvelles instructions par téléphone ou bien s'est-il renseigné à la gare, toujours est-il que, quelques minutes plus tard, il a dit effectuer tout le trajet, directement de Rodez à Toulouse. Alleluia ! La foule était prête à lui tresser des colliers de coquillages, voire à lui offrir une bouteille d'eau minérale ! Une meute de passagers grimpe finalement dans le bus, l'âme plus légère qu'auparavant.

   Mais le mal rôdait, vicieux, prêt à frapper à nouveau. Dans la troupe hétéroclite qui s'était regroupée figuraient quelques individus qui n'allaient pas à Toulouse. Nouveau coup de fil du chauffeur, qui annonce finalement qu'il s'arrêtera dans toutes les gares ! La consternation se lit sur la majorité des visages des passagers, qui n'envisagent toutefois pas de se suicider en ce début de week-end.

   Les transports en commun sont l'un des endroits où la population française se mélange encore. Dans ce bus se côtoyaient classes moyennes et populaires, hommes et femmes, jeunes et vieux, blancs et noirs. (Pour faire plaisir au gouvernement, je me dois d'ajouter : homos et hétéros.) La diversité s'est même étendue au monde animal, puisque l'un des passagers est monté portant une petite cage en plastique à l'intérieur de laquelle sommeillait un chat. Il fut suivi d'un jeune homme portant dans ses bras une sorte de Pinscher nain. Mais c'est un autre arrivant qui a retenu mon attention. J'ai eu du mal à identifier l'occupant d'une toute petite cage, transportée par une ravissante jeune femme. J'ai fini par distinguer une petite boule de poils sombres avec de grandes oreilles... un lapin ! Notons que cette ménagerie s'est tenue tranquille durant tout le trajet, le chien n'ayant jamais aboyé ni même couiné ! Cet exemple de civisme canin a quelque chose de réconfortant.

   Vient le temps du départ. Calé dans un coin, j'attends que le bus ait pris la route pour sortir de quoi lire : j'y arrive quand le parcours n'est pas cahotique. Pas de bol pour moi : la lumière, que le chauffeur a laissée un temps allumée à l'intérieur du bus, est soudainement éteinte. Il semblerait qu'elle gêne le conducteur. Je grogne intérieurement.

   A ce nouveau désagrément succède une bonne nouvelle : le bus ne passera pas par La Primaube, ce qui, en cette fin d'après-midi de vendredi, est particulièrement judicieux, tant la circulation peut être laborieuse dans cette direction. Je suis d'ailleurs assez agréablement surpris de la rapidité avec laquelle le véhicule s'est extrait de l'agglomération ruthénoise, au point que nous arrivons à Baraqueville en même temps que le train !

   Cet arrêt, pas plus que les suivants, n'a servi à rien, puisque qu'aucun nouveau passager n'a gagné le bus entre Rodez et Toulouse. Par contre, il m'a semblé que quelques personnes étaient descendues du train à Baraqueville (et peut-être à La Primaube, si un arrêt y a été marqué)... Il y avait sans doute une ou deux places de libres !

   Le bus est vite reparti pour Naucelle, où il est arrivé un peu après le train. Là encore, il m'a semblé que quelques places étaient disponibles dans le train. Elles étaient même pléthoriques dans celui qui venaient en sens contraire (de Toulouse) et qui comptait sept ou huit wagons. Que n'avaient-il été à Rodez une heure auparavant !

   Une fois franchie (pour la seconde fois) la demi-barrière qui bloque la circulation à proximité de la gare de Naucelle, le bus s'est lancé à l'assaut de la route d'Albi de Carmaux. La nuit tombée rendait la succession d'automobiles empruntant la RN 88 assez jolie à regarder. Bercé par le roulement du bus, je commençai à m'endormir sur l'exemplaire du Ruthénois que j'avais acheté peu avant de quitter Rodez. Saurais-je un jour ce que Jean-Louis Grimal avait de si important à déclarer ? Dieu seul pouvait le dire.

   J'ai émergé entre Carmaux et Albi. Il me semble que le chauffeur a annoncé que nous allions changer de bus, lui-même ne pouvant conduire au-delà d'une certaine heure, pour des raisons d'amplitude. A la gare d'Albi-ville, un nouveau bus nous attendait. Par curiosité, certains passagers ont jeté un oeil à l'intérieur du hall de la gare : notre train, en provenance de Rodez, était annoncé avec un retard de dix minutes !

   La majorité des membres du groupe est donc montée dans ce nouveau véhicule, moins confortable que le précédent. Pour nous conduire à bon port, nous disposions d'un sympathique grand-père, un peu sourd et qui a failli partir d'Albi sans fermer les soutes à bagages !

   Cette seconde partie du trajet fut la plus pénible, peut-être à cause de la lassitude. Il a fallu se taper toutes les petites gares entre Albi et Toulouse. A chaque fois, en arrivant, nous constations que les bâtiments étaient fermés et qu'aucune information n'était donnée. On nous avait visiblement oubliés... Ce n'est qu'à Saint-Sulpice-sur-Tarn que deux passagères sont descendues, dont la jeune femme au lapin. Au bout de trois heures d'un périple enthousiasmant, le reste de l'équipée s'est retrouvé en gare de Toulouse-Matabiau, sain et sauf.

   Je suis donc arrivé en retard à mon rendez-vous toulousain, moi qui me pique de ponctualité !... et pis d'abord, c'était pas ma faute, hein ! Je dois reconnaître que j'ai quand même plutôt bien mangé et que j'ai pu voir deux films intéressants (dont je reparlerai bientôt) : Wadjda et Hiver nomade.

mercredi, 16 janvier 2013

De la neige à Rodez

   Cette fois-ci, ce n'est pas de la poudreuse et, comme les températures sont en baisse (on va se manger du -10°C cette nuit), on peut penser qu'elle va rester un peu en place. En cette fin d'après midi, le quartier de Layoule était plongé dans une brume laiteuse :

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   La vue est plus dégagée sur le Piton, où la cathédrale gagne encore en beauté :

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   De là, on atteint le jardin du Foirail, plongé dans la ouate :

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   Si l'envie vous prend de prolonger la balade, vous aurez plusieurs occasions de voir le viaduc de Bourran (et la voie ferrée au premier plan) :

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   Bravant le froid, le vent, la neige, les véhicules et leur pollution, on dépasse la gare, dont on a un aperçu quasi féérique des Quatre-Saisons :

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lundi, 24 décembre 2012

La Poste à Onet-le-Château

   La commune d'Onet-le-Château qui, jusqu'à présent, était dotée de deux bureaux de Poste de plein exercice, n'en aura plus qu'un à partir de 2013. En échange de ce sacrifice, l'entreprise (encore) publique (paraît-il) ouvre deux relais chez des commerçants locaux, l'un aux Costes Rouges (quartier populaire qui perd son bureau), l'autre place des Rosiers (dans le "vieux" coeur urbain, où la population est assez mélangée). Voici la situation actuelle :

politique,société

   Je me suis appuyé sur Google Maps pour construire cette carte. Les bulles contenant une lettre désignent l'emplacement d'une structure de La Poste. Le C est situé aux Costes Rouges, une colline un peu éloignée du reste de la ville, mais assez bien reliée. Le B désigne un centre de traitement du courrier. Le A est situé place des Rosiers. En rouge, j'ai souligné grosso modo l'emplacement de La Baleine, le théâtre municipal à proximité duquel le nouveau bureau va ouvrir. On espère qu'il sera vaste et que l'amplitude horaire sera grande, pour compenser la perte des deux autres.

   Que penser de cette décision ? D'abord qu'elle va surtout compliquer la vie des habitants des Costes Rouges, ceux du quartier des Quatre-Saisons étant plus proches. Mais il y a des arrêts de bus à proximité... et c'est une zone en plein essor. On constate toutefois que le service public se rapproche plutôt des quartiers bourgeois... Merci la gauche !

   Onet-le-Château est tout de même la quatrième commune du département, en population (elle compte environ 11 000 habitants). C'est aussi l'une des plus vastes : 40 km², près de quatre fois la superficie de celle de Rodez. L'ouverture de deux relais-commerçants est à moitié satisfaisante. Incontestablement, l'amplitude horaire va être plus grande. C'est un plus pour le retrait des colis et des courriers recommandés (surtout quand le facteur a pris la détestable habitude de ne même pas vérifier que la personne est chez elle avant de déposer le petit billet dans sa boîte aux lettres... mais c'est une autre histoire). Se pose néanmoins un problème de confidentialité. On n'a pas forcément envie de réaliser des opérations financières, mêmes modestes, devant un (e) commerçant (e) qui connaît tout le monde dans le quartier. Dans les campagnes, on est déjà confronté à ce phénomène. Quelles que soient les qualités humaines du tenancier, un bureau de tabac n'offre pas la même discrétion qu'un guichet. Sur ce coup-là, il me semble que la mairie d'Onet s'est fait forcer la main par La Poste. Que n'aurait-on pas dit si cela avait été une majorité UMP qui avait procédé ainsi ?

   Ajoutons que les plus anciens se souviennent de l'existence d'un guichet automatique de La Poste, à l'intérieur du centre commercial, juste à l'entrée de l'hypermarché Géant (c'est le petit carré bleu placé sur le plan issu de Google Maps - voir plus haut). Lors d'une première phase de travaux, ce guichet avait été supprimé, remplacé par des bureaux commerciaux (dont l'objectif est de refourguer un maximum de cartes aux clients). Par contre, une autre banque (en vert ci-dessous) avait obtenu de s'installer sur le parking même de l'hypermarché...

politique,société

   Passons à présent à la manière dont la presse locale a rendu compte de cette information. Il en a été question à deux reprises : le 7 décembre, quand l'annonce a été faite, et autour du 20 décembre, après la tenue de la dernière séance du Conseil municipal d'Onet, qui a entériné la décision.

   Sur le site de Midi Libre, on peut lire le compte-rendu de la correspondante de Centre Presse, dont la majorité est consacrée à la question des bureaux de Poste. Elle évoque les réserves (voire oppositions) suscitées par le projet, jusque dans la majorité municipale. (Un conseiller a dû se souvenir qu'il avait voté NON, en 2005, au référendum sur le traité constitutionnel européen, dont l'application menaçait l'existence des services publics "à la française". C'est exactement ce qu'il se passe aujourd'hui...)

   Certains seront peut-être étonnés de constater que c'est dans Le Nouvel Hebdo, réputé franchement de droite dès qu'il  est question d'évoquer la gestion de la municipalité Geniez, que l'on peut sentir le plus grand désir de maintenir le service public de proximité :

politique,société

   Je m'autorise à penser que l'installation du nouveau bureau à côté de La Baleine a dû faire enrager l'auteur des lignes, qui ne manque jamais une occasion de fustiger cet investissement municipal, qui est pourtant (à mon avis) bien plus utile à la collectivité que le futur musée Soulages ne le sera (directement ou indirectement) aux Ruthénois.

   La surprise est venue de la presse classée à gauche. Dans Le Ruthénois de cette semaine, on peut lire un article qui est le quasi-frère jumeau de celui publié le 7 décembre dernier dans La Dépêche du Midi :

politique,société

   Notons que, si les photographies illustrant les deux papiers ont visiblement été prises à quelques secondes d'intervalle, dans les deux cas, les élus tirent une tronche de dix kilomètres... étonnant, alors que l'on est censé annoncer une excellente nouvelle !

   J'ai souligné le titre en rouge, parce qu'il a l'honnêteté de présenter le texte qui suit comme émanant de La Poste, ce qui n'était pas le cas dans le quotidien. Du coup, on s'étonne moins de l'aspect élogieux de certaines formules : "capacité à accompagner le développement et l'attractivité des territoires" (si la commune d'Onet continue de voir sa population augmenter, l'activité de La Poste a plutôt tendance à y diminuer...) ; "le relais Poste commerçant devrait garantir aux habitants une meilleure qualité de service"... Pourquoi ne pas le généraliser à toute la France alors ?

   Bilan ? La gauche est au pouvoir (nationalement et localement) et cela n'empêche nullement une entreprise de service public, La Poste, de poursuivre une politique d'inspiration néo-libérale.

jeudi, 02 août 2012

Un vin dégueulasse ?

   Il y a peu, je me trouvais dans une grande surface, heureux de contribuer à la relance de la consommation des ménages. J'avais interrompu l'entreprise exaltante de remplissage du chariot pour rechercher une bouteille de vin blanc bio (un Riesling ou un Gewurtz, par exemple). Hélas ! Les rares rayons bio étaient vides. J'étais donc en quête d'une bonne bouteille lorsque mon attention fut attirée par une étiquette :

société,

   Bien évidemment, la bouteille était vide à ce moment-là ! Vous pouvez en conclure que le contenu est déjà passé par mon estomac.

   Vous n'avez pas la berlue : il s'agit bien du "vin de merde". Il y avait du rouge, du rosé et du blanc (que j'ai acheté). Il est produit dans l'Hérault. Il a même bénéficié d'un reportage sur France24 !

   Signalons que le bouchon est au diapason :

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   Versé frais, ce vin est tout à fait buvable !