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vendredi, 29 avril 2022

Le Stade

   Ce documentaire en noir et blanc... et rouge (pour les incrustations) nous raconte la deuxième partie de la saison 2020-2021 de ce club de rugby "mythique", de mars à juin 2021. Je pense rien dévoiler aucun secret en rappelant que ce fut une saison exceptionnelle, conclue par un titre européen et le titre national, remportés tous deux contre la même équipe en finale (La Rochelle).

   A l'arrière-plan se trouve la pandémie de covid-19 : on voit des personnes porter (plus ou moins rigoureusement) un masque, des stades vides de public, un effectif rarement au complet, que ce soit pour cause de maladie ou de blessure.

   C'est l'un des mérites de ce film que de ne pas cacher la brutalité de ce sport, certes davantage réglementé qu'autrefois, mais désormais pratiqué par des immeubles ambulants, des boules de muscles dont il vaut mieux ne pas croiser le chemin. Certains regretteront le temps où un "quinziste" musclé sec pouvait faire office de demi ou d'ailier. Au très haut niveau, aujourd'hui, cela ne semble plus possible. Quelques scènes nous font entrapercevoir la quantité d'efforts à fournir par les athlètes pour acquérir la masse musculaire requise. On ne nous dit cependant rien de leur régime alimentaire.

   La première partie relate principalement le début de la phase finale du championnat de France. La seconde est concentrée sur la Coupe d'Europe, notamment l'exploit réalisé en huitième de finale : la victoire en Irlande, face au Munster, jamais obtenue auparavant. A côté de certains moments épiques (très bien filmés, même si je regrette le faible nombre de vues du dessus), la finale (contre La Rochelle) laisse un goût d'inachevé, sur le terrain comme à l'écran. Mais, dans ce match, l'essentiel était de gagner.

   La fin du documentaire souligne les difficultés à terminer la saison... mais, comme tous les bons clubs français sont allés très loin dans les coupes européennes, en juin, tout le monde est fatigué et les effectifs sont rarement au complet.

   A l'issue de cette plongée dans la vie du club, on comprend qu'outre les efforts physiques, la répétition des schémas tactiques, l'habileté d'une équipe d'entraîneurs (autour du charismatique Ugo Mola) et le travail sur le mental, il a fallu... de l'argent. Ces dernières années, le premier budget (annuel) du Top 14 oscille entre trente et cinquante millions d'euros (39 millions pour la saison 2021-2022). Voilà une information qui fera sourire les spécialistes de football : le PSG qatari s'appuie sur un apport annuel de 620 millions d'euros, le budget du Stade toulousain correspondant à celui d'Angers ou de Brest, l'un des quatre derniers...

   On peut faire le même type de remarque à propos des salaires des joueurs (hors contrats publicitaires personnels). Dans le Top 14, c'est le Sud-Africain Handré Pollard (qui a sans doute de lointaines origines françaises) qui est le mieux payé (1,19 million par an), le Français touchant le plus étant Antoine Dupont (du Stade toulousain), avec 600 000 euros. C'est à comparer à ce que gagnent les footeux (les trente mieux payés), de 300 000 à 3 millions d'euros ... par mois (3,246 millions pour Lionel Messi cette saison).

   Pour apprécier pleinement ce documentaire, je pense qu'il faut quand même s'intéresser un peu au rugby... ou au physique des joueurs !

samedi, 24 octobre 2020

Le train pour Albi

   Que l'on se rassure : le titre de ce billet n'annonce pas une nouvelle mouture d'un célèbre sketch de Chevalier et Laspalès. Quoique...

   De temps à autre, il m'arrive de prendre le train pour aller passer une journée à Albi, dans le département voisin du Tarn. Aujourd'hui, ce fut tout un périple.

   Souhaitant faire la grasse matinée, j'avais prévu de quitter Rodez à 10h23. En arrivant à la gare, environ un quart d'heure avant le départ du train, j'ai vite compris que mon transport allait être animé. En raison des "conditions climatiques", le train était annulé, remplacé par un bus menant les passagers jusqu'à Carmaux. Là, un train nous attendrait pour nous mener qui à Albi, qui à Gaillac, qui à Toulouse... (En apprenant cela, je me suis réjoui de ne pas avoir pris de petit-déjeuner : je suis souvent malade en bus.)

   Plusieurs passagers ont cherché à savoir quelles étaient ces "conditions climatiques" qui empêchaient notre TER de nous mener à bon port. Certes, la nuit précédente, il avait plu sur l'Aveyron et, en certains endroits, les rafales de vent avaient été violentes. Mais cela n'était rien comparé aux épisodes survenus les semaines précédentes.

   Dans un premier temps, on a parlé de branches qui obstruaient la voie, en plusieurs endroits. Nous finîmes par découvrir la vérité. L'obstacle insurmontable, capable de perturber l'horaire des trains du XXIe siècle, était... des feuilles mortes. Aveyronnaises, les feuilles. Bigre ! Sont-elles vraiment plus grandes et plus lourdes que les feuilles mortes des autres départements ? Ne seraient-elles pas transgéniques ? Mais que fait José Bové ?

   L'une des passagères (une dame âgée) n'en revenait pas. "Des feuilles mortes ! Autrefois, ça n'empêchait pas les trains de circuler !" J'aurais envie de lui répondre "Oui et non, madame". Tout d'abord, ce n'est pas la première fois qu'un train est annulé pour cause de présence de feuilles mortes. C'est même arrivé très récemment sur la ligne Oloron-Pau :

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   Leur accumulation à certains endroits (surtout si elles sont mouillées) peut se révéler dangereuse pour certaines motrices. Cependant, je n'ai pas pu ne pas remarquer que ce genre d'incident se produit en général en période de vacances scolaires... et plutôt le week-end. De là à penser que des cheminots peu consciencieux feraient jouer leur droit de retrait pour passer plus de temps en famille...

   A la gare routière (qui jouxte la gare SNCF de Rodez), un bus nous attendait. Il fut assez bien rempli, d'une foule disparate : des personnes âgées, beaucoup de jeunes (lycéens ou étudiants), un papa avec sa fille et une brochette d'adultes entre deux âges. Tout le monde portait un masque, même si certains jeunes l'avaient fait glisser vers le bas du visage... L'un des adultes est monté avec son chien, un Malinois, auquel il avait ôté la muselière... Il est allé s'installer seul dans un coin, au fond du bus.

   À 10h23 pétantes, le bus se mit en marche. Dans un premier temps, il lui a fallu s'extraire de Rodez, ce qui a pris une bonne dizaine de minutes : le samedi matin, il y a des embouteillages (modestes) à la sortie du chef-lieu aveyronnais !

   Alors débuta le périple omnibus : notre transport devait passer par chaque gare intermédiaire et donc entrer dans chacun des bourgs desservis par la ligne Rodez-Albi. De Rodez, nous gagnâmes une petite commune périphérique, Olemps, dont l'entrée est marquée par la présence d'un Super U. Lorsque nous quittâmes cette commune, nous vîmes un supermarché Lidl. L'entrée dans le bourg de La Primaube fut saluée par les colonnes d'Hercule communales : un Aldi à gauche et un Leclerc drive à droite. Au grand rond-point local, c'est un... Carrefour Market qui nous salua, avant que nous ne bifurquions vers la droite, direction Carmaux la gare de La Primaube.

   Il fallut quitter la route principale, emprunter une petite rue, qui nous mena à la halte SNCF (qui n'est plus vraiment une gare)... où personne ne descendit (bien sûr) et personne ne monta (on s'y attendait un peu). Le chauffeur est vite reparti. L'enjeu pour lui désormais était de parvenir à s'extraire de la petite rue pour s'insérer dans le flux de véhicules circulant sur la route principale. Fort heureusement, une conductrice eut la courtoisie de ralentir pour permettre au bus de tourner. L'espoir s'est mis à renaître dans les coeurs !

   Pendant cette première partie du trajet, le bus en son entier a pu profiter des conversations téléphoniques de l'une des passagères. C'était une jeune femme, membre d'un duo qui partait passer quelques jours à Albi (logeant dans un Airbnb). Toutes deux étaient maquillées et portaient des tenues assez moulantes, de couleurs vives. Visiblement, elles ne se rendaient pas à un séminaire consacré à La Critique de la raison pure.

   D'après ce que tous les passagers ont pu entendre, les deux jeunes Aveyronnaises devaient retrouver une copine dans le Tarn, ainsi que, peut-être, d'autres personnes. Nul doute que leur soirée festive respectera les règles de sécurité en vigueur...

   Entre temps, le bus a fini par atteindre l'étape suivante, la commune de Baraqueville, à l'entrée de laquelle nous fûmes accueillis par un Intermarché. Là encore, il fallut passer par une petite rue, de surcroît embouteillée par la camionnette d'un artisan qui avait trouvé pertinent de stationner au milieu de la chaussée... Heureusement, notre chauffeur était un habile homme. Nous arrivâmes à la gare de Baraqueville où, là encore, personne ne monta ni ne descendit. Le chauffeur poussa la conscience professionnelle jusqu'à se rendre dans la gare... où il ne put pénétrer : le samedi, elle est fermée le matin.

   Quelques minutes plus tard, nous étions enfin sur le chemin de Carmaux Naucelle, dernière étape aveyronnaise de la ligne ferroviaire. Cela roulait bien. Comme au sortir de La Primaube, nous avons pu admirer la campagne aveyronnaise, redevenue verdoyante grâce aux pluies tombées ces dernières semaines. Dans les prés broutaient paisiblement des troupeaux de bovins, majoritairement  de race limousine : nous étions sur le territoire du Veau d'Aveyron et du Ségala.

   Quand nous sommes arrivés, la gare de Naucelle était ouverte. Deux passagères sont montées dans le bus. Le propriétaire du chien profita de la pause pour vapoter un peu, à l'extérieur du bus. Nous avons fini par repartir, sur la deux fois deux voies, direction Carmaux. Mais nous n'étions pas au bout de nos peines. À l'avant du bus, la fille qui accompagnait son père ne se sentait pas bien. En dépit de sa présence d'esprit, le papa ne fut pas assez rapide : la gamine a eu le temps de garnir son pantalon d'une petite gerbe, avant qu'elle ne finisse de vider son estomac dans le sac plastique que son père lui a tendu. Celui-ci a ensuite sorti une bouteille de gel hydroalcoolique, pour tenter de limiter les dégâts du malaise de sa progéniture. Malheureusement, il n'est pas parvenu à masquer toutes les odeurs. Certains effluves, bien qu'atténués, se sont répandus dans la première moitié du bus. Je dois dire que j'ai senti des parfums bien plus capiteux... (Ce fut de nouveau l'occasion de me réjouir d'avoir "sauté" le petit-déjeuner.)

   Arrivés à Carmaux (à 11h35), les passagers qui en avaient besoin ont récupéré leurs bagages dans la soute du bus et tout le monde s'est dirigé vers le train qui avait été mis en place. (C'est un train qui ne circule pas dans l'Aveyron et effectue quotidiennement le trajet Carmaux-Albi-Toulouse.)

   Nos aventures étaient-elles enfin terminées ? Confortablement installé dans une rame ni bruyante ni malodorante, je me suis mis à lire, en attendant le départ du train, qui n'a pas tardé. C'est alors qu'un éclair a fusé sur ma gauche, à l'extérieur. Le train s'est brutalement arrêté et j'ai entendu le conducteur s'en prendre violemment à une personne se trouvant sur la voie. La contrôleuse a rapidement débarqué et tout s'est expliqué. L'éclair en question n'était autre que le propriétaire du chien. Il avait profité de l'attente en gare de Carmaux pour se remettre à vapoter. Il m'est avis qu'il ne devait pas y avoir que du tabac dans sa cartouche, parce qu'il n'a pas entendu l'appel du départ. Lorsque le train s'est mis en route, il se trouvait dehors... mais son chien était dans le train !

   Finalement, tout s'est arrangé. Le jeune homme s'est confondu en excuses, le conducteur s'est calmé et la contrôleuse a conduit le jeune homme auprès de son chien. J'ai pu reprendre ma lecture.

mardi, 29 septembre 2020

Scène(s) de gare

   J'ai récemment passé quelques jours dans une ville de Nouvelle-Aquitaine. Je me suis déplacé en train, profitant d'une des offres avantageuses de la SNCF. J'ai noté qu'à bord des voitures, les voyageurs respectaient en général bien les règles de sécurité... et ils avaient intérêt : en gare de Toulouse-Matabiau, une équipe de sécurité a débarqué à l'improviste, histoire de vérifier que tous les passagers portaient (correctement) le masque.

   L'anecdote que je vais narrer s'est produite au moment du retour. Je me dirigeais à pieds vers la gare, laissant mon esprit vagabonder au gré de mes pensées, lorsque je fus brutalement ramené à la réalité. Sur le trottoir d'en face marchait un jeune homme, dans la même direction que moi. Il parlait très fort, seul... muni d'une oreillette. Son accoutrement était caricatural : baskets de marque (visiblement neuves), survêtement à la mode, casquette (à l'effigie d'une métropole nord-américaine) disposée de travers. Je me suis demandé s'il était conscient de représenter une sorte de cliché ambulant. J'ajoute qu'il conversait au téléphone dans une langue étrangère (inconnue de moi), que je présumais africaine.

   Nous arrivâmes en même temps devant l'entrée de la gare. Divers panneaux et marquages au sol indiquaient dans quel sens pénétrer dans le bâtiment. Cependant, celui-ci était en travaux, ce qui perturbait considérablement la circulation des piétons, au point de rendre impossible le respect des consignes de sécurité en cas de forte affluence.

   C'est alors que le jeune homme (qui venait d'ajuster son masque) s'est tourné vers moi. D'une voix douce, dans un français impeccable, il m'a demandé comment faire pour arriver au quai. Je lui ai indiqué ce qui me semblait être la bonne marche à suivre. Il m'a remercié et nous sommes entrés dans la gare. Nous nous sommes séparés là, chacun voguant vers son destin.

   Je devais patienter un peu moins d'une heure avant de prendre mon train. Je me suis donc dirigé vers le buffet de la gare. La fréquentation de ce genre d'établissement expose à certains risques :  parfois c'est une gargote bas-de-gamme, bruyante, mal fréquentée, qui ne propose rien d'intéressant ; parfois c'est un établissement tout juste confortable, mais hors de prix. Comme il faisait chaud, je me suis installé sur la terrasse ombragée, prenant soin de mettre de la distance entre moi et un groupe bruyant. Bien calé dans mon coin, j'ai passé commande... et j'ai de nouveau laissé mon esprit vagabonder.

   Cette fois-ci, c'est un duo qui m'a ramené à la réalité. La terrasse du buffet donne sur le parking-minute de la gare. Deux agents de police sont arrivés pour vérifier si les véhicules stationnant là étaient en conformité. Cela a incité un client du buffet (installé à l'intérieur) à rapidement quitter l'établissement. Me doutant qu'il y avait anguille sous roche, j'ai discrètement tendu l'oreille.

   Cet homme âgé s'est approché d'un véhicule garé sur un espace réservé aux personnes handicapées. D'après ce que j'ai perçu de ses échanges avec les policiers, il n'avait pas mis en évidence la carte qui l'autoriserait à stationner à cet endroit. Il ne l'avait pas sur lui, mais il disposait d'un papier prouvant son état de santé. L'un des policiers a contacté son standard, sans doute pour effectuer plusieurs vérifications. Je pense qu'il a cherché à savoir si le véhicule n'était pas volé et si son propriétaire présumé n'était pas recherché.

   Dans la foulée, il a pu vérifier que cette personne avait bien le statut d'handicapée (apparemment suite à une opération lourde). Voilà qui semblait régler le problème... sauf que le conducteur n'a pas pu montrer un certificat d'assurance valide. Les policiers ont décidé d'immobiliser le véhicule et ont conseillé au conducteur d'appeler quelqu'un. Ils se sont approchés de la terrasse, se sont installés à l'ombre avec le vieil homme et ont proposé d'attendre avec lui. Dans le même temps, la serveuse du bar-buffet (qui était venue auprès de moi s'enquérir de la situation) a proposé de servir de l'eau aux fonctionnaires, qui ont poliment décliné.

   Je ne sais malheureusement pas comment cette histoire s'est terminée, puisque j'ai quitté peu après la terrasse, mon train ayant été mis en place. J'ai pu rapidement m'y installer et de là regagner mon Aveyron chéri.

samedi, 23 novembre 2019

Les spectateurs du RAF

   Alors que l'homologation du stade Paul-Lignon serait imminente (ce qui permettrait au RAF d'enfin pouvoir jouer ses matchs "à domicile" en Aveyron), il est temps d'établir un bilan de la fréquentation du Stadium toulousain les soirs où le club ruthénois a accueilli ses adversaires :

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   D'après le site officiel de la Ligue de football professionnel français, le RAF se classe avant-dernier club accueillant, avec une moyenne de 2 323 spectateurs par match. Il ne devance que le Paris FC (2 050), se retrouvant précédé par un autre promu, Chambly (2 874), loin, très loin du Mans (7 915 spectateurs en moyenne). Lens caracole en tête, avec 26 912 spectateurs ! (Même en Ligue 1, seules quatre enceintes sont régulièrement mieux remplies que le stade Bollaert : celles de l'OM, de l'OL, du PSG et du LOSC.)

   Mais revenons au RAF. Il a démarré avec 2 756 spectateurs, lors de la première journée, contre Auxerre. Ce nombre n'a cessé de diminuer, pour tomber à 1 616, lors de la septième journée, contre Le Mans. Le modeste regain de la neuvième journée (1 840 spectateurs contre Sochaux) n'a pas empêché la dégringolade : seulement 1 096 spectateurs ont assisté au match contre Chambly, lors de la douzième journée.

   Quant à l'explosion de l'affluence, lors de la quatorzième journée, elle s'explique par la venue du RC Lens, le désormais leader, qui, comme on l'a vu plus haut, déplace les foules, et, selon les spécialistes, produit l'un des plus beaux jeux de la Ligue.

   En théorie, c'est lors de la prochaine journée, contre Le Havre, que le stade Paul-Lignon rénové devrait être étrenné. On peut penser que l'affluence sera plus copieuse. C'est un soutien dont le club, actuellement privé de son meilleur buteur (Ugo Bonnet), pourrait avoir fortement besoin.

samedi, 27 juillet 2019

Rodez en Ligue 2, chapitre 1

   Hier vendredi et aujourd'hui samedi se sont déroulés neuf des dix matchs de la première journée de Ligue 2 masculine de football. Pour Rodez, c'était le baptême du feu... à Toulouse, au stadium, même si, pour la chaîne Eurosport, ce n'est pas aussi clair :

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   Mais, pour les joueurs du club ruthénois, l'essentiel était de réussir cette entame de saison, dans un lieu certes éloigné du camp de base de l'équipe, mais incontestablement un beau stade et devant un public chaleureux, bien que clairsemé.

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   D'après les données provisoires mises en ligne par la lfp (ligue de football professionnel), la rencontre Rodez-Auxerre n'arrive qu'en huitième position (sur neuf) en terme d'affluence, avec 2 727 spectateurs, pour une moyenne (de la journée) de 6 422, allant de 2 557 (pour Clermont-Châteauroux) à 17 731 (pour Le Mans-Lens). L'affluence toulouso-ruthénoise n'a rien d'indigne, même si elle est très nettement au-dessous de la moyenne des matchs de la saison passée (6 845 personnes). Du côté ruthénois, on espère que ce bon début, cumulé au retour prochain dans un stade Paul-Lignon refait à neuf, permettra de doubler (au moins) le nombre de spectateurs (sans pour autant atteindre la moyenne de Ligue 2).  En National, le RAF attirait en moyenne 2 000 à 3 000 personnes, avec quelques pointes à 5-6000. A suivre donc.

   P.S.

   Cerise sur le gâteau : c'est l'attaquant ruthénois Ugo Bonnet qui a inscrit le premier but de la saison (à la première ou deuxième minute, selon les sources), devançant de peu l'Ajaccien Gaëtan Courtet (qui a ouvert le score à la cinquième minute).

vendredi, 31 août 2018

L'Ile de Pâques sur France Inter

   En moins d'un mois, deux émissions se sont longuement penchées sur les expositions consacrées à cette étrange et célèbre île chilienne de l'océan Pacifique. Début août, c'est Le Temps d'un bivouac qui a abordé le sujet. Ce jeudi, ce fut au tour de Jean Lebrun, dans La Marche de l'histoire. Notons que la première émission a surtout interrogé l'archéologue qui a veillé à la création de la passionnante exposition du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, alors que la seconde émission s'est appuyée sur un entretien avec le commissaire de la non moins passionnante exposition de Fenaille, à Rodez.

   Cet été, j'ai vu les trois. La moins retentissante est celle du musée Champollion, à Figeac. Elle est consacrée principalement aux tablettes couvertes d'inscriptions que des érudits s'échinent à tenter de décrypter depuis plus de 150 ans. Notons que l'exposition est installée dans l'annexe du musée lotois, située dans une rue adjacente au bâtiment principal. Certains objets évoquent des thèmes traités dans les autres expositions (notamment celle de Fenaille). L'originalité de Champollion est de proposer des tablettes écrites en rongorongo et des tentatives d'explication. On peut aussi consulter (et jouer) sur des bornes tactiles, notamment pour découvrir certains endroits de l'île.

   A Rodez (comme à Toulouse), le contexte géographique est bien présenté. Le musée archéologique aveyronnais propose de découvrir l'alimentation des habitants, ainsi que la faune et la flore peuplant l'île, à diverses époques. L'organisation de la société est très bien décrite. Sans surprise, il est aussi question des sculptures géantes et des pétroglyphes, avant que l'on nous présente la spécificité de l'exposition ruthénoise : les objets rapportés de l'île, en particulier les bâtons sculptés, d'une étonnante finesse.

   A Toulouse, on a vu grand. La pièce d'introduction évoque les légendes qui ont circulé à propos de l'île, de ses habitants, de leurs sculptures. La culture populaire (en particulier la bande dessinée) n'est pas laissée de côté. La géographie de l'île et son évolution sont l'objet d'un traitement soigné. On nous présente aussi bien les voyages au long cours des Polynésiens que les différents "visiteurs" européens, ainsi que les changements de nom, Rapa Nui ayant succédé notamment à Ile San Carlos et Terre de Davis. Une grande salle oblongue est consacrée aux moai, à leur structure, à leur création et à leur(s) signification(s). On a essayé de proposer des activités susceptibles de retenir l'attention des petits. La fin de l'exposition traite des transformations que l'île a subies et des explications que la recherche apporte.

   Des trois expos, je dirais que celle de Toulouse est la plus complète, celle de Rodez est moins copieuse mais plus synthétique, avec beaucoup d'objets, celle de Figeac étant plus intéressante sur quelques points précis.

mercredi, 03 janvier 2018

Le Nouveau Magazine Littéraire

   L'ancienne revue consacrée à l'écriture et aux écrivains s'est transformée en magazine sociétal, toujours un brin littéraire. J'ai eu l'occasion de lire le premier numéro de la nouvelle formule, qui ne manque pas d'intérêt :

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   L'article qui a le plus retenu mon attention est celui intitulé "Une famille française". Marc Weitzmann y traite du cas de la famille Merah. Il cite notamment un enregistrement réalisé lorsque la mère de Mohamed est venue rendre visite en prison au frère de celui-ci, Abdelkader.

   Il a été question de ces propos lors du récent procès qui a vu le frère du terroriste se faire condamner à une peine relativement légère. (Il risque de se retrouver dehors dans quelques années...) A ceux qui ignoreraient ces propos, je conseille la lecture de l'article, pour mieux comprendre l'obscurantisme et la haine qui animent certains membres de cette famille.

   Mais, s'il s'arrêtait à cela, l'article n'aurait rien de particulièrement remarquable. Il tente de dresser un profil psychologique des membres de la famille, en se fondant sur ce que les enquêtes ont mis au jour et sur ce que certains ont déclaré (ou écrit, pour le fils aîné, qui s'est éloigné de sa famille d'islamo-fascistes).

   On découvre un père délinquant algérien et polygame, qui cognait allègrement sur ses fils, qui ont ensuite reproduit la violence paternelle. On découvre aussi le fanatisme d'une mère dont on a récemment tenté de nous faire avaler un portrait humaniste. C'est peut-être cette mère qui a encouragé plusieurs de ses enfants à faire du petit dernier (Mohamed) leur souffre-douleur. Le plus acharné fut sans doute Abdelkader, celui qui allait par la suite devenir une sorte de guide spirituel intégriste. Plus intéressant encore, s'appuyant sur une psychanalyste, le journaliste évoque la relation trouble entre les deux frères, relation faite de sado-masochisme... et peut-être d'homosexualité incestueuse refoulée(?).

   En élargissant son propos, l'auteur étonnera peut-être certains lecteurs en affirmant que les familles de djihadistes se ressemblent souvent et que celle de Mohamed et Abdelkader Merah n'est sans doute pas si exceptionnelle que cela. Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir...

   Un peu plus loin, c'est Edgar Morin qui est sur la sellette. On a droit à un entretien guère palpitant avec Raphaël Glucksmann. Je conseille plutôt la lecture de la mise au point consacrée à sa relation avec le fourbe Tariq Ramadan.

   La suite du magazine contient quantité de conseils de lecture... et quelques analyses cinématographiques, dont une de l'univers de Star Wars, à l'occasion de la sortie du film Les Derniers Jedi.

dimanche, 04 décembre 2016

Tourisme culturel

   De temps à autre, pour des raisons professionnelles ou bien personnelles, il m'arrive de me rendre dans le département du Tarn. Même s'il est (pour moi) moins joli que l'Aveyron, il se visite avec plaisir, aussi bien en milieu urbain qu'en zone rurale.

   Je me suis récemment retrouvé à Gaillac. D'habitude, je me cantonne à un quartier de cette petite ville. Là, comme j'avais un peu de temps devant moi, je me suis baladé un peu partout, sans but précis. Je me contentais d'observer l'architecture ancienne (qui n'est pas sans rappeler celle du vieil Albi) lorsque mon regard fut attiré par une étrange plaque :

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   J'ai apprécié ce pied-de-nez au tourisme de l'anecdote, qui tente de mettre en valeur la moindre pierre pour peu qu'un vague évêque ou comte d'une époque reculée ait uriné dessus. Si un jour vous passez par Gaillac, levez donc un peu la tête rue de la Portanelle.

   Pas très loin de là se trouve une ancienne abbaye, où sont logés aujourd'hui un musée, l'office du tourisme et... la Maison des vins, où il est possible de déguster gratuitement quelques-uns des crus de la région. Si, en plus, on achète une ou deux bouteilles, on peut approfondir (sur place puis chez soi) sa connaissance des liquides fermentés locaux...

dimanche, 20 décembre 2015

Bus d'enfer

   Tout avait pourtant bien commencé. Une invitation à se remplir le bide dans un restaurant toulousain, accompagnée de la perspective d'une (bonne) séance dans un cinéma d'art et d'essai. Pour soigner mon bilan carbone, je choisis de prendre le train, ce dimanche. Celui quittant Rodez à 10h26 devait me faire arriver dans la métropole midi-languedocienne vers une heure moins vingt.

   C'est en entrant dans la gare SNCF que je compris que le déroulement de la journée allait subir quelques modifications. Le train de 10h26 était annulé, remplacé par un bus... qui, à l'heure dite, n'était toujours pas là. Les passagers en attente se perdaient en conjectures. Certains semblant mieux informés ont parlé d'un accident qui se serait produit peu de temps après le départ du précédent Rodez-Toulouse (vers 8h40), pas très loin de la Gineste. D'autres ont évoqué une tentative de suicide. En tout cas, la voie (unique) était bloquée et la police se trouvait sur place.

   Nous apprîmes ensuite qu'apparemment, le type qui avait été touché par le train était encore vivant... coincé sous celui-ci ? Quant aux passagers du 8h37, ils n'avaient pas bougé, dans l'attente d'un transport de secours. La SNCF avait contacté Ségala Cars, qui devait envoyer un bus récupérer ces passagers, les ramener à la gare de Rodez, d'où pourraient enfin partir ceux qui avaient prévu d'emprunter le 10h26.

   De fols espoirs naquirent soudain de l'apparition d'un autobus vert, de la société Carmaux Tourisme. Il convoyait les passagers du train venant de Toulouse et Albi. Le chauffeur n'avait aucune idée de la suite des opérations, attendant des instructions de Toulouse. Ce n'est que vers 11h15 (bien plus tard que ce qui est sous-entendu dans l'article de Centre Presse) que le bus de Ségala Cars (sans doute parti de Naucelle) arriva. A l'intérieur, les passagers tiraient une tronche de dix kilomètres. La moitié d'entre eux choisit d'ailleurs de ne pas poursuivre l'aventure, descendant définitivement du bus. Rétrospectivement, je me suis réjoui de ne pas avoir choisi de partir plus tôt : ces personnes sont restées coincées de 8h40 à 11h...

   C'est donc avec près d'une heure de retard que le convoi partit pour Toulouse La Primaube, Baraqueville, Naucelle, Carmaux... Le chauffeur était visiblement un retraité, que l'on avait requis d'urgence, au saut du lit. C'est l'occasion de souligner l'apport à notre société des "aînés", très présents dans les associations, la vie (politique) locale... et parfois main-d'oeuvre d'appoint. Le seul souci était que le chauffeur ne connaissait pas bien le bus qui lui avait été confié. Ainsi, les deux trappes du plafond étaient ouvertes en permanence, le papy ne parvenant pas à faire fonctionner correctement le système de fermeture automatique... Au cours de ses tentatives, on a pu voir lesdites trappes s'ouvrir parallèlement au plafond, puis de manière oblique, soit penchées vers l'arrière, soit penchées vers l'avant. C'est cette dernière solution qui, faute de mieux, fut retenue : plutôt aérodynamique, elle détournait l'air vers le haut... pas en totalité toutefois. Du coup, à l'intérieur du bus, il faisait à peine plus chaud que dehors, où la température était (au départ de Rodez) de 13°C (selon le thermomètre du véhicule)... Cerise sur le gâteau : le conducteur n'est pas non plus parvenu à faire fonctionner correctement le chauffage... On attendait avec impatience le passage de relais qui devait intervenir en gare de Naucelle.

   Ca y est, on roulait ! Comme le dimanche, à 11h20, les routes aveyronnaises sont plutôt tranquilles, nous atteignîmes rapidement la gare de La Primaube, où personne ne descendit ni ne monta. Nous ne mîmes guère plus de temps à parvenir à Baraqueville, où le même schéma se reproduisit. A Naucelle, notre charmant papy (ne lui jetons pas la pierre : il nous a bien dépannés) fut remplacé par un visage connu des habitués de la ligne. Notre nouveau chauffeur était une dame, la quarantaine, dynamique. Elle prit rapidement les choses en mains, demandant les destinations de chacun. Compte tenu du retard accumulé (et de celui qui allait sans doute s'ajouter, le bus étant moins rapide que le train), il était très improbable que d'autres passagers montent aux arrêts suivants. Il fut donc été décidé de ne passer que par les gares où descendait au moins l'un des passagers du convoi. Cette initiative salutaire a immédiatement rendu notre conductrice immensément populaire. On atteignit l'apothéose quelques instants plus tard, lorsque les deux trappes se refermèrent du premier coup, grâce à une manoeuvre de notre chauffeure experte. A bord, on a frôlé le délire ! On envisagea même de la porter en triomphe et de lui tresser une couronne de fleurs... mais on était déjà bien en retard, merde ! Il était plus que temps de se remettre en route.

   A Carmaux, là encore, personne ne monta... et, autant briser le suspense tout de suite : ce trajet Rodez-Toulouse fut à sens unique, composé des seuls passagers montés en gare de Rodez. Comme personne ne descendait à Albi-Madeleine (ah ben tiens, en voilà un arrêt inutile), la conductrice se dirigea directement vers Albi-Ville, qu'elle choisit d'atteindre en passant par la rocade, guère fréquentée ce 20 décembre. C'était une bonne idée, qui permettait d'éviter de se taper le centre-ville un peu encombré en ce dimanche d'ouverture exceptionnelle des commerces. La chauffeure confirma son habileté dans les rues de Gaillac (où se trouve l'une des gares les plus difficiles à joindre) : elle n'eut besoin que d'une seule manoeuvre pour franchir des ronds-points parfois mal conçus (en tout cas pas pour des bus de cette taille) et n'hésita pas à emprunter la mini-déviation qui, à l'approche de la gare, permet à un long véhicule de se garer et de repartir sans difficulté.

   Dès lors, Toulouse nous tendait les bras ! Les 50 kilomètres furent vite avalés... avant qu'une circulation ralentie ne nous informe de l'entrée dans la métropole cassoulettienne. On se serait (presque) cru un jour de semaine !

   Les dernières minutes furent parmi les plus pénibles du trajet. Les habitués guettaient l'apparition de bâtiments familiers, signe que la gare Matabiau était proche. La vue de la médiathèque José-Cabanis nous remplit de joie. Nous touchions au but !... tout comme la grappe d'individus qui attendait à l'entrée du bâtiment. Il était quasiment 14 heures et, ce dimanche comme presque tous ceux de l'année, l'établissement public ouvrait ses portes l'après-midi.

   A 14h05, le bus achevait son périple sur le parking de la gare routière. La conductrice nous souhaita un chaleureux "Bon dimanche !" et les passagers se ruèrent hors du véhicule. Quant à moi, vu que je n'avais rien avalé depuis le grand café du matin, je mourais de faim ! J'ai donc beaucoup apprécié le resto tardif, tout comme la séance de ciné qui lui a succédé. Quand j'aurai ajouté qu'il a fait beau presque tout l'après-midi (avec une température de 18-20°C !) et que le marché de Noël de la place du Capitole est toujours aussi chouette, vous aurez compris que la journée s'est nettement mieux terminée qu'elle n'avait commencé.

mercredi, 28 octobre 2015

Cela sent le roussi pour Dominique Reynié

   La parachutage du politologue aveyronnais continue de susciter la polémique... curieusement, principalement dans sa famille politique, l'ex-UMP. Sa désignation comme tête de liste aux prochaines élections régionales n'a toujours pas été encaissée par certains barons gaullistes de Midi-Languedoc, en particulier Jean-Pierre Grand, maire LR de Castelnau-le-Lez, dans l'Hérault. Il  a commencé par émettre des doutes sur l'éligibilité de Dominique Reynié, ce qui a conduit celui-ci à répondre en détail, jouant la transparence.

   Le problème est qu'en dévoilant sa position, le politologue a laissé davantage de prise à la critique, ce dont ne se sont pas privés deux journalistes de France 3 Midi-Pyrénées, qui ont soulevé un beau lièvre, celui de la date réelle de la signature du bail du candidat à Onet-le-Château (dans l'Aveyron).

   Là-dessus, Jean-Pierre Grand a décidé de mettre une deuxième couche, comme on a pu s'en apercevoir dans La Dépêche du Midi de ce mercredi (édition d'Auch) :

Grand LaDépêche 28 10 2015 b.jpg

   Un mystère demeure : comment Jean-Pierre Grand est-il entré en possession d'une lettre de l'avocat de son rival ? Si c'est légalement, cela veut dire qu'il bénéficie de soutiens haut-placés dans le parti de Nicolas Sarkozy. Sinon, il risque des poursuites. C'est d'ailleurs en ce sens qu'a réagi Dominique Reynié, qui vient de déposer plainte contre son rival.

   Mais ce n'est pas encore fini. Toujours cette semaine, on a appris que le politologue vient de se faire lâcher par sa directrice de campagne, qui pourrait même retirer sa candidature de la liste LR-UDI-Modem.

   Derrière tout cela, il y a d'abord une guerre des coqs à droite. La gauche gouvernementale souffrant d'une grande impopularité et Martin Malvy ne se représentant pas, nombre de roitelets LR (ex-UMP) se sont senti pousser des ailes. L'arrivée de Dominique Reynié a fait l'effet d'une douche froide. La surprise s'est transformée en colère quand il s'est agi de composer les listes départementales de candidats. (L'enjeu était bien entendu de désigner les plus compétents ou les plus dévoués à l'intérêt général...) Du côté gaulliste, on a accusé D. Reynié de faire un peu trop de place aux alliés de centre-droit.

   Du coup, certains, comme Jean-Pierre Grand, ont commencé à regarder ailleurs... du côté du maire de Montpellier, par exemple ! Dans cette campagne des régionales, Philippe Saurel aura gagné le surnom de "Recyclator", pour sa capacité à intégrer les aigris et has been de droite et de gauche partisans d'une autre approche politique. En Aveyron, il s'est adjoint les services de Régis Cailhol, conseiller régional socialiste sortant, mais pas reconduit sur la nouvelle liste PS-PRG. En Ariège, les "Citoyens du Midi" seront menés par l'ancien maire (socialiste) de Prayols et dans les Hautes-Pyrénées, c'est l'ancien maire UMP de Lourdes (de 2000 à 2014) qui tiendra la barre pour le compte de P. Saurel. (On pourrait continuer ainsi encore longtemps...)

   Du côté de certains membres de LR, on table visiblement sur une contreperformance de Dominique Reynié au soir du premier tour pour changer la tête de liste de droite pour le second. D'autres, comme Jean-Pierre Grand, pensent peut-être que le maire de Montpellier, soutenu par une partie de la droite, serait le meilleur candidat pour battre la liste conduite par le PS. Quant à Philippe Saurel, il se rêve sans doute en plus petit dénominateur commun à la gauche et à la droite républicaines pour battre une liste FN qui arriverait en tête au premier tour.

vendredi, 23 octobre 2015

La SNCF sous contrôle ?

   Aujourd'hui, quand j'ai vu dans quoi il fallait embarquer pour se rendre en train à Toulouse, je me suis dit que le voyage n'allait pas manquer d'animation. Une seule voiture avait été mise en place en gare de Rodez. (D'habitude, il y en a au moins deux.) Et cet autorail (diesel) n'était pas de prime jeunesse. C'était un truc dans ce genre-là :

société,france,toulouse

   Là, vous vous dites que c'est petit. L'avantage du tracé de la ligne est que les Aveyronnais sont les premiers servis, en terme de places assises (dans le sens de la marche, de préférence). Mais, vu le nombre de personnes qui étaient déjà montées à Rodez, je nourrissais quelques inquiétudes quant à la situation en gare d'Albi-ville.

   En attendant ce moment merveilleux, j'ai pu constater, au cours de la première heure de trajet, que d'autres voyageurs se sont joints aux passagers de départ. Tous ont d'ailleurs été contrôlés avant l'arrivée dans le chef-lieu du Tarn. Par contre, à partir d'Albi, il n'a plus été question de vérifier la validité (voire l'existence) des titres de transport, l'unique contrôleuse ne pouvant se déplacer dans la voiture qu'avec la plus grande difficulté. Même le mini-couloir des toilettes était encombré !

   Comme à l'accoutumée, en gare d'Albi-ville, environ la moitié des passagers étaient montés. Bon sang, les cadres de la SNCF le savent ! En plus, un vendredi ! Renseignements, pris, il semblerait que, depuis quelques semaines, on soit à cours de motrice en Midi-Pyrénées, notamment en raison de pannes ou de problèmes de sécurité, qui incitent certains employés à utiliser leur droit de réserve pour refuser de prendre leur service à bord de certains autorails. (Le week-end dernier, cela m'a valu un trajet mémorable, un peu à l'image de ce que j'avais connu en 2013... J'en causerai peut-être bientôt.)

   Cahin-caha, le convoi a pu repartir d'Albi-ville chargé à bloc... et des gares suivantes ultra-chargé, vu que quelques voyageurs se sont rajoutés au troupeau de sardines déjà constitué. Notons que le chauffeur a bien roulé, puisque nous sommes arrivés quasiment à l'heure à Toulouse-Matabiau.

   Nous y attendait une petite surprise, annoncée peu de temps auparavant au micro : des contrôles volants sont désormais organisés en gare, à la descente de certains trains, histoire de décourager les fraudeurs. (C'est indirectement la preuve que la SNCF est consciente que ne placer qu'un agent de bord par TER est irresponsable.)

   A ce moment-là, un frisson d'angoisse a dû parcourir l'échine de certains resquilleurs tarnais, qui ont dû regretter s'être déjà positionnés dans l'allée pour sortir dans les premiers (quitte à bousculer légèrement certaines personnes âgées...). De surcroît, ils n'étaient pas très discrets. Les garçons se sont mis à mélanger l'arabe dialectal au français pour masquer le contenu d'une partie de leur conversation, sans doute digne d'un grand intérêt. Ils ont très vite repéré les "condés" (les policiers) présents sur le quai en compagnie des agents du train.

   Bien qu'étant sorti du wagon dans les derniers, je n'ai pas assisté à la conclusion de l'histoire. Le contrôle de certains passagers a pris un peu de temps, tandis que j'ai vite passé le barrage, vu que je possédais un billet en règle. C'était aussi le cas de l'une de mes voisines, qui a cependant râlé contre ce contrôle jugé intempestif. On lui a fait remarquer que la gêne provenait d'abord des fraudeurs : leurs méfaits contribuent à renchérir le prix des billets et leur présence bonde encore plus les wagons. Mentalement, j'ai ajouté une réponse que j'aurais pu faire à la dame pas contente : durant le trajet, son propre comportement n'avait pas été exemplaire ; elle avait complaisamment étalé ses bagages, sans souci des autres passagers, et elle a passé presque tout le temps le nez rivé à l'écran de son téléphone portable, pestant quand une coupure de réseau venait perturber son autisme geek.