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jeudi, 31 décembre 2020

Une fiction pré-covid

   Ce soir, France 3 rediffuse deux épisodes de la série «Meurtres à...». Les programmateurs ont choisi deux numéros qui avaient rencontré le succès, en terme d'audience. Ainsi, le samedi 14 septembre 2019, pour sa première diffusion, Meurtres à Colmar était arrivé en tête, avec plus de quatre millions de téléspectateurs.

   L'autre épisode est Meurtres dans les Landes. Il est un peu plus ancien (2017) et il a déjà été diffusé deux fois... d'où sans doute sa programmation en seconde partie de soirée. En septembre 2017, cette fiction avait elle aussi attiré plus de quatre millions de téléspectateurs, mais était arrivée derrière l'émission The Voice Kids. Rebelote en février 2019, avec la deuxième place (derrière la série SWAT), encore avec un peu plus de quatre millions de téléspectateurs. Le 14 février dernier, la magie était un peu retombée pour la deuxième rediffusion (en attendant donc la troisième, ce soir), puisqu'à peine trois millions de téléspectateurs l'ont regardée, ce qui a quand même placé France 3 en deuxième position ce soir-là.

   Je l'ai déjà écrit en avril dernier, la qualité des épisodes est très inégale. En général, l'imagerie est soignée : c'est joli à regarder, avec de superbes paysages et la mise en valeur du patrimoine architectural. Le scénario est souvent assez retors. Tout dépend donc des dialogues et de l'interprétation (et sans doute du nombre de prises). Dans le genre, Meurtres à Colmar est plutôt pas mal. Le duo (au départ toujours tendu) formé par Pierre Arditi et Garance Thenault est convaincant. Au niveau des seconds rôles, on peut signaler la présence d'Isabelle Candelier, de Stéphane Soo Mongo (remarqué jadis dans Section de recherches) et de Vincent Deniard.

   C'est un détail présent dans cet épisode (tourné en 2018, donc avant la pandémie) qui a attiré mon attention. Il se trouve dans une scène qui se déroule à l'institut médico-légal. Le héros Étienne Ronsard (qui cherche à en savoir plus sur les circonstances exactes du décès de son fils policier) rend visite au médecin légiste, en quête d'informations. Voici ce que l'on peut voir à son arrivée :

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   Vous remarquerez qu'un masque chirurgical est posé contre la boîte à crayons du médecin. Sa présence n'est pas incongrue dans le bureau de ce professionnel... mais, en terme de norme hygiénique, il y a de quoi tiquer. Quoi qu'il en soit, au vu des circonstances actuelles, j'ai trouvé cette présence assez cocasse.

mardi, 29 décembre 2020

Pépites "starwarsiennes"

   Les fans de l'univers créé (principalement) par George Lucas sont légion. Plusieurs millions d'entre eux sont abonnés à la chaîne Youtube Star Wars Theory. Celle-ci a mis en ligne deux vidéos dont l'action se déroule entre les épisodes III et IV de la saga, autour du personnage de Dark Vador (Darth Vader dans la version originale).

   Vader Episode 1 est un court-métrage d'une douzaine de minutes, qui fait principalement intervenir l'empereur Palpatine et le nouveau seigneur Sith, qui n'a pas encore complètement rompu avec son passé (récent) d'Anakin Skywalker. C'est tourné avec de vrais acteurs (pas connus), mais l'habillage sonore et visuel des longs-métrages "officiels". Dans une courte vidéo, l'un des créateurs explique comment il a obtenu l'accord de LucasFilm.

   Le résultat est bien plus emballant que ce que les films de la "postlogie" (le copié-collé Réveil de la Force, l'inégal Les Derniers Jedi et la décevante Ascension de Skywalker) ont donné à voir. Je recommande tout particulièrement la scène saisissante qui se déroule dans l'antre de Vador (et qui fait évidemment écho à ce que l'on voit à la fin de La Revanche des Sith).

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   Ce petit film chiadé, réalisé par Danny Ramirez, a suscité un tel enthousiasme qu'une suite était attendue... d'autant qu'il existe du matériau support, aussi bien dans l'univers "Légendes" que dans les bandes dessinées sorties ces dernières années. (De mon côté, je pense que les promoteurs du film avaient le secret espoir que Disney se lance dans la production d'une série ou d'un long-métrage "officiel".)

   Quoi qu'il en soit, très récemment, l'épisode 2 a été mis en ligne. Il ne dure que trois minutes et a été réalisé sous forme d'animation cinématique. On y voit Vador se rendre sur la planète Naboo (où sont nés aussi bien Padmé que l'ex-chancelier Palpatine), pour mettre hors d'état de nuire l'un des derniers Jedi survivants... et on le connaît, puisque c'est l'un des personnages de la prélogie. Je vous donne un indice : l'acteur qui interprète ce Jedi avait demandé à disposer d'un sabre-laser d'une couleur particulière...

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   Aux amateurs de drogue dure, je signale une autre création du web, plus précisément de la chaîne Cinematic Captures. Il s'agit aussi d'un court-métrage, intitulé Shadow of the Republic. L'action se déroule pendant la Guerre des clones. Les héros sont ces fameux soldats clones, vus dans la prélogie ainsi que dans les séries d'animation développées par Disney (le plus célèbre d'entre eux s'appelant Rex). Je rappelle qu'au départ, ils constituaient l'armée de défense de la République, avant d'être récupérés par l'Empire. (Ils ont même ardemment participé au massacre des Jedi) Dans les épisodes IV, V et VI (les premiers sortis en salles), ils ont été remplacés par les funestes stormtroopers, ces soldats en armure blanche qui font tellement penser aux militaires allemands de la Seconde Guerre mondiale.

   P.S.

   A venir (en 2021 ou 2022), une nouvelle série, destinée à remplacer un film au départ prévu autour du personnage d'Obi-Wan Kenobi. Elle sera diffusée sur Disney +. On y verra Ewan McGregor... et le fadasse Hayden Christensen, heureusement dissimulé par le costume de Dark Vador. Il reste à savoir qui sera la voix du "chevalier noir".

   P.S. II

   Un dernier bonus, pour la route : la reconstruction (en plus violent) du combat entre Vador et Kenobi, à la fin de l'épisode IV. Il faut imaginer un Alec Guinness en forme olympique. Le résultat est assez emballant.

01:04 Publié dans Cinéma, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

lundi, 28 décembre 2020

Brousse-le-Château

   À l'occasion des fêtes de Noël, j'ai vaqué dans le Sud Aveyron. J'en ai profité pour passer par le village de Brousse-le-Château qui est la commune d'origine d'un Poilu rouergat dont j'ai récemment causé. Je suis allé jeter un oeil au monument aux morts et, comme il faisait beau, je me suis baladé dans le village.

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   Il faut reconnaître qu'il est joli, ce monument. Il a de plus été restauré. (L'ancienne version est visible ici.) On le doit à un certain Jules Roustan, né à quelques kilomètres de là (à Saint-Izaire) et qui vécut à Saint-Affrique, la seconde "grande ville" du Sud Aveyron (après Millau), dont il a aussi sculpté le monument aux morts.

   À Brousse, comme les noms des Poilus commençaient sans doute à s'effacer, on les a remplacés par des plaques fixées sur les côtés du monument. D'ailleurs, en observant celui-ci de près, on voit les anciennes gravures déborder légèrement des nouvelles plaques. (Soyez attentifs au bord supérieur de l'illustration ci-dessous.)

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   Pour trouver notre Poilu Pierre-Louis-Jules (ou Louis-Pierre-Jules) Fabre, il faut regarder à l'arrière du monument. L'inscription comporte deux erreurs. Elle se trompe (semble-t-il) quant au prénom d'usage et, surtout, elle donne une date de décès erronée (qui est pourtant la même que celle qui figure dans le Livre d'or de l'Aveyron). D'après sa fiche militaire, le soldat est mort, non pas en septembre 1917, mais en décembre (dans la nuit du 12 au 13).

   Dans la foulée, on peut passer du monument au village médiéval, assez bien conservé. Même si l'office de tourisme, le château comme l'église sont actuellement fermés, on peut s'informer à l'aide de panneaux disposés en plusieurs endroits. Ils permettent notamment de découvrir l'histoire du château, imposant quand il est vu d'en-bas :

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   Fort intéressante aussi est l'église toute proche, dont le toit est couvert de lauzes, en grès (plus lourd) pour le chevet, en schistes (plus léger) pour le clocher :

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  Je conseille aussi de jeter un oeil à l'ancien cimetière, situé à côté de l'église (le nouveau se trouvant à l'extérieur, en hauteur, à quelques centaines de mètres). On y trouve notamment les tombes jumelles d'un couple composé de Marie Viguier et Baptiste Roussel. Sans surprise, la première est qualifiée d' "épouse Roussel". Mais regardez donc la plaque du mari, qualifié d' "époux Viguier" :

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   Au nord (mais exposées au sud), de l'autre côté du pont médiéval enjambant la rivière Alrance (sur le point de se jeter dans le Tarn), se trouvent des maisons plus récentes, surlignées en rouge ci-dessous (le site ancien, perché, étant entouré de bleu) :

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   Ces bâtisses sont d'anciennes auberges (reconverties en maisons particulières, restaurants, gîtes...), qui servaient de relai-étape aux voyageurs à cheval ou en diligence. Pour les accueillir, une grande porte était aménagée sur le côté (à gauche ci-dessous) :

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  Au sommet du bâtiment se trouvait le pigeonnier, qui avait vocation à accueillir les volatiles, parfois utilisés pour transmettre des messages, mais dont on récupérait surtout les déjections pour amender les terres... les pigeons eux-mêmes pouvant finir au fond d'une marmite !

   Dans cette rue (souvent) ensoleillée se trouve une maison remarquable, qui a conservé la plupart des caractéristiques architecturales de son époque de construction. Elle est actuellement étudiée et restaurée sous l'égide de la DRAC.

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   En bas à gauche se trouve un panneau explicatif particulièrement bien conçu. Si j'ajoute qu'un parking a été aménagé au bas de la butte médiévale et qu'il existe un coin pique-nique (qui peut servir de point de départ ou d'arrivée à une randonnée), vous comprendrez que ce bourg charmant mérite le détour. Il a d'ailleurs été classé parmi les plus beaux villages de France.

mardi, 22 décembre 2020

Le Grand Secret

   Récemment, j'ai repassé mon linge en écoutant France Culture. (C'est d'un chic !). Mon attention fut attirée par l'émission Toute une vie, consacrée ce jour-ci à l'écrivain René Barjavel. Jusque-là, j'avais une image assez floue de cet auteur, perçu comme un précurseur français (après Jules Verne, bien sûr) du roman de science-fiction. Il y a des années de cela, j'ai dû lire Ravage, dont il est d'ailleurs question au cours de l'émission.

   Celle-ci, fort bien conçue, alterne archives radiophoniques (de l'écrivain), commentaires de spécialistes et lecture d'extraits de ses œuvres. Cela m'a donné envie de me (re)plonger dans celles-ci. En cherchant, j'ai été intrigué par le roman intitulé Le Grand Secret, que je me suis rapidement procuré.

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   Pourquoi ai-je choisi celui-ci ? Parce qu'il y est question d'un virus, susceptible de provoquer l'extermination de l'humanité. Bien qu'écrit il y a presque cinquante ans, j'ai trouvé que cela résonnait bien avec notre époque. C'est aussi une œuvre conspirationniste, qui présente certains événements historiques (l'assassinat de Kennedy, Mai 68 en France, le rapprochement américano-chinois sous Nixon...) sous l'angle d'un complot mondial, que je me garderai bien de révéler ici. Enfin, c'est une histoire d'amour qui se dédouble. L'auteur nous présente d'abord l'adultère passionné entre Roland et Jeanne avant que, dans la seconde partie, il ne nous fasse suivre l'amour naissant entre deux adolescents, sur une île mystérieuse.

   Dans un premier temps, on ne comprend pas tout. Au cœur des années 1950, un complot (voire plusieurs) semble être à l’œuvre. Des disparitions surviennent, des meurtres sont commis, des objets sont volés ou détruits. Au cœur de l'intrigue se trouve la découverte d'un scientifique indien, dont le secret va être transmis à plusieurs dirigeants du monde : le Premier ministre indien (Nehru), le président des États-Unis (Eisenhower), la reine d'Angleterre (Elizabeth II), le secrétaire du PCUS (Khrouchtchev), le président chinois (Mao Zedong) et l'ex-chef du GPRF français Charles de Gaulle, destiné à rejouer un rôle de premier plan. (Quand on écrit après les événements, il n'est pas difficile de faire preuve de prescience...)

   Dans la seconde partie, on découvre l'autre versant de l'intrigue, notamment ce qu'il se passe sur l'île mystérieuse. On revoit aussi les événements du début, sous un autre angle... Cela ne vous rappelle rien ? C'est le schéma de Tenet, le dernier film de Christopher Nolan. Ce n'est pas la première fois que le cinéma utilise ce procédé... et il n'est pas étonnant que Barjavel y ait eu recours, puisqu'une partie de sa carrière a été consacrée à l'écriture de scenarii et de dialogues pour le septième art. (Il a notamment contribué au succès des films de la série Don Camillo.)

   Cette seconde partie du roman est l'occasion pour Barjavel de développer une forme d'utopie. Quelque part entre Le Meilleur des Mondes et Sa Majesté des mouches, l'auteur se demande si l'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche, hors des contraintes politiques et sociales.

   Le roman se lit facilement. Il est écrit dans une langue fluide, parsemée de traits d'humour.

dimanche, 20 décembre 2020

"Les Mystérieuses Cités d'or", suite

   France télévisions, par l'entremise de sa plateforme Okoo, poursuit la diffusion de la quatrième (et dernière) saison de la célèbre série d'animation. Début décembre, on en était resté à l'épisode 11 (sur 26). Il y a quelques jours, trois nouveaux épisodes ont été mis en ligne.

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   Le douzième, intitulé "Adieu Maître !", est centré sur le personnage d'Ambrosius, qui croit toucher au but... mais se retrouve face à de dangereux concurrents. Dans le même temps, les enfants remontent la piste du masque, en Afrique. Ils comptent le remettre à sa place d'origine, où les attend peut-être une autre cité d'or. Mais une nouvelle menace se dresse devant eux...

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   Le treizième épisode ("La nuit des masques", curieusement mal orthographié dans l'incrustation comme dans le sous-titre) voit l'action s'accélérer. Dans la base secrète d'Ambrosius, les Olmèques affrontent l'alchimiste épaulé par Gaspard et Laguerra. En Afrique, Mendoza et les enfants sont opposés à d'étranges hommes-léopards.

   Cette série de nouveautés s'achève par "La falaise aux esprits", dont l'action se déroule essentiellement en Afrique, en pays dogon. Les héros partent à la recherche de Zia, qui a été enlevée. Ils pénètrent dans une mystérieuse cité abandonnée, à flanc de falaise.

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   Même si l'intrigue générale est toujours aussi captivante, cet épisode fut pour moi une déception, en raison des incohérences qu'il contient, la pire étant celle-ci :

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   Même les enfants en bas âge s'étonneront que la tentative d'infiltration de Sancho et Pedro (dans la secte des hommes-léopards) ne soit pas remarquée par les autres membres du groupe, alors que ce sont les deux seuls Blancs !

   Ceci dit, l'épisode s'achève sur un bon "cliffhanger"... mais il va falloir (a priori) attendre le mois de janvier pour connaître la suite !

samedi, 12 décembre 2020

Un Poilu accidenté

   Hier, le quotidien aveyronnais Centre Presse a publié un article consacré à une victime locale de la "Grande Guerre", le soldat Louis-Pierre Fabre, originaire de la commune de Brousse-le-Château, située dans le sud du département :

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   Pourquoi diable, un mois après le 11 novembre, s'intéresser à ce cas particulier ? Parce que ce "mort pour la France" est décédé dans des conditions singulières. Tout d'abord, il faisait partie du contingent envoyé épauler l'armée italienne (entrée en guerre aux côtés de la France en 1915), en difficulté face aux troupes austro-hongroises. Une fois leur mission remplie, les soldats ont obtenu une assez longue "permission de Noël" (au moins deux semaines). Hélas pour eux, le train qui les transportait a déraillé, provoquant la mort de près de la moitié des passagers...

   Voulant en savoir plus (et confirmer les informations publiées par le journal), je me suis rendu sur le site mémoire des hommes, afin d'y rechercher la fiche dudit soldat. Au départ, je me suis contenté de noter son nom et ses deux prénoms. Problème : aucune des fiches proposées en réponse ne correspondait au Poilu de l'article. Je me suis alors souvenu que ces fiches (d'époque) comportaient parfois des erreurs, au niveau de l'orthographe des noms de famille ou des prénoms. J'ai donc modifié ma recherche, enlevant les prénoms et ajoutant l'année de naissance (1897)... J'ai obtenu deux pages de réponses !

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   Sans surprise, dans la liste des Fabre nés en 1897 et morts pour la France, la plus grande part (10 sur 38) sont nés en Aveyron. Arrivent ensuite le Tarn (5 personnes), Les Bouches-du-Rhône et l'Hérault (3 personnes chacun), l'Aude et le Var (2 personnes), les autres départements (Alpes-Maritimes, Ardèche, Cantal, Charente, Gard, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Orientales, Paris, Vaucluse et Hauts-de-Seine) ne "fournissant" qu'un individu chacun.

   Dans le lot figure un Pierre Louis Jules Fabre, dont voici la fiche :

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   Vous noterez que l'inscription des prénoms a été confuse. Un Louis a été rajouté entre Pierre et Jules... ce qui m'amène à me demander si l'ordre publié dans l'article de Centre Presse est bien le bon. Quoi qu'il en soit, le motif du décès est identique. On remarque aussi que le soldat servait dans un régiment d'artillerie de montagne, ce qui a incité le scripteur à penser qu'il pouvait être canonnier.

   En quête d'informations complémentaires, je me suis ensuite plongé dans les volumes du Livre d'or de l'Aveyron, ce mémorial de papier  (publié dans les années 1920) consacré aux poilus locaux morts durant la Première Guerre mondiale. Voici ce que j'ai trouvé dans la première partie du tome II, consacrée à l'arrondissement de Saint-Affrique :

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   Contrairement à ce qu'on peut trouver à propos d'autres Poilus, la fiche est ici laconique, sans photographie d'illustration. On doit donc se contenter de celle publiée dans l'article de Centre Presse :

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   Etant donné que ce Louis-Pierre-Jules Fabre est mort dans la nuit du 12 au 13 décembre 1917, il n'avait pas encore atteint ses 21 ans. Il était donc (pour l'époque) mineur.

vendredi, 11 décembre 2020

Balthazar force 7

   Depuis le mois dernier, TF1 diffuse la troisième saison de la série Balthazar. C'est un carton d'audience : le jeudi en soirée (comme hier), ce programme réunit trois à six fois plus de spectateurs que ses concurrents les plus proches.

   Le succès est tel que la chaîne a décidé de plus diffuser qu'un seul épisode inédit par semaine, suivi de ceux des saisons précédentes, susceptibles eux aussi d'intéresser une partie du public, qui a découvert la série cette année.

   Je trouve que la qualité des aventures inédites du brillant légiste et de la policière tenace ne cesse d'augmenter. L'épisode 7 ("À la folie") a débuté par une scène à la fois tendre et comique, qui a permis aux spectatrices de se rincer l'oeil avec la plastique abdominale quasi parfaite de Tomer Sisley :

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   L'intrigue s'est ensuite emballée : un nouveau tueur en série semble sévir... et c'est un clown ! Les enquêteurs vont finir par découvrir que ce type en apparence dérangé applique en réalité un plan très rationnel. Il faut relever la qualité de l'interprétation de  Thierry Lopez, qui incarne un "méchant" très humain, qui n'est pas sans rappeler le Joker.

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   En parallèle progresse l'intrigue fil rouge : l'arrestation du tueur de la première compagne du médecin légiste. Je sens qu'on nous prépare un joli coup de théâtre (pas uniquement son évasion). Il n'est pas impossible que ce tueur impitoyable soit lié à une personne très proche de Balthazar...

lundi, 07 décembre 2020

Les Mystérieuses Cités d'or - saison 4

   Deux ans après avoir mis en ligne l'intégralité de la saison 1 de cette série mythique des années 1980 (toujours accessible à l'heure où j'écris ces lignes), France Télévisions vient de lancer la diffusion (inédite) des premiers épisodes de la quatrième et ultime saison. Cerise sur la gâteau : ces épisodes resteront accessibles jusqu'en février prochain.

   La recette n'a pas changé. Si le fond de l'histoire (les séquelles de la rivalité entre deux antiques civilisations très évoluées) est une invention totale, le contexte de la conquête du monde par les Européens, au XVIe siècle, est bien réel, et nourri de nombreux exemples. Les scénaristes ont successivement emmené leur public en Amérique latine, au Japon, en Chine, en Iran, en Arabie. Nous voilà conduits à présent en Afrique... et un peu en France.

   Le premier épisode ("Lalibela") nous fait découvrir le christianisme éthiopien et ses étonnantes constructions :

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   Le deuxième épisode ("Le Rêve de Zia") met davantage en valeur l'élément féminin du trio (où figurent les garçons Esteban et Tao). Après avoir sauvé ses amis, la jeune fille, épuisée, tombe dans un sommeil extralucide, durant lequel elle découvre un élément qui pourrait aider la petite troupe à mener sa quête à son terme :

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   Le troisième épisode ("Enchaînés") a pour arrière-plan la traite des esclaves, à laquelle se livrent aussi bien des Africains que les Portugais qui contrôlent la côte sud-orientale de l'Afrique. Cela révolte nos héros qui, temporairement, se détournent de leur quête. C'est aussi l'occasion de se faire de nouveaux amis (une situation envisageable si l'on accepte la convention de ce genre de productions : tous les personnages se comprennent)... et de retrouver une vieille connaissance.

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   Peut-être pour contrebalancer cet épisode un peu macabre, le suivant ("La grande évasion") est beaucoup plus joyeux. La manière dont les héros vont se débarrasser de la menace représentée par les soldats de la garde est particulièrement cocasse. C'est l'occasion pour le perroquet Pichu de jouer un rôle capital :

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   Le merveilleux est de retour avec l'épisode 5 ("La porte des anciens"), qui conduit nos héros dans une célèbre bâtisse française, par un moyen que je laisse à chacun le plaisir de découvrir. (Un indice : le souverain a pour emblème une salamandre.) Dans le même temps, on découvre la base secrète d'Ambrosius... et ses mystérieux acolytes, tout droit sortis de la première saison.

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   Les révélations s'enchaînent au cours de l'épisode 6 ("Le fondateur"). Tao se verrait bien rester dans ce château de la Renaissance, où a séjourné un célèbre artiste polyvalent. Au quotidien, il y côtoie un passionné d'astrologie, pas encore très connu...

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   L'action s'accélère dans le septième épisode ("La fumée qui gronde"). Sans Tao, l'équipe de héros tente de prendre de vitesse le vilain Ambrosius (toujours épaulé par Gaspard et Laguerra, auxquels se sont joints des alliés quelque peu encombrants). La cinquième cité d'or n'est plus très loin... à condition d'éviter les pièges tendus par des marches aux gravures énigmatiques :

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   L'épisode 8 ("Ophir") voit déferler un torrent de couleurs et de lumière, dans un contexte agité. La lutte pour la possession d'un objet redoutable est à son comble. Dans le même temps, de nouveaux mystères surgissent, l'un étant lié à d'étranges pyramides :

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   De nouvelles révélations sont distillées au cours de l'épisode 9 ("La pierre d'éternité"). On y apprend l'origine du peuple appelé "Olmèque" (et qui n'a rien à voir avec les authentiques précolombiens). En France, Tao découvre qu'un célèbre peintre a dissimulé des messages dans la plupart de ses oeuvres. Notons que, pour mettre en scène cet aspect de l'intrigue, les auteurs ont quelque peu tordu la réalité :

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   Fort logiquement, on arrive à l'épisode 10 ("La dame qui sourit"), au cours duquel Tao fait la connaissance d'un tableau qu'on ne présente plus. Les recherches des héros semblent progresser, tandis que le vaisseau d'Ambrosius est victime d'une avarie. Il y a du complot dans l'air...

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   Le suspens gagne encore en intensité au cours de l'épisode 11 ("Le Bako"), le dernier diffusé jusqu'à présent. Au centre de l'intrigue se trouve le fameux masque vu en rêve par Zia dans l'épisode 2. Lâchée par ses compagnons un peu immatures, la jeune fille prend les choses en mains (notamment le manche du Grand Condor) et retourne dans le port esclavagiste du début... avec un passager clandestin.

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   L'épisode se conclut par de nouvelles révélations. On attend la suite avec impatience ! Le scénario est trépidant, avec de nombreux rebondissements. L'animation est vraiment de qualité, notamment au niveau des décors et des objets luisants. Quant à la caractérisation des personnages, elle me semble meilleure que dans la saison 2. Les deux assistants de Mendoza, Sancho et Pedro, sont moins agaçants. Du côté des héros, on a parfois envie de secouer Tao et Esteban... mais c'est volontaire de la part des scénaristes, qui ont choisi de ne pas mettre en scène des personnages idéalisés dès le début. Ils ont certes des qualités exceptionnelles, mais ils font aussi des bêtises, par impétuosité, orgueil ou égocentrisme. Les aventures qu'ils vivent les font mûrir, en même temps qu'elles font croître les sentiments entre deux (séduisants) adultes, Mendoza et Laguerra.

   D'après un blog spécialisé, les épisodes 12 à 14 seront bientôt mis en ligne, les suivants un peu plus tard, au mois de janvier.

   P.S.

   La pandémie n'est pas absente de cette série d'animation. Il y a quelques mois, j'avais ironisé sur des images présentes dans certains épisodes de la saison 3 (actuellement rediffusée sur Okoo, tout comme la deuxième), qui pouvaient faire écho à la situation dans laquelle est plongé notre pays. Cette fois-ci, c'est directement, dans les images des petits documentaires placés en fin d'épisode que l'on voit l'impact du covid-19. A plusieurs reprises (par exemple à la fin des épisodes 6 et 10), on remarque que les personnes visitant les sites touristiques portent un masque :

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jeudi, 03 décembre 2020

Quadruple affront

   Le matin, en partant au boulot, j'ai l'habitude de passer chez un marchand de journaux. En général, j'achète Centre Presse, parfois accompagné d'un autre journal ou d'une revue. Mais, aujourd'hui, mon regard fut attiré par la une de La Dépêche du Midi, consacrée au décès de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing. Du coup, j'ai acheté un exemplaire du "journal de la démocratie"... et je me suis régalé.

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   Volontairement ou involontairement, le quotidien a bafoué à quatre reprises l'ancien président de la République. La première banderille se trouve dans le titre. Cet "AU REVOIR..." est une allusion transparente au dernier discours de VGE en tant que président (en 1981), conclu par une sortie théâtrale que beaucoup ont trouvée ridicule.

   Le deuxième trait vindicatif réside dans la manière de désigner VGE, à droite sur la Une numérique, en page 2 de l'édition papier. L'expression "président Giscard" dénie à VGE le droit d'être appelé "d'Estaing". La particule nobiliaire fut rachetée par son père et son oncle dans les années 1920... mais les spécialistes (notamment les généalogistes) sont plus que réservés quant à l'authenticité du lien de parenté qui existerait entre la famille Giscard et la branche (éteinte) d'Estaing.

   La volonté de La Dépêche de ne pas tomber dans l'idolâtrie posthume atteint un sommet dans le choix de la photographie de couverture. Le défunt est représenté très âgé (ce qu'il était)... mais avec les poils qui dépassent du nez ! Franchement, cette photo-là, il fallait la trouver !

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   Le quatrième affront se trouve en page 3 de l'édition papier, mais, là, il se retourne contre le quotidien. En effet, à côté de photographies et d'articles relatant certains épisodes de la vie de VGE figure, sur la colonne de droite, une série de repères chronologiques. C'est écrit petit et il y a fort à parier que la majorité des acheteurs du journal ne vont pas lire cette partie très attentivement.

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   Ils auraient tort. J'y ai appris quantité de choses que j'ignorais à propos de l'ancien président de la République. Ainsi, il aurait été conseiller municipal de Sainte-Féréole (en Corrèze), puis conseiller général et député... de la Corrèze. La confusion est à son comble quand on lit qu'en mai 1974, il a été nommé Premier ministre. En fin de colonne, les lecteurs un peu mous du bulbe (et qui ont continué leur lecture jusque-là) ont sans doute découvert le pot-aux-roses en voyant ceci "7 mai 1995-16 mai 2007 : Président de la république" ! C'est la chronologie de Jacques Chirac !!!

   TROP NULS FORTS LES JOURNALISTES DE LA DÉPÊCHE ! Quant à VGE, Chirac l'aura fait chier jusque dans la mort !

   Je termine par une anecdote personnelle. Il y a une quinzaine d'années de cela, après le décès de mon père, j'ai eu l'occasion de fouiller dans ses affaires personnelles. J'y ai retrouvé un objet insolite, dont mon paternel m'avait un jour reparlé, mais en m'affirmant qu'il l'avait sans doute perdu :

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   Cette antiquité patriotique remonte à la campagne de 1974. Mon père était à l'époque un ardent giscardien. Il avait voulu à tout pris assister à la venue du candidat VGE, en compagnie de son jeune garçon, qu'il avait même porté sur ses épaules à cette occasion. La légende familiale raconte que le pauvre gamin avait eu l'honneur de porter le couvre-chef montré ci-dessus... ce qui aurait incité le candidat Giscard à venir de ce côté-ci du public... et à serrer la main du garçonnet ! Mon père pensait que cela porterait bonheur à "son" candidat...

   En tout cas, je n'ai gardé aucun souvenir de cet événement traumatisant !