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vendredi, 04 janvier 2013

L'affaire DSK "inoubliable"

   Les téléspectateurs de TF1 ont peut-être ressenti un effet de "déjà vu" mercredi soir, lorsqu'ils ont regardé le troisième épisode de la première saison d'une nouvelle série américaine, Unforgettable ("Inoubliable", en français).

   En effet, la (charmante) enquêtrice épaule la police dans une affaire délicate. Dans la chambre d'un hôtel assez classieux, on a retrouvé un homme mort, en peignoir :

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   Voici ce à quoi ressemble l'arme du crime :

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   Bande de cochons... Je sais à quoi vous avez pensé ! C'est une oeuvre d'art, voyons !

   Dans un premier temps, la police pense que c'est une femme de chambre qui a fait le coup :

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   Sur cette image de la vidéosurveillance, on la voit sortir en courant de la chambre de la victime, bouleversée, la blouse défaite. Quand on finit par entendre son témoignage, le doute n'est plus possible :


   Ainsi, après New York, Unité Spéciale, une nouvelle équipe de scénaristes série s'est donc inspirée de l'affaire du Sofitel pour écrire l'intrigue de l'épisode d'une série policière.

   Plusieurs différences sont toutefois à relever. Tout d'abord, la "rencontre" entre les deux principaux protagonistes se termine de manière plus dramatique pour l'homme que pour la femme de chambre (qui a sans doute échappé au viol). De plus, la tentative d'escroquerie évoquée dans la suite de l'épisode (vision complotiste de l'affaire) ne porte que sur 200 000 dollars (à peine plus de 150 000 euros au cours d'aujourd'hui). L'homme était toutefois prêt à payer... comme celui dont on pense qu'il a fini par lâcher au moins 6 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites civiles. Si, dans les deux affaires, la jeune femme est aidée par un autre homme, il s'agit ici d'un Blanc. Notons enfin que la femme de ménage est originaire de République Dominicaine et non de Guinée, comme Nafissatou Diallo. (Aux Etats-Unis, les Hispaniques sont dans une situation proche des immigrés africains en France.)

   Revenons un peu sur cette nouvelle série, pour terminer. Elle est distrayante, sans plus. Les fans de FBI : portés disparus y retrouvent avec joie Poppy Montgomery, dont on peut souligner l'évolution. Dans FBI, elle incarnait une jolie et gentille blondasse, qui servait un peu trop de faire-valoir aux acteurs masculins, notamment à Anthony LaPaglia. Ici, elle tient le rôle principal... et elle est rousse :

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   Ce changement d'apparence me semble symptomatique des idées préconçues des scénaristes américains : la blondeur est associée, chez une femme, à un caractère plutôt effacé et la rousseur à un fort tempérament. On retrouve cette dichotomie dans une autre série (géniale, celle-là), Fringe, à travers les deux Olivia Dunham, incarnées par la même actrice (australienne, comme Poppy Montgomery, tiens donc !), Anna Torv :

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   L'Olivia de "notre" monde est la blonde, la complexée, la torturée. La rouquine est l'Olivia du monde parallèle, plus rentre-dedans... y compris avec les mecs.

   Il semble que les scénaristes d'Unforgettable se soient inspirés de ce personnage pour construire celui de Carrie Wells : atteinte d'hypermnésie, elle possède en quelque sorte un super-pouvoir, qui la rend très utile dans une enquête policière. Elle est aussi tiraillée par un drame de son enfance, qu'elle tente d'élucider. Reste qu'ici, les ambitions sont plus modestes : il n'est pas question de sauver le monde, juste d'élucider des meurtres.

dimanche, 30 décembre 2012

NCIS et un Paris de carte postale

   Au début de l'épisode 13 de la saison 7 de la série américaine NCIS (rediffusé samedi 29 décembre 2012), on découvre deux des personnages principaux (Anthony DiNozzo et Ziva David) à Paris, a priori en mission... mais il est parfois possible de joindre l'utile à l'agréable. La scène est une caricature d'une certaine vision américaine de la capitale française :

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   Au premier plan, à droite, Cote de Pablo (alias Ziva David), très en beauté, attend son collègue, assise à la terrasse d'un café. (En fond sonore, on entend une vieille chanson française...) Au centre, au second plan, on voit débouler DiNozzo, fier comme Artaban sur son scooter... et ne portant pas de casque. C'est quelque chose qui ne manquerait pas de faire réagir un membre des forces de l'ordre, s'il se trouvait à proximité, comme celui qui est encadré en rouge, à l'arrière-plan. On le voit mieux un peu plus loin :

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   L'uniforme date un peu, c'est le moins que l'on puisse dire. On ne risque pas de rencontrer un policier avec ce képi à Paris ! Autres clichés présents sur cette image (et la précédente) : les peintures, les pépés portant casquette ou béret... et la Citroën DS... une antiquité :

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   La situation est d'autant plus incohérente quand on observe ce qui se trouve derrière Ziva, à l'arrière-plan :

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   J'ai souligné en rouge les contours de la Tour Eiffel, que l'on voit mieux sur les images qui suivent de peu le générique de début. Vu la taille et l'emplacement du monument, le café est censé se trouver dans le septième arrondissement de Paris, ou alors dans le XVIe, juste de l'autre côté de la Seine :

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   Cela ne concorde pas avec le quartier des peintres, situé à Montmartre, plus au nord-est. Mais le plus beau est visible sur la carrosserie du véhicule de passage :

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   Le reflet nous indique que, s'il y a bien une tour dans le fond, derrière l'agent David, elle ne ressemble guère à celle de Gustave Eiffel. De surcroît, un pont semble se détacher dans le ciel. Nous sommes sans doute en Californie, peut-être à Los Angeles, puisque la série est tournée en général à proximité, à Santa Clarita :

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   Fort logiquement, l'épisode se conclut sur un cliché (et tout le monde a fini par comprendre que les deux agents ont passé une nuit très agréable dans la capitale française...) :

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samedi, 15 décembre 2012

C'est où, Groland ?

   Les inconditionnels de l'émission satirique connaissent tous cette carte mythique, qui place la présipauté au milieu de nulle part, c'est-à-dire au centre du monde :

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   Les géographes pointilleux tiqueront, la France étant placée au nord-ouest, entre la Corée et le Japon !

   C'est une tout autre localisation que l'on nous a proposée, dans l'émission de samedi 15 décembre :

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   Voici ce que cela donne, avec un peu de recul :

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   Le Groland serait donc situé à la frontière de l'Allemagne et de la République tchèque. En voilà une info !

   Très vite, on retourne sur terre, avec un reportage engagé sur le désarroi de certaines travailleuses manuelles :

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   Les amateurs de créativité publicitaire seront servis, avec ce spot en faveur d'un parfum très masculin :

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   La fine équipe a aussi enquêté sur la stratégie politique de François Grollande. Elle semble avoir trouvé où il puise son inspiration :

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   Du côté de la présipauté, on ne cesse d'innover. On a ainsi créé des "babybox"... et des "papybox", pour gérer le flux sans cesse grandissant de personnes âgées. On y fait aussi le bilan du mariage homo, sous un angle très "grolandien" :

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   Ne croyez pas que l'émission néglige la culture pour autant. Francis Kuntz profite de son "moment littéraire" pour faire une promo d'enfer à un énième livre de cuisine :

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   Quand vient le tour de la musique, il est question d'un rappeur engagé, Boubou Bou :

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   Fin du monde oblige, l'émission nous met en contact avec une secte très spéciale :

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   Je vous laisse découvrir le reste, des incrustations en arrière-plan de l'animateur aux infos made in ailleurs... Banzaï !

dimanche, 11 novembre 2012

Gros Groland

   Ceux qui ont pu craindre que l'arrivée de la gauche au pouvoir fasse perdre de son mordant à la fine équipe de branquigols doivent être rassurés. Comme celle de la semaine dernière, l'émission de samedi 10 novembre regorge de gouaille et de traits d'esprit.

   L'actualité a dicté le programme du début de l'émission, qui a vu le président de la Présipauté féliciter deux hommes politiques d'importance :

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   Le présentateur a embrayé sur le mariage homosexuel, auquel les Grolandais sont massivement favorables, parfois pour des raisons étonnantes...

Mariage homo 2.jpg

   Après un "communiqué niqueur du patronat grolandais", Jules-Edouard Moutic, en exclusivité mondiale, a révélé l'identité de l'homme qui donne leur nom aux cyclones :

Cyclones.jpg

   Ce sujet a conduit l'émission à s'intéresser à la baisse de fréquentation des cabinets de gynécologie, à laquelle le Groland a bien entendu trouvé une solution originale.

   Il a ensuite été question d'un autre homme politique au passé sulfureux, dont le président du Groland a décidé de s'inspirer pour traduire ses propos dans un nouveau langage des signes :

Longuet.jpg

   Après ce grand moment de politique citoyenne, on nous a offert un reportage édifiant sur une fausse banque... bien trop honnête pour être vraie ! De là, il n'a pas été difficile de rebondir sur la rubrique scientifique, consacrée aux OGM. De manière rigoureusement scientifique, il est démontré que consommer du maïs Grosanto procure d'incommensurables avantages :

Grosanto.jpg

   On sent que la fin du journal aborde des thématiques plus divertissantes. Au reportage sur une mère refusant que sa fille recoure à la chirurgie esthétique a succédé la finale d'une alléchante émission de télé-réalité :

Master Quek.jpg

   Ce fut alors le moment de la page musicale. Il a été question de la sortie du nouvel album d'une grande vedette de la chanson française :

Hallyday.jpg

   La fin approchait, mais le journaliste n'a pas oublié le clin d'oeil au nouveau nouveau nouveau sponsor de l'émission :

Sponsor.jpg

dimanche, 04 novembre 2012

Groland en forme

   L'émission de samedi 3 novembre mérite vraiment le détour, tant elle est riche en gags ciselés et humour raffiné.

   Cela a commencé par une comparaison entre les parcours récents de deux grands cyclistes : Lance Armstrong et Nicolas Sarkozy :

Sarkozy.jpg

   L'émission ne regarde pas qu'en arrière. A l'image de son président, elle s'intéresse à l'avenir :

Sup de Chaos.jpg

   A l'arrivée, une petite satire des choix économiques (et d'enseignement) faits en France.

   Mais, pour mieux comprendre le monde, il convient de porter son regard outre-Atlantique. Totocaca décrypte pour nous le "Rêve américain" :

Rêve américain.jpg

   On reste dans la culture américaine, avec la fête d'Halloween, qui voit chaque année une (heureusement) faible part des enfants français porter des déguisements ridicules et venir faire chier les voisins de leurs parents dans l'espoir d'obtenir gratuitement des victuailles propres à creuser de nouvelles caries... et le trou de la Sécu ! Eh bien figurez-vous qu'au Groland, des esprits ingénieux ont trouvé un moyen efficace pour ne plus être dérangés :

Halloween.jpg

   Après ce sujet poétique, on avait bien besoin de quelques publicités. Curieusement, l'une d'entre elles a été diffusée après la coupure :

Doigt dans le q.jpg

   La fine équipe de Canal + s'intéresse aussi à la controverse qui agite le monde policier. Au Groland comme à Marseille, certaines brigades d'intervention semblent avoir eu un comportement inapproprié. Dans le cas du Groland, notons toutefois que les forces de l'ordre ont mis au point une tactique originale pour lutter contre le trafic de drogue et la prostitution :

BAC.jpg

   Juste après a été diffusé un reportage sans concession du reporter de l'impossible, Michael Kael, qui s'est interrogé sur l'intégration des Français d'origine étrangère :

Kael 1.jpg

   Ce fut ensuite le tour de la rubrique scientifique, que l'on doit au Joseph Mengele Science Journal (toujours à la pointe de la recherche), qui a démontré de manière rigoureuse, sans aucune contestation possible, qu'un (véritable) viol ne peut pas déboucher sur une grossesse, ainsi que l'a affirmé, aux Etats-Unis, un élu républicain particulièrement progressiste :

Viol.jpg

   Je recommande chaudement cette petite animation numérique, vraiment délirante, qui tourne aussi en dérision certains stéréotypes concernant les hommes, les femmes et leurs relations.

   L'émission s'est achevée sur les "images made in ailleurs", parmi lesquelles on peut relever cette tragédie qui touche une (ancienne) chanteuse vedette, devenue bigote :

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10:50 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, humour, médias

jeudi, 18 octobre 2012

La pétroleuse, le couteau... et le bal des faux-culs

   Ces derniers temps, il a souvent été question du rachat des chaînes de la TNT du groupe Bolloré par Canal +. Reformatée, l'inintéressante "Direct 8" est devenue D8 (et "Direct Star" D17), renforcée par l'arrivée de quelques poids lourds (supposés) du petit écran. 

   Certains d'entre eux (des femmes) mènent la danse dans une émission d'infotainment baptisée "Le Grand 8". Au début du mois d'octobre, Audrey Pulvar a consacré sa chronique aux couteaux de qualité.

   Je ne suis pas parvenu à retrouver l'extrait de cette émission, naguère pourtant accessible sur la Toile. Au mieux, j'aboutis à ceci :

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   O surprise, d'après les personnes qui ont visionné la chose, la compagne de celui qui a en charge le rétablissement de la production industrielle nationale a fait l'éloge des couteaux allemands et... japonais. (Voilà qui la rapproche un peu du chef aveyronnais Michel Bras, qui prise lui aussi les produits nippons...) Rien n'a été dit de la production française, notamment celle de Thiers. (Je pense qu'il n'a hélas pas dû être non plus question de l'artisanat aveyronnais.)

   D8 étant une chaîne relativement confidentielle, l'information a mis du temps à se répandre. La grenade a fini par exploser, déclenchant l'ire des Auvergnats. On peut les comprendre. On peut aussi déplorer la grossièreté de certaines réactions. (Cherchez sur la Toile, vous serez édifiés. Certains gros aigris saisissent le moindre prétexte pour déverser anonymement leur bile...) Je dois avouer que, bien que ne partageant pas forcément les opinions de Mme Pulvar, j'ai apprécié sa réaction, qui, à l'inverse de la séquence de sa gaffe, est facilement accessible sur le net.

   Mais revenons aux couteaux de Thiers. Il en a été récemment question dans un article du Monde, sous la forme d'un billet du blog d'un journaliste basé en province. Si Jean-Baptiste Chastand titre son papier "A Thiers, fleuron fané de la coutellerie française, le grand désarroi des ouvriers",  l'article est consacré à l'ensemble du secteur industriel. Cependant, vers la fin du billet, on peut lire ceci :

"Les Thiernois ont choisi pour maire un chef d'entreprise, héritier d'une lignée familiale de fabricants de couteaux. Même si, comme tous ses concurrents, Thierry Déglon a délocalisé une partie de sa production en Chine, il affirme un optimisme qui détonne."

   Or, personne n'a relevé cet élément. S'agirait-il d'une erreur ? Eh bien, non ! J'ai retrouvé un article datant du 28 mai 2005 (accessible ici), dans lequel les choses étaient déjà clairement dites :

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   On peut en obtenir confirmation dans un entretien accordé par le maire de Thiers, en 2010, à un magazine auvergnat :

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   La démarche de certains couteliers locaux pourrait néanmoins inspirer leurs homologues aveyronnais. Il y a quelques années, ils ont créé un label ("Esprit de Thiers"), qui repose sur une charte de qualité. Je n'ai pas réussi à accéder au texte de la charte. C'est le savoir-faire qui est semble-t-il mis en valeur. La fabrication en France est-elle imposée ? Je ne le sais pas.

dimanche, 14 octobre 2012

Kikicé ?

   Mais de quel individu peut-il s'agir ?

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   La réponse quelque part dans le dernier numéro de Made in Groland :

   http://www.tv-replay.fr/redirection/13-10-12/groland-con-canalplus-10418380.html

 

   http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid1787-c-groland.html

mercredi, 12 septembre 2012

C'est la rentrée de Groland !

   Samedi 8 septembre a démarré une nouvelle saison, sous le titre Made in Groland, marquée par la nouveauté : générique, plateau et habillage ont été remodelés.

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   Lancée au son des choeurs de l'Armée rouge, l'émission commence fort avec un sujet "familial" de Gustave de Kervern, sensible aux difficultés financières des parents d'élèves :

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   Je vous laisse imaginer par quoi est remplacée la colle en tube...

   De son côté, Franki Ki revient traumatisé des Jeux paralympiques de Londres. On se demande bien pourquoi...

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   Très didactique, un reportage montre comment se faire soigner en dépit du démantèlement progressif de la Sécurité sociale pour tous :

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   Plein d'espoir est aussi ce sujet consacré à la reconversion d'un ancien calibreur d'une boîte fabriquant des anus artificiels pour porc... ou comment le chômage persistant se transforme en épopée de la mondialisation :

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   L'émission ne serait pas complète sans la présence de Francis Kuntz qui, endossant la panoplie de Bernard Pivot du pauvre, nous rend accessible la littérature de qualité :

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   Vers la fin, le traditionnel rappel des titres (non développés au cours de l'émission, comme de bien entendu) laisse la place à l'info "made in ailleurs". Tâchez de deviner à quelle vedette française se rapporte l'image suivante...

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   Actualité grolandaise oblige, l'émission consacre un peu de temps, avant la conclusion, au festival international du film grolandais, qui va se tenir à Toulouse. C'est Michael Kael qui est chargé d'en faire la promotion :

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   Banzaï !

vendredi, 07 septembre 2012

My vote is my secret

   C'est un documentaire tourné en 1994, avant, pendant et juste après les premières élections libres en Afrique du Sud. Il a été diffusé sur Arte l'année d'après.

   Les auteurs ont suivi des citoyens ordinaires, presque tous noirs, pendant l'effervescence qui précède le vote, au moment de celui-ci et après la proclamation des résultats. Les véritables héroïnes sont des ouvrières du textile, qui travaillent dans une petite manufacture. Quand on prend le temps de les écouter, on s'aperçoit qu'elles ont des convictions solidement ancrées, chacune à sa manière. Elles sont à la fois drôles et émouvantes.

   Les meilleurs moments cinématographiques sont les séquences tournées auprès des Zoulous, notamment dans cet "hostel", sorte de refuge clanique, où certaines femmes peuvent trouver protection, tant la violence est grande à l'extérieur. On assiste à des cérémonies traditionnelles, bien filmées, alors que, dans le reste du film, l'image est d'une qualité médiocre.

   Intéressants aussi sont les préparatifs du scrutin. On navigue entre l'amateurisme bon enfant et un indéniable engagement civique. C'est touchant et stimulant à la fois. On voit naître une (ébauche de) démocratie. On pourra néanmoins regretter que les Blancs privilégiés par le régime d'Apartheid n'aient pas réellement voix au chapitre.

   Sur la fin, on voit la joie de la majorité (après la proclamation de la victoire de Nelson Mandela) et on arrive à une étonnante séquence, durant laquelle s'illustre un drôle de gamin, parfaitement anglophone (ce qui n'est pas le cas de nombre de personnes interrogées dans ce documentaire), qui exprime les attentes (énormes) de la population et, dans une scène digne du théâtre de boulevard, récite ce qui me semble être le discours d'investiture de Nelson Mandela.

   Je ne connaissais pas ce documentaire. Il a été programmé lors du festival de Rieupeyroux (Rencontres à la campagne), qui, du 5 au 9 septembre 2012,  propose des films peu vus, le tout associé à une fête villageoise. On peut voir des expositions, rencontrer des producteurs locaux, (bien) manger sur place et même écouter de la zique (un trio de chanteuses-musiciennes qui ont la langue bien pendue).

jeudi, 23 août 2012

"Fringe" saison 4

   TF1 a enfin commencé à diffuser les épisodes de 2011, alors que la cinquième et dernière saison est programmée pour fin septembre aux Etats-Unis. Si l'on a du mal à veiller (très) tard en semaine, la télé de rattrapage permet de ne pas rater ce qui est pour moi une excellente série de science-fiction.

   On reconnaît sa signature au générique, envoûtant (et aux musiques d'accompagnement à cordes, judicieuses), aux images s'intercalant entre les séquences et aux incrustations des noms de lieu, en 3D :

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   La troisième saison s'était achevée sur une délivrance et un drame, qui vont peser sur la suite.

   Le premier épisode, Un seul être vous manque, traite d'une enquête au cours de laquelle l'Olivia Dunham de notre monde (Anna Torv, toujours aussi fascinante dans ce rôle) se découvre un "nouveau" partenaire. Tous deux vont devoir affronter des sortes de polymorphes, dont l'anatomie passe très bien à l'écran :

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   Tout au long de cet épisode (et des deux suivants), les personnages principaux sont confrontés, à leur insu, à l'absence de Peter Bishop, dont l'existence a été effacée de leurs mémoires. Les scénaristes ont eu l'habileté de faire en sorte que les situations d'enquêtes soient souvent à double sens, faisant allusion à la perte que tous ressentent sans savoir l'expliquer.

   L'épisode 2, Le voleur de bonheur, voit les deux univers allier leurs forces pour tenter d'attraper un tueur en série qui, dans "notre" monde, est un chercheur réputé :

Fringe IVc.jpg

   Comme dans la précédente aventure, le mystère est résolu, mais la fin est ouverte.

   L'épisode 3, Lien toxique, confronte les agents à une sorte de champignon-mousse, étrangement lié à un garçon timide.

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   Dans le même temps, les visions du scientifique atypique Walter s'accentuent. On sent que son fils Peter est sur le point de faire son retour dans l'histoire.

   Cette série bénéficie d'un superbe habillage visuel, au service d'un scénario qui déchire. Ajoutez à cela de bons acteurs (et doubleurs, pour la version française), un peu d'humour graveleux et vous avez le cocktail d'un excellent divertissement.

vendredi, 27 juillet 2012

Grosse boulette à l'émission "Au pied du mur !"

   Les repas de famille ont ceci de palpitant qu'ils se déroulent parfois devant un écran de télévision. Celle-ci était allumée sur la première chaîne. A une émission de télé-réalité consternante de bêtise a succédé un jeu grand public : Au pied du mur ! (Quoi de plus normal sur une télé de maçons ?)

   En ce vendredi d'inauguration des Jeux Olympiques d'été (avec lesquels on n'a pas fini de nous bassiner), l'animateur Jean-Luc Reichmann (fort sympathique au demeurant) n'a pas craint d'arborer une veste du plus mauvais goût, aux couleurs (et emblèmes) de pays participants :

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   Le jeu s'est ensuite déroulé de manière normale. Un-e candidat-e se retrouve face à un "mur" de 100 rivaux. Tous répondent aux mêmes questions. Le but de la personne seule est de gagner un maximum d'argent en éliminant le plus grand nombre d'adversaires, grâce à leurs mauvaises réponses.

   Encore faut-il que la solution proposée par les auteurs de la question travaillant pour TF1 (et Endemol) soit juste. Un problème s'est justement posé à la toute fin de l'émission d'aujourd'hui. Il était demandé : "Quel est le premier animal à être allé dans l'espace ?" Au vu des réponses proposées, le candidat pouvait etre confiant : il avait choisi la réponse "Laïka", la chienne envoyée dans l'espace en 1957, sur Spoutnik 2. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir la solution :

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   Stupeur dans le public, qui semble manifester son étonnement, voire sa réprobation. Bien vite, l'animateur apporte une précision censée calmer toute velléité de protestation (merci l'oreillette !) :


   Si Laïka fut bien le premier être vivant envoyé en orbite autour de la Terre, d'autres animaux avaient déjà franchi l'atmosphère. Le site auquel mène le lien sur la chienne Laïka parle d'un singe, Albert 2, en 1949 (référence citée par Jean-Luc Reichmann). Le site dinosoria remonte à 1948, avec un autre singe, Albert 1.

   L'ambiguïté vient de la nature du vol. Les singes Albert n'ont pas été mis en orbite. C'est une question à la fois d'altitude et de vitesse, comme l'explique le site d'un passionné d'astrophysique :

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   Bref, la question était extrêmemnent piégeuse. Historiquement parlant, il est plus légitime de considérer Laïka comme le premier animal de l'espace. Les singes Albert sont les premiers êtres vivants à avoir franchi l'atmosphère terrestre, dans une sorte de super vol d'avion, à une altitude dix fois supérieure à celle des vols commerciaux.

mercredi, 11 juillet 2012

L'affaire DSK traitée par "New York Unité Spéciale"

   L'épisode (annoncé l'an dernier) a enfin été diffusé en France, sur TF1, mardi soir. Il a pour titre Terre brûlée. Attention toutefois : les auteurs ont pris beaucoup de précautions pour qu'on ne les accuse pas d'exploiter l'affaire DSK. Cela commence par un carton placé en tout début de film :

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   L'accusé n'est plus français, mais italien. (Mais c'est un rival sérieux du principal dirigeant de son pays, auquel il attribue la responsabilité de ses malheurs. Le président du Conseil Berlusconi  a ici remplacé le président de la République Sarkozy, jusque dans le mythe du complot.) La victime présumée n'est plus guinéenne, mais soudanaise. Pour bien enfoncer le clou, lorsque la (charmante) substitut du procureur, Alex Cabot, débarque au commissariat, elle demande s'il s'agit d'une "nouvelle affaire DSK"...






    ... comme pour bien souligner que, dans cet épisode, il s'agit d'autre chose. Du coup, même si l'histoire a été visiblement plaquée sur le fait divers qui a défrayé la chronique, une série de détails est chargée de marquer la différence : le diplomate a oublié son ordinateur à l'hôtel (DSK y a perdu l'un de ses téléphones portables), la femme de chambre a recraché le sperme dans le lavabo (Nafissatou Diallo l'avait fait sur la moquette) etc. Notons que l'actrice qui incarne la plaignante est très petite, contrairement à la personne qui a inspiré le rôle.

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   Nous n'échappons pas à certains moments incontournables, comme la sortie médiatisée du commissariat, sous les flashs des photographes :

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   L'épisode nous fait bien suivre la procédure judiciaire et la progressive décrédibilisation de la victime présumée, principal argument de la défense. L'avocat, très habile, a été engagé par l'épouse de l'accusé, qui s'affiche à ses côtés (et devant les caméras), aimante et solidaire :

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   La coupe de cheveux de l'épouse a incontestablement été "travaillée" de manière à ressembler à celle d'Anne Sinclair.

   Je vous laisse découvrir la conclusion de l'histoire, assez originale... et ma fois très habile sur le fond.

samedi, 23 juin 2012

A l'arrière-plan

   A l'issue des élections législatives, un nouveau gouvernement Ayrault a été nommé, reconduisant le précédent pour l'essentiel. Quelques changements d'affectation ont été opérés mais, surtout, quatre nouveaux ont fait leur entrée, dont une sénatrice aveyronnaise, Anne-Marie Escoffier. Elle a donc fait l'objet de la sollicitation des médias, notamment de France 3, dont le fil info de Midi-Pyrénées a diffusé une courte entrevue, filmée à la sortie du Conseil des ministres.

   Au-delà des propos tenus, assez convenus, il est intéressant d'observer ce qui se passe à l'arrière-plan, pendant que la nouvelle ministre s'exprime :

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   Vous ne rêvez pas : dans le dos d'Anne-Marie Escoffier est arrivée une autre personne qui, en plein interview, décide de prendre une photographie avec ce qui ressemble à un iPhone !

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   On la voit maintenant en grande conversation avec sans doute des journalistes invisibles dans le champ de la caméra. C'est donc une habituée des lieux. Il s'agit de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique. (Elle fut ministre de la Justice dans le gouvernement Jospin.) Elle est surtout la ministre de tutelle d'Anne-Marie Escoffier. Sa présence ostentatoire au moment cet entretien est-elle un moyen de marquer son territoire ? Bizarre.

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   Voici qu'un troisième personnage (et même un quatrième, si l'on inclut celui qui est presque entièrement masqué par la sénatrice de l'Aveyron) apparaît, sur la gauche. Sollicité par d'autres journalistes, il se livre au même exercice qu'Anne-Marie Escoffier... parce qu'il vient lui aussi d'entrer au gouvernement. Il s'agit de Thierry Repentin. On a toutefois nommé ce spécialiste du logement à la Formation professionnelle... sans doute pour éviter de gêner Cécile Duflot.

   Les progrès technologiques permettent ainsi de mettre un peu d'ordre dans la cacophonie d'une sortie de Conseil des ministres, les micros n'enregistrant que les propos tenus par la personne interrogée, pas les "bruits de fond". (Au besoin, on doit pouvoir procéder à un petit "toilettage numérique", en studio.)

jeudi, 21 juin 2012

"Les Experts" (de Las Vegas) et le couteau Laguiole

   L'avant-dernier épisode de la saison 11 de la célèbre série scientifico-policière met les enquêteurs aux prises avec un machiavélique tueur en série (ça, c'est le côté énervant). Celui-ci s'illustre dans des meurtres particulièrement sordides et des tortures diverses (ça, c'est le côté réjouissant).

   Ainsi, en fuite, accompagné d'une groupie (presque) aussi dingue que lui, il s'attire la sympathie d'un couple friqué qui a la très mauvaise idée d'inviter le duo à dîner. Les policiers finissent par arriver sur les lieux, qu'ils trouvent copieusement barbouillés de sauce tomate... En examinant la "scène de crime", ils découvrent ceci :

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   A ce moment de l'intrigue, Sara Sidle (interprétée par Jorja Fox) prend les indices en photographie. Quelques instants plus tard, on la voit tenir le mystérieux objet :

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   Il s'agit visiblement d'un couteau à fromage, qui ressemble bigrement à ceux que l'on peut acheter (notamment) à Laguiole :

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   Ce n'est pas la première fois que cet ustensile culinaire est associé à un acte sanglant. L'an dernier, un dessinateur du Canard enchaîné l'a mis en scène dans la représentation d'un coup de poignard dans le dos.

   On ne peut toutefois que regretter que le sang séché qui garnit la lame empêche de voir la moindre marque d'origine. Ne reste que la forme caractéristique pour identifier la provenance du célèbre couteau.

samedi, 12 mai 2012

Premier "Groland" de l'ère Hollande

   La fine équipe s'en est donné à coeur joie ce samedi (sadi, pour les initiés). Dès le début de l'émission, on sentait que le résultat du second tour de l'élection présidentielle française n'était pas pour déplaire au présentateur du JT :

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   Le premier sujet développé était sportif : la "régate des emmerdes" est une manière ludique d'analyser le scrutin du 6 mai... et ce qui attend "Régime minceur", vainqueur de "Bolloré-Fouquet's":

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   Il a aussi été question du positionnement des médias durant le dernier quinquennat. On se demande longtemps ce qui peut inquiéter Michael Kael :

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   Toujours prête à rendre service, l'équipe de Groland a proposé un moyen imparable d'éviter que des invités ne s'incrustent lors d'une soirée, surtout s'il est question de politique :

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   De retour à l'actualité "sérieuse", l'émission s'est intéressée au rejet de la loi sur le harcèlement (par le Conseil constitutionnel), à travers un reportage "engagé" de Francis Kuntz :

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   Les faits de société ne sont donc pas absents de ce journal très politique. C'est ainsi qu'il a été question des effets révolutionnaires d'une pizza :

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   Mais, très vite, on est revenu au "président normal". Celui-ci commence à déteindre sur son voisin grolandais, qui doit (ré)apprendre quelques gestes de la vie quotidienne, avec plus ou moins de réussite :

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   Le show-biz est lui aussi contaminé par la "normalitude", à travers Albert Dupontel, venu en pote expliquer comment on peut être un artiste pété de thunes et un actif "normal" :

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   Mais l'actualité n'est pas toujours aussi joyeuse. Certains de nos compatriotes souffrent dans leur vie quotidienne, faite d'humiliations et de renoncements. La solution ? Peut-être celle-ci :

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   L'équipe de Groland s'en est aussi pris à la vision apocalyptique que certains adorateurs du président déchu ont tenté de transmettre, imaginant, par exemple, que France Inter est devenu un vecteur de la propagande islamiste :




   J-E Moustic, toujours caustique, en a remis une couche, en présentant un fait divers qualifié de "sarkozyste" :

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   L'émission s'est achevée par une série de brèves, dont une exclusivité : le nom de la nouvelle correspondante de TF1 à Tulle :

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jeudi, 15 mars 2012

Le retour de "Profilage"

   La précédente saison s'était achevée sur le (probable) décès du commandant Pérac, frappé par une dingue qui prétendait être la demi-sœur de la psychologue criminelle Chloé Saint-Laurent. 

   De ce point de vue, on n'en saura pas plus, puisque la nouvelle saison se contente d'évoquer le décès du policier, sans reparler plus de l'affaire. J'espère qu'on nous a gardé cela pour de futurs épisodes, parce qu'il y a de la matière feuilletonnesque... tout comme il y en avait dans la relation ambiguë entre Pérac et Saint-Laurent.

   Le début du premier épisode montre la reconstitution d'une équipe. L'héroïne a pris du champ et l'unité est dirigée par un nouveau commandant, encore plus baraqué et brut de décoffrage que le précédent (il fait de la boxe pour décompresser). Il est incarné par Philippe Bas (vu dans L'Assaut). Notons aussi qu'il semble avoir des choses à cacher...

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   Si l'entrée en matière est plutôt laborieuse, l'équipe reconstituée (avec notamment Raphaël Ferret, qui s'est récemment illustré en juge Burgaud dans Présumé coupable) semble à nouveau fonctionner, entre enquête glauque et comique de situation :

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   J'apprécie aussi le soin apporté à l'image, à la mise en scène. Même si cela reste modeste, on repère de temps à autre un petit effet, pas gratuit (il a en général pour but de renforcer un aspect comique, ou un côté macabre). Certains plans sont même très jolis :

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   Les images précédentes sont extraites du premier épisode. Le second fait intervenir un ancien maire un peu louche, incarné par Jackie Berroyer :

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samedi, 04 février 2012

Groland et Jeanne d'Arc

   L'émission de cette semaine est riche en réflexions philosophiques de haute tenue. A mon grand regret, Jeanne d'Arc est associée à Marine Le Pen et à l'un de ses chevaux de bataille :

Jeanne d'Arc 1.jpg

   Je reconnais toutefois que cela ne manque pas d'à-propos. L'extrême-droite est aussi la cible des farceurs de Canal+ à travers l'histoire de ce tableau d'Hitler racheté pour plus de 30 000 euros.

   La suite est plus enlevée avec une innovation dans le secteur des pompes funèbres, dont voici une illustration :

Bon débarras.jpg

   L'émission n'échappe pas au contexte économique difficile, qui la conduit à régulièrement proposer ses conseils pour relancer la consommation :

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   C'est dans le secteur hospitalier que l'imagination est la plus débridée, la course aux économies poussant les autorités à suggérer de nouveaux moyens de soigner les pauvres...

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   Cette émission est aussi l'occasion de révéler la véritable cause de la mine triste du président Sarkozy lors de son récent passage en Guyane :

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   Sans dévoiler l'exclusivité, je peux dire qu'il est question d'un orpailleur, que l'inénarrable Michael Kael a rencontré au fin fond de la jungle...

   Comme l'équipe de Groland se pique de nouvelles technologies, on ne sera pas étonné de la voir faire la promotion d'un tout nouveau concept high tech :

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   Enfin, la séquence de rappel des titres est l'occasion d'évoquer les sondages politiques français :

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vendredi, 23 décembre 2011

Auriez-vous fait mieux que lui ?

   C'est un procédé un peu facile, mais, après tout, quand on est ministre, on doit s'attendre à se faire interroger sur son (supposé) domaine de compétence... et il convient d'être particulièrement vigilant quand on se rend sur un plateau de télévision, surtout si certains des animateurs de l'émission ont une réputation (usurpée ou pas) de relative impertinence.

   La mésaventure dont il est question fait du bruit sur la Toile depuis un petit moment déjà, puisque l'incident a eu lieu en février dernier. Mais les déboires récurrents du monde agricole, ainsi que les sacrifices de plus en plus importants imposés par le gouvernement à une partie de la population française donnent encore plus de relief à ce qui s'est passé il y a plus de six mois de cela.

   Le héros malgré lui est Bruno Lemaire, ministre de l'Agriculture (de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire... n'en jetez plus !), une étoile montante de la galaxie UMP. Son parcours scolaire a de quoi éblouir, puisqu'il est à la fois normalien (un vrai de vrai, lui) et énarque... comme Alain Juppé et Laurent Fabius avant lui. (Il aurait d'ailleurs été reçu premier à l'agrégation de Lettres modernes, comme le futur dirigeant socialiste.) C'est donc "une tronche", comme on dit. Mais, à l'image de ses illustres prédécesseurs, c'est peut-etre aussi une nouvelle illustration de l'intellectuel de bureau, certes brillant, mais coupé des réalités.

   Invité du Grand Journal, sur Canal +, il fut soumis par Ariane Massenet à un questionnaire typiquement agricole, sous les yeux d'un agriculteur qui, bien que très respectueux, a eu du mal à ne pas laisser paraître son désabusement. Voici ce qui lui a été demandé :

1) A quelle époque ramasse-t-on les poires ? (J'aurais répondu durant l'été, puisque, dans mes souvenirs d'enfant, c'était durant les grandes vacances que l'on faisait cela dans ma famille.) Le ministre s'est emmêlé les pinceaux : au départ, il a dit qu'on en mangeait à l'époque de l'émission (en février)... avant de parler du mois de septembre, ce qui n'est pas tout à fait faux.

 

2) Quelle est la race de cette vache ?

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   Pas facile... Lemaire a répondu "une Limousine". (Pensait-il à sa voiture de fonction ?). Vu de loin, la tête peut en effet ressembler à celle-ci :

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   Ce n'était évidemment pas une Aubrac non plus. C'était une Blonde d'Aquitaine (que l'on a peut-être l'habitude de voir avec une robe blanche). Honnêtement, je me serais trompé. D'ailleurs, le paysan présent sur le plateau (Pierre Priolet, un arboriculteur dont les coups de gueule ont fait naguère le bonheur des médias) a reconnu qu'il y avait une ressemblance. Je pense qu'il n'a pas dit cela que pour sauver la mise de son ministre.

 

   3) Comment s'appelle cet engin ?

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   Le ministre a répondu que cela ressemble à un tracteur... et il n'avait pas tort. C'est donc un enjambeur (et même un tracteur-enjambeur). J'en avais déjà vu, mais je ne connaissais pas le nom. Observez bien comment Bruno Lemaire essaie de faire oublier sa méconnaissance (bien compréhensible dans ce cas). Regardez en particulier comment il positionne son bras gauche. On sent bien que le ministre tente de reprendre le contrôle.

 

   4) Quel est ce cri d'animal ?

   Ce n'était pas facile-facile, mais bon, quiconque a passé un peu de temps dans une basse-cour peut émettre une hypothèse. Bruno Lemaire n'a même pas eu à le faire, l'agriculteur présent sur le plateau ayant court-circuité la question. (Serait-il adhérent à la FNSEA ?) L'animatrice a donc fait entendre le cri d'un dindon. Mais le meilleur était pour la fin :

 

   5) Qu'est-ce qu'un hectare ?

   Alors là, j'ai été sidéré que le ministre ne sache pas... et qu'il ose essayer de s'en sortir par la sempiternelle réflexion "j'ai jamais été doué en maths". Pitoyable ! Il n'a pas fait mieux que son ancien collègue de gouvernement Xavier Darcos (agrégé de Lettres classiques, comme Alain Juppé), lui aussi piégé par Ariane Massenet lors de son passage sur Canal + en 2008.

   Au final, je ne pense pas qu'on doive attendre du ministre de l'Agriculture qu'il sache répondre à toutes ces questions... mais quand même, il s'est planté quasiment partout ! C'est énorme !

   Je termine par une remarque sur l'expression de l'animatrice, pas très relevée :

- "A quelle époque on ramasse les poires ?"

- "La race de cette vache ? " (Admirez la formulation de la question.)

- "Un hectare, c'est quoi ?" (De surcroît, on attend une réponse "en mètres"... carrés, bon sang !)  

samedi, 08 octobre 2011

Du gros, du land... du Groland !

   L'émission du samedi 8 octobre foisonne de trouvailles. Après un rapide hommage à feu Steve Jobs, on démarre par un reportage de Gustave de Kervern, qui a trouvé quelqu'un capable de prédire sans risque d'erreur le résultat de la primaire socialiste :

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   On continue avec un entretien avec l'épouse (enceinte) du président du Groland, Carlita, qui raconte par le détail combien son cher et tendre est expert en botanique... ta mère !

   Le coeur de l'émission est occupé par un fait divers, lié à la chasse. Les amateurs verront comme une parenté avec le célèbre sketch des Inconnus, où il est question de galinette cendrée. Mais l'équipe de Groland pousse le bouchon encore plus loin...

   Vient ensuite une page culturelle, qui traite du changement de dessinateur de la BD Astérix. Un Grolandais serait pressenti, dont le talent paraît évident :

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   Lui succède un sujet de société : doit-on ou non bannir le terme de "mademoiselle" du français courant, pour cause de sexisme ? C'est une nouvelle recrue du journal, Elsa Barrère, qui s'y colle, avec un tact et une délicatesse qui n'ont rien à envier à ceux de ses collègues masculins...

   On passe alors à un peu de théâtre, avec une nouvelle étoile montante de la scène francophone : Johnny.

   Arrive enfin Michael Kael, qui s'est penché sur le phénomène Autolib', auquel, à la stupeur générale, il adhère complètement, pour des raisons très particulières...

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   Le ton devient encore plus sardonique avec le sujet consacré à la musique industrielle et à ses procédés de fabrication. Cela nous mène à un petit jeu : sur l'image suivante, où se trouve le seul véritable chanteur ?

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   Que l'on se rassure : l'équipe de Groland ne se laisse pas toujours happer par la facilité. Ainsi Francis Kuntz semble avoir beaucoup payé de sa personne pour enquêter, de manière approfondie, sur l'affaire DSK :

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   Un peu plus loin, on découvre aussi, en avant-première, quelques images d'un film consacré à un homme de médias des plus connus, Patrick Poivron-d'Accord (soupçonné de plagiats) : L'Homme qui pompait celle qui le pompait.

   Si toutes ces émotions vous ont donné soif, la fine équipe de Canal + vous propose de l'étancher avec une nouvelle boisson d'origine animale :

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dimanche, 02 octobre 2011

"Groland.con" et les affaires DSK

   C'est d'abord dans l'émission du 24 septembre dernier qu'il a été question du priapique ancien directeur général du FMI. Michael Kael y était censé interroger Tristane Banon... et se comportait de manière particulièrement peu élégante :

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   Cela conduisait le reporter de l'impossible à s'excuser à l'antenne, à la manière de DSK lors de son entretien promotionnel avec Claire Chazal sur TF1.

   Sans trop m'étendre dessus (!), je veux juste dire qu'il est hypocrite de sa part de parler de "faute morale". En effet, comme DSK nie le viol (et le rapport tarifé), la relation sexuelle serait donc un simple adultère. Il ne serait donc "coupable" que d'avoir trompé son épouse Anne Sinclair. C'est là un gros mensonge : on sait depuis des années que le couple est assez libre (surtout DSK). Ce n'est donc pas la première fois qu'il trompe son épouse... et ce n'est pas non plus la première fois qu'il a une attitude plus qu'ambivalente avec une femme.

   Les curieux pourront lire avec profit Sexus politicus, qui révèle quelques exemples (anciens ou récents) de relations ambiguës nouées dans la sphère politico-médiatique... dont on se garde bien d'informer les électeurs, alors qu'elles jouent un rôle sous-jacent.

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   (Le chapitre 3 de la septième partie est intitulé "L'affaire DSK".)

   Un autre mensonge est l'utilisation qu'il fait du rapport de Cyrus Vance. Celui-ci n'innocente pas du tout DSK. Je l'ai déjà écrit et c'est aussi évident dans l'esprit des journalistes du Monde qui se sont penchés sur l'affaire Nafissatou Diallo. Cela apparaît au détour de plusieurs articles, ainsi que dans l'entretien accordé par l'avocat de DSK, William Taylor. Dans la version papier, l'une des questions posées par Marion Van Renterghem est particulièrement révélatrice :

"Comment expliquez-vous qu'une relation de neuf minutes [au maximum, compte tenu des informations transmises par le pass de la femme de ménage], dont M. Strauss-Kahn a dit lui-même qu'elle n'était pas tarifée, et alors qu'il est établi que les deux protagonistes ne se connaissaient pas, puisse être consentie ?"

   L'avocat semble un peu embêté. La solution serait de donner la version de DSK de ce qui s'est passé dans la chambre (il se contente de dire ce qui, selon lui, ne s'y est pas passé). Voici ce qu'il déclare :

"Nous avons décidé de ne pas parler de ce qui s'était passé dans la chambre. Nous n'y dérogerons pas."

   Pour moi, la seule raison qui pousse la défense à ne pas s'exprimer là-dessus est la prudence : toute affirmation de DSK serait soumise à la critique...et risquerait de relancer les poursuites !

   Ajoutons que, dans son intervention sur TF1, DSK s'en est pris à L'Express, qui a publié le rapport médical, dont les conclusions ne sont pas tranchées. Nafissatou Diallo a bien des traces sur le corps, mais ont-elles été provoquées par l'agression qu'elle dénonce ? Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire, Christophe Barbier, a rapidement répondu à Dominique Strauss-Kahn.

   Mais revenons à Groland.con. L'émission du samedi 1er octobre traite du cas DSK en deux occasions. Il y a tout d'abord le reportage de Gustave de Kervern, qui, n'écoutant que son courage, s'est placé sous les fenêtres de l'appartement parisien du hiérarque socialiste :

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   La fine équipe en tire une conclusion pertinente sur l'état de santé de DSK. Je vous laisse imaginer laquelle...

   Enfin, le rappel (bidon) des titres est l'occasion d'évoquer un mini-documentaire tentant d'expliquer aux enfants la tentative de viol dont DSK serait l'auteur sur Tristane Banon :

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   PS

   Décidément, le travail d'une femme de ménage dans un grand hôtel semble l'exposer à bien des avanies. Tout récemment, ce sont trois joueurs de rugby anglais qui, en Nouvelle-Zélande, se sont comportés comme de gros beaufs : ils se sont amusés à subtiliser le talkie-walkie de l'employée, lui ont fait des propositions "indécentes"... mais la dame a pris un avocat !

 

   PS II

   Cette histoire a été pour moi l'occasion de perfectionner ma connaissance de la langue de James Cameron. Dans l'article du Sunday Mirror, il est question d'un "Aussie kiss" que l'un des joueurs demande à la femme de ménage de lui prodiguer. Ce "baiser australien" est une autre manière de désigner la fellation... On reconnaît bien là le sens de l'euphémisme de nos amis anglais, qui savent allier grivoiserie et rigueur géographique ! (Ben oui, l'Australie, c'est "en bas"... mais pas tout en bas !)

dimanche, 18 septembre 2011

Le régime de rentrée de "Groland.con"

   L'émission diffusée samedi 17 septembre était particulièrement riche en réflexions de haute tenue. Cela a commencé par un sujet sur le 11 septembre 2001 (Moustic s'est emmêlé les pinceaux sur l'année), s'achevant par un cri du coeur du président de la présipauté : "Pas de fout-la-merde au Groland !"

   Ensuite, le stagiaire le plus vieux du monde, Francky Ki, nous a proposé un reportage passionnant sur "le labo du grand con", un endroit dédié à l'amour des pauvres...

   Puis est venue une page culturelle, cinématographique même, consacrée à la sortie quasi simultanée et confraternelle de deux nouvelles versions de La Guerre des boutons. Il est sans doute plus intéressant de visionner un entretien accordé par Yves Robert au moment de la sortie de son adaptation du roman de Louis Pergaud, en 1962.

   On a enchaîné ensuite avec la revue de presse de la présidentielle française... façon Groland. Excellent !

   Enfin est venu Michael Kael, avec une exclusivité : la preuve qu'avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, les livraisons de valises de billets d'Afrique ont cessé. Je vous laisse imaginer le type d'argument qu'il a utilisé :

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   Autre vedette du "jité" grolandais, Francis Kuntz nous a ensuite donné son sentiment sur Fukushima et le reste de l'actualité... avec le sens des priorités éthiques qu'on lui connaît.

   Moins riant, un sujet a été consacré à un secteur frappé par la crise et lié à l'essor des télévisions à écran plat :

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   Et puis est arrivé le docteur Pi, toujours plein de bon sens. Il nous a gratifié de conseils pertinents pour retrouver une ligne "normale". Pour cela, il convient de prendre soin de son ventre... à l'aide de beurre :

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   Pour la poitrine, l'éminent praticien à la main leste recommande plutôt la crème fraîche :

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   Enfin, un peu à la surprise générale, pour les fesses, il a puisé dans la gastronomie sarthoise :

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samedi, 10 septembre 2011

Une vidéo inédite d'Oussama ben Laden

   Les dix ans des attentats du 11 septembre 2001 sont l'occasion de la publication de nombreux ouvrages. Aux écrits s'ajoutent les films documentaires, parfois très intéressants. Toutefois, ce n'est pas à des chercheurs pointus ni à des journalistes habiles que l'on doit cette découverte, mais à la fine équipe de Groland.con qui, dans l'émission de samedi 10, a diffusé une bien étrange vidéo, qui aurait été tournée par des soldats américains, peu avant la disparition du corps de ben Laden.

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   On notera la grande sollicitude des militaires, qui ont pensé à munir le leader d'Al Qaida d'un équipement indispensable à sa future plongée dans l'océan Indien.

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   Là, c'est la grande culture de la soldatesque qui apparaît à l'écran, référence française à la clé ! Qu'un héraut de notre génie national soit cité en un tel moment a de quoi nous faire bomber le torse, à nous les Frenchies !

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   Cette dernière image nous démontre, si besoin est, que les soldats d'Oncle Sam ont un sens inné de la déconne, dont ils savent faire profiter jusqu'à leurs plus terribles adversaires !

   Dans l'émission de samedi, on peut aussi savourer le sujet consacré au suicide d'Effespécio, un ancien candidat de Sécrétions Story, une émission de qualité produite par Unedemole...

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   En début de programme, on nous propose une analyse "historique" de la maladie d'Alzheimer de Jacques Chirac, ainsi qu'un reportage particulièrement puissant sur la rentrée des classes.

   Je termine par une devinette : quel est le lien entre l'image suivante, Christine Lagarde et Bernard Tapie ?

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jeudi, 08 septembre 2011

Ah, ces Européens laxistes !

   Les séries télévisées, aussi bien fichues soient-elles, véhiculent parfois de sacrés clichés. Celles qui nous viennent de l'autre côté de l'Atlantique ont, depuis 2003 (et l'opposition manifestée par les autorités françaises à la politique aventureuse de l'administration Bush), tendance à présenter les pays européens en général et la France en particulier comme des Etats laxistes, mal armés pour lutter contre les terroristes et limite "couilles molles". (Dans les médias, le French Bashing était même devenu à la mode.)

   L'excellente série de comédie policière Castle (qui a pour cadre New York), diffusée sur France 2, n'échappe pas à ce travers. Ainsi, j'ai récemment revu le premier épisode de la saison 1. (La chaîne publique réserve ceux de la saison la plus récente pour le prime time, rediffusant les anciens en deuxième partie de soirée... une pratique que n'ignore pas la concurrence, TF1 et M6 en tête.)

   Vers la fin de l'épisode, on découvre l'identité du véritable tueur, que seul un faux passeport peut incriminer. Il tente de le détruire... et voici ce qui se retrouve à l'image :

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   Eh, oui ! Vous ne rêvez pas. Le criminel n'ayant pas pu trafiquer son passeport américain (vraiment infalsifiable, comme on nous le dit si bien dans l'épisode), il s'en est fait faire un second, bidon, censé provenir de la "République Française", comme on peut le voir, en gros plan. Le seul problème est que, depuis 2009 (année de lancement de Castle), les Français sont passés au passeport biométrique qui, à mon avis, n'a rien à envier à son homologue états-unien.

jeudi, 07 juillet 2011

"Fringe", saison 3

   Si vous ne connaissez pas encore la série la plus originale du moment, c'est le moment de la découvrir ! Vous pouvez louer ou acheter les DVD des deux premières saisons (ou encore essayer de les visionner d'une autre manière...), tellement c'est puissant ; mais vous pouvez aussi commencer par l'épisode 1 de la nouvelle saison, que l'on a eu la bonne idée de faire débuter par un résumé du cœur de l'intrigue.

   Bon, tout cela est bien joli, mais Fringe, c'est quoi ? Ben l'histoire d'une équipe d'enquêteurs du F.B.I. qui s'intéresse à des phénomènes que l'ont pourrait qualifier de paranormaux. Durant la saison 1, les épisodes autonomes s'intercalent entre ceux qui déroulent la trame de fond : la coexistence de deux univers parallèles, qui entrent périodiquement en contact. Ajoutez à cela un zeste de complot et vous aurez l'ambiance générale, bien servie par une photographie soignée, dans les tons sombres, avec des incrustations pertinentes.

   Avis aux âmes sensibles : c'est parfois un peu glauque et saignant... mais c'est trop le kiff !

   L'équipe d'enquêteurs finit par former une sorte de famille (c'est le secret de la réussite de séries comme NCIS par exemple). Il y a Walter le savant fou qui cache plein de choses, son fils Peter, un jeune homme plein de ressources (et d'une farouche indépendance d'esprit : un geek en joli et moins con, rien que pour vous, mesdames), son assistante super sympa et compétente (une Black... c'est pour les quotas, man) et surtout Olivia Dunham, un agent qui semble doté d'étranges pouvoirs. Celle-ci est interprétée par la délicieuse Anna Torv, au physique appétissant, mais au mental très déroutant (il lui faut bien une faille hein... ceci dit, on n'a pas fait l'inverse : elle n'est pas un cageot à la beauté intérieure sublime... allez savoir pourquoi).

   Cerise sur le gâteau, pour nous les Frenchies : c'est très bien doublé.

01:13 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, cinéma

jeudi, 02 juin 2011

Bientôt un épisode sur l'affaire DSK ?

   Très vite, l'arrestation de Dominique Strauss-kahn a donné naissance à une foule de blagues plus ou moins lourdes. Des humoristes s'en sont donné à coeur joie. Pour nous Frenchies, ce fut l'occasion de découvrir par le détail la procédure judiciaire des Etats-Unis (de New York, plus précisément)... enfin pas de découvrir totalement, puisqu'elle sert d'arrière-plan à quantité de séries américaines... au point que nombre de Français se révèlent meilleurs connaisseurs de la justice d'outre-Atlantique que de celle de l'Hexagone.

   L'une de ces séries a pour héros les policiers de l'unité spéciale pour les victimes. Elle est actuellement diffusée le lundi soir, tard, sur TF1, sous le titre New York Unité spéciale. Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, il en a été question dans un billet de l'avocat blogueur "Maître Eolas" ainsi que dans les commentaires.

   Il m'arrive de regarder cette série, de temps en temps. Figurez-vous que, lundi 30 mai, les téléspectateurs français ont dû sourire durant l'épisode (particulièrement sordide) intitulé Brandy à jamais, lorsque cet insert est apparu à l'écran :

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   Il est piquant de noter que, pour les fans de série télé, on croit nécessaire de traduire (avec une faute) le nom de la prison de Rikers Island, alors que la chronique judiciaire, à ma connaissance, a, la plupart du temps (à l'image du Monde), conservé le nom anglais.

lundi, 30 mai 2011

Deux prises de re-cul sur le "DSKgate"

   Une fois passé le temps de l'émotion, de l'indignation, des libelles et du voyeurisme, vient le temps de la réflexion. De grands penseurs du début du XXIe siècle se sont récemment exprimés sur le sujet.

   Le premier à nous avoir fourni le résultat de ses cogitations est Nicolas Bedos. Dans l'émission présentée par Franz-Olivier Giesbert, Semaine critique !, il a croisé des considérations d'une grande finesse sur Penelope Cruz, le Sofitel et la grossesse de Carla Bruni.

   Samedi dernier, ce fut au tour de l'équipe de Groland.con, qui révéla d'abord un aspect méconnu de l'enquête policière sofitélienne. Puis Michael Kael tenta de comprendre ce qui avait pu pousser Dominique Strauss-Kahn à commettre l'irréparable :

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samedi, 09 avril 2011

Une carte approximative dans "Groland.con"

   L'émission diffusée ce samedi 9 avril est aussi réjouissante que les précédentes. Cependant, au détour d'un sujet consacré aux bons endroits où passer ses vacances (à par le Groland... rien), voici ce sur quoi je suis tombé :

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   Je me suis concentré sur l'Europe mais, en cherchant un peu, on peut trouver d'autres anomalies, ailleurs sur la carte.

   Cela commence par l'absence du Luxembourg, alors que Belgique et Pays-Bas semblent accompagnés d'un territoire qui n'existe pas.

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    Cela continue par les pays baltes, qui ne sont que deux sur la carte (en compagnie de l'enclave russe de Kaliningrad), au lieu de trois. 

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   On termine par les Balkans, où les cartographes ont parfois du mal à suivre le rythme des modifications territoriales, assez nombreuses à être survenues depuis les années 1990 :

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   On pourrait continuer avec le Proche-Orient, où Israël occupe une taille en réalité bien moins importante que ce qui est montré par la carte "grolandaise".

   Bon, les gars, va falloir secouer les puces de vos assistants !

22:19 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : humour, médias

samedi, 02 avril 2011

Le résultat des cantonales vu par "Groland"

   Bon, c'est vrai quoi, y en a marre de ces peigne-culs du net qui se prennent pour des politologues ! Laissons à nos pédants boursouflés en costume le monopole de l'exégèse politique !

   Vous pouvez toutefois faire une exception pour l'équipe de Groland.con, qui nous livre le résultat de ses puissantes cogitations dans l'émission de samedi 2 avril :

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   Dans la même émission, vous saurez dans quelle mesure l'intrépide Michael Kael, de retour du Japon, a été contaminé par la radioactivité. Une fois n'est pas coutume, on nous propose un reportage de bon goût dans cette émission si grossière et racoleuse... et vous entendrez parler d'une nouvelle loi grolandaise, qui instaure le divorce parents-enfants...

   Sur la fin, en guest, vous pourrez voir Sara Forestier (à qui il est arrivé une bricole) et le premier homme enceint !

 

lundi, 07 mars 2011

Comment bien embrasser ?

   La chaîne de télévision Arte, allant toujours plus loin dans sa mission éducative, nous propose un charmant petit dessin animé, intitulé L'Art du baiser. Il est accessible pendant sept jours sur le site de télé de rattrapage de la chaîne franco-allemande.

   Il a été réalisé par Bill Plympton, un type un peu barge à qui l'on doit notamment Des idiots et des anges.

   Parmi les techniques abordées, il y a le French Kiss :

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   Le début du film évoque aussi évidemment le "premier baiser", précédé d'une habile parade de séduction :

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   Très tendre à première vue, la pratique du baisotement peut donner lieu à de surprenantes dérives :

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   Enfin, très prisé lors de la phase d'amour passionnel, le "baiser-succion" n'est pas sans risque :

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   Bon, maintenant, il est temps de passer aux travaux pratiques !

 

00:54 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, film, amour

jeudi, 27 janvier 2011

Le monde d'Albert Kahn

   La chaîne de télévision Arte vient de rediffuser une passionnante série documentaire, Le monde d'Albert Kahn, consacrée notamment aux photographies (en couleurs !) prises dans la première moitié du XXe siècle, par des opérateurs payés par un riche mécène français. (Précisons que c'est la chaîne britannique BBC, et pas un média hexagonal, qui a produit la chose...)

   Cette série est découpée en neuf parties d'environ 45 minutes. On y trouve des perles. Ainsi, le cinquième épisode, qui traite de la vie des civils français pendant la première guerre mondiale, nous permet de découvrir les rues de Paris comme on les a peu vues. La place des Pyramides (où se trouve la célèbre statue de Jeanne d'Arc de Fremiet) est ainsi montrée à deux occasions. On sera étonné d'apprendre que la Croix rouge américaine y avait installé ses locaux :

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   On est moins surpris qu'elle soit le théâtre de manifestations de liesse après la signature de l'Armistice du 11 novembre 1918, les drapeaux états-uniens et français étant associés, sur la statue même :

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   Ceci dit, je ne la trouve pas si emballante que cela, cette statue. Tout chauvinisme mis à part, je pense que la plus belle représentation de la Pucelle en armes se trouve dans un charmant petit village aveyronnais, Sainte-Eulalie-d'Olt :

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   On peut la voir à côté de la chapelle, au niveau du monument aux morts. Je suis bien conscient qu'il y a peu de chances qu'elle soit fidèle à l'original (je suis d'avis que le sculpteur a préféré s'inspirer des formes d'un "petit canon" de son époque plutôt que de la plastique supposée de la véritable Jeanne...), mais Dieu qu'elle est belle !

   Un autre intérêt de la série est de montrer les progrès de la photographie et de la cinématographie de l'Entre-deux-guerres. Dans le sixième volet, on peut voir de stupéfiantes images tournées à l'aide d'une caméra associée à un microscope :

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   Autre innovation : la vision de l'éclosion des fleurs en accéléré :

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   Si vous êtes aveyronnais, ou si vous avez une solide culture cinéphilique, ces deux éléments doivent évoquer ce qui est sans doute le premier documentaire-fiction de l'histoire : Farrebique, de Georges Rouquier. Et donc, 20 ans avant ce fabuleux film, les opérateurs travaillant pour Albert Kahn ont joué un rôle pionnier.

   Signalons, pour terminer, qu'un site internet est dédié à l'univers d'Albert Kahn, qui ne se limite pas aux photographies et aux films.