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samedi, 24 février 2018

Petite erreur de cadrage

   On peut la voir dans L'Origine du monde, le sixième et dernier épisode de la saison 1 d'une nouvelle mini-série diffusée sur TF1, Prof T :

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  Lorsque l'un des personnages principaux (Dan, dragueur lourd et lieutenant de police) prend son blouson pour sortir du commissariat, un micro-perche apparaît fugacement à l'écran. Bon, là, je cherche la petite bête, parce que cette série est en général très bien mise en scène. Le héros est un universitaire, qui enseigne la criminologie... et, surtout, qui évite tout contact physique avec ses contemporains, complètement obsédé qu'il est par l'hygiène. Il est incarné (avec talent) par Mathieu Bisson :

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   Bien évidemment, il est entouré d'une brochette de jolies femmes, avec lesquelles il entretient des relations ambiguës. Celle qu'il voit le plus souvent est sa secrétaire (Mariamne Merlo, excellente), une femme dévouée qui aimerait bien être autre chose qu'un larbin pour lui :

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   Quand il aide la police à résoudre des enquêtes, il travaille avec l'une de ses anciennes étudiantes, la ravissante Lise Doumère (interprétée par Fleur Geffrier), qu'il affecte de mépriser (alors qu'il a de l'estime pour elle) :

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   Mais la personne qu'il connaît le mieux n'est autre que la commissaire, son ancienne compagne. Il n'a toujours pas digéré la rupture avec celle-ci, incarnée par Zoé Félix :

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   Il côtoie aussi quelques hommes, des personnages hauts en couleur, comme le capitaine alcoolique, le frère boulanger-pâtissier, le président de l'université qui triche aux échecs... et le lieutenant hâbleur. On secoue le tout et cela donne un ensemble primesautier, agréable à suivre, avec une musique légère bien adaptée à son style. Je signale que la créatrice (Elsa Marpeau) a écrit plusieurs des épisodes de la série "Mystère à..." et qu'elle est aussi à l'origine de Capitaine Marleau (avec Corinne Masiero).

   Hélas, il risque de ne pas y avoir de saison 2 (pourtant prévue au programme), les téléspectateurs de TF1 n'ayant pas trop accroché. (Cela devait trop les changer des Tuche...)

dimanche, 28 janvier 2018

Montage approximatif

   Hier samedi, France 3 a repris la diffusion de la série policière Cassandre, qui met en scène une commissaire parisienne qui a choisi de changer de vie en partant s'installer dans les Alpes. Le premier épisode (Retour de flamme) était inédit, le second (Neiges éternelles) une rediffusion. Mais je l'avais raté lors de sa première programmation, l'an dernier. En le regardant attentivement, il m'est arrivé de "tiquer".

   Comme pour Profilage il y a un peu plus de deux ans (ainsi que dans un épisode des Experts, il y a quatre ans), j'ai remarqué que le montage était, par instants, peu rigoureux. En clair : on  a mis bout à bout des morceaux de plusieurs prises de la même scène (une pratique hyper-classique), mais dans lesquels certains détails diffèrent. Pour un oeil exercé, ça fait tache.

   Prenons par exemple la séquence de la perquisition menée chez un suspect par l'héroïne et son adjoint, incarné par Dominique Pinon (acteur que j'apprécie beaucoup au demeurant). Lorsque celui-ci pénètre dans la maison, il ne porte pas de gant :

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   Pourtant, quelques secondes plus tard, on le retrouve avec la main droite couverte et un second gant sorti, sans doute destiné à sa main gauche :

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   On va me dire qu'il s'agit d'une ellipse et, qu'entre temps, il est censé avoir procédé à ce geste mécanique indispensable au déroulement correct d'une perquisition. Le problème est que, quelques secondes après, on le retrouve... en train de sortir les gants de la poche de son blouson !

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   La conclusion qui s'impose est qu'au moins deux versions de cette scène ont été tournées, une qui comprend les images 1 et 3, l'autre l'image 2. Une seconde possibilité est que les images n'ont pas été montées dans l'ordre chronologique : la deuxième et la troisième ont été inversées.

   J'aurais toutefois tendance à rester sur l'idée de plusieurs prises. Au niveau du commissaire Cassandre, la chronologie du port des gants est correcte. Par la suite, on voit les deux policiers continuer la perquisition les gainées de bleu. Or, quelques minutes plus tard, alors que l'adjoint fouille le dessus d'une armoire (où il va trouver un fusil), il est mains nues :

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   Ce n'est pas fini, puisque, lorsqu'il se retourne et descend pour examiner la housse qui était cachée au-dessus du meuble, il a de nouveau les mains gantées :

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   Ce genre d'erreur est d'autant plus regrettable que le scénario est assez travaillé et que l'interprétation n'est pas (trop) mauvaise.

samedi, 27 janvier 2018

Cherif face à une fine lame

   Le septième épisode de la cinquième saison de la série policière diffusée sur France 2 confirme l'impression que, malgré le départ de la comédienne Carole Bianic, l'intérêt ne faiblit pas. Les téléspectateurs aveyronnais seront encore plus attentifs que les autres, et ce dès le début de l'épisode :

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  Une agent de surveillance de la voie publique est sur le point de verbaliser (numériquement : regardez sa main gauche, à l'arrière-plan) un véhicule mal garé, lorsqu'elle s'aperçoit que le conducteur se trouve à l'intérieur. Elle se dirige vers lui, mais se rend compte qu'il n'est pas dans son état normal.

   Visiblement, il a été poignardé avec un couteau Laguiole (un vrai, un solide). Par la suite, on apprend que la victime, vêtue d'un costume haut-de-gamme, sortait d'une soirée mondaine. L'assassin y avait-il subtilisé l'arme du crime ? Mystère.

   C'est la seconde fois que le couteau aveyronnais se retrouve à l'écran dans cette série. Rappelez-vous, il y a un peu plus de quatre ans, c'est le capitaine Cherif lui-même que l'on avait vu manipuler ce superbe outil.

   Mais ce n'est pas le seul intérêt de cet épisode, intitulé "Quand Cherif rencontre Huggy". Les (vieux) amateurs de séries policières américaines auront immédiatement remarqué l'allusion à Starsky et Hutch, une des références du héros, qui possède d'ailleurs une réplique miniature de la célèbre Ford. Ah, ben... tiens ! Que voit-on débarquer au détour d'un plan ?

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   Au cours de son enquête, Cherif va donc recevoir l'aide de "Huggy les bons tuyaux" (Huggy Bear dans la version originale). Il le voit débarquer après avoir reçu un coup sur la tête :

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   Il s'agit bien d'Antonio Fargas (petit entretien ici), dont on entend tout d'abord la vraie voix (sous-titrée). Très vite, on passe à la version française... avec une déception pour ceux qui ont encore en mémoire le phrasé d'Huggy : ce n'est pas la voix de doublage d'origine... et pour cause : le comédien Albert Augier, qui présidait à cette tâche, est décédé en 2007.

   L'épisode n'en est pas moins fort plaisant, avec ses multiples clins d'œil et des seconds rôles toujours aussi piquants. (Deux d'entre eux, le médecin-légiste Dejax et le brigadier-chef Baudemont, sont les héros de deux "pastilles" : La Bonne allure et Knock Knock... Et, quand y en a plus, y en a encore, avec un petit bêtisier sympatoche.)

samedi, 20 janvier 2018

"Cherif" perd son étoile

   Albdelhafid Metalsi, qui incarne le héros éponyme de la série diffusée sur France 2, a en quelque sorte rendu la sienne (d'étoile... de shérif !), puisqu'on voit le capitaine de police lyonnais démissionner dans l'épisode 5 de la saison 5.

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   Mais c'est d'une autre étoile que je voulais parler, l'actrice Carole Bianic, qui interprétait jusque-là la partenaire du héros. On vient d'apprendre qu'elle quittait la série. Le prétexte est une grossesse, mais cela aurait pu facilement se gérer en décalant le tournage d'une partie de la saison, ou en recourant à une astuce scénaristique, le temps que la comédienne reprenne son rôle.

   Peut-être les scénaristes étaient-ils à court d'idée pour faire évoluer la relation entre les deux héros (Kader et Adeline), qui ont fini par coucher ensemble et entamer une relation stable. Il semble que Carole Bianic ait voulu prendre du champ, à l'image d'Odile Vuillemin qui, il y a un peu plus d'un an, a quitté (à mon grand regret) la série Profilage (diffusée sur TF1), ce qui lui a d'ailleurs fait perdre une bonne partie de son charme à mes yeux. (Je ne la regarde plus.)

   Concernant Cherif, la suite pourrait ne pas manquer d'intérêt. Depuis le début de la saison 5, les scénaristes ont été assez habiles pour glisser dans les enquêtes du capitaine une nouvelle collègue venue de la brigade des mineurs, Roxane Le Goff.

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   Je trouve que, dans le rôle, Aurore Erguy s'en sort très bien. Grâce aussi aux personnages secondaires qui continuent à pimenter les épisodes, la série pourrait continuer sur sa lancée.

samedi, 06 janvier 2018

Mini Murdoch

   Je raffole de la série télévisée canadienne Les Enquêtes de Murdoch, dont il m'arrive de parler ici de temps à autre. France 3 a fini de diffuser la dixième saison (qui s'achève sur un suspens haletant). Pour les fêtes, la chaîne de télévision a reprogrammé des épisodes spéciaux, plus un inédit. Mais la véritable perle est la web-série mise en ligne (en version originale sous-titrée), dont l'action se déroule entre les saisons 5 et 6. (Au Canada, elle a pour titre The Murdoch Effect.)

   Le premier épisode transporte l'inspecteur Murdoch de l'année 1899 au XXIe siècle. Entre les deux époques, beaucoup de choses ont changé, à commencer par les personnes qu'il avait l'habitude de fréquenter. Ainsi, son supérieur Brackenreid est devenu un truand :

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   Son collègue posé George Crabtree est un flic au tempérament de feu et aux méthodes peu orthodoxes, source de conflit avec le Murdoch de 1899 :

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   Mais la plus belle surprise concerne le docteur Julia Ogden, désormais flic sous couverture, je vous laisse imaginer dans quel domaine...

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   Le deuxième épisode montre ce petit monde enquêter sur la disparition de la fille d'un milliardaire. Murdoch a du mal à s'adapter au monde "moderne", fasciné par les progrès technologiques, mais perturbé par le changement de mode de vie... et certaines évolutions du langage. Il est néanmoins charmé par la Julia policière, qu'il retrouve habillée de manière plus "conventionnelle" :

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   Le troisième épisode tourne autour de la jeune Grace Crandall, qui réapparaît, libre, mais n'ayant aucun souvenir de sa détention. Les fidèles de la série reconnaîtront l'ancien médecin légiste Émilie Grace, dont le personnage a hélas disparu de la série :

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   Le quatrième épisode voit Murdoch de retour (temporairement) en 1899, d'une manière que je me garderai bien de révéler. Ses collègues du XIXe siècle mènent une enquête qui ressemble bigrement à celle du XXIe, l'une pouvant permettre de résoudre l'autre.

   L'action s'accélère dans le cinquième épisode. Murdoch est de nouveau "propulsé" au XXIe siècle. Il semble un peu moins mal s'entendre avec le Crabtree rebelle... et c'est nécessaire, pour retrouver une seconde personne qui vient d'être enlevée.

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   Le dénouement intervient dans le sixième épisode. C'est rythmé et toujours aussi drôle, avec un retour final de Murdoch dans son époque d'origine. Il a gardé un petit souvenir de son aventure dans le XXIe siècle...

   Cette mini-série (chaque épisode dure environ quatre minutes) est une excellente idée, qui permet de voir les acteurs sous un autre jour... et (pour ceux qui suivent la série officielle dans sa version doublée) d'entendre leur véritable voix.

mardi, 02 janvier 2018

Tropisme états-unien

   Les séries américaines, en plus d'être souvent (pas toujours) divertissantes, sont un miroir (parfois involontaire) de la société de ce pays ou de la vision du monde qui y prédomine. J'ai pu encore le constater en visionnant les premiers épisodes de Salvation, actuellement diffusée sur M6.

   L'habillage visuel est très réussi, bien qu'un peu tape-à-l'oeil. L'ambiance d'une série d'anticipation est bien campée. Se pose quand même un problème de vraisemblance : presque tous les postes à responsabilité (publics et privés) sont tenus par des trentenaires ou de jeunes quadragénaires... Les personnes âgées de plus de cinquante ans (qui pourtant jouent un rôle déterminant dans notre monde) sont quasiment exclues de cette fiction.

   Mais c'est un autre détail qui a attiré mon attention. Dans le quatrième épisode de la saison 1 (vers la seizième minute), un planisphère apparaît dans un coin de l'écran, quand il est question de la sélection des 160 individus nécessaires à la reconstruction d'une société humaine sur Mars :

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   Zoomons sur la carte :

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   Les pourcentages peuvent correspondre à la part de la population mondiale vivant sur chaque continent, ou à la part de chaque continent dans le groupe des 160 (ce qui revient un peu au même). Le tropisme états-unien apparaît déjà : au lieu de se contenter d'une donnée chiffrée pour tout le continent américain, celui-ci est divisé en deux parties (grosso modo : l'Amérique anglo-saxonne et l'Amérique latine).

   Certains de ces nombres m'ont fait tiquer. Du coup, je suis allé sur le site de l'INED, histoire de vérifier leur validité. Ô surprise ! Certains sont faux. Il s'avère que le poids de la population nord-américaine est considérablement surévalué (estimée à 21 % du total, au lieu de 5 %). C'est aussi le cas de la population européenne (même en y incluant les Russes).  La conséquence est que le poids de la population asiatique est considérablement sous-évalué, puisqu'il est estimé à 29 % du total, contre près de 60 % dans la réalité ! (Sur le trombinoscope qui jouxte la carte, on constate la même surreprésentation de visages "de type européen" et la sous-représentation de faciès "de type asiatique"...) Voici ce à quoi aurait dû ressembler le planisphère :

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    Avis aux amateurs : c'est dans ce quatrième épisode que l'on découvre le sens caché du titre de la série. Sinon, le samedi, à la même heure, je recommande plutôt Agent Carter (sur TMC), une production originale, qui mêle ambiance de Guerre froide, science-fiction et un poil d'univers de super-héros. Si aucune de ces propositions ne vous convient, il reste l'exaltante possibilité de se rendre dans une salle obscure !

   PS

   Un autre détail est l'objet d'un biais de traduction. A deux reprises dans ce quatrième épisode, il est question d'un document exceptionnel, une des versions d'origine d'un texte célèbre, version que l'entrepreneur Darius Tanz acquiert lors d'une vente aux enchères et qu'il destine à être préservée pour les générations futures :

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   Dans la version française, on entend qu'il s'agit de la Déclaration des Droits de l'Homme. Le public hexagonal déduit que c'est celle de 1789... sauf que l'exemplaire qui est montré à l'écran est placé sous l'égide du Congrès des Etats-Unis (souligné en rouge par moi sur la capture d'écran). En réalité, il s'agit du Bill of Rights, les dix premiers amendements à la Constitution des Etats-Unis, adoptés en 1791, et dont la traduction en français donne "Déclaration des droits".

mercredi, 09 août 2017

Le héros du jour

   Je veux bien évidemment parler de l'inénarrable Pierre-Ambroise Bosse, l'athlète français qui est devenu hier champion du monde du 800 mètres, à Londres. Il est connu pour son caractère fantasque. C'est un "bon client" pour les médias, qui redoutent toutefois (à raison) que ses propos ne dérapent un peu :

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   Pour en juger, rendez-vous sur le site de France télévisions et visionnez la retransmission de la soirée d'hier. Vous pourrez y revoir la (superbe) course du Français mais (surtout) écouter (et voir) l'entretien qu'il a accordé à la chaîne publique, vraiment décalé. Cela commence au bout de 2h23 de retransmission.

   "PAB" comme on le surnomme commence par "chambrer" un peu Nelson Montfort. Dans la suite, je recommande tout particulièrement l'anecdote de la bouteille d'eau, "un truc incroyable qui n'a rien à voir avec la course"...

vendredi, 23 juin 2017

Le griffon automobile

   On connaît le griffon, animal mythologique, généralement représenté sous la forme mi-aigle mi-lion. Il est devenu le symbole d'une marque automobile britannique, Vauxhall. Les spectateurs attentifs de France 2 ont pu noter sa présence lundi dernier, quand a été diffusé l'épisode 6 de la sixième saison de la série Meurtres au paradis (la deuxième partie de "Un homme à la mer") :

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   Exceptionnellement, cet épisode double a été tourné en partie au Royaume-Uni, où s'est poursuivie l'enquête débutée dans les Caraïbes (tournée en Guadeloupe). Il faut y voir comme un symbole de l'alchimie franco-britannique qui fait le succès de cette série.

   En effet, le nom de la marque (Vauxhall) a une origine française. Foulques de Bréauté était un chevalier normand des XIIe-XIIIe siècles, installé à la cour d'Angleterre. Le domaine qu'il occupait, à proximité de Londres, prit son nom : Falkes' (Fawkes') Hall. Les armoiries normandes devaient être présentes en ces lieux. Il n'est donc pas étonnant qu'elles aient inspiré l'emblème de l'entreprise automobile qui se développa des siècles plus tard, dans ce qui était devenu un quartier londonien.

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   L'histoire industrielle de l'Europe nous a récemment fait un petit clin d'oeil. En raison de l'achat d'Opel par le groupe PSA, la marque Vauxhall se retrouve désormais sous pavillon français !

mercredi, 14 juin 2017

L'Aveyron en deuil

   Une atmosphère trouble règne sur le plus beau département du monde. En ce début d'après-midi, les églises rouergates ont sonné le glas. A Rodez, sur la place d'Armes, on a vu des femmes s'arracher les cheveux, au milieu d'automobilistes qui avaient cessé de klaxonner. Sur l'Aubrac, les vaches se sont toutes mises à meugler en même temps, pendant que, sur le Larzac, on a entendu des loups (et des chiens errants) hurler à la mort.

   Mais pourquoi diable ? Quelle est la cause de ces phénomènes extraordinaires ? Est-ce l'annonce de la relégation du ROC handball en Nationale 2 ? Est-ce la perspective de la fin de la rente parlementaire d'Yves Censi ? N'y a-t-il pas plutôt un lien avec le début des épreuves écrites du baccalauréat général ? Ou bien des extraterrestres ont-ils atterri sur le toit du musée Soulages ?

   Il ne s'agit de rien de tout cela. Aujourd'hui, sur TF1, dans l'émission Les 12 coups de midi, le jeune champion aveyronnais a été... battu ! Pour Timothée Cros, la 83e participation a été la dernière (en attendant les masters). Il a chuté sur deux questions auxquelles il connaissait la réponse, mais, cette fois-ci, sa bonne étoile l'avait quitté, permettant à son adversaire de l'emporter d'extrême justesse :

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   Depuis quelques jours, il paraissait un peu fatigué : il a commis des erreurs inhabituelles, au point d'avoir failli passer à la trappe à plusieurs reprises. Il faut dire que, du côté de la production, on sentait comme une petite envie de changement. Le ressortissant de Cantoin a dû affronter davantage de concurrents coriaces (dont un professeur des écoles corse) et, de temps à autre, au moment du "coup fatal", il m'a semblé que les questions attribuées à ses adversaires étaient un poil plus faciles. Mais ce n'est sans doute qu'une impression (impression, que, soit dit en passant, je crois que notre champion a partagée à une ou deux reprises).

   Mais, soyons beaux joueurs. Son vainqueur du jour (un jeune homme très émotif) a, dans la foulée, réalisé un "coup de maître", ce qui lui permet de démarrer son parcours avec une cagnotte de 15 000 euros, loin (pour l'instant) de celle accumulée par Timothée :

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mercredi, 07 juin 2017

Le héros de la télé

   L'Aveyronnais Timothée Cros continue de faire les beaux jours de l'émission Les 12 coups de midi. Il a dépassé les 70 participations et tente de découvrir sa troisième étoile (la première remontant à avril dernier). Cela lui vaut les honneurs cette semaine du magasine Télé Loisirs, qui l'a placé en Une :

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   Page 4, il fait l'objet d'une grande partie de l'éditorial :

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   Plus loin, les pages 12-13 lui sont consacrées. Le jeune homme y parle de ses points forts et de certains de ses points faibles, du super-champion Christian auquel on commence à le comparer. Cette supposée rivalité est montée en épingle (tout comme les rapprochements avec les ravissantes jeunes candidates) pour pimenter le jeu et augmenter l'audience... mais on peut dire à nouveau que c'est déjà terminé depuis un moment pour Timothée. Son élimination (officielle) devrait se produire dans les jours qui viennent. Selon mes informations, il va quand même finir deuxième meilleur candidat de tous les temps (pour ce jeu). Une belle performance, pour un étudiant de 24 ans.

lundi, 17 avril 2017

Jackpot pour le futur agriculteur aveyronnais

   Il y a deux semaines, au jeu "Les 12 coups de midi", on avait quitté le jeune Timothée Cros avec un capital d'un peu plus de 65 000 euros et un record de "coups de maître" consécutifs. Il a bien progressé depuis, puisque, aujourd'hui, grâce à la découverte de "l'étoile mystérieuse" (dont l'image n'était plus masquée par aucune case), il a atteint les 145 000 euros de gains, ce qui le place dans les vingt meilleurs joueurs de l'histoire de l'émission. Au passage, remarquons que la personnalité à découvrir était bien celle dont le nom circulait sur les réseaux sociaux, à savoir Annie Girardot :

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   Que dire de cette émission du lundi de Pâques, sinon que tout a concouru au succès de l'Aveyronnais ? Lors du face-à-face (le "coup fatal"), il a affronté la moins redoutable des trois concurrents du jour. La première (une étudiante en biologie) avait été rapidement éliminée et le deuxième (un gérant d'hôtel) a tenté un duel qui a tourné au bénéfice de la troisième candidate, tombée sur une question facile. Ce n'est peut-être que le fait du hasard, mais, là encore, il a bien fait les choses. Après tout, il aurait été injuste qu'un-e autre candidat-e bénéficie des efforts fournis par le jeune Timothée lors des précédentes émissions.

   Pour lui, l'aventure continue !

dimanche, 02 avril 2017

Un (futur) agriculteur à l'honneur

   ... et c'est un Aveyronnais ! Depuis un peu plus d'une semaine désormais, Timothée Cros, un étudiant originaire de la commune de Cantoin, en plein Nord-Aveyron, casse la baraque aux 12 coups de midi, un jeu animé par Jean-Luc Reichmann et diffusé quotidiennement sur TF1.

   Ce n'est pas le premier candidat aveyronnais à s'y distinguer. Il y a quelques années de cela, Pierre-Marie Roques, originaire de Flagnac (une commune proche de Decazeville), avait tenu plus d'un mois, empochant au total près de 200 000 euros !

   Le fils d'agriculteur de l'Aubrac n'en est pas encore là, mais, au moment où j'écris je tape ces lignes, il a déjà gagné plus de 65 000 euros, battant au passage le record de "coups de maître" (sans-faute à l'avant-dernière épreuve du jeu) d'affilée : 7 en autant de participations. Bravo, jeune homme ! Sa réussite a même fait un peu perdre les pédales à Centre Presse, qui a titré un peu vite après sa huitième victoire :

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   Or, si Timothée Cros a bien remporté sa huitième victoire d'affilée vendredi 31 mars, il n'a pas réalisé de "coup de maître" cette fois-ci.

   Cela n'enlève rien au mérite du jeune homme, dont la soudaine popularité n'est pas liée qu'à ses brillants résultats. Il est sympathique et simple... et c'est un fils d'agriculteurs, une profession dont les difficultés font régulièrement l'actualité. Attention toutefois : au vu de ce qu'il a dit au cours des émissions précédentes, je ne pense pas que l'exploitation de ses parents soit une de celles qui rencontrent les plus grandes difficultés. Lui-même n'est sans doute pas tout à fait l'incarnation moyenne du futur jeune agriculteur : il termine une école d'ingénieur, après avoir naguère décroché un bac S avec mention. Si son parcours est révélateur des changements qui traversent la société agricole (les exploitants sont de plus en plus diplômés), il se situe quand même plutôt au niveau de l'élite. Nombre de ses futurs collègues en sont restés à un bac pro, éventuellement complété par un BTS ou une formation proposée par une Chambre d'agriculture.

   Quoi qu'il en soit, ce candidat de Cantoin dispose d'une solide culture générale, aussi bien en littérature, cinéma, sports qu'en sciences, histoire et géographie. Il me semble doué aussi de bonnes capacités de déduction, une qualité indispensable à la réussite dans ce genre de jeux.

   Et puis, parfois, la chance, voire la Providence, s'en mêle. Ainsi, ce brillant candidat a failli passer à la trappe dès le 27 mars. A deux reprises, dans la première partie de l'émission, il est tombé sur des questions qui ne l'ont pas inspiré. (Soyons honnêtes : je n'aurais peut-être pas fait mieux... et, surtout, je ne serais pas arrivé jusque-là !) Le voilà donc lancé dans un duel (pour conserver sa place dans la partie). Il a défié une autre candidate, qui est tombée sur une question de... football :

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   La question était d'une difficulté telle que je peux affirmer sans crainte de me tromper que la très grande majorité des téléspectateurs ne connaissait pas la bonne réponse. D'après la FIFA (tout comme d'après L'Equipe), à l'origine se trouverait un sport... chinois, même si l'on attribue l'invention du football moderne aux Anglais. La candidate s'est logiquement trompée, permettant à notre petit Aveyronnais de continuer à jouer.

   Quand on regarde un paquet d'émissions, on se rend compte que ces questions de duel ont beau être de difficultés assez inégales, en général, elles ne sont pas les plus ardues du jeu. Du coup, ce sont les personnes défiées (celles qui ont répondu juste au premières questions de l'émission) qui s'en sortent le plus souvent, comme cela est d'ailleurs arrivé à Timothée à plusieurs reprises. Ici, on se dit que 99 % des candidats auraient répondu faux. La question était donc conçue pour faire perdre la personne sur laquelle elle tomberait. Mais ce n'est peut-être que le fait du hasard...

   Il n'en fait pas moins curieusement bien les choses. Ainsi, aujourd'hui samedi, le fils d'agriculteurs aveyronnais (qui a fait montre de la même formidable culture générale que les jours précédents) a dû répondre à quelques questions diablement piégeuses pour lui :

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   Même si la première question est assez difficile, on ne peut pas nier qu'il y a quand même de fortes chances qu'un habitant de l'Aveyron, qui plus est cultivé, en connaisse la réponse. La deuxième et la troisième sont de véritables cadeaux, ce qui est surprenant à ce niveau du jeu. De surcroît, les deux premières questions ont été posées pendant le face-à-face, où parfois, la partie étant serrée, le moindre élément compte.

   On va dire que je vois le mal partout. Peut-être n'est-ce que le résultat d'un tirage au sort. Mouais... En tout cas, cette suite de hasards heureux bénéficie au candidat aveyronnais, et c'est tant mieux pour lui. Il est en train de se constituer un joli pactole pour démarrer dans la vie. Cerise sur le gâteau, il donne une excellente image de l'Aveyron et des jeunes agriculteurs. N'est-ce pas l'essentiel ?

   P.S.

   Sur la Toile, dans les tréfonds des réseaux sociaux, il se murmure qu'il a poursuivi son parcours et qu'il aurait déjà gagné une vingtaine de fois. (Rappelons que les émissions sont enregistrées à l'avance.) Concernant l'image de l'étoile mystérieuse, il se dit qu'elle cacherait une actrice française aujourd'hui décédée et qui aurait eu quelques problèmes avec l'alcool...

dimanche, 26 mars 2017

Un couteau "élémentaire"

   Le vendredi soir est actuellement consacré, sur la chaîne de télévision M6, à la (re)diffusion d'épisodes de la série Elementary. Les intrigues sont contemporaines et s'éloignent, en général, de l'ambiance des romans et nouvelles d'Arthur Conan Doyle. Cela n'empêche pas les scénaristes-dialoguistes d'introduire, de temps à autre, de petits clins d'œil, comme celui qui figure dans l'épisode 17 de la saison 4.

   En général, je me contente de regarder les épisodes inédits. Mais il m'arrive de replonger dans les anciens, en replay. Elementary, comme NCIS ou auparavant Les Experts, fait partie des séries dont la richesse des intrigues, la qualité du jeu des acteurs et l'ambiance visuelle justifient amplement un deuxième voire un troisième visionnage. C'est l'occasion de relever certains détails qui m'avaient échappé la première fois, tant j'étais pris par l'action.

   Ainsi, ces dernières années, j'ai remarqué que le couteau Laguiole est parfois mis à contribution par les scénaristes, comme instrument de crime (le plus souvent) ou tout simplement comme objet décoratif. En France, à ma connaissance, l'apparition du célèbre couteau est assez rare. Je l'ai repéré dans Profilage et dans Cherif... ainsi que chez Groland, dans une fausse pub et dans une historiette graveleuse.

   Mais c'est dans les séries américaines que le couteau aveyronnais a acquis ses lettres de noblesse télévisuelle. A trois reprises au moins, dans Les Experts (ceux de Las Vegas, les vrais), cet ustensile des arts de la table s'est retrouvé au cœur d'une enquête, la dernière fois en 2015, dans un épisode de la saison 14.

   Quelques mois plus tard était diffusé en France l'épisode 8 de la saison 3 d'Elementary (reprogrammé vendredi dernier). Vers la fin apparaissent brièvement à l'écran des photographies prises par la police lors de la découverte de la planque d'une bande de trafiquants d'armes et de drogues :

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   Dans l'arsenal saisi figurent plusieurs couteaux aux formes caractéristiques !

vendredi, 24 mars 2017

Clin d'oeil holmsien

   M6 poursuit la diffusion de la saison 4 de la série Elementary. Elle se révèle toujours aussi intéressante, en particulier grâce à l'interprétation de Jonny Lee Miller. Celui-ci excelle à incarner un Sherlock devenu new-yorkais, assez différent de celui que joue (le non moins excellent) Benedict Cumberbatch dans la version britannique des aventures contemporaines du célèbre détective.

   Ce vendredi, l'épisode 17 a été l'occasion de croiser l'ancien et le moderne. L'intrigue tourne autour de citoyens ordinaires tentés de jouer aux super-héros. L'un d'entre eux, qui se prend pour le "Midnight Ranger", a été assassiné. Sherlock se demande s'il ne faut pas chercher la clé de l'énigme dans les bandes dessinées publiées au cours de plusieurs dizaines d'années. Voici la conclusion à laquelle il arrive :


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   La cinquième manière dont le super-héros est décédé (celle qui a la faveur du détective) fait écho à un épisode des aventures de Sherlock Holmes rédigé par Arthur Conan Doyle. En effet, dans Le Dernier Problème, le détective affronte le redoutable Moriarty, les deux finissant par tomber dans les chutes du Reichenbach, en Suisse.

   P.S.

   Le coeur de l'intrigue (le meurtre d'un citoyen ordinaire vêtu d'un costume de super-héros) n'est pas sans rappeler un épisode de la saison 2 des Experts Manhattan.

lundi, 06 mars 2017

Colony

   C'est le nom d'une nouvelle série américaine d'anticipation, qui débarque ce mardi sur TF1, avec trois épisodes. Pour lancer le tout, la chaîne a eu l'excellente idée de proposer en "préplay" le premier épisode, Derrière le mur, visible en ligne depuis quelques jours. Signalons que cette technique de promotion n'est pas nouvelle, puisque M6 y a naguère recouru pour lancer la série Elementary.

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   Le début nous fait découvrir une charmante petite famille, composée d'un papa mécanicien, d'une mère en apparence au foyer, de deux enfants (un garçon et une fille)... et d'un chien ! Dans le rôle du père, les téléphages reconnaîtront Josh Holloway, le Sawyer de (la très surfaite) Lost : les disparus. Plus récemment, dans Intelligence, il a incarné un agent spécial dont le cerveau a été numériquement renforcé.

   On se rend vite compte que le tableau idyllique cache une situation difficile. A cette famille il manque un enfant, disparu depuis la prise du pouvoir par de mystérieux extraterrestres. Los Angeles s'est retrouvée coupée en deux par un gigantesque mur. Le centre-ville, où circulent beaucoup plus de vélos que de voitures, porte encore les stigmates d'un affrontement armé... à moins que ce ne soient les traces d'attentats terroristes :

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   C'est l'occasion de signaler la grande qualité des images, avec un soin particulier apporté à la photographie et des effets spéciaux vraiment pas dégueux pour une série. Ce n'est pas aussi beau que dans Fringe, mais, incontestablement, ça a plus de gueule que beaucoup de productions destinées au grand public.

   Nos héros vont croiser d'autres humains, certains trafiquants, certains résistants, d'autres collabos. En effet, les extraterrestres évitent d'entrer directement au contact des Terriens. On en voit juste patrouiller dans les airs, à l'écart. Et puis il y a ce mystérieux décollage nocturne, réalisé à intervalle régulier, dans une direction inconnue.

   J'ai été appâté par cet épisode. J'attends avec impatience les suivants. Notons que les saisons sont relativement brèves, pour une série américaine : elles sont composées de 10-12 épisodes, loin des 20-25 auxquels on nous a habitués. On a peut-être voulu privilégier la qualité.

Les Anglais aiment notre fromage

   Ce dimanche, en première partie de soirée, France 3 a commencé la diffusion de la quatrième saison de la série policière britannique Les Enquêtes de Morse. (En deuxième partie de soirée, les épisodes anciens sont rediffusés depuis déjà quelques semaines.)

   Dans "Echec et mat", il a été question d'un célèbre fromage aveyronnais. Cela se passe vers le début de l'histoire. Le jeune enquêteur de la police oxfordienne se rend sur une scène de crime, où se trouve déjà le médecin légiste :

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   Celui-ci lui conseille de ne pas trop s'approcher. Il poursuit par une remarque assez caustique, un genre dont il est coutumier, mais qui, cette fois-ci, fait référence à un fromage de brebis, qui donc était déjà très connu outre-Manche dans les années 1960 (période à laquelle se déroulent les événements) :

podcast


   A part cela, les deux épisodes diffusés ce dimanche sont très bons, avec des intrigues fouillées, qui réservent des surprises jusqu'au bout.

   P.S.

   L'an dernier, c'est dans un épisode des Enquêtes de Murdoch qu'il avait été question du "roi des fromages".

samedi, 04 mars 2017

Le retour de la dame aux chats

   La semaine dernière, l'un des épisodes de la série Elementary a été l'occasion de découvrir un bar à chats new-yorkais. Le détective Sherlock Holmes y avait retrouvé une brillante programmatrice informatique (autiste) prénommée Fiona, qui l'a aidé à boucler une enquête... mais l'on sentait qu'entre ces deux individus atypiques, le courant était passé.

   On est donc à moitié étonné de revoir la jeune femme dans l'épisode 12 de la saison 4, diffusé hier vendredi. Cette fois-ci, c'est elle qui recourt aux services des enquêteurs. Elle a rendez-vous avec Joan Watson dans un bar new-yorkais, identifiable à son enseigne :

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   Apparemment, il s'agit d'un établissement qui propose de la cuisine vietnamienne. Cependant à l'intérieur, on a plutôt l'impression de se retrouver dans un de ces "nouveaux bars", implantés dans des lieux auparavant dédiés à une activité très différente (industrielle ou artisanale) :

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   Cependant, j'ai eu comme une impression de "déjà vu". C'est peut-être lié aux parois de briques, qui ressemblent beaucoup à celles du bar à chats de la semaine dernière. D'ailleurs, sur l'une d'entre elles, n'est-ce pas un portrait de félidé que l'on distingue ? De surcroît, si la vitrine et les meubles sont différents, le comptoir placé à l'entrée me semble identique. Il est donc possible que tout cela ne soit qu'un décor de cinéma. La vue extérieure est peut-être authentique mais, à l'intérieur, on se trouve toujours au même endroit, sur les lieux de tournage (la série est principalement tournée à New York).

   En tout cas, lors de sa rencontre avec Watson, la jeune Fiona ne venait pas du bar à chats, si l'on en juge par l'état de son pull :

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   Disons tout de suite que les amateurs de la série sont amenés à la revoir, puisqu'une relation semble être sur le point de se nouer entre elle et Sherlock. Je trouve que c'est une bonne idée des scénaristes, qui relance l'intérêt pour la série : les dialogues entre Fiona et Sherlock sont savoureux et sortent vraiment de l'ordinaire !

   Pour l'instant, on a évité que le compagnonnage de désintox puis d'enquête entre Sherlock et Watson ne débouche sur une histoire d'amour, contrairement à ce qui est souvent arrivé ailleurs (du Mentalist à Castle, en passant par d'autres séries, pas forcément aussi connues). Vu le ton d'Elementary, on s'attendait à ce qu'ils finissent par au moins coucher ensemble (les deux personnages principaux mènent une vie sexuelle très libre, au départ chacun de leur côté). Même si l'on sent que ça a été une tentation, pour l'instant, les producteurs ont choisi de mettre en scène une amitié homme-femme, empreinte d'un profond respect... malgré l'agacement réciproque qu'une fréquentation quotidienne peut parfois provoquer !

samedi, 25 février 2017

Des chats pour Sherlock

   M6 a enfin repris la diffusion de la saison 4 d'Elementary, la série états-unienne narrant les aventures d'un Sherlock Holmes contemporain, à New York. Le rythme est de deux épisodes par vendredi. Hier, le premier d'entre eux était intitulé "Cocktail Zolotov". L'enquête, à rebondissements, mène le détective dans un "bar à chats", où il retrouve l'une des protagonistes, une autiste particulièrement douée pour la programmation informatique.

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   Comme on peut le voir ci-dessus, la fréquentation des chats aide certaines personnes à déstresser... les petites boules de poils se révélant extrêmement dociles, dans cet épisode ! Cependant, les minets, bien qu'habitués à être "manipulés", ont été un peu surpris par le travail de l'équipe de tournage. On peut s'en rendre compte en s'intéressant aux animaux périphériques, intrigués par la présence d'autres personnes que les clients/acteurs :

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   Pour savoir ce qui a poussé Sherlock Holmes à se diriger vers cet étrange établissement, il faut se reporter plus avant dans l'épisode, lors de sa première rencontre avec la programmatrice. Regardez attentivement son pull :

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   Il est constellé de poils de chats, un détail qui n'a pas échappé au sagace détective...

   A ceux qui croiraient que cette scène est née dans l'esprit d'un scénariste à l'imagination particulièrement fertile, je signale que les "bars à chats" existent bel et bien. Cette création taïwanaise, popularisée au Japon, a récemment atteint la France, le premier salon de ce type ayant ouvert à Paris en 2013. (Il a hélas fermé quelques temps plus tard.) D'autres ont ouvert leurs portes, en province, par exemple à Lyon, à Nantes, à Besançon, plus récemment à Reims. Le Sud de la France est particulièrement bien représenté, avec des établissements à Nice, à Avignon, à Narbonne... jusqu'à Bordeaux. Les deux métropoles de la région Midi-Languedoc ne sont pas en reste. Ainsi, les Toulousains peuvent se livrer aux délices de la caresse à Chapristea, tandis que les Montpelliérains se rendront à Kafelin.

    Miaou !

dimanche, 15 janvier 2017

Un détail révélateur

   J'aime bien les séries policières, surtout quand elles comportent une touche d'humour. Dans le genre, depuis une dizaine d'années, je trouve que c'est NCIS (la série d'origine, pas les pâles copies qui sont sorties ensuite) qui réussit le mieux. Mais, depuis quelques années, je prends plaisir à regarder Meurtres au paradis, une coproduction franco-britannique tournée en Guadeloupe (et en anglais). Signe que j'aime cette série : j'apprécie d'en revoir des épisodes, de temps à autre.

   Ce fut le cas récemment, la chaîne France Ô rediffusant la saison 1, à l'époque où officiait le plus attachant des duos d'enquêteurs, composé du britishissime Ben Stiller et de la piquante Sara Martins (qu'on a pu voir récemment dans un épisode de Cherif).

   La vision successive des épisodes 5 et 6 (L'Ange gardien et Dernière plongée) a été l'occasion d'une découverte, grâce à un détail que je n'avais jamais remarqué auparavant :

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   Cette capture d'écran a été effectuée au début de l'épisode 5. On y voit l'inspecteur nettoyer le tableau blanc dont il se sert pour synthétiser les éléments d'une enquête en cours. Pour lancer la nouvelle, il enlève les éléments de la précédente.

   Or, ce qui est écrit sur le tableau blanc correspond aux éléments de l'épisode suivant, au cours duquel un plongeur, nommé Benjamin Lightfoot, est retrouvé mort noyé. A un moment de l'enquête, les policiers vont s'intéresser à un plaisancier, qui se fait appeler Danny Barba (Fernandez de son vrai nom).

   Voilà qui tend à prouver une chose : soit les épisodes ne sont pas tournés dans l'ordre, soit l'ordre de diffusion des épisodes a été modifié après leur tournage.

samedi, 14 janvier 2017

La cathédrale de Rodez sur France 3

   Elle est apparue dans l'un des reportages de l'émission Les Nouveaux Nomades, diffusée ce samedi sur la chaîne publique. C'est d'ailleurs le premier des quatre sujets du programme, annoncé par une lucarne dans laquelle on a bien pris soin de rappeler un détail crucial concernant l'édifice :

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   Rappelez-vous, il y a environ trois ans : la couleur de l'église avait fait le buzz, à cause de l'émission On va s'gêner, animée à l'époque par Laurent Ruquier (avant qu'il ne rejoigne RTL et ses "grosses têtes"). Au passage, la vue aérienne permet d'observer, par temps ensoleillé, le superbe jardin de l'évêché, que la plupart des Ruthénois ne voient jamais...

   Dans l'émission, notre guide est Dominique Vermorel, qui a créé l'entreprise du même nom, dont le siège se trouve à Salles-la-Source, tout près de l'aéroport. Je trouve d'ailleurs que le bâtiment est assez joli, en comparaison de ce que l'on peut voir le long de la route dès qu'on quitte Rodez :

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   Concernant la cathédrale, les plus belles images qui nous sont proposées sont, pour moi, outre les vues aériennes, les plans sur les gargouilles restaurées, certaines depuis quelques années.

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   Par contre, je ne pense pas qu'il faille se fier à son analyse étymologique du mot "clochard". Cela n'a rien à voir avec les cloches d'une église, mais plutôt avec un ancien verbe qui signifier boiter (ou un nom qui désigne quelqu'un d'incapable).

lundi, 05 décembre 2016

Mauvaise traduction

   Actuellement, France Ô rediffuse la saison 5 de Meurtres au paradis, une série policière (comique) produite par la BBC et tournée en Guadeloupe. L'été dernier, c'est sur France 2 que les épisodes avaient été programmés, notamment "Le Rocher de la discorde", qui met en scène une rivalité entre l'île de Sainte-Marie (anglaise, mais autrefois française) et un département d'outremer nommé Saint-Robert, tout aussi fictif.

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   Au cours de cette scène, l'inspecteur Humphrey Goodman (débarqué d'Angleterre) se fait expliquer les subtilités de l'histoire et de la géographie locales. Sur la carte murale, j'ai entouré l'île de Saint-Marie, située juste au nord de sa rivale Saint-Robert, les deux étant encadrées par d'autres bien réelles, la Guadeloupe (en forme de papillon) au nord et la Dominique au sud. Dans la réalité, comme on peut le constater dans l'image extraite de GoogleEarth ci-dessous, rien ne se trouve entre la Guadeloupe (et ses dépendances) et la Dominique :

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   La "francitude" n'en constitue pas moins l'un des aspects de l'intrigue. Le scénario égratigne la présence française à travers le personnage antipathique du président du Conseil général François Tromeur (qui a de petits airs de Laurent Wauquiez) :

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   C'est une caricature de "Parisien", homme arrogant et mari volage, ce qui me fait dire que les scénaristes se sont trompés de cible. Ce n'est pas un élu local que le personnage aurait dû représenter, mais un haut fonctionnaire, comme un préfet ou un haut commissaire.

   La langue française est elle aussi présente dans l'épisode, à travers certains dialogues (dans la version originale anglaise)... et à travers la Une d'un journal local (côté français), qui comporte une coquille :

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   Voilà une erreur ("history" devenue "historie" ou lieu d'"histoire") qui n'aurait pas échappé à un oeil français !

dimanche, 30 octobre 2016

Mais que lui a-t-elle dit ?

   C'est ce que se demandent tous les fans de la série Profilage (qui en est à sa septième saison). Jeudi dernier a été diffusé la seconde partie de l'épisode intitulé "Les adieux", qui a vu la dernière apparition de l'actrice Odile Vuillemin dans le rôle de Chloé Saint-Laurent.

   A la fin de l'épisode, à l'aéroport, la psycho-criminologue se jette dans les bras du commandant Rocher et, pendant quelques instants, lui chuchote quelque chose à l'oreille, sans que les téléspectateurs puissent rien entendre. (Techniquement, soit on a coupé l'un des micros ou effacé le son, si cela a été tourné en prise directe, soit, en studio, cette partie du dialogue n'a pas été postsynchronisée.)

   En tout cas, les suppositions vont bon train, puisqu'on n'entend que la réponse de Rocher : "Je sais". Alors ? Lui a-t-elle avoué son amour ou bien s'agit-il juste d'un petit jeu entre les deux acteurs ? Commençons par l'une des propositions les plus évidentes :

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   Ça, c'est si le geste de l'actrice (qui revient sur ses pas alors que Chloé et Rocher s'étaient déjà dit au revoir) est improvisé :

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   Cela pourrait être un propos plus intime :

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   Et pourquoi pas une blague ?

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   Ça, c'est ce que pensent nombre de fans de la série :

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   Terminons par la solution la plus simple, une sorte de pied-de-nez à l'emballement "buzzesque" :

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mardi, 25 octobre 2016

Agent Carter

   La chaîne de télévision TMC vient de commencer la diffusion en France de la série Agent Carter, dont l'action se déroule juste après la Seconde guerre mondiale, dans l'univers Marvel. L'héroïne est Peggy Carter, la petite amie de Captain America, à l'époque décédé (en réalité congelé dans les eaux arctiques).

   L'originalité de cette série est son aspect féministe avant-gardiste. L'héroïne est une femme d'action, rompue aux sports de combat comme à certaines techniques d'espionnage. Elle n'est pas sans charme non plus. Elle est interprétée par Hayley Atwell, déjà vue dans ce rôle dans les films qui tournent autour de Captain America ou des Avengers. Il y a une dizaine d'années, elle s'est fait connaître dans Le Rêve de Cassandre, de Woody Allen.

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   Autour d'elle, la production a réuni une galerie de personnages assez attachants. Il y a d'abord ceux qui font écho à l'univers Marvel : l'industriel Howard Stark (le père -et précurseur- de Tony, futur Iron Man) et son majordome-homme-à-tout-faire Jarvis (excellemment interprété par James D'Arcy) :

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   Ces hommes-là ont une grande estime pour Peggy Carter, au contraire de la plupart de ses collègues de l'agence SSR, qui voudraient la cantonner à du travail administratif. L'intrigue est très bien conçue puisque l'héroïne mène en fait ses enquêtes dans le dos de ses collègues, tout en profitant de leurs préjugés machistes. Cela donne lieu à plusieurs scènes savoureuses. Un de ses collègues sort du lot : le handicapé, revenu de la guerre avec une jambe en moins et qui semble "en pincer" pour Peggy. Le sérieux qu'il met dans son travail pourrait néanmoins gêner l'héroïne, tout comme l'action du principal agent masculin, un beau gosse arrogant qui n'hésite pas à user de ses poings :

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   Dans tout bonne histoire, il faut des méchants réussis. C'est le cas ici, avec les mystérieux tueurs professionnels, amputés du larynx, liés à cet insaisissable ennemi nommé Léviathan.

   L'ambiance est donc à l'espionnage et à l'innovation technologique, ce qui n'est pas sans rappeler une autre série (futuriste celle-là), Fringe. Mais l'essentiel des références évoque plutôt les films noirs des années 1940-1950. Cette atmosphère, bien rendue par la photographie (très soignée), ajoutée aux détails concernant la vie quotidienne des femmes de l'époque, contribue à faire d'Agent Carter une très bonne surprise.

samedi, 01 octobre 2016

Un couteau anal

   Septembre a sonné la rentrée pour l'équipe de Groland, dont la nouvelle émission s'appelle "Le Zapoï", une sorte de zapping entre les chaînes d'un bouquet satellite naze, qui n'est pas sans rappeler la forme prise par le best-of sorti en DVD il y a plus de dix ans (Grolandsat).

   Du coup, pour les vieux fans, l'émission a un petit goût de déjà-vu, d'autant plus que certains anciens sketchs (très bons au demeurant) sont recyclés dans la nouvelle mouture. Il manque aussi à celle-ci le dynamisme insufflé naguère par le tournage en direct du faux journal.

   Néanmoins, au détour d'un sujet, on peut trouver son bonheur. C'était le cas samedi dernier. Après une petite pique destinée à l'ancien président Nicolas Sarkozy, a été diffusée une série de bandes-annonces jouant sur les récents problèmes de Jean-Marc Morandini. On a pu voir ensuite une parodie de publicité fromagère et un reportage s'inspirant des Jeux paralympiques.

   Mais c'est la petite fiction qui lui a succédé qui a attiré mon attention. On y découvre Jules-Edouard Moutic au réveil, dans la chambre d'un hôtel aussi luxueux que discret. Dans le lit, il découvre un curieux objet :

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   On le voit un peu mieux quelques secondes plus loin :

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   Il s'agit sans doute d'un couteau Laguiole... peut-être un faux, s'il est cranté. Mais que diable faisait-il dans le lit et quel est le lien avec l'anus de Jules-Edouard Moutic ? Je laisse à chacun le loisir de le découvrir.

   La suite de l'émission propose plusieurs sujets croquignolesques, comme celui consacré à la supposée pollution d'un bassin situé en zone urbaine, un autre célébrant l'excellence du système scolaire grolandais, un autre encore mettant en scène la dépendance de certains consommateurs aux produits de haute technologie dont on nous rabat les oreilles.

   J'ai été moins emballé par le reportage consacré à un Américain croyant avoir trouvé un tableau de valeur chez lui... et je n'ai pas trop compris ce que venait faire Jean Lassalle dans l'émission (pas plus que Gérard Depardieu, un peu plus loin). Fort heureusement, la bonne humeur était de retour avec le sujet "VMVN" ("Vis ma vie de nain") !

   Il y a donc à boire et à manger dans l'émission, qui ne me semble pas avoir encore trouvé son rythme de croisière.

vendredi, 23 septembre 2016

Une ville de délinquants

   Portant (en français) le titre "La ville des exclus" ("Pariahville" dans la version originale), l'épisode 6 de la onzième saison de la série Esprits criminels (diffusé sur TF1 lundi dernier) a pour cadre une zone urbaine particulière. Les maisons y ont été rachetées par une association, à la tête de laquelle se trouve un révérend désireux de réinsérer des délinquants.

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   Ceux-ci sont fichés "délinquants sexuels non violents" : la plupart du temps, ce sont des voyeurs ou des exhibitionnistes. Certains cas sont à la limite de la délinquance : une femme, ex-enseignante, a embrassé l'un de ses élèves ; un jeune homme a commis l'erreur de sortir avec une adolescente jugée un peu trop jeune pour lui etc.

   Mais il apparaît qu'un prédateur est à l'oeuvre dans la petite ville. Est-ce l'un des résidents ? Est-ce un voisin qui profite de cette proximité pour détourner les soupçons ? Ou bien est-ce un proche d'une ancienne victime d'un des condamnés ? Le scénario maintient longtemps le suspense.

   On se dit que les auteurs ont décidément une imagination débordante... à ceci près que cette ville existe bel et bien, en Floride. Il y a un peu plus de deux ans, le quotidien Libération a publié un reportage AFP très intéressant à son sujet.

dimanche, 18 septembre 2016

Confucius a des poils

   Ce Confucius n'est pas le penseur chinois, mais un chat de fiction, qui occupe une place non négligeable dans l'épisode 15 de la deuxième mouture des Petits meurtres d'Agatha Christie, diffusé vendredi. Dans cette "affaire de Styles", on découvre le matou lorsque la journaliste Alice Avril rend visite à la propriétaire d'une institution de soins. Curieusement, alors que le félin se méfie grandement des étrangers, il adopte immédiatement l'héroïne :

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   Un peu plus tard, en raison de circonstances que je ne peux pas révéler, le chat devient le compagnon d'Alice, désormais installée dans l'hôtel pour écrire son article... et mener l'enquête (dans le dos du commissaire Laurence) :

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   Ce n'est toutefois pas la seule personne dont la proximité n'effraie pas Confucius. Lorsque l'une des employées de l'institution rend visite à Alice, non seulement il ne fuit pas, mais voilà qu'il fait le "kéké", signe qu'il est en confiance :

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   Il faut dire que les deux jeunes femmes sont liées (sans le savoir au départ) et que c'est ce lien qui pourrait expliquer l'attitude du chat envers elles. C'est tout de même Alice qu'il préfère. Elle lui laisse faire à peu près ce qu'il veut !

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   Je vous laisse découvrir ce qui lui arrive dans la suite de l'épisode. Il joue un rôle important dans le déroulement des événements.

   Ce n'est toutefois pas le seul intérêt de cette série, vraiment savoureuse. L'histoire qui nous a été proposée vendredi (qui est une réécriture du roman d'Agatha Christie) mélange intrigue policière, marivaudage et satire sociale. Le commissaire Laurence, touché par la cinquantaine, cherche à faire jeune (mais toujours classe). La journaliste va apprendre l'identité de sa mère biologique. Enfin, au commissariat, débarque un nouveau médecin légiste, dont le tempérament va heurter quelques habitudes.

   Pour mieux connaître les personnages principaux, on peut regarder les petites vidéos mises en ligne sur le site de France 2. Je recommande particulièrement celle confrontant Élodie Frenck à Marlène... où comment les costumes, le maquillage et le talent d'actrice peuvent transformer une femme d'apparence ordinaire en vamp télévisuelle. Notons qu'on avait déjà pu voir ce dédoublement à l’œuvre, dans l'épisode Pension Vanilos, dans lequel l'actrice incarnait à la fois la secrétaire du commissaire et la sœur de celle-ci.

   Quant au chat si docile, il me semble l'avoir vu ailleurs, au cinéma. C'est peut-être le même animal qui officiait comme compagnon d'Isabelle Huppert dans Elle.

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   Il ressemble aussi au matou de Josiane Balasko, dans Retour chez ma mère.

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mardi, 13 septembre 2016

Capitaine Jeanne d'Arc

   Depuis quelques mois, France 3 diffuse, de manière irrégulière, les épisodes d'une mini-série policière intitulée "Capitaine Marleau". L'héroïne est un officier de gendarmerie atypique, grande gueule, un peu anar et pas très soucieuse de son apparence physique. Elle est incarnée (avec fougue) par Corinne Masiero :

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   L'actrice est devenue une figure familière du petit écran et des salles obscures, où elle occupe rarement la première place. Ces dernières années, on a pu la voir dans La Marche, L'Hermine et surtout Discount.

   L'épisode diffusé la semaine dernière a pour titre "Les mystères de la foi". Il s'appuie sur une pléiade de seconds rôles connus du grand public, ainsi que sur quelques vedettes, dont Victoria Abril (en mère supérieure tourmentée) et Irène Jacob (en nonne zélée).

   L'histoire a été tournée dans une bourgade alsacienne, Altorf, connue pour son patrimoine religieux. On en voit plusieurs aspects au cours de certaines scènes. L'une d'entre elles montre l'héroïne se rendant au poste de gendarmerie en voiture. Elle passe rapidement devant un drôle de monument :

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   Il s'agit bien d'une statue de Jeanne d'Arc, située sur le monument aux morts de la commune. Elle est l'oeuvre d'un sculpteur strasbourgeois, Guillaume Schroth. La facture est un peu rugueuse. On a donné à la Pucelle un air martial, qui la rapproche de figures teutoniques :

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   Par sa stature massive, elle n'est pas sans ressembler à la sculpture (toutefois plus "sexy") présente à Albi, à proximité de la gare SNCF, mise en place à la fin du XIXe siècle :

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   Même si les moeurs de la capitaine incarnée par Corinne Maserio semblent (a priori) peu compatibles avec le tempérament de la sainte, la manière dont la gendarme houspille parfois ses interlocuteurs (notamment masculins) n'est pas sans rappeler l'audace de la "bonne Lorraine"... et cette femme attachée au triomphe de la justice mène une quête qui la rend un peu solitaire.

lundi, 29 août 2016

Trahi par le Roquefort !

   Un an après avoir commencé à diffuser la huitième saison des aventures de l'inspecteur Murdoch, France 3 est passée à la saison 9, dont le premier épisode s'intitule Coupable.

   Au cours d'une enquête particulièrement délicate (qui doit permettre de disculper l'ancien adjoint de Murdoch, Crabtree), le seul indice laissé derrière lui par l'assassin présumé est un sachet en papier, marqué d'une tache de graisse et au fond duquel les policiers trouvent... des traces de moisissure. Et voilà l'inspecteur et sa compagne (Julia Ogden, médecin de formation) lancés dans leur travail d'experts scientifiques avant l'heure :

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   Le mystère semble particulièrement épais. Néanmoins, les deux héros vont parvenir à des conclusions surprenantes, mais non moins déterminantes pour la conclusion de l'enquête :


podcast

   Les aventures de l'inspecteur Murdoch sont censées de dérouler au début du XXe siècle. A cette époque, le plus célèbre fromage aveyronnais est déjà exporté outre-Atlantique, comme on peut l'apprendre dans un ouvrage érudit, Le Sacre du Roquefort, de Sylvie Vabre :

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   L'auteure y établit des statistiques pour plusieurs périodes du XIXe siècle et pour le début du XXe. Ainsi, en 1913, les exportations représentent un quart du chiffre d'affaires de Société. Un tiers de ces exportations passe par New York, dont on peut penser qu'elle est la porte d'entrée pour toute l'Amérique du Nord.

   C'est évidemment un produit de luxe, dont la trace découverte dans le sac va permettre de retrouver un dangereux personnage, une brute sans doute, mais avec des goûts raffinés !

mercredi, 11 mai 2016

Inculture américaine

   Lundi soir, France 2 a diffusé l'avant-dernier épisode de la saison 5 de la série Rizzoli & Isles. On y découvre que le médecin-légiste, interprété par la charmante Sasha Alexander (qui fit jadis les beaux jours de NCIS), a été nommée présidente de l'ordre des médecins de la Nouvelle-Angleterre (la région située dans le nord-est des Etats-Unis) :

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   En son honneur, ses amis ont organisé une petite sauterie, au cours de laquelle se produit un de ces couacs culturels qui marque, aux yeux du téléspectateur américain moyen, l'écart qui sépare l'intello bourgeoise Maura Isles de ses collègues et amis du commissariat de Boston :


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   Pour être juste, il faudrait faire l'expérience en France. Quelle proportion de gens ordinaires ignore que Nemo est le nom de l'un des plus célèbres héros de Jules Verne, un capitaine ombrageux qui apparaît dans Vingt mille lieues sous les mers et L'Ile mystérieuse ?

   Pour les médecins de Boston, Nemo est l'acronyme de l'association médicale. Pour les autres, c'est juste un poisson coloré, héros d'un film d'animation, l'un des premiers gros succès des studios Pixar.

dimanche, 03 janvier 2016

Des soldats drogués

   Ils sont au coeur de l'intrigue de l'épisode 2 de la saison 4 des Enquêtes de Murdoch, rediffusé ce dimanche sur France 3. Comme souvent dans cette série, les scénaristes ont mêlé des éléments historiques (de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle) à des considérations liées à notre époque, celle du début du XXIe siècle. Ainsi, dans la saison 1, a été abordé le cas des orphelins envoyés de force au Canada. Plus récemment, la question des droits des femmes s'est souvent retrouvée au premier plan, qu'il s'agisse du droit de vote, de l'éligibilité, des études, de la carrière comme de l'homosexualité féminine.

   Dans l'épisode qui nous occupe, les prémices de la seconde guerre des Boers constituent la trame de fond. Ce conflit a vu la participation des forces canadiennes, aux côtés des Britanniques, contre les colons sud-africains d'origine néerlando-franco-germanique. Chez nous, cette guerre, quand elle est connue, a la réputation d'avoir vu naître les camps de concentration, où des dizaines de milliers de civils ont été "parqués" par les Britanniques, dans des conditions exécrables.

   Durant son enquête, l'inspecteur Murdoch va découvrir l'usage qui a été fait de l'éphédrine... et ses effets secondaires. Je ne sais pas si l'armée britannique, dès cette époque, réalisait ce genre d'expérimentations. L'usage d'amphétamines s'est répandu dans l'Entre-deux-guerres, les nazis les ayant même utilisées au début du second conflit mondial.

   Mais, comme l'épisode a été tourné au début du XXIe siècle, on peut se demander s'il ne fait pas plutôt écho à une situation plus récente. Le fait qu'une part non négligeable des soldats se drogue (à l'opium, au cannabis, à l'héroïne...) pour échapper au stress des combats n'est pas nouveau. Mais le fait que l'armée teste de nouveaux produits sur ses soldats était resté relativement secret... jusqu'à la guerre d'Afghanistan. L'objectif avoué était de diminuer les effets de la fatigue sur les militaires en mission.

   Mais une atroce bavure a levé un coin du voile : en 2002, un aviateur américain a tué quatre soldats canadiens. Au bout de la procédure judiciaire, il n'a écopé que d'une interdiction de vol, d'un blâme et d'une amende. En 2004-2005, on avait prêté peu d'attention à l'une des justifications avancées (maladroitement) par le pilote Harry Schmidt : les effets secondaires de la prise de produits dopants. Ils sont évoqués dans un long article du Chicago Magazine, en juin 2007.

   Plus récemment, en 2012, Le Point s'est penché sur une dérive supplémentaire : l'automédication de certains soldats, qui fait d'eux de véritables bombes chimiques.

   Le phénomène touche d'ailleurs aussi bien les Occidentaux que les djihadistes. Au Moyen-Orient, le captagon est l'objet d'un important trafic : il est apparemment très prisé par les membres de Daech... et il est aussi très populaire en Arabie saoudite.