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dimanche, 02 décembre 2018

Groland à pleins gaz

   La dernière émission du Zapoï, diffusée samedi 1er décembre, mérite vraiment le détour. Cela commence très fort, avec un sketch mettant en scène des couples de classe moyenne réunis autour d'un repas, avec, comme principal sujet de conversation, le changement climatique :

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   A ceux qui ne sont pas familiers de l'humour grolandais, je signale qu'il s'agit de second degré, qui ironise sur l'hypocrisie d'une partie des classes moyennes, qui se déclare très attachée à la lutte contre le réchauffement... mais tient mordicus à son diesel.

   Une thématique semblable est abordée à travers le sketch consacré aux "pompes du coeur", qui lui met en scène des conducteurs de plus modeste extraction :

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   Entre temps, on aura eu droit à un sujet sur l'alcool au volant (à la sauce grolandaise), une parodie d'émission de télé-réalité (Le Grand Frère), une séance de dédicace de l'ancien président François Groland et aux conseils judicieux du médecin de la chaîne (toujours très investi dans son travail), concernant la fessée...

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   Parmi les brèves, je distingue celle qui traite des problèmes sanitaires relevés dans les restaurants d'une célèbre chaîne vendant des hamburgers. Les journalistes grolandais sont même parvenus à déterminer l'origine  des traces de sperme trouvées dans certains produits :

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   La séquence des publicités, fort bienvenue, a été l'occasion de promouvoir un produit d'une incontestable utilité, le "mouchaprout" :

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   La dernière partie commence par deux séquences importantes. La première parodie les pseudo-débats entre spécialistes auto-proclamés, qui ne font que brasser du vent. La seconde est un nouvel épisode de la mini-série Missing Misses, qui met en scène une brochette de ravissantes jeunes femmes en maillot de bain, perdues dans la campagne grolandaise. Je vous donne une idée du problème auquel elles sont confrontées cette fois-ci :

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   L'émission se poursuit par un sketch sur l'ex-PDG d'un célèbre groupe automobile, un autre sur un robot faisant office de centre d'appel... et une délicieuse parodie de "musique urbaine", autour du "rappeur écolo" MC Carotte :

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   Banzai !

lundi, 15 octobre 2018

La France fait rêver Murdoch

   France 3 vient d'achever la diffusion de la onzième saison des aventures de William Murdoch, le détective scientifique de la maréchaussée de Toronto. Durant cette saison, la France est souvent revenue dans les conversations. Durant les premiers épisodes, on a appris que l'assistant de Murdoch, Crabtree, a accompagné la danseuse Nina Bloom à Paris. Cette escapade a eu des conséquences en fin de saison, que l'on peut voir dans l'épisode 18.

   La danseuse n'est pas la seule à rêver de la capitale française. Au détour d'une scène, on découvre le docteur Julia Ogden (l'épouse de Murdoch) sur le point d'entrer dans une mystérieuse boutique :

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    Cette agence de voyage propose des séjours en France, plus précisément à Paris (qualifiée de "Ville Lumière" en anglais), Versailles ("Palais des Rois"), Monte Carlo ("Casinos Opulents") et Nice, mise en valeur par une formule en langue française : "Promenade des Anglais". Le tout est encadré par la Tour Eiffel.

   D'un point de vue historique, l'action se déroulant au début du XXe siècle (sans doute en 1906), il est vraisemblable de présenter ces atouts français. Vu l'attirance des Anglo-Saxons pour la Côte-d'Azur, il est même possible que les charmes de la French Riviera aient supplanté, aux yeux des sujets de Sa Majesté, ceux de la Ville Lumière (parfaitement illustrés dans le dernier film de Michel Ocelot, Dilili à Paris).

lundi, 24 septembre 2018

Le français facile

   Récemment, France 3 a voulu faire oeuvre civique en diffusant un téléfilm dont le héros est un jeune illettré. Les téléspectateurs ayant raté sa diffusion avaient la possibilité de profiter du service de vidéo de rattrapage. Voici comment le programme était présenté (dans la catégorie "séries et fictions") :

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   On retrouve la même faute sur la page de l'extrait de deux minutes que propose la chaîne :

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   Par contre, l'erreur a été corrigée sur la page proposant le film intégral.

   Le maîtrise approximative de notre langue semble hélas être chose courante dans les médias, notamment numériques. Vous avez peut-être entendu parler d'un site parodique, enlysée.fr, qui se moque de la Boutique de l'Elysée et de ses produits "personnalisés" façon Macron. Voici ce qu'on peut lire dès la page d'accueil :

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   Rappelons qu'en français, un e suivi d'un x ne prend pas d'accent, faute commise deux fois sur trois dans le texte de présentation. Il semble donc qu'une simple relecture aurait suffi à corriger ces erreurs. Elle aurait aussi permis de mieux accorder deux participes et d'écrire plus correctement certains groupes nominaux. (A priori, chaque SDF n'est en quête que d'un domicile.)

   Cela ne s'arrête pas là. Si vous souhaitez acquérir le poster géant à colorier (un détournement satirique assez savoureux, ma foi), il ne faudra pas vous formaliser du texte d'accompagnement :

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   L'authentique héros Mamoudou Gassama pourrait s'offusquer de voir son prénom mal orthographié. (Etant d'origine malienne, il n'a de surcroît rien à voir avec le chef-lieu de Mayotte...) Ajoutons que l'APL est l'aide personnalisée au logement, de genre féminin, comme l'évasion fiscale, ce dont (presque) tout le monde conviendra, quel que soit le coût de ces pratiques.

   Voilà pour la forme. Sur le fond, je trouve que c'est plutôt une bonne idée de profiter de certaines formules à l'emporte-pièce du président. (Qu'en est-il des droits d'auteur ?) Par contre, nulle part le site ne précise l'origine des produits, moins chers que ceux de la boutique officielle élyséenne (ceux-là annoncés made in France). S'ils ne sont pas fabriqués en France, peut-on au moins nous garantir qu'ils sont issus du commerce équitable ?

   Enfin, en lisant les conditions générales de vente, on apprend que les informations personnelles (pas celles concernant la carte de crédit... ouf !) peuvent être transférées... à une entreprise ayant payé la somme adéquate ?

   Il ne semble pas que les animateurs de l'émission Par Jupiter ! (qui ont offert une publicité gratuite à ce site) aient pratiqué une lecture approfondie des pages principales...

mercredi, 19 septembre 2018

Une île britannique dans la zone euro

   Ce titre est volontairement paradoxal, à l'heure où l'entrée en vigueur du Brexit se rapproche. Elle m'est venue à l'esprit en regardant les derniers épisodes de le septième saison de la série Meurtres au paradis, diffusés sur France 2.

   Les spectateurs amateurs de cette comédie policière (produite par la BBC) savent que les épisodes sont tournés en grande partie en... Guadeloupe. L'île de la fiction (censée se trouver entre ce département-région d'outremer français et la Dominique) est une possession de la Couronne, qui aurait appartenu à la France, d'où les télescopages entre les références culturelles... et une distribution franco-britannique.

   Même si les producteurs ont le souci du détail, ayant construit un arrière-plan anglo-caribéen aux intrigues, on remarque ici et là des détails qui révèlent l'implantation du tournage. Ce sont tout d'abord les plaques minéralogiques des véhicules, très souvent floutées dans les épisodes les plus récents, davantage visibles dans les plus anciens. Par exemple, voici ce qu'un œil exercé pouvait remarquer dans l'épisode 7 de la saison 7 :

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   En dépit du floutage, on réalise qu'à gauche de la plaque figure un F. A l'extrémité opposée, on doit pouvoir déchiffrer un 971, le code minéralogique de la Guadeloupe. A l'arrière-plan, l'ambulance est un véhicule Renault, sur lequel des inscriptions sont en langue française.

   Et voici une image plus ancienne, tirée de l'un des premiers épisodes (de la saison 1), dans lesquels l'enquêteur britannique Richard Poole était incarné par Ben Miller :

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   Mieux encore : dans l'épisode 8 (le dernier de la saison), un rapide plan de l'étal d'un vendeur de fruits et légumes ne laisse rien ignorer du contexte monétaire de l'île :

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   Les prix sont en euros, alors que, lorsqu'il est question d'argent dans les intrigues, c'est en dollars des Caraïbes (monnaie en vigueur -notamment- en Dominique et à Sainte-Lucie) que les sommes sont exprimées. On peut entrapercevoir le même type d'image, souvent, dans le générique de fin, par exemple dans celui de l'épisode 8 de la saison 6 :

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dimanche, 16 septembre 2018

Une nonne pas très catholique

   Depuis quelques semaines, France 3 diffuse la onzième saison d'une série policière que j'affectionne : Les Enquêtes de Murdoch. Pour faire patienter les téléspectateurs entre deux saisons, la chaîne publique avait mis en ligne, il y a plusieurs mois, une mini-série (toujours accessible sur la Toile au moment où j'écris ces lignes) au ton particulièrement décalé.

   Le neuvième épisode de la onzième saison, diffusé ce dimanche 16 septembre, n'a pas dû décevoir les fans. Les policiers (épaulés par le docteur Julia Ogden, désormais mariée à Murdoch) doivent déjouer les projets d'un tueur machiavélique, qui a fait publier dans la presse les avis de décès de personnes parfaitement en vie... mais qu'il a l'intention d'assassiner.

   L'une des victimes potentielles, amenée au poste de police, est une nonne, appelée Anna-Maria. Outre le fait qu'elle n'inspire guère de sympathie, elle se remarque par un détail saugrenu qui a visiblement échappé à la production de la série canadienne :

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   L'annulaire gauche de la moniale porte une alliance, ce qui est contradictoire avec le voeu de chasteté qu'elle est censée avoir prononcé. Ou alors cette religieuse a d'abord été mariée, avant de rejoindre les ordres. Mais elle aurait dû quand même ôter son alliance. Il est étonnant que, vu le souci du détail qui anime les auteurs de la série, personne n'ait "tiqué" devant cette incohérence. Cela rappelle certains vieux péplums, dans lesquels des acteurs ont oublié d'ôter leur montre... ou d'en masquer la trace révélée par l'absence de bronzage...

mardi, 07 août 2018

Mensonges

   C'est le titre d'une série policière canadienne, québécoise pour être plus précis. Le personnage principal est une femme, le sergent Julie Beauchemin, qui allie grâce, rigueur professionnelle et excellentes capacités de déduction. Dans le rôle, Fanny Mallette est formidable :

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   Elle se situe quelque part entre Monk et Hercule Poirot : elle a des tics et des phobies, mais c'est la meilleure flic de la brigade. On suit ses enquêtes, menées avec deux adjoints.

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   Bob est le flic de terrain, très expérimenté, jouisseur et grande gueule. Il aimerait bien diriger l'équipe d'enquêteurs... mais il préfère boire des coups et draguer des gonzesses, quand il ne dégotte pas un indice capital pour résoudre une affaire.

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   Maxime est le petit nouveau, spécialiste des nouvelles technologies... et très beau gosse. Il fait craquer pas mal de monde, à commencer par l'hôtesse d'accueil... et sa patronne n'est pas insensible à son charme. Elle est en pleine séparation avec un mari assez minable (avec deux gosses à gérer), tandis que lui vit une relation un peu distante avec sa copine.

   Chaque personnage a ses petits secrets. Julie Beauchemin est travaillée par la mort de sa mère et ne parle quasiment plus à son père, un ancien ponte de la police. Maxime lui a été traumatisé par l'enlèvement et l'assassinat de son frère jumeau, quand il était enfant. Il lui reste une soeur, très instable, qui "travaille" dans le porno. Elle est incarnée par Mélissa Désormeaux-Poulin, que l'on a vue dans Incendies.

   En général, une enquête s'étend sur un épisode et finit toujours par être menée à bien. Aux indices matériels s'ajoutent les qualités d'interrogatrice du personnage principal. Elle est à la fois méthodique et empathique : elle tente de faire avouer les coupables.

   Dans le premier épisode, il faut coincer l'auteur d'un double meurtre, dans les bois. Pour cela, il faut trouver le lien entre les deux morts. Les personnages secondaires sont très bien campés. Amour et argent sont au programme.

   Dans le deuxième épisode, les policiers sont ravis de pouvoir faire enfin tomber l'un des tueurs de la mafia locale... mais est-il réellement coupable ?

   Le troisième épisode se déroule dans le monde de l'électronique et des jeux vidéo. L'assassin est quelqu'un de très malin, mais très orgueilleux. Les fausses pistes se multiplient.

   Le quatrième épisode suit une trame particulièrement retorse. Le détecteur de mensonge est mis à contribution... mais le tueur n'a-t-il pas réussi à s'en jouer ? La solution va venir d'un miroir...

   La politique se mêle du cinquième épisode, puisque le ministre des transports est convoqué comme témoin dans une affaire de meurtre. Une journaliste d'investigation est aussi de la partie. Il est question de mafia et de corruption.

   Dans le sixième épisode, une affaire de pendaison replonge Julie Beauchemin dans son passé familial. Elle est obligée de surmonter l'une de ses phobies pour boucler son enquête... et faire toute la lumière sur la mort de sa mère.

   Au cours du septième épisode, l'héroïne doit gérer une énième fugue de sa fille aînée et une affaire particulièrement sordide, entre meurtre, escroquerie et trafic de drogue. Poussé par son tempérament, son adjoint Bob commet une faute qui risque de compromettre l'enquête.

   Le huitième épisode débute sur la mort d'un critique gastronomique particulièrement mordant. Mais ce n'est pas le sujet le plus préoccupant pour le sergent Beauchemin : un prédateur sexuel du genre machiavélique l'a prise pour cible.

   Le neuvième épisode nous propose une intrigue particulièrement bien ficelée. La directrice d'un maison de retraite a été assassinée. On enquête sur des vols commis dans les chambres des pensionnaires, mais la solution est à chercher dans un passé lointain, voire très lointain. De son côté, Maxime pense avoir retrouvé le meurtrier de son frère.

   Le dixième épisode confronte les policiers à un tueur en série. Dans sa vie personnelle, Julie doit faire un choix important. Mais elle va se voir confier une enquête qui risque de tout chambouler.

   Comme vous pouvez le constater, cette série ne manque pas d'intérêt. Il est d'autant plus étonnant qu'il ait fallu... huit ans pour qu'elle traverse l'Atlantique, pour être diffusée... la nuit, entre le lundi et le mardi, alors que tant de bouses occupent les débuts de soirée !

   L'une des raisons qui expliquent le décalage dans le temps est qu'il a fallu... doubler en français cette série pourtant francophone, mais difficile à suivre pour des oreilles hexagonales. Pour vous en convaincre, voici l'épisode 2, en version originale.

vendredi, 16 mars 2018

"L'Arme fatale", saison 2

   TF1 a commencé à diffuser la deuxième saison de la série adaptée des célèbres films, dans lesquels s'illustrèrent jadis Mel Gibson et Danny Glover.

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   Comme les héros sont un peu fatigués aujourd'hui, on a rajeuni le casting avec Damon Wayans (issu d'une célèbre fratrie) à la place de Danny Glover et Clayne Crawford dans le rôle tenu autrefois par Mel Gibson :

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   Au début de la saison 1, j'ai un peu tiqué. Pour moi, Wayans n'était pas à la hauteur de Glover. Crawford, lui, parvenait presque à faire oublier Gibson, mais le penchant du personnage pour la mauvaise bibine m'agaçait un peu. Néanmoins, comme c'était un peu déjanté, j'ai suivi les aventures des deux trublions de la police, qui se sont améliorées au fur et à mesure que la série avançait.

   Mardi dernier, c'est donc avec plaisir que je les ai retrouvés dans le premier épisode, au Mexique, au cœur d'une histoire de vengeance qui ne se déroule pas du tout comme prévu. C'est très animé et plein de détails cocasses, comme les retrouvailles entre les deux acolytes, dans un hôtel de luxe où un truand se livre à la débauche :

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   Je laisse aussi aux spectateurs du replay le soin de découvrir comment cet "objet" est un arrivé dans un gobelet rempli de glaçons :

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   Le deuxième épisode, bien qu'un peu moins rythmé, est sur la même lancée. Il contient plus de moments d'humour, à commencer par ceux qui mettent en scène les deux héros, visiblement de plus en plus liés :

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   Cet épisode est aussi pour Martin Riggs l'occasion de travailler à nouveau avec un agent de la DEA très sexy, dont il avait été proche au cours de la saison 1, avant de s'en éloigner, habité qu'il était par sa soif de vengeance. La charmante Karen Palmer (interprétée par Hilarie Burton, vue récemment dans Extant) semble lui en vouloir un peu... pour l'instant :

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   Je pense qu'il n'est pas utile de préciser que les deux vedettes masculines sont entourées d'une pléiade d'actrices talentueuses, au physique très avantageux. Cette série ne révolutionne rien, mais elle dégage une belle énergie et fait passer de bons moments.

samedi, 24 février 2018

Petite erreur de cadrage

   On peut la voir dans L'Origine du monde, le sixième et dernier épisode de la saison 1 d'une nouvelle mini-série diffusée sur TF1, Prof T :

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  Lorsque l'un des personnages principaux (Dan, dragueur lourd et lieutenant de police) prend son blouson pour sortir du commissariat, un micro-perche apparaît fugacement à l'écran. Bon, là, je cherche la petite bête, parce que cette série est en général très bien mise en scène. Le héros est un universitaire, qui enseigne la criminologie... et, surtout, qui évite tout contact physique avec ses contemporains, complètement obsédé qu'il est par l'hygiène. Il est incarné (avec talent) par Mathieu Bisson :

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   Bien évidemment, il est entouré d'une brochette de jolies femmes, avec lesquelles il entretient des relations ambiguës. Celle qu'il voit le plus souvent est sa secrétaire (Mariamne Merlo, excellente), une femme dévouée qui aimerait bien être autre chose qu'un larbin pour lui :

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   Quand il aide la police à résoudre des enquêtes, il travaille avec l'une de ses anciennes étudiantes, la ravissante Lise Doumère (interprétée par Fleur Geffrier), qu'il affecte de mépriser (alors qu'il a de l'estime pour elle) :

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   Mais la personne qu'il connaît le mieux n'est autre que la commissaire, son ancienne compagne. Il n'a toujours pas digéré la rupture avec celle-ci, incarnée par Zoé Félix :

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   Il côtoie aussi quelques hommes, des personnages hauts en couleur, comme le capitaine alcoolique, le frère boulanger-pâtissier, le président de l'université qui triche aux échecs... et le lieutenant hâbleur. On secoue le tout et cela donne un ensemble primesautier, agréable à suivre, avec une musique légère bien adaptée à son style. Je signale que la créatrice (Elsa Marpeau) a écrit plusieurs des épisodes de la série "Mystère à..." et qu'elle est aussi à l'origine de Capitaine Marleau (avec Corinne Masiero).

   Hélas, il risque de ne pas y avoir de saison 2 (pourtant prévue au programme), les téléspectateurs de TF1 n'ayant pas trop accroché. (Cela devait trop les changer des Tuche...)

dimanche, 28 janvier 2018

Montage approximatif

   Hier samedi, France 3 a repris la diffusion de la série policière Cassandre, qui met en scène une commissaire parisienne qui a choisi de changer de vie en partant s'installer dans les Alpes. Le premier épisode (Retour de flamme) était inédit, le second (Neiges éternelles) une rediffusion. Mais je l'avais raté lors de sa première programmation, l'an dernier. En le regardant attentivement, il m'est arrivé de "tiquer".

   Comme pour Profilage il y a un peu plus de deux ans (ainsi que dans un épisode des Experts, il y a quatre ans), j'ai remarqué que le montage était, par instants, peu rigoureux. En clair : on  a mis bout à bout des morceaux de plusieurs prises de la même scène (une pratique hyper-classique), mais dans lesquels certains détails diffèrent. Pour un oeil exercé, ça fait tache.

   Prenons par exemple la séquence de la perquisition menée chez un suspect par l'héroïne et son adjoint, incarné par Dominique Pinon (acteur que j'apprécie beaucoup au demeurant). Lorsque celui-ci pénètre dans la maison, il ne porte pas de gant :

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   Pourtant, quelques secondes plus tard, on le retrouve avec la main droite couverte et un second gant sorti, sans doute destiné à sa main gauche :

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   On va me dire qu'il s'agit d'une ellipse et, qu'entre temps, il est censé avoir procédé à ce geste mécanique indispensable au déroulement correct d'une perquisition. Le problème est que, quelques secondes après, on le retrouve... en train de sortir les gants de la poche de son blouson !

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   La conclusion qui s'impose est qu'au moins deux versions de cette scène ont été tournées, une qui comprend les images 1 et 3, l'autre l'image 2. Une seconde possibilité est que les images n'ont pas été montées dans l'ordre chronologique : la deuxième et la troisième ont été inversées.

   J'aurais toutefois tendance à rester sur l'idée de plusieurs prises. Au niveau du commissaire Cassandre, la chronologie du port des gants est correcte. Par la suite, on voit les deux policiers continuer la perquisition les gainées de bleu. Or, quelques minutes plus tard, alors que l'adjoint fouille le dessus d'une armoire (où il va trouver un fusil), il est mains nues :

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   Ce n'est pas fini, puisque, lorsqu'il se retourne et descend pour examiner la housse qui était cachée au-dessus du meuble, il a de nouveau les mains gantées :

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   Ce genre d'erreur est d'autant plus regrettable que le scénario est assez travaillé et que l'interprétation n'est pas (trop) mauvaise.

samedi, 27 janvier 2018

Cherif face à une fine lame

   Le septième épisode de la cinquième saison de la série policière diffusée sur France 2 confirme l'impression que, malgré le départ de la comédienne Carole Bianic, l'intérêt ne faiblit pas. Les téléspectateurs aveyronnais seront encore plus attentifs que les autres, et ce dès le début de l'épisode :

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  Une agent de surveillance de la voie publique est sur le point de verbaliser (numériquement : regardez sa main gauche, à l'arrière-plan) un véhicule mal garé, lorsqu'elle s'aperçoit que le conducteur se trouve à l'intérieur. Elle se dirige vers lui, mais se rend compte qu'il n'est pas dans son état normal.

   Visiblement, il a été poignardé avec un couteau Laguiole (un vrai, un solide). Par la suite, on apprend que la victime, vêtue d'un costume haut-de-gamme, sortait d'une soirée mondaine. L'assassin y avait-il subtilisé l'arme du crime ? Mystère.

   C'est la seconde fois que le couteau aveyronnais se retrouve à l'écran dans cette série. Rappelez-vous, il y a un peu plus de quatre ans, c'est le capitaine Cherif lui-même que l'on avait vu manipuler ce superbe outil.

   Mais ce n'est pas le seul intérêt de cet épisode, intitulé "Quand Cherif rencontre Huggy". Les (vieux) amateurs de séries policières américaines auront immédiatement remarqué l'allusion à Starsky et Hutch, une des références du héros, qui possède d'ailleurs une réplique miniature de la célèbre Ford. Ah, ben... tiens ! Que voit-on débarquer au détour d'un plan ?

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   Au cours de son enquête, Cherif va donc recevoir l'aide de "Huggy les bons tuyaux" (Huggy Bear dans la version originale). Il le voit débarquer après avoir reçu un coup sur la tête :

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   Il s'agit bien d'Antonio Fargas (petit entretien ici), dont on entend tout d'abord la vraie voix (sous-titrée). Très vite, on passe à la version française... avec une déception pour ceux qui ont encore en mémoire le phrasé d'Huggy : ce n'est pas la voix de doublage d'origine... et pour cause : le comédien Albert Augier, qui présidait à cette tâche, est décédé en 2007.

   L'épisode n'en est pas moins fort plaisant, avec ses multiples clins d'œil et des seconds rôles toujours aussi piquants. (Deux d'entre eux, le médecin-légiste Dejax et le brigadier-chef Baudemont, sont les héros de deux "pastilles" : La Bonne allure et Knock Knock... Et, quand y en a plus, y en a encore, avec un petit bêtisier sympatoche.)

samedi, 20 janvier 2018

"Cherif" perd son étoile

   Albdelhafid Metalsi, qui incarne le héros éponyme de la série diffusée sur France 2, a en quelque sorte rendu la sienne (d'étoile... de shérif !), puisqu'on voit le capitaine de police lyonnais démissionner dans l'épisode 5 de la saison 5.

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   Mais c'est d'une autre étoile que je voulais parler, l'actrice Carole Bianic, qui interprétait jusque-là la partenaire du héros. On vient d'apprendre qu'elle quittait la série. Le prétexte est une grossesse, mais cela aurait pu facilement se gérer en décalant le tournage d'une partie de la saison, ou en recourant à une astuce scénaristique, le temps que la comédienne reprenne son rôle.

   Peut-être les scénaristes étaient-ils à court d'idée pour faire évoluer la relation entre les deux héros (Kader et Adeline), qui ont fini par coucher ensemble et entamer une relation stable. Il semble que Carole Bianic ait voulu prendre du champ, à l'image d'Odile Vuillemin qui, il y a un peu plus d'un an, a quitté (à mon grand regret) la série Profilage (diffusée sur TF1), ce qui lui a d'ailleurs fait perdre une bonne partie de son charme à mes yeux. (Je ne la regarde plus.)

   Concernant Cherif, la suite pourrait ne pas manquer d'intérêt. Depuis le début de la saison 5, les scénaristes ont été assez habiles pour glisser dans les enquêtes du capitaine une nouvelle collègue venue de la brigade des mineurs, Roxane Le Goff.

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   Je trouve que, dans le rôle, Aurore Erguy s'en sort très bien. Grâce aussi aux personnages secondaires qui continuent à pimenter les épisodes, la série pourrait continuer sur sa lancée.

samedi, 06 janvier 2018

Mini Murdoch

   Je raffole de la série télévisée canadienne Les Enquêtes de Murdoch, dont il m'arrive de parler ici de temps à autre. France 3 a fini de diffuser la dixième saison (qui s'achève sur un suspens haletant). Pour les fêtes, la chaîne de télévision a reprogrammé des épisodes spéciaux, plus un inédit. Mais la véritable perle est la web-série mise en ligne (en version originale sous-titrée), dont l'action se déroule entre les saisons 5 et 6. (Au Canada, elle a pour titre The Murdoch Effect.)

   Le premier épisode transporte l'inspecteur Murdoch de l'année 1899 au XXIe siècle. Entre les deux époques, beaucoup de choses ont changé, à commencer par les personnes qu'il avait l'habitude de fréquenter. Ainsi, son supérieur Brackenreid est devenu un truand :

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   Son collègue posé George Crabtree est un flic au tempérament de feu et aux méthodes peu orthodoxes, source de conflit avec le Murdoch de 1899 :

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   Mais la plus belle surprise concerne le docteur Julia Ogden, désormais flic sous couverture, je vous laisse imaginer dans quel domaine...

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   Le deuxième épisode montre ce petit monde enquêter sur la disparition de la fille d'un milliardaire. Murdoch a du mal à s'adapter au monde "moderne", fasciné par les progrès technologiques, mais perturbé par le changement de mode de vie... et certaines évolutions du langage. Il est néanmoins charmé par la Julia policière, qu'il retrouve habillée de manière plus "conventionnelle" :

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   Le troisième épisode tourne autour de la jeune Grace Crandall, qui réapparaît, libre, mais n'ayant aucun souvenir de sa détention. Les fidèles de la série reconnaîtront l'ancien médecin légiste Émilie Grace, dont le personnage a hélas disparu de la série :

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   Le quatrième épisode voit Murdoch de retour (temporairement) en 1899, d'une manière que je me garderai bien de révéler. Ses collègues du XIXe siècle mènent une enquête qui ressemble bigrement à celle du XXIe, l'une pouvant permettre de résoudre l'autre.

   L'action s'accélère dans le cinquième épisode. Murdoch est de nouveau "propulsé" au XXIe siècle. Il semble un peu moins mal s'entendre avec le Crabtree rebelle... et c'est nécessaire, pour retrouver une seconde personne qui vient d'être enlevée.

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   Le dénouement intervient dans le sixième épisode. C'est rythmé et toujours aussi drôle, avec un retour final de Murdoch dans son époque d'origine. Il a gardé un petit souvenir de son aventure dans le XXIe siècle...

   Cette mini-série (chaque épisode dure environ quatre minutes) est une excellente idée, qui permet de voir les acteurs sous un autre jour... et (pour ceux qui suivent la série officielle dans sa version doublée) d'entendre leur véritable voix.

mardi, 02 janvier 2018

Tropisme états-unien

   Les séries américaines, en plus d'être souvent (pas toujours) divertissantes, sont un miroir (parfois involontaire) de la société de ce pays ou de la vision du monde qui y prédomine. J'ai pu encore le constater en visionnant les premiers épisodes de Salvation, actuellement diffusée sur M6.

   L'habillage visuel est très réussi, bien qu'un peu tape-à-l'oeil. L'ambiance d'une série d'anticipation est bien campée. Se pose quand même un problème de vraisemblance : presque tous les postes à responsabilité (publics et privés) sont tenus par des trentenaires ou de jeunes quadragénaires... Les personnes âgées de plus de cinquante ans (qui pourtant jouent un rôle déterminant dans notre monde) sont quasiment exclues de cette fiction.

   Mais c'est un autre détail qui a attiré mon attention. Dans le quatrième épisode de la saison 1 (vers la seizième minute), un planisphère apparaît dans un coin de l'écran, quand il est question de la sélection des 160 individus nécessaires à la reconstruction d'une société humaine sur Mars :

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   Zoomons sur la carte :

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   Les pourcentages peuvent correspondre à la part de la population mondiale vivant sur chaque continent, ou à la part de chaque continent dans le groupe des 160 (ce qui revient un peu au même). Le tropisme états-unien apparaît déjà : au lieu de se contenter d'une donnée chiffrée pour tout le continent américain, celui-ci est divisé en deux parties (grosso modo : l'Amérique anglo-saxonne et l'Amérique latine).

   Certains de ces nombres m'ont fait tiquer. Du coup, je suis allé sur le site de l'INED, histoire de vérifier leur validité. Ô surprise ! Certains sont faux. Il s'avère que le poids de la population nord-américaine est considérablement surévalué (estimée à 21 % du total, au lieu de 5 %). C'est aussi le cas de la population européenne (même en y incluant les Russes).  La conséquence est que le poids de la population asiatique est considérablement sous-évalué, puisqu'il est estimé à 29 % du total, contre près de 60 % dans la réalité ! (Sur le trombinoscope qui jouxte la carte, on constate la même surreprésentation de visages "de type européen" et la sous-représentation de faciès "de type asiatique"...) Voici ce à quoi aurait dû ressembler le planisphère :

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    Avis aux amateurs : c'est dans ce quatrième épisode que l'on découvre le sens caché du titre de la série. Sinon, le samedi, à la même heure, je recommande plutôt Agent Carter (sur TMC), une production originale, qui mêle ambiance de Guerre froide, science-fiction et un poil d'univers de super-héros. Si aucune de ces propositions ne vous convient, il reste l'exaltante possibilité de se rendre dans une salle obscure !

   PS

   Un autre détail est l'objet d'un biais de traduction. A deux reprises dans ce quatrième épisode, il est question d'un document exceptionnel, une des versions d'origine d'un texte célèbre, version que l'entrepreneur Darius Tanz acquiert lors d'une vente aux enchères et qu'il destine à être préservée pour les générations futures :

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   Dans la version française, on entend qu'il s'agit de la Déclaration des Droits de l'Homme. Le public hexagonal déduit que c'est celle de 1789... sauf que l'exemplaire qui est montré à l'écran est placé sous l'égide du Congrès des Etats-Unis (souligné en rouge par moi sur la capture d'écran). En réalité, il s'agit du Bill of Rights, les dix premiers amendements à la Constitution des Etats-Unis, adoptés en 1791, et dont la traduction en français donne "Déclaration des droits".

mercredi, 09 août 2017

Le héros du jour

   Je veux bien évidemment parler de l'inénarrable Pierre-Ambroise Bosse, l'athlète français qui est devenu hier champion du monde du 800 mètres, à Londres. Il est connu pour son caractère fantasque. C'est un "bon client" pour les médias, qui redoutent toutefois (à raison) que ses propos ne dérapent un peu :

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   Pour en juger, rendez-vous sur le site de France télévisions et visionnez la retransmission de la soirée d'hier. Vous pourrez y revoir la (superbe) course du Français mais (surtout) écouter (et voir) l'entretien qu'il a accordé à la chaîne publique, vraiment décalé. Cela commence au bout de 2h23 de retransmission.

   "PAB" comme on le surnomme commence par "chambrer" un peu Nelson Montfort. Dans la suite, je recommande tout particulièrement l'anecdote de la bouteille d'eau, "un truc incroyable qui n'a rien à voir avec la course"...

vendredi, 23 juin 2017

Le griffon automobile

   On connaît le griffon, animal mythologique, généralement représenté sous la forme mi-aigle mi-lion. Il est devenu le symbole d'une marque automobile britannique, Vauxhall. Les spectateurs attentifs de France 2 ont pu noter sa présence lundi dernier, quand a été diffusé l'épisode 6 de la sixième saison de la série Meurtres au paradis (la deuxième partie de "Un homme à la mer") :

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   Exceptionnellement, cet épisode double a été tourné en partie au Royaume-Uni, où s'est poursuivie l'enquête débutée dans les Caraïbes (tournée en Guadeloupe). Il faut y voir comme un symbole de l'alchimie franco-britannique qui fait le succès de cette série.

   En effet, le nom de la marque (Vauxhall) a une origine française. Foulques de Bréauté était un chevalier normand des XIIe-XIIIe siècles, installé à la cour d'Angleterre. Le domaine qu'il occupait, à proximité de Londres, prit son nom : Falkes' (Fawkes') Hall. Les armoiries normandes devaient être présentes en ces lieux. Il n'est donc pas étonnant qu'elles aient inspiré l'emblème de l'entreprise automobile qui se développa des siècles plus tard, dans ce qui était devenu un quartier londonien.

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   L'histoire industrielle de l'Europe nous a récemment fait un petit clin d'oeil. En raison de l'achat d'Opel par le groupe PSA, la marque Vauxhall se retrouve désormais sous pavillon français !

mercredi, 14 juin 2017

L'Aveyron en deuil

   Une atmosphère trouble règne sur le plus beau département du monde. En ce début d'après-midi, les églises rouergates ont sonné le glas. A Rodez, sur la place d'Armes, on a vu des femmes s'arracher les cheveux, au milieu d'automobilistes qui avaient cessé de klaxonner. Sur l'Aubrac, les vaches se sont toutes mises à meugler en même temps, pendant que, sur le Larzac, on a entendu des loups (et des chiens errants) hurler à la mort.

   Mais pourquoi diable ? Quelle est la cause de ces phénomènes extraordinaires ? Est-ce l'annonce de la relégation du ROC handball en Nationale 2 ? Est-ce la perspective de la fin de la rente parlementaire d'Yves Censi ? N'y a-t-il pas plutôt un lien avec le début des épreuves écrites du baccalauréat général ? Ou bien des extraterrestres ont-ils atterri sur le toit du musée Soulages ?

   Il ne s'agit de rien de tout cela. Aujourd'hui, sur TF1, dans l'émission Les 12 coups de midi, le jeune champion aveyronnais a été... battu ! Pour Timothée Cros, la 83e participation a été la dernière (en attendant les masters). Il a chuté sur deux questions auxquelles il connaissait la réponse, mais, cette fois-ci, sa bonne étoile l'avait quitté, permettant à son adversaire de l'emporter d'extrême justesse :

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   Depuis quelques jours, il paraissait un peu fatigué : il a commis des erreurs inhabituelles, au point d'avoir failli passer à la trappe à plusieurs reprises. Il faut dire que, du côté de la production, on sentait comme une petite envie de changement. Le ressortissant de Cantoin a dû affronter davantage de concurrents coriaces (dont un professeur des écoles corse) et, de temps à autre, au moment du "coup fatal", il m'a semblé que les questions attribuées à ses adversaires étaient un poil plus faciles. Mais ce n'est sans doute qu'une impression (impression, que, soit dit en passant, je crois que notre champion a partagée à une ou deux reprises).

   Mais, soyons beaux joueurs. Son vainqueur du jour (un jeune homme très émotif) a, dans la foulée, réalisé un "coup de maître", ce qui lui permet de démarrer son parcours avec une cagnotte de 15 000 euros, loin (pour l'instant) de celle accumulée par Timothée :

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mercredi, 07 juin 2017

Le héros de la télé

   L'Aveyronnais Timothée Cros continue de faire les beaux jours de l'émission Les 12 coups de midi. Il a dépassé les 70 participations et tente de découvrir sa troisième étoile (la première remontant à avril dernier). Cela lui vaut les honneurs cette semaine du magasine Télé Loisirs, qui l'a placé en Une :

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   Page 4, il fait l'objet d'une grande partie de l'éditorial :

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   Plus loin, les pages 12-13 lui sont consacrées. Le jeune homme y parle de ses points forts et de certains de ses points faibles, du super-champion Christian auquel on commence à le comparer. Cette supposée rivalité est montée en épingle (tout comme les rapprochements avec les ravissantes jeunes candidates) pour pimenter le jeu et augmenter l'audience... mais on peut dire à nouveau que c'est déjà terminé depuis un moment pour Timothée. Son élimination (officielle) devrait se produire dans les jours qui viennent. Selon mes informations, il va quand même finir deuxième meilleur candidat de tous les temps (pour ce jeu). Une belle performance, pour un étudiant de 24 ans.

lundi, 17 avril 2017

Jackpot pour le futur agriculteur aveyronnais

   Il y a deux semaines, au jeu "Les 12 coups de midi", on avait quitté le jeune Timothée Cros avec un capital d'un peu plus de 65 000 euros et un record de "coups de maître" consécutifs. Il a bien progressé depuis, puisque, aujourd'hui, grâce à la découverte de "l'étoile mystérieuse" (dont l'image n'était plus masquée par aucune case), il a atteint les 145 000 euros de gains, ce qui le place dans les vingt meilleurs joueurs de l'histoire de l'émission. Au passage, remarquons que la personnalité à découvrir était bien celle dont le nom circulait sur les réseaux sociaux, à savoir Annie Girardot :

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   Que dire de cette émission du lundi de Pâques, sinon que tout a concouru au succès de l'Aveyronnais ? Lors du face-à-face (le "coup fatal"), il a affronté la moins redoutable des trois concurrents du jour. La première (une étudiante en biologie) avait été rapidement éliminée et le deuxième (un gérant d'hôtel) a tenté un duel qui a tourné au bénéfice de la troisième candidate, tombée sur une question facile. Ce n'est peut-être que le fait du hasard, mais, là encore, il a bien fait les choses. Après tout, il aurait été injuste qu'un-e autre candidat-e bénéficie des efforts fournis par le jeune Timothée lors des précédentes émissions.

   Pour lui, l'aventure continue !

dimanche, 02 avril 2017

Un (futur) agriculteur à l'honneur

   ... et c'est un Aveyronnais ! Depuis un peu plus d'une semaine désormais, Timothée Cros, un étudiant originaire de la commune de Cantoin, en plein Nord-Aveyron, casse la baraque aux 12 coups de midi, un jeu animé par Jean-Luc Reichmann et diffusé quotidiennement sur TF1.

   Ce n'est pas le premier candidat aveyronnais à s'y distinguer. Il y a quelques années de cela, Pierre-Marie Roques, originaire de Flagnac (une commune proche de Decazeville), avait tenu plus d'un mois, empochant au total près de 200 000 euros !

   Le fils d'agriculteur de l'Aubrac n'en est pas encore là, mais, au moment où j'écris je tape ces lignes, il a déjà gagné plus de 65 000 euros, battant au passage le record de "coups de maître" (sans-faute à l'avant-dernière épreuve du jeu) d'affilée : 7 en autant de participations. Bravo, jeune homme ! Sa réussite a même fait un peu perdre les pédales à Centre Presse, qui a titré un peu vite après sa huitième victoire :

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   Or, si Timothée Cros a bien remporté sa huitième victoire d'affilée vendredi 31 mars, il n'a pas réalisé de "coup de maître" cette fois-ci.

   Cela n'enlève rien au mérite du jeune homme, dont la soudaine popularité n'est pas liée qu'à ses brillants résultats. Il est sympathique et simple... et c'est un fils d'agriculteurs, une profession dont les difficultés font régulièrement l'actualité. Attention toutefois : au vu de ce qu'il a dit au cours des émissions précédentes, je ne pense pas que l'exploitation de ses parents soit une de celles qui rencontrent les plus grandes difficultés. Lui-même n'est sans doute pas tout à fait l'incarnation moyenne du futur jeune agriculteur : il termine une école d'ingénieur, après avoir naguère décroché un bac S avec mention. Si son parcours est révélateur des changements qui traversent la société agricole (les exploitants sont de plus en plus diplômés), il se situe quand même plutôt au niveau de l'élite. Nombre de ses futurs collègues en sont restés à un bac pro, éventuellement complété par un BTS ou une formation proposée par une Chambre d'agriculture.

   Quoi qu'il en soit, ce candidat de Cantoin dispose d'une solide culture générale, aussi bien en littérature, cinéma, sports qu'en sciences, histoire et géographie. Il me semble doué aussi de bonnes capacités de déduction, une qualité indispensable à la réussite dans ce genre de jeux.

   Et puis, parfois, la chance, voire la Providence, s'en mêle. Ainsi, ce brillant candidat a failli passer à la trappe dès le 27 mars. A deux reprises, dans la première partie de l'émission, il est tombé sur des questions qui ne l'ont pas inspiré. (Soyons honnêtes : je n'aurais peut-être pas fait mieux... et, surtout, je ne serais pas arrivé jusque-là !) Le voilà donc lancé dans un duel (pour conserver sa place dans la partie). Il a défié une autre candidate, qui est tombée sur une question de... football :

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   La question était d'une difficulté telle que je peux affirmer sans crainte de me tromper que la très grande majorité des téléspectateurs ne connaissait pas la bonne réponse. D'après la FIFA (tout comme d'après L'Equipe), à l'origine se trouverait un sport... chinois, même si l'on attribue l'invention du football moderne aux Anglais. La candidate s'est logiquement trompée, permettant à notre petit Aveyronnais de continuer à jouer.

   Quand on regarde un paquet d'émissions, on se rend compte que ces questions de duel ont beau être de difficultés assez inégales, en général, elles ne sont pas les plus ardues du jeu. Du coup, ce sont les personnes défiées (celles qui ont répondu juste au premières questions de l'émission) qui s'en sortent le plus souvent, comme cela est d'ailleurs arrivé à Timothée à plusieurs reprises. Ici, on se dit que 99 % des candidats auraient répondu faux. La question était donc conçue pour faire perdre la personne sur laquelle elle tomberait. Mais ce n'est peut-être que le fait du hasard...

   Il n'en fait pas moins curieusement bien les choses. Ainsi, aujourd'hui samedi, le fils d'agriculteurs aveyronnais (qui a fait montre de la même formidable culture générale que les jours précédents) a dû répondre à quelques questions diablement piégeuses pour lui :

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   Même si la première question est assez difficile, on ne peut pas nier qu'il y a quand même de fortes chances qu'un habitant de l'Aveyron, qui plus est cultivé, en connaisse la réponse. La deuxième et la troisième sont de véritables cadeaux, ce qui est surprenant à ce niveau du jeu. De surcroît, les deux premières questions ont été posées pendant le face-à-face, où parfois, la partie étant serrée, le moindre élément compte.

   On va dire que je vois le mal partout. Peut-être n'est-ce que le résultat d'un tirage au sort. Mouais... En tout cas, cette suite de hasards heureux bénéficie au candidat aveyronnais, et c'est tant mieux pour lui. Il est en train de se constituer un joli pactole pour démarrer dans la vie. Cerise sur le gâteau, il donne une excellente image de l'Aveyron et des jeunes agriculteurs. N'est-ce pas l'essentiel ?

   P.S.

   Sur la Toile, dans les tréfonds des réseaux sociaux, il se murmure qu'il a poursuivi son parcours et qu'il aurait déjà gagné une vingtaine de fois. (Rappelons que les émissions sont enregistrées à l'avance.) Concernant l'image de l'étoile mystérieuse, il se dit qu'elle cacherait une actrice française aujourd'hui décédée et qui aurait eu quelques problèmes avec l'alcool...

dimanche, 26 mars 2017

Un couteau "élémentaire"

   Le vendredi soir est actuellement consacré, sur la chaîne de télévision M6, à la (re)diffusion d'épisodes de la série Elementary. Les intrigues sont contemporaines et s'éloignent, en général, de l'ambiance des romans et nouvelles d'Arthur Conan Doyle. Cela n'empêche pas les scénaristes-dialoguistes d'introduire, de temps à autre, de petits clins d'œil, comme celui qui figure dans l'épisode 17 de la saison 4.

   En général, je me contente de regarder les épisodes inédits. Mais il m'arrive de replonger dans les anciens, en replay. Elementary, comme NCIS ou auparavant Les Experts, fait partie des séries dont la richesse des intrigues, la qualité du jeu des acteurs et l'ambiance visuelle justifient amplement un deuxième voire un troisième visionnage. C'est l'occasion de relever certains détails qui m'avaient échappé la première fois, tant j'étais pris par l'action.

   Ainsi, ces dernières années, j'ai remarqué que le couteau Laguiole est parfois mis à contribution par les scénaristes, comme instrument de crime (le plus souvent) ou tout simplement comme objet décoratif. En France, à ma connaissance, l'apparition du célèbre couteau est assez rare. Je l'ai repéré dans Profilage et dans Cherif... ainsi que chez Groland, dans une fausse pub et dans une historiette graveleuse.

   Mais c'est dans les séries américaines que le couteau aveyronnais a acquis ses lettres de noblesse télévisuelle. A trois reprises au moins, dans Les Experts (ceux de Las Vegas, les vrais), cet ustensile des arts de la table s'est retrouvé au cœur d'une enquête, la dernière fois en 2015, dans un épisode de la saison 14.

   Quelques mois plus tard était diffusé en France l'épisode 8 de la saison 3 d'Elementary (reprogrammé vendredi dernier). Vers la fin apparaissent brièvement à l'écran des photographies prises par la police lors de la découverte de la planque d'une bande de trafiquants d'armes et de drogues :

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   Dans l'arsenal saisi figurent plusieurs couteaux aux formes caractéristiques !

vendredi, 24 mars 2017

Clin d'oeil holmsien

   M6 poursuit la diffusion de la saison 4 de la série Elementary. Elle se révèle toujours aussi intéressante, en particulier grâce à l'interprétation de Jonny Lee Miller. Celui-ci excelle à incarner un Sherlock devenu new-yorkais, assez différent de celui que joue (le non moins excellent) Benedict Cumberbatch dans la version britannique des aventures contemporaines du célèbre détective.

   Ce vendredi, l'épisode 17 a été l'occasion de croiser l'ancien et le moderne. L'intrigue tourne autour de citoyens ordinaires tentés de jouer aux super-héros. L'un d'entre eux, qui se prend pour le "Midnight Ranger", a été assassiné. Sherlock se demande s'il ne faut pas chercher la clé de l'énigme dans les bandes dessinées publiées au cours de plusieurs dizaines d'années. Voici la conclusion à laquelle il arrive :


podcast

   La cinquième manière dont le super-héros est décédé (celle qui a la faveur du détective) fait écho à un épisode des aventures de Sherlock Holmes rédigé par Arthur Conan Doyle. En effet, dans Le Dernier Problème, le détective affronte le redoutable Moriarty, les deux finissant par tomber dans les chutes du Reichenbach, en Suisse.

   P.S.

   Le coeur de l'intrigue (le meurtre d'un citoyen ordinaire vêtu d'un costume de super-héros) n'est pas sans rappeler un épisode de la saison 2 des Experts Manhattan.

lundi, 06 mars 2017

Colony

   C'est le nom d'une nouvelle série américaine d'anticipation, qui débarque ce mardi sur TF1, avec trois épisodes. Pour lancer le tout, la chaîne a eu l'excellente idée de proposer en "préplay" le premier épisode, Derrière le mur, visible en ligne depuis quelques jours. Signalons que cette technique de promotion n'est pas nouvelle, puisque M6 y a naguère recouru pour lancer la série Elementary.

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   Le début nous fait découvrir une charmante petite famille, composée d'un papa mécanicien, d'une mère en apparence au foyer, de deux enfants (un garçon et une fille)... et d'un chien ! Dans le rôle du père, les téléphages reconnaîtront Josh Holloway, le Sawyer de (la très surfaite) Lost : les disparus. Plus récemment, dans Intelligence, il a incarné un agent spécial dont le cerveau a été numériquement renforcé.

   On se rend vite compte que le tableau idyllique cache une situation difficile. A cette famille il manque un enfant, disparu depuis la prise du pouvoir par de mystérieux extraterrestres. Los Angeles s'est retrouvée coupée en deux par un gigantesque mur. Le centre-ville, où circulent beaucoup plus de vélos que de voitures, porte encore les stigmates d'un affrontement armé... à moins que ce ne soient les traces d'attentats terroristes :

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   C'est l'occasion de signaler la grande qualité des images, avec un soin particulier apporté à la photographie et des effets spéciaux vraiment pas dégueux pour une série. Ce n'est pas aussi beau que dans Fringe, mais, incontestablement, ça a plus de gueule que beaucoup de productions destinées au grand public.

   Nos héros vont croiser d'autres humains, certains trafiquants, certains résistants, d'autres collabos. En effet, les extraterrestres évitent d'entrer directement au contact des Terriens. On en voit juste patrouiller dans les airs, à l'écart. Et puis il y a ce mystérieux décollage nocturne, réalisé à intervalle régulier, dans une direction inconnue.

   J'ai été appâté par cet épisode. J'attends avec impatience les suivants. Notons que les saisons sont relativement brèves, pour une série américaine : elles sont composées de 10-12 épisodes, loin des 20-25 auxquels on nous a habitués. On a peut-être voulu privilégier la qualité.

Les Anglais aiment notre fromage

   Ce dimanche, en première partie de soirée, France 3 a commencé la diffusion de la quatrième saison de la série policière britannique Les Enquêtes de Morse. (En deuxième partie de soirée, les épisodes anciens sont rediffusés depuis déjà quelques semaines.)

   Dans "Echec et mat", il a été question d'un célèbre fromage aveyronnais. Cela se passe vers le début de l'histoire. Le jeune enquêteur de la police oxfordienne se rend sur une scène de crime, où se trouve déjà le médecin légiste :

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   Celui-ci lui conseille de ne pas trop s'approcher. Il poursuit par une remarque assez caustique, un genre dont il est coutumier, mais qui, cette fois-ci, fait référence à un fromage de brebis, qui donc était déjà très connu outre-Manche dans les années 1960 (période à laquelle se déroulent les événements) :

podcast


   A part cela, les deux épisodes diffusés ce dimanche sont très bons, avec des intrigues fouillées, qui réservent des surprises jusqu'au bout.

   P.S.

   L'an dernier, c'est dans un épisode des Enquêtes de Murdoch qu'il avait été question du "roi des fromages".

samedi, 04 mars 2017

Le retour de la dame aux chats

   La semaine dernière, l'un des épisodes de la série Elementary a été l'occasion de découvrir un bar à chats new-yorkais. Le détective Sherlock Holmes y avait retrouvé une brillante programmatrice informatique (autiste) prénommée Fiona, qui l'a aidé à boucler une enquête... mais l'on sentait qu'entre ces deux individus atypiques, le courant était passé.

   On est donc à moitié étonné de revoir la jeune femme dans l'épisode 12 de la saison 4, diffusé hier vendredi. Cette fois-ci, c'est elle qui recourt aux services des enquêteurs. Elle a rendez-vous avec Joan Watson dans un bar new-yorkais, identifiable à son enseigne :

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   Apparemment, il s'agit d'un établissement qui propose de la cuisine vietnamienne. Cependant à l'intérieur, on a plutôt l'impression de se retrouver dans un de ces "nouveaux bars", implantés dans des lieux auparavant dédiés à une activité très différente (industrielle ou artisanale) :

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   Cependant, j'ai eu comme une impression de "déjà vu". C'est peut-être lié aux parois de briques, qui ressemblent beaucoup à celles du bar à chats de la semaine dernière. D'ailleurs, sur l'une d'entre elles, n'est-ce pas un portrait de félidé que l'on distingue ? De surcroît, si la vitrine et les meubles sont différents, le comptoir placé à l'entrée me semble identique. Il est donc possible que tout cela ne soit qu'un décor de cinéma. La vue extérieure est peut-être authentique mais, à l'intérieur, on se trouve toujours au même endroit, sur les lieux de tournage (la série est principalement tournée à New York).

   En tout cas, lors de sa rencontre avec Watson, la jeune Fiona ne venait pas du bar à chats, si l'on en juge par l'état de son pull :

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   Disons tout de suite que les amateurs de la série sont amenés à la revoir, puisqu'une relation semble être sur le point de se nouer entre elle et Sherlock. Je trouve que c'est une bonne idée des scénaristes, qui relance l'intérêt pour la série : les dialogues entre Fiona et Sherlock sont savoureux et sortent vraiment de l'ordinaire !

   Pour l'instant, on a évité que le compagnonnage de désintox puis d'enquête entre Sherlock et Watson ne débouche sur une histoire d'amour, contrairement à ce qui est souvent arrivé ailleurs (du Mentalist à Castle, en passant par d'autres séries, pas forcément aussi connues). Vu le ton d'Elementary, on s'attendait à ce qu'ils finissent par au moins coucher ensemble (les deux personnages principaux mènent une vie sexuelle très libre, au départ chacun de leur côté). Même si l'on sent que ça a été une tentation, pour l'instant, les producteurs ont choisi de mettre en scène une amitié homme-femme, empreinte d'un profond respect... malgré l'agacement réciproque qu'une fréquentation quotidienne peut parfois provoquer !

samedi, 25 février 2017

Des chats pour Sherlock

   M6 a enfin repris la diffusion de la saison 4 d'Elementary, la série états-unienne narrant les aventures d'un Sherlock Holmes contemporain, à New York. Le rythme est de deux épisodes par vendredi. Hier, le premier d'entre eux était intitulé "Cocktail Zolotov". L'enquête, à rebondissements, mène le détective dans un "bar à chats", où il retrouve l'une des protagonistes, une autiste particulièrement douée pour la programmation informatique.

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   Comme on peut le voir ci-dessus, la fréquentation des chats aide certaines personnes à déstresser... les petites boules de poils se révélant extrêmement dociles, dans cet épisode ! Cependant, les minets, bien qu'habitués à être "manipulés", ont été un peu surpris par le travail de l'équipe de tournage. On peut s'en rendre compte en s'intéressant aux animaux périphériques, intrigués par la présence d'autres personnes que les clients/acteurs :

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   Pour savoir ce qui a poussé Sherlock Holmes à se diriger vers cet étrange établissement, il faut se reporter plus avant dans l'épisode, lors de sa première rencontre avec la programmatrice. Regardez attentivement son pull :

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   Il est constellé de poils de chats, un détail qui n'a pas échappé au sagace détective...

   A ceux qui croiraient que cette scène est née dans l'esprit d'un scénariste à l'imagination particulièrement fertile, je signale que les "bars à chats" existent bel et bien. Cette création taïwanaise, popularisée au Japon, a récemment atteint la France, le premier salon de ce type ayant ouvert à Paris en 2013. (Il a hélas fermé quelques temps plus tard.) D'autres ont ouvert leurs portes, en province, par exemple à Lyon, à Nantes, à Besançon, plus récemment à Reims. Le Sud de la France est particulièrement bien représenté, avec des établissements à Nice, à Avignon, à Narbonne... jusqu'à Bordeaux. Les deux métropoles de la région Midi-Languedoc ne sont pas en reste. Ainsi, les Toulousains peuvent se livrer aux délices de la caresse à Chapristea, tandis que les Montpelliérains se rendront à Kafelin.

    Miaou !

dimanche, 15 janvier 2017

Un détail révélateur

   J'aime bien les séries policières, surtout quand elles comportent une touche d'humour. Dans le genre, depuis une dizaine d'années, je trouve que c'est NCIS (la série d'origine, pas les pâles copies qui sont sorties ensuite) qui réussit le mieux. Mais, depuis quelques années, je prends plaisir à regarder Meurtres au paradis, une coproduction franco-britannique tournée en Guadeloupe (et en anglais). Signe que j'aime cette série : j'apprécie d'en revoir des épisodes, de temps à autre.

   Ce fut le cas récemment, la chaîne France Ô rediffusant la saison 1, à l'époque où officiait le plus attachant des duos d'enquêteurs, composé du britishissime Ben Stiller et de la piquante Sara Martins (qu'on a pu voir récemment dans un épisode de Cherif).

   La vision successive des épisodes 5 et 6 (L'Ange gardien et Dernière plongée) a été l'occasion d'une découverte, grâce à un détail que je n'avais jamais remarqué auparavant :

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   Cette capture d'écran a été effectuée au début de l'épisode 5. On y voit l'inspecteur nettoyer le tableau blanc dont il se sert pour synthétiser les éléments d'une enquête en cours. Pour lancer la nouvelle, il enlève les éléments de la précédente.

   Or, ce qui est écrit sur le tableau blanc correspond aux éléments de l'épisode suivant, au cours duquel un plongeur, nommé Benjamin Lightfoot, est retrouvé mort noyé. A un moment de l'enquête, les policiers vont s'intéresser à un plaisancier, qui se fait appeler Danny Barba (Fernandez de son vrai nom).

   Voilà qui tend à prouver une chose : soit les épisodes ne sont pas tournés dans l'ordre, soit l'ordre de diffusion des épisodes a été modifié après leur tournage.

samedi, 14 janvier 2017

La cathédrale de Rodez sur France 3

   Elle est apparue dans l'un des reportages de l'émission Les Nouveaux Nomades, diffusée ce samedi sur la chaîne publique. C'est d'ailleurs le premier des quatre sujets du programme, annoncé par une lucarne dans laquelle on a bien pris soin de rappeler un détail crucial concernant l'édifice :

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   Rappelez-vous, il y a environ trois ans : la couleur de l'église avait fait le buzz, à cause de l'émission On va s'gêner, animée à l'époque par Laurent Ruquier (avant qu'il ne rejoigne RTL et ses "grosses têtes"). Au passage, la vue aérienne permet d'observer, par temps ensoleillé, le superbe jardin de l'évêché, que la plupart des Ruthénois ne voient jamais...

   Dans l'émission, notre guide est Dominique Vermorel, qui a créé l'entreprise du même nom, dont le siège se trouve à Salles-la-Source, tout près de l'aéroport. Je trouve d'ailleurs que le bâtiment est assez joli, en comparaison de ce que l'on peut voir le long de la route dès qu'on quitte Rodez :

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   Concernant la cathédrale, les plus belles images qui nous sont proposées sont, pour moi, outre les vues aériennes, les plans sur les gargouilles restaurées, certaines depuis quelques années.

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   Par contre, je ne pense pas qu'il faille se fier à son analyse étymologique du mot "clochard". Cela n'a rien à voir avec les cloches d'une église, mais plutôt avec un ancien verbe qui signifier boiter (ou un nom qui désigne quelqu'un d'incapable).

lundi, 05 décembre 2016

Mauvaise traduction

   Actuellement, France Ô rediffuse la saison 5 de Meurtres au paradis, une série policière (comique) produite par la BBC et tournée en Guadeloupe. L'été dernier, c'est sur France 2 que les épisodes avaient été programmés, notamment "Le Rocher de la discorde", qui met en scène une rivalité entre l'île de Sainte-Marie (anglaise, mais autrefois française) et un département d'outremer nommé Saint-Robert, tout aussi fictif.

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   Au cours de cette scène, l'inspecteur Humphrey Goodman (débarqué d'Angleterre) se fait expliquer les subtilités de l'histoire et de la géographie locales. Sur la carte murale, j'ai entouré l'île de Saint-Marie, située juste au nord de sa rivale Saint-Robert, les deux étant encadrées par d'autres bien réelles, la Guadeloupe (en forme de papillon) au nord et la Dominique au sud. Dans la réalité, comme on peut le constater dans l'image extraite de GoogleEarth ci-dessous, rien ne se trouve entre la Guadeloupe (et ses dépendances) et la Dominique :

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   La "francitude" n'en constitue pas moins l'un des aspects de l'intrigue. Le scénario égratigne la présence française à travers le personnage antipathique du président du Conseil général François Tromeur (qui a de petits airs de Laurent Wauquiez) :

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   C'est une caricature de "Parisien", homme arrogant et mari volage, ce qui me fait dire que les scénaristes se sont trompés de cible. Ce n'est pas un élu local que le personnage aurait dû représenter, mais un haut fonctionnaire, comme un préfet ou un haut commissaire.

   La langue française est elle aussi présente dans l'épisode, à travers certains dialogues (dans la version originale anglaise)... et à travers la Une d'un journal local (côté français), qui comporte une coquille :

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   Voilà une erreur ("history" devenue "historie" ou lieu d'"histoire") qui n'aurait pas échappé à un oeil français !

dimanche, 30 octobre 2016

Mais que lui a-t-elle dit ?

   C'est ce que se demandent tous les fans de la série Profilage (qui en est à sa septième saison). Jeudi dernier a été diffusé la seconde partie de l'épisode intitulé "Les adieux", qui a vu la dernière apparition de l'actrice Odile Vuillemin dans le rôle de Chloé Saint-Laurent.

   A la fin de l'épisode, à l'aéroport, la psycho-criminologue se jette dans les bras du commandant Rocher et, pendant quelques instants, lui chuchote quelque chose à l'oreille, sans que les téléspectateurs puissent rien entendre. (Techniquement, soit on a coupé l'un des micros ou effacé le son, si cela a été tourné en prise directe, soit, en studio, cette partie du dialogue n'a pas été postsynchronisée.)

   En tout cas, les suppositions vont bon train, puisqu'on n'entend que la réponse de Rocher : "Je sais". Alors ? Lui a-t-elle avoué son amour ou bien s'agit-il juste d'un petit jeu entre les deux acteurs ? Commençons par l'une des propositions les plus évidentes :

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   Ça, c'est si le geste de l'actrice (qui revient sur ses pas alors que Chloé et Rocher s'étaient déjà dit au revoir) est improvisé :

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   Cela pourrait être un propos plus intime :

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   Et pourquoi pas une blague ?

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   Ça, c'est ce que pensent nombre de fans de la série :

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   Terminons par la solution la plus simple, une sorte de pied-de-nez à l'emballement "buzzesque" :

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mardi, 25 octobre 2016

Agent Carter

   La chaîne de télévision TMC vient de commencer la diffusion en France de la série Agent Carter, dont l'action se déroule juste après la Seconde guerre mondiale, dans l'univers Marvel. L'héroïne est Peggy Carter, la petite amie de Captain America, à l'époque décédé (en réalité congelé dans les eaux arctiques).

   L'originalité de cette série est son aspect féministe avant-gardiste. L'héroïne est une femme d'action, rompue aux sports de combat comme à certaines techniques d'espionnage. Elle n'est pas sans charme non plus. Elle est interprétée par Hayley Atwell, déjà vue dans ce rôle dans les films qui tournent autour de Captain America ou des Avengers. Il y a une dizaine d'années, elle s'est fait connaître dans Le Rêve de Cassandre, de Woody Allen.

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   Autour d'elle, la production a réuni une galerie de personnages assez attachants. Il y a d'abord ceux qui font écho à l'univers Marvel : l'industriel Howard Stark (le père -et précurseur- de Tony, futur Iron Man) et son majordome-homme-à-tout-faire Jarvis (excellemment interprété par James D'Arcy) :

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   Ces hommes-là ont une grande estime pour Peggy Carter, au contraire de la plupart de ses collègues de l'agence SSR, qui voudraient la cantonner à du travail administratif. L'intrigue est très bien conçue puisque l'héroïne mène en fait ses enquêtes dans le dos de ses collègues, tout en profitant de leurs préjugés machistes. Cela donne lieu à plusieurs scènes savoureuses. Un de ses collègues sort du lot : le handicapé, revenu de la guerre avec une jambe en moins et qui semble "en pincer" pour Peggy. Le sérieux qu'il met dans son travail pourrait néanmoins gêner l'héroïne, tout comme l'action du principal agent masculin, un beau gosse arrogant qui n'hésite pas à user de ses poings :

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   Dans tout bonne histoire, il faut des méchants réussis. C'est le cas ici, avec les mystérieux tueurs professionnels, amputés du larynx, liés à cet insaisissable ennemi nommé Léviathan.

   L'ambiance est donc à l'espionnage et à l'innovation technologique, ce qui n'est pas sans rappeler une autre série (futuriste celle-là), Fringe. Mais l'essentiel des références évoque plutôt les films noirs des années 1940-1950. Cette atmosphère, bien rendue par la photographie (très soignée), ajoutée aux détails concernant la vie quotidienne des femmes de l'époque, contribue à faire d'Agent Carter une très bonne surprise.