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samedi, 23 novembre 2019

Le Code du tueur

   Je ne connaissais pas cette mini-série britannique, créée en 2015, dont France 3 vient de rediffuser les trois épisodes, visibles pendant encore quelques jours en replay. D'une façon légèrement romancée, elle raconte l'émergence de la police scientifique moderne, à travers l'utilisation de la preuve ADN.

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   Le premier épisode met en parallèle le début d'une enquête sur le viol et le meurtre d'une adolescente (aux environs de Leicester, en 1983) et les recherches d'Alec Jeffreys. Dans son petit laboratoire, cet universitaire tente de séquencer l'ADN, au départ plutôt dans le but de retracer les filiations. La mise en scène montre bien à quel point ce travail pionnier fut ardu. Dans le même temps, à quelques kilomètres de là, le commissaire David Baker (un flic besogneux et compatissant, à l'ancienne) piétine dans son enquête, en dépit des moyens déployés. Dans le rôle, David Threlfall est excellent.

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   L'épisode s'achève alors que le scientifique est sollicité dans une affaire d'immigration. Les spectateurs comprennent aussi qu'on a affaire à un tueur en série, dont on ne nous montre quasiment rien, principalement l'ornement intérieur de sa voiture :

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   Le deuxième épisode est celui où l'action progresse le plus. D'un côté, la police pense avoir mis la main sur un suspect crédible, mais pour un seul des deux meurtres. C'est le moment où le commissaire et le scientifique entrent en contact. L'analyse ADN semble capable d'innocenter un accusé comme de dénicher le vrai coupable dans une foule de suspects. Le suspens est bien entretenu à propos de l'identité du tueur.

   Le troisième épisode est celui du dénouement. Au départ, les policiers pensent que le test ADN pratiqué à grande échelle va leur donner la clé de l'énigme... mais l'on nous ménage quelques rebondissements. Celles et ceux qui sont familiers des enquêtes criminelles ne seront pas surpris de découvrir le stratagème utilisé par le coupable pour tenter d'échapper à la police. J'ai aussi apprécié que l'on ne s'attarde pas sur la personnalité du violeur. Le film s'attache surtout aux familles des victimes et au quotidien des héros. Ajoutons que les seconds rôles sont campés avec beaucoup de réalisme et que l'ambiance des années 1980 est parfaitement restituée.

   L'ensemble est une belle réussite.

lundi, 11 novembre 2019

OPJ Pacifique Sud

   C'est le titre de la nouvelle série quotidienne de France Télévisions, dont la diffusion est programmée à partir de ce lundi 11 novembre sur France Ô... une chaîne dont la disparition est prévue dès 2020. Je pense qu'à terme, on envisage de faire basculer cette série sur une autre chaîne, par exemple France 3. En effet, cet été, France Télévisions a signé un "pacte pour la visibilité des Outre-mer", dans lequel il est prévu (entre autres) la diffusion, sur une "grande" chaîne, d'un feuilleton mettant en valeur le monde ultramarin.

   Celui-ci a pour cadre la Nouvelle-Calédonie, mais l'équipe (paritaire) de héros est multiculturelle :

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   La commandante (n°1 ci-dessus) est d'origine réunionnaise, Jackson (n°2) le nouveau lieutenant est un Antillais de Paris, Kelly (n°3) est une authentique Kanak, tandis que Gaspard le capitaine (n°4) est sans doute un Caldoche, qui a dû passer un peu de temps en métropole. Le but est visiblement de fédérer le public le plus large possible, quitte à sous-représenter les Blancs.

   Le premier épisode, d'une durée de 27 minutes, met en place le schéma narratif et présente les principaux personnages. Si les paysages calédoniens sont magnifiques et la musique plutôt bonne (une rareté à signaler au niveau des séries françaises), on n'évite pas les clichés : la commandante est une mère célibataire (ceci dit veuve et pas divorcée) confrontée à une ado tête-à-claques, le capitaine est un quasi-baba-cool en tongs et le nouveau lieutenant est à la fois tourmenté et psycho-rigide. (Il est évident que sa mutation sur le Caillou cache un douloureux secret.)

   On peut ajouter à cela quelques invraisemblances. Je passe rapidement sur la principale : il me semble qu'en Nouvelle-Calédonie, c'est la gendarmerie qui est chargée des enquêtes criminelles. Mais, compte tenu des événements du passé, il a sans doute paru judicieux aux scénaristes de choisir un autre contexte pour ses héros. Les vrais problèmes viennent du déroulement de plusieurs scènes. Que le nouveau, Jackson, soit taciturne et cassant est vraisemblable, mais certaines de ses répliques (et ses refus de répondre) ne passeraient pas aussi facilement dans la réalité. Il en est de même de l'altercation qui oppose la fille de la commandante à une autre lycéenne. Il n'y a visiblement aucune suite au niveau de l'établissement scolaire et la mère lâche l'affaire trop vite.

   Bref, ce n'est pas super-bien joué, mais cette histoire de meurtre dans l'usine de nickel recèle sa part de mystère. Pour l'instant, on n'est clairement pas au niveau de Meurtres au paradis.

jeudi, 03 octobre 2019

Docteur Starsky

   J'aime regarder les épisodes de la série Good Doctor, diffusée en France sur TF1. Le héros est un interne puis chirurgien autiste d'un grand hôpital nord-américain. Souffrant du syndrome d'Asperger, le jeune Shaun Murphy est doté d'une prodigieuse mémoire photographique, mais il peine à communiquer avec ses contemporains et passe souvent pour quelqu'un de ridicule ou d'attardé, ce qu'il n'est pas.

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   Dans le neuvième épisode de la saison 2, on le découvre au volant d'un véhicule mythique, une Ford Gran Torino, celle de David Starsky, l'un des deux héros de la série (américaine) Starsky et Hutch, qui fit les beaux jours de la télévision française dans les années 1970-1980.

   Cette voiture ne lui appartient pas. C'est celle de son amie Lea, qui veut le pousser à sortir de sa zone de confort... ou, si l'on formule la chose autrement, qui veut petit à petit l'inciter à adopter un mode de vie "normal"... A la fin de l'épisode, on nous dit clairement qu'il n'a pas le permis. Mais on a compris un peu plus tôt qu'il avait été reçu au code. C'est donc une sorte de conduite accompagnée qu'il suit.

   Shaun a accepté cet exercice pour plusieurs raisons. La première est que c'est un moyen pour lui d'approfondir sa relation (amicale) avec Lea. Celle-ci ne le considère que comme un ami, mais il est évident que le jeune chirurgien en pince pour sa ravissante colocataire. La seconde raison est que parvenir à conduire une voiture pourrait permettre à Shaun de rendre service au professeur Glassman, qui fut comme un second père pour lui et qui est désormais gravement malade. (Shaun a de surcroît insisté pour qu'il ne conduise plus, compte tenu de la gravité de son état.)

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   Néanmoins, dans l'épisode 10 (pour une raison que je ne révèlerai pas ici), c'est son amie Lea que l'on voit venir chercher le professeur, pour l'emmener chercher les résultats d'un examen.

   J'ai trouvé curieux que ce soit dans une série médicale (dont la version américaine est due au créateur de Dr House) que l'on trouve cette référence, et pas dans une série policière, comme ce fut le cas l'an dernier en France, dans un épisode de la cinquième saison de Cherif.

samedi, 27 juillet 2019

Rodez en Ligue 2, chapitre 1

   Hier vendredi et aujourd'hui samedi se sont déroulés neuf des dix matchs de la première journée de Ligue 2 masculine de football. Pour Rodez, c'était le baptême du feu... à Toulouse, au stadium, même si, pour la chaîne Eurosport, ce n'est pas aussi clair :

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   Mais, pour les joueurs du club ruthénois, l'essentiel était de réussir cette entame de saison, dans un lieu certes éloigné du camp de base de l'équipe, mais incontestablement un beau stade et devant un public chaleureux, bien que clairsemé.

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   D'après les données provisoires mises en ligne par la lfp (ligue de football professionnel), la rencontre Rodez-Auxerre n'arrive qu'en huitième position (sur neuf) en terme d'affluence, avec 2 727 spectateurs, pour une moyenne (de la journée) de 6 422, allant de 2 557 (pour Clermont-Châteauroux) à 17 731 (pour Le Mans-Lens). L'affluence toulouso-ruthénoise n'a rien d'indigne, même si elle est très nettement au-dessous de la moyenne des matchs de la saison passée (6 845 personnes). Du côté ruthénois, on espère que ce bon début, cumulé au retour prochain dans un stade Paul-Lignon refait à neuf, permettra de doubler (au moins) le nombre de spectateurs (sans pour autant atteindre la moyenne de Ligue 2).  En National, le RAF attirait en moyenne 2 000 à 3 000 personnes, avec quelques pointes à 5-6000. A suivre donc.

   P.S.

   Cerise sur le gâteau : c'est l'attaquant ruthénois Ugo Bonnet qui a inscrit le premier but de la saison (à la première ou deuxième minute, selon les sources), devançant de peu l'Ajaccien Gaëtan Courtet (qui a ouvert le score à la cinquième minute).

vendredi, 31 mai 2019

Mystery Road

   Cette mini-série australienne nous est proposée par Arte. Les trois premiers épisodes ont été diffusés jeudi 30 mai. Les trois derniers suivront jeudi 6 juin. L'intrigue met en scène un enquêteur aborigène, Jay Swan (Aaron Pedersen, formidable), envoyé de la ville dans l'outback du Nord pour y résoudre une affaire de meurtre. Ce personnage est déjà apparu dans deux longs-métrages, Goldstone et Mystery Road, à ma connaissance jamais sortis en France.

   Le premier épisode débute par de superbes plans d'un 4x4 abandonné en plein désert, moteur allumé. Bientôt, les phares s'éteignent et la nuit l'enveloppe. Il n'est découvert que plusieurs jours plus tard. Ses deux passagers (deux jeunes hommes, un Blanc et un Aborigène) ont disparu. On pense d'abord à un enlèvement, mais on redoute le pire.

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   Un duo d'enquêteurs se forme pour dénouer les fils de l'intrigue. A ma gauche se trouve Jay, le citadin aborigène, qui vient de démanteler un gang de motards. Il est du genre mutique et franc-tireur, un peu asocial sur les bords. Les Blancs se méfient de lui et les Aborigènes ont tendance à le voir comme un traître. Au cours des épisodes, on découvre que sa vie familiale est plutôt chaotique.

   A ma droite se trouve Emma James, cheffe du poste de police local, femme, blanche, issue d'une riche famille locale... et progressiste. Elle n'en est pas moins très attentive à faire respecter son autorité. Elle a appris à concilier respect de la loi et coutumes aborigènes. Elle est incarnée par Judy Davis, qui s'est illustrée notamment chez Woody Allen, dans les années 1990-2000. (On l'a aussi vue dans L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, de Jean-Pierre Jeunet.)

   Autour d'eux gravitent de multiples personnages secondaires que les scénaristes ont pris soin de développer. Au commissariat, Emma côtoie deux adjoints, l'un d'origine indienne, l'autre de tendance redneck, un peu bourrin, mais fidèle à la patronne.

   Mais les principaux seconds rôles sont tenus par des Aborigènes, de la serveuse de bar à l'ancien condamné, en passant par un jeune sportif, des grands-mères et un chef de communauté ambitieux. Même si l'histoire est centrée sur l'enquête des deux policiers, les six épisodes permettent de découvrir plus en détail la personnalité des autres protagonistes.

   Les concernant, une conclusion s'impose : presque tout le monde ment, ce qui ne va pas faciliter la tâche des enquêteurs. L'intrigue est assez complexe, mêlant un ancien viol au trafic de drogue, à la gestion de l'eau et à la possession de la terre.

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   Le rythme est plutôt lent, mais cela cadre parfaitement avec cette ambiance de western de l'hémisphère Sud. La musique est chouette et l'image parfois magnifique, une excellente surprise pour une série télévisée, qui nous propose de superbes vues paysagères et d'audacieux plans aériens, de jour comme de nuit.

   C'est à voir absolument.

samedi, 20 avril 2019

Culture "ncisesque"

   Vendredi, M6 a poursuivi la diffusion de la quinzième saison de la série NCIS. L'épisode 17, intitulé "Un coup de massue", démarre par un clin d'oeil à une émission très populaire aux Etats-Unis (ainsi qu'auprès de certains membres de l'équipe d'enquêteurs) :

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   L'émission American Pickers est diffusée sur la chaîne History. Elle suit des sortes d'antiquaires en déplacement. Leur boutique est située dans une toute petite ville, LeClaire, dans l'Etat de l'Iowa, aux confins de l'Illinois :

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   Le nom de cette ville ne vous dit peut-être rien, mais sachez qu'elle jouit d'une incontestable renommée. Tous les amateurs d'histoire de la conquête de l'ouest savent qu'elle est la ville de naissance d'un certains William Cody, alias Buffalo Bill (en 1846).

   Mais, aux yeux d'un lecteur hexagonal, c'est le nom même de cette ville qui suscite des questions. Il est un vestige de la présence française en Amérique du Nord. La ville a été baptisée ainsi en hommage à Antoine Le Claire, qui fut, entre autres, commerçant et interprète pour l'armée américaine. Il était le fils (métis) du Français du Canada François Le Claire et d'une Indienne.

   Ce n'est pas le seul intérêt anecdotique de cet épisode, dont l'intrigue policière n'est pas particulièrement élaborée. En se rendant chez les brocanteurs, dans la petite ville, pour enquêter, l'équipe de Gibbs fouille dans le fatras d'objets à vendre. La jeune Bishop a un coup de coeur pour une vieille agrafeuse, tandis que son patron semble soudainement très intéressé par un mystérieux petit objet :

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   Si les gags autour des agrafeuses constituent l'un des fils rouges de l'épisode (avec l'introduction d'un personnage destiné à prendre davantage de place par la suite), l'explication du mystère concernant la petite pièce n'intervient qu'en toute fin d'histoire...

dimanche, 14 avril 2019

Astrid et Raphaëlle

   Vendredi 12 avril, France 2 a diffusé Puzzle, l'épisode pilote d'une nouvelle série policière, dont les héroïnes forment un binôme des plus contrastés.

   Ce duo d'enquêtrices est constitué d'une commandante de police et d'une archiviste. La première est plutôt ronde, "nature", bordélique, divorcée en ayant perdu la garde de son fils. La seconde est maigre, introvertie, maniaque, célibataire et... autiste. Toutes deux sont désireuses de faire triompher la justice... et obstinées. C'est ce qui va les réunir.

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   A gauche se trouve Raphaëlle la policière, incarnée par Lola Dewaere. Son jeu m'agace un peu (tout comme son personnage, d'ailleurs), mais je trouve que l'alchimie fonctionne bien avec sa partenaire, Astrid, à droite ci-dessus. Elle est interprétée par Sara Mortensen, qui nous livre une formidable composition.

   Leur rencontre est bien mise en scène et, même si cette première enquête n'est pas des plus subtiles, j'ai été pris par l'histoire, qui comporte de nombreux moments comiques, en raison du décalage entre le monde des "neurotypiques" (ie les "gens normaux") et la perception qu'en a Astrid, si attachante.

dimanche, 24 mars 2019

Frankie Drake Mysteries

   C'est une série canadienne, diffusée depuis quelques semaines sur France Ô. Les deux héroïnes (Frankie et Trudy) sont des détectives privées, qui ont monté une agence dans le Toronto des années 1920. Ce sont deux femmes libres, la trentaine, célibataires :

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   Frankie est interprétée par Lauren Lee Smith, que les amateurs de séries policières ont déjà vue dans Les Experts Las Vegas : durant la saison 9, elle jouait l'une des techniciennes de scènes de crime, Riley Adams.

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   Deux autres personnages féminins épaulent les enquêtrices : une légiste (Flo) et un agent de la police des mœurs, en uniforme (Mary).

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   Cette dernière est mon personnage préféré. Les scénaristes en ont fait une jeune femme très prude, mais d'une grande conscience professionnelle. Elle rêve de devenir une "vraie" policière. C'est aussi une ressource précieuse pour les deux enquêtrices. Je dois avouer que j'ai un faible pour l'actrice qui l'incarne (Rebecca Liddiard). On a beau l'avoir enlaidie pour le rôle, elle a un charme fou et joue très bien des expressions de son visage pour donner un aspect comique à son personnage.

   Comme Arte avec Meurtres à Sandhamn, France Télévisions offre la possibilité de (re)voir les épisodes plus d'une semaine, jusqu'au 5 avril prochain. C'est d'autant plus intéressant que la programmation de la série (inédite en France) est presque discrète, en catimini, sur une chaîne de la TNT vouée à disparaître.

   Le premier épisode permet à l'héroïne d'en savoir plus sur son passé. Ses parents sont censés être tous les deux décédés... et c'étaient des voleurs de banques et des arnaqueurs. Frankie va aller de surprise en surprise...

   Le deuxième épisode voit les héroïnes s'infiltrer dans une usine où sévirait de la propagande communiste. (Rappelons que nous sommes au début des années 1920.) C'est l'occasion de dépeindre les conditions de travail difficiles des femmes de l'époque, auxquelles pouvait s'ajouter le harcèlement sexuel.

   Le troisième épisode évolue dans les milieux de la boxe et de la spéculation immobilière. Frankie s'y montre plus transgressive que jamais. Elle côtoie, entre autres, un jeune journaliste nommé Ernest Hemingway.

   Au centre du quatrième épisode se trouve une fille de pasteur, chanteuse talentueuse et guérisseuse présumée. Nous voilà plongés dans le milieu du jazz. Le scénario pose la question du choix de leur vie par les jeunes femmes. On en apprend aussi davantage sur la famille de Trudy, l'associée noire de Frankie.

   Le cinquième épisode propulse les héroïnes dans le monde du cinéma, avec ses paillettes et ses extravagances. C'est plein de clins d'œil (notamment à Blow up, d'Antonioni) et sans complaisance pour le "septième art".

   La contrebande d'alcool est au cœur du sixième épisode, construit sous la forme de retours en arrière. Précisons que Frankie est une adepte des boissons fortes (comme le fameux "thé froid", dont je laisse à chacun le loisir de découvrir la véritable nature) et qu'elle possède un petit alambic personnel... en pleine période de prohibition.

   Enfin, vendredi dernier ont été diffusés les épisodes 7 et 8. Le septième a pour cadre Chinatown et l'immigration chinoise au Canada, avec tous les trafics qui peuvent lui être liés. Le huitième plonge l'héroïne (ravie) dans le petit monde de l'aviation... et de l'eugénisme. On y croise quelques vieilles connaissances, comme Laurence Fox :

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   Pendant une dizaine d'années, il a incarné James Hathaway, l'adjoint de l'inspecteur Lewis, dans la série du même nom (qui est dérivée d'Inspecteur Morse).

   L'autre invité de marque est un certain George Crabtree... eh oui, l'ancien adjoint de William Murdoch :

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   Son personnage a quelque peu vieilli et c'est normal, puisque l'action de Frankie Drake se déroule environ vingt ans après celle des Enquêtes de Murdoch. Cette présence n'est en rien due au hasard... et ce n'est pas la première fois qu'une connexion est établie entre les deux séries. Ainsi, en 2017, pour lancer Frankie Drake, la chaîne CBC (qui produit les deux programmes) a diffusé une mini-série, dont les six épisodes sont accessibles en ligne, en version originale uniquement. On y voit les héroïnes féminines côtoyer deux partenaires masculins pas comme les autres : l'inspecteur Watts et Brackenreid, présenté comme commissaire à la retraite :

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   L'intrigue oscille entre les années 1905 et 1921, ce qui permet de voir les personnages de la série Murdoch à deux époques de leur vie.

   J'apprécie Frankie Drake Mysteries en raison du talent des actrices, de leur charme, du piquant des dialogues, de la reconstitution d'époque, des couleurs et de la musique. Je reconnais que c'est parfois limite invraisemblable et que les scénaristes ont quelque peu gommé la ségrégation à l'œuvre à l'époque. Cela n'en reste pas moins un divertissement plaisant, dans la lignée de ce que les Australiens ont produit il y a quelques années avec Miss Fisher enquête.

samedi, 23 mars 2019

Des matous suédois

   Actuellement, chaque jeudi, sur Arte, est (re)diffusée l'intégralité des épisodes de la série suédoise Meurtres à Sandhamn. Chaque saison (pour l'instant) est constituée de trois épisodes, programmés à la suite l'un de l'autre, et qui constituent un tout.

   Le 21 mars a été diffusée la saison 4 (intitulée "Les Secrets de l'île"), au cours de laquelle certains "sacs à puces" ont été à l'honneur, pour diverses raisons. C'est dans l'épisode 2 que les habitués ont pu faire la connaissance d'un personnage mentionné dans la saison précédente, à savoir Glen :

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   Sur l'image ci-dessus, il se trouve à droite, dans les bras de la voisine de l'inspecteur Thomas Andreasson (le héros de la série, interprété par Jakob Cedergren, vu dans The Guilty). Il s'agit du chat de l'ex-femme de Thomas, venue le rejoindre sur la petite île où il possède une maison de vacances. Sa seule voisine est cette dame âgée, un peu revêche de prime abord, un peu pique-assiette sur les bords... et surtout très soucieuse de protéger ses oiseaux de l'appétit du félin qui déambule sans la moindre gêne dans les parages. La saison précédente, ce Glen avait été l'objet d'un quiproquo entre Thomas et son amie d'enfance Nora, qui loge sur l'île voisine de Sandhamn, située au large de Stockholm, dans le sud-est de la Suède :

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   Mais, aussi mignon soit-il, ce n'est pas Glen la vedette des matous de cette saison. Cet autre chat est le compagnon exclusif d'un ancien militaire alcoolique. On l'aperçoit dès le premier épisode de la saison 4 :

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   Au cours de l'enquête (à propos d'une ancienne unité des commandos de Marine, au sein de laquelle il s'est passé des trucs louches, jadis), la collègue de Thomas (depuis la saison 2), la pétulante Mia, se prend d'affection pour ledit matou, qu'elle aimerait bien adopter :

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   Lorsque j'ai découvert cette série, il y a quelques années, j'avais eu un peu de mal à m'habituer au rythme des enquêtes (un peu lent) et à l'ambiance dans laquelle baignent les intrigues. Mais, au fil des saisons, je trouve que la série s'est bonifiée. Les scénaristes veillent à écrire des histoires assez complexes : il n'est pas facile de deviner l'identité des tueurs (mon jeu préféré quand je visionne ce genre de programme). Et puis il y a, en fil rouge, les relations entre Thomas et Nora, anciens bons amis, qui ont un peu fleureté, qui semblent très attirés l'un.e par l'autre... mais dont la possible idylle est systématiquement contrariée, soit par les rebondissements d'une enquête, soit par l'arrivée dans la vie de l'un d'entre eux d'une tierce personne toujours pleine de charme.

   La chaîne franco-allemande a eu la bonne idée de permettre le visionnage des épisodes sur une assez longue durée. Ainsi, vous avez jusqu'au 5 avril pour regarder la saison 1 (qui démarre par la découverte d'un mystérieux cadavre, sur la plage, et se conclut dans un phare) et la saison 2 (qui débute par une compétition de yatch et mêle relations sexuelles secrètes et questions d'argent).

   La saison 3 est disponible jusqu'au 12 avril. Elle tourne autour de la disparition, un an auparavant, d'une adolescente, dont une partie du cadavre finit par être découverte. Cette mort est liée à une autre, un peu plus ancienne. Comme souvent dans la série, le passé enfoui ressurgit, avec une vengeance à la clé.

   J'aime le format des mini-séries. France Télévisions a récemment diffusé Kepler(s) (avec Marc Lavoine) et la suite de Zone blanche (une incursion réussie de la fiction française dans le thriller rural). Meurtres à Sandhamn est un peu plus lisse : c'est un polar mâtiné de chronique sentimentale. Mais c'est bien mené.

samedi, 09 mars 2019

L'exploitation des ours

   Le sort des ursidés a récemment fait l'actualité. Le 23 février dernier, c'était la Journée mondiale pour sauver les ours, dont le plus grand (seul ?) prédateur est incontestablement l'être humain. Sur le coup, je n'y avais pas particulièrement fait attention... et je dois dire que je n'apprécie pas l'activisme des personnes qui poussent à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, quitte à menacer l'élevage extensif.

   Par un curieux hasard de la programmation, la chaîne TMC (appartenant au groupe TF1) a récemment rediffusé un épisode des Experts Las Vegas (la meilleure des quatre séries de la franchise "CSI"), le quatorzième de la saison 5, intitulé "La peau de l'ours". Les enquêteurs sont chargés de deux affaires : le décès d'une jeune mère de famille (dont sont soupçonnés d'être responsables son époux, sa belle-mère, sa meilleure amie... et un dragueur lourdingue) et la mort (en apparence accidentelle) d'un chasseur, agressé par un ours Kodiak, lui aussi décédé. Cela permet au médecin-légiste en chef, le docteur Robbins, de procéder à une improbable (mais rigoureuse) autopsie d'ursidé.

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   La vésicule biliaire de l'animal a été prélevée (post mortem)... et ce n'est pas le fruit du hasard. La bile d'ours est particulièrement recherchée en Asie (et dans les communautés expatriées), où on lui attribue (faussement) des vertus médicinales. Ce qui était vrai en 2005 (année de la première diffusion de l'épisode) l'est encore malheureusement aujourd'hui, comme nous le révèle un article récemment paru sur le site natura-sciences. En Asie (principalement en Chine et au Vietnam), ce sont les ours noirs qui en sont victimes. Ils sont capturés puis détenus dans des conditions particulièrement horribles, dans le but de prélever le précieux liquide.

   10 000 animaux seraient concernés. La bonne nouvelle est que, sous la pression (notamment) d'ONG (comme Animals Asia), les autorités des pays concernés semblent avoir pris conscience au moins de la mauvaise image que ce genre de pratiques leur vaut. Il reste à espérer que ces traitements odieux soient voués à disparaître à court terme.

jeudi, 28 février 2019

"Meurtres au paradis" perd l'une de ses étoiles

   Il y a un peu moins de deux semaines, l'actrice Joséphine Jobert, qui incarnait depuis la saison 4 le sergent Florence Cassell dans la série tournée en Guadeloupe, a annoncé (sur son compte twitter) qu'elle quittait le programme. Le sixième épisode de la saison 8, que la BBC a récemment diffusé, est donc le dernier dans lequel elle apparaît.

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   Pour ceux qui ont déjà vu la saison 8 en version originale (la diffusion de la version doublée en français n'étant prévue que pour l'été prochain), le troisième épisode, dans lequel le personnage du sergent apparaît très peu, était un signe avant-coureur.

   Reconnaissons toutefois que les scénaristes lui ont ménagé une jolie sortie, avec un épisode double (les numéros 5 et 6) où elle occupe le devant de la scène, contrairement au déroulement classique des intrigues, qui accorde une place prépondérante à l'inspecteur blanc venu d'Europe, qu'il soit incarné par Ben Miller (le meilleur de tous selon moi), Kris Marshall (à partir de la saison 3) ou Ardal O'Hanlon (depuis la saison 7).

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   C'est peut-être d'ailleurs l'une des raisons qui ont poussé l'actrice à partir. Elle avait succédé à Sara Martins, dont le personnage au caractère bien trempé avait contribué au succès de la série, en raison du tandem détonnant qu'elle formait avec Ben Miller... mais en seconde position, toutefois. Joséphine Jobert a eu au départ plutôt un rôle "décoratif", qui s'est étoffé au fil des saisons. Mais ce n'était peut-être pas suffisant. Désormais connue en dehors du monde francophone, la comédienne a dû recevoir quelques offres alléchantes... A moins qu'un "heureux événement" ne soit prévu ?

   Le plus étonnant est que cette série relativement jeune, qui cartonne au Royaume-Uni (où elle est diffusée en janvier-février), a déjà vu partir plusieurs de ses acteurs principaux. Outre ceux de Sara Martins, Ben Miller et Kris Marshall, on compte aussi les départs de Gary Carr (qui incarnait le sergent Fidel Best) et, à la fin de la saison 7, de Danny John-Jules, le pilier comique de la série, sous les traits de l'agent Dwayne Myers. Il a d'ailleurs été remplacé, dès le début de la saison 8, par un personnage féminin haut en couleurs, la débutante Ruby Patterson :

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  Les habitués de la série auront relevé le nom de la nouvelle recrue. C'est la nièce du commandant... et je vous garantis qu'elle introduit un salutaire vent de folie dans des histoires qui ronronnent parfois un peu trop ! Quant à Joséphine Jobert / Florence Cassel, il semble qu'on lui ait trouvé une remplaçante (au tempérament affirmé), qui apparaît dès l'épisode 7 de la saison 8 :

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   A suivre...

samedi, 26 janvier 2019

Dejax & Baudemont

   Les Laurel & Hardy de la télévision française sont de retour sur la Toile. L'an dernier, j'avais déjà(x !) signalé l'existence de "pastilles" humoristiques, sur le site de France 2 : Knock Knock et La Bonne allure.

   D'autres vidéos avaient été ajoutées :

- Et pendant ce temps-là, qui joue sur la fascination exercée par le bureau du capitaine Cherif. (On sent venir la chute, mais elle n'en est pas moins savoureuse...)

- La balle perdue, construite sur les stéréotypes attachés aux médecins et aux policiers.

- De fil en aiguille, qui se déroule aussi dans la salle du médecin-légiste, avec l'intervention piquante d'une collègue du commissariat.

- Le sens de l'accueil, qui tourne autour de l'écoute de la musique classique (avec ses conséquences insoupçonnées).

- Effets secondaires, un petit bijou sur le prestige des voix...

- Des durs, des vrais, où l'on retrouve à nouveau Gabriel, l'un des derniers arrivés au commissariat. (Son personnage a pris de l'ampleur dans la saison 6.)

- Le cadeau de Chérif , qui joue sur les connotations sexuelles (humour un peu facile).

- Le sourire de Kader, pas très intéressant au début, mais dont la chute est bien amenée.

   L'année 2019 a vu l'arrivée d'une nouvelle brochette de "pastilles" :

- La chanson, où les deux trublions nous proposent... le rap de l'année ! Excellent !

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- Tabernacle, où il est fait référence à un personnage qui a (hélas) disparu de la série.

- Fan de, qui joue sur la célébrité et ses conséquences, parfois inattendues.

- Mort vivant, où nos deux trublions manifestent un profond respect pour l'un des "clients" de la salle d'autopsie, client dont on finit par se demander s'il est vraiment décédé... (Vous comprendrez que cette séquence n'avait aucune chance de figurer dans un épisode de la série diffusé à une heure de grande écoute !)

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- Dans Mentalist, Dejax se transforme en vétérinaire-ethologue...

- Non anniversaire, une des premières mises en ligne en 2019. On y découvre l'âge du médecin-légiste... qui DÉTESTE fêter son anniversaire.

- Enfin, Les sosies, elle aussi très tôt apparue sur le site dédié, cette année. Alors, qui est le meilleur sosie de Joël Baudemont ?  Suspens...

   Et bravo à Vincent Primault et François Bureloup, qui incarnent avec talent ces deux indispensables seconds rôles !

Une figurante très présente

   Un an après le bouleversement survenu dans la saison 5 (le départ de Carole Bianic, bien remplacée par Aurore Erguy), la série policière Cherif, diffusée sur France 2, nous ravit avec de nouveaux épisodes. Les scénaristes semblent s'être creusé la tête pour maintenir voire relancer l'intérêt des spectateurs. Par contre, au niveau de la réalisation, on semble user de quelques artifices, histoire de faire des économies.

   C'est visible dans certains plans introductifs ou de transition, qui montrent les abords du commissariat où travaillent les personnages principaux. Cela fait plusieurs épisodes que j'ai remarqué que, quasi systématiquement, ce type de plan montre (fugacement) le même personnage, presque toujours habillé de la même manière, parfois dans la même position. C'est une jeune femme au physique avantageux (pour le peu que j'ai pu en juger). La voici au début de l'épisode 7 de la saison 6 :

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   D'habitude, on la voit descendre les escaliers qui longent le jardin public dont on peut distinguer une entrée dans le coin bas, à droite de la capture d'écran ci-dessus.

   Dans le même épisode, on va revoir cette figurante, pratiquement au même endroit (mais pas au même moment de l'action). Observez la partie ensoleillée, en bas, à droite :

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   On la retrouve à peine une minute plus tard, au même endroit :

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   Comme peu de temps est censé s'être déroulé (le petit-déjeuner entre Chérif et son protégé, à deux pas de là), il n'y a rien d'étonnant à retrouver la figurante poursuivant sa conversation avec le gardien de la paix, avec une partie ensoleillée presque identique. Dans la rue, davantage de véhicules sont stationnés. Tout cela semble fort logique.

   Sauf qu'il y a de fortes chances que, si les deux scènes ont été tournées le même jour, la seconde soit légèrement antérieure à la première. Voici pourquoi :

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   La scène a réellement été tournée à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, à la jonction de la rue Bodin (qui descend face aux spectateurs) et de la place Bellevue... où, au passage, je signale qu'il n'existe pas de commissariat de police. On a juste ajouté une avancée sur le trottoir pour représenter l'entrée, masquant la réelle affectation des locaux.

   La rue n'est pas filmée dans le sens sud-nord, comme on peut le constater en observant un plan du quartier :

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   Ci-dessus, la flèche symbolise les rayons du soleil, les pointillés l'une des limites du secteur ensoleillé. Si l'on compare les deux précédentes captures d'écran où est présente la figurante, on s'aperçoit que c'est dans la seconde que la borne est directement touchée par les rayons solaires (la zone ensoleillée est plus proche des deux personnages qui discutent):

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   La seconde scène a donc été tournée alors que le soleil était plus à gauche sur l'image, donc plus à l'est en réalité... donc plus tôt dans la matinée. Paradoxalement, c'est la dernière (courte) scène qui fait intervenir la figurante qui semble la plus proche (chronologiquement) de celle située à gauche ci-dessus :

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   La place de la zone ensoleillée, comme le nombre de voitures garées dans la rue Bodin, correspondent... à plus d'un jour (dans l'histoire) et 9 minutes (dans le film) d'écart.

   Aux curieux, je recommande d'être aussi attentifs à la vision de l'épisode 8, où réapparaît la jeune figurante, dans un type de scène déjà présent dans les épisodes précédents : elle descend les escaliers qui font face au commissariat et se dirige vers la rue Bodin :

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mardi, 18 décembre 2018

La recette Balthazar

   TF1 a récemment lancé une nouvelle série, Balthazar, une comédie policière familiale centrée sur un énième duo d'enquêteurs, composé d'une jolie et intègre fliquette (Hélène de Fougerolles, que j'aurais préféré voir un peu plus "rentre-dedans") et d'un consultant brillant, charmeur et agaçant, interprété avec panache par un Tomer Sisley étonnant. En revanche, les caractéristiques de son personnage n'ont pas grand chose d'original, tant elles paraissent "inspirées" de célèbres précédents.

   Ainsi, comme Patrick Jane, le héros de Mentalist, c'est un as de la déduction et il porte des costumes élégants :

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   De surcroît, tous deux roulent dans une voiture qui sort de l'ordinaire (une vieille Citroën pour Jane, une sportive plus clinquante pour Balthazar) et, surtout, ils ont chacun perdu leur compagne, victime d'un horrible assassinat. On sent que Balthazar va se mettre à traquer son "John le Rouge".

   La référence suivante nous entraîne vers une série très différente, Perception. Certes, comme les autres, elle met en scène un duo qui pourrait se muer en couple (l'homme étant toujours le consultant, à l'image de ce qui a fait le succès de Castle). Mais, ici, c'est une particularité psychique du héros qui fait le lien. Balthazar parle aux morts, qu'il voit comme de vraies personnes. L'une d'entre elles est en quelque sorte son amie imaginaire, à l'image de la relation que Daniel Pierce entretient avec Natalie :

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   La profession du héros (médecin-légiste)  permet d'établir un lien avec une autre série interrompue trop tôt (et chère à mon coeur), Forever (actuellement rediffusée le dimanche après-midi sur TF1 Séries Films). On y suit les aventures du docteur Henry Morgan, brillant, distingué et amateur de bonne cuisine comme Balthazar :

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   Morgan a lui aussi perdu son épouse. Comme Balthazar, il a des aventures, même si l'on sent (dans les deux séries) qu'entre le médecin et la policière, le fossé est appelé à se combler...

   On termine par un aperçu de Bones, pour une raison plus anecdotique : le service de médecine légale de l'héroïne Temperance Brennan emploie une brochette de talents (censés représenter la société américaine dans toute sa diversité). Sans être aussi fournie, l'équipe de Balthazar ne manque pas de caractère... et semble quelque peu calquée sur celle de sa grande soeur américaine :

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   Du côté français, on peut signaler la bonne prestation de Philypa Phoenix, dans un second rôle (Fatim) appelé peut-être à se développer.

   Résultat ? Jusqu'à présent quatre épisodes (sur les six prévus, dans un premier temps) qui se suivent avec plaisir. Les intrigues ménagent suffisamment de mystère et les dialogues sont en général bien troussés.

   Dans l'épisode 1 ("De chair et de sang"), le médecin légiste rencontre le capitaine de police Hélène Bach. Ils vont conjuguer leurs efforts pour dénouer un faux cambriolage, qui masque un drame familial.

   Dans l'épisode 2 ("Arrêt de mort"), la découverte d'un cadavre défiguré va conduire les enquêteurs à ressusciter un douloureux passé enfoui.

   Dans l'épisode 3 ("A corps perdu"), la découverte d'un corps dans un camion frigorifique fait remonter à la surface une vieille affaire, secrets familiaux à la clé.

   Dans l'épisode 4 ("Les âmes soeurs"), Balthazar, qui pensait se détendre tranquillement au cinéma, est amené à se porter au secours d'un couple. L'intrigue, en apparence limpide (au début), va prendre un tour sinueux et même sordide.

   C'est bien fichu, bien joué, parfois franchement drôle, sans être génial. Bref, un bon passe-temps.

dimanche, 16 décembre 2018

Petit cadeau de Noël télévisuel

   Un peu en avance sur les fêtes de fin d'année, France Télévisions vient de mettre en ligne, pour une durée de trente jours, l'intégralité des épisodes de la première saison (aujourd'hui collector) de la série d'animation Les Mystérieuses Cités d'or (sur France 4).

   Pour moi, c'est un bain de jouvence. Même si le graphisme a un peu vieilli (et manque parfois de netteté), j'ai pu vérifier que certains mouvements avaient été réalisés avec une indéniable virtuosité, pour l'époque. L'intrigue entremêle histoire et science-fiction, avec l'époque des Grandes Découvertes en arrière-plan. A l'origine, chaque épisode était suivi d'un court documentaire (en général très instructif), que l'on retrouve ici.

   Les auteurs avaient réussi (contrairement à leurs lointains successeurs, responsable d'une pseudo-suite, dite saison 2, un peu trop enfantine à mon goût - je n'ai pas vu la saison 3) à concilier une certaine naïveté, propre à susciter l'intérêt du jeune public, et la force d'une histoire complexe, parfois dramatique, apte à séduire les adolescents et adultes. Cerise sur le gâteau : la musique était chouette.

   Du côté des personnages, on avait le choix entre le trio d'enfants Esteban-Zia-Tao, le trio d'adultes les accompagnant (Mendoza-Pedro-Sancho), le trio de vilains officiers espagnols (Gomez-Gaspard-Pizarro), sans parler de tous ceux que les héros vont rencontrer dans le "Nouveau Monde".

   A (re)voir seul.e ou en famille, à partir de l'épisode 1, Esteban, fils du soleil.

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   PS

   Un site internet très complet, en français et en anglais, est dédié à la série.

 

dimanche, 02 décembre 2018

Groland à pleins gaz

   La dernière émission du Zapoï, diffusée samedi 1er décembre, mérite vraiment le détour. Cela commence très fort, avec un sketch mettant en scène des couples de classe moyenne réunis autour d'un repas, avec, comme principal sujet de conversation, le changement climatique :

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   A ceux qui ne sont pas familiers de l'humour grolandais, je signale qu'il s'agit de second degré, qui ironise sur l'hypocrisie d'une partie des classes moyennes, qui se déclare très attachée à la lutte contre le réchauffement... mais tient mordicus à son diesel.

   Une thématique semblable est abordée à travers le sketch consacré aux "pompes du coeur", qui lui met en scène des conducteurs de plus modeste extraction :

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   Entre temps, on aura eu droit à un sujet sur l'alcool au volant (à la sauce grolandaise), une parodie d'émission de télé-réalité (Le Grand Frère), une séance de dédicace de l'ancien président François Groland et aux conseils judicieux du médecin de la chaîne (toujours très investi dans son travail), concernant la fessée...

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   Parmi les brèves, je distingue celle qui traite des problèmes sanitaires relevés dans les restaurants d'une célèbre chaîne vendant des hamburgers. Les journalistes grolandais sont même parvenus à déterminer l'origine  des traces de sperme trouvées dans certains produits :

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   La séquence des publicités, fort bienvenue, a été l'occasion de promouvoir un produit d'une incontestable utilité, le "mouchaprout" :

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   La dernière partie commence par deux séquences importantes. La première parodie les pseudo-débats entre spécialistes auto-proclamés, qui ne font que brasser du vent. La seconde est un nouvel épisode de la mini-série Missing Misses, qui met en scène une brochette de ravissantes jeunes femmes en maillot de bain, perdues dans la campagne grolandaise. Je vous donne une idée du problème auquel elles sont confrontées cette fois-ci :

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   L'émission se poursuit par un sketch sur l'ex-PDG d'un célèbre groupe automobile, un autre sur un robot faisant office de centre d'appel... et une délicieuse parodie de "musique urbaine", autour du "rappeur écolo" MC Carotte :

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   Banzai !

lundi, 15 octobre 2018

La France fait rêver Murdoch

   France 3 vient d'achever la diffusion de la onzième saison des aventures de William Murdoch, le détective scientifique de la maréchaussée de Toronto. Durant cette saison, la France est souvent revenue dans les conversations. Durant les premiers épisodes, on a appris que l'assistant de Murdoch, Crabtree, a accompagné la danseuse Nina Bloom à Paris. Cette escapade a eu des conséquences en fin de saison, que l'on peut voir dans l'épisode 18.

   La danseuse n'est pas la seule à rêver de la capitale française. Au détour d'une scène, on découvre le docteur Julia Ogden (l'épouse de Murdoch) sur le point d'entrer dans une mystérieuse boutique :

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    Cette agence de voyage propose des séjours en France, plus précisément à Paris (qualifiée de "Ville Lumière" en anglais), Versailles ("Palais des Rois"), Monte Carlo ("Casinos Opulents") et Nice, mise en valeur par une formule en langue française : "Promenade des Anglais". Le tout est encadré par la Tour Eiffel.

   D'un point de vue historique, l'action se déroulant au début du XXe siècle (sans doute en 1906), il est vraisemblable de présenter ces atouts français. Vu l'attirance des Anglo-Saxons pour la Côte-d'Azur, il est même possible que les charmes de la French Riviera aient supplanté, aux yeux des sujets de Sa Majesté, ceux de la Ville Lumière (parfaitement illustrés dans le dernier film de Michel Ocelot, Dilili à Paris).

lundi, 24 septembre 2018

Le français facile

   Récemment, France 3 a voulu faire oeuvre civique en diffusant un téléfilm dont le héros est un jeune illettré. Les téléspectateurs ayant raté sa diffusion avaient la possibilité de profiter du service de vidéo de rattrapage. Voici comment le programme était présenté (dans la catégorie "séries et fictions") :

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   On retrouve la même faute sur la page de l'extrait de deux minutes que propose la chaîne :

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   Par contre, l'erreur a été corrigée sur la page proposant le film intégral.

   Le maîtrise approximative de notre langue semble hélas être chose courante dans les médias, notamment numériques. Vous avez peut-être entendu parler d'un site parodique, enlysée.fr, qui se moque de la Boutique de l'Elysée et de ses produits "personnalisés" façon Macron. Voici ce qu'on peut lire dès la page d'accueil :

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   Rappelons qu'en français, un e suivi d'un x ne prend pas d'accent, faute commise deux fois sur trois dans le texte de présentation. Il semble donc qu'une simple relecture aurait suffi à corriger ces erreurs. Elle aurait aussi permis de mieux accorder deux participes et d'écrire plus correctement certains groupes nominaux. (A priori, chaque SDF n'est en quête que d'un domicile.)

   Cela ne s'arrête pas là. Si vous souhaitez acquérir le poster géant à colorier (un détournement satirique assez savoureux, ma foi), il ne faudra pas vous formaliser du texte d'accompagnement :

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   L'authentique héros Mamoudou Gassama pourrait s'offusquer de voir son prénom mal orthographié. (Etant d'origine malienne, il n'a de surcroît rien à voir avec le chef-lieu de Mayotte...) Ajoutons que l'APL est l'aide personnalisée au logement, de genre féminin, comme l'évasion fiscale, ce dont (presque) tout le monde conviendra, quel que soit le coût de ces pratiques.

   Voilà pour la forme. Sur le fond, je trouve que c'est plutôt une bonne idée de profiter de certaines formules à l'emporte-pièce du président. (Qu'en est-il des droits d'auteur ?) Par contre, nulle part le site ne précise l'origine des produits, moins chers que ceux de la boutique officielle élyséenne (ceux-là annoncés made in France). S'ils ne sont pas fabriqués en France, peut-on au moins nous garantir qu'ils sont issus du commerce équitable ?

   Enfin, en lisant les conditions générales de vente, on apprend que les informations personnelles (pas celles concernant la carte de crédit... ouf !) peuvent être transférées... à une entreprise ayant payé la somme adéquate ?

   Il ne semble pas que les animateurs de l'émission Par Jupiter ! (qui ont offert une publicité gratuite à ce site) aient pratiqué une lecture approfondie des pages principales...

mercredi, 19 septembre 2018

Une île britannique dans la zone euro

   Ce titre est volontairement paradoxal, à l'heure où l'entrée en vigueur du Brexit se rapproche. Elle m'est venue à l'esprit en regardant les derniers épisodes de le septième saison de la série Meurtres au paradis, diffusés sur France 2.

   Les spectateurs amateurs de cette comédie policière (produite par la BBC) savent que les épisodes sont tournés en grande partie en... Guadeloupe. L'île de la fiction (censée se trouver entre ce département-région d'outremer français et la Dominique) est une possession de la Couronne, qui aurait appartenu à la France, d'où les télescopages entre les références culturelles... et une distribution franco-britannique.

   Même si les producteurs ont le souci du détail, ayant construit un arrière-plan anglo-caribéen aux intrigues, on remarque ici et là des détails qui révèlent l'implantation du tournage. Ce sont tout d'abord les plaques minéralogiques des véhicules, très souvent floutées dans les épisodes les plus récents, davantage visibles dans les plus anciens. Par exemple, voici ce qu'un œil exercé pouvait remarquer dans l'épisode 7 de la saison 7 :

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   En dépit du floutage, on réalise qu'à gauche de la plaque figure un F. A l'extrémité opposée, on doit pouvoir déchiffrer un 971, le code minéralogique de la Guadeloupe. A l'arrière-plan, l'ambulance est un véhicule Renault, sur lequel des inscriptions sont en langue française.

   Et voici une image plus ancienne, tirée de l'un des premiers épisodes (de la saison 1), dans lesquels l'enquêteur britannique Richard Poole était incarné par Ben Miller :

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   Mieux encore : dans l'épisode 8 (le dernier de la saison), un rapide plan de l'étal d'un vendeur de fruits et légumes ne laisse rien ignorer du contexte monétaire de l'île :

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   Les prix sont en euros, alors que, lorsqu'il est question d'argent dans les intrigues, c'est en dollars des Caraïbes (monnaie en vigueur -notamment- en Dominique et à Sainte-Lucie) que les sommes sont exprimées. On peut entrapercevoir le même type d'image, souvent, dans le générique de fin, par exemple dans celui de l'épisode 8 de la saison 6 :

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dimanche, 16 septembre 2018

Une nonne pas très catholique

   Depuis quelques semaines, France 3 diffuse la onzième saison d'une série policière que j'affectionne : Les Enquêtes de Murdoch. Pour faire patienter les téléspectateurs entre deux saisons, la chaîne publique avait mis en ligne, il y a plusieurs mois, une mini-série (toujours accessible sur la Toile au moment où j'écris ces lignes) au ton particulièrement décalé.

   Le neuvième épisode de la onzième saison, diffusé ce dimanche 16 septembre, n'a pas dû décevoir les fans. Les policiers (épaulés par le docteur Julia Ogden, désormais mariée à Murdoch) doivent déjouer les projets d'un tueur machiavélique, qui a fait publier dans la presse les avis de décès de personnes parfaitement en vie... mais qu'il a l'intention d'assassiner.

   L'une des victimes potentielles, amenée au poste de police, est une nonne, appelée Anna-Maria. Outre le fait qu'elle n'inspire guère de sympathie, elle se remarque par un détail saugrenu qui a visiblement échappé à la production de la série canadienne :

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   L'annulaire gauche de la moniale porte une alliance, ce qui est contradictoire avec le voeu de chasteté qu'elle est censée avoir prononcé. Ou alors cette religieuse a d'abord été mariée, avant de rejoindre les ordres. Mais elle aurait dû quand même ôter son alliance. Il est étonnant que, vu le souci du détail qui anime les auteurs de la série, personne n'ait "tiqué" devant cette incohérence. Cela rappelle certains vieux péplums, dans lesquels des acteurs ont oublié d'ôter leur montre... ou d'en masquer la trace révélée par l'absence de bronzage...

mardi, 07 août 2018

Mensonges

   C'est le titre d'une série policière canadienne, québécoise pour être plus précis. Le personnage principal est une femme, le sergent Julie Beauchemin, qui allie grâce, rigueur professionnelle et excellentes capacités de déduction. Dans le rôle, Fanny Mallette est formidable :

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   Elle se situe quelque part entre Monk et Hercule Poirot : elle a des tics et des phobies, mais c'est la meilleure flic de la brigade. On suit ses enquêtes, menées avec deux adjoints.

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   Bob est le flic de terrain, très expérimenté, jouisseur et grande gueule. Il aimerait bien diriger l'équipe d'enquêteurs... mais il préfère boire des coups et draguer des gonzesses, quand il ne dégotte pas un indice capital pour résoudre une affaire.

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   Maxime est le petit nouveau, spécialiste des nouvelles technologies... et très beau gosse. Il fait craquer pas mal de monde, à commencer par l'hôtesse d'accueil... et sa patronne n'est pas insensible à son charme. Elle est en pleine séparation avec un mari assez minable (avec deux gosses à gérer), tandis que lui vit une relation un peu distante avec sa copine.

   Chaque personnage a ses petits secrets. Julie Beauchemin est travaillée par la mort de sa mère et ne parle quasiment plus à son père, un ancien ponte de la police. Maxime lui a été traumatisé par l'enlèvement et l'assassinat de son frère jumeau, quand il était enfant. Il lui reste une soeur, très instable, qui "travaille" dans le porno. Elle est incarnée par Mélissa Désormeaux-Poulin, que l'on a vue dans Incendies.

   En général, une enquête s'étend sur un épisode et finit toujours par être menée à bien. Aux indices matériels s'ajoutent les qualités d'interrogatrice du personnage principal. Elle est à la fois méthodique et empathique : elle tente de faire avouer les coupables.

   Dans le premier épisode, il faut coincer l'auteur d'un double meurtre, dans les bois. Pour cela, il faut trouver le lien entre les deux morts. Les personnages secondaires sont très bien campés. Amour et argent sont au programme.

   Dans le deuxième épisode, les policiers sont ravis de pouvoir faire enfin tomber l'un des tueurs de la mafia locale... mais est-il réellement coupable ?

   Le troisième épisode se déroule dans le monde de l'électronique et des jeux vidéo. L'assassin est quelqu'un de très malin, mais très orgueilleux. Les fausses pistes se multiplient.

   Le quatrième épisode suit une trame particulièrement retorse. Le détecteur de mensonge est mis à contribution... mais le tueur n'a-t-il pas réussi à s'en jouer ? La solution va venir d'un miroir...

   La politique se mêle du cinquième épisode, puisque le ministre des transports est convoqué comme témoin dans une affaire de meurtre. Une journaliste d'investigation est aussi de la partie. Il est question de mafia et de corruption.

   Dans le sixième épisode, une affaire de pendaison replonge Julie Beauchemin dans son passé familial. Elle est obligée de surmonter l'une de ses phobies pour boucler son enquête... et faire toute la lumière sur la mort de sa mère.

   Au cours du septième épisode, l'héroïne doit gérer une énième fugue de sa fille aînée et une affaire particulièrement sordide, entre meurtre, escroquerie et trafic de drogue. Poussé par son tempérament, son adjoint Bob commet une faute qui risque de compromettre l'enquête.

   Le huitième épisode débute sur la mort d'un critique gastronomique particulièrement mordant. Mais ce n'est pas le sujet le plus préoccupant pour le sergent Beauchemin : un prédateur sexuel du genre machiavélique l'a prise pour cible.

   Le neuvième épisode nous propose une intrigue particulièrement bien ficelée. La directrice d'un maison de retraite a été assassinée. On enquête sur des vols commis dans les chambres des pensionnaires, mais la solution est à chercher dans un passé lointain, voire très lointain. De son côté, Maxime pense avoir retrouvé le meurtrier de son frère.

   Le dixième épisode confronte les policiers à un tueur en série. Dans sa vie personnelle, Julie doit faire un choix important. Mais elle va se voir confier une enquête qui risque de tout chambouler.

   Comme vous pouvez le constater, cette série ne manque pas d'intérêt. Il est d'autant plus étonnant qu'il ait fallu... huit ans pour qu'elle traverse l'Atlantique, pour être diffusée... la nuit, entre le lundi et le mardi, alors que tant de bouses occupent les débuts de soirée !

   L'une des raisons qui expliquent le décalage dans le temps est qu'il a fallu... doubler en français cette série pourtant francophone, mais difficile à suivre pour des oreilles hexagonales. Pour vous en convaincre, voici l'épisode 2, en version originale.

vendredi, 16 mars 2018

"L'Arme fatale", saison 2

   TF1 a commencé à diffuser la deuxième saison de la série adaptée des célèbres films, dans lesquels s'illustrèrent jadis Mel Gibson et Danny Glover.

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   Comme les héros sont un peu fatigués aujourd'hui, on a rajeuni le casting avec Damon Wayans (issu d'une célèbre fratrie) à la place de Danny Glover et Clayne Crawford dans le rôle tenu autrefois par Mel Gibson :

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   Au début de la saison 1, j'ai un peu tiqué. Pour moi, Wayans n'était pas à la hauteur de Glover. Crawford, lui, parvenait presque à faire oublier Gibson, mais le penchant du personnage pour la mauvaise bibine m'agaçait un peu. Néanmoins, comme c'était un peu déjanté, j'ai suivi les aventures des deux trublions de la police, qui se sont améliorées au fur et à mesure que la série avançait.

   Mardi dernier, c'est donc avec plaisir que je les ai retrouvés dans le premier épisode, au Mexique, au coeur d'une histoire de vengeance qui ne se déroule pas du tout comme prévu. C'est très animé et plein de détails cocasses, comme les retrouvailles entre les deux acolytes, dans un hôtel de luxe où un truand se livre à la débauche :

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   Je laisse aussi aux spectateurs du replay le soin de découvrir comment cet "objet" est un arrivé dans un gobelet rempli de glaçons :

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   Le deuxième épisode, bien qu'un peu moins rythmé, est sur la même lancée. Il contient plus de moments d'humour, à commencer par ceux qui mettent en scène les deux héros, visiblement de plus en plus liés :

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   Cet épisode est aussi pour Martin Riggs l'occasion de travailler à nouveau avec un agent de la DEA très sexy, dont il avait été proche au cours de la saison 1, avant de s'en éloigner, habité qu'il était par sa soif de vengeance. La charmante Karen Palmer (interprétée par Hilarie Burton, vue récemment dans Extant) semble lui en vouloir un peu... pour l'instant :

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   Je pense qu'il n'est pas utile de préciser que les deux vedettes masculines sont entourées d'une pléiade d'actrices talentueuses, au physique très avantageux. Cette série ne révolutionne rien, mais elle dégage une belle énergie et fait passer de bons moments.

samedi, 24 février 2018

Petite erreur de cadrage

   On peut la voir dans L'Origine du monde, le sixième et dernier épisode de la saison 1 d'une nouvelle mini-série diffusée sur TF1, Prof T :

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  Lorsque l'un des personnages principaux (Dan, dragueur lourd et lieutenant de police) prend son blouson pour sortir du commissariat, un micro-perche apparaît fugacement à l'écran. Bon, là, je cherche la petite bête, parce que cette série est en général très bien mise en scène. Le héros est un universitaire, qui enseigne la criminologie... et, surtout, qui évite tout contact physique avec ses contemporains, complètement obsédé qu'il est par l'hygiène. Il est incarné (avec talent) par Mathieu Bisson :

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   Bien évidemment, il est entouré d'une brochette de jolies femmes, avec lesquelles il entretient des relations ambiguës. Celle qu'il voit le plus souvent est sa secrétaire (Mariamne Merlo, excellente), une femme dévouée qui aimerait bien être autre chose qu'un larbin pour lui :

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   Quand il aide la police à résoudre des enquêtes, il travaille avec l'une de ses anciennes étudiantes, la ravissante Lise Doumère (interprétée par Fleur Geffrier), qu'il affecte de mépriser (alors qu'il a de l'estime pour elle) :

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   Mais la personne qu'il connaît le mieux n'est autre que la commissaire, son ancienne compagne. Il n'a toujours pas digéré la rupture avec celle-ci, incarnée par Zoé Félix :

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   Il côtoie aussi quelques hommes, des personnages hauts en couleur, comme le capitaine alcoolique, le frère boulanger-pâtissier, le président de l'université qui triche aux échecs... et le lieutenant hâbleur. On secoue le tout et cela donne un ensemble primesautier, agréable à suivre, avec une musique légère bien adaptée à son style. Je signale que la créatrice (Elsa Marpeau) a écrit plusieurs des épisodes de la série "Mystère à..." et qu'elle est aussi à l'origine de Capitaine Marleau (avec Corinne Masiero).

   Hélas, il risque de ne pas y avoir de saison 2 (pourtant prévue au programme), les téléspectateurs de TF1 n'ayant pas trop accroché. (Cela devait trop les changer des Tuche...)

dimanche, 28 janvier 2018

Montage approximatif

   Hier samedi, France 3 a repris la diffusion de la série policière Cassandre, qui met en scène une commissaire parisienne qui a choisi de changer de vie en partant s'installer dans les Alpes. Le premier épisode (Retour de flamme) était inédit, le second (Neiges éternelles) une rediffusion. Mais je l'avais raté lors de sa première programmation, l'an dernier. En le regardant attentivement, il m'est arrivé de "tiquer".

   Comme pour Profilage il y a un peu plus de deux ans (ainsi que dans un épisode des Experts, il y a quatre ans), j'ai remarqué que le montage était, par instants, peu rigoureux. En clair : on  a mis bout à bout des morceaux de plusieurs prises de la même scène (une pratique hyper-classique), mais dans lesquels certains détails diffèrent. Pour un oeil exercé, ça fait tache.

   Prenons par exemple la séquence de la perquisition menée chez un suspect par l'héroïne et son adjoint, incarné par Dominique Pinon (acteur que j'apprécie beaucoup au demeurant). Lorsque celui-ci pénètre dans la maison, il ne porte pas de gant :

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   Pourtant, quelques secondes plus tard, on le retrouve avec la main droite couverte et un second gant sorti, sans doute destiné à sa main gauche :

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   On va me dire qu'il s'agit d'une ellipse et, qu'entre temps, il est censé avoir procédé à ce geste mécanique indispensable au déroulement correct d'une perquisition. Le problème est que, quelques secondes après, on le retrouve... en train de sortir les gants de la poche de son blouson !

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   La conclusion qui s'impose est qu'au moins deux versions de cette scène ont été tournées, une qui comprend les images 1 et 3, l'autre l'image 2. Une seconde possibilité est que les images n'ont pas été montées dans l'ordre chronologique : la deuxième et la troisième ont été inversées.

   J'aurais toutefois tendance à rester sur l'idée de plusieurs prises. Au niveau du commissaire Cassandre, la chronologie du port des gants est correcte. Par la suite, on voit les deux policiers continuer la perquisition les gainées de bleu. Or, quelques minutes plus tard, alors que l'adjoint fouille le dessus d'une armoire (où il va trouver un fusil), il est mains nues :

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   Ce n'est pas fini, puisque, lorsqu'il se retourne et descend pour examiner la housse qui était cachée au-dessus du meuble, il a de nouveau les mains gantées :

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   Ce genre d'erreur est d'autant plus regrettable que le scénario est assez travaillé et que l'interprétation n'est pas (trop) mauvaise.

samedi, 27 janvier 2018

Cherif face à une fine lame

   Le septième épisode de la cinquième saison de la série policière diffusée sur France 2 confirme l'impression que, malgré le départ de la comédienne Carole Bianic, l'intérêt ne faiblit pas. Les téléspectateurs aveyronnais seront encore plus attentifs que les autres, et ce dès le début de l'épisode :

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  Une agent de surveillance de la voie publique est sur le point de verbaliser (numériquement : regardez sa main gauche, à l'arrière-plan) un véhicule mal garé, lorsqu'elle s'aperçoit que le conducteur se trouve à l'intérieur. Elle se dirige vers lui, mais se rend compte qu'il n'est pas dans son état normal.

   Visiblement, il a été poignardé avec un couteau Laguiole (un vrai, un solide). Par la suite, on apprend que la victime, vêtue d'un costume haut-de-gamme, sortait d'une soirée mondaine. L'assassin y avait-il subtilisé l'arme du crime ? Mystère.

   C'est la seconde fois que le couteau aveyronnais se retrouve à l'écran dans cette série. Rappelez-vous, il y a un peu plus de quatre ans, c'est le capitaine Cherif lui-même que l'on avait vu manipuler ce superbe outil.

   Mais ce n'est pas le seul intérêt de cet épisode, intitulé "Quand Cherif rencontre Huggy". Les (vieux) amateurs de séries policières américaines auront immédiatement remarqué l'allusion à Starsky et Hutch, une des références du héros, qui possède d'ailleurs une réplique miniature de la célèbre Ford. Ah, ben... tiens ! Que voit-on débarquer au détour d'un plan ?

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   Au cours de son enquête, Cherif va donc recevoir l'aide de "Huggy les bons tuyaux" (Huggy Bear dans la version originale). Il le voit débarquer après avoir reçu un coup sur la tête :

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   Il s'agit bien d'Antonio Fargas (petit entretien ici), dont on entend tout d'abord la vraie voix (sous-titrée). Très vite, on passe à la version française... avec une déception pour ceux qui ont encore en mémoire le phrasé d'Huggy : ce n'est pas la voix de doublage d'origine... et pour cause : le comédien Albert Augier, qui présidait à cette tâche, est décédé en 2007.

   L'épisode n'en est pas moins fort plaisant, avec ses multiples clins d'œil et des seconds rôles toujours aussi piquants. (Deux d'entre eux, le médecin-légiste Dejax et le brigadier-chef Baudemont, sont les héros de deux "pastilles" : La Bonne allure et Knock Knock... Et, quand y en a plus, y en a encore, avec un petit bêtisier sympatoche.)

samedi, 20 janvier 2018

"Cherif" perd son étoile

   Albdelhafid Metalsi, qui incarne le héros éponyme de la série diffusée sur France 2, a en quelque sorte rendu la sienne (d'étoile... de shérif !), puisqu'on voit le capitaine de police lyonnais démissionner dans l'épisode 5 de la saison 5.

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   Mais c'est d'une autre étoile que je voulais parler, l'actrice Carole Bianic, qui interprétait jusque-là la partenaire du héros. On vient d'apprendre qu'elle quittait la série. Le prétexte est une grossesse, mais cela aurait pu facilement se gérer en décalant le tournage d'une partie de la saison, ou en recourant à une astuce scénaristique, le temps que la comédienne reprenne son rôle.

   Peut-être les scénaristes étaient-ils à court d'idée pour faire évoluer la relation entre les deux héros (Kader et Adeline), qui ont fini par coucher ensemble et entamer une relation stable. Il semble que Carole Bianic ait voulu prendre du champ, à l'image d'Odile Vuillemin qui, il y a un peu plus d'un an, a quitté (à mon grand regret) la série Profilage (diffusée sur TF1), ce qui lui a d'ailleurs fait perdre une bonne partie de son charme à mes yeux. (Je ne la regarde plus.)

   Concernant Cherif, la suite pourrait ne pas manquer d'intérêt. Depuis le début de la saison 5, les scénaristes ont été assez habiles pour glisser dans les enquêtes du capitaine une nouvelle collègue venue de la brigade des mineurs, Roxane Le Goff.

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   Je trouve que, dans le rôle, Aurore Erguy s'en sort très bien. Grâce aussi aux personnages secondaires qui continuent à pimenter les épisodes, la série pourrait continuer sur sa lancée.

samedi, 06 janvier 2018

Mini Murdoch

   Je raffole de la série télévisée canadienne Les Enquêtes de Murdoch, dont il m'arrive de parler ici de temps à autre. France 3 a fini de diffuser la dixième saison (qui s'achève sur un suspens haletant). Pour les fêtes, la chaîne de télévision a reprogrammé des épisodes spéciaux, plus un inédit. Mais la véritable perle est la web-série mise en ligne (en version originale sous-titrée), dont l'action se déroule entre les saisons 5 et 6. (Au Canada, elle a pour titre The Murdoch Effect.)

   Le premier épisode transporte l'inspecteur Murdoch de l'année 1899 au XXIe siècle. Entre les deux époques, beaucoup de choses ont changé, à commencer par les personnes qu'il avait l'habitude de fréquenter. Ainsi, son supérieur Brackenreid est devenu un truand :

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   Son collègue posé George Crabtree est un flic au tempérament de feu et aux méthodes peu orthodoxes, source de conflit avec le Murdoch de 1899 :

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   Mais la plus belle surprise concerne le docteur Julia Ogden, désormais flic sous couverture, je vous laisse imaginer dans quel domaine...

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   Le deuxième épisode montre ce petit monde enquêter sur la disparition de la fille d'un milliardaire. Murdoch a du mal à s'adapter au monde "moderne", fasciné par les progrès technologiques, mais perturbé par le changement de mode de vie... et certaines évolutions du langage. Il est néanmoins charmé par la Julia policière, qu'il retrouve habillée de manière plus "conventionnelle" :

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   Le troisième épisode tourne autour de la jeune Grace Crandall, qui réapparaît, libre, mais n'ayant aucun souvenir de sa détention. Les fidèles de la série reconnaîtront l'ancien médecin légiste Émilie Grace, dont le personnage a hélas disparu de la série :

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   Le quatrième épisode voit Murdoch de retour (temporairement) en 1899, d'une manière que je me garderai bien de révéler. Ses collègues du XIXe siècle mènent une enquête qui ressemble bigrement à celle du XXIe, l'une pouvant permettre de résoudre l'autre.

   L'action s'accélère dans le cinquième épisode. Murdoch est de nouveau "propulsé" au XXIe siècle. Il semble un peu moins mal s'entendre avec le Crabtree rebelle... et c'est nécessaire, pour retrouver une seconde personne qui vient d'être enlevée.

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   Le dénouement intervient dans le sixième épisode. C'est rythmé et toujours aussi drôle, avec un retour final de Murdoch dans son époque d'origine. Il a gardé un petit souvenir de son aventure dans le XXIe siècle...

   Cette mini-série (chaque épisode dure environ quatre minutes) est une excellente idée, qui permet de voir les acteurs sous un autre jour... et (pour ceux qui suivent la série officielle dans sa version doublée) d'entendre leur véritable voix.

mardi, 02 janvier 2018

Tropisme états-unien

   Les séries américaines, en plus d'être souvent (pas toujours) divertissantes, sont un miroir (parfois involontaire) de la société de ce pays ou de la vision du monde qui y prédomine. J'ai pu encore le constater en visionnant les premiers épisodes de Salvation, actuellement diffusée sur M6.

   L'habillage visuel est très réussi, bien qu'un peu tape-à-l'oeil. L'ambiance d'une série d'anticipation est bien campée. Se pose quand même un problème de vraisemblance : presque tous les postes à responsabilité (publics et privés) sont tenus par des trentenaires ou de jeunes quadragénaires... Les personnes âgées de plus de cinquante ans (qui pourtant jouent un rôle déterminant dans notre monde) sont quasiment exclues de cette fiction.

   Mais c'est un autre détail qui a attiré mon attention. Dans le quatrième épisode de la saison 1 (vers la seizième minute), un planisphère apparaît dans un coin de l'écran, quand il est question de la sélection des 160 individus nécessaires à la reconstruction d'une société humaine sur Mars :

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   Zoomons sur la carte :

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   Les pourcentages peuvent correspondre à la part de la population mondiale vivant sur chaque continent, ou à la part de chaque continent dans le groupe des 160 (ce qui revient un peu au même). Le tropisme états-unien apparaît déjà : au lieu de se contenter d'une donnée chiffrée pour tout le continent américain, celui-ci est divisé en deux parties (grosso modo : l'Amérique anglo-saxonne et l'Amérique latine).

   Certains de ces nombres m'ont fait tiquer. Du coup, je suis allé sur le site de l'INED, histoire de vérifier leur validité. Ô surprise ! Certains sont faux. Il s'avère que le poids de la population nord-américaine est considérablement surévalué (estimée à 21 % du total, au lieu de 5 %). C'est aussi le cas de la population européenne (même en y incluant les Russes).  La conséquence est que le poids de la population asiatique est considérablement sous-évalué, puisqu'il est estimé à 29 % du total, contre près de 60 % dans la réalité ! (Sur le trombinoscope qui jouxte la carte, on constate la même surreprésentation de visages "de type européen" et la sous-représentation de faciès "de type asiatique"...) Voici ce à quoi aurait dû ressembler le planisphère :

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    Avis aux amateurs : c'est dans ce quatrième épisode que l'on découvre le sens caché du titre de la série. Sinon, le samedi, à la même heure, je recommande plutôt Agent Carter (sur TMC), une production originale, qui mêle ambiance de Guerre froide, science-fiction et un poil d'univers de super-héros. Si aucune de ces propositions ne vous convient, il reste l'exaltante possibilité de se rendre dans une salle obscure !

   PS

   Un autre détail est l'objet d'un biais de traduction. A deux reprises dans ce quatrième épisode, il est question d'un document exceptionnel, une des versions d'origine d'un texte célèbre, version que l'entrepreneur Darius Tanz acquiert lors d'une vente aux enchères et qu'il destine à être préservée pour les générations futures :

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   Dans la version française, on entend qu'il s'agit de la Déclaration des Droits de l'Homme. Le public hexagonal déduit que c'est celle de 1789... sauf que l'exemplaire qui est montré à l'écran est placé sous l'égide du Congrès des Etats-Unis (souligné en rouge par moi sur la capture d'écran). En réalité, il s'agit du Bill of Rights, les dix premiers amendements à la Constitution des Etats-Unis, adoptés en 1791, et dont la traduction en français donne "Déclaration des droits".

mercredi, 09 août 2017

Le héros du jour

   Je veux bien évidemment parler de l'inénarrable Pierre-Ambroise Bosse, l'athlète français qui est devenu hier champion du monde du 800 mètres, à Londres. Il est connu pour son caractère fantasque. C'est un "bon client" pour les médias, qui redoutent toutefois (à raison) que ses propos ne dérapent un peu :

Bosse France 208 08 2017.jpg

   Pour en juger, rendez-vous sur le site de France télévisions et visionnez la retransmission de la soirée d'hier. Vous pourrez y revoir la (superbe) course du Français mais (surtout) écouter (et voir) l'entretien qu'il a accordé à la chaîne publique, vraiment décalé. Cela commence au bout de 2h23 de retransmission.

   "PAB" comme on le surnomme commence par "chambrer" un peu Nelson Montfort. Dans la suite, je recommande tout particulièrement l'anecdote de la bouteille d'eau, "un truc incroyable qui n'a rien à voir avec la course"...

vendredi, 23 juin 2017

Le griffon automobile

   On connaît le griffon, animal mythologique, généralement représenté sous la forme mi-aigle mi-lion. Il est devenu le symbole d'une marque automobile britannique, Vauxhall. Les spectateurs attentifs de France 2 ont pu noter sa présence lundi dernier, quand a été diffusé l'épisode 6 de la sixième saison de la série Meurtres au paradis (la deuxième partie de "Un homme à la mer") :

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   Exceptionnellement, cet épisode double a été tourné en partie au Royaume-Uni, où s'est poursuivie l'enquête débutée dans les Caraïbes (tournée en Guadeloupe). Il faut y voir comme un symbole de l'alchimie franco-britannique qui fait le succès de cette série.

   En effet, le nom de la marque (Vauxhall) a une origine française. Foulques de Bréauté était un chevalier normand des XIIe-XIIIe siècles, installé à la cour d'Angleterre. Le domaine qu'il occupait, à proximité de Londres, prit son nom : Falkes' (Fawkes') Hall. Les armoiries normandes devaient être présentes en ces lieux. Il n'est donc pas étonnant qu'elles aient inspiré l'emblème de l'entreprise automobile qui se développa des siècles plus tard, dans ce qui était devenu un quartier londonien.

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   L'histoire industrielle de l'Europe nous a récemment fait un petit clin d'oeil. En raison de l'achat d'Opel par le groupe PSA, la marque Vauxhall se retrouve désormais sous pavillon français !