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mercredi, 30 avril 2014

Dans la cour

   Cette tranche de vie d'une copropriété parisienne sert de toile de fond à un film centré sur la dépression, ou du moins le mal de vivre. Catherine Deneuve incarne une (encore jeune) retraitée hyperactive, victime de ses obsessions. Gustave Kervern interprète un artiste raté, qui devient le concierge - homme à tout faire de l'immeuble.

   On retrouve la "patte" de Pierre Salvadori dans quelques situations cocasses (autour d'un jet d'eau, des vélos à entreposer ou d'un chien à garder) et dans la tendresse générale dont il entoure ses personnages... enfin presque tous ses personnages.

   Dans l'immeuble cohabitent des retraités, des couples avec enfants, un footballeur déchu, un urbaniste, un ancien syndicaliste CGT... Je trouve le film assez injuste avec l'époux de Mathilde (incarné par l'excellent Féodor Atkine, sous-utilisé, confiné dans un rôle de faire-valoir) et l'urbaniste, accablé de tous les maux parce qu'il essaie de faire respecter un semblant d'ordre.

   En face, Catherine Deneuve donne toute sa mesure dans son personnage de femme perdue, pleine de bonne volonté. J'ai aussi apprécié Pio Marmai en pro de la combine. Chacun a une faille que l'histoire nous fait découvrir. Mais je trouve que le personnage d'Antoine est trop "chargé". En plus, Gustave Kervern ne la joue pas subtile...

   Du coup, malgré l'intérêt de l'intrigue (et quelques effets de mise en scène, comme cette symphonie de bulles géantes, au début), on tourne vite en rond... sans compter que l'ambiance est plombée par les difficultés supposées insurmontables qui accablent le personnage masculin principal. Fort heureusement, le scénario ménage une porte de sortie pas trop désespérante, mais c'est au final un peu décevant, compte tenu de l'enthousiasme manifesté par la critique.

22:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

Publicité culinaire

   Il n'a échappé à personne que, le premier avril dernier, Michel et Sébastien Bras ont ouvert le restaurant associé au (futur) musée Soulages, deux mois avant l'inauguration de celui-ci, alors que le jardin du Foirail est encore en plein travaux.

   Force est de constater que cette ouverture a connu un certain retentissement. Les médias locaux et régionaux ont bien évidemment abondamment relayé l'information. On ne s'étonnera pas non plus que La Montagne, un voisin (peut-être le futur propriétaire de Centre Presse), s'en soit fait l'écho. C'est "remonté" jusqu'à la capitale. Le Parisien s'est contenté de reprendre une dépêche AFP, agrémentée de photographies de José Torres (qui travaille pour Centre Presse). De son côté, le critique gastronomique du Figaro a visiblement été emballé, alors que Le Monde évoque l'établissement ruthénois dans un article thématique consacré aux musées.

   C'est pourquoi on peut se demander s'il était bien utile de rajouter, tout autour du Foirail, ces petits panneaux indiquant la direction à suivre pour arriver au fameux restaurant :

Plan Foirail.jpg

   Quand on vient de la cathédrale, c'est dès l'entrée du jardin public que l'on se voit montrer "le droit chemin" (n°1) :

Pancarte 1.JPG

   La pancarte est tantôt disposée de manière à faire face aux personnes qui viennent de la place d'Armes, tantôt disposée sur la droite, plutôt visible quand on remonte la promenade. Le plus cocasse est que, de prime abord, elle semble indiquer le chemin pour se rendre à un autre restaurant, Le Kiosque, qui doit sans doute un peu profiter du passage (et du nombre de places limité chez Bras). Les plus attentifs auront remarqué que la pancarte associe un établissement privé (le restaurant) à un musée public (Soulages).

   Quand on continue la descente, quelques mètres plus bas (au cas où l'on aurait manqué le panneau précédent), voici ce que l'on peut voir (n°2) :

Pancarte 2.JPG

   On comprend que l'entreprise Eiffage tienne à montrer qu'elle est responsable du travail effectué au jardin public (qui, lorsqu'il sera terminé, n'aura peut-être jamais été aussi beau). Plus curieux est l'affichage commun avec le restaurant.

   En bout de promenade, à l'approche du cinéma et d'un autre restaurant (Au Bureau), on nous montre (n°3) qu'il faut bifurquer pour atteindre le Saint Graal (l'indication est aussi visible dans l'autre sens, quand on vient de l'Esplanade des Ruthènes) :

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   Quelques mètres plus loin, un quatrième panneau nous invite à laisser le cinéma et le restaurant sur notre gauche, pour nous engager sur le sentier qui mène au Café Bras (le musée est visible à l'arrière-plan) :

Pancarte 4.JPG

   Enfin, en contrebas, du côté Nord (qui regarde l'Amphithéâtre), une dernière pancarte avait été placée le long des escaliers que l'on peut remonter pour atteindre le musée (cela correspond au numéro 5 du plan). Elle a disparu.

   Au-delà du respect que l'on peut avoir pour le travail effectué par les Bras père et fils, je ne peux m'empêcher de penser que tous les restaurateurs aimeraient bien bénéficier de la même bienveillance signalétique...

mardi, 29 avril 2014

Divergente

   Je me suis laissé entraîner dans ce truc. J'avais un peu peur de me retrouver devant une "bouse pour ados", bien enveloppée, certes, mais bousique quand même.

   Le scénario ne ménage guère de surprises. On peut d'ailleurs s'amuser, quand on en a le temps (cela dure quand même plus de deux heures), à prédire les prochaines péripéties ou le destin de tel ou tel personnage. Les caractères sont d'ailleurs assez formatés. Seuls quelques individus sortent du lot, par leur originalité. C'est un peu le propos du film, dont l'héroïne est censée incarner le rejet du conformisme, celui de la société comme celui de ses parents.

   C'est fort louable, mais le chemin qu'elle suit rappellera quantité de films à ceux qui ne sont pas nés de la dernière pluie. On a tout de suite compris que "Tris" n'allait pas suivre la voie de ses parents. On n'a pas mis plus longtemps à deviner qu'elle allait en baver grave chez les "Audacieux" et qu'après une période difficile, elle allait faire ses preuves et même se révéler un leader. Il n'est pas non plus besoin d'être très futé pour se rendre compte que le séduisant formateur (Quatre) en pince pour l'héroïne, qui elle-même n'est pas insensible à son charme. On pourrait continuer comme cela pendant un long moment...

   Le film est rattrapé par ses qualités techniques. C'est du boulot très correct. L'image est bonne, les mouvements de caméra pas d'une grande inventivité mais efficaces. Les costumes comme les décors, sans renouveler le genre, font leur effet.

   Du coup, même si les dialogues ne sont pas transcendants, on se laisse prendre à ce qui ressemble à un roman d'aventures. Les acteurs (surtout les plus âgés) ne sont pas maladroits. (Plus que par Kate Winslet, trop caricaturale dans son rôle de méchante, j'ai été marqué par Ashley Judd, qui interprète la mère de l'héroïne.) On laisse ainsi passer quelques incohérences scénaristiques (et l'abus de "juste à temps") pour profiter d'un peu de dépaysement.

   P.S.

   Aux jeunes spectateurs, on recommandera de lire l'excellent roman d'anticipation d'Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes, autrement plus puissant que ce film.

21:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, cinéma, film

Révolution

   Il s'agit de la nouvelle série de science-fiction produite par l'inévitable J.J. Abrams. Sa diffusion vient de commencer en France, sur la chaîne NT1. Celle-ci a le bon goût de proposer de revoir les épisodes en version originale sous-titrée (comme pour Fringe).

   Disons tout de suite que le scénario comme l'interactivité des personnages ne sont pas d'une grande originalité. On a puisé dans Lost (bof...) et la récente Alcatraz (hélas arrêtée au bout d'une saison). Des individus ordinaires sont confrontés à des événements extraordinaires, inexpliqués. Petit à petit, ils vont en apprendre les causes et, au fur et à mesure, les spectateurs découvrent leur passé grâce à des retours en arrière (la catastrophe initiale s'étant produite 15 ans auparavant).

   Le premier épisode, Blackout, est en fait le pilote de la série. C'est une bonne idée. Il met en place des éléments clés de l'intrigue. Au niveau de la mise en scène, c'est ma foi plutôt inspiré, avec une chute d'avion spectaculaire et une impressionnante vision de voitures s'éteignant les unes à la suite des autres, sur une autoroute :

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   Puis, nous faisons un bond de quinze ans. Des rescapés de la catastrophe vivent (sans électricité, comme le reste de la planète) dans un village qui rappelle La Petite Maison dans la prairie. Arrive un groupe d'individus menaçants, appartenant à la Milice :

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   Ces personnages qui, de prime abord, incarnent le mal absolu, vont gagner en épaisseur au fur et à mesure que les événements passés vont ressurgir, par le biais des retours en arrière. On comprend aussi très vite qu'un objet est appelé à jouer un grand rôle :

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   C'est un pendentif, mais aussi une clé USB. On ne sait pas ce qu'il contient, ni à quoi il sert ou pourrait servir. Par la suite, on apprend qu'il en existe d'autres exemplaires.

   L'épisode 2, La Captive, nous fait rencontrer le chef des "méchants", Sebastian Monroe, que l'on a en fait déjà aperçu dans le premier épisode. Il porte au bras un tatouage (un M stylisé) que ses sbires imitent. De manière évidente, il nous est présenté comme un fasciste :

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   L'un des personnages prend de plus en plus d'ampleur. Il s'agit de "Charlie" (Charlotte) Matheson, la fille de l'homme qui est sans doute responsable du chaos dans lequel la Terre est plongée... et qui a été assassiné. Elle a aussi perdu sa mère et se lance à la poursuite des miliciens, qui ont enlevé son frère asthmatique (je sais, ça commence à faire beaucoup) :

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   Autant le dire tout de suite : je n'aime ni le jeu de l'actrice ni son personnage, visiblement inspiré de l'héroïne de Hunger Games. C'est à la fois une tête à claques et une couineuse dont on tente d'expliquer le comportement actuel par les drames qu'elle a vécus. C'est lourd, tout comme la défense ostentatoire des "valeurs familiales", les seules sur lesquelles un monde civilisé puisse reposer. En gros, la gamine tente de se reconstruire une famille et exprime une compassion pour le genre humain que ne partagent pas certains de ses compagnons d'aventure.

   Dans l'épisode 3, Sans Merci, on découvre un groupe de résistants (menés par un prêtre catholique... ben oui, on est aux States !). Ceux-ci ont fort à faire avec une unité de miliciens très très méchants :

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   On en apprend un peu plus sur l'oncle de "Charlie", Miles Matheson, ardemment recherché par le dictateur Monroe. C'est surtout une véritable machine à tuer, un mec qui a perdu ses illusions... et que la suite des aventures devrait faire (un peu) changer d'avis. Il est incarné par un spécialiste des seconds rôles, Billy Burke, qui est vraiment très bien.

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   On le retrouve au premier plan dans le quatrième épisode, Aux Abois, qui met aussi l'accent sur le personnage de Maggie, une blonde assez tenace, qui, depuis quinze ans, a tout fait pour tenter de retrouver ses enfants :

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   Parallèlement, on suit le frère cadet de Charlie, toujours prisonnier des miliciens dirigés par Tom Neville (Giancarlo Esposito, efficace dans le rôle). De leur côté, les héros, réfugiés dans un ancien parc d'attraction, se retrouvent confrontés à un vieux cinglé entouré de chiens d'attaque. Mais, comme pratiquement tous ceux qui ont souffert des conséquences de la catastrophe initiale, le vieux cinglé a peut-être ses raisons pour être devenu ainsi.

   Au niveau des personnages principaux, il faut ajouter un milicien atypique, qui dit s'appeler Nate (mais c'est bidon). Ce beau gosse musclé a pour mission de ramener Miles Matheson (vivant) à Monroe, mais on sent qu'il en pince grave pour Charlie la pisseuse.

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   Le tableau serait incomplet sans le "guique" de service, Aaron, un ancien de Google qui était jadis pété de thunes. Ce spécialiste d'informatique sera sans doute très utile aux héros et, par son physique quelconque, il fédère une partie non négligeable de l'audience.

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   Je vais attendre un peu pour voir comment l'histoire tourne. Si cela s'oriente vers un Lost-bis ou si le pathos prend décidément le dessus, je laisserai tomber. Si le scénario tient ses promesses et si les aspects fantastiques de l'intrigue restent au premier plan, je me laisserai tenter...

lundi, 28 avril 2014

Dancing in Jaffa

   C'est un documentaire que j'ai beaucoup hésité à aller voir. Evidemment, le sujet (les enfants dans conflit israélo-palestinien) est casse-gueule. Mais, surtout, j'avais redouté le truc plein de bons sentiments, qui éviterait les points de friction.

   ... Eh bien j'avais tort ! C'est d'abord une histoire originale (et vraie), celle de Pierre Dulaine, un danseur de salon (plusieurs fois primé au niveau international), qui s'est lancé dans un projet un peu fou : faire danser ensemble des enfants israéliens et palestiniens (en fait des Arabes israéliens, descendants des Palestiniens qui n'ont pas fui après la guerre de 1948-1949).

   Située au sud de Tel-Aviv, Jaffa est une ville multiculturelle, judéo-islamo-chrétienne (que l'on a déjà vue en toile de fond de l'intrigue du film Ajami). L'un des intérêts du film est d'ailleurs d'interroger les identités. Certains enfants (ici comme ailleurs) ne font pas de différence entre "arabe" et "musulman", alors qu'une partie des Palestiniens sont chrétiens. De plus, à l'écran, on peut constater combien les enfants israéliens juifs sont physiquement différents les uns des autres, certains ressemblant plus aux petits Palestiniens.

   Le grand mérite du documentaire est de ne pas masquer les difficultés rencontrées. La première a été de faire danser des enfants musulmans entre eux (filles et garçons). Aux préventions des parents (les mères étant les plus présentes à l'écran) se sont ajoutés les préjugés de certains enfants. Les voir rechigner à toucher leur partenaire est à la fois comique et stupéfiant. Notons que le projet a concerné des écoles juives, musulmanes et mixtes.

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   La seconde difficulté a été d'inculquer les bases de la danse à un jeune public, pas du tout familier de cet univers. La passion et l'humour de Pierre Delaine lui ont été très utiles... ainsi que sa maîtrise de l'arabe, puisque, derrière ce personnage classieux s'exprimant dans un anglais châtié se cache le rejeton d'un couple mixte, le père étant irlandais et la mère palestinienne, de Jaffa (avant la conquête israélienne). On voit les gamins étonnés devant une ancienne vidéo de leur professeur, en pleine action avec une autre danseuse professionnelle... qui n'était pas sa femme ! (Sur la Toile, on peut trouver une autre de ses prestations.)

   L'étape suivante était de faire danser Israéliens et Palestiniens. Je pense que le film ne restitue pas tout le parcours du combattant, mais on réalise à quel point ce fut sans doute difficile. Si l'on considère l'ensemble du projet, très peu de garçons furent volontaires au début. La rencontre avec les enfants juifs provoqua de nouveaux départs, alors que le projet semblait prendre forme. L'engouement est venu, si bien qu'il a fallu procéder à une sélection des danseurs, dans la perspective d'un concours, qui opposerait, non pas Israéliens et Palestiniens, mais duos d'écoles, chaque couple étant mixte.

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   On comprend que la désignation des concurrents n'a pas obéi qu'à de stricts critères sportifs. On a choisi des profils et, parfois, on a fait oeuvre sociale, retenant les enfants dont la danse favorisait l'épanouissement. J'ai aussi été sensible au fait que la réalisatrice n'ait pas privilégié les gamins au physique le plus avenant. Les grassouillets, les mal fagotés, les disgracieux ont autant (voire plus) bénéficié de son attention que les autres.

   C'est le moment de souligner que le film met l'accent sur trois enfants, une juive d'origine européenne ou nord-américaine, un musulman en situation précaire et une gamine, orpheline de père, dont la mère est une convertie. L'évolution de cette dernière élève est particulièrement saisissante. Le film nous la montre passer du statut de quasi-racaille à celui de danseuse épanouie, moins complexée par son corps et (en apparence) moins perturbée par l'absence de son père.

   Le résultat du concours a pour nous finalement peu d'importance. C'est la démarche qui est à saluer. Mais on comprend qu'ici comme ailleurs, des parents ont placé des espoirs démesurés dans cette modeste compétition. Ce n'est pas le sujet principal du film, mais c'est l'un des éléments qui nous rapprochent de cette région du monde, où les enfants ne sont pas si différents des nôtres.

dimanche, 27 avril 2014

Khumba

   C'est une création sud-africaine mais, aux yeux des spectateurs français, cela ne semblera pas différent des productions américaines. On y retrouve d'ailleurs une pincée du Roi Lion et une brouettée de Madagascar (la francophobie en moins... ouf).

   L'histoire ne contient pas de réelle surprise et l'intrigue, si elle ménage des rebondissements, est assez convenue. Cela laisse aux adultes le temps d'apprécier les détails de l'animation. Sur un grand écran, le léopard Phango est impressionnant :

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   Il est borgne, ce qui déforme sa vision. Mais son odorat est exceptionnel, ce qui est rendu de manière remarquable dans le film. Les scènes subjectives, montrant comment le félin repère ses proies à leurs odeurs, sont superbes et font un peu penser aux Dents de la mer.

   On a aussi visiblement été attentifs aux mouvements des animaux, en particulier ceux des zèbres. Regardez bien comment évoluent l'avant et l'arrière du corps de ces bêtes... c'est du grand art ! Et quelles coupes de cheveux !

   Par contre, la galerie de personnages secondaires est plus ou moins emballante. Du côté des réussites, on peut signaler le troupeau de zèbres et les springboks (les vrais !), passionnés de mêlée mais assez crétins, au fond.

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   J'ai aussi bien aimé la mante religieuse et le lapin. Par contre, je trouve les lycaons très stéréotypés. De leur côté, les rats des rochers rappelleront bien d'autres personnages aux cinéphiles. C'est vraiment du déjà-vu. Mais le pire est l'autruche, caricature de tragédien sentencieux, pas drôle et la plupart du temps insupportable.

   L'histoire véhicule des "valeurs" (le fait de s'accepter soi-même et le respect de la différence). Cela donne un chouïa de profondeur à ce film, qui se laisse regarder.

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samedi, 26 avril 2014

Les Bruits de Recife

   L'action se déroule dans la capitale de l'Etat du Pernambouc, situé dans le Nord-Est du Brésil :

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   Au départ, on pourrait penser qu'il s'agit uniquement d'une fiction à caractère documentaire. On y découvre la vie des classes moyennes d'un quartier protégé. Plus que l'écart de niveau de vie entre ces habitants et les pauvres (représentés par le personnel de maison et les veilleurs de nuit), le réalisateur montre les tensions internes à ce groupe de privilégiés. Certains sont à peine sortis de la pauvreté, tandis que d'autres frisent la grande richesse.

   Un bon travail a été effectué sur le son. Les différents bruits jouent un rôle dans l'intrigue, que ce soient les aboiements du chien (dont on ne verra jamais les maîtres), les claquements des diverses chaussures sur le sol, les pétards qui explosent, les voitures qui démarrent, s'arrêtent, font demi-tour et les télévisions, dont la principale utilité semble être de meubler le silence.

   Parce que ce silence angoisse certains habitants, rendus paranoïaques par la violence (réelle, mais aussi fantasmée) qui règne dans le pays. C'est sur ce créneau porteur que surfent des agences de sécurité, l'une d'entre elles proposant ses services à la copropriété qui est au centre de l'histoire.

   A l'opposé, d'autres habitants cultivent l'insouciance et la nonchalance, une attitude salutaire, surtout quand règne une chaleur étouffante. Chacun vaque à ses occupations, à ses amours... mais les tensions sous-jacentes risquent d'exploser. Cela nous mène au fond de l'histoire, qui est noir. C'est un polar social, dont on ne nous fait entrevoir les fils que très progressivement. C'est un peu long à se dénouer, mais le film n'en est pas moins assez original.

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vendredi, 25 avril 2014

De l'importance du titre

    La lecture de la presse peut s'avérer cocasse. Je n'y songeais pourtant pas ce matin, lorsque j'ai consulté, sur la Toile, la Une de l'édition ruthénoise de Midi Libre. Voici ce que l'on peut y voir :

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   Vu le sujet qui occupe l'essentiel de la page, je me suis demandé ce qu'il pouvait en être dans la version millavoise du quotidien montpelliérain... d'autant plus que, depuis plusieurs semaines, il n'existe plus de rédaction ruthénoise de Midi Libre, celle-ci ayant été fusionnée avec celle de Centre Presse. Voici donc la Une de l'édition de Millau du même jour :

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   Si la photographie, sa légende et le texte d'accompagnement sont identiques, les titres diffèrent, chacun étant rédigé selon le point de vue géographique du lectorat visé. Quant à l'article lui-même, inséré dans le second cahier (en "Région"), il ne varie pas d'un pouce d'une édition à l'autre. Sa version numérique est toutefois plus riche que la version papier.

   Pour terminer sur les premières pages, on peut dire que les encadrés nationaux sont les mêmes, alors que les encadrés locaux varient. L'édition ruthénoise met l'accent sur un lycée privé, un barrage hydroélectrique du Nord Aveyron et une entreprise du Bassin, alors que l'édition millavoise met l'accent sur la sous-préfecture et le Larzac.

   Quant à l'étude de l'association 40 millions d'automobilistes, elle ne me paraît pas avoir suivi une très grande rigueur méthodologique. Ses conclusions sont donc à prendre avec des pincettes.

jeudi, 24 avril 2014

Les petits gars de la campagne

   Attention, le titre est trompeur. Ce documentaire n'est pas consacré aux jeunes agriculteurs d'aujourd'hui. S'il propose une série de portraits de cultivateurs et d'éleveurs (rarement jeunes), il les insère dans un propos plus global, consacré à la Politique Agricole Commune.

   Mariant images d'époque et scènes contemporaines, le film restitue de manière assez claire les principales étapes de la PAC. Il ne s'agit toutefois pas d'une analyse objective, à mon avis. Si on laisse de côté une courte mention (au début) et une phrase dans une intervention d'un ancien ministre, tout le reste des déclarations est négatif, dénigrant la PAC.

   Le propos ne manque pas de force parce qu'il s'appuie sur des exemples concrets, ces agriculteurs de la Vienne et des Pyrénées dont la situation (passée et actuelle) est censée illustrer les aberrations de la PAC. C'est parfois très réussi sur le fond. C'est plus intéressant au niveau humain : les portraits de ces cultivateurs et de ces éleveurs sont bien troussés et l'image n'est pas dégueu. Certains moments sont plus marquants que d'autres, comme la mise bas d'une chèvre ou encore l'analyse bureaucratique de la situation de son exploitation par un paysan accompagné de son fils.

   Du côté des politiques, on a droit à quelques piques convenues contre plusieurs dirigeants (actuels et passés). Au niveau syndical, la FNSEA en prend pour son grade, même s'il faut connaître un peu ce milieu pour s'en rendre compte. Son actuel président, Xavier Beulin (qui est autant agriculteur que moi gymnaste émérite) apparaît bronzé et cravaté à l'écran, tandis que l'un de ses prédécesseurs, Luc Guyau, se fait apostropher sans doute par des militants de la Confédération paysanne.

   Le film ne nous montre cependant pas comment Guyau a répondu à ses détracteurs, de même qu'à l'inverse, il laisse les déclarations très libérales de Pascal Lamy (ancien directeur de l'OMC) sans réponse de la part de son interlocutrice d'ATTAC.

   Quant à la PAC en elle-même, elle n'est pas analysée assez en profondeur. Si l'on comprend bien le tournant que représente le découplage des aides, les spectateurs lambdas auront une image déformée de ce qu'elle a apporté dans les campagnes et à l'économie française. Ceci dit, le film, par sa brièveté, donne envie d'en savoir plus. A chacun de se faire son opinion.

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mardi, 22 avril 2014

Le tatouage de Poppy

   Il est bien entendu question de l'actrice Poppy Montgomery que, depuis l'an passé, les téléspectateurs français ont le plaisir de voir dans la série Unforgettable. TF1 a commencé à en diffuser la saison 2. Ce mardi soir, en regardant l'épisode 3, j'ai été intrigué par le poignet droit de l'actrice, quand on la voit parler au téléphone (vers la dix-huitième minute) :

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    Après quelques recherches, j'ai découvert qu'elle ne cache pas être marquée de plusieurs tatouages, celui du poignet droit faisant référence à l'homme qui a longtemps partagé sa vie, Adam Kaufman :

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   Sur cette photographie datant de quelques années, on reconnaît les lettres "am k", symboles des prénom et nom de son ancien petit ami. Le problème est qu'ils se sont séparés en 2011... et qu'en regardant bien (c'est-à-dire en retournant l'image extraite de l'épisode), on se rend compte que l'inscription a été modifiée :

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   Ma conclusion est qu'il s'agit de "Jackson", prénom du fils qu'elle a eu avec Kaufman. L'avantage de ce choix est que le "k" est réutilisable et donc qu'il n'a pas été nécessaire de "charcuter" entièrement l'ancien tatouage. Cependant, l'opération a dû être mal exécutée, puisqu'une partie du prénom du gamin est à peine visible à l'écran.

lundi, 21 avril 2014

Elections communautaires

   Dans les principales villes aveyronnaises, ce que l'on appelle parfois "le troisième tour des municipales" a réservé quelques surprises. Mais les situations du Grand Rodez, de Millau-Grands Causses et du Villefranchois diffèrent.

   Commençons par le chef-lieu départemental. Si la victoire de la liste Teyssèdre aux dernières municipales est incontestable, une petite incertitude planait sur l'élection à la présidence de l'agglomération. On s'est livré à de savants calculs. Officiellement, le maire de Rodez ne disposait que de 16 des 51 voix. Il fallait leur ajouter celles des listes victorieuses à Olemps (2) et Sébazac-Concourès (2)... ainsi que celles des listes vaincues à Onet-le-Château (2) et Baraqueville (1). Cela donnait 23 voix acquises sur 51, la majorité des autres conseillers étant classés "divers droite".

   Avant même que l'on apprenne que les maires des communes de l'agglomération s'étaient réunis à la demande de Christian Teyssèdre, il n'était pas nécessaire de réfléchir très longtemps pour arriver à la conclusion que le sortant réussirait sans peine à rallier à sa candidature une bonne partie des "divers" (notamment du côté du Monastère et de Sainte-Radegonde) avec lesquels il travaille depuis plusieurs années.

   Mais tout vote à bulletins secrets comporte des risques (voir en fin de billet)... Le jour venu, trois candidats se sont présentés, Yves Censi et Bruno Bérardi briguant eux aussi les suffrages des délégués communautaires. Le résultat, sans appel (38 voix pour Christian Teyssèdre, 7 pour Yves Censi, 4 pour Bruno Bérardi et 2 bulletins blancs), a surpris. On a attribué aux "manoeuvres" du sortant sa très large victoire, alors qu'en 2013, il n'avait recueilli que 27 voix (contre 16 à Bruno Bérardi) :

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    Rappelons qu'en 2008 Ludovic Mouly (soutenu par le maire de Rodez) avait été élu avec 38 voix, contre 5 à Maïté Laur et 2 bulletins blancs :

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   En réalité, c'était couru d'avance, mais pour d'autres raisons. Compte tenu de la large réélection de Christian Teyssèdre, il serait apparu comme un détournement du vote démocratique que l'un des deux vaincus de la municipale revienne par la fenêtre de l'agglomération.

   Pour contester le sortant, il aurait fallu que l'un des maires "divers droite" de l'agglo se présente contre lui. Dans l'état actuel des choses, deux personnes auraient pu endosser le costume de rival : Jean-Philippe Keroslian et Jean-Philippe Sadoul. Mais le premier, à peine élu à Onet-le-Château, a très vite fait savoir qu'il n'était pas intéressé... surtout si on lui laissait la première vice-présidence. De plus, il s'entendrait assez bien avec le maire de Rodez (qu'il a peut-être connu jadis à EDF...). Restait Jean-Philippe Sadoul, triomphalement réélu à Luc-La Primaube. Membre de l'UDI, le parti de Jean-Claude Luche (qui voulait faire tomber Christian Teyssèdre), il semble avoir d'abord tenu compte des réalités locales... et il a peut-être surtout pensé à l'implantation du futur parc des expositions.

   A Millau-Grands Causses, la messe était dite pour la gauche : elle avait perdu la commune centre, elle allait perdre la direction de l'intercommunalité. Mais qui, à droite, allait succéder à Guy Durand ? Le nouveau maire de Millau, Christophe Saint-Pierre, a fait campagne sur le non-cumul... et il a dû tenir compte des ambitions de son colistier, Daniel Diaz (neveu d'un ancien maire de Millau). Le duo avait par contre sous-estimé l'indépendance d'esprit des autres élus de droite de la communauté, nombre d'entre eux étant de surcroît nouveaux venus dans l'assemblée.

   Sur 48 élus, 20 sont de Millau. 14 de ces 20 sont issus de la liste Saint-Pierre/Diaz, les deux listes vaincues se partageant équitablement les 6 autres. La droite millavoise a pensé qu'il serait facile de gagner une dizaine d'élus à sa cause. La réunion des maires a été un premier signal négatif, confirmé par l'élection jeudi 17 avril de Gérard Prêtre. C'est un maire "périphérique" (celui de Saint-Georges-de-Luzençon), qui "a la carte" (il est membre de l'UMP) et qui a la confiance des élus locaux (il était le premier vice-président sortant et a travaillé six ans avec la gauche). Il a recueilli 31 des 48 votes, contre seulement 14 à Daniel Diaz. Le candidat millavois n'a donc visiblement recueilli que les voix des membres de sa liste. Cela veut donc dire qu'aucun élu communautaire périphérique n'a voté pour lui, son adversaire ayant sans doute rallié ce type de suffrage.

   Il reste les autres voix millavoises, celles de la liste socialiste et celles de la liste Ramondenc, un divers droite qui a ratissé large aux municipales, mordant sans doute un peu sur l'électorat de gauche et récupérant un vote contestataire qui n'a pas trouvé d'autre moyen de s'exprimer. Pendant la campagne municipale de Millau, les échanges ont été assez durs entre les membres des listes Saint-Pierre et Ramondenc. Le refus de fusionner de ce dernier (au second tour) a été très mal pris, en face. A la communauté de communes, il y a fort à parier que les trois membres de liste Ramondenc ont voté Prêtre. Les élus socialistes auraient voté blanc.

   Les élus communautaires ont donc rejeté l'arrangement conclu entre les deux meneurs de la liste vainqueur à Millau. Peut-être que, si Christophe Saint-Pierre avait été candidat, il aurait été élu. Mais il aurait trahi une promesse de campagne... ce qu'il a d'ailleurs à moitié fait, puisqu'il est quand même devenu premier vice-président de la communauté de communes, devant Daniel Diaz, dont le rejet en troisième position (une place certes honorifique, mais qui n'est pas celle qu'il briguait) est une nouvelle claque. Toutefois, les élus millavois restent globalement dominants. Toutes ces péripéties semblent avoir été avant tout des questions de personnes.

   Passons à Villefranche-de-Rouergue. L'incertitude était plus grande quant à la présidence de la communauté de communes. Le sortant était Patrice Couronne (un divers gauche en place depuis 2001), qui souhaitait ne plus être que conseiller municipal de Morlhon-le-Haut, la commune dont il était maire. Cela risquait de fragiliser sa position à la communauté, d'autant plus qu'il a été le moins bien élu des conseillers de Morlhon.

   Il avait pour rivaux le battu de Villefranche, Eric Cantournet (PRG), et son vainqueur, Serge Roques (UMP), qui avait tardé à se déclarer. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'agitation en coulisses, à gauche comme à droite. A gauche, Patrice Couronne voulait rassembler les élus de la périphérie (qu'il connaît bien) autour de lui. Cela devait lui permettre d'être désigné dès le premier tour et d'éviter ainsi de voir les Villefranchois éventuellement se liguer contre lui (17 des 35 conseillers venant de la commune centre). Surprise le jour du vote : si P. Couronne arrive en tête, il n'obtient pas la majorité absolue, avec 17 voix, contre 13 à Serge Roques et 5 à Eric Cantournet, qui a récupéré le vote d'un conseiller rural. Au second tour, la gauche fait bloc et Couronne l'emporte avec 21 voix contre 13 à Serge Roques, l'un des conseillers (peut-être celui qui avait voté Cantournet au premier tour) choisissant de voter blanc. Logiquement, au vu du score étriqué, la désignation des vice-présidences aurait dû permettre de réconcilier tout le monde, gauche et droite, ville et campagne. Eric Cantournet et ses colistiers sont exclus du partage... Voilà qui semble être une nouvelle séquelle des querelles à gauche, notamment entre socialistes et radicaux, dont j'ai parlé récemment.

   L'hebdomadaire Le Villefranchois (favorable à Serges Roques) a rendu compte de ces tractations en insistant sur l'échec du candidat radical de gauche, dans un article intitulé  "Comment Eric Cantournet s'est fait rouler... (Drame en trois actes et un épilogue de tragédie grecque)"

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   J'attire votre attention sur la fin de l'article, particulièrement orientée. L'auteur regrette que la présidence ait échappé à Villefranche-de-Rouergue, à cause selon lui de l'attitude d'Eric Cantournet. Mais pourquoi aurait-il dû voter pour son adversaire municipal, alors qu'à Rodez comme à Millau, la présidence n'a pas été un enjeu communal mais communautaire ? Qui plus est, depuis le temps que la présidence est exercée par un maire d'une autre commune, Villefranche n'a pas eu vraiment à en souffrir. Alors, parler d'une décision "lourde de conséquences pour les Villefranchois" n'est pas très honnête. Un esprit mal intentionné serait tenté de voir dans la fin de l'article l'expression de la volonté d'affaiblir la position du principal opposant à Serge Roques, dans la perspective des élections à venir (les départementales en 2015, les législatives en 2017 et les municipales en 2020)...

   Terminons par une note d'humour. La communauté de communes du Plateau de Montbazens nous en fournit l'occasion. Une seule personne était candidate à la présidence : Jacques Molières, tout juste élu maire de Montbazens. (Claude Catalan ne se représentait pas). Il pensait que ce ne serait qu'une formalité. O surprise ! A l'issue du premier tour, quelqu'un a bien rassemblé la majorité absolue des suffrages exprimés, mais c'est Antoine Stouff (13 voix) et non Jacques Molières (12 voix). Précisons que le premier, adjoint au maire de Roussennac (et agriculteur, comme son adversaire du jour), n'était pas candidat, mais avait semble-t-il exprimé une vision du fonctionnement intercommunal légèrement différente de celle de Jacques Molières.

   Depuis, c'est un peu la pagaille dans la région. On a annoncé puis démenti la démission d'Antoine Stouff. Des pressions se sont-elles exercées sur lui ? Rappelons que Jacques Molières, président de la Chambre d'agriculture (fonction qui lui laisserait du temps libre...), est réputé proche du président du Conseil général, Jean-Claude Luche. Le retrait annoncé de deux élus locaux (Claude Catalan, maire et président de l'intercommunalité, et Gisèle Rigal, conseillère générale) lui offrait une belle occasion de se constituer un petit fief électoral. Ce modeste vote à bulletins secrets sonne comme une éclatante rebuffade.

   P.S.

   Dans les semaines qui viennent, on attend que Christian Teyssèdre applique sa première promesse : démissionner de la vice-présidence du Conseil régional de Midi-Pyrénées, comme il s'y est encore engagé dans Le Ruthénois du 4 avril dernier :

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samedi, 19 avril 2014

Jeanne d'Arc mène l'enquête

   Les scénaristes de la série Perception se sont montrés particulièrement facétieux dans l'écriture de l'épisode 5 de la première saison. Le duo d'enquêteurs formé par l'agent du FBI et l'universitaire en vient à se quereller à propos de la religion. Il faut dire que l'affaire qu'ils ont à traiter est des plus délicates, puisqu'elle les a mis au contact d'un jeune homme qui est considéré comme une sorte de prophète.


   La médaille dont parle la charmante Kate Moretti pourrait ressembler à ceci :

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   ... ou bien à cela :

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   Dans la suite de l'épisode, l'universitaire athée et schizophrène qu'est Daniel Pierce commence à avoir de drôles de visions. La première fois, c'est dans les bureaux du FBI, dans la salle d'observation, pendant que son ancienne élève interroge un suspect :

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   Cela continue à l'hôpital, peu après l'admission d'un jeune homme qui vient sans doute d'être victime d'une tentative de meurtre :

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   C'est à un autre moment crucial que l'apparition refait surface (seulement aux yeux du héros), alors que l'identité de l'assassin est sur le point d'être découverte :

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   On a droit à un dernier clin d'oeil à la fin de l'épisode :

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   Les auteurs ont été assez habiles pour ménager la chèvre et le chou, pour contenter les scientistes et les croyants invétérés. Il est décidément vraiment dommage que M6 ait décidé de déprogrammer cette série, avant même la fin de la première saison, dont il ne restait que trois épisodes à diffuser. Elle a sans doute souffert d'un mauvais positionnement dans la grille. Elle n'était peut-être pas faite pour être diffusée à 20h50 mais, surtout, en face, elle avait une série populaire sur la Une (Alice Nevers) et un concurrent de meilleure qualité sur France 4 : Sherlock.

Babysitting

   Comme son nom ne l'indique pas, c'est une comédie française, qui puise à la fois dans la tradition nationale (les films avec Louis de Funès, mais aussi Le Jouet de Francis Veber ou encore Mon Idole de Guillaume Canet) et dans les comédies djeunses américaines (d'American Pie à Projet X, en passant par Road Trip). Autant dire qu'il ne faut pas y chercher trop de subtilité. Les personnages sont volontairement caricaturaux... et c'est très bien comme ça !

   On commence avec le héros Franck (interprété par Philippe Lacheau, le coréalisateur).

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   Ce charmant garçon est une "victime de la life". Il végète dans un emploi de réceptionniste, parce qu'à bientôt trente ans il n'a pas réussi à percer dans la bande dessinée, sa véritable passion. (Notons que les croquis que l'on nous donne à voir sont très jolis.) Plutôt timide, il a laissé filer une ancienne collègue de travail, dont il est raide dingue. Cerise sur le gâteau : ses deux meilleurs potes sont deux boulets qui n'arrêtent pas de le chambrer.

   Passons donc au meilleur ami, Sam, le "bogosse" dragueur fou, interprété par Tarek Boudali :

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   C'est sans doute la révélation masculine de ce film. Cet acteur sait jouer à la fois de son corps et des expressions de son visage. Il est tour à tour triomphant et dépité, enjôleur et insensible. Les scènes qui le font intervenir sont souvent drôles.

   Son comparse Alex est tout d'un bloc : c'est le crétin de base, qui n'en loupe pas une. Livreur épouvantable, il "trouve" une caméra numérique (qui n'arrivera jamais à destination). C'est à travers elle que l'on suit environ la moitié de l'histoire.

   Ce trio masculin est complété par un improbable duo. Alice David incarne avec conviction Sonia, la bombasse pas conne que les mecs s'arrachent. Il faut dire qu'elle n'est guère désavantagée par son physique :

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   Elle est accompagnée par son cousin Ernest, un grand échalas gaffeur, doté d'une moustache vraiment horrible. Le personnage (joué par Vincent Desagnat), assez pitoyable au départ, va complètement partir en vrille, pour notre plus grand plaisir.

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   Il faut aussi présenter la "famille d'en face", les grands bourgeois. Le père, Gérard Jugnot (qui assure le taf, sans plus), est un chef d'entreprise égocentrique. Clotilde Courau est beaucoup plus intéressante dans son interprétation de l'épouse, à la fois pétasse et mère inquiète. Elle lui donne une épaisseur inattendue. Le troisième membre de la famille est leur enfant, Rémi (Enzo Tomasini), un sale petit con de sa race enfant perturbé par le peu d'affection témoigné par son père.

   Le début du film est un peu plan-plan. On peut juste signaler la scène qui met le héros aux prises avec sa collègue du standard, une jeune métis qui s'exprime comme un mec de banlieue. Drôle au départ, la scène semble s'éterniser... jusqu'à ce que l'on apprenne à qui parlait la réceptionniste !

   La suite de l'histoire est plus intéressante. De nombreuses scènes reposent sur des gags assez basiques, mais, parfois, la touche finale leur donne un goût bien plus relevé. (Je pense notamment à la traversée d'un bois, qui réserve quelques surprises...) Soyez attentifs aux poissons et aux cigares ! D'autres moments sont tout simplement drôles, comme la libération du perroquet ou la scène du baiser, à la fête foraine, dans la baraque obscure...

   Au niveau de la mise en scène, c'est très correct. J'ai même trouvé la séquence de la "grosse teuf" assez entraînante : les héros reviennent dans la maison avec le gamin et découvrent que, loin d'avoir quitté les lieux, les "invités" sont encore plus nombreux qu'avant et que la fête a pris un tour quasi orgiaque.

   Sur le fond, c'est gentillet. Il n'y a rien de révolutionnaire dans ce film, juste de quoi passer agréablement 1h20.

   P.S.

   Le début du générique de fin présente les acteurs principaux façon Surra de Bunda, en écho à l'une des bonnes scènes du film, qui voit le héros, menotté sur une chaise, devenir tout rouge !

   Plus loin dans le générique, les remerciements sont rédigés de façon parodique... et les spectateurs attentifs dénicheront une référence à l'Aveyron.

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mercredi, 16 avril 2014

Clochette et la fée pirate

   Cette nouvelle production Disney (sur laquelle a veillé John Lasseter... oui, celui de Toy Story et de Cars) fait dans la tradition, assaisonnée d'une toute petite pincée de modernité.

   L'histoire a pour cadre le monde des fées, peuplé de jeunes femmes aux silhouettes impeccables (et aux tenues suggestives) et de quelques individus de sexe masculin pas particulièrement gâtés par la nature. Deux héroïnes partagent l'affiche : la gentille (et insipide) Clochette et Zarina la rebelle, l'aventurière :

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   La seconde multiplie les expériences, notamment avec la poudre des fées. Elle tente d'inventer de nouvelles recettes... et commet de sacrées bévues. L'une d'entre elles, plus énorme que les autres, la pousse à quitter son joli monde. Quand elle revient, elle a changé physiquement... et moralement : elle n'est plus du côté de ses anciennes amies. Elle a rejoint une troupe de pirates et semble très proche de l'un d'entre eux, un jeune homme avenant, dont je ne peux révéler l'identité :

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   L'histoire est archiclassique : un enfant/adolescent, par maladresse ou caprice, commet une grosse erreur, qu'il ne sait comment réparer. L'aide de ses amies va contribuer à arranger les choses. Mais, d'ici là, les scénaristes ont mis sur le chemin des petites bonnes femmes une brochette de péripéties ma foi assez drôles.

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   La première est un sort jeté aux poursuivantes de Zarina : leurs pouvoirs sont échangés, ce qui donne lieu à plusieurs scènes cocasses très réussies. Certains des meilleurs moment font intervenir un bébé crocodile a-bso-lu-ment craquant :

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   C'est de surcroît très joli à regarder. Les couleurs sont vives et, dès que la poudre de fées entre en scène, les effets sont superbes. Au niveau de l'animation des personnages, ce n'est toutefois pas aussi bon que dans les animations pour "grands" que j'ai pu voir.

   L'histoire se poursuit sous la forme d'un récit d'aventures, avec un brin de fantastique. C'est hyper prévisible, plein de bons sentiments, mais réalisé avec soin. Les petits comprennent tout et les grands ont largement le temps de savourer certains détails.

16:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

dimanche, 13 avril 2014

Perception

   Jeudi dernier, M6 a commencé à diffuser cette nouvelle série américaine. Elle fonctionne sur des recettes éprouvées (un duo homme-femme aux tempéraments très différents, des intrigues policières ménageant des surprises et un poil d'étrangeté), voire des clichés. Mais, franchement, c'est bien fichu et "ça passe".

   Le premier épisode nous fait découvrir le héros, un universitaire spécialiste des neurosciences, Daniel Pierce :

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   De prime abord, c'est un original. Il porte des vêtements peu courants, une éternelle barbe de trois jours, des cheveux dont l'ordonnancement est assez problématique et il a besoin d'écouter très fort de vieilles cassettes de musique classique pour se concentrer. Ah, j'oubliais : il a des visions, parce qu'il est schizophrène. (Il est évidemment incarné par un beau gosse.)

   Il va faire équipe avec une ravissante agent du FBI, prénommée Kate, qui n'est autre que l'une de ses anciennes étudiantes, jadis secrètement amoureuse de lui :

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   Dans sa vie quotidienne, Pierce est assisté par une sorte d'étudiant au pair, Max Lewicki, un gars plein de bonne volonté, qui peine à gérer les frasques de son employeur :

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   Dans ce premier épisode, il est question de la mort d'un employé d'un groupe pharmaceutique. Si vous le regardez, vous comprendrez ce qui fait rire ce malade atteint d'aphasie, quand il regarde George W. Bush ou Bill Clinton :

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   Dans le deuxième épisode, il est question de la disparition d'une épouse, le mari souffrant d'un handicap l'empêchant de reconnaître les visages :

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   L'intrigue fait intervenir des Russes, des Ukrainiens... et de mystérieuses taupes. C'est de nouveau une "vision" schizophrénique qui va aider le consultant à résoudre l'affaire :

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   Dans le troisième épisode (dont l'intrigue rappellera quelque chose aux fidèles d'Esprits criminels), l'équipe du FBI tente d'attraper un violeur tueur en série qui "reprend du service" après des années de mise en sommeil. Le temps joue un rôle important dans cette histoire, tout comme dans l'une des visions du héros :

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   Le quatrième et dernier épisode de la soirée est des plus réussis. Il met en scène un terroriste adepte des énigmes et recourant à l'anthrax pour mener à bien une mystérieuse vengeance. Sachez que l'intrigue fait référence à la Résistance française et aux communications secrètes avec les Britanniques :

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   Au cours de l'épisode, un homme gravement malade est interrogé par le biais d'une IRM, dans une séquence particulièrement bien conçue :

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   Voilà. Cela ne mange pas de pain, mais c'est bien interprété. Les personnages sont attachants et une pincée d'humour vient régulièrement assaisonner les intrigues policières parfois macabres.

samedi, 12 avril 2014

Apprenti Gigolo

   Voilà un film qui a désarçonné une partie de la critique bien-pensante. John Turturro a-t-il réalisé une nouvelle oeuvre très personnelle ou s'est-il fait le porte-parole d'un Woody Allen désormais incapable d'assurer la mise en scène d'un long métrage ? La réponse est quelque part entre les deux.

   C'est d'abord une comédie ironique et graveleuse, qui voit un homme ordinaire devenir l'étalon classieux de ces dames, toutes origines confondues. La première partie montre comment ce fleuriste taciturne, solitaire, au mitan de sa vie, va se lancer, sous l'influence d'un vieux libraire fauché et libidineux (Woody himself, assez bien portant, ma foi), dans un "service à la personne" très spécial.

   Je précise que je ne suis pas du tout partisan de la prostitution (masculine comme féminine). Mais là, difficile de ne pas être emporté par la fantaisie de l'intrigue.

   Le paradoxe de cette histoire est que, si, en théorie, c'est le prostitué qui est l'objet et le client le sujet, ici, Turturro-Fioravante reste le maître de ses employeuses, auxquelles ils apporte orgasme et réconfort. De plus, ce n'est pas le corps du gigolo qui est filmé avec convoitise, mais celui des clientes (fort bien d'ailleurs). Cela reste donc un film de mec, ce qui a peut-être agacé une partie de la critique.

   Il faut souligner le jeu impeccable des actrices. Sharon Stone est parfaite en troublante quinqua, à la fois timide et audacieuse, avide de connaître le grand frisson avec un homme plus attentionné que son richissime mari (un passionné d'alpinisme qui ne la fait pas grimper au septième ciel... soyez attentif à l'aménagement de l'appartement de la dame !).

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   Elle forme un drôle de couple avec une Hispanique chaude comme la braise... et à la poitrine opulente. On sent que Sofia Vergara n'a pas détesté ce rôle d'icône érotique.

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   Vanessa Paradis vient compléter le trio. Elle incarne une veuve juive orthodoxe, confinée dans son "devoir maternel"... et diablement triste. Pour bien comprendre la progressive évolution de ce personnage, il faut être attentif aux détails de sa coiffure, de ses vêtements... et à ses collants !

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   C'est la très bonne surprise de ce film. Même si j'ai toujours quelques problèmes avec certaines expressions de son visage, j'ai trouvé lumineuse la prestation de l'actrice française, dont le duo avec Turturro fonctionne bien. Trois séquences m'ont particulièrement marqué. La première est celle de la rencontre et du massage interrompu, à la fois touchante et magnifique par sa mise en scène. La deuxième est celle du repas, avec une démonstration de découpe du poisson assez étonnante. La troisième est celle du rendez-vous dans le jardin public, émouvante et pleine de promesse.

   La veuve et ses nouveaux amis doivent toutefois se montrer prudents. Dans le quartier (juif) où vit Avigal patrouille une sorte de vigile communautaire, qui a des vues sur la veuve. Dans ce rôle, Liev Schreiber est un régal de gros balourd orthodoxe.

   Cela nous mène au sous-thème de l'histoire : le communautarisme. John Turturro n'a pas oublié qu'il a tourné avec Spike Lee. Son film nous présente différents quartiers de New York, du ghetto noir et hispanique aux zones feutrées où s'est réfugiée la grande bourgeoisie anglo-saxonne, en passant par le quartier juif. Ce n'est pas le propos principal du film, mais, ici et là, il lance quelques pistes de réflexion.

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vendredi, 11 avril 2014

Noé

   Darren Aronofsky s'est lancé dans un projet un peu fou : adapter une partie du récit de la Genèse, en le mâtinant de fantastique et de considérations contemporaines. Cela donne un mélange étonnant, une sorte d'heroic fantasy biblique, tourné dans l'Etat de New York et en Islande.

   Au départ, j'ai eu très peur. On nous assène des sentences pompeuses, sur une musique appuyée et les acteurs m'ont paru surjouer. Mais, à partir du moment où Noé (Russel Crowe, de plus en plus convaincant dans le rôle au fur et à mesure que l'histoire progresse) a ses "visions", j'ai été "pris".

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   C'est un film "inspiré", dans tous les sens du terme. Le réalisateur donne vie à des mythes, qu'il restitue à sa manière, dans un style captivant. Il y a bien sûr les visions de Noé, à la fois retours en arrière (sur la Faute et les premiers hommes) et préfigurations de la catastrophe à venir.

   Il y a aussi cette formidable invention des Veilleurs, créatures de roches, dans lesquelles sont emprisonnées les âmes d'anges déchus. (Ils sont sans doute inspirés des Nephilim bibliques.) Une seule des scènes les faisant intervenir est inaboutie : celle qui montre l'un de ces gardiens marcher aux côtés de la famille de Noé. On ne le voit pas, mais on sent bigrement la présence de l'écran vert. C'est beaucoup plus réussi dans les autres scènes, notamment celle qui voit les géants discuter de l'aide à apporter (ou pas) à Noé.

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   Et que dire de la séquence de combat, digne du Seigneur des anneaux, qui montre les Veilleurs s'opposant à l'armée (et la foule) humaine conduite par un roi égocentrique, symbole des péchés de son espèce ! Dans un autre genre, l'arrivée massive d'animaux de toute sorte (destinés à repeupler le monde après la catastrophe) est tout aussi impressionnante. Enfin, la séquence du déluge comblera les amateurs de grand spectacle.

   La première partie adopte le point de vue de Noé. L'humanité est montrée comme pétrie de violence, motivée par des sentiments égoïstes (la satisfaction immédiate des désirs, la volonté de dominer, le goût de la violence). Elle est une menace pour la planète. C'est là que la réflexion rejoint notre époque. Le mode de vie adopté par l'humanité actuelle ne voue-t-il pas la Terre à sa perte ? Pour que celle-ci vive, ne vaudrait-il pas mieux que l'espèce humaine disparaisse ?

   La scène nocturne, durant laquelle Noé, qui cherche de futures épouses pour deux de ses fils, s'introduit dans le camp des humains, vient en complément. Elle montre des hommes et des femmes plongés dans un enfer digne des descriptions de Dante. Elle précède de peu un moment-clé, qui voit mourir un personnage que Noé aurait peut-être pu sauver. A partir de là, la réalisation se détache (un peu) de lui et (à la sainte horreur des fondamentalistes), elle le montre en train de se muer en chef de secte. Russel Crowe restitue parfaitement l'évolution du personnage.

   A ses côtés, on trouve une brochette de bons acteurs, à commencer par Anthony Hopkins, délicieux en Mathusalem papy gâteau... très puissant et malicieux au fond.

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   Touchante est la composition de Jennifer Connelly (que je n'avais pas vue au cinéma depuis Blood Diamond). Je trouve que le couple qu'elle forme avec Crowe-Noé fonctionne bien.

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   Je suis plus partagé sur le jeu d'Emma Watson (que j'ai naguère tellement aimée en Hermione Granger). Elle est pleinement convaincante en amoureuse infertile, plus agaçante en mère éplorée... mais, après tout, elle fait ce qu'on lui dit de faire.

   C'est de nouveau un film de bonne facture (injustement ?) descendu par une grande partie de la critique. Certes, il n'est pas parfait, mais c'est un spectacle réussi, l'oeuvre d'un réalisateur inspiré dont on n'est toutefois pas obligé de partager toutes les idées.

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jeudi, 10 avril 2014

Rio 2

   L'approche de la coupe du monde football explique sans doute la sortie de cette suite, presque trois ans après le premier volet, qui était très réussi. Le héros, Blu, vit désormais en couple... avec trois enfants assez remuants.

   Le film démarre pourtant assez mal, avec une chanson limite affligeante et, à l'écran, une enfilade de clichés. Cela prend une meilleure tournure quand on nous retrouvons les deux humains, véritables pieds nickelés de l'écologie :

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   Je n'aime pas du tout le personnage masculin. Heureusement, les scénaristes ont construit un pendant féminin intéressant et l'association des deux est assez comique.

   On aura assez vite compris que ce sont les oiseaux qui incarnent les personnalités humaines les plus travaillées. Blu est un père de famille moyen, qui ne peut se séparer de sa banane (non, pas la vraie, mais le machin qui pendouille au bide de tant de beaufs...) et de son nouveau jouet : un GPS. Un comble pour un oiseau !

   Le comportement de sa progéniture évoquera bien des choses aux parents qui se seront risqués dans la salle. C'est assez caricatural, mais parfois très bien vu. L'un des trois est un garçon intrépide et frondeur. Il y a bien sûr un intello et une adolescente en pleine crise fusionnelle avec son smartphone. Fort heureusement, ils ne jouent pas un rôle déterminant dans l'histoire.

   On a aussi soigné les méchants. On retrouve le cacatoès imbu de sa personne... mais qui a perdu de sa superbe. Très "shakespearien", ce personnage, souvent grotesque, fusionne l'ancien et le moderne. Certaines de ses répliques font écho à de "vieux" dessins animés.

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   Il est accompagné d'un tamanoir vraiment très goinfre... et d'une ravissante grenouille venimeuse, l'une des grandes réussites de cet épisode :

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   Si les chansons ne m'ont en général pas enthousiasmé, j'ai été surpris par les vocalises que l'on fait pousser au batracien. La voix me disait quelque chose... et, après la séance, j'ai découvert qu'il s'agit de celle de Natalie Dessay. (Si vous ne l'avez pas encore vu, courez louer ou acheter le DVD Traviata et nous !)

   Du point de vue de l'animation, je trouve que les personnages féminins sont plus réussis. La grenouille ci-dessus en est un bon exemple, tout comme Perla, la compagne du héros :

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   Tant au niveau du plumage que de l'expressivité du "visage", c'est vraiment magnifique. Mais tous les personnages ne sont pas aussi bien servis. Cela dit, les mouvements de groupe témoignent d'une grande maîtrise (tout comme dans le premier volet).

   L'aspect comique de l'histoire est renforcé par la confrontation du héros à d'autres personnages masculins. Il y a le rival potentiel, peut-être un ancien amoureux de Perla. Il y a surtout "beau-papa", sorte de Robert de Niro à plumes (et à crête !). Je recommande aussi la séquence du casting de chanteurs pour le concours du carnaval... un moment d'anthologie !

   Bref, dans une grande salle, sans trop de moutards à l'intérieur, on passe un bon moment. Ce n'est pas aussi flamboyant que certaines productions Pixar ou même L'Age de glace, mais c'est de la belle ouvrage avec, de surcroît, un propos écologiste (la défense de la forêt primaire) qui, bien que simpliste, n'est pas déplaisant.

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dimanche, 06 avril 2014

Bethléem

   Le conflit proche-oriental sert de toile de fond à ce nouveau film israélien, dont l'action se déroule dans la ville de Bethléem, située en Cisjordanie :

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   L'histoire n'est pas sans rappeler celle du récent (et passionnant) Omar. Dans les deux cas, il est question des rapports entre Palestiniens et services de renseignement israéliens, les premiers tentant de concilier "vie normale" et résistance à l'occupation, les seconds travaillant à éviter les attentats. Ce sont les relations personnelles qui diffèrent entre les deux films. L'amour naissant qui motivait le personnage principal d'Omar est remplacé ici par le sentiment filial, le besoin d'attention et de reconnaissance d'un jeune homme qui ne se sent pas considéré à sa juste valeur.

   La première moitié du film montre la traque de l'un des membres des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa. Le scénario est subtil, mettant en scène les tensions internes à chaque camp. Du côté palestinien, on voit la rivalité qui oppose les forces armées du Hamas à celles (plus ou moins) contrôlées par le Fatah. On sent aussi le dilemme qui ronge les parents : ils sont partagés entre la fierté de voir leurs enfants lutter contre l'occupant, mais ils sont effondrés par la perte de l'un des leurs. Quant aux agents de renseignement israéliens, ils s'opposent sur la stratégie à suivre.

   Du côté israélien, le réalisateur a l'habileté de nous montrer des hommes et des femmes ordinaires. Ils ont une vie de famille et certains d'entre eux ont pour mission d'empêcher tout attentat terroriste. Au centre se trouve cet agent juif arabophone, qui va incarner une figure paternelle bienveillante pour le jeune Palestinien Sanfur. On comprend qu'il cherche à l'utiliser contre son frère, mais il est prêt à prendre des risques pour lui sauver la mise. Cela complexifie l'intrigue... et introduit un élément de dramatisation supplémentaire.

   La séquence de l'assaut d'une maison palestinienne est le sommet du film. Les militaires israéliens interviennent en zone palestinienne, avec les risques que cela comporte. Techniquement parlant, la traque finale du chef de la brigade palestinienne est filmée avec brio. C'est de plus très bien interprété. La tension est à son comble.

   La seconde partie tourne davantage autour de Sanfur, des décisions qu'il a à prendre et de l'environnement palestinien, qui semble de plus en plus fractionné. Cela m'est apparu plus convenu et prévisible, peut-être parce que j'ai déjà vu pas mal de films sur le sujet. C'est toujours aussi bien joué... et tendu. Cela ressemble à une tragédie grecque moderne.

   Je pense que, plus qu'une réflexion politique sur le conflit proche-oriental, les auteurs ont voulu mettre en scène l'écrasement d'êtres humains "normaux" sous le poids d'une guerre larvée qui n'en finit pas.

samedi, 05 avril 2014

Fléchettes municipales

   La claque prise par la gauche aux récentes élections municipales a conduit les médias à se contenter parfois d'une analyse de surface, où l'on pourrait éventuellement percevoir un poil de partialité.

   Dans l'Aveyron, ce fut flagrant dans le commentaire des résultats à Villefranche-de-Rouergue et Onet-le-Château, deux communes où la gauche pensait l'emporter. Pour souligner l'éclatante victoire de la droite (J-F Keroslian n'étant subitement plus classé "sans étiquette"...), plusieurs journalistes n'ont pas craint de dire voire d'écrire qu'elle avait été obtenue dès le premier tour. Le Petit Journal en est l'illustration, avec un billet figurant page 8 du numéro du 29 mars 2014 :

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   Le clou est enfoncé dans le même numéro, page 26 :

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   Rappelons qu'à Villefranche-de-Rouergue (comme à Onet-le-Château), seules deux listes étaient en concurrence :

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   Le vainqueur ne pouvait donc l'emporter qu'au premier tour ! Il n'y a aucun mérite à cela ! La même remarque s'impose à propos de la commune de Lavaur (citée dans l'article du Petit Journal) :

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   Vous aurez aussi noté l'optimisme excessif du journaliste à l'égard de l'avenir de la liste UMP à Lourdes : elle "n'a pas encore gagné"... elle a même été battue au second tour. On sent que la plume de droite avait perçu le risque puisque, juste au-dessous de l'article, figurait un appel où l'on avait bien du mal à retrouver une quelconque impartialité :

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   A ceux qui croiraient que ce papier s'adressait aux électeurs ruthénois de la liste Bérardi, dont le maintien était (éventuellement) susceptible de mettre en difficulté Christian Teyssèdre, je rappellerais qu'à Lourdes, c'est une liste Front National qui jouait le rôle de l'invité surprise. (Accessoirement, c'est révélateur de la mentalité de pas mal de personnes, à droite, qui estiment que les voix du FN ont vocation à se reporter sur les candidats UMP. Ils sous-estiment le rejet du système de ces électeurs... et oublient qu'une partie d'entre eux viennent de la gauche et qu'ils n'ont aucune envie de faciliter l'élection des amis de Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé.)

   Plus rares ont été les médias à proposer une analyse approfondie. Cela a été plus souvent le cas concernant la commune d'Onet. Pour Villefranche-de-Rouergue, il faut se tourner vers un article de La Dépêche du Midi (signé Jean-Paul Couffin)... et lire entre les lignes des tribunes publiées dans Le Villefranchois. Ce dernier est globalement très favorable à Serge Roques, le maire réélu. On peut d'ailleurs reconnaître à celui-ci un indéniable savoir-faire, qui lui a permis de perturber le jeu de la gauche dans l'ouest aveyronnais depuis plus de vingt ans. Voici donc ce qu'on pouvait lire dans l'hebdomadaire du 27 mars dernier :

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   Le signataire n'est autre que Jean-Michel Bouyssié, un cadre du Parti socialiste local, dont les ambitions ont été contrariées par la percée du radical de gauche Eric Cantournet. J-M Bouyssié fut adjoint au maire (radical de gauche) Jean Rigal. Il avait tenté sa chance en 2008... et l'on peut dire qu'il s'était "ramassé" :

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   Les électeurs de gauche avaient visiblement privilégié la liste (déjà) conduite par le radical Eric Cantournet. Par contre, le spectacle de la désunion à gauche avait sans doute (déjà) favorisé la réélection de Serge Roques.

   La hache de guerre n'était pas enterrée pour autant entre le PS et le PRG. Les cantonales de 2011 en ont été la preuve, avec, à Villefranche-de-Rouergue, un premier tour en forme de primaire à gauche, entre Eric Cantournet et Claude Penel, ancien maire socialiste de Villefranche (bénéficiant de la démission de Jean Rigal, quand il était devenu député en 1997), qui avait échoué à se faire élire en 2001.

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   A l'issue de ces élections, Eric Cantournet apparaissait comme l'opposant numéro 1 à Serge Roques... et preuve était faite que la gauche unie pouvait, au second tour, renverser l'UMP. Restait à conclure un accord entre le PS et le PRG. Il semblerait qu'une partie des dirigeants socialistes locaux aient été mécontents des conditions qui leur étaient proposées par le PRG, à qui devait revenir la tête de liste (et la majorité des places de délégué à la communauté de communes), alors qu'à Rodez, le socialiste Teyssèdre a compris qu'il ne fallait pas se montrer hégémonique. (De son côté, le radical de gauche Mazars semble avoir saisi que les sirènes de droite, du centre et d'ailleurs, qui lui susurraient de se présenter contre le sortant, ne cherchaient qu'à faire tomber la municipalité de gauche.) Le PRG villefranchois aurait pu conclure un deal réservant la présidence de la communauté de communes au PS, en cas de conquête de la mairie.

   Bref, à Villefranche-de-Rouergue, la participation a été étonnamment basse et Eric Cantournet a réalisé qu'il lui avait manqué des voix de gauche pour l'emporter. On a avancé (non sans raison) que le manque de charisme du candidat, associé à une campagne assez terne, expliquaient au moins en partie son échec. Mais les félicitations adressées par l'ancien rival de gauche au maire de droite réélu me semblent être un incontestable pied-de-nez au radical vaincu.

   Quelques mauvaises langues insinuent aussi qu'à la discorde PS-PRG se superposerait un antagonisme personnel. L'un des deux ne supporterait pas les succès de l'autre (de surcroît un peu plus jeune que lui)... succès qui feraient obstacle à ses propres ambitions.

   Mais laissons là les gamineries villefranchoises pour nous intéresser à un autre échec de la gauche à ces municipales : la commune de Baraqueville, où la campagne fut particulièrement animée. On a souligné la défaite de la sortante de gauche, dont le choix d'adhérer au Grand Rodez aurait facilité la tâche de ses adversaires de droite, coalisés contre elles au second tour. C'est sans doute pertinent mais, force est de constater que, malgré le matraquage dont elle a été victime dans tout le canton, la liste conduite par Mme Marty est quand même arrivée en tête au premier tour, réunissant 658 voix, loin toutefois des 1 027 qui s'étaient portées sur son nom en 2008 (avec un autre mode de scrutin).

   En théorie, elle ne disposait d'aucune réserve de voix pour le second tour, à l'exception de quelques abstentionnistes supplémentaires par rapport à 2008. Or, le dimanche suivant, la liste Marty, si elle a bien été battue, a obtenu 780 voix, soit 122 de plus qu'au premier tour. Ses adversaires ont plafonné à 870, alors qu'ils pouvaient en espérer au moins 950. Notons que la participation a été quasi identique, mais que le nombre de bulletins blancs a fortement diminué. Une partie de l'électorat a semble-t-il commencé à tourner casaque...

   ... et la nouvelle équipe municipale risque de décevoir ceux qui ont voté pour elle en espérant qu'elle retourne à la communauté de communes du pays baraquevillois ! Le nouveau maire (ancien rugbyman) a tendance à botter en touche, reportant à plus tard les questions douloureuses. Il est une qui risque d'emporter la décision : la dette. Baraqueville comme la communauté de communes ont des marges de manoeuvre réduites, marges qui s'étaient améliorées pour Baraqueville grâce au soutien de la communauté d'agglomération du Grand Rodez. Il suffit de consulter le compte-rendu de la réunion du 25 février dernier (pages 9-10) pour constater que l'agglo a repris à son compte un reliquat d'emprunt d'un million d'euros et qu'elle a accordé une subvention de plus de 500 000 à la commune de Baraqueville. Comment le nouveau maire de cette commune compte-t-il faire pour rembourser ces sommes, si sa commune quitte le Grand Rodez ? Il ne le dit pas. Cerise sur le gâteau, l'ancienne maire a publié un communiqué dans Le Petit Journal pour rappeler les tenants et les aboutissants de l'affaire... et pour souligner les difficultés qui attendent la nouvelle équipe si elle persiste dans son projet irréaliste :

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   Dans l'Aveyron, la gauche ne fut pas la seule à connaître des déconvenues. La majorité départementale UMP-UDI a vu deux des siens mordre la poussière, à Saint-Côme-d'Olt et à Nant. On a entendu parler du premier résultat parce que la sortante, Nathalie Auguy-Périé, ne se représentait pas sur place, mais à Rodez, sur la liste conduite par Yves Censi. Son bilan était sujet à polémique, mais l'on ne savait pas dans quelle mesure cela allait influer sur les votes en 2014.

   Le résultat est sans appel : la liste d'opposition a raflé plus de 56 % des suffrages exprimés. En face, c'est une équipe sortante fortement renouvelée qui a mené campagne : en plus de la maire en titre, trois des quatre adjoints ne se représentaient pas. C'est une simple conseillère municipale qui a tenu la barre et dû assumer la défaite : sa liste n'a recueilli que 384 voix, loin des 600 et quelques obtenues six ans plus tôt (avec un autre mode de scrutin, il est vrai). La campagne a visiblement là aussi été rude, si l'on se fie au communiqué que Mme Besombes-Palous a envoyé à Centre Presse (qui l'a publié le 3 avril) :

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   Les journaux se sont beaucoup moins étendus sur les résultats de la commune de Nant, située dans le Sud du département. Elle se trouve juste sous la barre des mille habitants (929 en 2011, sans les "comptés à part"). Elle devait donc désigner 15 conseillers municipaux, au scrutin majoritaire. Les listes complètes n'étaient pas obligatoires, mais, curieusement, 30 candidats (deux fois 15) se sont présentés. On a compris qu'il y avait deux "obédiences".

   A l'issue du premier tour, le suspens était à son comble. La liste soutenue par le maire sortant Bernard Saquet (qui ne se représentait pas) a vu six des siens se faire élire (dont la tête de liste Richard Fiol), contre cinq pour la liste adverse, pourtant conduite par le conseiller général Jean-François Galliard (issu de la majorité départementale UMP-UDI), ce dernier étant d'ailleurs bien élu, en deuxième place.

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   Au soir du second tour, ô surprise, ce sont quatre membres de la liste Fiol qui ont décroché les dernières places, avec une trentaine de voix d'avance sur leurs concurrents. C'est net et sans bavure. C'est donc un nouvel échec pour celui qui, devenu maire de Nant en 1995, fut une première fois battu en 2008.

   Pour la petite histoire, le contentieux est ancien dans la commune. En 2001, l'élection municipale (qui avait vu finalement la victoire des troupes de J-M Galliard) avait été annulée par le Tribunal administratif de Toulouse, saisi par le candidat d'opposition Alain Lourdel. L'année suivante, le Conseil d'Etat avait finalement donné raison au maire sortant.

   Si vous voulez connaître les détails de cette histoire pittoresque (où est en cause une lettre du curé de la paroisse...), je vous conseille de lire la décision du Conseil d'Etat, accessible sur la Toile. Vous devinerez sans difficulté qui se cache derrière les formulations "Jean-François G..." et "Alain L...". Pour certains des autres noms (ceux des plaignants qui contestent l'annulation du scrutin), il faut piocher dans la liste des élus de 2001 :

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La Dépêche du Midi, 12 mars 2001

 

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Centre Presse, 13 mars 2001

   Bon, c'est pas tout ça, mais je m'aperçois que je n'ai plus le temps de vous parler de Saint-Affrique. La situation mérite que j'y consacre un prochain billet.