dimanche, 05 octobre 2025
Un simple accident
C'est celui qui mène une famille de classe moyenne (les parents et leur fille) à proximité d'un atelier, une nuit, dans la banlieue d'une grande ville (peut-être Téhéran). Si, lors de l'accident, ce sont les passagers de la voiture qui ont sursauté, plus tard, lorsque le conducteur cherche à faire réparer le véhicule, c'est l'artisan (Vahid) qui a le choc de sa vie, en entendant sa voix, qu'il associe à celle de son ancien tortionnaire, quand il se trouvait dans les geôles des mollahs. (On pense à Les Fantômes, qui traite une thématique approchante.)
L'idée de départ est très bonne... mais l'introduction du film est vraiment maladroite. Dans la voiture, la gamine a un comportement caricatural (qui tranche avec ce qu'on voit plus tard de ce personnage, l'enfant étant alors mieux dirigée) et l'on sent que, derrière la caméra, Panahi déploie des trésors d'inventivité pour tenter de suggérer ce qu'il n'a pas la possibilité de montrer à l'écran.
Fort heureusement, cela s'arrange ensuite. Cette économie de moyens est plutôt à porter au crédit du réalisateur. Il parvient à suggérer beaucoup de choses, bien servi par sa petite troupe d'acteurs (toutefois pas toujours excellents). L'intrigue suit deux directions. D'un côté, elle s'inspire de certains films indépendants états-uniens (notamment pour les scènes de désert), de l'autre elle donne naissance à un improbable road movie, dans lequel un fourgon blanc joue un rôle capital.
Celui-ci, au départ conduit par une seule personne, va accueillir de plus en plus de passagers : une photographe, un couple de fiancés, un homme très perturbé... sans oublier le passager clandestin, que l'on voit très peu, mais qui est l'objet de toutes les conversations.
Avant de prendre une décision draconienne, Vahid veut être certain de l'identité de son prisonnier, d'où la consultation d'un nombre de plus en plus grand de "personnes références"... qui, bien sûr, vont toutes avoir leur avis sur la question. Il y a donc un aspect comique à cette quête pourtant meurtrière.
Au cœur des débats entre les personnages se trouve une question morale. Ces opposants à la dictature des mollahs brandissent des valeurs humanistes, celles des droits de l'homme. Du coup, doivent-ils appliquer ces beaux principes à leurs bourreaux, ou bien leur refuser la moindre bienveillance ? Vu que le film est une coproduction franco-allemande, primée à Cannes, je pense que la réponse n'est pas difficile à deviner...
... mais, fort heureusement (là encore), l'ultime scène vient contrebalancer ce que la séquence précédente avait de trop démonstratif (voire bien-pensant). L'humaniste est toujours présent derrière la caméra, mais il cède la place au cinéaste, pour un dernier plan aussi habile que signifiant.
10:15 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Un simple accident
C'est celui qui mène une famille de classe moyenne (les parents et leur fille) à proximité d'un atelier, une nuit, dans la banlieue d'une grande ville (peut-être Téhéran). Si, lors de l'accident, ce sont les passagers de la voiture qui ont sursauté, plus tard, lorsque le conducteur cherche à faire réparer le véhicule, c'est l'artisan (Vahid) qui a le choc de sa vie, en entendant sa voix, qu'il associe à celle de son ancien tortionnaire, quand il se trouvait dans les geôles des mollahs. (On pense à Les Fantômes, qui traite une thématique approchante.)
L'idée de départ est très bonne... mais l'introduction du film est vraiment maladroite. Dans la voiture, la gamine a un comportement caricatural (qui tranche avec ce qu'on voit plus tard de ce personnage, l'enfant étant alors mieux dirigée) et l'on sent que, derrière la caméra, Panahi déploie des trésors d'inventivité pour tenter de suggérer ce qu'il n'a pas la possibilité de montrer à l'écran.
Fort heureusement, cela s'arrange ensuite. Cette économie de moyens est plutôt à porter au crédit du réalisateur. Il parvient à suggérer beaucoup de choses, bien servi par sa petite troupe d'acteurs (toutefois pas toujours excellents). L'intrigue suit deux directions. D'un côté, elle s'inspire de certains films indépendants états-uniens (notamment pour les scènes de désert), de l'autre elle donne naissance à un improbable road movie, dans lequel un fourgon blanc joue un rôle capital.
Celui-ci, au départ conduit par une seule personne, va accueillir de plus en plus de passagers : une photographe, un couple de fiancés, un homme très perturbé... sans oublier le passager clandestin, que l'on voit très peu, mais qui est l'objet de toutes les conversations.
Avant de prendre une décision draconienne, Vahid veut être certain de l'identité de son prisonnier, d'où la consultation d'un nombre de plus en plus grand de "personnes références"... qui, bien sûr, vont toutes avoir leur avis sur la question. Il y a donc un aspect comique à cette quête pourtant meurtrière.
Au cœur des débats entre les personnages se trouve une question morale. Ces opposants à la dictature des mollahs brandissent des valeurs humanistes, celles des droits de l'homme. Du coup, doivent-ils appliquer ces beaux principes à leurs bourreaux, ou bien leur refuser la moindre bienveillance ? Vu que le film est une coproduction franco-allemande, primée à Cannes, je pense que la réponse n'est pas difficile à deviner...
... mais, fort heureusement (là encore), l'ultime scène vient contrebalancer ce que la séquence précédente avait de trop démonstratif (voire bien-pensant). L'humaniste est toujours présent derrière la caméra, mais il cède la place au cinéaste, pour un dernier plan aussi habile que signifiant.
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jeudi, 02 octobre 2025
Dalloway
Dalloway est une intelligence artificielle... ou plutôt, c'est le nom donné par une romancière à la version d'une intelligence artificielle à laquelle elle est associée, dans le cadre d'une résidence, dans un immeuble ultra-moderne, ultra-chic, ultra-connecté... et peut-être ultra-dangereux.
Comme la romancière se prénomme Clarissa et qu'elle écrit un livre sur le dernier jour de Virginia Woolf (auteure de... Mrs Dalloway), les références se croisent dans cette intrigue qui mêle création littéraire et technologies de pointe, sous la houlette de Yann Gozlan qui, il y a quelques années de cela, nous avait livré une Boîte noire du plus bel effet.
Dans la première partie, j'ai apprécié la progressive montée en tension. Sans être original, c'est une correcte mise en bouche, avec un immeuble en apparence bâti sur la transparence (vitrée), mais où les secrets sont nombreux. Une relation trouble se noue entre l'héroïne et l'IA. Le scénario joue sur une double possibilité. En effet, dans le roman de Virginia Woolf, la fameuse Mrs Dalloway se prénomme Clarissa. Du coup, on se demande si l'intelligence artificielle n'est pas en train de dupliquer/aspirer Clarissa, ou bien si c'est l'association de la romancière et de l'IA qui pourrait former une entité unique, reconstituant l'identité Clarissa Dalloway.
Pour corser le tout, Gozlan ajoute une mystérieuse disparition et une vidéo-protection surveillance de plus en plus intrusive... sans parler des tout petits bruits nocturnes, qui perturbent l'héroïne. Que dire aussi de ces étranges traces poudreuses sur le plan de travail de la cuisine, là où elle a coutume de poser son verre ?... Est-elle l'objet d'une manipulation, ou bien ne serait-elle pas sur le point de sombrer dans la folie ? Hélas, le film explore peu cet aspect de l'intrigue.
Il n'en reste pas moins très visible, bien joué, dans des décors inspirés. Sans trop en dire sur la conclusion de l'histoire (qui rapproche l'héroïne de son modèle), je peux tout de même révéler qu'elle témoigne des questionnements du cinéaste, qui fait sans doute partie de ceux qui se demandent si, à terme, les IA ne vont pas tuer la création artistique (en remplaçant les humains).
22:10 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
Dalloway
Dalloway est une intelligence artificielle... ou plutôt, c'est le nom donné par une romancière à la version d'une intelligence artificielle à laquelle elle est associée, dans le cadre d'une résidence, dans un immeuble ultra-moderne, ultra-chic, ultra-connecté... et peut-être ultra-dangereux.
Comme la romancière se prénomme Clarissa et qu'elle écrit un livre sur le dernier jour de Virginia Woolf (auteure de... Mrs Dalloway), les références se croisent dans cette intrigue qui mêle création littéraire et technologies de pointe, sous la houlette de Yann Gozlan qui, il y a quelques années de cela, nous avait livré une Boîte noire du plus bel effet.
Dans la première partie, j'ai apprécié la progressive montée en tension. Sans être original, c'est une correcte mise en bouche, avec un immeuble en apparence bâti sur la transparence (vitrée), mais où les secrets sont nombreux. Une relation trouble se noue entre l'héroïne et l'IA. Le scénario joue sur une double possibilité. En effet, dans le roman de Virginia Woolf, la fameuse Mrs Dalloway se prénomme Clarissa. Du coup, on se demande si l'intelligence artificielle n'est pas en train de dupliquer/aspirer Clarissa, ou bien si c'est l'association de la romancière et de l'IA qui pourrait former une entité unique, reconstituant l'identité Clarissa Dalloway.
Pour corser le tout, Gozlan ajoute une mystérieuse disparition et une vidéo-protection surveillance de plus en plus intrusive... sans parler des tout petits bruits nocturnes, qui perturbent l'héroïne. Que dire aussi de ces étranges traces poudreuses sur le plan de travail de la cuisine, là où elle a coutume de poser son verre ?... Est-elle l'objet d'une manipulation, ou bien ne serait-elle pas sur le point de sombrer dans la folie ? Hélas, le film explore peu cet aspect de l'intrigue.
Il n'en reste pas moins très visible, bien joué, dans des décors inspirés. Sans trop en dire sur la conclusion de l'histoire (qui rapproche l'héroïne de son modèle), je peux tout de même révéler qu'elle témoigne des questionnements du cinéaste, qui fait sans doute partie de ceux qui se demandent si, à terme, les IA ne vont pas tuer la création artistique (en remplaçant les humains).
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lundi, 29 septembre 2025
On the line
Ce long-métrage franco-américain n'est pas sorti dans les salles. En France, il a d'abord été diffusé sur Canal+, puis, ce week-end, sur TFX, une chaîne du groupe TF1. Il est donc accessible en replay. (Je conseille de choisir la version originale sous-titrée, la VF étant un peu faiblarde.)
Elvis Cooney (Mel Gibson, en forme) est un animateur radio, dont l'émission de "libre antenne", diffusée à une heure tardive, choque souvent l'auditoire (ce qui contribue à son succès), mais semble sur le déclin. (Aux auditeurs français, cela rappellera l'émission de Maurice, qui fut un temps diffusée sur Skyrock.) Un soir, la veille de l'anniversaire de l'animateur, la situation dérape : un nouvel auditeur, qui passe à l'antenne, se montre particulièrement menaçant.
Nous voilà partis pour un peu plus d'une heure de thriller, Elvis, accompagné du nouveau technicien son, tentant de sauver sa famille et de mettre la main sur son maître-chanteur. C'est assez prenant, bien joué... surtout après le coup de théâtre, qui nous invite à reconsidérer tout ce qu'on a vu depuis le début... et on nous en réserve un deuxième, pour la route !
Le scénario est malin, les acteurs convaincants. Ce petit film de genre fait passer une bonne soirée.
01:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, médias, télévision, télé
On the line
Ce long-métrage franco-américain n'est pas sorti dans les salles. En France, il a d'abord été diffusé sur Canal+, puis, ce week-end, sur TFX, une chaîne du groupe TF1. Il est donc accessible en replay. (Je conseille de choisir la version originale sous-titrée, la VF étant un peu faiblarde.)
Elvis Cooney (Mel Gibson, en forme) est un animateur radio, dont l'émission de "libre antenne", diffusée à une heure tardive, choque souvent l'auditoire (ce qui contribue à son succès), mais semble sur le déclin. (Aux auditeurs français, cela rappellera l'émission de Maurice, qui fut un temps diffusée sur Skyrock.) Un soir, la veille de l'anniversaire de l'animateur, la situation dérape : un nouvel auditeur, qui passe à l'antenne, se montre particulièrement menaçant.
Nous voilà partis pour un peu plus d'une heure de thriller, Elvis, accompagné du nouveau technicien son, tentant de sauver sa famille et de mettre la main sur son maître-chanteur. C'est assez prenant, bien joué... surtout après le coup de théâtre, qui nous invite à reconsidérer tout ce qu'on a vu depuis le début... et on nous en réserve un deuxième, pour la route !
Le scénario est malin, les acteurs convaincants. Ce petit film de genre fait passer une bonne soirée.
01:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, médias, télévision, télé
vendredi, 26 septembre 2025
Classe moyenne
C'est la catégorie socio-économique à laquelle la majorité de la population ambitionne d'appartenir. Toutefois, dans ce film-ci, aucune des deux familles ne peut vraiment y être rattachée. Le couple grand-bourgeois formé par la comédienne et l'avocat d'affaires s'apparente davantage aux classes supérieures, tandis que les gardiens sont plutôt chargés d'incarner les prolétaires (certes sous-payés, mais profitant seuls, neuf mois sur douze, d'une villa de folie).
Amis de la finesse, il convient de passer votre chemin. Cette farce "engagée" n'y va pas avec le dos de la cuillère, bien servie ceci dit par un quatuor d'acteurs au poil. Ramzy (actuellement à l'affiche des Tourmentés) est l'homme à tout faire, serviable, pas très futé et qui ronge son frein. Laure Calamy est sa douce compagne, chargée d'arrondir les angles (mais qui réserve quelques surprises). En face, Élodie Bouchez interprète la comédienne sur le retour, une ancienne gloire qui a de beaux restes... et une tendance à la condescendance. Je pense que je n'étonnerai personne en ajoutant que Laurent Lafitte est une fois de plus impeccable en avocat cynique et méprisant, qui se pique d'art culinaire. Il est, avec Laure Calamy, le principal atout de cette comédie facile, dont la distribution est complétée par trois jeunes acteurs, Sami Outalbali me semblant mieux tirer son épingle du jeu que ses collègues féminines, il est vrai cantonnées dans des rôles caricaturaux.
Le début nous présente les deux familles, chaque protagoniste en prenant (plus ou moins) pour son grade. L'ambiance est plutôt doucereuse, au départ, avant qu'un coup d'éclat ne bouleverse la situation. S'engage alors une véritable lutte des classes. C'est joyeusement malséant, bien que très appuyé. Pendant un peu plus d'1h15, on passe un agréable moment.
Hélas, 15-20 minutes avant la fin, le ton devient plus sérieux. Le réalisateur-scénariste cède à la tentation de nous donner une leçon. Il a beau terminer par une dernière scène pirouette (qu'on sent venir d'assez loin), sa conclusion (le pognon avant tout, qu'on soit riche ou pauvre) tombe un peu à plat. C'est dommage, parce qu'auparavant, j'avais bien rigolé.
21:13 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
Classe moyenne
C'est la catégorie socio-économique à laquelle la majorité de la population ambitionne d'appartenir. Toutefois, dans ce film-ci, aucune des deux familles ne peut vraiment y être rattachée. Le couple grand-bourgeois formé par la comédienne et l'avocat d'affaires s'apparente davantage aux classes supérieures, tandis que les gardiens sont plutôt chargés d'incarner les prolétaires (certes sous-payés, mais profitant seuls, neuf mois sur douze, d'une villa de folie).
Amis de la finesse, il convient de passer votre chemin. Cette farce "engagée" n'y va pas avec le dos de la cuillère, bien servie ceci dit par un quatuor d'acteurs au poil. Ramzy (actuellement à l'affiche des Tourmentés) est l'homme à tout faire, serviable, pas très futé et qui ronge son frein. Laure Calamy est sa douce compagne, chargée d'arrondir les angles (mais qui réserve quelques surprises). En face, Élodie Bouchez interprète la comédienne sur le retour, une ancienne gloire qui a de beaux restes... et une tendance à la condescendance. Je pense que je n'étonnerai personne en ajoutant que Laurent Lafitte est une fois de plus impeccable en avocat cynique et méprisant, qui se pique d'art culinaire. Il est, avec Laure Calamy, le principal atout de cette comédie facile, dont la distribution est complétée par trois jeunes acteurs, Sami Outalbali me semblant mieux tirer son épingle du jeu que ses collègues féminines, il est vrai cantonnées dans des rôles caricaturaux.
Le début nous présente les deux familles, chaque protagoniste en prenant (plus ou moins) pour son grade. L'ambiance est plutôt doucereuse, au départ, avant qu'un coup d'éclat ne bouleverse la situation. S'engage alors une véritable lutte des classes. C'est joyeusement malséant, bien que très appuyé. Pendant un peu plus d'1h15, on passe un agréable moment.
Hélas, 15-20 minutes avant la fin, le ton devient plus sérieux. Le réalisateur-scénariste cède à la tentation de nous donner une leçon. Il a beau terminer par une dernière scène pirouette (qu'on sent venir d'assez loin), sa conclusion (le pognon avant tout, qu'on soit riche ou pauvre) tombe un peu à plat. C'est dommage, parce qu'auparavant, j'avais bien rigolé.
21:13 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
jeudi, 25 septembre 2025
Exit 8
La « sortie 8 » du métro est celle que doit atteindre le héros pour s'extirper d'un cercle vicieux, une boucle qui, s'il ne repère pas l'anomalie (ou l'absence d'anomalie) dans le couloir souterrain, le ramène toujours au même point.
Cette quête prend la forme d'une série d'épreuves, pour passer de la « sortie 0 » à la « sortie 1 », puis à la « sortie 2 », la « sortie 3 »... sachant que toute erreur le ramène à la « sortie 0 ». L'intrigue revêt donc un aspect ludique, puisque, tout comme le héros, les spectateurs sont invités à analyser chaque nouvelle version du même couloir, pour vérifier que les affiches publicitaires, les portes, les bouches d'aération, les lumières, le bloc de casiers, le photomaton... et même le passant sont (ou pas) identiques à ceux qu'on vient de voir.
Au bout de trois quarts d'heure, l'histoire connaît un joli rebondissement (suivi d'un second, du même genre) qui nous invite à nous interroger sur qui est l'anomalie de qui.
Malheureusement, ce petit jeu cérébral est pollué par quelques grosses ficelles, sans doute ajoutées pour étirer le film qui, sans cela, dépasserait à peine l'heure de durée. Ainsi, un coup le héros fait une crise d'asthme en pleine épreuve, un coup il laisse tomber son inhalateur au pire moment, un coup il a très soif, un coup il trébuche... et ne parlons pas de la faiblesse intellectuelle des personnages piégés dans ce ruban de Möbius, dont on se demande comment il est possible qu'ils ne comprennent pas qu'ils sont face à une énorme anomalie... Le temps m'est apparu parfois un peu long.
En sous-texte se trouve un questionnement existentiel. A l'image de ce qu'on a pu voir récemment dans Comme un lundi et En boucle, les Japonais du XXIe siècle se demandent quel sens a une vie limitée au métro-boulot-dodo. S'ajoute, pour le principal personnage masculin, une décision cruciale à prendre, en relation avec le coup de fil reçu juste avant qu'il n'entre dans la boucle. Cet aspect-là permet de comprendre certaines des scènes surréalistes qui surgissent au détour d'un couloir du métro.
Du coup, même s'il y a des facilités, même si le film est inégal, je le recommande, en raison de son architecture astucieuse, bien servie par la mise en scène... et le Boléro de Ravel.
19:58 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Exit 8
La « sortie 8 » du métro est celle que doit atteindre le héros pour s'extirper d'un cercle vicieux, une boucle qui, s'il ne repère pas l'anomalie (ou l'absence d'anomalie) dans le couloir souterrain, le ramène toujours au même point.
Cette quête prend la forme d'une série d'épreuves, pour passer de la « sortie 0 » à la « sortie 1 », puis à la « sortie 2 », la « sortie 3 »... sachant que toute erreur le ramène à la « sortie 0 ». L'intrigue revêt donc un aspect ludique, puisque, tout comme le héros, les spectateurs sont invités à analyser chaque nouvelle version du même couloir, pour vérifier que les affiches publicitaires, les portes, les bouches d'aération, les lumières, le bloc de casiers, le photomaton... et même le passant sont (ou pas) identiques à ceux qu'on vient de voir.
Au bout de trois quarts d'heure, l'histoire connaît un joli rebondissement (suivi d'un second, du même genre) qui nous invite à nous interroger sur qui est l'anomalie de qui.
Malheureusement, ce petit jeu cérébral est pollué par quelques grosses ficelles, sans doute ajoutées pour étirer le film qui, sans cela, dépasserait à peine l'heure de durée. Ainsi, un coup le héros fait une crise d'asthme en pleine épreuve, un coup il laisse tomber son inhalateur au pire moment, un coup il a très soif, un coup il trébuche... et ne parlons pas de la faiblesse intellectuelle des personnages piégés dans ce ruban de Möbius, dont on se demande comment il est possible qu'ils ne comprennent pas qu'ils sont face à une énorme anomalie... Le temps m'est apparu parfois un peu long.
En sous-texte se trouve un questionnement existentiel. A l'image de ce qu'on a pu voir récemment dans Comme un lundi et En boucle, les Japonais du XXIe siècle se demandent quel sens a une vie limitée au métro-boulot-dodo. S'ajoute, pour le principal personnage masculin, une décision cruciale à prendre, en relation avec le coup de fil reçu juste avant qu'il n'entre dans la boucle. Cet aspect-là permet de comprendre certaines des scènes surréalistes qui surgissent au détour d'un couloir du métro.
Du coup, même s'il y a des facilités, même si le film est inégal, je le recommande, en raison de son architecture astucieuse, bien servie par la mise en scène... et le Boléro de Ravel.
19:58 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
dimanche, 21 septembre 2025
Les Tourmentés
A première vue, le titre désigne les deux personnages principaux masculins, deux anciens légionnaires, des frères d'armes, que la vie a séparés... et qui vont se retrouver dans des circonstances un peu particulières. Niels Schneider incarne (le verbe me semble ici particulièrement approprié) Skender, ex-soldat de la troupe tombé dans la clochardisation. Le concernant, j'ai trouvé que les scènes du début étaient particulièrement misérabilistes, avec un côté tire-larmes que je ne connaissais pas à Lucas Belvaux, qui m'a habitué à plus de subtilité.
L'ancien gradé (sergent), Max, est interprété par Ramzy Bedia. Cela m'a fait plaisir de voir l'acteur dans un registre autre que celui de la comédie bas-de-gamme. Il est bien (sans être parfait) dans son rôle, qui nécessite qu'il ne dise pas tout, qu'il fasse passer des choses par sa gestuelle et les subtilités de ses expressions. L'ancien militaire est devenu l'homme à (presque) tout faire d'une richissime femme d'affaires, une veuve qu'on soupçonne d'être un peu misanthrope. La relation professionnelle nouée entre ces deux-là est source d'ambiguïtés.
Je trouve que c'est à partir du moment où la multimillionnaire apparaît à l'écran que le film décolle. C'est peut-être lié à la qualité de son interprétation, par Linh-Dan Pham, qui apporte une profondeur supplémentaire à l'intrigue : elle aussi est une tourmentée, mais pour des raisons différentes.
On les découvre progressivement, à l'aide de retours en arrière (où apparaît Jérôme Robart). Ceux-ci alternent avec des "visions du futur" (des flash-forward, dans la langue de Donald Trump)... ou bien des éclairs de ce qui se pourrait se passer. C'est l'un des ressors du suspens créé par le montage : on se demande quelles visions vont se réaliser et quelles sont celles qui sont uniquement de l'ordre du fantasme.
L'essentiel du film tourne, de manière surprenante, autour de la période de l'entre-deux : après la signature du "contrat de chasse" (Skender s'engageant à devenir le gibier de "Madame") et le début de la traque. Durant ces six mois, on s'attend à ce que les futurs participants s'entraînent... ce qu'ils font, mais pas forcément de la manière dont chacun(e) l'avait programmé. De son côté, l'ex-soldat profite de l'occasion qui lui est donnée (pour un temps limité, il est vrai) pour tenter de renouer avec sa vie d'avant, avec femme et enfants, le tout sous le regard de Max, dont la position évolue au cours de l'intrigue. Au départ, l'ancien sergent est le mieux placé : il est sorti de sa condition militaire par le haut, gagne très bien sa vie, au service d'une personne qui le respecte... et lui permet d'accéder à un univers culturel dont il se pensait exclu. Le retour de Skender perturbe tout cela, son ancien subordonné étant un combattant d'exception (peut-être meilleur que lui)... et il a construit une famille, contrairement à Max.
Le rythme est donc plus lent que ce que le synopsis pourrait laisser croire. Ce n'est pas un film 100 % adrénaline, même si Belvaux a inséré quelques scènes coup-de-poing. Le dernier quart d'heure réserve de nouvelles surprises. Je suis toutefois resté un peu sur ma faim, le principal personnage féminin n'étant pas aussi creusé que ceux des deux protagonistes masculins.
14:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les Tourmentés
A première vue, le titre désigne les deux personnages principaux masculins, deux anciens légionnaires, des frères d'armes, que la vie a séparés... et qui vont se retrouver dans des circonstances un peu particulières. Niels Schneider incarne (le verbe me semble ici particulièrement approprié) Skender, ex-soldat de la troupe tombé dans la clochardisation. Le concernant, j'ai trouvé que les scènes du début étaient particulièrement misérabilistes, avec un côté tire-larmes que je ne connaissais pas à Lucas Belvaux, qui m'a habitué à plus de subtilité.
L'ancien gradé (sergent), Max, est interprété par Ramzy Bedia. Cela m'a fait plaisir de voir l'acteur dans un registre autre que celui de la comédie bas-de-gamme. Il est bien (sans être parfait) dans son rôle, qui nécessite qu'il ne dise pas tout, qu'il fasse passer des choses par sa gestuelle et les subtilités de ses expressions. L'ancien militaire est devenu l'homme à (presque) tout faire d'une richissime femme d'affaires, une veuve qu'on soupçonne d'être un peu misanthrope. La relation professionnelle nouée entre ces deux-là est source d'ambiguïtés.
Je trouve que c'est à partir du moment où la multimillionnaire apparaît à l'écran que le film décolle. C'est peut-être lié à la qualité de son interprétation, par Linh-Dan Pham, qui apporte une profondeur supplémentaire à l'intrigue : elle aussi est une tourmentée, mais pour des raisons différentes.
On les découvre progressivement, à l'aide de retours en arrière (où apparaît Jérôme Robart). Ceux-ci alternent avec des "visions du futur" (des flash-forward, dans la langue de Donald Trump)... ou bien des éclairs de ce qui se pourrait se passer. C'est l'un des ressors du suspens créé par le montage : on se demande quelles visions vont se réaliser et quelles sont celles qui sont uniquement de l'ordre du fantasme.
L'essentiel du film tourne, de manière surprenante, autour de la période de l'entre-deux : après la signature du "contrat de chasse" (Skender s'engageant à devenir le gibier de "Madame") et le début de la traque. Durant ces six mois, on s'attend à ce que les futurs participants s'entraînent... ce qu'ils font, mais pas forcément de la manière dont chacun(e) l'avait programmé. De son côté, l'ex-soldat profite de l'occasion qui lui est donnée (pour un temps limité, il est vrai) pour tenter de renouer avec sa vie d'avant, avec femme et enfants, le tout sous le regard de Max, dont la position évolue au cours de l'intrigue. Au départ, l'ancien sergent est le mieux placé : il est sorti de sa condition militaire par le haut, gagne très bien sa vie, au service d'une personne qui le respecte... et lui permet d'accéder à un univers culturel dont il se pensait exclu. Le retour de Skender perturbe tout cela, son ancien subordonné étant un combattant d'exception (peut-être meilleur que lui)... et il a construit une famille, contrairement à Max.
Le rythme est donc plus lent que ce que le synopsis pourrait laisser croire. Ce n'est pas un film 100 % adrénaline, même si Belvaux a inséré quelques scènes coup-de-poing. Le dernier quart d'heure réserve de nouvelles surprises. Je suis toutefois resté un peu sur ma faim, le principal personnage féminin n'étant pas aussi creusé que ceux des deux protagonistes masculins.
14:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
vendredi, 19 septembre 2025
Downton Abbey III
Ce long-métrage est censé clore la saga, commencée sous la forme d'une série à succès. L'action se déroule un ou deux ans après celle du précédent film, en 1930. La crise frappe les Etats-Unis, mais n'a pas encore atteint la "vieille Europe", où toutefois les familles aristocratiques voient leur petit monde se transformer, pas forcément pour le meilleur.
Au centre de l'intrigue se trouve Lady Mary (Michelle Dockery... mmm), dont une péripétie de la vie personnelle va attirer l'attention des médias. Dans le même temps, elle se pose des questions sur son avenir et celui de la famille. Ces petits soucis ne l'empêchent nullement d'éclabousser de sa beauté froide le plus petit dîner, la moindre soirée mondaine, au cours desquels elle parvient à se mouvoir avec un naturel confondant, même quand elle porte cette incroyable robe rouge... qui ne permet pas d'ignorer à quel point elle est bien gaulée.
Deux thématiques traversent l'histoire, la principale étant le passage de témoin, au niveau de la gestion du manoir comme au sein des cuisines et de la direction des domestiques. Dans le même temps, les interactions humaines deviennent moins formalistes, certaines règles s'assouplissent, en conformité avec le temps présent.
Je rassure les amateurs de l'ambiance désuètement british : c'est toujours guindé, parfois coincé, avec de petites vacheries, souvent dites avec le sourire. Cela manque toutefois de venin, la matriarche (interprétée par Maggie Smith) étant décédée à la fin du précédent épisode... mais son portrait géant trône en majesté, à l'entrée du manoir.
L'autre faiblesse du film est sa prévisibilité. Les histoires liées aux passages de témoin sont cousues de fil blanc (même si les interprètes sont impeccables) et seuls les plus endormis des spectateurs ne repèreront pas l'arrivée d'un renard au milieu du poulailler. On a du mal à comprendre comment autant de personnes se font duper.
Du coup, je suis un peu déçu. C'est bien mis en images, bien joué, avec ce délicieux accent anglais dans la version originale, mais cela manque de sel.
23:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Downton Abbey III
Ce long-métrage est censé clore la saga, commencée sous la forme d'une série à succès. L'action se déroule un ou deux ans après celle du précédent film, en 1930. La crise frappe les Etats-Unis, mais n'a pas encore atteint la "vieille Europe", où toutefois les familles aristocratiques voient leur petit monde se transformer, pas forcément pour le meilleur.
Au centre de l'intrigue se trouve Lady Mary (Michelle Dockery... mmm), dont une péripétie de la vie personnelle va attirer l'attention des médias. Dans le même temps, elle se pose des questions sur son avenir et celui de la famille. Ces petits soucis ne l'empêchent nullement d'éclabousser de sa beauté froide le plus petit dîner, la moindre soirée mondaine, au cours desquels elle parvient à se mouvoir avec un naturel confondant, même quand elle porte cette incroyable robe rouge... qui ne permet pas d'ignorer à quel point elle est bien gaulée.
Deux thématiques traversent l'histoire, la principale étant le passage de témoin, au niveau de la gestion du manoir comme au sein des cuisines et de la direction des domestiques. Dans le même temps, les interactions humaines deviennent moins formalistes, certaines règles s'assouplissent, en conformité avec le temps présent.
Je rassure les amateurs de l'ambiance désuètement british : c'est toujours guindé, parfois coincé, avec de petites vacheries, souvent dites avec le sourire. Cela manque toutefois de venin, la matriarche (interprétée par Maggie Smith) étant décédée à la fin du précédent épisode... mais son portrait géant trône en majesté, à l'entrée du manoir.
L'autre faiblesse du film est sa prévisibilité. Les histoires liées aux passages de témoin sont cousues de fil blanc (même si les interprètes sont impeccables) et seuls les plus endormis des spectateurs ne repèreront pas l'arrivée d'un renard au milieu du poulailler. On a du mal à comprendre comment autant de personnes se font duper.
Du coup, je suis un peu déçu. C'est bien mis en images, bien joué, avec ce délicieux accent anglais dans la version originale, mais cela manque de sel.
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mercredi, 17 septembre 2025
La Ferme en folie
Ainsi s'intitule le troisième volet des aventures de Shaun le mouton (découvert en 2015), six ans après La Ferme contre-attaque. Attention toutefois : il ne s'agit pas d'une histoire unique, mais de quatre courts-métrages, l'ensemble durant environ trois quarts d'heure.
La première historiette a pour titre "Lapin". On y croise une charmante gamine (nièce ou petite-fille du paysan), venue passer le week-end à la ferme. Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas ! Le doudou de la gamine disparaît ! Shaun le mouton et Bitzer (le chien régisseur de la ferme) se lancent à la recherche de la peluche perdue, en utilisant des méthodes (supposées) rigoureuses...
Dans "Alerte aux canards", les animaux de la ferme sont confrontés à une invasion insidieuse. Au début, cela se passe dans la douceur, mais, très vite, la situation dégénère en guerre de tranchées. Les moutons se fâchent. En clair : ça va chier !
"Un problème épineux" fait intervenir des hérissons. C'est mignon tout plein, tendrement drôle :
La quatrième historiette, "Les lamas du fermier", est la plus longue... et la plus riche de sens. Dans des circonstances que je me garderai de révéler, le fermier acquiert un trio de lamas assez remuants...
Il sont coiffés à la mode (Laquelle ? Mystère...), aiment faire la fête et ne pas suivre les règles fixées par les humains (c'est-à-dire : les grandes personnes). Au départ, les moutons (i.e. les enfants) apprécient ces énergumènes joyeux, qu'ils trouvent très cools. Mais ce trio de pique-assiette prend de plus en plus ses aises, révèlant sa vraie nature (antipathique) et il devient urgent de s'en débarrasser. Pour cela, il faut trouver son point faible...
Visuellement, c'est très correct, sans être éblouissant. Les gags sont surtout visuels, destinés aux enfants mais les adultes apprécieront les clins d’œil... et la présence de quelques leçons de morale. Autre qualité du film : sa brièveté, qui permet d'éviter l'envie de pissou en pleine séance !
17:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
La Ferme en folie
Ainsi s'intitule le troisième volet des aventures de Shaun le mouton (découvert en 2015), six ans après La Ferme contre-attaque. Attention toutefois : il ne s'agit pas d'une histoire unique, mais de quatre courts-métrages, l'ensemble durant environ trois quarts d'heure.
La première historiette a pour titre "Lapin". On y croise une charmante gamine (nièce ou petite-fille du paysan), venue passer le week-end à la ferme. Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas ! Le doudou de la gamine disparaît ! Shaun le mouton et Bitzer (le chien régisseur de la ferme) se lancent à la recherche de la peluche perdue, en utilisant des méthodes (supposées) rigoureuses...
Dans "Alerte aux canards", les animaux de la ferme sont confrontés à une invasion insidieuse. Au début, cela se passe dans la douceur, mais, très vite, la situation dégénère en guerre de tranchées. Les moutons se fâchent. En clair : ça va chier !
"Un problème épineux" fait intervenir des hérissons. C'est mignon tout plein, tendrement drôle :
La quatrième historiette, "Les lamas du fermier", est la plus longue... et la plus riche de sens. Dans des circonstances que je me garderai de révéler, le fermier acquiert un trio de lamas assez remuants...
Il sont coiffés à la mode (Laquelle ? Mystère...), aiment faire la fête et ne pas suivre les règles fixées par les humains (c'est-à-dire : les grandes personnes). Au départ, les moutons (i.e. les enfants) apprécient ces énergumènes joyeux, qu'ils trouvent très cools. Mais ce trio de pique-assiette prend de plus en plus ses aises, révèlant sa vraie nature (antipathique) et il devient urgent de s'en débarrasser. Pour cela, il faut trouver son point faible...
Visuellement, c'est très correct, sans être éblouissant. Les gags sont surtout visuels, destinés aux enfants mais les adultes apprécieront les clins d’œil... et la présence de quelques leçons de morale. Autre qualité du film : sa brièveté, qui permet d'éviter l'envie de pissou en pleine séance !
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vendredi, 05 septembre 2025
Fils de
Pour son premier long-métrage, Carlos Abascal Peiro s'est voulu ambitieux, entremêlant une tumultueuse relation père-fils à la description scabreuse des arcanes de la vie politique française, en y ajoutant une histoire d'amour à rebondissements.
Grosso modo, pendant une heure, cela fonctionne, pour deux raisons : le ton de comédie farcesque assumé (les répliques ciselées accompagnant quelques situations... embarrassantes) et le talent des acteurs, plutôt ceux incarnant les seconds rôles. J'ai ainsi beaucoup aimé Karin Viard en conseillère de l'ombre (personnage qui pourrait résulter de la fusion de plusieurs personnes réelles, une ancienne secrétaire générale adjointe de l’Élysée, une ancienne ministre d'Emmanuel Macron et une conseillère en com' naguère très en cour). Chez les messieurs, c'est incontestablement Alex Lutz qui tire le mieux son épingle du jeu, en (potentiel) ministre de l'Intérieur intrigant et sans scrupule. (Sa coupe de cheveux et son style m'ont rappelé Frédéric Lefebvre jeune, alors sarkozyste, depuis converti au macronisme.)
D'autres personnages annexes sont bien campés, comme celui de l'ancienne policière un brin déjantée (Émilie Gavois-Kahn), ou encore celui du vieux routard de la politique, magouilleur au possible (Vincent Grass, dont la voix paraîtra plus familière que le visage aux amateurs de séries américaines doublées). De ce marécage nauséabond émerge le personnage de la journaliste, bien interprété par Sawsan Abès.
A travers le duo amoureux que celle-ci forme avec l'apprenti-politique, il y a clairement une référence au couple Salamé-Glucksmann. Un autre personnage est une allusion à une vedette de notre vie politique : Isabelle Barrère, directrice du FMI pressentie pour devenir Première ministre, est un décalque évident de Christine Lagarde.
Plus difficile est de repérer le modèle de Lionel Perrin (François Cluzet), le père du héros. En tant que socialiste breton (assez âgé), avec un passé gauchiste, ayant exercé des fonctions politiques, sans réussir à devenir Premier ministre, il fait bigrement penser à Jean-Yves Le Drian (le physique mis à part). Mais il est sans doute le résultat d'un mélange plus élaboré.
Quoi qu'il en soit, la relation père-fils n'est pas le point fort de ce film. Quand les choses dérapent entre les deux (au moment de l'entretien télévisé puis de la scène de parking souterrain), cela sonne faux, sans être drôle, la scène du coffre étant franchement ridicule. C'est aussi le moment où la satire joyeuse cède le pas à une forme de prêchi-prêcha guère convaincant. La romance journalistico-politique prend elle aussi un tour plus convenu.
Je me disais que le réalisateur n'allait pas parvenir à conclure correctement son histoire lorsque deux petits coups de théâtre sont survenus. Ce n'est finalement pas si mal que cela, avec de bons moments de rigolade dans la première partie.
Fils de
Pour son premier long-métrage, Carlos Abascal Peiro s'est voulu ambitieux, entremêlant une tumultueuse relation père-fils à la description scabreuse des arcanes de la vie politique française, en y ajoutant une histoire d'amour à rebondissements.
Grosso modo, pendant une heure, cela fonctionne, pour deux raisons : le ton de comédie farcesque assumé (les répliques ciselées accompagnant quelques situations... embarrassantes) et le talent des acteurs, plutôt ceux incarnant les seconds rôles. J'ai ainsi beaucoup aimé Karin Viard en conseillère de l'ombre (personnage qui pourrait résulter de la fusion de plusieurs personnes réelles, une ancienne secrétaire générale adjointe de l’Élysée, une ancienne ministre d'Emmanuel Macron et une conseillère en com' naguère très en cour). Chez les messieurs, c'est incontestablement Alex Lutz qui tire le mieux son épingle du jeu, en (potentiel) ministre de l'Intérieur intrigant et sans scrupule. (Sa coupe de cheveux et son style m'ont rappelé Frédéric Lefebvre jeune, alors sarkozyste, depuis converti au macronisme.)
D'autres personnages annexes sont bien campés, comme celui de l'ancienne policière un brin déjantée (Émilie Gavois-Kahn), ou encore celui du vieux routard de la politique, magouilleur au possible (Vincent Grass, dont la voix paraîtra plus familière que le visage aux amateurs de séries américaines doublées). De ce marécage nauséabond émerge le personnage de la journaliste, bien interprété par Sawsan Abès.
A travers le duo amoureux que celle-ci forme avec l'apprenti-politique, il y a clairement une référence au couple Salamé-Glucksmann. Un autre personnage est une allusion à une vedette de notre vie politique : Isabelle Barrère, directrice du FMI pressentie pour devenir Première ministre, est un décalque évident de Christine Lagarde.
Plus difficile est de repérer le modèle de Lionel Perrin (François Cluzet), le père du héros. En tant que socialiste breton (assez âgé), avec un passé gauchiste, ayant exercé des fonctions politiques, sans réussir à devenir Premier ministre, il fait bigrement penser à Jean-Yves Le Drian (le physique mis à part). Mais il est sans doute le résultat d'un mélange plus élaboré.
Quoi qu'il en soit, la relation père-fils n'est pas le point fort de ce film. Quand les choses dérapent entre les deux (au moment de l'entretien télévisé puis de la scène de parking souterrain), cela sonne faux, sans être drôle, la scène du coffre étant franchement ridicule. C'est aussi le moment où la satire joyeuse cède le pas à une forme de prêchi-prêcha guère convaincant. La romance journalistico-politique prend elle aussi un tour plus convenu.
Je me disais que le réalisateur n'allait pas parvenir à conclure correctement son histoire lorsque deux petits coups de théâtre sont survenus. Ce n'est finalement pas si mal que cela, avec de bons moments de rigolade dans la première partie.
dimanche, 31 août 2025
Fantôme utile
Un homme mystérieux, censé être réparateur d'électroménager, se met à raconter une bien étrange histoire, celle de fantômes. Il y a tout d'abord celui d'une jeune épouse défunte, dont l'esprit se retrouve piégé dans... un aspirateur. Il y a aussi celui d'un ouvrier, qui décède dans l'usine où il travaille, et se met à la hanter.
Dans un premier temps, c'est le ton de la comédie (fantastique) qui domine, le jeune veuf se montrant très épris de l'aspirateur, tandis que le fonctionnement de l'usine est très perturbé par l'action de l'ouvrier fantôme. En sous-texte se trouvent deux critiques sociales, une des entrepreneurs qui ne prennent pas soin de leurs employés (il est question de poussières mortelles), l'autre d'une famille (au départ) richissime, qui semble avoir mené la vie dure à la nouvelle belle-fille (qui, de surcroît, n'a pas pu avoir d'enfant). Le côté comique est réussi. C'est délicieusement cocasse, bien joué (notamment par l'aspirateur). En revanche, la critique sociale m'est apparue un peu convenue, pas très mordante.
Dans un deuxième temps, l'une des fantômes va reprendre forme. En quelque sorte, elle trahit son camp, pour rendre service à un personnage important (un ministre, plutôt sympathique de prime abord) et pour se faire accepter de la belle-famille. D'objet, ce personnage devient sujet. C'est assez intéressant et bien mis en scène.
La troisième partie voit l'intrigue bifurquer dans un sens plus ouvertement politique. L'un des arguments de l'histoire est que les disparus ne meurent vraiment que lorsque leur souvenir s'efface de la mémoire de ceux qui les ont aimés. Au départ, c'est l'application romantique de ce principe qui est illustrée, mais, assez vite, on comprend qu'une partie des fantômes qui hantent la Thaïlande contemporaine sont des victimes d'assassinats politiques ou d'exécutions... et que le pouvoir en place (incarné par le ministre, entouré d'une petite cour, composée notamment de militaires) aimerait bien en faire disparaître le souvenir. Pour le public local, c'est sans doute plus évident que pour des spectateurs occidentaux : les victimes sont des "chemises rouges", des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.
Du coup, le film, un peu lent et (en apparence) inoffensif au début, devient plus militant et plus animé sur la fin. C'est pour moi plutôt une bonne surprise. Je pense qu'on ne risque pas de voir une autre œuvre de ce style cette année.
10:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Fantôme utile
Un homme mystérieux, censé être réparateur d'électroménager, se met à raconter une bien étrange histoire, celle de fantômes. Il y a tout d'abord celui d'une jeune épouse défunte, dont l'esprit se retrouve piégé dans... un aspirateur. Il y a aussi celui d'un ouvrier, qui décède dans l'usine où il travaille, et se met à la hanter.
Dans un premier temps, c'est le ton de la comédie (fantastique) qui domine, le jeune veuf se montrant très épris de l'aspirateur, tandis que le fonctionnement de l'usine est très perturbé par l'action de l'ouvrier fantôme. En sous-texte se trouvent deux critiques sociales, une des entrepreneurs qui ne prennent pas soin de leurs employés (il est question de poussières mortelles), l'autre d'une famille (au départ) richissime, qui semble avoir mené la vie dure à la nouvelle belle-fille (qui, de surcroît, n'a pas pu avoir d'enfant). Le côté comique est réussi. C'est délicieusement cocasse, bien joué (notamment par l'aspirateur). En revanche, la critique sociale m'est apparue un peu convenue, pas très mordante.
Dans un deuxième temps, l'une des fantômes va reprendre forme. En quelque sorte, elle trahit son camp, pour rendre service à un personnage important (un ministre, plutôt sympathique de prime abord) et pour se faire accepter de la belle-famille. D'objet, ce personnage devient sujet. C'est assez intéressant et bien mis en scène.
La troisième partie voit l'intrigue bifurquer dans un sens plus ouvertement politique. L'un des arguments de l'histoire est que les disparus ne meurent vraiment que lorsque leur souvenir s'efface de la mémoire de ceux qui les ont aimés. Au départ, c'est l'application romantique de ce principe qui est illustrée, mais, assez vite, on comprend qu'une partie des fantômes qui hantent la Thaïlande contemporaine sont des victimes d'assassinats politiques ou d'exécutions... et que le pouvoir en place (incarné par le ministre, entouré d'une petite cour, composée notamment de militaires) aimerait bien en faire disparaître le souvenir. Pour le public local, c'est sans doute plus évident que pour des spectateurs occidentaux : les victimes sont des "chemises rouges", des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.
Du coup, le film, un peu lent et (en apparence) inoffensif au début, devient plus militant et plus animé sur la fin. C'est pour moi plutôt une bonne surprise. Je pense qu'on ne risque pas de voir une autre œuvre de ce style cette année.
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samedi, 30 août 2025
Le Roi Soleil
Ce bar-tabac, situé à Versailles, est le théâtre d'un drame, qui succède à une immense joie, celle d'un retraité qui découvre qu'il a décroché le super gros lot au dernier tirage (de ce qui doit être l'Euromillions), quelque chose comme 300 millions d'euros... de quoi faire rêver... et susciter des convoitises.
Le début semble toutefois traiter d'une tout autre histoire (autour de la vie de Casanova), à tel point que certains spectateurs ont pu se demander s'ils ne s'étaient pas trompés de salle. Placée à l'origine en fin de film, cette séquence a été remontée pour servir d'introduction... et je valide ce choix.
La suite nous replonge dans le monde contemporain et un petit puzzle de versions pas toujours concordantes (celles des clients du bar... et celles issues de l'imagination de certains personnages), nous faisant découvrir la mentalité de chaque protagoniste, des deux flics en fin de service au patron (chinois) du bar, en passant par son employée, le retraité veinard, un secouriste, un spéculateur, un type louche (enfin, encore plus que les autres)... une bien belle faune à laquelle va se joindre une emmerdeuse, à savoir la propriétaire de l'établissement, délicieusement incarnée par Maria de Medeiros.
Quand vous saurez que le spéculateur s'est réfugié dans le bar après s'être enfui du château de Versailles, vous aurez compris que l'intrigue (du moins, dans la première partie) a un petit côté "marabout-de-ficelle", une scène rebondissant sur la précédente.
C'est bien joué, sinueux à souhait, avec, en bonus, une très bonne utilisation des locaux, qui prennent parfois l'apparence d'un labyrinthe, notamment en sous-sol.
La morale est que l'argent fait perdre la tête des gens, même les plus recommandables et que ce qui semble être un petit mensonge, au départ, prend des proportions insoupçonnées. Les dérapages successifs sont bien amenés, même si je regrette quelques longueurs, dans la seconde partie. De surcroît, je n'aime pas trop la manière dont les scénaristes concluent leur histoire. Le film n'en demeure pas moins hautement recommandable, entre jeu intellectuel cinéphile et comédie de mœurs (noire, très noire).
16:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Le Roi Soleil
Ce bar-tabac, situé à Versailles, est le théâtre d'un drame, qui succède à une immense joie, celle d'un retraité qui découvre qu'il a décroché le super gros lot au dernier tirage (de ce qui doit être l'Euromillions), quelque chose comme 300 millions d'euros... de quoi faire rêver... et susciter des convoitises.
Le début semble toutefois traiter d'une tout autre histoire (autour de la vie de Casanova), à tel point que certains spectateurs ont pu se demander s'ils ne s'étaient pas trompés de salle. Placée à l'origine en fin de film, cette séquence a été remontée pour servir d'introduction... et je valide ce choix.
La suite nous replonge dans le monde contemporain et un petit puzzle de versions pas toujours concordantes (celles des clients du bar... et celles issues de l'imagination de certains personnages), nous faisant découvrir la mentalité de chaque protagoniste, des deux flics en fin de service au patron (chinois) du bar, en passant par son employée, le retraité veinard, un secouriste, un spéculateur, un type louche (enfin, encore plus que les autres)... une bien belle faune à laquelle va se joindre une emmerdeuse, à savoir la propriétaire de l'établissement, délicieusement incarnée par Maria de Medeiros.
Quand vous saurez que le spéculateur s'est réfugié dans le bar après s'être enfui du château de Versailles, vous aurez compris que l'intrigue (du moins, dans la première partie) a un petit côté "marabout-de-ficelle", une scène rebondissant sur la précédente.
C'est bien joué, sinueux à souhait, avec, en bonus, une très bonne utilisation des locaux, qui prennent parfois l'apparence d'un labyrinthe, notamment en sous-sol.
La morale est que l'argent fait perdre la tête des gens, même les plus recommandables et que ce qui semble être un petit mensonge, au départ, prend des proportions insoupçonnées. Les dérapages successifs sont bien amenés, même si je regrette quelques longueurs, dans la seconde partie. De surcroît, je n'aime pas trop la manière dont les scénaristes concluent leur histoire. Le film n'en demeure pas moins hautement recommandable, entre jeu intellectuel cinéphile et comédie de mœurs (noire, très noire).
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jeudi, 28 août 2025
Pris au piège
Je n'avais pas vu d’œuvre de Darren Aronofsky depuis son Noé... en 2014. Je me suis laissé tenter par ce qui semblait être une ambiance "indé", un peu trash. C'est à nuancer, le film se divisant grosso modo en deux parties.
La première est la plus cliché, avec un anti-héros à la fois beau gosse et loser : Hank (Austin Butler). C'est un ancien sportif prometteur, qu'un accident a privé d'une brillante carrière et qui, depuis, baigne dans l'alcool et les histoires sans lendemain. Tout pourrait changer, pour le meilleur avec l'irruption d'Yonne dans sa vie, pour le pire à cause de son voisin, parti aux obsèques de son père et lui ayant laissé la garde de Bud, son chat (de race sibérienne). Celui-ci est présenté comme ayant tendance à mordre les inconnus... mais, au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, on comprend que le matou a les canines sélectives. (Pour la petite histoire, je signale que, le voisin du héros étant coiffé en Iroquois, il est le représentant d'une espèce humaine rarissime : le "punk à chat".)
Très vite, sans savoir pourquoi, le héros se retrouve confronté à divers mafieux : russes, porto-ricains, hassidiques... Cela pourrait être très drôle, à la manière des frères Coen, mais j'ai trouvé cela plutôt ennuyeux, déjà-vu, voire convenu. Heureusement que le chat est là, ainsi que les deux juifs hassidiques (que l'on voit davantage dans la seconde partie). Ils sont interprétés par Liev Schreiber et Vincent d'Onofrio, qui se sont visiblement beaucoup amusés.
Du côté des spectateurs, il faut attendre le petit coup de théâtre placé à la moitié du film pour que cela devienne jouissif. L'histoire part un peu en sucette, avec davantage d'humour et de violence. La suite est moins prévisible, d'autant qu'un second coup de théâtre survient vers la fin, qui change la manière dont semblait devoir se conclure l'intrigue.
Du coup, je suis sorti de là assez content, même si tout le film n'est pas réussi.
P.S.
Ne quittez pas la salle avant de voir à quelle comédienne correspond la voix de la mère du héros, un personnage qui, durant le film, n'intervient qu'au téléphone. Je vous promets une petite surprise.
23:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Pris au piège
Je n'avais pas vu d’œuvre de Darren Aronofsky depuis son Noé... en 2014. Je me suis laissé tenter par ce qui semblait être une ambiance "indé", un peu trash. C'est à nuancer, le film se divisant grosso modo en deux parties.
La première est la plus cliché, avec un anti-héros à la fois beau gosse et loser : Hank (Austin Butler). C'est un ancien sportif prometteur, qu'un accident a privé d'une brillante carrière et qui, depuis, baigne dans l'alcool et les histoires sans lendemain. Tout pourrait changer, pour le meilleur avec l'irruption d'Yonne dans sa vie, pour le pire à cause de son voisin, parti aux obsèques de son père et lui ayant laissé la garde de Bud, son chat (de race sibérienne). Celui-ci est présenté comme ayant tendance à mordre les inconnus... mais, au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, on comprend que le matou a les canines sélectives. (Pour la petite histoire, je signale que, le voisin du héros étant coiffé en Iroquois, il est le représentant d'une espèce humaine rarissime : le "punk à chat".)
Très vite, sans savoir pourquoi, le héros se retrouve confronté à divers mafieux : russes, porto-ricains, hassidiques... Cela pourrait être très drôle, à la manière des frères Coen, mais j'ai trouvé cela plutôt ennuyeux, déjà-vu, voire convenu. Heureusement que le chat est là, ainsi que les deux juifs hassidiques (que l'on voit davantage dans la seconde partie). Ils sont interprétés par Liev Schreiber et Vincent d'Onofrio, qui se sont visiblement beaucoup amusés.
Du côté des spectateurs, il faut attendre le petit coup de théâtre placé à la moitié du film pour que cela devienne jouissif. L'histoire part un peu en sucette, avec davantage d'humour et de violence. La suite est moins prévisible, d'autant qu'un second coup de théâtre survient vers la fin, qui change la manière dont semblait devoir se conclure l'intrigue.
Du coup, je suis sorti de là assez content, même si tout le film n'est pas réussi.
P.S.
Ne quittez pas la salle avant de voir à quelle comédienne correspond la voix de la mère du héros, un personnage qui, durant le film, n'intervient qu'au téléphone. Je vous promets une petite surprise.
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jeudi, 21 août 2025
Les Orphelins
Ce film d'action, en apparence basique, réserve quelques agréables surprises. Il commence d'ailleurs de manière étonnante, puisque pendant grosso modo les dix premières minutes, il n'est pas question des deux héros musclés qui occupent le haut de l'affiche, mais de trois femmes. Il y a évidemment une raison à cela, mais, étant donné que la testostérone va se déverser à grands flots par la suite, cette entame féminine est la bienvenue, mettant de surcroît en avant trois beaux personnages féminins : une mère prévenante, sa fille "vénère" et la directrice d'un orphelinat.
Côté négatif, je relève un certain manichéisme, les principales victimes de l'histoire étant d'ascendance maghrébine, les "méchants" appartenant à une riche famille de Blancs. Il y aussi un sous-entendu raciste à la manière dont nous est montrée la compétition de sport de combat à laquelle participe Leïla. (Le juge -blanc- la désavantage, au profit de son adversaire, dont on ne découvre le visage qu'à la fin de la scène.) C'est toutefois davantage une lutte des classes qui est mise en scène... et elle est nuancée par la suite.
Sonia Faidi est la bonne surprise de ce film : son personnage d'adolescente rebelle (encore une...), de prime abord agaçant, acquiert une belle épaisseur. Elle est épaulée par Anouk Grinberg (la directrice de l'orphelinat), dont la douceur s'évertue à refermer les plaies, celles de sa jeune protégée, mais aussi celles de ses anciens gamins abandonnés, qui débarquent après des années d'absence.
Alban Lenoir et Dali Benssalah incarnent très bien deux mâles alphas, bruts de décoffrage, ne disposant que de quelques centaines de mots à leur vocabulaire. A priori, la tendresse et l'empathie ne sont pas vraiment au programme... et c'est très bien comme ça (du moins, dans un premier temps). Jadis, les deux potes se sont brouillés à mort, à cause d'une histoire de fille... la mère de Leïla. Chacun des deux croit être son père... et va chercher à rattraper les années d'absence.
Cela tombe fichtrement bien, parce que la gamine va rapidement avoir besoin d'eux. Nous voilà embarqués dans un mélange de buddy movie et de film de vengeance, dans lequel des mecs peu causants et très musclés ne pensent qu'à se tirer dessus et à se flanquer des pains. Les combats comme les poursuites en voiture sont bien chorégraphiés (c'est un ton au-dessus de Badh, par exemple). Pris par l'action, on ne s'offusquera pas que les héros échappent miraculeusement aux centaines de balles projetées contre eux, tandis qu'eux-mêmes blessent et tuent leurs cibles avec une incontestable facilité. (Du côté des antagonistes, je signale la présence de Romain Levi, en gros dur à cuire.)
C'est rythmé, émaillé d'humour et conclu en 1h30 environ. Cela permet de digérer agréablement un bon repas.
13:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les Orphelins
Ce film d'action, en apparence basique, réserve quelques agréables surprises. Il commence d'ailleurs de manière étonnante, puisque pendant grosso modo les dix premières minutes, il n'est pas question des deux héros musclés qui occupent le haut de l'affiche, mais de trois femmes. Il y a évidemment une raison à cela, mais, étant donné que la testostérone va se déverser à grands flots par la suite, cette entame féminine est la bienvenue, mettant de surcroît en avant trois beaux personnages féminins : une mère prévenante, sa fille "vénère" et la directrice d'un orphelinat.
Côté négatif, je relève un certain manichéisme, les principales victimes de l'histoire étant d'ascendance maghrébine, les "méchants" appartenant à une riche famille de Blancs. Il y aussi un sous-entendu raciste à la manière dont nous est montrée la compétition de sport de combat à laquelle participe Leïla. (Le juge -blanc- la désavantage, au profit de son adversaire, dont on ne découvre le visage qu'à la fin de la scène.) C'est toutefois davantage une lutte des classes qui est mise en scène... et elle est nuancée par la suite.
Sonia Faidi est la bonne surprise de ce film : son personnage d'adolescente rebelle (encore une...), de prime abord agaçant, acquiert une belle épaisseur. Elle est épaulée par Anouk Grinberg (la directrice de l'orphelinat), dont la douceur s'évertue à refermer les plaies, celles de sa jeune protégée, mais aussi celles de ses anciens gamins abandonnés, qui débarquent après des années d'absence.
Alban Lenoir et Dali Benssalah incarnent très bien deux mâles alphas, bruts de décoffrage, ne disposant que de quelques centaines de mots à leur vocabulaire. A priori, la tendresse et l'empathie ne sont pas vraiment au programme... et c'est très bien comme ça (du moins, dans un premier temps). Jadis, les deux potes se sont brouillés à mort, à cause d'une histoire de fille... la mère de Leïla. Chacun des deux croit être son père... et va chercher à rattraper les années d'absence.
Cela tombe fichtrement bien, parce que la gamine va rapidement avoir besoin d'eux. Nous voilà embarqués dans un mélange de buddy movie et de film de vengeance, dans lequel des mecs peu causants et très musclés ne pensent qu'à se tirer dessus et à se flanquer des pains. Les combats comme les poursuites en voiture sont bien chorégraphiés (c'est un ton au-dessus de Badh, par exemple). Pris par l'action, on ne s'offusquera pas que les héros échappent miraculeusement aux centaines de balles projetées contre eux, tandis qu'eux-mêmes blessent et tuent leurs cibles avec une incontestable facilité. (Du côté des antagonistes, je signale la présence de Romain Levi, en gros dur à cuire.)
C'est rythmé, émaillé d'humour et conclu en 1h30 environ. Cela permet de digérer agréablement un bon repas.
13:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
mercredi, 20 août 2025
Last Stop : Yuma county
A l'échelle des Etats-Unis, Yuma est une "petite" ville, peuplée tout de même de près de 100 000 habitants. C'est donc plutôt dans sa périphérie rurale que se déroule l'intrigue de ce film, principalement dans un diner, ce restoroute typique du pays d'Oncle Sam, où les gens se croisent le plus souvent sans se parler.
Les clients de l'établissement vont cependant être amenés à interagir, le temps que le camion ravitaillant la station-essence jouxtant le diner soit arrivé. (On ne comprend vraiment qu'à la fin pourquoi il est en retard, même si un indice -visuel- nous est donné au tout début.)
Cette Amérique en panne d'essence n'est pas un portrait fidèle de l'ensemble du pays. On est loin des métropoles, des quartiers riches comme des ghettos. (Au passage, l'intrigue semble se dérouler avant l'invention du téléphone portable, petit artifice scénaristique qui permet à l'histoire de se dérouler jusqu'au terme prévu par l' auteur.)
La tenancière du diner est l'épouse du shériff, qu'elle doit solliciter pour qu'il répare la clim'. Elle ne semble pas avoir d'employé. Le gérant de la station-service est un gentil géant (afro-américain), vivant à l'écart du monde, auquel il n'est relié que par son poste de télévision, un téléphone fixe... et le klaxon des clients.
Ceux-ci n'ont pas des profils de winners. Le premier à débarquer est un terne représentant en coutellerie. Il est suivi par un duo de types louches, un jeune excité et un vieux lascar à l’œil torve, du genre taiseux. Se rajoute un couple de touristes à la retraite, assez inoffensifs au premier regard... mais dotés tous deux d'une arme de poing. Complète le tableau un autre couple, plus jeune, composé de deux branleurs en quête d'argent facile. Le dernier arrivant est un Indien, le seul dont le véhicule n'est pas à court de carburant...
L'enjeu est un butin, celui de l'attaque d'une banque. Il se trouve dans le coffre d'une voiture... mais laquelle ? Et qui va sortir de là avec le pognon en poche ? Suspens... L'intrigue est donc des plus classiques, mais elle est bien construite.
Un peu comme dans le récent Évanouis (et dans Once upon a time... in Hollywood), l'auteur laisse le malaise s'installer, la tension monter, lentement, sachant qu'une bonne partie du public est venue dans l'attente de l'explosion finale. Cela donne une ambiance ressemblant à celle de certains films des frères Coen. Les acteurs sont bons, en particulier Richard Brake (en psychopathe calme) et Jim Cummings (qui, dans le genre maladroit, en fait toutefois un peu trop sur la fin).
Le film a peut-être été un peu survendu par certains critiques, mais, franchement, en comparaison de ce qui est sorti au mois d'août, c'est plutôt une œuvre à ne pas rater, si elle passe près de chez soi.
11:57 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Last Stop : Yuma county
A l'échelle des Etats-Unis, Yuma est une "petite" ville, peuplée tout de même de près de 100 000 habitants. C'est donc plutôt dans sa périphérie rurale que se déroule l'intrigue de ce film, principalement dans un diner, ce restoroute typique du pays d'Oncle Sam, où les gens se croisent le plus souvent sans se parler.
Les clients de l'établissement vont cependant être amenés à interagir, le temps que le camion ravitaillant la station-essence jouxtant le diner soit arrivé. (On ne comprend vraiment qu'à la fin pourquoi il est en retard, même si un indice -visuel- nous est donné au tout début.)
Cette Amérique en panne d'essence n'est pas un portrait fidèle de l'ensemble du pays. On est loin des métropoles, des quartiers riches comme des ghettos. (Au passage, l'intrigue semble se dérouler avant l'invention du téléphone portable, petit artifice scénaristique qui permet à l'histoire de se dérouler jusqu'au terme prévu par l' auteur.)
La tenancière du diner est l'épouse du shériff, qu'elle doit solliciter pour qu'il répare la clim'. Elle ne semble pas avoir d'employé. Le gérant de la station-service est un gentil géant (afro-américain), vivant à l'écart du monde, auquel il n'est relié que par son poste de télévision, un téléphone fixe... et le klaxon des clients.
Ceux-ci n'ont pas des profils de winners. Le premier à débarquer est un terne représentant en coutellerie. Il est suivi par un duo de types louches, un jeune excité et un vieux lascar à l’œil torve, du genre taiseux. Se rajoute un couple de touristes à la retraite, assez inoffensifs au premier regard... mais dotés tous deux d'une arme de poing. Complète le tableau un autre couple, plus jeune, composé de deux branleurs en quête d'argent facile. Le dernier arrivant est un Indien, le seul dont le véhicule n'est pas à court de carburant...
L'enjeu est un butin, celui de l'attaque d'une banque. Il se trouve dans le coffre d'une voiture... mais laquelle ? Et qui va sortir de là avec le pognon en poche ? Suspens... L'intrigue est donc des plus classiques, mais elle est bien construite.
Un peu comme dans le récent Évanouis (et dans Once upon a time... in Hollywood), l'auteur laisse le malaise s'installer, la tension monter, lentement, sachant qu'une bonne partie du public est venue dans l'attente de l'explosion finale. Cela donne une ambiance ressemblant à celle de certains films des frères Coen. Les acteurs sont bons, en particulier Richard Brake (en psychopathe calme) et Jim Cummings (qui, dans le genre maladroit, en fait toutefois un peu trop sur la fin).
Le film a peut-être été un peu survendu par certains critiques, mais, franchement, en comparaison de ce qui est sorti au mois d'août, c'est plutôt une œuvre à ne pas rater, si elle passe près de chez soi.
11:57 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
lundi, 18 août 2025
En boucle
En voyant la bande-annonce de ce film, il y a quelques semaines, j'ai été troublé par la ressemblance apparente avec Comme un lundi, sorti l'an dernier sur nos écrans. Faut-il y voir, chez nos amis nippons, la persistance d'un questionnement sur le sens d'une vie quotidienne apparaissant aussi répétitive que monotone ? Ou bien n'est-ce qu'une coïncidence ?
Les deux histoires ne sont toutefois pas complètement jumelles. Si, dans Comme un lundi, les protagonistes revivaient la même journée, ici, ce sont les deux mêmes minutes qui se répètent à l'infini... avec pour autre différence que les personnages se souviennent du passé immédiat. Cela leur permet d'évoluer au cours de ces brèves séquences... et à l'intrigue de progresser, tout en évitant la lassitude des spectateurs, les personnages revenant deux minutes en arrière une quarantaine de fois au total !
L'action se déroule dans une auberge rurale traditionnelle du "Japon de l'envers", cette partie du pays peu urbanisée, un peu à l'écart et propre à la méditation, à l'apaisement... ou à la dépression.
Deux jeunes femmes jouent un rôle clé : une étrangère, venue prier au temple local et Mikoto, l'une des employées de l'auberge, qui se désole que son amoureux (apprenti cuistot sur place) soit décidé à partir pour la France. La répétition de ces deux minutes va-t-elle lui permettre de le faire changer d'avis ? Suspens...
Au fur et à mesure de la réitération de ces cent vingt secondes, on découvre les autres personnages et leurs problèmes. Ainsi, l'un des collègues de Mikoto, plus âgé, s'inquiète à propos de sa fille, qui a quitté la région pour une grande ville (Tokyo ou Kyoto). Deux des clients, amis de longue date, vont vider leur sac, tandis qu'un éditeur et son poulain comptent sur ce séjour "authentique" pour vaincre la page blanche.
C'est parfois cocasse parce que, si les personnages peuvent modifier le déroulement de ces deux minutes, ils repartent toujours du même point d'origine... ce qui n'est pas forcément agréable (pour eux). On plaindra tout particulièrement les employés de base, obligés toutes les deux minutes de remonter plusieurs dizaines de marches, pour évoluer au sein de l'auberge... mais ça va bien les entraîner pour la séquence finale, en direction du temple. Je n'en dis pas plus !
Sans surprise, ce temps suspendu incite chaque personnage à réfléchir sur sa vie et à régler ses problèmes. En terme de dramaturgie, une fois que les protagonistes ont compris le principe de la boucle temporelle (et une fois qu'ils se sont mis d'accord entre eux), ils s'organisent pour effectuer des actions suivies, par tranches de deux minutes. Cela confère une certaine dynamique à l'intrigue.
Il ne faut pas y chercher grand chose de plus. C'est un petit film sympathique, qui tranche un peu sur ce que l'on peut voir cet été sur nos écrans.
14:06 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
En boucle
En voyant la bande-annonce de ce film, il y a quelques semaines, j'ai été troublé par la ressemblance apparente avec Comme un lundi, sorti l'an dernier sur nos écrans. Faut-il y voir, chez nos amis nippons, la persistance d'un questionnement sur le sens d'une vie quotidienne apparaissant aussi répétitive que monotone ? Ou bien n'est-ce qu'une coïncidence ?
Les deux histoires ne sont toutefois pas complètement jumelles. Si, dans Comme un lundi, les protagonistes revivaient la même journée, ici, ce sont les deux mêmes minutes qui se répètent à l'infini... avec pour autre différence que les personnages se souviennent du passé immédiat. Cela leur permet d'évoluer au cours de ces brèves séquences... et à l'intrigue de progresser, tout en évitant la lassitude des spectateurs, les personnages revenant deux minutes en arrière une quarantaine de fois au total !
L'action se déroule dans une auberge rurale traditionnelle du "Japon de l'envers", cette partie du pays peu urbanisée, un peu à l'écart et propre à la méditation, à l'apaisement... ou à la dépression.
Deux jeunes femmes jouent un rôle clé : une étrangère, venue prier au temple local et Mikoto, l'une des employées de l'auberge, qui se désole que son amoureux (apprenti cuistot sur place) soit décidé à partir pour la France. La répétition de ces deux minutes va-t-elle lui permettre de le faire changer d'avis ? Suspens...
Au fur et à mesure de la réitération de ces cent vingt secondes, on découvre les autres personnages et leurs problèmes. Ainsi, l'un des collègues de Mikoto, plus âgé, s'inquiète à propos de sa fille, qui a quitté la région pour une grande ville (Tokyo ou Kyoto). Deux des clients, amis de longue date, vont vider leur sac, tandis qu'un éditeur et son poulain comptent sur ce séjour "authentique" pour vaincre la page blanche.
C'est parfois cocasse parce que, si les personnages peuvent modifier le déroulement de ces deux minutes, ils repartent toujours du même point d'origine... ce qui n'est pas forcément agréable (pour eux). On plaindra tout particulièrement les employés de base, obligés toutes les deux minutes de remonter plusieurs dizaines de marches, pour évoluer au sein de l'auberge... mais ça va bien les entraîner pour la séquence finale, en direction du temple. Je n'en dis pas plus !
Sans surprise, ce temps suspendu incite chaque personnage à réfléchir sur sa vie et à régler ses problèmes. En terme de dramaturgie, une fois que les protagonistes ont compris le principe de la boucle temporelle (et une fois qu'ils se sont mis d'accord entre eux), ils s'organisent pour effectuer des actions suivies, par tranches de deux minutes. Cela confère une certaine dynamique à l'intrigue.
Il ne faut pas y chercher grand chose de plus. C'est un petit film sympathique, qui tranche un peu sur ce que l'on peut voir cet été sur nos écrans.
14:06 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films