mardi, 25 décembre 2018
Utøya, 22 juillet
Ce film d'Erik Poppe est consacré au massacre perpétré par l'extrémiste Anders Breivik sur l'île d'Utøya, en 2011, lors de l'université d'été des jeunes du Parti travailliste norvégien, alors au pouvoir à Oslo.
Cette fiction à caractère documentaire (les personnages ont été inventés en partant des récits des rescapés) se présente sous une forme particulière : un seul plan séquence d'environ 1h30, tourné sur une île voisine d'Utøya, avec des acteurs pour la plupart non professionnels. Un sacré défi, qui a été relevé.
Le début est constitué d'images d'archives, celles de l'attentat d'Oslo qui a précédé la tuerie. Ensuite démarre le plan-séquence, qui suit certains des jeunes, en particulier Kaja, une militante engagée, espoir du Parti (ravissante de surcroît). Je n'étonnerai personne en ajoutant qu'une partie des personnes que l'on voit au début ne va pas survivre à cet après-midi sordide.
On découvre l'héroïne en animatrice du camp, sermonnant sa jeune soeur plus fêtarde que militante. A partir des premiers coups de feu, on va suivre Kaja avec le groupe réfugié dans une baraque, puis avec un petit nombre d'amis dans la forêt, ensuite seule avec une jeune fille blessée (très belle scène), puis n compagnie d'un garçon abandonné, enfin sur la plage rocheuse, cachée dans une anfractuosité. Le réalisateur veut nous montrer l'évolution du personnage, qui ne peut envisager de quitter l'île sans savoir ce qu'est devenue sa soeur, avec laquelle elle s'était disputée.
L'habileté du réalisateur est d'avoir filmé en caméra subjective, sans presque jamais nous montrer le tueur. (On l'entraperçoit juste une fois.) Par contre, on entend distinctement les coups de feu... et les cris de ceux qui tentent d'échapper au prédateur. Leurs réactions sont souvent filmées en plan rapproché ou gros plan.
Je trouve que c'est à la fois une qualité et la limite du film. On n'est pas dans la réflexion, mais dans l'hommage et l'apitoiement. On découvrira sans surprise que, face au danger, les humains adoptent une grande diversité de comportements, la majorité cédant à la panique, faisant preuve de lâcheté. Je n'ai pas été particulièrement ému. Je trouve que les acteurs jouent bien, mais leurs personnages m'ont paru très immatures et imprudents. Ceci dit, il est facile de formuler ces critiques confortablement installé derrière l'écran de mon ordinateur. Je pense malgré tout que le réalisateur a voulu mettre en scène des personnages faibles, d'autant plus vulnérables face à un adulte déterminé et sans pitié. Malheureusement, cet aspect-ci n'est pas abordé par le film.
PS
Je pense qu'en évitant de représenter Anders Breivik à l'écran, le réalisateur a voulu lui dénier son humanité et éviter qu'il tire la moindre fierté de cette tentative de reconstitution. Néanmoins, je pense qu'il aurait été possible de filmer un acteur uniquement à partir du torse (en évitant le visage donc), ce qui aurait accentué son caractère impitoyable. Mais cela aurait sans doute rendu plus difficile le pari du plan-séquence.
PS II
Le tueur Breivik a bénéficié de la clémence de la justice norvégienne, qui ne prévoit pas de peine supérieure à 21 ans d'emprisonnement, dont dix incompressibles. En théorie, il pourrait donc sortir en 2021 (peut-être en semi-liberté). A mon avis, le mieux serait qu'il reste enfermé jusqu'en 2032 : le gars n'a rien renié de ses opinions extrémistes.
PS III
Breivik est indirectement arrivé à ses fins : en 2013 comme en 2017, la gauche, menée par le Parti travailliste, a perdu les élections législatives (même si le PT reste la première formation au Parlement). De plus, le Parti du Progrès, auquel a appartenu Breivik, est désormais solidement implanté dans l'hémicycle : avec 27 sièges, il en est la troisième formation.
23:33 Publié dans Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire, politique internationale, europe
Une Affaire de famille
Cette année, au festival de Cannes, le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda a obtenu la consécration (la Palme d'or) pour ce film, cinq ans après que le prix du jury a récompensé Tel père, tel fils. Sa virtuosité était aussi apparente il y a quelques mois, dans The Third Murder, reparti bredouille de la Mostra de Venise.
C'est l'histoire de Juri, une gamine de cinq-six ans, sans doute battue par ses parents, qu'une famille de salariés modestes va recueillir, au départ pour une nuit, puis pour plus longtemps. Le père est intérimaire dans le bâtiment, la mère travaille dans une blanchisserie industrielle. Faute d'argent, ils ont emménagé chez la grand-mère et vivent un peu sur sa pension de retraite. En même temps, celle-ci garde les jeunes enfants... enfin sauf quand ils vont voler dans les magasins, en compagnie du père. Cette famille élargie serait incomplète sans la présence de la jeune (et ravissante) soeur de la blanchisseuse, qui gagne sa vie sans un peep-show, aux franges de la prostitution.
Le réalisateur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère ! A cette accumulation s'ajoute la volonté méticuleuse de mettre en scène le misérabilisme au quotidien. La maison dans laquelle loge ce beau monde est trop petite pour eux. Les objets s'y entassent dans un ordre approximatif. On ne sait pas trop ce qui devrait être jeté ou gardé. Les murs sont crasseux, la salle de bains sommaire. On se dit qu'en entrant, on doit être saisi par un drôle de fumet, mêlant transpiration froide, senteur de pieds, émanations de cuisine voire odeur d'urine.
Cette famille n'est donc de prime abord pas recommandable. La mère fait les poches des vêtements qui passent entre ses mains à la blanchisserie. Le père n'enseigne que le vol aux enfants et essaie de travailler le moins possible. Enfin, quand on apprend qu'il a été blessé sur un chantier, dans la famille, la première question porte sur une éventuelle indemnisation.
On serait donc tenté de croire que ce groupe de "cassos" n'a rien pour lui. Erreur, car le réalisateur a des intentions politiques (ce qui lui a d'ailleurs été reproché au Japon). Cette famille improbable va offrir ce qui manque le plus à la gamine recueillie : de l'amour (et de l'attention). La première heure est donc l'histoire de son intégration au groupe, en bien comme en mal, puisqu'elle va aussi apprendre le vol. Mais elle y découvre une forme de bonheur, loin de l'école et d'un bel appartement. (Notons que les enfants sont très bien dirigés, une qualité qui n'est pas nouvelle chez Kore-eda.)
Le contraste est saisissant avec l'autre famille, non pas celle de la petite Juri, mais celle du défunt mari de la grand-mère Hatsue (formidablement incarnée par Kiki Kirin, déjà remarquée dans Les Délices de Tokyo). On finit par découvrir qu'il l'avait quittée pour fonder un autre foyer. Il a eu un fils, qui s'est marié et est à son tour devenu père. La séquence de la venue de Hatsue chez ces bourgeois est pleine de sous-entendus.
Le réalisateur est plus explicite sur le fonctionnement (négatif selon lui) de la société japonaise contemporaine. Il dénonce la situation précaire de nombreux salariés : le père n'obtient finalement aucune pension pour son accident de travail et la mère risque de se faire licencier de la blanchisserie, non pas à cause de ses petits larcins, mais parce qu'elle coûte trop cher à son employeur. Signalons qu'elle est interprétée par Sakura Andô, qui a incarné l'une des héroïnes de Shokuzai (la fille-ours). Elle nous livre une magnifique composition.
Je dois cependant dire qu'au bout d'une heure, j'en avais un peu marre. Je trouvais le trait trop appuyé, schématique. Et puis est arrivé le retournement. Auparavant, à plusieurs reprises, on sent que quelque chose ne tourne pas rond. C'est d'abord au cours d'une conversation entre le père et le fils, le père semblant détenir un secret que le fils a oublié. Plus tard, lorsque les deux soeurs discutent en cuisine, on se demande s'il n'y a pas anguille sous roche. Il faut aussi être attentif à la séquence de la visite de la grand-mère dans l'autre famille. On peut y découvrir l'une des supercheries. Enfin, le doute n'est plus permis lorsqu'on entend ce que se disent les deux époux lors d'une scène de salle de bains : cette famille est remplie de mystères, que la dernière demi-heure va éclaircir.
Du coup, j'ai trouvé cela brillant. Le réalisateur a réussi à insérer les indices dans la première partie bien huilée de son histoire, celle qui a l'apparence d'un documentaire sur la vie des Japonais modestes (qui m'a un peu rappelé Nobody Knows). Les révélations de la dernière demi-heure ne font que renforcer son propos principal : les liens du coeur sont plus forts que les liens du sang (avec lesquels ils ne coïncident pas forcément).
12:40 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Une Affaire de famille
Cette année, au festival de Cannes, le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda a obtenu la consécration (la Palme d'or) pour ce film, cinq ans après que le prix du jury a récompensé Tel père, tel fils. Sa virtuosité était aussi apparente il y a quelques mois, dans The Third Murder, reparti bredouille de la Mostra de Venise.
C'est l'histoire de Juri, une gamine de cinq-six ans, sans doute battue par ses parents, qu'une famille de salariés modestes va recueillir, au départ pour une nuit, puis pour plus longtemps. Le père est intérimaire dans le bâtiment, la mère travaille dans une blanchisserie industrielle. Faute d'argent, ils ont emménagé chez la grand-mère et vivent un peu sur sa pension de retraite. En même temps, celle-ci garde les jeunes enfants... enfin sauf quand ils vont voler dans les magasins, en compagnie du père. Cette famille élargie serait incomplète sans la présence de la jeune (et ravissante) soeur de la blanchisseuse, qui gagne sa vie sans un peep-show, aux franges de la prostitution.
Le réalisateur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère ! A cette accumulation s'ajoute la volonté méticuleuse de mettre en scène le misérabilisme au quotidien. La maison dans laquelle loge ce beau monde est trop petite pour eux. Les objets s'y entassent dans un ordre approximatif. On ne sait pas trop ce qui devrait être jeté ou gardé. Les murs sont crasseux, la salle de bains sommaire. On se dit qu'en entrant, on doit être saisi par un drôle de fumet, mêlant transpiration froide, senteur de pieds, émanations de cuisine voire odeur d'urine.
Cette famille n'est donc de prime abord pas recommandable. La mère fait les poches des vêtements qui passent entre ses mains à la blanchisserie. Le père n'enseigne que le vol aux enfants et essaie de travailler le moins possible. Enfin, quand on apprend qu'il a été blessé sur un chantier, dans la famille, la première question porte sur une éventuelle indemnisation.
On serait donc tenté de croire que ce groupe de "cassos" n'a rien pour lui. Erreur, car le réalisateur a des intentions politiques (ce qui lui a d'ailleurs été reproché au Japon). Cette famille improbable va offrir ce qui manque le plus à la gamine recueillie : de l'amour (et de l'attention). La première heure est donc l'histoire de son intégration au groupe, en bien comme en mal, puisqu'elle va aussi apprendre le vol. Mais elle y découvre une forme de bonheur, loin de l'école et d'un bel appartement. (Notons que les enfants sont très bien dirigés, une qualité qui n'est pas nouvelle chez Kore-eda.)
Le contraste est saisissant avec l'autre famille, non pas celle de la petite Juri, mais celle du défunt mari de la grand-mère Hatsue (formidablement incarnée par Kiki Kirin, déjà remarquée dans Les Délices de Tokyo). On finit par découvrir qu'il l'avait quittée pour fonder un autre foyer. Il a eu un fils, qui s'est marié et est à son tour devenu père. La séquence de la venue de Hatsue chez ces bourgeois est pleine de sous-entendus.
Le réalisateur est plus explicite sur le fonctionnement (négatif selon lui) de la société japonaise contemporaine. Il dénonce la situation précaire de nombreux salariés : le père n'obtient finalement aucune pension pour son accident de travail et la mère risque de se faire licencier de la blanchisserie, non pas à cause de ses petits larcins, mais parce qu'elle coûte trop cher à son employeur. Signalons qu'elle est interprétée par Sakura Andô, qui a incarné l'une des héroïnes de Shokuzai (la fille-ours). Elle nous livre une magnifique composition.
Je dois cependant dire qu'au bout d'une heure, j'en avais un peu marre. Je trouvais le trait trop appuyé, schématique. Et puis est arrivé le retournement. Auparavant, à plusieurs reprises, on sent que quelque chose ne tourne pas rond. C'est d'abord au cours d'une conversation entre le père et le fils, le père semblant détenir un secret que le fils a oublié. Plus tard, lorsque les deux soeurs discutent en cuisine, on se demande s'il n'y a pas anguille sous roche. Il faut aussi être attentif à la séquence de la visite de la grand-mère dans l'autre famille. On peut y découvrir l'une des supercheries. Enfin, le doute n'est plus permis lorsqu'on entend ce que se disent les deux époux lors d'une scène de salle de bains : cette famille est remplie de mystères, que la dernière demi-heure va éclaircir.
Du coup, j'ai trouvé cela brillant. Le réalisateur a réussi à insérer les indices dans la première partie bien huilée de son histoire, celle qui a l'apparence d'un documentaire sur la vie des Japonais modestes (qui m'a un peu rappelé Nobody Knows). Les révélations de la dernière demi-heure ne font que renforcer son propos principal : les liens du coeur sont plus forts que les liens du sang (avec lesquels ils ne coïncident pas forcément).
12:40 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
lundi, 24 décembre 2018
Leto
"Leto" (λeτo), c'est l'été, en russe. A Léningrad (redevenue depuis Saint-Pétersbourg), donc sur la mer Baltique, au climat plus doux que la majorité du pays. On est en 1981-1982, à la fin du long règne de Leonid Brejnev (au pouvoir depuis 1964). L'Armée rouge est embourbée en Afghanistan et, à l'intérieur du pays, la population a perdu ses illusions sur le communisme. Dans le même temps émerge une scène rock, qui s'inspire beaucoup de groupes anglo-saxons, du moins de ce qui en parvient de l'autre côté du rideau de fer.
Attention toutefois. Les amateurs de Guerre froide seront déçus. L'omnipotence du parti communiste local n'est que rarement visible à l'écran. C'est d'abord un film musical et une histoire sur la vie qui va, avec ses amours et ses emmerdes.
La zique est bonne. Les fans de "vieux" rock (celui de Lou Reed, du Velvet underground, des Sex Pistols, d'Iggy Pop, de David Bowie, de T. Rex voire de Blondie) seront ravis, parce que les groupes mis en scène reprennent leurs standards. On y a ajouté des compositions originales. Mais, franchement, se fader trois quarts d'heure de musique filmée sur deux heures de film, c'est lassant. D'autant que, comme ils chantent en russe, on nous traduit les paroles... et c'est parfois risible, comme le sont souvent d'ailleurs les textes des "tubes" anglo-saxons.
Reste donc cette histoire de jeunes avides de liberté. Le début montre bien leur envie de s'amuser ensemble, de profiter de la création musicale, tout en fumant et picolant. Tout cela finit en général à poil dans l'eau. On ressent l'authenticité de cette fraîcheur juvénile, qui gênait le pouvoir de l'époque comme elle gêne les actuels autocrates russes : le réalisateur Kirill Serebrennikov est harcelé par la justice de son pays.
La mise en scène se fait l'écho de cette fraîcheur rebelle, certaines scènes faisant preuve d'une indéniable inventivité visuelle. Il y a celles au cours desquelles un standard occidental est repris (avec un découpage de l'écran en trois, le jeu des personnages étant encadré par les paroles en anglais et celles en russe). Mes préférées sont celles qui partent en délire (l'un des personnages prenant soin de nous dire ensuite que "cela n'est pas arrivé"... ce qui finit par devenir lourd). Pour moi, la meilleure est celle qui se déroule au début, dans le train. C'est vraiment "punk". Le savoir-faire du réalisateur apparaît aussi dans les scènes tournées à l'intérieur de ces grands appartements communautaires, que ce soit lors des concerts illégaux que dans la vie quotidienne. Quelques plans-séquence sont de toute beauté, sertis dans un splendide noir et blanc.
Le problème est que, pour moi, le film ne tient pas la route. J'ai eu du mal à m'attacher à des personnages, certes habiles à la guitare, mais qui chantent souvent des niaiseries. Je n'ai pas trop cru à cette histoire d'amour écartelé, le coeur de la belle Natasha balançant entre le leader du groupe et le petit nouveau très doué. Elle se partage un peu entre les deux, mais doit finir par choisir, on ne sait pas trop pourquoi ni comment.
Leto
"Leto" (λeτo), c'est l'été, en russe. A Léningrad (redevenue depuis Saint-Pétersbourg), donc sur la mer Baltique, au climat plus doux que la majorité du pays. On est en 1981-1982, à la fin du long règne de Leonid Brejnev (au pouvoir depuis 1964). L'Armée rouge est embourbée en Afghanistan et, à l'intérieur du pays, la population a perdu ses illusions sur le communisme. Dans le même temps émerge une scène rock, qui s'inspire beaucoup de groupes anglo-saxons, du moins de ce qui en parvient de l'autre côté du rideau de fer.
Attention toutefois. Les amateurs de Guerre froide seront déçus. L'omnipotence du parti communiste local n'est que rarement visible à l'écran. C'est d'abord un film musical et une histoire sur la vie qui va, avec ses amours et ses emmerdes.
La zique est bonne. Les fans de "vieux" rock (celui de Lou Reed, du Velvet underground, des Sex Pistols, d'Iggy Pop, de David Bowie, de T. Rex voire de Blondie) seront ravis, parce que les groupes mis en scène reprennent leurs standards. On y a ajouté des compositions originales. Mais, franchement, se fader trois quarts d'heure de musique filmée sur deux heures de film, c'est lassant. D'autant que, comme ils chantent en russe, on nous traduit les paroles... et c'est parfois risible, comme le sont souvent d'ailleurs les textes des "tubes" anglo-saxons.
Reste donc cette histoire de jeunes avides de liberté. Le début montre bien leur envie de s'amuser ensemble, de profiter de la création musicale, tout en fumant et picolant. Tout cela finit en général à poil dans l'eau. On ressent l'authenticité de cette fraîcheur juvénile, qui gênait le pouvoir de l'époque comme elle gêne les actuels autocrates russes : le réalisateur Kirill Serebrennikov est harcelé par la justice de son pays.
La mise en scène se fait l'écho de cette fraîcheur rebelle, certaines scènes faisant preuve d'une indéniable inventivité visuelle. Il y a celles au cours desquelles un standard occidental est repris (avec un découpage de l'écran en trois, le jeu des personnages étant encadré par les paroles en anglais et celles en russe). Mes préférées sont celles qui partent en délire (l'un des personnages prenant soin de nous dire ensuite que "cela n'est pas arrivé"... ce qui finit par devenir lourd). Pour moi, la meilleure est celle qui se déroule au début, dans le train. C'est vraiment "punk". Le savoir-faire du réalisateur apparaît aussi dans les scènes tournées à l'intérieur de ces grands appartements communautaires, que ce soit lors des concerts illégaux que dans la vie quotidienne. Quelques plans-séquence sont de toute beauté, sertis dans un splendide noir et blanc.
Le problème est que, pour moi, le film ne tient pas la route. J'ai eu du mal à m'attacher à des personnages, certes habiles à la guitare, mais qui chantent souvent des niaiseries. Je n'ai pas trop cru à cette histoire d'amour écartelé, le coeur de la belle Natasha balançant entre le leader du groupe et le petit nouveau très doué. Elle se partage un peu entre les deux, mais doit finir par choisir, on ne sait pas trop pourquoi ni comment.
dimanche, 23 décembre 2018
Diamantino
Faut-il croire les auteurs de ce film lorsqu'ils affirment, dès le début, que l'histoire qui va nous être contée est pure fiction et qu'aucun chiot à poils géant n'a été maltraité durant le tournage ? Peut-être pour la seconde affirmation. Mais, pour la première, on a de quoi douter, sachant que le héros, Diamantino Matamouros, ressemble furieusement au footballeur Cristiano Ronaldo : le détail du diamant à l'oreille est assez secondaire, au regard des éléments constitutifs de ce personnage : vedette de l'équipe nationale portugaise, très fier de sa musculature, ayant la réputation de simuler sur le terrain... et soupçonné de fraude fiscale.
C'est à Carloto Cotta (vu dans Les Mystères de Lisbonne, Les Lignes de Wellington et Les mille et une nuits) qu'a échu la tâche redoutable d'incarner l'idole... ou, du moins, son double burlesque. L'acteur réussit remarquablement à faire vivre ce personnage de sportif de haut niveau et... de crétin fini. Cela nous vaut d'ailleurs certains des bons gags de ce film.
Les autres moments d'humour sont liés à l'apparition de ses soeurs, des jumelles (interprétées Anabela et Maragarida Moreira, dont on présume qu'elles aussi sont soeurs...), un duo d'horribles teignes, cupides, méprisantes et violentes. Un délice !... Elles profitent outrageusement de leur frère, bousculent le père et sont prêtes à tout pour écarter le petit nouveau, le réfugié que Diamantino a décidé d'adopter.
Elles ne savent pas que ledit réfugié est en fait une dame, une (jeune) policière infiltrée, chargée de récupérer des informations permettant de prouver la fraude fiscale à laquelle le joueur est supposé se livrer. Précisons que la policière est homosexuelle, ce qui va compliquer davantage les choses.
Dans le même temps, le gouvernement conservateur tient à l'oeil la vedette nationale... et envisage de le cloner, pour qu'il serve sa propagande eurosceptique et xénophobe.
Comme vous pouvez le constater, cela part dans tous les sens, avec plus ou moins de bonheur. Ceci dit, on ne s'ennuie pas. Attention toutefois : le film a été un peu "survendu" comme la comédie satirique de la fin d'année. Ce n'est que partiellement vrai. L'humour mordant est surtout présent au début, la suite de l'histoire prenant le chemin d'une improbable romance. Diamantino n'est pas tout le temps ridicule. Il est aussi montré comme un homme simple, le coeur sur la main, hostile à la violence et maladroit avec les femmes (ce qui confirme qu'il ne s'agit pas d'un portrait fidèle du footballeur qui a inspiré le personnage...).
C'est de surcroît assez original au niveau de la réalisation. Les auteurs n'ont pas été rebutés par le farfelu, le grotesque, avec une touche de poésie, si bien que, parfois, cela m'a un peu rappelé le style de Michel Gondry. Mais, au moins autant que par le cinéma, ils semblent avoir été inspirés par la commedia dell'arte, comme l'indique le nom de famille du héros (que l'on peut traduire par Matamore).
Cela ne dure qu'1h30. C'est une expérience cinématographique à tenter !
PS
Certains mauvais esprits affirment qu'il est un détail de l'histoire qui confirme qu'il s'agit d'une pure fiction : les auteurs avaient imaginé que le Portugal atteindrait la finale de la coupe du monde en Russie, contre... la Suède !
21:41 Publié dans Cinéma, Sport | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Diamantino
Faut-il croire les auteurs de ce film lorsqu'ils affirment, dès le début, que l'histoire qui va nous être contée est pure fiction et qu'aucun chiot à poils géant n'a été maltraité durant le tournage ? Peut-être pour la seconde affirmation. Mais, pour la première, on a de quoi douter, sachant que le héros, Diamantino Matamouros, ressemble furieusement au footballeur Cristiano Ronaldo : le détail du diamant à l'oreille est assez secondaire, au regard des éléments constitutifs de ce personnage : vedette de l'équipe nationale portugaise, très fier de sa musculature, ayant la réputation de simuler sur le terrain... et soupçonné de fraude fiscale.
C'est à Carloto Cotta (vu dans Les Mystères de Lisbonne, Les Lignes de Wellington et Les mille et une nuits) qu'a échu la tâche redoutable d'incarner l'idole... ou, du moins, son double burlesque. L'acteur réussit remarquablement à faire vivre ce personnage de sportif de haut niveau et... de crétin fini. Cela nous vaut d'ailleurs certains des bons gags de ce film.
Les autres moments d'humour sont liés à l'apparition de ses soeurs, des jumelles (interprétées Anabela et Maragarida Moreira, dont on présume qu'elles aussi sont soeurs...), un duo d'horribles teignes, cupides, méprisantes et violentes. Un délice !... Elles profitent outrageusement de leur frère, bousculent le père et sont prêtes à tout pour écarter le petit nouveau, le réfugié que Diamantino a décidé d'adopter.
Elles ne savent pas que ledit réfugié est en fait une dame, une (jeune) policière infiltrée, chargée de récupérer des informations permettant de prouver la fraude fiscale à laquelle le joueur est supposé se livrer. Précisons que la policière est homosexuelle, ce qui va compliquer davantage les choses.
Dans le même temps, le gouvernement conservateur tient à l'oeil la vedette nationale... et envisage de le cloner, pour qu'il serve sa propagande eurosceptique et xénophobe.
Comme vous pouvez le constater, cela part dans tous les sens, avec plus ou moins de bonheur. Ceci dit, on ne s'ennuie pas. Attention toutefois : le film a été un peu "survendu" comme la comédie satirique de la fin d'année. Ce n'est que partiellement vrai. L'humour mordant est surtout présent au début, la suite de l'histoire prenant le chemin d'une improbable romance. Diamantino n'est pas tout le temps ridicule. Il est aussi montré comme un homme simple, le coeur sur la main, hostile à la violence et maladroit avec les femmes (ce qui confirme qu'il ne s'agit pas d'un portrait fidèle du footballeur qui a inspiré le personnage...).
C'est de surcroît assez original au niveau de la réalisation. Les auteurs n'ont pas été rebutés par le farfelu, le grotesque, avec une touche de poésie, si bien que, parfois, cela m'a un peu rappelé le style de Michel Gondry. Mais, au moins autant que par le cinéma, ils semblent avoir été inspirés par la commedia dell'arte, comme l'indique le nom de famille du héros (que l'on peut traduire par Matamore).
Cela ne dure qu'1h30. C'est une expérience cinématographique à tenter !
PS
Certains mauvais esprits affirment qu'il est un détail de l'histoire qui confirme qu'il s'agit d'une pure fiction : les auteurs avaient imaginé que le Portugal atteindrait la finale de la coupe du monde en Russie, contre... la Suède !
21:41 Publié dans Cinéma, Sport | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
samedi, 22 décembre 2018
Mortal Engines
Lorsqu'il est sorti, je n'avais pas l'intention de voir ce "Moteurs mortels", tant j'avais l'impression de risquer de me retrouver devant l'un de ces produits formatés pour les adolescents qui débarquent régulièrement sur nos écrans. Et puis j'ai appris que le réalisateur, Christian Rivers, a fait toute sa carrière aux côtés de Peter Jackson, qui produit le film. La vision d'extraits supplémentaires a achevé de me convaincre de tenter l'expérience.
C'est un mélange de film post-apocalyptique et de science-fiction. La Terre est dévastée à la suite d'usage d'armes "quantiques" (dont on ne sait pas trop comment elles fonctionnent, mais cela file bigrement les jetons). La plupart des humains survivants se sont réfugiés dans de gigantesques cités mobiles, souvent prédatrices les unes des autres. C'est de celle appelée Londres qu'est originaire Tom, un beau gosse naïf et assez fade. Il croit que Thaddeus Valentine, le grand archéologue qui co-dirige la cité, agit pour le bien de tous. Il aurait pourtant dû savoir qu'Hugo Weaving n'a pas pour habitude d'incarner de doux philanthropes.
Là-dessus débarque Hester Shaw, pleine de fougue et de ressentiment. Elle est incarnée par une petite bombe islandaise, Hera Hilmar, que d'horribles cicatrices faciales peinent à enlaidir. Les adultes présents dans la salle ont très très vite compris qu'entre l'intrépide rebelle et l'apprenti historien va se nouer une histoire d'amour au départ hautement improbable. (On appréciera que le scénario ait inversé les rôles traditionnellement dévolus à chaque sexe, le personnage d'action étant féminin et l'intellectuel le masculin.)
Visuellement, c'est très réussi. Que ce soient les plans des cités mobiles, les vues des paysages dévastés ou les (nombreuses) scènes d'action, cela dépote. Je recommande tout particulièrement l'une des premières, qui voit Hester tenter d'échapper à ses poursuivants en plein Londres, traversant ce qu'il reste d'une mini-cité qui vient d'être engloutie et que de gigantesques machines commencent à dépecer.
Cela tient la route durant deux heures parce que de petites intrigues annexes nous sont proposées. Ce n'est pas toujours réussi, comme la relation naissante entre la fille de Thaddeus et l'ouvrier qui a assisté à l'un des crimes commis par son père. De manière générale, les personnages secondaires sont attachants, comme ce couple de petits vieux, qui vit et pilote une sorte de mille-pattes mécanique et recueille nos deux héros pourchassés. Il y a aussi l'étonnante Anna Fang, cheffe d'une bande de rebelles anti-cités, incarnée par Jihae, une chanteuse sud-coréenne androgyne.
Cela m'a faut chelou au départ, mais, finalement, l'actrice est bien dans le rôle. Toutefois, le personnage qui m'a le plus marqué est incontestablement celui de Shrike. Ce "ressuscité" au corps mécanique, qui semble quasi-indestructible, poursuit pour une raison mystérieuse la belle Hester. Son histoire m'a touché, jusqu'à sa conclusion, qui n'est pas sans rappeler une scène de Blade Runner.
Sur le fond, l'intrigue dénonce le côté apprentis-sorciers des (anciens) dirigeants du monde (visiblement occidentaux), qui ont mené la planète à sa ruine. Le message est hyper-souligné vers la fin, quand une population européenne (qui a auparavant aveuglément soutenu un dirigeant sanguinaire) est fraternellement accueillie par des Chinois... On sent que les producteurs comptent sur les spectateurs du "pays du milieu" pour rentabiliser leur film !
11:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Mortal Engines
Lorsqu'il est sorti, je n'avais pas l'intention de voir ce "Moteurs mortels", tant j'avais l'impression de risquer de me retrouver devant l'un de ces produits formatés pour les adolescents qui débarquent régulièrement sur nos écrans. Et puis j'ai appris que le réalisateur, Christian Rivers, a fait toute sa carrière aux côtés de Peter Jackson, qui produit le film. La vision d'extraits supplémentaires a achevé de me convaincre de tenter l'expérience.
C'est un mélange de film post-apocalyptique et de science-fiction. La Terre est dévastée à la suite d'usage d'armes "quantiques" (dont on ne sait pas trop comment elles fonctionnent, mais cela file bigrement les jetons). La plupart des humains survivants se sont réfugiés dans de gigantesques cités mobiles, souvent prédatrices les unes des autres. C'est de celle appelée Londres qu'est originaire Tom, un beau gosse naïf et assez fade. Il croit que Thaddeus Valentine, le grand archéologue qui co-dirige la cité, agit pour le bien de tous. Il aurait pourtant dû savoir qu'Hugo Weaving n'a pas pour habitude d'incarner de doux philanthropes.
Là-dessus débarque Hester Shaw, pleine de fougue et de ressentiment. Elle est incarnée par une petite bombe islandaise, Hera Hilmar, que d'horribles cicatrices faciales peinent à enlaidir. Les adultes présents dans la salle ont très très vite compris qu'entre l'intrépide rebelle et l'apprenti historien va se nouer une histoire d'amour au départ hautement improbable. (On appréciera que le scénario ait inversé les rôles traditionnellement dévolus à chaque sexe, le personnage d'action étant féminin et l'intellectuel le masculin.)
Visuellement, c'est très réussi. Que ce soient les plans des cités mobiles, les vues des paysages dévastés ou les (nombreuses) scènes d'action, cela dépote. Je recommande tout particulièrement l'une des premières, qui voit Hester tenter d'échapper à ses poursuivants en plein Londres, traversant ce qu'il reste d'une mini-cité qui vient d'être engloutie et que de gigantesques machines commencent à dépecer.
Cela tient la route durant deux heures parce que de petites intrigues annexes nous sont proposées. Ce n'est pas toujours réussi, comme la relation naissante entre la fille de Thaddeus et l'ouvrier qui a assisté à l'un des crimes commis par son père. De manière générale, les personnages secondaires sont attachants, comme ce couple de petits vieux, qui vit et pilote une sorte de mille-pattes mécanique et recueille nos deux héros pourchassés. Il y a aussi l'étonnante Anna Fang, cheffe d'une bande de rebelles anti-cités, incarnée par Jihae, une chanteuse sud-coréenne androgyne.
Cela m'a faut chelou au départ, mais, finalement, l'actrice est bien dans le rôle. Toutefois, le personnage qui m'a le plus marqué est incontestablement celui de Shrike. Ce "ressuscité" au corps mécanique, qui semble quasi-indestructible, poursuit pour une raison mystérieuse la belle Hester. Son histoire m'a touché, jusqu'à sa conclusion, qui n'est pas sans rappeler une scène de Blade Runner.
Sur le fond, l'intrigue dénonce le côté apprentis-sorciers des (anciens) dirigeants du monde (visiblement occidentaux), qui ont mené la planète à sa ruine. Le message est hyper-souligné vers la fin, quand une population européenne (qui a auparavant aveuglément soutenu un dirigeant sanguinaire) est fraternellement accueillie par des Chinois... On sent que les producteurs comptent sur les spectateurs du "pays du milieu" pour rentabiliser leur film !
11:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
jeudi, 20 décembre 2018
Spider-Man - New Generation
"Mesdames et messieurs ! Approchez, approchez ! Venez profiter de notre offre exceptionnelle ! Écoutez-moi bien ! Écoutez-moi bien ! Je vous propose non pas un, non pas deux, non pas trois, non pas quatre, ni même cinq ou six, mais sept Spider-Men ! Dans UN-SEUL-FILM !"
Propos de bateleur ? Mensonge promotionnel ? Hallucination auditive ? Eh bien non ! La preuve :
Et là, j'attends qu'un petit malin me dise : "Dis donc, Riton, tu te fiches de nous, hein ! Sur cette image, il n'y a pas sept mais six super-héros !" C'est le moment où je souris intérieurement, intensément, prenant le temps de savourer les instants qui me conduisent à formuler ma réponse : "Jeune Padawan, tu t'emballes un peu vite. Sache que, si, sur cette image, il y a effectivement seulement six super-héros, dans le film, on en voit un septième, le Spider-Man officiel, âgé de 26 ans... qui meurt avant la fin de la première demi-heure."
Ce n'est pas là déflorer l'intrigue, puisque c'est suite aux circonstances du décès du Peter Parker de notre monde que les six "doublures" vont faire leur apparition, cinq d'entre elles venant d'une autre dimension. Honneur aux dames avec une Spider-Gwen (mi-danseuse, mi-ninja), alter-ego de Gwen Stacy (le premier amour de Parker), qui, dans son monde, a été mordue par une araignée radioactive. Dans la version française, elle a la voix de Camélia Jordana. L'autre demoiselle nous vient du Japon. C'est une version manga de la super-héroïne. Le personnage est cocasse, mais faut aimer.
Du côté des messieurs, on a Spider-Man Noir (originaire d'un passé alternatif) et un second Peter Parker, bedonnant et plus âgé que le héros des comics. Après l'avoir épousée, il a foiré son histoire d'amour avec Mary Jane Watson et, depuis, se goinfre de pizzas, pour le plus grand bonheur de ses poignées d'amour. Je dois reconnaître que, pour des raisons inavouables, j'ai un faible pour cet homme entre deux âges, qui a quelque peu perdu de sa splendeur de jadis...
La relève pourrait être assurée par le jeune Morales, un Noir hispanique, fils de policier, lycéen doué, mais la tête entre deux cultures et deux destins. Son parcours est un peu trop prévisible à mon goût... mais il faut bien attirer le public djeunse, que les références à la culture de rue sont censées séduire.
Il nous reste Spider-Cochon, qui semble de sexe masculin, mais qui n'évoque, pour moi, qu'un épisode de la série Les Simpson.
Et l'histoire dans tout ça ? Ben il y a un gros méchant très riche qui pense rien qu'à faire du mal. Une scientifique un peu fofolle mais très dangereuse travaille pour lui, ainsi qu'un malabar avec un gros flingue. Nos héros vont devoir associer leurs talents pour venir à bout des vilains... et sauver le monde d'une catastrophe définitive.
Au niveau de l'image, c'est assez chouette. Les réalisateurs ont marié le style d'animation numérique contemporain avec le graphisme des vieux comics. Cela rend bien, même si, par moments, on sent que l'image a été travaillée en priorité pour la 3D. (J'ai vu le film en 2D.) En effet, à plusieurs reprises, les spectateurs attentifs remarqueront qu'un détail ou un élément de l'arrière-plan s'affiche comme si on regardait la version 3D sans les lunettes. C'est furtif, mais cela se produit régulièrement. Dommage parce sinon, c'est du beau boulot.
Autre qualité du film : l'humour. C'est bourré de clins d’œil (dont un à Stan Lee) et de dérision, à propos des super-héros bien entendu, mais aussi dans le déroulement des scènes d'action. Je recommande tout particulièrement la cavalcade en rame de métro et la baston chez Tante May, qui réserve bien des surprises.
J'ai passé un très bon moment.
22:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Spider-Man - New Generation
"Mesdames et messieurs ! Approchez, approchez ! Venez profiter de notre offre exceptionnelle ! Écoutez-moi bien ! Écoutez-moi bien ! Je vous propose non pas un, non pas deux, non pas trois, non pas quatre, ni même cinq ou six, mais sept Spider-Men ! Dans UN-SEUL-FILM !"
Propos de bateleur ? Mensonge promotionnel ? Hallucination auditive ? Eh bien non ! La preuve :
Et là, j'attends qu'un petit malin me dise : "Dis donc, Riton, tu te fiches de nous, hein ! Sur cette image, il n'y a pas sept mais six super-héros !" C'est le moment où je souris intérieurement, intensément, prenant le temps de savourer les instants qui me conduisent à formuler ma réponse : "Jeune Padawan, tu t'emballes un peu vite. Sache que, si, sur cette image, il y a effectivement seulement six super-héros, dans le film, on en voit un septième, le Spider-Man officiel, âgé de 26 ans... qui meurt avant la fin de la première demi-heure."
Ce n'est pas là déflorer l'intrigue, puisque c'est suite aux circonstances du décès du Peter Parker de notre monde que les six "doublures" vont faire leur apparition, cinq d'entre elles venant d'une autre dimension. Honneur aux dames avec une Spider-Gwen (mi-danseuse, mi-ninja), alter-ego de Gwen Stacy (le premier amour de Parker), qui, dans son monde, a été mordue par une araignée radioactive. Dans la version française, elle a la voix de Camélia Jordana. L'autre demoiselle nous vient du Japon. C'est une version manga de la super-héroïne. Le personnage est cocasse, mais faut aimer.
Du côté des messieurs, on a Spider-Man Noir (originaire d'un passé alternatif) et un second Peter Parker, bedonnant et plus âgé que le héros des comics. Après l'avoir épousée, il a foiré son histoire d'amour avec Mary Jane Watson et, depuis, se goinfre de pizzas, pour le plus grand bonheur de ses poignées d'amour. Je dois reconnaître que, pour des raisons inavouables, j'ai un faible pour cet homme entre deux âges, qui a quelque peu perdu de sa splendeur de jadis...
La relève pourrait être assurée par le jeune Morales, un Noir hispanique, fils de policier, lycéen doué, mais la tête entre deux cultures et deux destins. Son parcours est un peu trop prévisible à mon goût... mais il faut bien attirer le public djeunse, que les références à la culture de rue sont censées séduire.
Il nous reste Spider-Cochon, qui semble de sexe masculin, mais qui n'évoque, pour moi, qu'un épisode de la série Les Simpson.
Et l'histoire dans tout ça ? Ben il y a un gros méchant très riche qui pense rien qu'à faire du mal. Une scientifique un peu fofolle mais très dangereuse travaille pour lui, ainsi qu'un malabar avec un gros flingue. Nos héros vont devoir associer leurs talents pour venir à bout des vilains... et sauver le monde d'une catastrophe définitive.
Au niveau de l'image, c'est assez chouette. Les réalisateurs ont marié le style d'animation numérique contemporain avec le graphisme des vieux comics. Cela rend bien, même si, par moments, on sent que l'image a été travaillée en priorité pour la 3D. (J'ai vu le film en 2D.) En effet, à plusieurs reprises, les spectateurs attentifs remarqueront qu'un détail ou un élément de l'arrière-plan s'affiche comme si on regardait la version 3D sans les lunettes. C'est furtif, mais cela se produit régulièrement. Dommage parce sinon, c'est du beau boulot.
Autre qualité du film : l'humour. C'est bourré de clins d’œil (dont un à Stan Lee) et de dérision, à propos des super-héros bien entendu, mais aussi dans le déroulement des scènes d'action. Je recommande tout particulièrement la cavalcade en rame de métro et la baston chez Tante May, qui réserve bien des surprises.
J'ai passé un très bon moment.
22:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
vendredi, 07 décembre 2018
Astérix - Le Secret de la potion magique
Quatre ans après l'adaptation du Domaine des dieux, Alexandre Astier remet le couvert avec une histoire cette fois totalement originale, dont on s'étonne d'ailleurs qu'elle n'ait pas déjà fait l'objet d'un album de la célèbre série de bandes dessinées.
Le début virevoltant s'inspire visiblement du style des cartoons, même si l'on retrouve l'imagerie du précédent film. C'est assez drôle et, surtout, l'on commence à suivre un groupe de personnages auquel le réalisateur s'est attaché : les sangliers. Ceux-ci, les adultes comme le marcassin, ne vont pas finir en rôtis (du moins pas dans l'immédiat)... et leurs pérégrinations (cocasses) font rebondir l'intrigue.
Par contre, on voit très peu Idéfix, dont le potentiel comique est sans doute à redéfinir. Les deux compères (Astérix et Obélix) n'occupent pas une place outrageusement dominante, puisque c'est Panoramix qui est au coeur de l'intrigue. C'est l'occasion de découvrir la troupe de vieux druides qui se réunit dans la forêt des Carnutes. Un invité surprise va tout faire capoter : Sulfurix. Son personnage est très réussi, bénéficiant de la voix de Daniel Mesguich. Y a pas à dire : un bon méchant contribue à faire une bonne histoire.
Au niveau visuel, c'est du travail correct, avec plus de variété que dans le précédent film. J'ai aimé la séquence narrative, durant laquelle l'un des vieux druides (pas le plus doué...) raconte pour la énième fois l'histoire de la jeunesse de Panoramix. Plus tard, c'est une partie du périple en Gaule (à la recherche du bon apprenti pour Panoramix) qui est représentée dans un style très différent de l'habillage visuel dominant... et c'est drôle (avec beaucoup de clins d'oeil).
Les scènes sont régulièrement ponctuées de gags, certains à destination des enfants, d'autres des adultes. On a soigné les effets visuels comiques (notamment à travers les ombres et les formes de Sulfurix). Notons qu'à l'inverse de ce qui se passe dans les bandes dessinées, les femmes jouent un rôle assez important. L'un des personnages féminins est d'ailleurs la clé de l'histoire, ce que les spectateurs adultes pas trop mous du bulbe auront compris au bout d'un gros quart d'heure.
C'est un divertissement sympathique, bien fichu, tout public. En cette période d'aigreurs et de montée du populisme, cela fait du bien.
21:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Astérix - Le Secret de la potion magique
Quatre ans après l'adaptation du Domaine des dieux, Alexandre Astier remet le couvert avec une histoire cette fois totalement originale, dont on s'étonne d'ailleurs qu'elle n'ait pas déjà fait l'objet d'un album de la célèbre série de bandes dessinées.
Le début virevoltant s'inspire visiblement du style des cartoons, même si l'on retrouve l'imagerie du précédent film. C'est assez drôle et, surtout, l'on commence à suivre un groupe de personnages auquel le réalisateur s'est attaché : les sangliers. Ceux-ci, les adultes comme le marcassin, ne vont pas finir en rôtis (du moins pas dans l'immédiat)... et leurs pérégrinations (cocasses) font rebondir l'intrigue.
Par contre, on voit très peu Idéfix, dont le potentiel comique est sans doute à redéfinir. Les deux compères (Astérix et Obélix) n'occupent pas une place outrageusement dominante, puisque c'est Panoramix qui est au coeur de l'intrigue. C'est l'occasion de découvrir la troupe de vieux druides qui se réunit dans la forêt des Carnutes. Un invité surprise va tout faire capoter : Sulfurix. Son personnage est très réussi, bénéficiant de la voix de Daniel Mesguich. Y a pas à dire : un bon méchant contribue à faire une bonne histoire.
Au niveau visuel, c'est du travail correct, avec plus de variété que dans le précédent film. J'ai aimé la séquence narrative, durant laquelle l'un des vieux druides (pas le plus doué...) raconte pour la énième fois l'histoire de la jeunesse de Panoramix. Plus tard, c'est une partie du périple en Gaule (à la recherche du bon apprenti pour Panoramix) qui est représentée dans un style très différent de l'habillage visuel dominant... et c'est drôle (avec beaucoup de clins d'oeil).
Les scènes sont régulièrement ponctuées de gags, certains à destination des enfants, d'autres des adultes. On a soigné les effets visuels comiques (notamment à travers les ombres et les formes de Sulfurix). Notons qu'à l'inverse de ce qui se passe dans les bandes dessinées, les femmes jouent un rôle assez important. L'un des personnages féminins est d'ailleurs la clé de l'histoire, ce que les spectateurs adultes pas trop mous du bulbe auront compris au bout d'un gros quart d'heure.
C'est un divertissement sympathique, bien fichu, tout public. En cette période d'aigreurs et de montée du populisme, cela fait du bien.
21:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
vendredi, 30 novembre 2018
Le Grinch
Ce film d'animation est tout public, certaines parties s'adressant plus particulièrement aux adultes, la majorité aux enfants. Je l'ai vu en version française, avec la voix de Laurent Lafitte : excellent choix. C'est surtout pertinent dans le premier tiers de l'histoire, le plus caustique. J'ai accueilli avec soulagement les premiers traits d'humour sarcastique, la présentation du village des Chous étant horriblement sirupeuse.
Le couple formé par le vieux célibataire et son chien fait penser à Wallace et Gromit, même si, par sa (fausse) méchanceté, le Grinch rappelle plutôt Gru, le héros de Moi, moche et méchant. Quant au renne obèse, il a récupéré la coiffure des mammouths adolescents de L'Age de glace IV. En dépit de l'inventivité de certaines scènes, les vieux cinéphiles auront donc souvent une impression de déjà-vu.
Néanmoins, je reconnais que c'est assez drôle, la plupart des gags étant toutefois destinés au jeune public, qui, dans la salle où je me trouvais, s'est visiblement régalé.
L'autre intérêt du film est le personnage de Cindy-Lou, une adorable gamine avec de grandes couettes, qui vit avec sa maman et deux petits frères. Elle apporte une douce fantaisie... et fait rebondir l'intrigue.
Toutefois, dans la troisième partie, cela devient un peu trop "gentil" à mon goût, à l'image des couleurs surchargées des plans. C'est trop lumineux, trop joli, trop bienveillant. Ceci dit, cet éloge des habitants du village, ni particulièrement beaux, ni particulièrement riches, ni particulièrement intelligents, m'a touché. L'histoire s'appuie sur la période de Noël pour enjoliver ce quotidien ordinaire de gens sans guère de relief, mais honnêtes et soucieux d'autrui.
22:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Le Grinch
Ce film d'animation est tout public, certaines parties s'adressant plus particulièrement aux adultes, la majorité aux enfants. Je l'ai vu en version française, avec la voix de Laurent Lafitte : excellent choix. C'est surtout pertinent dans le premier tiers de l'histoire, le plus caustique. J'ai accueilli avec soulagement les premiers traits d'humour sarcastique, la présentation du village des Chous étant horriblement sirupeuse.
Le couple formé par le vieux célibataire et son chien fait penser à Wallace et Gromit, même si, par sa (fausse) méchanceté, le Grinch rappelle plutôt Gru, le héros de Moi, moche et méchant. Quant au renne obèse, il a récupéré la coiffure des mammouths adolescents de L'Age de glace IV. En dépit de l'inventivité de certaines scènes, les vieux cinéphiles auront donc souvent une impression de déjà-vu.
Néanmoins, je reconnais que c'est assez drôle, la plupart des gags étant toutefois destinés au jeune public, qui, dans la salle où je me trouvais, s'est visiblement régalé.
L'autre intérêt du film est le personnage de Cindy-Lou, une adorable gamine avec de grandes couettes, qui vit avec sa maman et deux petits frères. Elle apporte une douce fantaisie... et fait rebondir l'intrigue.
Toutefois, dans la troisième partie, cela devient un peu trop "gentil" à mon goût, à l'image des couleurs surchargées des plans. C'est trop lumineux, trop joli, trop bienveillant. Ceci dit, cet éloge des habitants du village, ni particulièrement beaux, ni particulièrement riches, ni particulièrement intelligents, m'a touché. L'histoire s'appuie sur la période de Noël pour enjoliver ce quotidien ordinaire de gens sans guère de relief, mais honnêtes et soucieux d'autrui.
22:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
mercredi, 28 novembre 2018
Robin Déboires
Il était une fois, dans un pays fort fort lointain, un gentil seigneur de Locksley. Il était jeune et beau. Il n'adorait rien tant que de se salir les mains en accomplissant les basses besognes des manants. Un jour, dans l'écurie, il surprend une intrépide voleuse, qui a pénétré en son domaine. Cette insoumise (prénommée Marianne) a l'outrecuidance de vouloir redistribuer les biens des riches aux pauvres. Convaincu par son argumentation étayée (ainsi que par son regard de braise, son sourire enjôleur et sa poitrine généreuse), le jeune Robin s'inscrit au TAPA (Très Ancien Parti Anticapitaliste) et se met à la colle avec sa dulcinée. Durant les semaines qui suivent, le couple gambade dans les folles prairies de l'insouciance, enveloppé dans une douce félicité.
Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas ! Un jour arrive l'ordre funeste de se rendre en Terre Sainte, pour affronter les Barbares. Le coeur brisé, Robin le Patriote s'engage dans les commandos de marine part pour l'Orient compliqué, où il combat vigoureusement d'horribles sauvages de vaillants Arabes. Curieusement, leur chef est noir, mais c'est parce qu'au moment du tournage, seul Jamie Foxx était disponible pour le rôle. Robin va se lier à son plus redoutable adversaire, celui-ci tout étonné de tant de mansuétude de la part d'un chrétien. Il avait mis sa main à couper que l'autre allait le tuer... Il aurait pas dû :
De retour en Angleterre, Robin découvre son château abandonné, en sale état, un peu comme les Champs-Elysées après le passage des "gilets jaunes". Heureusement, Marianne est toujours aussi canon. Mais, croyant son Robinou décédé, elle s'est trouvée un nouveau mec, du genre acteur sado-maso.
On sent que Robinou aimerait bien regoûter aux nibards de Marianne, mais son nouveau pote, un peu jaloux, lui dit que ça ferait tout foirer le plan génial qu'il a concocté pour eux. Le jeune Robin est troublé par la virilité tranquille de l'homme musclé et sûr de lui qui l'a pris en mains. Il accepte de suivre un entraînement à la Rocky IV, soulevant des trucs bizarres et lourds, tractant des objets du quotidien (qui, intérêt supplémentaire, ramassent bien la poussière). En guise de récompense, son nouvel ami lui offre son arc. Rendez-vous compte : un arc d'Arabe. (On ne l'avait pourtant plus vu avec depuis la Terre Sainte. Un de mes voisins suggéra qu'il avait sans doute réussi à le planquer dans son rectum pendant le voyage entre l'Orient et l'Europe, en fond de cale.) Robin apprend à lancer très vite de grosses flèches bien dures. Il retrouve le goût de bander.
Comme les deux lascars sont du genre taquin, ils décident d'embêter le shérif de Nottingham, allié aux méchants ecclésiastiques qui dépouillent le peuple et tripotent les enfants abandonnés. De temps en temps, Robin est touché par une flèche décochée par l'un des méchants. Mais, comme il est costaud et que le scénario prévoit qu'il gagne à la fin, il serre les dents, arrache la flèche plantée dans son corps musclé et flanque aussitôt une raclée à ses ennemis.
Robin devient très populaire, parce qu'il redistribue l'argent qu'il dérobe aux méchants... et parce qu'il a une belle gueule. (Moi je pense plutôt que dans le peuple y a plein de mecs qui ont vu qu'il avait une super-copine aux jolis nibards.) La colère gronde au sein des masses. Les puissants vont-ils s'en sortir ? La réponse vient au cours d'une séquence durant laquelle les militants altermondialistes se ruent sur les CRS mineurs de Nottingham bousculent la milice du shérif.
Les scénaristes étaient tellement contents de leur histoire qu'ils avait déjà prévu une suite. Au vu des résultats du box-office, les producteurs ne semblent pas du même avis.
23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Robin Déboires
Il était une fois, dans un pays fort fort lointain, un gentil seigneur de Locksley. Il était jeune et beau. Il n'adorait rien tant que de se salir les mains en accomplissant les basses besognes des manants. Un jour, dans l'écurie, il surprend une intrépide voleuse, qui a pénétré en son domaine. Cette insoumise (prénommée Marianne) a l'outrecuidance de vouloir redistribuer les biens des riches aux pauvres. Convaincu par son argumentation étayée (ainsi que par son regard de braise, son sourire enjôleur et sa poitrine généreuse), le jeune Robin s'inscrit au TAPA (Très Ancien Parti Anticapitaliste) et se met à la colle avec sa dulcinée. Durant les semaines qui suivent, le couple gambade dans les folles prairies de l'insouciance, enveloppé dans une douce félicité.
Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas ! Un jour arrive l'ordre funeste de se rendre en Terre Sainte, pour affronter les Barbares. Le coeur brisé, Robin le Patriote s'engage dans les commandos de marine part pour l'Orient compliqué, où il combat vigoureusement d'horribles sauvages de vaillants Arabes. Curieusement, leur chef est noir, mais c'est parce qu'au moment du tournage, seul Jamie Foxx était disponible pour le rôle. Robin va se lier à son plus redoutable adversaire, celui-ci tout étonné de tant de mansuétude de la part d'un chrétien. Il avait mis sa main à couper que l'autre allait le tuer... Il aurait pas dû :
De retour en Angleterre, Robin découvre son château abandonné, en sale état, un peu comme les Champs-Elysées après le passage des "gilets jaunes". Heureusement, Marianne est toujours aussi canon. Mais, croyant son Robinou décédé, elle s'est trouvée un nouveau mec, du genre acteur sado-maso.
On sent que Robinou aimerait bien regoûter aux nibards de Marianne, mais son nouveau pote, un peu jaloux, lui dit que ça ferait tout foirer le plan génial qu'il a concocté pour eux. Le jeune Robin est troublé par la virilité tranquille de l'homme musclé et sûr de lui qui l'a pris en mains. Il accepte de suivre un entraînement à la Rocky IV, soulevant des trucs bizarres et lourds, tractant des objets du quotidien (qui, intérêt supplémentaire, ramassent bien la poussière). En guise de récompense, son nouvel ami lui offre son arc. Rendez-vous compte : un arc d'Arabe. (On ne l'avait pourtant plus vu avec depuis la Terre Sainte. Un de mes voisins suggéra qu'il avait sans doute réussi à le planquer dans son rectum pendant le voyage entre l'Orient et l'Europe, en fond de cale.) Robin apprend à lancer très vite de grosses flèches bien dures. Il retrouve le goût de bander.
Comme les deux lascars sont du genre taquin, ils décident d'embêter le shérif de Nottingham, allié aux méchants ecclésiastiques qui dépouillent le peuple et tripotent les enfants abandonnés. De temps en temps, Robin est touché par une flèche décochée par l'un des méchants. Mais, comme il est costaud et que le scénario prévoit qu'il gagne à la fin, il serre les dents, arrache la flèche plantée dans son corps musclé et flanque aussitôt une raclée à ses ennemis.
Robin devient très populaire, parce qu'il redistribue l'argent qu'il dérobe aux méchants... et parce qu'il a une belle gueule. (Moi je pense plutôt que dans le peuple y a plein de mecs qui ont vu qu'il avait une super-copine aux jolis nibards.) La colère gronde au sein des masses. Les puissants vont-ils s'en sortir ? La réponse vient au cours d'une séquence durant laquelle les militants altermondialistes se ruent sur les CRS mineurs de Nottingham bousculent la milice du shérif.
Les scénaristes étaient tellement contents de leur histoire qu'ils avait déjà prévu une suite. Au vu des résultats du box-office, les producteurs ne semblent pas du même avis.
23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
dimanche, 25 novembre 2018
Les Bonnes Intentions
Isabelle vit dans un grand appartement parisien (qui appartient à sa mère), est mariée à un assureur, a deux beaux enfants devenus adolescents... mais pense surtout à aider les plus démunis. Agnès Jaoui incarne avec fougue cette "bobo", jadis militante humanitaire, dont le mari est un ancien réfugié bosniaque (qui n'aime pas trop qu'on le lui rappelle). Elle donne des cours d'alphabétisation dans une association dirigée par un type peu sympathique (interprété par Didier Bénureau).
L'intrigue mêle plusieurs thématiques. Il y a la vie de famille de l'héroïne, que ses enfants voient très peu et comprennent de moins en moins. Sa propension à dépenser sans compter l'argent du ménage en faveur des nécessiteux cause quelques soucis à l'époux compréhensif... jusqu'à un certain point. Et voilà le couple embarqué chez une conseillère conjugale qui sort de l'ordinaire. (J'ai beaucoup aimé ces scènes-là... et les conséquences qu'elles ont, notamment sur les dialogues)
Au quotidien, Isabelle se démène pour aider ses "apprenants", presque tous des migrants analphabètes, auxquels s'ajoute une retraitée pauvre qui n'a sans doute jamais su écrire... et qui n'exprime pas un amour immodéré pour les "minorités visibles". Le réalisateur Gilles Legrand (auquel on doit un joli petit film méconnu, L'Odeur de la mandarine) n'a pas voulu (trop) tomber dans le "politiquement correct". On entend donc dire des horreurs (ou, du moins, des propos discriminatoires) dans ce film. Certaines sortent de la bouche d'Attila (Alban Ivanov, présent aussi dans Le Grand Bain), le gérant d'auto-école qui tire le diable par la queue, plutôt antipathique de prime abord, mais qui (évidemment) va se révéler plus altruiste qu'annoncé.
Les migrants eux-mêmes ne sont pas montrés comme des anges. Pour eux, tout est bon pour sortir de la mouise... légalement mais aussi, à l'occasion, illégalement. Dans le groupe, je distingue la Bulgare Miroslava, interprétée par la chanteuse (d'origine lituanienne) GiedRé.
Pour compléter le tableau, il faut ajouter les relations entre Isabelle et sa nouvelle collègue, Elke, plus jeune, plus inventive... et plus diplômée qu'elle. Dans le rôle, Claire Sermonne est criante de vérité.
Le comique jaillit au détour des dialogues, mais aussi lorsque survient une péripétie cocasse. L'apprentissage du code puis de la conduite par les migrants est source de gags, tout comme les démarches parfois quasi désespérées auxquelles se livre Isabelle. Cela nous vaut un repas de Noël décapant, une découverte de Paris en vélibs, des révisions à domicile qui dérapent et un examen final qui ne se passe pas comme prévu (et qui m'a un peu rappelé Les Sous-Doués).
J'aurais pu conclure de manière moins positive, à cause de la fin très convenue... mais l'action ne s'arrête pas au commencement du générique de fin. Restez dans la salle pour savourer une dernière scène !
11:35 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les Bonnes Intentions
Isabelle vit dans un grand appartement parisien (qui appartient à sa mère), est mariée à un assureur, a deux beaux enfants devenus adolescents... mais pense surtout à aider les plus démunis. Agnès Jaoui incarne avec fougue cette "bobo", jadis militante humanitaire, dont le mari est un ancien réfugié bosniaque (qui n'aime pas trop qu'on le lui rappelle). Elle donne des cours d'alphabétisation dans une association dirigée par un type peu sympathique (interprété par Didier Bénureau).
L'intrigue mêle plusieurs thématiques. Il y a la vie de famille de l'héroïne, que ses enfants voient très peu et comprennent de moins en moins. Sa propension à dépenser sans compter l'argent du ménage en faveur des nécessiteux cause quelques soucis à l'époux compréhensif... jusqu'à un certain point. Et voilà le couple embarqué chez une conseillère conjugale qui sort de l'ordinaire. (J'ai beaucoup aimé ces scènes-là... et les conséquences qu'elles ont, notamment sur les dialogues)
Au quotidien, Isabelle se démène pour aider ses "apprenants", presque tous des migrants analphabètes, auxquels s'ajoute une retraitée pauvre qui n'a sans doute jamais su écrire... et qui n'exprime pas un amour immodéré pour les "minorités visibles". Le réalisateur Gilles Legrand (auquel on doit un joli petit film méconnu, L'Odeur de la mandarine) n'a pas voulu (trop) tomber dans le "politiquement correct". On entend donc dire des horreurs (ou, du moins, des propos discriminatoires) dans ce film. Certaines sortent de la bouche d'Attila (Alban Ivanov, présent aussi dans Le Grand Bain), le gérant d'auto-école qui tire le diable par la queue, plutôt antipathique de prime abord, mais qui (évidemment) va se révéler plus altruiste qu'annoncé.
Les migrants eux-mêmes ne sont pas montrés comme des anges. Pour eux, tout est bon pour sortir de la mouise... légalement mais aussi, à l'occasion, illégalement. Dans le groupe, je distingue la Bulgare Miroslava, interprétée par la chanteuse (d'origine lituanienne) GiedRé.
Pour compléter le tableau, il faut ajouter les relations entre Isabelle et sa nouvelle collègue, Elke, plus jeune, plus inventive... et plus diplômée qu'elle. Dans le rôle, Claire Sermonne est criante de vérité.
Le comique jaillit au détour des dialogues, mais aussi lorsque survient une péripétie cocasse. L'apprentissage du code puis de la conduite par les migrants est source de gags, tout comme les démarches parfois quasi désespérées auxquelles se livre Isabelle. Cela nous vaut un repas de Noël décapant, une découverte de Paris en vélibs, des révisions à domicile qui dérapent et un examen final qui ne se passe pas comme prévu (et qui m'a un peu rappelé Les Sous-Doués).
J'aurais pu conclure de manière moins positive, à cause de la fin très convenue... mais l'action ne s'arrête pas au commencement du générique de fin. Restez dans la salle pour savourer une dernière scène !
11:35 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
vendredi, 23 novembre 2018
Overlord
Aujourd'hui, le cinéma CGR de Rodez a participé au Black Friday : la place ne coûtait que cinq euros. J'en ai profité pour aller voir Overlord, dont l'action se déroule durant les trois jours qui précèdent le Débarquement de Normandie. Des commandos américains sont parachutés en France, avec pour objectif de neutraliser une station de radio allemande. Ils vont y découvrir un peu plus que ce qu'ils étaient venus chercher...
Le début est très bon. On se retrouve dans un avion chargé de parachutistes, tentant d'échapper à la DCA allemande. C'est spectaculaire, réaliste. Signalons que l'on doit les (excellents) effets spéciaux de ce long-métrage à Lucasfilm.
Hélas, très vite, les incohérences et les invraisemblances se bousculent. Dès le début, le scénario ne tient pas la route : vu la ségrégation qui régnait dans l'armée d'Oncle Sam à l'époque, il est impossible qu'une troupe multiraciale ait pu être constituée, commandée de surcroît par un sergent afro-américain !
Cela continue lorsqu'on suit les rescapés du parachutage. Alors qu'ils viennent à peine d'échapper aux troupes allemandes, encore présentes dans le bois, voilà-t-y pas que nos héros se mettent à gueuler en pleine nuit. En dépit de leurs maladresses, ils réussissent à échapper à toutes les patrouilles, y compris dans le village. De la même manière, quand ils se retrouvent dans le grenier de la demeure d'une ravissante Normande (Mathilde Ollivier, qui incarne un personnage doté d'une belle paire d'ovaires), ils font un boucan du diable, sans attirer l'attention du moindre soldat ennemi.
Ils faut dire que les (très) méchants nazis (qui semblent cumuler tous les défauts du monde) sont occupés à une tâche ultra-secrète, dans le sous-sol de l'église où est installé le poste de communication que les gentils Américains ont pour mission de détruire.
Là, cela devient gore et, dans un premier temps, c'est réussi. C'est rythmé, filmé très correctement. Hélas, les invraisemblances reprennent vite le dessus. J'ai beau apprécier les éviscérations, les démembrements, les os brisés, le sang qui gicle et les résurrection miraculeuses, là, c'est vraiment trop... jusqu'au 800 mètres piqué par le héros en plein sous-sol, alors qu'un bâtiment s'effondre, les explosions se déclenchant juste après son passage...
Comme il est techniquement bien fichu, le film, pris au second degré, n'est pas désagréable à regarder. Sans plus.
P.S.
Entre deux scènes de baston, les scénaristes ont glissé quelques réflexions. De nombreux plans contiennent des sous-entendus à propos des idées nazies (sur les "races supérieures"). Même le génie démocratique yankee passe aussi (un peu) à la moulinette : un des officiers américains se livre sur son rival allemand à une séance de torture dont la mise en scène évoque immanquablement les dérives constatées lors des opérations en Irak et Afghanistan.
23:08 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire
Overlord
Aujourd'hui, le cinéma CGR de Rodez a participé au Black Friday : la place ne coûtait que cinq euros. J'en ai profité pour aller voir Overlord, dont l'action se déroule durant les trois jours qui précèdent le Débarquement de Normandie. Des commandos américains sont parachutés en France, avec pour objectif de neutraliser une station de radio allemande. Ils vont y découvrir un peu plus que ce qu'ils étaient venus chercher...
Le début est très bon. On se retrouve dans un avion chargé de parachutistes, tentant d'échapper à la DCA allemande. C'est spectaculaire, réaliste. Signalons que l'on doit les (excellents) effets spéciaux de ce long-métrage à Lucasfilm.
Hélas, très vite, les incohérences et les invraisemblances se bousculent. Dès le début, le scénario ne tient pas la route : vu la ségrégation qui régnait dans l'armée d'Oncle Sam à l'époque, il est impossible qu'une troupe multiraciale ait pu être constituée, commandée de surcroît par un sergent afro-américain !
Cela continue lorsqu'on suit les rescapés du parachutage. Alors qu'ils viennent à peine d'échapper aux troupes allemandes, encore présentes dans le bois, voilà-t-y pas que nos héros se mettent à gueuler en pleine nuit. En dépit de leurs maladresses, ils réussissent à échapper à toutes les patrouilles, y compris dans le village. De la même manière, quand ils se retrouvent dans le grenier de la demeure d'une ravissante Normande (Mathilde Ollivier, qui incarne un personnage doté d'une belle paire d'ovaires), ils font un boucan du diable, sans attirer l'attention du moindre soldat ennemi.
Ils faut dire que les (très) méchants nazis (qui semblent cumuler tous les défauts du monde) sont occupés à une tâche ultra-secrète, dans le sous-sol de l'église où est installé le poste de communication que les gentils Américains ont pour mission de détruire.
Là, cela devient gore et, dans un premier temps, c'est réussi. C'est rythmé, filmé très correctement. Hélas, les invraisemblances reprennent vite le dessus. J'ai beau apprécier les éviscérations, les démembrements, les os brisés, le sang qui gicle et les résurrection miraculeuses, là, c'est vraiment trop... jusqu'au 800 mètres piqué par le héros en plein sous-sol, alors qu'un bâtiment s'effondre, les explosions se déclenchant juste après son passage...
Comme il est techniquement bien fichu, le film, pris au second degré, n'est pas désagréable à regarder. Sans plus.
P.S.
Entre deux scènes de baston, les scénaristes ont glissé quelques réflexions. De nombreux plans contiennent des sous-entendus à propos des idées nazies (sur les "races supérieures"). Même le génie démocratique yankee passe aussi (un peu) à la moulinette : un des officiers américains se livre sur son rival allemand à une séance de torture dont la mise en scène évoque immanquablement les dérives constatées lors des opérations en Irak et Afghanistan.
23:08 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire
dimanche, 18 novembre 2018
Les Animaux fantastiques - Les Crimes de Grindelwald
Deux ans après avoir vu le premier volet des aventures de Norbert Dragonneau (Newt Scamander dans la version originale, dont j'ai pu profiter au CGR de Rodez, tout comme pour les récents First Man, Bohemian Rhapsody et Sale temps à l'hôtel El Royale), je dois avouer que j'en ai presque tout oublié, à l'exception du personnage principal, de sa valise magique et de quelques-unes des créatures qu'il a croisées sur son chemin.
D'ailleurs, ces créatures constituent pour moi le principal intérêt du film. Elles bénéficient d'effets spéciaux étourdissants, encore meilleurs je crois que dans le premier volet. L'image demeure toutefois un peu trop sombre à mon goût. Ce doit être pire en 3D.
Bon, ben, heureusement que l'habillage visuel est splendide, parce que, question caractérisation des personnages, c'est vraiment sommaire. Le seul à avoir un texte élaboré à déclamer est le héros, toujours interprété par Eddie Redmayne, dont je commence à me lasser de l'air godiche. Son personnage n'évolue pas. Ses interactions avec les amis comme les adversaires sont sans subtilité.
Les autres protagonistes sont réduits quelques traits sommaires, à l'exception peut-être du super-méchant, Grindelwald, auquel Johnny Depp prête son visage tantôt hermétiquement froid, tantôt halluciné. Si l'on ajoute à cela une coupe de cheveux façon "dessous-de-bras", on obtient quelque chose d'assez convaincant.
Par contre, tous les autres personnages sont extrêmement caricaturaux. Katherine Waterston et Alison Sudol jouent les supplétives, la première rappelant inévitablement la Trinity de Matrix (Carrie-Ann Moss... mmmm). Dan Fogler incarne le petit gros sympathique et rigolo, une figure déjà vue mille fois. Quant à Jude Law (qui joue quand même Dumbledore jeune !), il a l'air de terriblement s'ennuyer.
Il faut dire que, la plupart du temps, ces acteurs évoluent devant un fond vert. Cela n'a pas dû être un travail exaltant. Mais il est vrai que l'assemblage final a de la gueule, sur le plan visuel. C'est donc plutôt à conseiller à des enfants (pas trop jeunes toutefois : c'est assez violent), des ados pas trop difficiles et des adultes qui n'ont pas la mémoire des films qu'ils ont déjà vus.
PS
La fin n'en est évidemment pas une. On nous prépare une suite... et il se dit qu'au total, ce sont cinq films qui sont programmés.
14:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les Animaux fantastiques - Les Crimes de Grindelwald
Deux ans après avoir vu le premier volet des aventures de Norbert Dragonneau (Newt Scamander dans la version originale, dont j'ai pu profiter au CGR de Rodez, tout comme pour les récents First Man, Bohemian Rhapsody et Sale temps à l'hôtel El Royale), je dois avouer que j'en ai presque tout oublié, à l'exception du personnage principal, de sa valise magique et de quelques-unes des créatures qu'il a croisées sur son chemin.
D'ailleurs, ces créatures constituent pour moi le principal intérêt du film. Elles bénéficient d'effets spéciaux étourdissants, encore meilleurs je crois que dans le premier volet. L'image demeure toutefois un peu trop sombre à mon goût. Ce doit être pire en 3D.
Bon, ben, heureusement que l'habillage visuel est splendide, parce que, question caractérisation des personnages, c'est vraiment sommaire. Le seul à avoir un texte élaboré à déclamer est le héros, toujours interprété par Eddie Redmayne, dont je commence à me lasser de l'air godiche. Son personnage n'évolue pas. Ses interactions avec les amis comme les adversaires sont sans subtilité.
Les autres protagonistes sont réduits quelques traits sommaires, à l'exception peut-être du super-méchant, Grindelwald, auquel Johnny Depp prête son visage tantôt hermétiquement froid, tantôt halluciné. Si l'on ajoute à cela une coupe de cheveux façon "dessous-de-bras", on obtient quelque chose d'assez convaincant.
Par contre, tous les autres personnages sont extrêmement caricaturaux. Katherine Waterston et Alison Sudol jouent les supplétives, la première rappelant inévitablement la Trinity de Matrix (Carrie-Ann Moss... mmmm). Dan Fogler incarne le petit gros sympathique et rigolo, une figure déjà vue mille fois. Quant à Jude Law (qui joue quand même Dumbledore jeune !), il a l'air de terriblement s'ennuyer.
Il faut dire que, la plupart du temps, ces acteurs évoluent devant un fond vert. Cela n'a pas dû être un travail exaltant. Mais il est vrai que l'assemblage final a de la gueule, sur le plan visuel. C'est donc plutôt à conseiller à des enfants (pas trop jeunes toutefois : c'est assez violent), des ados pas trop difficiles et des adultes qui n'ont pas la mémoire des films qu'ils ont déjà vus.
PS
La fin n'en est évidemment pas une. On nous prépare une suite... et il se dit qu'au total, ce sont cinq films qui sont programmés.
14:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
samedi, 17 novembre 2018
Mon cher enfant
Cet enfant n'est pas le héros du film. Mais tout tourne autour de lui. Sami est le fils unique d'un couple (âgé) de classe moyenne tunisienne. A force de travail, les parents Riadh et Nazli ont acquis une petite aisance matérielle (un appartement dans un quartier tranquille, une voiture récente...), que l'on perçoit toutefois comme fragile. Le fils est sur le point de passer le baccalauréat, mais souffre de migraines.
La première partie de l'histoire ne m'a pas plu. J'ai trouvé le portrait de famille très conventionnel, filmé platement. On sent la volonté de montrer des "Tunisiens normaux", citadins occidentalisés, modérés. C'est vraiment souligné au marqueur fluorescent... et avec quelques incohérences. Ainsi, le père (insupportable papa-poule) n'assure plus son véhicule, sans doute par souci d'économie, mais dépense à mon avis bien plus d'argent dans des futilités.
De l'inventivité aurait pu naître du monde adolescent-jeune adulte dans lequel évolue le fils, mais c'est escamoté, puisque tout ou presque est vu du point de vue des parents (du père principalement, au début).
Le film démarre enfin quand le fils disparaît. Je ne vais pas en dire trop pour ne pas déflorer l'intrigue, mais sachez que c'est inspiré d'une histoire vraie. (Les spectateurs des Cowboys ne seront pas trop dépaysés.) Le père, désormais à la retraite, décide de partir à la recherche de son fils, au cours d'un périple qui va notamment le mener en Turquie. (Les observateurs attentifs remarqueront que, dans les deux premiers tiers de l'histoire, que ce soit en Tunisie ou en Turquie, on ne voit pas une seule femme voilée...) La scène la plus marquante est le dialogue entre Riadh et le propriétaire d'une maison transformée en hôtel, un vieillard que ses enfants ont laissé tomber et qui semble avoir compris beaucoup de choses.
La troisième partie se déroule en Tunisie. Le personnage de la mère prend un peu plus d'ampleur. J'ai craint que l'on ne retombe dans des clichés mais, finalement, c'est assez inattendu et plutôt bien joué.
12:24 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
Mon cher enfant
Cet enfant n'est pas le héros du film. Mais tout tourne autour de lui. Sami est le fils unique d'un couple (âgé) de classe moyenne tunisienne. A force de travail, les parents Riadh et Nazli ont acquis une petite aisance matérielle (un appartement dans un quartier tranquille, une voiture récente...), que l'on perçoit toutefois comme fragile. Le fils est sur le point de passer le baccalauréat, mais souffre de migraines.
La première partie de l'histoire ne m'a pas plu. J'ai trouvé le portrait de famille très conventionnel, filmé platement. On sent la volonté de montrer des "Tunisiens normaux", citadins occidentalisés, modérés. C'est vraiment souligné au marqueur fluorescent... et avec quelques incohérences. Ainsi, le père (insupportable papa-poule) n'assure plus son véhicule, sans doute par souci d'économie, mais dépense à mon avis bien plus d'argent dans des futilités.
De l'inventivité aurait pu naître du monde adolescent-jeune adulte dans lequel évolue le fils, mais c'est escamoté, puisque tout ou presque est vu du point de vue des parents (du père principalement, au début).
Le film démarre enfin quand le fils disparaît. Je ne vais pas en dire trop pour ne pas déflorer l'intrigue, mais sachez que c'est inspiré d'une histoire vraie. (Les spectateurs des Cowboys ne seront pas trop dépaysés.) Le père, désormais à la retraite, décide de partir à la recherche de son fils, au cours d'un périple qui va notamment le mener en Turquie. (Les observateurs attentifs remarqueront que, dans les deux premiers tiers de l'histoire, que ce soit en Tunisie ou en Turquie, on ne voit pas une seule femme voilée...) La scène la plus marquante est le dialogue entre Riadh et le propriétaire d'une maison transformée en hôtel, un vieillard que ses enfants ont laissé tomber et qui semble avoir compris beaucoup de choses.
La troisième partie se déroule en Tunisie. Le personnage de la mère prend un peu plus d'ampleur. J'ai craint que l'on ne retombe dans des clichés mais, finalement, c'est assez inattendu et plutôt bien joué.
12:24 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
jeudi, 15 novembre 2018
En liberté !
Je suis un fan des premiers films de Pierre Salvadori (Cible émouvante et Les Apprentis). J'ai un peu relâché depuis, même si je suis allé voir Dans la cour, qui ne m'a pas emballé. Ici, j'étais de nouveau réticent, de crainte que, en dépit des critiques très positives, je ne connaisse une nouvelle déception. Mais, comme la bande-annonce est alléchante, je me suis laissé tenter.
L'intrigue tourne autour d'Yvonne (Adèle Haenel, qui ne cesse de me surprendre agréablement), une jeune policière, veuve avec un enfant. Le meilleur ami de son défunt époux a les yeux de Chimène pour elle... tout comme un ancien taulard, condamné à tort, qui ignore tout d'elle, mais la voit comme sa planche de salut.
Le film démarre sur une scène trépidante, bourrée de clins d'oeil. On y voit le policier encore vivant (Vincent Elbaz, excellent) mener une intervention avec dynamisme... Du moins, c'est ce que sa veuve raconte à leur fils, qui n'a pas vraiment connu son père. On va revoir plusieurs fois cette scène, à chaque fois différente, selon l'humeur de la conteuse.
Entre temps, on aura compris que le collègue d'Yvonne (Damien Bonnard, formidable) en pince grave pour celle qu'il croyait inaccessible. Il dispose d'un atout dans son jeu : il est (presque) un père de substitution pour le gamin.
Tout s'effondre quand Yvonne apprend que son héros de mari était un peu ripoux sur les bords (et même franchement au milieu). Elle devient obsédée par l'injustice subie par Antoine (Pio Marmai, au niveau des autres), qui, à l'issue d'un incroyable quiproquo, la prend pour une prostituée ! Lui-même est sorti de prison passablement abîmé (sur le plan mental). Sa compagne (Audrey Tautou, peut-être un petit peu moins bonne que les autres) ne le comprend plus.
C'est donc délicieusement loufoque, avec quelques scènes particulièrement tordantes, comme celles narrant les exploits du défunt, ou l'attaque finale de la bijouterie (vraiment géniale). J'ai aussi beaucoup apprécié la séquence "aquatique", au cours de laquelle on assiste à un joli retournement.
Je mettrai quand même un bémol à mon enthousiasme, en raison de certaines scènes "intercalaires", dans lesquelles le propos du réalisateur se fait sociologisant (sur la prison qui détruit). La fin n'est pas non plus la partie la plus réussie du film. Mais cela reste une très bonne comédie.
17:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
En liberté !
Je suis un fan des premiers films de Pierre Salvadori (Cible émouvante et Les Apprentis). J'ai un peu relâché depuis, même si je suis allé voir Dans la cour, qui ne m'a pas emballé. Ici, j'étais de nouveau réticent, de crainte que, en dépit des critiques très positives, je ne connaisse une nouvelle déception. Mais, comme la bande-annonce est alléchante, je me suis laissé tenter.
L'intrigue tourne autour d'Yvonne (Adèle Haenel, qui ne cesse de me surprendre agréablement), une jeune policière, veuve avec un enfant. Le meilleur ami de son défunt époux a les yeux de Chimène pour elle... tout comme un ancien taulard, condamné à tort, qui ignore tout d'elle, mais la voit comme sa planche de salut.
Le film démarre sur une scène trépidante, bourrée de clins d'oeil. On y voit le policier encore vivant (Vincent Elbaz, excellent) mener une intervention avec dynamisme... Du moins, c'est ce que sa veuve raconte à leur fils, qui n'a pas vraiment connu son père. On va revoir plusieurs fois cette scène, à chaque fois différente, selon l'humeur de la conteuse.
Entre temps, on aura compris que le collègue d'Yvonne (Damien Bonnard, formidable) en pince grave pour celle qu'il croyait inaccessible. Il dispose d'un atout dans son jeu : il est (presque) un père de substitution pour le gamin.
Tout s'effondre quand Yvonne apprend que son héros de mari était un peu ripoux sur les bords (et même franchement au milieu). Elle devient obsédée par l'injustice subie par Antoine (Pio Marmai, au niveau des autres), qui, à l'issue d'un incroyable quiproquo, la prend pour une prostituée ! Lui-même est sorti de prison passablement abîmé (sur le plan mental). Sa compagne (Audrey Tautou, peut-être un petit peu moins bonne que les autres) ne le comprend plus.
C'est donc délicieusement loufoque, avec quelques scènes particulièrement tordantes, comme celles narrant les exploits du défunt, ou l'attaque finale de la bijouterie (vraiment géniale). J'ai aussi beaucoup apprécié la séquence "aquatique", au cours de laquelle on assiste à un joli retournement.
Je mettrai quand même un bémol à mon enthousiasme, en raison de certaines scènes "intercalaires", dans lesquelles le propos du réalisateur se fait sociologisant (sur la prison qui détruit). La fin n'est pas non plus la partie la plus réussie du film. Mais cela reste une très bonne comédie.
17:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
mardi, 13 novembre 2018
Kursk
Le K-141 Koursk (un sous-marin nucléaire) était l'un des fleurons de la marine russe. Il portait un nom prestigieux, celui d'une des batailles décisives de la Seconde guerre mondiale. En 2000, au cours d'exercices militaires en mer de Barents (en plein nord, pas très loin de la Scandinavie...), il a été victime de plusieurs explosions. Ce film (une coproduction internationale non-russe) ambitionne de faire comprendre ce qu'il s'est réellement passé ces jours-là, tout en rendant hommage à des hommes et des femmes ordinaires, les sous-mariniers et les membres de leur famille.
Le sujet est alléchant. Cela commence de manière ultra-classique, par une séquence montrant l'intense camaraderie qui régnait entre les membres de l'équipage. Dès le début, Mathias Schoenaerts est bluffant... alors que j'ai trouvé Léa Seydoux moyennement convaincante en épouse de marin russe.
Cela s'améliore dès qu'on est au niveau du sous-marin. Le cadre de l'image change, prenant la forme du cinémascope. Le dernier départ est d'une incontestable beauté formelle. La suite, dans le huis-clos de vos salles de bain de la boîte à sardine nucléaire immergée, est bien maîtrisée. Thomas Vinterberg (que, depuis le brillant Festen, on croit surtout capable de mettre en scène des histoires familiales) réussit sa montée de tension, aussi bien à l'intérieur du sous-marin qu'à l'extérieur, quand, dans la ville côtière, les proches comprennent qu'il se passe un truc anormal... et que les officiels russes (les gradés de l'armée comme les bureaucrates poutiniens) les... mènent en bateau.
Voilà pourquoi ce film ne pouvait pas être une production russe. Oh, il ne faut pas accabler l'autocrate du Kremlin, qui n'était pas depuis très longtemps au pouvoir. Mais cette histoire est quand même révélatrice de l'opacité, du nationalisme ombrageux et du mépris de la vie humaine des dirigeants russes. Le film a aussi le mérite de rappeler qu'après la fin de la Guerre froide, les crédits militaires avaient beaucoup baissé.
Toutefois, la dénonciation est un peu hollywoodienne. J'ai senti dès le début qu'un truc se préparait autour de la montre. De plus, à plusieurs reprises, on nous montre bien le gamin au regard qui s'assombrit, signe qu'il va bien finir par exprimer son désaccord, d'une manière ou d'une autre. Malgré tout, je trouve ce film de bonne facture. C'est un divertissement très correct, pour amateurs du genre.
22:53 Publié dans Cinéma, Histoire, Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire
Kursk
Le K-141 Koursk (un sous-marin nucléaire) était l'un des fleurons de la marine russe. Il portait un nom prestigieux, celui d'une des batailles décisives de la Seconde guerre mondiale. En 2000, au cours d'exercices militaires en mer de Barents (en plein nord, pas très loin de la Scandinavie...), il a été victime de plusieurs explosions. Ce film (une coproduction internationale non-russe) ambitionne de faire comprendre ce qu'il s'est réellement passé ces jours-là, tout en rendant hommage à des hommes et des femmes ordinaires, les sous-mariniers et les membres de leur famille.
Le sujet est alléchant. Cela commence de manière ultra-classique, par une séquence montrant l'intense camaraderie qui régnait entre les membres de l'équipage. Dès le début, Mathias Schoenaerts est bluffant... alors que j'ai trouvé Léa Seydoux moyennement convaincante en épouse de marin russe.
Cela s'améliore dès qu'on est au niveau du sous-marin. Le cadre de l'image change, prenant la forme du cinémascope. Le dernier départ est d'une incontestable beauté formelle. La suite, dans le huis-clos de vos salles de bain de la boîte à sardine nucléaire immergée, est bien maîtrisée. Thomas Vinterberg (que, depuis le brillant Festen, on croit surtout capable de mettre en scène des histoires familiales) réussit sa montée de tension, aussi bien à l'intérieur du sous-marin qu'à l'extérieur, quand, dans la ville côtière, les proches comprennent qu'il se passe un truc anormal... et que les officiels russes (les gradés de l'armée comme les bureaucrates poutiniens) les... mènent en bateau.
Voilà pourquoi ce film ne pouvait pas être une production russe. Oh, il ne faut pas accabler l'autocrate du Kremlin, qui n'était pas depuis très longtemps au pouvoir. Mais cette histoire est quand même révélatrice de l'opacité, du nationalisme ombrageux et du mépris de la vie humaine des dirigeants russes. Le film a aussi le mérite de rappeler qu'après la fin de la Guerre froide, les crédits militaires avaient beaucoup baissé.
Toutefois, la dénonciation est un peu hollywoodienne. J'ai senti dès le début qu'un truc se préparait autour de la montre. De plus, à plusieurs reprises, on nous montre bien le gamin au regard qui s'assombrit, signe qu'il va bien finir par exprimer son désaccord, d'une manière ou d'une autre. Malgré tout, je trouve ce film de bonne facture. C'est un divertissement très correct, pour amateurs du genre.
22:53 Publié dans Cinéma, Histoire, Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire
dimanche, 11 novembre 2018
Bohemian Rhapsody
Voici donc le demi-biopic de Freddie Mercury et de Queen. Bien que durant 2h15, le film ne décrit ni l'enfance ni l'adolescence de celui qui s'appelait Farrokh Bulsara et l'intrigue s'interrompt sur un point d'orgue, la formidable séquence du concert de Wembley, laissant de côté les dernières années du chanteur.
Je pense que c'est un bon choix. Il y avait tant de choses à dire et à montrer que, d'un point de vue cinématographique, il était plus pertinent de se concentrer sur la naissance du groupe, jusqu'à ce qui est parfois considéré comme son apogée (même si Mercury n'est plus tout à fait à son meilleur niveau lors du concert).
Ce choix a aussi l'avantage de ne pas trop faire vieillir les personnages, qui sont donc toujours interprétés par les mêmes acteurs. J'ai un peu tout lu et entendu à propos de Rami Malek (qui s'est fait connaître en tant qu'Elliot dans Mr Robot). D'accord, ce n'est pas un sosie de Freddy Mercury. OK, sa prothèse dentaire est parfois gênante. Mais le comédien nous livre une sacrée performance. Il incarne véritablement l'artiste. (Au niveau du chant, il s'est évidemment contenté du play-back sur les pistes enregistrées de Mercury, une doublure-voix ayant été sollicitée pour certaines scènes.)
Pour les seconds rôles, on a visiblement recherché des acteurs et des actrices ressemblant déjà physiquement à leurs personnages. L'alchimie fonctionne : on sent qu'ils forment un groupe, avec sa complicité, ses engueulades et ses non-dits. Bien que n'étant pas un grand fan de leur musique, j'ai quand même beaucoup aimé les scènes montrant leur travail d'artistes, en particulier toute la séquence aboutissant à la naissance du titre Bohemian Rhapsody. Il manque toutefois la genèse du clip vidéo, qui était novateur pour l'époque.
La mise en scène elle-même ne se veut pas un plat filmage de la grandeur et de la décadence d'un artiste populaire d'origine modeste. J'ai déjà évoqué la séquence du Live Aid (dont une partie du matériau sert d'introduction au film). On sent la patte de Bryan Singer, qui s'est creusé la tête pour, d'une œuvre essentiellement musicale, faire une œuvre visuelle. Il y a aussi instillé de l'humour et de l'émotion (surtout vers la fin).
C'est clairement un film qui vise le grand public. Il me semble qu'on a gommé certaines aspérités dans la vie personnelle de Mercury, ainsi que dans ses relations avec les membres du groupe. Mais, en gros, quand ce n'est pas montré, c'est suggéré.
Il y a quand même quelques facilités et quelques maladresses. La première rencontre entre trois des quatre futurs membres du groupe ne m'a pas convaincu, tout comme la séquence de rupture entre le héros et son conseiller-protecteur-amant-homme-à-tout-faire Paul (qui débute par la visite de son ancienne compagne). Il y a aussi la tendance (agaçante) à filmer les visages des personnages secondaires, émus ou en admiration devant le héros. Enfin, je doute que l'évolution des dons (pendant le concert) soit aussi caricaturale que ce qui est montré. Mais, franchement, vu la qualité de l'ensemble, on peut se montrer indulgent pour les petits défauts du film.
PS
J'ai lu et entendu que Singer avait reconstitué l'intégralité de la prestation de Queen au Live Aid. Ce n'est pas exact, me semble-t-il. On ne voit pas Mercury jouer à la guitare sur Crazy little thing called love et le morceau (très moralisateur) Is this the world we created, interprété en fin de concert, est absent.
PS II
Les chats sont très mignons... mais, curieusement, on ne voit jamais Malek/Mercury les caresser, alors qu'il les adorait. L'acteur serait-il allergique ?... Apparemment oui !
13:07 Publié dans Cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, musique, chanson