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mardi, 07 août 2018

Mensonges

   C'est le titre d'une série policière canadienne, québécoise pour être plus précis. Le personnage principal est une femme, le sergent Julie Beauchemin, qui allie grâce, rigueur professionnelle et excellentes capacités de déduction. Dans le rôle, Fanny Mallette est formidable :

1a.jpg

   Elle se situe quelque part entre Monk et Hercule Poirot : elle a des tics et des phobies, mais c'est la meilleure flic de la brigade. On suit ses enquêtes, menées avec deux adjoints.

cinéma,cinema,film,films,télévision,actualité,polar

   Bob est le flic de terrain, très expérimenté, jouisseur et grande gueule. Il aimerait bien diriger l'équipe d'enquêteurs... mais il préfère boire des coups et draguer des gonzesses, quand il ne dégotte pas un indice capital pour résoudre une affaire.

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   Maxime est le petit nouveau, spécialiste des nouvelles technologies... et très beau gosse. Il fait craquer pas mal de monde, à commencer par l'hôtesse d'accueil... et sa patronne n'est pas insensible à son charme. Elle est en pleine séparation avec un mari assez minable (avec deux gosses à gérer), tandis que lui vit une relation un peu distante avec sa copine.

   Chaque personnage a ses petits secrets. Julie Beauchemin est travaillée par la mort de sa mère et ne parle quasiment plus à son père, un ancien ponte de la police. Maxime lui a été traumatisé par l'enlèvement et l'assassinat de son frère jumeau, quand il était enfant. Il lui reste une soeur, très instable, qui "travaille" dans le porno. Elle est incarnée par Mélissa Désormeaux-Poulin, que l'on a vue dans Incendies.

   En général, une enquête s'étend sur un épisode et finit toujours par être menée à bien. Aux indices matériels s'ajoutent les qualités d'interrogatrice du personnage principal. Elle est à la fois méthodique et empathique : elle tente de faire avouer les coupables.

   Dans le premier épisode, il faut coincer l'auteur d'un double meurtre, dans les bois. Pour cela, il faut trouver le lien entre les deux morts. Les personnages secondaires sont très bien campés. Amour et argent sont au programme.

   Dans le deuxième épisode, les policiers sont ravis de pouvoir faire enfin tomber l'un des tueurs de la mafia locale... mais est-il réellement coupable ?

   Le troisième épisode se déroule dans le monde de l'électronique et des jeux vidéo. L'assassin est quelqu'un de très malin, mais très orgueilleux. Les fausses pistes se multiplient.

   Le quatrième épisode suit une trame particulièrement retorse. Le détecteur de mensonge est mis à contribution... mais le tueur n'a-t-il pas réussi à s'en jouer ? La solution va venir d'un miroir...

   La politique se mêle du cinquième épisode, puisque le ministre des transports est convoqué comme témoin dans une affaire de meurtre. Une journaliste d'investigation est aussi de la partie. Il est question de mafia et de corruption.

   Dans le sixième épisode, une affaire de pendaison replonge Julie Beauchemin dans son passé familial. Elle est obligée de surmonter l'une de ses phobies pour boucler son enquête... et faire toute la lumière sur la mort de sa mère.

   Au cours du septième épisode, l'héroïne doit gérer une énième fugue de sa fille aînée et une affaire particulièrement sordide, entre meurtre, escroquerie et trafic de drogue. Poussé par son tempérament, son adjoint Bob commet une faute qui risque de compromettre l'enquête.

   Le huitième épisode débute sur la mort d'un critique gastronomique particulièrement mordant. Mais ce n'est pas le sujet le plus préoccupant pour le sergent Beauchemin : un prédateur sexuel du genre machiavélique l'a prise pour cible.

   Le neuvième épisode nous propose une intrigue particulièrement bien ficelée. La directrice d'un maison de retraite a été assassinée. On enquête sur des vols commis dans les chambres des pensionnaires, mais la solution est à chercher dans un passé lointain, voire très lointain. De son côté, Maxime pense avoir retrouvé le meurtrier de son frère.

   Le dixième épisode confronte les policiers à un tueur en série. Dans sa vie personnelle, Julie doit faire un choix important. Mais elle va se voir confier une enquête qui risque de tout chambouler.

   Comme vous pouvez le constater, cette série ne manque pas d'intérêt. Il est d'autant plus étonnant qu'il ait fallu... huit ans pour qu'elle traverse l'Atlantique, pour être diffusée... la nuit, entre le lundi et le mardi, alors que tant de bouses occupent les débuts de soirée !

   L'une des raisons qui expliquent le décalage dans le temps est qu'il a fallu... doubler en français cette série pourtant francophone, mais difficile à suivre pour des oreilles hexagonales. Pour vous en convaincre, voici l'épisode 2, en version originale.

Mensonges

   C'est le titre d'une série policière canadienne, québécoise pour être plus précis. Le personnage principal est une femme, le sergent Julie Beauchemin, qui allie grâce, rigueur professionnelle et excellentes capacités de déduction. Dans le rôle, Fanny Mallette est formidable :

1a.jpg

   Elle se situe quelque part entre Monk et Hercule Poirot : elle a des tics et des phobies, mais c'est la meilleure flic de la brigade. On suit ses enquêtes, menées avec deux adjoints.

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   Bob est le flic de terrain, très expérimenté, jouisseur et grande gueule. Il aimerait bien diriger l'équipe d'enquêteurs... mais il préfère boire des coups et draguer des gonzesses, quand il ne dégotte pas un indice capital pour résoudre une affaire.

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   Maxime est le petit nouveau, spécialiste des nouvelles technologies... et très beau gosse. Il fait craquer pas mal de monde, à commencer par l'hôtesse d'accueil... et sa patronne n'est pas insensible à son charme. Elle est en pleine séparation avec un mari assez minable (avec deux gosses à gérer), tandis que lui vit une relation un peu distante avec sa copine.

   Chaque personnage a ses petits secrets. Julie Beauchemin est travaillée par la mort de sa mère et ne parle quasiment plus à son père, un ancien ponte de la police. Maxime lui a été traumatisé par l'enlèvement et l'assassinat de son frère jumeau, quand il était enfant. Il lui reste une soeur, très instable, qui "travaille" dans le porno. Elle est incarnée par Mélissa Désormeaux-Poulin, que l'on a vue dans Incendies.

   En général, une enquête s'étend sur un épisode et finit toujours par être menée à bien. Aux indices matériels s'ajoutent les qualités d'interrogatrice du personnage principal. Elle est à la fois méthodique et empathique : elle tente de faire avouer les coupables.

   Dans le premier épisode, il faut coincer l'auteur d'un double meurtre, dans les bois. Pour cela, il faut trouver le lien entre les deux morts. Les personnages secondaires sont très bien campés. Amour et argent sont au programme.

   Dans le deuxième épisode, les policiers sont ravis de pouvoir faire enfin tomber l'un des tueurs de la mafia locale... mais est-il réellement coupable ?

   Le troisième épisode se déroule dans le monde de l'électronique et des jeux vidéo. L'assassin est quelqu'un de très malin, mais très orgueilleux. Les fausses pistes se multiplient.

   Le quatrième épisode suit une trame particulièrement retorse. Le détecteur de mensonge est mis à contribution... mais le tueur n'a-t-il pas réussi à s'en jouer ? La solution va venir d'un miroir...

   La politique se mêle du cinquième épisode, puisque le ministre des transports est convoqué comme témoin dans une affaire de meurtre. Une journaliste d'investigation est aussi de la partie. Il est question de mafia et de corruption.

   Dans le sixième épisode, une affaire de pendaison replonge Julie Beauchemin dans son passé familial. Elle est obligée de surmonter l'une de ses phobies pour boucler son enquête... et faire toute la lumière sur la mort de sa mère.

   Au cours du septième épisode, l'héroïne doit gérer une énième fugue de sa fille aînée et une affaire particulièrement sordide, entre meurtre, escroquerie et trafic de drogue. Poussé par son tempérament, son adjoint Bob commet une faute qui risque de compromettre l'enquête.

   Le huitième épisode débute sur la mort d'un critique gastronomique particulièrement mordant. Mais ce n'est pas le sujet le plus préoccupant pour le sergent Beauchemin : un prédateur sexuel du genre machiavélique l'a prise pour cible.

   Le neuvième épisode nous propose une intrigue particulièrement bien ficelée. La directrice d'un maison de retraite a été assassinée. On enquête sur des vols commis dans les chambres des pensionnaires, mais la solution est à chercher dans un passé lointain, voire très lointain. De son côté, Maxime pense avoir retrouvé le meurtrier de son frère.

   Le dixième épisode confronte les policiers à un tueur en série. Dans sa vie personnelle, Julie doit faire un choix important. Mais elle va se voir confier une enquête qui risque de tout chambouler.

   Comme vous pouvez le constater, cette série ne manque pas d'intérêt. Il est d'autant plus étonnant qu'il ait fallu... huit ans pour qu'elle traverse l'Atlantique, pour être diffusée... la nuit, entre le lundi et le mardi, alors que tant de bouses occupent les débuts de soirée !

   L'une des raisons qui expliquent le décalage dans le temps est qu'il a fallu... doubler en français cette série pourtant francophone, mais difficile à suivre pour des oreilles hexagonales. Pour vous en convaincre, voici l'épisode 2, en version originale.

CGR abandonne le papier...

   ... pour ses programmes. Celui de la semaine du 1er au 7 août est donc le dernier, comme cela est d'ailleurs précisé en haut de la page intérieure (avec une belle faute de grammaire à la clé) :

cinéma,cinema,film,films

   Désormais, il faudra se contenter du site internet et de l'application téléchargeable sur téléphone portable... autant de moyens numériques qui permettent de mesurer une audience, des flux... et d'éviter de recourir à des impressions jugées visiblement trop onéreuses. Au fait, combien ça coûte ?

   Au vu de la taille des caractères, certains se réjouiront de cette disparition. (Le programme est moins lisible depuis que la programmation s'est un peu diversifiée, entre 2D et 3D, V.F. et -un peu de- V.O. Les 10 salles permettent de programmer davantage de films chaque semaine.) A Rodez, les nostalgiques regretteront l'alternance des deux couleurs (le jaune et le rouge), une semaine sur l'autre :

cinéma,cinema,film,films

   Dans les villes où se trouvent deux cinémas CGR, chacun était associé à un programme de couleur différente. J'en profite pour ajouter qu'à Albi, on annonce la prochaine réouverture du Lapérouse, qui avait fermé l'an dernier :

cinéma,cinema,film,films

   C'est peut-être l'occasion pour le chef-lieu tarnais de retrouver une programmation art-et-essai digne de ce nom. Honnêtement, ces derniers mois, alors que Rodez est deux fois moins peuplée qu'Albi, le complexe proposant l'offre la plus alléchante était le rouergat (avec 10 salles contre 8 à son homologue tarnais, ceci dit).

   La disparition du programme papier risque de gêner certaines personnes âgées (l'un des publics fidèles du cinéma) et les non-technophiles de toute génération. Espérons que les journaux paraissant le mercredi continueront de publier l'ensemble des séances des cinémas aveyronnais, comme c'est le cas actuellement.

   Une solution de compromis consisterait à continuer de publier le programme papier... en version pdf, téléchargeable sur le site CGR (ou la page Facebook). Je ne pense pas que cela demande un travail gigantesque à l'employé responsable et cela rendrait service à certains clients du cinéma, à charge pour eux d'imprimer la version papier s'ils le souhaitent.

CGR abandonne le papier...

   ... pour ses programmes. Celui de la semaine du 1er au 7 août est donc le dernier, comme cela est d'ailleurs précisé en haut de la page intérieure (avec une belle faute de grammaire à la clé) :

cinéma,cinema,film,films

   Désormais, il faudra se contenter du site internet et de l'application téléchargeable sur téléphone portable... autant de moyens numériques qui permettent de mesurer une audience, des flux... et d'éviter de recourir à des impressions jugées visiblement trop onéreuses. Au fait, combien ça coûte ?

   Au vu de la taille des caractères, certains se réjouiront de cette disparition. (Le programme est moins lisible depuis que la programmation s'est un peu diversifiée, entre 2D et 3D, V.F. et -un peu de- V.O. Les 10 salles permettent de programmer davantage de films chaque semaine.) A Rodez, les nostalgiques regretteront l'alternance des deux couleurs (le jaune et le rouge), une semaine sur l'autre :

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   Dans les villes où se trouvent deux cinémas CGR, chacun était associé à un programme de couleur différente. J'en profite pour ajouter qu'à Albi, on annonce la prochaine réouverture du Lapérouse, qui avait fermé l'an dernier :

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   C'est peut-être l'occasion pour le chef-lieu tarnais de retrouver une programmation art-et-essai digne de ce nom. Honnêtement, ces derniers mois, alors que Rodez est deux fois moins peuplée qu'Albi, le complexe proposant l'offre la plus alléchante était le rouergat (avec 10 salles contre 8 à son homologue tarnais, ceci dit).

   La disparition du programme papier risque de gêner certaines personnes âgées (l'un des publics fidèles du cinéma) et les non-technophiles de toute génération. Espérons que les journaux paraissant le mercredi continueront de publier l'ensemble des séances des cinémas aveyronnais, comme c'est le cas actuellement.

   Une solution de compromis consisterait à continuer de publier le programme papier... en version pdf, téléchargeable sur le site CGR (ou la page Facebook). Je ne pense pas que cela demande un travail gigantesque à l'employé responsable et cela rendrait service à certains clients du cinéma, à charge pour eux d'imprimer la version papier s'ils le souhaitent.

Happiness Road

   Ce film d'animation est une oeuvre autobiographique de la Taïwanaise Hsin-Yin Sung, qui s'étend des années 1970 à nos jours. Grosso modo, on suit deux trames chronologiques : celle, actuelle, de la vie d'une expatriée, mariée à un Américain, qui revient (seule) au pays et celle (ancienne) d'une enfant au tempérament affirmé, que l'on voit grandir dans une dictature asiatique occidentalisée.

   Le paradoxe de ce film est que, si l'animation semble plutôt destinée à des enfants (cela ressemble un peu aux séries japonaises des années 1980), le fond s'adresse clairement à des adultes. Pour bien saisir toutes les subtilités de l'intrigue, il convient de connaître un peu l'histoire de Taïwan.

   L'une des grandes réussites de ce film est la résurrection du monde de l'enfance, avec sa naïveté, ses rêves, ses craintes, ses engouements et ses rivalités. Pour l'héroïne, Tchi, le moment clé est celui de l'entrée à l'école. Ses parents parlent une langue taïwanaise (une sorte de cantonais, je crois), mais c'est en mandarin que les cours sont donnés. Les sous-titres tentent de traduire quelques jeux de mots. Cela se complique un peu quand on apprend que la grand-mère de l'héroïne est une aborigène, une catégorie de population méprisée (à l'époque) sur l'île. Mais elle est dépositaire d'un savoir et de coutumes ancestrales, qui fascinent sa petite-fille... tout autant passionnée par les séries japonaises, tout spécialement Candy !

   La narratrice va se faire des amis, en particulier une enfant métis, une blonde dont le père est un soldat américain. Il y a aussi le turbulent maigrichon de la rangée de derrière, qu'elle revoit des années plus tard, juste avant un tremblement de terre. Il y a encore le petit gros, le seul élève de la classe à posséder une montre digitale. C'est le fils du maire... et, lorsque l'héroïne revient au pays pour l'enterrement de sa mémé, elle le croise à son tour en campagne pour être élu.

   La vie politique se trouve le plus souvent à l'arrière-plan de l'histoire mais, parfois, elle passe devant. A l'entrée de l'école se trouve une statue de Tchang Kaï-Chek, le fondateur de la République de Chine (autre nom de Taïwan). Au lycée, l'héroïne croise la fille de l'opposant Chen Shui-bian, futur maire de Taipei et président de la République. (L'actuelle présidente, Tsai Ing-wen, est une de ses anciennes ministres.) On a aussi un écho des manifestations pour la démocratisation de l'île, dans les années 1980-1990.

   Tchi a pu suivre des études supérieures parce que ses parents se sont saignés aux quatre veines. Dès le primaire et le secondaire, on sent que l'argent joue un rôle important : certains élèves sont favorisés pour la préparation des épreuves. Les parents, des travailleurs modestes, misent beaucoup sur la réussite scolaire de leur fille unique. A un moment, Tchi a voulu rompre avec l'avenir qu'on avait tracé pour elle. De retour au pays, elle comprend mieux ses parents, qui ont l'âge de la retraite, mais continuent à tirer le diable par la queue. Tchi ne sait plus trop où elle en est : taïwanaise/chinoise/américaine, traditionaliste/moderne, célibataire/mariée/divorcée. Tout cela est assez bien vu, et mis en scène avec délicatesse.

   P.S.

   Cette histoire ressemble beaucoup à celle vécue par une autre Taïwanaise, Li-Chin Lin partie elle vivre en France. Il y a six ans, elle a publié un excellent roman graphique, Formose, qui mériterait d'être adapté au cinéma.

Happiness Road

   Ce film d'animation est une oeuvre autobiographique de la Taïwanaise Hsin-Yin Sung, qui s'étend des années 1970 à nos jours. Grosso modo, on suit deux trames chronologiques : celle, actuelle, de la vie d'une expatriée, mariée à un Américain, qui revient (seule) au pays et celle (ancienne) d'une enfant au tempérament affirmé, que l'on voit grandir dans une dictature asiatique occidentalisée.

   Le paradoxe de ce film est que, si l'animation semble plutôt destinée à des enfants (cela ressemble un peu aux séries japonaises des années 1980), le fond s'adresse clairement à des adultes. Pour bien saisir toutes les subtilités de l'intrigue, il convient de connaître un peu l'histoire de Taïwan.

   L'une des grandes réussites de ce film est la résurrection du monde de l'enfance, avec sa naïveté, ses rêves, ses craintes, ses engouements et ses rivalités. Pour l'héroïne, Tchi, le moment clé est celui de l'entrée à l'école. Ses parents parlent une langue taïwanaise (une sorte de cantonais, je crois), mais c'est en mandarin que les cours sont donnés. Les sous-titres tentent de traduire quelques jeux de mots. Cela se complique un peu quand on apprend que la grand-mère de l'héroïne est une aborigène, une catégorie de population méprisée (à l'époque) sur l'île. Mais elle est dépositaire d'un savoir et de coutumes ancestrales, qui fascinent sa petite-fille... tout autant passionnée par les séries japonaises, tout spécialement Candy !

   La narratrice va se faire des amis, en particulier une enfant métis, une blonde dont le père est un soldat américain. Il y a aussi le turbulent maigrichon de la rangée de derrière, qu'elle revoit des années plus tard, juste avant un tremblement de terre. Il y a encore le petit gros, le seul élève de la classe à posséder une montre digitale. C'est le fils du maire... et, lorsque l'héroïne revient au pays pour l'enterrement de sa mémé, elle le croise à son tour en campagne pour être élu.

   La vie politique se trouve le plus souvent à l'arrière-plan de l'histoire mais, parfois, elle passe devant. A l'entrée de l'école se trouve une statue de Tchang Kaï-Chek, le fondateur de la République de Chine (autre nom de Taïwan). Au lycée, l'héroïne croise la fille de l'opposant Chen Shui-bian, futur maire de Taipei et président de la République. (L'actuelle présidente, Tsai Ing-wen, est une de ses anciennes ministres.) On a aussi un écho des manifestations pour la démocratisation de l'île, dans les années 1980-1990.

   Tchi a pu suivre des études supérieures parce que ses parents se sont saignés aux quatre veines. Dès le primaire et le secondaire, on sent que l'argent joue un rôle important : certains élèves sont favorisés pour la préparation des épreuves. Les parents, des travailleurs modestes, misent beaucoup sur la réussite scolaire de leur fille unique. A un moment, Tchi a voulu rompre avec l'avenir qu'on avait tracé pour elle. De retour au pays, elle comprend mieux ses parents, qui ont l'âge de la retraite, mais continuent à tirer le diable par la queue. Tchi ne sait plus trop où elle en est : taïwanaise/chinoise/américaine, traditionaliste/moderne, célibataire/mariée/divorcée. Tout cela est assez bien vu, et mis en scène avec délicatesse.

   P.S.

   Cette histoire ressemble beaucoup à celle vécue par une autre Taïwanaise, Li-Chin Lin partie elle vivre en France. Il y a six ans, elle a publié un excellent roman graphique, Formose, qui mériterait d'être adapté au cinéma.

dimanche, 05 août 2018

Atomic Blonde (DVD)

   J'ai raté ce long-métrage, sorti discrètement dans la torpeur estivale de l'an dernier. Je crois même qu'il n'a pas été programmé à Rodez. Et pourtant, ce film d'espionnage, dont l'action se déroule en octobre-novembre 1989, au moment de la chute du Mur de Berlin, ne manque pas de qualités.

cinéma,cinema,film,films

   C'est d'abord un bien meilleur film de genre que le récent Red Sparrow, même s'il partage avec lui une exploitation racoleuse du corps (splendide) de certaines actrices. (La relation homosexuelle entre l'héroïne, incarnée par Charlize Theron, et l'espionne française, interprétée par Sofia Boutella, a remué les hormones de biens des spectateurs mâles...)

   C'est aussi un excellent film d'action, au coeur duquel on trouve un formidable plan-séquence d'une bagarre dans un immeuble de Budapest Berlin. Les bonus du DVD expliquent la conception, la mise en place, l'entraînement (très physique pour C. Theron, qui n'a pas été doublée) et le déroulement de cette séquence rythmée, drôle et sanglante.

   Au niveau du scénario, on s'est trituré les méninges. Il s'agit de récupérer une liste d'espions et de démasquer un agent double. Plusieurs pistes nous sont suggérées tout au long du film... jusqu'à la révélation finale, bien amenée. Les acteurs sont bons. Aux côtés des deux femmes, on trouve (entre autres) James McAvoy (toujours irritant mais plus crédible ici qu'en professeur Xavier), Toby Jones et John Goodman.

   J'ajoute que la photographie est superbe, chaque type de scène étant associé à des couleurs spécifiques. Enfin, le "vieux" cinéphile que je suis n'a pas détesté la bande-son des années 1980, qui m'a rappelé bien des souvenirs.

   Bref, c'est un film à voir !

22:09 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Atomic Blonde (DVD)

   J'ai raté ce long-métrage, sorti discrètement dans la torpeur estivale de l'an dernier. Je crois même qu'il n'a pas été programmé à Rodez. Et pourtant, ce film d'espionnage, dont l'action se déroule en octobre-novembre 1989, au moment de la chute du Mur de Berlin, ne manque pas de qualités.

cinéma,cinema,film,films

   C'est d'abord un bien meilleur film de genre que le récent Red Sparrow, même s'il partage avec lui une exploitation racoleuse du corps (splendide) de certaines actrices. (La relation homosexuelle entre l'héroïne, incarnée par Charlize Theron, et l'espionne française, interprétée par Sofia Boutella, a remué les hormones de biens des spectateurs mâles...)

   C'est aussi un excellent film d'action, au coeur duquel on trouve un formidable plan-séquence d'une bagarre dans un immeuble de Budapest Berlin. Les bonus du DVD expliquent la conception, la mise en place, l'entraînement (très physique pour C. Theron, qui n'a pas été doublée) et le déroulement de cette séquence rythmée, drôle et sanglante.

   Au niveau du scénario, on s'est trituré les méninges. Il s'agit de récupérer une liste d'espions et de démasquer un agent double. Plusieurs pistes nous sont suggérées tout au long du film... jusqu'à la révélation finale, bien amenée. Les acteurs sont bons. Aux côtés des deux femmes, on trouve (entre autres) James McAvoy (toujours irritant mais plus crédible ici qu'en professeur Xavier), Toby Jones et John Goodman.

   J'ajoute que la photographie est superbe, chaque type de scène étant associé à des couleurs spécifiques. Enfin, le "vieux" cinéphile que je suis n'a pas détesté la bande-son des années 1980, qui m'a rappelé bien des souvenirs.

   Bref, c'est un film à voir !

22:09 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

samedi, 04 août 2018

Ma Reum

   A priori, c'est le genre de comédie française que j'évite. Mais c'est réalisé par Frédéric Quiring, dont j'ai plutôt aimé Sales Gosses, l'an dernier. Et puis il y a Audrey Lamy, déjà épatante dans CoeXister. Si l'on ajoute à cela le sujet (le harcèlement à l'école), cela fait une brochette d'atouts qui incitent à tenter l'expérience.

   Autant le dire tout de suite : ce film n'apporte pas de grandes réponses au problème du harcèlement. Il en pointe les enjeux, mais de manière extrêmement caricaturale. C'est d'ailleurs un peu pour cela que les gens vont voir ce film : profiter d'une comédie facile (et pas longue : à peine plus d'1h20).

   L'entrain d'Audrey Lamy compte pour beaucoup. Certes, on lui en fait faire trop dans la scène se déroulant à l'entrée de l'école (avec ces grimaces qui la rabaissent au niveau des gamins harceleurs), mais, quand elle commence à se venger, c'est jouissif. On nous fait bien mariner avant de nous faire savourer la première mesure de rétorsion de la mère-poule. Je ne vais pas trop en dire, mais sachez que, si vous avez vu La Couleur des sentiments, vous savez qu'il faut se méfier des pâtisseries...

   Normalement, cela n'aurait pas dû aller plus loin. Mais Frédéric Quiring a choisi de pousser la caricature au point extrême. Pour cela, il faut une professeure des écoles un peu idiote et complaisante... et que l'intervention de la police ne mette pas fin à ces gamineries.

   S'ajoute à cela la personnalité des harceleurs : il y a l'obèse chéri par sa mère, l'apprenti-pianiste issu de la haute bourgeoisie et le sportif crétin (un basketteur... on n'a hélas pas osé en faire un footeux). Ce sont plus des collégiens que des élèves du primaire, même si l'on précise que l'un d'entre eux a redoublé deux fois (chose qui n'arrive plus en France depuis des années, la politique en la matière étant de faire systématiquement passer tout le monde en classe supérieure, y compris ceux qui ne savent pas lire-écrire-compter).

  On le voit, il ne faut chercher dans ce film une puissante étude sociologique. Néanmoins, dans la deuxième partie de l'histoire, quand les choses dérapent vraiment, on prend son pied. Quant à la conclusion, elle s'écarte un peu du politiquement correct de circonstance : les protagonistes ne finissent pas tous bons amis... et le fils harcelé donne une belle leçon à tout le monde.

15:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Ma Reum

   A priori, c'est le genre de comédie française que j'évite. Mais c'est réalisé par Frédéric Quiring, dont j'ai plutôt aimé Sales Gosses, l'an dernier. Et puis il y a Audrey Lamy, déjà épatante dans CoeXister. Si l'on ajoute à cela le sujet (le harcèlement à l'école), cela fait une brochette d'atouts qui incitent à tenter l'expérience.

   Autant le dire tout de suite : ce film n'apporte pas de grandes réponses au problème du harcèlement. Il en pointe les enjeux, mais de manière extrêmement caricaturale. C'est d'ailleurs un peu pour cela que les gens vont voir ce film : profiter d'une comédie facile (et pas longue : à peine plus d'1h20).

   L'entrain d'Audrey Lamy compte pour beaucoup. Certes, on lui en fait faire trop dans la scène se déroulant à l'entrée de l'école (avec ces grimaces qui la rabaissent au niveau des gamins harceleurs), mais, quand elle commence à se venger, c'est jouissif. On nous fait bien mariner avant de nous faire savourer la première mesure de rétorsion de la mère-poule. Je ne vais pas trop en dire, mais sachez que, si vous avez vu La Couleur des sentiments, vous savez qu'il faut se méfier des pâtisseries...

   Normalement, cela n'aurait pas dû aller plus loin. Mais Frédéric Quiring a choisi de pousser la caricature au point extrême. Pour cela, il faut une professeure des écoles un peu idiote et complaisante... et que l'intervention de la police ne mette pas fin à ces gamineries.

   S'ajoute à cela la personnalité des harceleurs : il y a l'obèse chéri par sa mère, l'apprenti-pianiste issu de la haute bourgeoisie et le sportif crétin (un basketteur... on n'a hélas pas osé en faire un footeux). Ce sont plus des collégiens que des élèves du primaire, même si l'on précise que l'un d'entre eux a redoublé deux fois (chose qui n'arrive plus en France depuis des années, la politique en la matière étant de faire systématiquement passer tout le monde en classe supérieure, y compris ceux qui ne savent pas lire-écrire-compter).

  On le voit, il ne faut chercher dans ce film une puissante étude sociologique. Néanmoins, dans la deuxième partie de l'histoire, quand les choses dérapent vraiment, on prend son pied. Quant à la conclusion, elle s'écarte un peu du politiquement correct de circonstance : les protagonistes ne finissent pas tous bons amis... et le fils harcelé donne une belle leçon à tout le monde.

15:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films

vendredi, 03 août 2018

Mission : impossible - Fallout

   Trois ans après le brillant Rogue Nation, le James Bond américain est de retour, notamment en France, pour un nouvel épisode survitaminé des aventures d'Ethan Hunt et de sa petite équipe.

   Ce n'est pas le début qui en met plein la vue. On a pris le temps de poser l'histoire. Cette longue introduction comprend néanmoins la séquence la plus futée du film (avec celle de l'échange du prisonnier, plus tard) : celle de l'hôpital, vraiment bien mise en scène. Le séjour à Paris donne lieu à plusieurs poursuites. La principale (en automobile et à moto) permet de découvrir la capitale française sous certains angles. Au niveau du savoir-faire, je n'ai pas été particulièrement impressionné. C'est du bon boulot, mais j'ai déjà vu mieux, par exemple dans Baby Driver, Taken 3 ou encore Agents très spéciaux.

   Si l'on a soigné les scènes d'action, on s'est un peu relâché au niveau du scénario. Globalement, on s'est ingénié à multiplier les tromperies. Dans le détail, c'est moins convaincant. Je reste dubitatif sur la manière dont s'achève le saut en parachute sur Paris. Je pense aussi que la façon dont Hunt remplace le prétendu John Lark et sa participation à l'évasion d'un personnage ne sont pas réalistes. On nous demande un peu trop souvent de laisser les neurones au vestiaire... par exemple quand la présence d'un homme cagoulé à côté de Hunt, au volant d'une voiture, ne provoque aucune réaction de la part des véhicules de police qu'ils croisent... On sourira aussi au sprint de 4-5 kilomètres que mène le héros sur les toits de Paris...

   Fort heureusement, les prises de vue sont superbes, à Paris, à Londres (certes moins jolie) et dans les montagnes néo-zélandaises du Cachemire. Cela nous mène à la partie la plus exaltante du film, celle qui fait intervenir les hélicoptères. Là, c'est très bon, même si la conclusion de l'histoire abuse du juste-à-temps.

   Au niveau des personnages, j'ai deux regrets. Le premier est la place moindre réservée à Ilsa (Rebecca Ferguson... mmm) par rapport au précédent opus. Ce n'est pas lié qu'à son charme. Hunt est à nouveau le mâle dominant à l'écran et dans l'intrigue, alors qu'auparavant, on semblait se diriger vers un duo. Le second regret est lié à l'identité du "méchant", que les spectateurs non dépourvus de neurones démasqueront très rapidement...

   Bref, c'est du bon spectacle (avec, dans la v.o. sous-titrée quelques répliques de Cruise en français !), mais le scénario pêche par trop de facilités.

16:06 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Mission : impossible - Fallout

   Trois ans après le brillant Rogue Nation, le James Bond américain est de retour, notamment en France, pour un nouvel épisode survitaminé des aventures d'Ethan Hunt et de sa petite équipe.

   Ce n'est pas le début qui en met plein la vue. On a pris le temps de poser l'histoire. Cette longue introduction comprend néanmoins la séquence la plus futée du film (avec celle de l'échange du prisonnier, plus tard) : celle de l'hôpital, vraiment bien mise en scène. Le séjour à Paris donne lieu à plusieurs poursuites. La principale (en automobile et à moto) permet de découvrir la capitale française sous certains angles. Au niveau du savoir-faire, je n'ai pas été particulièrement impressionné. C'est du bon boulot, mais j'ai déjà vu mieux, par exemple dans Baby Driver, Taken 3 ou encore Agents très spéciaux.

   Si l'on a soigné les scènes d'action, on s'est un peu relâché au niveau du scénario. Globalement, on s'est ingénié à multiplier les tromperies. Dans le détail, c'est moins convaincant. Je reste dubitatif sur la manière dont s'achève le saut en parachute sur Paris. Je pense aussi que la façon dont Hunt remplace le prétendu John Lark et sa participation à l'évasion d'un personnage ne sont pas réalistes. On nous demande un peu trop souvent de laisser les neurones au vestiaire... par exemple quand la présence d'un homme cagoulé à côté de Hunt, au volant d'une voiture, ne provoque aucune réaction de la part des véhicules de police qu'ils croisent... On sourira aussi au sprint de 4-5 kilomètres que mène le héros sur les toits de Paris...

   Fort heureusement, les prises de vue sont superbes, à Paris, à Londres (certes moins jolie) et dans les montagnes néo-zélandaises du Cachemire. Cela nous mène à la partie la plus exaltante du film, celle qui fait intervenir les hélicoptères. Là, c'est très bon, même si la conclusion de l'histoire abuse du juste-à-temps.

   Au niveau des personnages, j'ai deux regrets. Le premier est la place moindre réservée à Ilsa (Rebecca Ferguson... mmm) par rapport au précédent opus. Ce n'est pas lié qu'à son charme. Hunt est à nouveau le mâle dominant à l'écran et dans l'intrigue, alors qu'auparavant, on semblait se diriger vers un duo. Le second regret est lié à l'identité du "méchant", que les spectateurs non dépourvus de neurones démasqueront très rapidement...

   Bref, c'est du bon spectacle (avec, dans la v.o. sous-titrée quelques répliques de Cruise en français !), mais le scénario pêche par trop de facilités.

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mardi, 31 juillet 2018

Hôtel Artemis

   Dans un futur proche, en Californie, la mystérieuse Jean Thomas (Jodie Foster) propose des services très spéciaux aux criminels : un centre de soin inconnu de la police et qui, accessoirement, peut aussi servir de planque. Attention toutefois, la dame a des règles : elle n'aide ni les pédophiles ni les terroristes, exige que ses "clients" (forcément inscrits à l'avance) laissent leurs armes à l'entrée et ne fomentent pas de troubles à l'intérieur.

   Ce polar d'anticipation s'appuie sur des innovations de notre temps (le robot-chirurgien, les implants corporels, les imprimantes 3D...), imaginant leur perfectionnement et leur utilisation par des criminels. Les effets spéciaux, la photographie et les décors donnent de la crédibilité à cet habillage.

   La première partie du film est assez prenante. On découvre cet univers et son fonctionnement. J'ai cependant un problème avec l'interprétation de Jodie Foster, actrice que j'aime beaucoup au demeurant. Elle a construit un personnage agoraphobe et altruiste, tenaillé par son passé. C'est un peu cliché... et je pense qu'une actrice comme Linda Hunt (qui a sans doute servi de modèle à l'un des personnages des Indestructibles) aurait été plus à sa place dans le rôle.

   De surcroît, les dialogues ne sont pas déments. La distribution a beau être de qualité, les relations entre les différents criminels sont mises en scène à la hache et l'on peut très souvent prédire comment cela va tourner. Néanmoins, dans la dernière partie, le film regagne en intensité... parce que cela s'anime. C'est l'occasion de voir Sofia Boutella dans ses œuvres. (Souvenir attendri de Kingsman...)

   Ce n'est pas un très bon film, mais c'est du travail correct, pour amateurs du genre, un jour de canicule.

13:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Hôtel Artemis

   Dans un futur proche, en Californie, la mystérieuse Jean Thomas (Jodie Foster) propose des services très spéciaux aux criminels : un centre de soin inconnu de la police et qui, accessoirement, peut aussi servir de planque. Attention toutefois, la dame a des règles : elle n'aide ni les pédophiles ni les terroristes, exige que ses "clients" (forcément inscrits à l'avance) laissent leurs armes à l'entrée et ne fomentent pas de troubles à l'intérieur.

   Ce polar d'anticipation s'appuie sur des innovations de notre temps (le robot-chirurgien, les implants corporels, les imprimantes 3D...), imaginant leur perfectionnement et leur utilisation par des criminels. Les effets spéciaux, la photographie et les décors donnent de la crédibilité à cet habillage.

   La première partie du film est assez prenante. On découvre cet univers et son fonctionnement. J'ai cependant un problème avec l'interprétation de Jodie Foster, actrice que j'aime beaucoup au demeurant. Elle a construit un personnage agoraphobe et altruiste, tenaillé par son passé. C'est un peu cliché... et je pense qu'une actrice comme Linda Hunt (qui a sans doute servi de modèle à l'un des personnages des Indestructibles) aurait été plus à sa place dans le rôle.

   De surcroît, les dialogues ne sont pas déments. La distribution a beau être de qualité, les relations entre les différents criminels sont mises en scène à la hache et l'on peut très souvent prédire comment cela va tourner. Néanmoins, dans la dernière partie, le film regagne en intensité... parce que cela s'anime. C'est l'occasion de voir Sofia Boutella dans ses œuvres. (Souvenir attendri de Kingsman...)

   Ce n'est pas un très bon film, mais c'est du travail correct, pour amateurs du genre, un jour de canicule.

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vendredi, 27 juillet 2018

Hôtel Transylvanie 3

   Moins de trois ans après le second volet de ses aventures, la famille (élargie) de monstres part en vacances, sur un paquebot. Le scénario mêle les références aux films catastrophe, à la science-fiction... et à la série La Croisière s'amuse, dont le titre original est The Love Boat.

   Pour Drac, c'est en effet un peu "le bateau de l'amour", puisque celui qui n'a pas touché (bibliquement) un être de sexe féminin depuis une bonne centaine d'années va ressentir à nouveau le fameux "zing". Dans une séquence cocasse (bien qu'exagérée) du début, on voit d'ailleurs le "jeune" grand-père partir en quête de l'amour sur un site de rencontres, à l'aide d'un ordiphone dont la marque rappellera à tous les spectateurs quelle entreprise produit le film...

   Sur le navire, j'ai trouvé réussies les scènes qui montrent le comte retrouver l'entrain de sa jeunesse... et varier ses tenues vestimentaires. Dans un genre approchant, pépé Dracula (l'arrière-grand-père, donc) prouve que, malgré son grand âge, il sait kiffer la life en maillot de bain, en compagnie de sorcières aguicheuses. Le réalisateur a visiblement pris beaucoup de plaisir à mettre en scène (à travers plusieurs personnages) une vieillesse décrépite sur le plan physique, mais pleine de vitalité intérieure...

   Je suis moins convaincu par les personnages plus jeunes. Si j'aime toujours autant Mavis (la fille du comte), le gendre ne m'agace pas moins que dans les épisodes précédents. Le pire est atteint dans l'avant-dernière (et loooongue) séquence, celle de la "battle de DJ", une horreur pour mes tympans. D'ailleurs, de manière générale, je trouve qu'il y a trop de musique dans ce film, et pas forcément de la bonne.

   Fort heureusement, l'animation, sans être éblouissante sur le plan formel, regorge d'inventions. On a visiblement beaucoup travaillé l'expression des visages et les corps en mouvement. Il y a aussi ces nombreux traits d'humour, comme la liberté retrouvée des parents loups-garous, l'apparition d'étranges moustaches sur un masque servant de porte secrète ou encore les effets secondaires de l'ingestion d'ail par les vampires...

   Ne boudons pas notre plaisir. On passe un bon moment. Même si ce n'est pas aussi drôle que Les Indestructibles 2, c'est l'un des films à voir cet été.

11:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Hôtel Transylvanie 3

   Moins de trois ans après le second volet de ses aventures, la famille (élargie) de monstres part en vacances, sur un paquebot. Le scénario mêle les références aux films catastrophe, à la science-fiction... et à la série La Croisière s'amuse, dont le titre original est The Love Boat.

   Pour Drac, c'est en effet un peu "le bateau de l'amour", puisque celui qui n'a pas touché (bibliquement) un être de sexe féminin depuis une bonne centaine d'années va ressentir à nouveau le fameux "zing". Dans une séquence cocasse (bien qu'exagérée) du début, on voit d'ailleurs le "jeune" grand-père partir en quête de l'amour sur un site de rencontres, à l'aide d'un ordiphone dont la marque rappellera à tous les spectateurs quelle entreprise produit le film...

   Sur le navire, j'ai trouvé réussies les scènes qui montrent le comte retrouver l'entrain de sa jeunesse... et varier ses tenues vestimentaires. Dans un genre approchant, pépé Dracula (l'arrière-grand-père, donc) prouve que, malgré son grand âge, il sait kiffer la life en maillot de bain, en compagnie de sorcières aguicheuses. Le réalisateur a visiblement pris beaucoup de plaisir à mettre en scène (à travers plusieurs personnages) une vieillesse décrépite sur le plan physique, mais pleine de vitalité intérieure...

   Je suis moins convaincu par les personnages plus jeunes. Si j'aime toujours autant Mavis (la fille du comte), le gendre ne m'agace pas moins que dans les épisodes précédents. Le pire est atteint dans l'avant-dernière (et loooongue) séquence, celle de la "battle de DJ", une horreur pour mes tympans. D'ailleurs, de manière générale, je trouve qu'il y a trop de musique dans ce film, et pas forcément de la bonne.

   Fort heureusement, l'animation, sans être éblouissante sur le plan formel, regorge d'inventions. On a visiblement beaucoup travaillé l'expression des visages et les corps en mouvement. Il y a aussi ces nombreux traits d'humour, comme la liberté retrouvée des parents loups-garous, l'apparition d'étranges moustaches sur un masque servant de porte secrète ou encore les effets secondaires de l'ingestion d'ail par les vampires...

   Ne boudons pas notre plaisir. On passe un bon moment. Même si ce n'est pas aussi drôle que Les Indestructibles 2, c'est l'un des films à voir cet été.

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jeudi, 26 juillet 2018

Une Pluie sans fin

   On est en Asie de l'Est. Il pleut beaucoup. De jeunes femmes se font tuer, dans des conditions horribles. La police ne semble pas très efficace. Un enquêteur va nouer une relation avec une prostituée. Tous ces éléments rappellent Memories of murder, un excellent polar sud-coréen qui a été beaucoup copié, en Extrême-Orient comme en Occident.

   Le réalisateur-scénariste Dong Yue situe son intrigue principalement en 1997, à la veille de la rétrocession de Hong Kong à la Chine (par le Royaume-Uni). Les protagonistes vivent dans une ville industrielle du sud du pays, à proximité de la colonie britannique. C'est l'un des intérêts du film que de proposer ce portrait social, centré sur des gens modestes. Sur le plan politique, on a une mise en scène ironique de la propagande ouvrière, lors de la séquence de remise des récompenses.

   Cependant, je n'ai pas été emballé. Les ressemblances avec l'oeuvre sud-coréenne sont trop nombreuses ; elles m'ont un peu gâché le plaisir de la découverte, d'autant que j'ai revu Memories of murder l'an dernier. De plus, Dong Yue n'a pas la maîtrise de Joon Ho-Bong. Il y a trop de longueurs. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre de voir cette pluie tomber. Le Coréen l'avait mieux intégrée à son intrigue. Ceci dit, la résolution de l'enquête policière ne manque pas d'habileté, avec un joli pied-de-nez scénaristique.

   Et puis je trouve le style parfois trop appuyé. Les maladresses du personnage principal sont trop accentuées à mon goût. On sent venir à des kilomètres qu'il va perdre son ami, son emploi et son amour. Certaines scènes sont de surcroît surjouées, alors que d'autres sont beaucoup plus subtiles. C'est un premier film qui n'est pas sans talent, mais qui aurait gagné à être un peu resserré.

12:37 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Une Pluie sans fin

   On est en Asie de l'Est. Il pleut beaucoup. De jeunes femmes se font tuer, dans des conditions horribles. La police ne semble pas très efficace. Un enquêteur va nouer une relation avec une prostituée. Tous ces éléments rappellent Memories of murder, un excellent polar sud-coréen qui a été beaucoup copié, en Extrême-Orient comme en Occident.

   Le réalisateur-scénariste Dong Yue situe son intrigue principalement en 1997, à la veille de la rétrocession de Hong Kong à la Chine (par le Royaume-Uni). Les protagonistes vivent dans une ville industrielle du sud du pays, à proximité de la colonie britannique. C'est l'un des intérêts du film que de proposer ce portrait social, centré sur des gens modestes. Sur le plan politique, on a une mise en scène ironique de la propagande ouvrière, lors de la séquence de remise des récompenses.

   Cependant, je n'ai pas été emballé. Les ressemblances avec l'oeuvre sud-coréenne sont trop nombreuses ; elles m'ont un peu gâché le plaisir de la découverte, d'autant que j'ai revu Memories of murder l'an dernier. De plus, Dong Yue n'a pas la maîtrise de Joon Ho-Bong. Il y a trop de longueurs. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre de voir cette pluie tomber. Le Coréen l'avait mieux intégrée à son intrigue. Ceci dit, la résolution de l'enquête policière ne manque pas d'habileté, avec un joli pied-de-nez scénaristique.

   Et puis je trouve le style parfois trop appuyé. Les maladresses du personnage principal sont trop accentuées à mon goût. On sent venir à des kilomètres qu'il va perdre son ami, son emploi et son amour. Certaines scènes sont de surcroît surjouées, alors que d'autres sont beaucoup plus subtiles. C'est un premier film qui n'est pas sans talent, mais qui aurait gagné à être un peu resserré.

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mardi, 24 juillet 2018

Ant-Man et la Guêpe

   Trois ans après le premier opus, revoilà le plus petit super-héros de l'univers Marvel... dont on prend bien la peine de nous dire qu'il a vécu des trucs depuis, dans l'un des Captain America... Eh, oui ! Disney incite les spectateurs à se "fader" tous les films sortis ces dernières années. D'ailleurs, la première scène post-générique ne peut se comprendre que si l'on a vu le récent Avengers - Infinity War...

   Je n'avais pas été particulièrement emballé par le premier film. Là, je trouve qu'on a droit à un meilleur produit. Le héros est toujours cet adulescent un peu crétin, mais c'est beaucoup mieux assumé, avec pas mal d'humour et d'autodérision. La relation père-fille contribue aussi à crédibiliser le personnage principal.

   J'ai retrouvé avec plaisir Evangeline Lilly (mmm...) et Michael Pena, accompagné de quelques collègues qui ne sont pas des lumières. La cahier des charges va être tenu : alterner les scènes d'action, parfois bluffantes, avec les moments de comédie, s'appuyant sur des situations parfois très improbables...

   J'ai été ravi par la première séquence de bagarre, qui voit la Guêpe corriger une bande de voyous. Les acteurs ont de très bonnes doublures pour les combats... et, comme ils sont masqués durant ces scènes, cela passe sans problème à l'écran.

   L'une des principales sources de gag est la transformation des humains et des objets, qui peuvent (ou pas...) brusquement changer de taille, devant petits, très petits, infiniment petits... ou exagérément grands. Ainsi, un costume de super-héros peut se cacher dans le socle d'une statuette et un imposant immeuble se transformer en valise à roulettes !

   Evidemment, il faut une bonne dose d'indulgence pour croire à toutes ces péripéties, mais on est là pour se détendre. Le contrat est rempli.

22:06 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Ant-Man et la Guêpe

   Trois ans après le premier opus, revoilà le plus petit super-héros de l'univers Marvel... dont on prend bien la peine de nous dire qu'il a vécu des trucs depuis, dans l'un des Captain America... Eh, oui ! Disney incite les spectateurs à se "fader" tous les films sortis ces dernières années. D'ailleurs, la première scène post-générique ne peut se comprendre que si l'on a vu le récent Avengers - Infinity War...

   Je n'avais pas été particulièrement emballé par le premier film. Là, je trouve qu'on a droit à un meilleur produit. Le héros est toujours cet adulescent un peu crétin, mais c'est beaucoup mieux assumé, avec pas mal d'humour et d'autodérision. La relation père-fille contribue aussi à crédibiliser le personnage principal.

   J'ai retrouvé avec plaisir Evangeline Lilly (mmm...) et Michael Pena, accompagné de quelques collègues qui ne sont pas des lumières. La cahier des charges va être tenu : alterner les scènes d'action, parfois bluffantes, avec les moments de comédie, s'appuyant sur des situations parfois très improbables...

   J'ai été ravi par la première séquence de bagarre, qui voit la Guêpe corriger une bande de voyous. Les acteurs ont de très bonnes doublures pour les combats... et, comme ils sont masqués durant ces scènes, cela passe sans problème à l'écran.

   L'une des principales sources de gag est la transformation des humains et des objets, qui peuvent (ou pas...) brusquement changer de taille, devant petits, très petits, infiniment petits... ou exagérément grands. Ainsi, un costume de super-héros peut se cacher dans le socle d'une statuette et un imposant immeuble se transformer en valise à roulettes !

   Evidemment, il faut une bonne dose d'indulgence pour croire à toutes ces péripéties, mais on est là pour se détendre. Le contrat est rempli.

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lundi, 23 juillet 2018

Fleuve noir

   L'intrigue est inspirée d'un polar israélien. L'enquête policière va tourner autour de la disparition d'un adolescent, croisée avec un trafic de drogue auquel sont mêlés des lycéens. C'est d'ailleurs dans ce contexte que l'on découvre le commandant Visconti, interrogeant "virilement" une personne dont on finit par découvrir qu'elle est liée à lui.

   Le début m'a donc mis dans de bonnes dispositions. Hélas, très vite, les défauts du personnage de Visconti deviennent apparents. Je sais bien que Vincent Cassel a remplacé Gérard Depardieu au pied levé, mais, franchement, il en fait des tonnes. Entre sa démarche de guingois, ses cheveux crasseux et sa dépendance à l'alcool (sans oublier le col d'une de ses chemises, visiblement élimé... on a eu le souci du détail), on ne peut pas dire que le portrait témoigne d'une grande subtilité. De plus, Cassel surjoue la brusquerie. Le pire est atteint dans les dialogues avec Sandrine Kiberlain (pourtant très bonne). Ça ne colle pas, en particulier lors d'une improbable scène d'appartement, que je me garderai bien de décrire.

   Face à lui, plusieurs actrices "assurent". Je pense bien entendu à Sandrine Kiberlain. Quand on a vu l'intégralité du film, on ne peut que saluer son numéro. Dans des seconds rôles, on remarque Elodie Bouchez (ah, La Vie rêvée des anges...) et Hafsia Herzi (vue il y a trois ans dans Par accident). Du côté des messieurs, Charles Berling, Jérôme Pouly et Romain Duris (vu cette année dans Dans la brume) s'en sortent bien.

   Concernant ce dernier, on remarque qu'il incarne un personnage trouble, un prof de lycée frustré par une vie quotidienne peu enthousiasmante, lui qui se voulait écrivain. On lui a fait une gueule de mec louche, qui ressemble à celle du harceleur dans le récent Paranoïa :

cinéma,cinema,film,films

   L'intrigue est assez complexe... et terriblement sombre, dégueulasse même, par moments. On nous réserve quelques surprises. L'enquête va explorer plusieurs pistes, avant que la vérité (?) ne se fasse jour, à la toute fin, à l'issue d'un entretien qui dévoile une nouvelle facette de l'un des personnages principaux.

16:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Fleuve noir

   L'intrigue est inspirée d'un polar israélien. L'enquête policière va tourner autour de la disparition d'un adolescent, croisée avec un trafic de drogue auquel sont mêlés des lycéens. C'est d'ailleurs dans ce contexte que l'on découvre le commandant Visconti, interrogeant "virilement" une personne dont on finit par découvrir qu'elle est liée à lui.

   Le début m'a donc mis dans de bonnes dispositions. Hélas, très vite, les défauts du personnage de Visconti deviennent apparents. Je sais bien que Vincent Cassel a remplacé Gérard Depardieu au pied levé, mais, franchement, il en fait des tonnes. Entre sa démarche de guingois, ses cheveux crasseux et sa dépendance à l'alcool (sans oublier le col d'une de ses chemises, visiblement élimé... on a eu le souci du détail), on ne peut pas dire que le portrait témoigne d'une grande subtilité. De plus, Cassel surjoue la brusquerie. Le pire est atteint dans les dialogues avec Sandrine Kiberlain (pourtant très bonne). Ça ne colle pas, en particulier lors d'une improbable scène d'appartement, que je me garderai bien de décrire.

   Face à lui, plusieurs actrices "assurent". Je pense bien entendu à Sandrine Kiberlain. Quand on a vu l'intégralité du film, on ne peut que saluer son numéro. Dans des seconds rôles, on remarque Elodie Bouchez (ah, La Vie rêvée des anges...) et Hafsia Herzi (vue il y a trois ans dans Par accident). Du côté des messieurs, Charles Berling, Jérôme Pouly et Romain Duris (vu cette année dans Dans la brume) s'en sortent bien.

   Concernant ce dernier, on remarque qu'il incarne un personnage trouble, un prof de lycée frustré par une vie quotidienne peu enthousiasmante, lui qui se voulait écrivain. On lui a fait une gueule de mec louche, qui ressemble à celle du harceleur dans le récent Paranoïa :

cinéma,cinema,film,films

   L'intrigue est assez complexe... et terriblement sombre, dégueulasse même, par moments. On nous réserve quelques surprises. L'enquête va explorer plusieurs pistes, avant que la vérité (?) ne se fasse jour, à la toute fin, à l'issue d'un entretien qui dévoile une nouvelle facette de l'un des personnages principaux.

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dimanche, 22 juillet 2018

Parvana

   Produit par Angelina Jolie, ce film d'animation est adapté d'un roman, mais s'inspire de la situation des femmes et des filles en Afghanistan, sous le régime des talibans. L'héroïne Parvana est la troisième des quatre enfants d'un couple composé d'un instituteur ancien combattant (unijambiste) et d'une mère au foyer qui fut écrivain.

   J'ai apprécié qu'on ne fasse pas de la gamine une enfant-modèle. Elle a un sacré caractère, fait preuve d'insolence (et même d'audace)... ce qui va lui être très utile dans sa situation. Les femmes n'ont pas le droit de sortir sans être accompagnées d'un homme "responsable" (époux, père, fils adolescent). De surcroît, la famille de l'héroïne n'est pas bien vue de certains nervis islamo-fascistes, qui se croient tout permis.

   C'est donc une histoire grave, comportant des épisodes particulièrement sombres. Elle est illuminée par les moments de conte. Le père puis la fille narrent de mystérieuses légendes, dont celle du garçon qui veut libérer son village des monstres qui l'oppriment. (Notez la mise en abyme.) Nous allons donc suivre, alternativement, les aventures de Parvana dans le monde réel et celles de Souleymane dans le conte.

cinéma,cinema,film,films

cinéma,cinema,film,films

   Visuellement, c'est assez joli, avec deux styles en présence : un, classique et léché, pour les aventures du monde réel, l'autre, de l'ordre de l'imagerie, pour les aventures du conte. On n'est pas très loin des œuvres de Michel Ocelot comme Ivan Tsarevitch ou Azur et Asmar. J'ajoute que la réalisatrice Nora Twomey est la co-autrice de Brendan et le secret de Kells, sorti en 2009.

   Même si je trouve que, dans la première partie, le mélo et le pathos sont trop présents, le film prend petit à petit de l'ampleur et ne se limite pas à une œuvre de dénonciation unilatérale. C'est au final assez nuancé.

Parvana

   Produit par Angelina Jolie, ce film d'animation est adapté d'un roman, mais s'inspire de la situation des femmes et des filles en Afghanistan, sous le régime des talibans. L'héroïne Parvana est la troisième des quatre enfants d'un couple composé d'un instituteur ancien combattant (unijambiste) et d'une mère au foyer qui fut écrivain.

   J'ai apprécié qu'on ne fasse pas de la gamine une enfant-modèle. Elle a un sacré caractère, fait preuve d'insolence (et même d'audace)... ce qui va lui être très utile dans sa situation. Les femmes n'ont pas le droit de sortir sans être accompagnées d'un homme "responsable" (époux, père, fils adolescent). De surcroît, la famille de l'héroïne n'est pas bien vue de certains nervis islamo-fascistes, qui se croient tout permis.

   C'est donc une histoire grave, comportant des épisodes particulièrement sombres. Elle est illuminée par les moments de conte. Le père puis la fille narrent de mystérieuses légendes, dont celle du garçon qui veut libérer son village des monstres qui l'oppriment. (Notez la mise en abyme.) Nous allons donc suivre, alternativement, les aventures de Parvana dans le monde réel et celles de Souleymane dans le conte.

cinéma,cinema,film,films

cinéma,cinema,film,films

   Visuellement, c'est assez joli, avec deux styles en présence : un, classique et léché, pour les aventures du monde réel, l'autre, de l'ordre de l'imagerie, pour les aventures du conte. On n'est pas très loin des œuvres de Michel Ocelot comme Ivan Tsarevitch ou Azur et Asmar. J'ajoute que la réalisatrice Nora Twomey est la co-autrice de Brendan et le secret de Kells, sorti en 2009.

   Même si je trouve que, dans la première partie, le mélo et le pathos sont trop présents, le film prend petit à petit de l'ampleur et ne se limite pas à une œuvre de dénonciation unilatérale. C'est au final assez nuancé.

samedi, 21 juillet 2018

Paul Sanchez est revenu !

   Cette comédie gendarmesque s'inspire de l'affaire Dupont de Ligonnès qui a défrayé la chronique au début des années 2010. L'histoire tourne autour de deux personnages principaux : le criminel Paul Sanchez (Laurent Lafitte, impeccable) et la gendarme Marion (Zita Hanrot, vue notamment dans Fatima et K.O.)

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   Lafitte incarne avec talent un mec en cavale, qu'on sent très perturbé psychologiquement. En face, la brigade de gendarmerie, sans être aussi caricaturale que le poste de police de Taxi 5, est dépeinte de manière caustique. A mesure que l'intrigue progresse, le ridicule s'accroît.

   Je ne peux pas en dire trop mais, au bout de 40 minutes, j'avais compris qu'il y avait anguille sous roche. Plusieurs indices sont disséminés dans la première partie du film, avant le retournement. Je recommande d'être attentif aux photographies et aux personnes qui viennent à la brigade.

   La réalisation est propre, avec notamment de superbes plans (pris) du Rocher de Roquebrune (dans le Var).

   Cette petite satire se moque de l'aveuglement des gendarmes, du souci de faire carrière et de l'emballement médiatique. (Le journaliste local à la recherche du scoop du siècle est incarné par Idir Chender, qu'on a pu voir dans Carbone et Opération Beyrouth.) C'est aussi, de manière indirecte, un film sur le mal de vivre dans la société contemporaine. Plusieurs personnages sont au bord du gouffre, mais, hélas, la réalisatrice n'a pas assez creusé cet aspect.

   Je me dois aussi de signaler quelques facilités scénaristiques. Ce n'est pas la comédie du siècle, mais elle fait passer un bon moment.

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Paul Sanchez est revenu !

   Cette comédie gendarmesque s'inspire de l'affaire Dupont de Ligonnès qui a défrayé la chronique au début des années 2010. L'histoire tourne autour de deux personnages principaux : le criminel Paul Sanchez (Laurent Lafitte, impeccable) et la gendarme Marion (Zita Hanrot, vue notamment dans Fatima et K.O.)

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   Lafitte incarne avec talent un mec en cavale, qu'on sent très perturbé psychologiquement. En face, la brigade de gendarmerie, sans être aussi caricaturale que le poste de police de Taxi 5, est dépeinte de manière caustique. A mesure que l'intrigue progresse, le ridicule s'accroît.

   Je ne peux pas en dire trop mais, au bout de 40 minutes, j'avais compris qu'il y avait anguille sous roche. Plusieurs indices sont disséminés dans la première partie du film, avant le retournement. Je recommande d'être attentif aux photographies et aux personnes qui viennent à la brigade.

   La réalisation est propre, avec notamment de superbes plans (pris) du Rocher de Roquebrune (dans le Var).

   Cette petite satire se moque de l'aveuglement des gendarmes, du souci de faire carrière et de l'emballement médiatique. (Le journaliste local à la recherche du scoop du siècle est incarné par Idir Chender, qu'on a pu voir dans Carbone et Opération Beyrouth.) C'est aussi, de manière indirecte, un film sur le mal de vivre dans la société contemporaine. Plusieurs personnages sont au bord du gouffre, mais, hélas, la réalisatrice n'a pas assez creusé cet aspect.

   Je me dois aussi de signaler quelques facilités scénaristiques. Ce n'est pas la comédie du siècle, mais elle fait passer un bon moment.

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vendredi, 20 juillet 2018

The Guilty

   Ce petit film de genre danois est à rapprocher de Buried, sorti en 2010. Pendant 1h30, l'action se déroule en un lieu unique (ici deux salles du centre d'appel de Police secours). A l'écran, on ne voit pratiquement qu'un personnage, Asger Holm (Jakob Cedergren, excellent). C'est un policier de terrain qui, pour une raison que l'on ignore (au début), a été envoyé dans une sorte de purgatoire. Quelques collègues évoluent autour de lui mais c'est son visage et le haut de son corps que les caméras choisissent de filmer, sous une multitude d'angles.

   On commence par découvrir le travail ingrat de télé-opérateur de la police. Il doit sélectionner les appels en fonction de leur sérieux, du degré de gravité de l'affaire et transmettre quelques informations de base à un autre central téléphonique, qui envoie les officiers sur le terrain.

   On nous montre un policier intelligent, soucieux de bien faire, qui connaît le terrain et (un peu) la psychologie humaine. Ainsi, il finit par déduire qu'un de ses interlocuteurs est en fait le client d'une prostituée. La situation devient plus grave à partir du moment où il a une femme éplorée au téléphone. On comprend assez vite qu'elle se trouve dans une voiture, en compagnie de son ravisseur. Je n'en dirai pas plus, pour laisser le plaisir de la découverte.

   La suite décrit les efforts (multi)téléphoniques déployés par Asger pour tenter de résoudre, de sa chaise, ce cas délicat. Mais on ne connaît pas tout le contexte, au départ... tout comme on ignore le motif de la sanction qui frappe le héros. Cela va-t-il interférer avec cette histoire ? Suspens...

   Cela ne va pas révolutionner le genre cinématographique, mais c'est un film habile, bien réalisé et très bien interprété.

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The Guilty

   Ce petit film de genre danois est à rapprocher de Buried, sorti en 2010. Pendant 1h30, l'action se déroule en un lieu unique (ici deux salles du centre d'appel de Police secours). A l'écran, on ne voit pratiquement qu'un personnage, Asger Holm (Jakob Cedergren, excellent). C'est un policier de terrain qui, pour une raison que l'on ignore (au début), a été envoyé dans une sorte de purgatoire. Quelques collègues évoluent autour de lui mais c'est son visage et le haut de son corps que les caméras choisissent de filmer, sous une multitude d'angles.

   On commence par découvrir le travail ingrat de télé-opérateur de la police. Il doit sélectionner les appels en fonction de leur sérieux, du degré de gravité de l'affaire et transmettre quelques informations de base à un autre central téléphonique, qui envoie les officiers sur le terrain.

   On nous montre un policier intelligent, soucieux de bien faire, qui connaît le terrain et (un peu) la psychologie humaine. Ainsi, il finit par déduire qu'un de ses interlocuteurs est en fait le client d'une prostituée. La situation devient plus grave à partir du moment où il a une femme éplorée au téléphone. On comprend assez vite qu'elle se trouve dans une voiture, en compagnie de son ravisseur. Je n'en dirai pas plus, pour laisser le plaisir de la découverte.

   La suite décrit les efforts (multi)téléphoniques déployés par Asger pour tenter de résoudre, de sa chaise, ce cas délicat. Mais on ne connaît pas tout le contexte, au départ... tout comme on ignore le motif de la sanction qui frappe le héros. Cela va-t-il interférer avec cette histoire ? Suspens...

   Cela ne va pas révolutionner le genre cinématographique, mais c'est un film habile, bien réalisé et très bien interprété.

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jeudi, 19 juillet 2018

Dogman

   Contrairement aux critiques, j'avais plutôt bien aimé le précédent film de Matteo Garrone, Tale of Tales. Au merveilleux et à la féérie de celui-ci succède l'hyper-réalisme d'une histoire inspirée d'un fait divers qui s'est déroulé il y a une trentaine d'années.

   Marcello est le toiletteur pour chien d'une petite ville de la banlieue romaine. C'est un petit homme malingre, sympathique et craintif, qui a tout fait pour s'intégrer à la communauté locale. Il a quelques passions. Au quotidien, il s'occupe de chiens très divers, avec un incontestable savoir-faire. Chaque semaine, il retrouve ses amis pour un match de football. Certains week-ends, il voit sa fille (dont son ex-femme a la garde), à laquelle il essaie de faire partager son amour de la plongée, activité qu'il pratique au moins une fois par an, à l'occasion de ses vacances.

   Pour arrondir ses fins de mois, il s'est accoquiné à des types louches... et il s'est mis à fréquenter une petite brute locale, Simoncino, un sale type qui croit que tout lui est dû. M Garrone met en scène de manière habile une sorte de dialectique du maître et de l'esclave. Il essaie de nous faire comprendre que le dominant et le dominé ont besoin l'un de l'autre. Mais, grosso modo, Marcello est quand même le souffre-douleur de Simoncino. Les deux acteurs (Marcello Fonte et Edoardo Pesce) sont épatants.

   Le soin des chiens donne lieu à de très belles scènes, souvent comiques. L'acteur principal a visiblement pris quelques leçons, notamment pour inciter l'agressif staffordshire à se laisser laver. Le dogue allemand que l'on voit plus tard est plus docile, mais c'est lui qui décide de quelle patte le toiletteur doit tailler les griffes ! Le moment le plus drôle se situe vers la fin, lorsque Marcello masse un bouledogue, qui se tient bien droit sur la table, poussant des grognements de contentement ! Au quotidien, le héros partage la vie d'un autre chien, qui commande un peu à la maison.

   Voilà, le tableau est planté. C'est Simoncino qui va dérégler la petite vie rangée de Marcello. Celui-ci est souvent obligé d'aller dans son sens, mais l'on s'aperçoit qu'à l'occasion, il lui vient en aide, de sa propre initiative. Il lui sauve même la mise à plusieurs reprises. Mais le doux agneau va subir une transformation, pendant son séjour en prison.

   Cela donne un excellent film, souvent dur, mais très bien mis en scène et formidablement interprété.

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Dogman

   Contrairement aux critiques, j'avais plutôt bien aimé le précédent film de Matteo Garrone, Tale of Tales. Au merveilleux et à la féérie de celui-ci succède l'hyper-réalisme d'une histoire inspirée d'un fait divers qui s'est déroulé il y a une trentaine d'années.

   Marcello est le toiletteur pour chien d'une petite ville de la banlieue romaine. C'est un petit homme malingre, sympathique et craintif, qui a tout fait pour s'intégrer à la communauté locale. Il a quelques passions. Au quotidien, il s'occupe de chiens très divers, avec un incontestable savoir-faire. Chaque semaine, il retrouve ses amis pour un match de football. Certains week-ends, il voit sa fille (dont son ex-femme a la garde), à laquelle il essaie de faire partager son amour de la plongée, activité qu'il pratique au moins une fois par an, à l'occasion de ses vacances.

   Pour arrondir ses fins de mois, il s'est accoquiné à des types louches... et il s'est mis à fréquenter une petite brute locale, Simoncino, un sale type qui croit que tout lui est dû. M Garrone met en scène de manière habile une sorte de dialectique du maître et de l'esclave. Il essaie de nous faire comprendre que le dominant et le dominé ont besoin l'un de l'autre. Mais, grosso modo, Marcello est quand même le souffre-douleur de Simoncino. Les deux acteurs (Marcello Fonte et Edoardo Pesce) sont épatants.

   Le soin des chiens donne lieu à de très belles scènes, souvent comiques. L'acteur principal a visiblement pris quelques leçons, notamment pour inciter l'agressif staffordshire à se laisser laver. Le dogue allemand que l'on voit plus tard est plus docile, mais c'est lui qui décide de quelle patte le toiletteur doit tailler les griffes ! Le moment le plus drôle se situe vers la fin, lorsque Marcello masse un bouledogue, qui se tient bien droit sur la table, poussant des grognements de contentement ! Au quotidien, le héros partage la vie d'un autre chien, qui commande un peu à la maison.

   Voilà, le tableau est planté. C'est Simoncino qui va dérégler la petite vie rangée de Marcello. Celui-ci est souvent obligé d'aller dans son sens, mais l'on s'aperçoit qu'à l'occasion, il lui vient en aide, de sa propre initiative. Il lui sauve même la mise à plusieurs reprises. Mais le doux agneau va subir une transformation, pendant son séjour en prison.

   Cela donne un excellent film, souvent dur, mais très bien mis en scène et formidablement interprété.

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