mardi, 16 février 2021
Donald Trump pas "empêché"
Donald Trump est non seulement le premier président des États-Unis soumis deux fois à la procédure d'impeachment, mais aussi le premier à avoir été deux fois "acquitté". Voilà un résultat qui peut surprendre quand on sait que 57 des 100 sénateurs l'ont déclaré coupable d'avoir "incité à l'insurrection". Mais, pour qu'un accusé soit condamné, il faut qu'au moins 67 sénateurs votent dans ce sens.
Pourquoi une telle majorité ? Pour éviter que ce soit un procès politique, avec jugement partisan (même si, à l'usage, c'est quand même un peu le cas). En gros, les élus (représentants et sénateurs) d'un parti disposant de la majorité simple seraient tentés de vouloir renverser le président appartenant au parti opposé. Pour qu'une majorité de 67 voix soit atteinte au Sénat, il faut que le président en place soit complètement discrédité, soit par la défaite totale de son camp aux élections législatives intermédiaires (ce qui donnerait une écrasante majorité au camp opposé), soit par le retournement d'une partie des élus de son camp, prêts à voter contre lui avec le bord opposé. C'est ce sur quoi comptaient les démocrates dans le cas Trump.
Mais revenons un peu en arrière. En 1998-1999, les mêmes questions s'étaient posées lors du procès de Bill Clinton (président démocrate). Le Sénat (à majorité républicaine 55-45) l'avait déclaré coupable de «parjure» à seulement 45 voix (contre 55) et d'«obstruction» à 50-50. En allant regarder le détail des votes, on s'apercevait qu'à chaque fois, les démocrates avaient fait bloc derrière "leur" président. Ce sont donc uniquement des républicains qui ont voté "contre leur camp" (mais peut-être avec leur conscience), dix pour le premier chef d'accusation, cinq pour le second.
Cela nous amène à Donald Trump et à son premier impeachment. Il était accusé d'«abus de pouvoir» et d'«obstruction au Congrès». À la Chambre des représentants (l'équivalent de notre Assemblée nationale), le vote de la mise en accusation a presque parfaitement suivi le découpage politique : presque tous les élus démocrates (à deux exceptions près) ont voté pour, alors que tous les élus républicains l'ont rejetée. Les premiers étant majoritaires, le procès a eu lieu.
Au Sénat, les résultats furent sans appel... mais dans l'autre sens. Tous les sénateurs démocrates et indépendants (ceux-ci classés à gauche, comme Bernie Sanders) ont voté la culpabilité de Donald Trump (pour les deux chefs d'accusation) et tous les sénateurs républicains ont voté son acquittement... tous sauf un, Mitt Romney, qui a voté coupable pour l'abus de pouvoir (d'où le léger écart entre les deux verdicts) :
Comme les républicains détenaient à l'époque la majorité des sièges au Sénat (et que Trump avait encore fortement prise sur le Parti républicain), c'était couru d'avance. Mais le geste de défi de Mitt Romney mérite d'être expliqué. Ce milliardaire est un mormon, élu de l'Utah (et autrefois du Massachusetts), ancien candidat à la présidence de la République contre Barack Obama, en 2012. (Il n'avait d'ailleurs pas fait un si mauvais score que cela.). En tant que gouverneur du Massachusetts, il a eu l'image d'un républicain plutôt centriste. Au sein du Parti républicain, c'est un représentant du big business, mais il n'est ni un extrémiste religieux ni un adepte des théories complotistes. On va voir qu'il a fait preuve d'une certaine constance.
Nous voilà en 2021, pour le second impeachment de Donald Trump. Le vote de la mise en accusation (cette fois-ci pour avoir "incité à l'insurrection", en liaison avec l'invasion du Capitole) n'a pas plus posé de problème qu'en 2019 à la Chambre des représentants :
Vous remarquerez que c'est quasiment la même répartition des cotes qu'en 2019... sauf, qu'entre temps, les républicains ont grappillé quelques sièges... certains d'entre eux ayant même, sur ce sujet, rejoint le camp démocrate. Ils sont dix.
Sur la carte ci-dessus, j'ai croisé l'État d'élection de ces dix "rebelles" avec le résultat de la présidentielle 2020 : les États où Donald Trump est arrivé en tête sont coloriés en rouge, ceux où Joe Biden l'a devancé sont coloriés en bleu. Résultat ? Sept des dix "frondeurs" ont été élus (sous l'estampille républicaine) dans des États qui ont placé Biden en tête. Ceci a pu influencer cela.
Intéressons-nous aux trois autres, élus dans des territoires républicains. Tom Rice (Caroline du Sud) ne doit pas sa carrière à Donald Trump, puisque sa première élection remonte à 2012. Quant à Liz Cheney (Wyoming), en tant que fille de l'ancien vice-président de George W Bush (Dick Cheney), elle bénéficie d'appuis qui la rendent relativement indépendante. C'est une néo-conservatrice, pas une populiste.
De son côté, Tom Rice est tellement perçu comme un républicain fidèle que, dans un premier temps, ses collègues ont pensé qu'il s'était trompé de vote ! Comme Liz Cheney, il doit s'attendre à une prochaine campagne législative difficile, avec un opposant républicain dans les pattes. (Rappelons que les représentants sont élus pour deux ans.)
Il reste Anthony Gonzalez, élu en 2018 dans l'Ohio. On va le voir avec les sénateurs : la "promotion 2018", au creux de la vague trumpiste, est proportionnellement la plus fidèle au président sortant (plus encore que celles de 2016 et de 2020). Le concernant, on a pu remarquer au cours des derniers mois du mandat de Trump qu'il prenait de plus en plus souvent ses distances avec le président sortant. Mais son avenir politique est compromis.
Passons à présent au Sénat (dont les membres sont élus pour six ans). Même si la culpabilité de Donald Trump n'y fut pas légalement reconnue, elle a quand même réuni davantage de suffrages qu'en 2019 :
Sept sénateurs ont eu le courage de passer outre les consignes et les pressions qui s'exerçaient sur eux. Seulement deux d'entre eux ont été élus dans des États "bidenistes". Les cinq autres sont issus de bastions républicains :
Sans surprise, on retrouve Mitt Romney, une des rares figures du Grand Old Party à s'opposer ouvertement au président battu. C'est aussi le seul à avoir été (ré)élu en 2018. Tous les autres sénateurs de cette "promotion" ont voté pour l'acquittement. C'est dans les "cuvées" 2016 et 2020 que l'on trouve les autres rebelles (3 pour chaque année d'élection).
Parmi les élus (républicains) de 2016, il y a un représentant de Pennsylvanie ("bideniste"), un de la Caroline du Nord (dont l'avenir politique est lui aussi compromis) et une de l'Alaska, Lisa Murkowski, qui avait appelé Trump à démissionner après l'assaut du Capitole... et qui a fini par déclarer qu'elle n'avait pas voté Trump ! (Bon courage pour la suite, madame !)
Terminons par les "bébés 2020". Signalons d'abord que l'écrasante majorité de cette promotion (18 sur 21 sénateurs républicains élus cette année-là) a voté l'acquittement du président battu. L'une des trois non-conformistes est issue du Maine, État plutôt démocrate. Mais Bill Cassidy vient de Louisiane et Ben Sasse du Nebraska. Le premier avait été réélu comme pro-Trump. Son vote a suscité la même stupeur que celui du représentant Tom Rice. Les deux hommes ont ceci en commun d'avoir des principes et de s'être prononcés pour la défense des institutions démocratiques états-uniennes. Le second (Ben Sasse), dont le conservatisme ne fait aucun doute, est depuis un moment déjà critique du président sortant, auquel il reproche l'instauration d'une sorte de culte de la personnalité et l'attachement aux théories du complot.
Pour moi, le Parti républicain est encore fortement marqué par le trumpisme. La suite nous dira si ces francs-tireurs auront été la graine du renouveau ou un feu de paille vite éteint par les grandes gueules populistes.
21:08 Publié dans Politique, Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, politique internationale, états-unis, etats-unis, amérique, donald trump, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
dimanche, 14 février 2021
Grantchester (saison 5)
Ce soir, France 3 diffuse les deux derniers épisodes de la cinquième saison de cette série policière britannique peu ordinaire. Elle nous fait suivre les enquêtes d'un étrange duo, composé d'un inspecteur à qui on ne la fait pas, père de famille nombreuse, et d'un... pasteur, jeune, beau gosse, cultivé, un peu rebelle et plein d'empathie.
Robson Green (à gauche ci-dessus) est présent depuis les débuts de la série. Par contre, il a changé de partenaire religieux. Tom Brittney (à droite) a succédé à James Norton, dont la carrière cinématographique a depuis pris son envol, avec Les Filles du docteur March et surtout L'Ombre de Staline. Je dois dire que je ne regrette aucunement le départ du "blondinet en soutane". Son personnage de beau gosse alcoolique et gros fumeur, amateur de jazz (en plus d'être un pasteur donneur de leçons), avait fini par me taper sur le système. J'avais abandonné la série, qui, pour moi, tournait en rond. Je l'ai reprise en route, après avoir appris le changement de distribution.
L'action se déroule dans les années 1950, dans la campagne anglaise (un peu conservatrice), plus précisément dans le comté de Cambridge :
Les deux épisodes inédits de ce soir ne font pas dans la dentelle. "La Trahison" traite de la réinsertion des jeunes délinquants, de l'amitié, de la confiance... et de la pédophilie. Le suivant (dernier de la saison), intitulé "Les Âmes brisées", brasse lui aussi plusieurs thématiques : homosexualité (plus ou moins) refoulée, sort des femmes dans la société et rôle de la religion.
Clairement, les enquêtes (et les personnages) ne sont pas aussi fouillées que dans Morse (dont l'action se déroule dix-quinze ans plus tard), mais les scénaristes arrivent à entremêler les problèmes de l'époque et les questionnements actuels. De surcroît, ce dernier épisode de la saison 5 se conclut de manière plutôt joyeuse. Il est porteur d'espoir... et il y aura une saison 6.
P.S.
Sur le site de France Télévisions, on peut (re)voir les épisodes de la saison 4 (et tous ceux de la saison 5), au cours de laquelle s'effectue le "passage de relais" entre les deux pasteurs.
18:40 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Grantchester (saison 5)
Ce soir, France 3 diffuse les deux derniers épisodes de la cinquième saison de cette série policière britannique peu ordinaire. Elle nous fait suivre les enquêtes d'un étrange duo, composé d'un inspecteur à qui on ne la fait pas, père de famille nombreuse, et d'un... pasteur, jeune, beau gosse, cultivé, un peu rebelle et plein d'empathie.
Robson Green (à gauche ci-dessus) est présent depuis les débuts de la série. Par contre, il a changé de partenaire religieux. Tom Brittney (à droite) a succédé à James Norton, dont la carrière cinématographique a depuis pris son envol, avec Les Filles du docteur March et surtout L'Ombre de Staline. Je dois dire que je ne regrette aucunement le départ du "blondinet en soutane". Son personnage de beau gosse alcoolique et gros fumeur, amateur de jazz (en plus d'être un pasteur donneur de leçons), avait fini par me taper sur le système. J'avais abandonné la série, qui, pour moi, tournait en rond. Je l'ai reprise en route, après avoir appris le changement de distribution.
L'action se déroule dans les années 1950, dans la campagne anglaise (un peu conservatrice), plus précisément dans le comté de Cambridge :
Les deux épisodes inédits de ce soir ne font pas dans la dentelle. "La Trahison" traite de la réinsertion des jeunes délinquants, de l'amitié, de la confiance... et de la pédophilie. Le suivant (dernier de la saison), intitulé "Les Âmes brisées", brasse lui aussi plusieurs thématiques : homosexualité (plus ou moins) refoulée, sort des femmes dans la société et rôle de la religion.
Clairement, les enquêtes (et les personnages) ne sont pas aussi fouillées que dans Morse (dont l'action se déroule dix-quinze ans plus tard), mais les scénaristes arrivent à entremêler les problèmes de l'époque et les questionnements actuels. De surcroît, ce dernier épisode de la saison 5 se conclut de manière plutôt joyeuse. Il est porteur d'espoir... et il y aura une saison 6.
P.S.
Sur le site de France Télévisions, on peut (re)voir les épisodes de la saison 4 (et tous ceux de la saison 5), au cours de laquelle s'effectue le "passage de relais" entre les deux pasteurs.
18:40 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
samedi, 13 février 2021
House of Cards
Il ne va pas être question ici de la série venue d'outre-Atlantique (avec l'excellent Kevin Spacey). C'est de son inspiratrice que je vais causer... eh, oui ! À l'origine se trouve une production britannique, dont la chaîne Arte vient de mettre en ligne les quatre épisodes de la première saison, datant de 1990.
Londres. Margareth Thatcher vient de quitter la direction du gouvernement. Le paradoxe est que ce long exercice du pouvoir (plus de onze ans) ne s'est pas achevé par une défaite électorale, mais par la démission de la seule femme Premier ministre du Royaume-Uni en raison des dissensions au sein de sa majorité, plus précisément du Parti conservateur. Ces divisions sont au coeur de la guerre de succession qui se déclenche.
Au coeur du jeu politique se trouve Francis Urquhart, le chief whip, autrement dit la courroie de transmission entre le gouvernement et le parti majoritaire, dont il est chargé de veiller au bon comportement des élus. Ce personnage de l'ombre est incarné par Ian Richardson. Il s'adresse régulièrement à la caméra, avec laquelle il entretient une certaine complicité.
Issu de la "bonne société", ce conservateur bon teint, toujours tiré à quatre épingles, s'exprime dans un langage châtié (à écouter en version originale, bien sûr). De temps à autre, il se permet une saillie, sans se départir de son élégance. Vu de l'extérieur, c'est un homme pondéré, un ami fidèle, un travailleur infatigable, modeste et un peu terne. Mais, à l'intérieur, l'homme bout d'une ambition inassouvie. Il rêve d'entrer au gouvernement... voire plus. Les circonstances vont lui donner l'occasion de tenter sa chance, à l'aide de manigances particulièrement tortueuses.
Sur son chemin, il croise une jeune journaliste politique, la séduisante et ambitieuse Mattie Storin (Susannah Harker, elle aussi très bien). Ces deux loups solitaires, plus intelligents et lucides que leurs entourages respectifs, vont se rencontrer, s'apprécier, dans un jeu du chat et de la souris nourri de sous-entendus.
Le premier épisode voit arriver au 10, Downing Street un nouveau locataire, assez populaire dans un premier temps, mais pas très estimé des hiérarques conservateurs. Les scénaristes rendent intelligible le processus politique à l'oeuvre dans cette démocratie parlementaire différente de la nôtre. On comprend très vite que diverses manoeuvres tentent de détourner le processus démocratique. On découvre aussi le rôle au quotidien du chief whip, chargé de "tenir la maison"... ce qui l'amène à connaître les petits secrets de ses collègues, entre consommation de drogues et fréquentation des prostituées.
Le deuxième épisode met en scène un congrès du Parti conservateur, qui serait bigrement ennuyeux si notre "héros" n'y mettait son grain de sel. Alors qu'on sent l'assise politique du Premier ministre devenir de plus en plus fragile, les ambitieux commencent à poindre le bout de leur nez. Le chief whip se fait un malin plaisir de pointer leurs ridicules, petits et grands. Dans le même temps, une réception huppée est donnée, à laquelle participent le gratin du Parti et ses alliés, parmi lesquels un investisseur grossier et sans scrupule, qui n'hésite pas à régler ses affaires dans les toilettes des messieurs :
Dans le troisième épisode, la journaliste Mattie poursuit son enquête, pensant que le Premier ministre et sa famille sont victimes d'un complot. Elle se rapproche de plus en plus d'Urquhart, qui continue à tisser sa toile. Notons que la journaliste se déplace dans une voiture de marque française, l'une des automobiles emblématiques de cette époque :
Dans le quatrième épisode, la course à l'échalote est lancée. Petit à petit, la liste des prétendants au poste de Premier ministre se réduit, à coups de révélations dans la presse ou de discrètes pressions.
Le machiavélique chief whip se rapproche de son but... mais un contretemps pourrait faire s'effondrer son "château de cartes", patiemment construit. Ne risque-t-il pas de connaître la même fin que l'empereur français qu'il admire secrètement ? (À l'arrière-plan se trouve sans doute une reproduction d'un portrait de Napoléon par David.) Cet épisode, tout en conservant une valeur quasi-documentaire sur les moeurs politiques de l'élite conservatrice, prend le tour d'un thriller. Premiers comme seconds rôles sont excellents.
C'est une pépite méconnue, à savourer en ces temps de couvre-feu.
16:09 Publié dans Politique étrangère, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, médias, cinéma, cinema, film, films
House of Cards
Il ne va pas être question ici de la série venue d'outre-Atlantique (avec l'excellent Kevin Spacey). C'est de son inspiratrice que je vais causer... eh, oui ! À l'origine se trouve une production britannique, dont la chaîne Arte vient de mettre en ligne les quatre épisodes de la première saison, datant de 1990.
Londres. Margareth Thatcher vient de quitter la direction du gouvernement. Le paradoxe est que ce long exercice du pouvoir (plus de onze ans) ne s'est pas achevé par une défaite électorale, mais par la démission de la seule femme Premier ministre du Royaume-Uni en raison des dissensions au sein de sa majorité, plus précisément du Parti conservateur. Ces divisions sont au coeur de la guerre de succession qui se déclenche.
Au coeur du jeu politique se trouve Francis Urquhart, le chief whip, autrement dit la courroie de transmission entre le gouvernement et le parti majoritaire, dont il est chargé de veiller au bon comportement des élus. Ce personnage de l'ombre est incarné par Ian Richardson. Il s'adresse régulièrement à la caméra, avec laquelle il entretient une certaine complicité.
Issu de la "bonne société", ce conservateur bon teint, toujours tiré à quatre épingles, s'exprime dans un langage châtié (à écouter en version originale, bien sûr). De temps à autre, il se permet une saillie, sans se départir de son élégance. Vu de l'extérieur, c'est un homme pondéré, un ami fidèle, un travailleur infatigable, modeste et un peu terne. Mais, à l'intérieur, l'homme bout d'une ambition inassouvie. Il rêve d'entrer au gouvernement... voire plus. Les circonstances vont lui donner l'occasion de tenter sa chance, à l'aide de manigances particulièrement tortueuses.
Sur son chemin, il croise une jeune journaliste politique, la séduisante et ambitieuse Mattie Storin (Susannah Harker, elle aussi très bien). Ces deux loups solitaires, plus intelligents et lucides que leurs entourages respectifs, vont se rencontrer, s'apprécier, dans un jeu du chat et de la souris nourri de sous-entendus.
Le premier épisode voit arriver au 10, Downing Street un nouveau locataire, assez populaire dans un premier temps, mais pas très estimé des hiérarques conservateurs. Les scénaristes rendent intelligible le processus politique à l'oeuvre dans cette démocratie parlementaire différente de la nôtre. On comprend très vite que diverses manoeuvres tentent de détourner le processus démocratique. On découvre aussi le rôle au quotidien du chief whip, chargé de "tenir la maison"... ce qui l'amène à connaître les petits secrets de ses collègues, entre consommation de drogues et fréquentation des prostituées.
Le deuxième épisode met en scène un congrès du Parti conservateur, qui serait bigrement ennuyeux si notre "héros" n'y mettait son grain de sel. Alors qu'on sent l'assise politique du Premier ministre devenir de plus en plus fragile, les ambitieux commencent à poindre le bout de leur nez. Le chief whip se fait un malin plaisir de pointer leurs ridicules, petits et grands. Dans le même temps, une réception huppée est donnée, à laquelle participent le gratin du Parti et ses alliés, parmi lesquels un investisseur grossier et sans scrupule, qui n'hésite pas à régler ses affaires dans les toilettes des messieurs :
Dans le troisième épisode, la journaliste Mattie poursuit son enquête, pensant que le Premier ministre et sa famille sont victimes d'un complot. Elle se rapproche de plus en plus d'Urquhart, qui continue à tisser sa toile. Notons que la journaliste se déplace dans une voiture de marque française, l'une des automobiles emblématiques de cette époque :
Dans le quatrième épisode, la course à l'échalote est lancée. Petit à petit, la liste des prétendants au poste de Premier ministre se réduit, à coups de révélations dans la presse ou de discrètes pressions.
Le machiavélique chief whip se rapproche de son but... mais un contretemps pourrait faire s'effondrer son "château de cartes", patiemment construit. Ne risque-t-il pas de connaître la même fin que l'empereur français qu'il admire secrètement ? (À l'arrière-plan se trouve sans doute une reproduction d'un portrait de Napoléon par David.) Cet épisode, tout en conservant une valeur quasi-documentaire sur les moeurs politiques de l'élite conservatrice, prend le tour d'un thriller. Premiers comme seconds rôles sont excellents.
C'est une pépite méconnue, à savourer en ces temps de couvre-feu.
16:09 Publié dans Politique étrangère, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, médias, cinéma, cinema, film, films
samedi, 06 février 2021
Crime dans le Larzac
Ce samedi soir est diffusé sur France 3 un nouvel épisode de la série Crime à... Contrairement à ce qu'il se passe dans sa quasi jumelle Meurtres à... (dont le dernier numéro inédit, Meurtres à Albi, a été diffusé il y a deux semaines), c'est le même duo d'enquêteurs (composé d'une magistrate et d'un officier de gendarmerie) qui intervient. Depuis le premier épisode (Crime en Aveyron), Florence Pernel incarne une vice-procureure (appellation un peu désuète). Du côté gendarmesque, Guillaume Cramoisan (jadis vu dans Profilage) a succédé à Vincent Winterhalter, il y a quelques années.
Au départ, cet épisode devait s'intituler Crime à Saint-Affrique. Mais la production a sans doute jugé que la mention du Larzac était susceptible d'attirer un plus large public. Quoi qu'il en soit, le tournage s'est déroulé début 2020, juste avant le premier confinement. Au fil de l'intrigue, on peut reconnaître plusieurs quartiers de la seconde ville du Sud Aveyron (après Millau), ainsi que quelques lieux touristiques plus ruraux.
En centre-ville, c'est la place de la mairie qui a le plus été mise à contribution. On y a tourné les scènes de marché. On y a aussi placé la boutique de l'une des protagonistes, la compagne de la première victime :
Sur la première image, on voit la vice-procureure marcher vers la bijouterie. Au-dessous, la capture d'écran d'une StreetView permet de constater que la production a conservé les boutiques telles quelles... et que l'on se trouve bien place de la mairie (cette dernière se trouvant dans le dos des téléspectateurs).
Quant à la gendarmerie fictive, elle a été implantée dans un lieu appelé "Le Quai", où se trouve le centre social communal, qui avait emménagé depuis peu dans les locaux de l'ancienne gare SNCF. (Il y a bien une gendarmerie à Saint-Affrique, mais elle se trouve à la sortie du bourg, sur la route d'Albi.)
À l'extérieur de la ville, on est dans la zone Roquefort. On a droit à de jolies vues des prairies... et à la "visite" d'une cave, où travaille l'un des suspects (apparemment chez Papillon).
Mais c'est de manière croquignolesque que l'on commence à découvrir le territoire. Dans des circonstances que je ne vais pas raconter ici, l'un des personnages principaux se retrouve face au dolmen de Tiergues, une des curiosités préhistoriques de la région, avec les statues-menhirs.
Dans ce téléfilm, il y a donc du vrai et du faux, du vraisemblable et de l'invraisemblable. Il est ainsi peu probable qu'une procureure se rapproche autant de l'un des suspects (jusqu'à passer la soirée chez lui). Je pense aussi que des juristes sourcilleux n'apprécieraient pas la manière dont est appliqué le Code de procédure pénale. Toutefois, deux détails donnent un vernis d'authenticité à ces scènes. Le restaurant où est invitée la vice-procureure (Le Chat qui dort) existe bel et bien. Quant à son compagnon d'un soir, il est le candidat de gauche à la mairie de Saint-Affrique et proviseur du lycée Jean Jaurès dans le civil. C'est réellement un établissement d'enseignement (public) de la commune. De leur côté, les habitants du Sud Aveyron n'ignorent pas qu'au moment où le téléfilm a été tourné (début 2020), Alain Fauconnier était encore maire (PS) de Saint-Affrique. Dans une vie antérieure, il fut non pas proviseur mais CPE dans un lycée (mais pas Jean Jaurès).
J'ai relevé d'autres incohérences, comme le fait que des paysans du Larzac prénomment leur fille Barbara et que celle-ci devienne végan. On voit là plutôt la marque de scénaristes citadins qui ont voulu introduire dans l'intrigue des questions sociétales. Ainsi, à ma connaissance, aucune boucherie aveyronnaise n'a été victime de dégradation commise par des militants "antispécistes". Mais c'est arrivé à Toulouse (trois fois !), à un établissement situé près de la grande médiathèque. (Je précise que la viande d'agneau que vend cette boucherie vient de l'Aveyron.)
En revanche, je signale qu'un détail qui, de prime abord, pourrait sembler invraisemblable, est conforme à la réalité : la présence de caméras de vidéoprotection à Saint-Affrique. Elles ont été installées sous la précédente mandature.
Par contre, je ne sais pas si les Aveyronnais fortunés décorent leur demeure avec une toile de Pierre Soulages. Ici, on est plutôt dans le cliché :
La vue de jolis paysages et la découverte d'une région sont incontestablement les deux principaux attraits de ce téléfilm. L'intrigue est plutôt bien écrite, à ceci près qu'on devine assez vite qui a commis les crimes. Il faut toutefois attendre la fin pour en connaître les motivations profondes. En attendant, il faut se fader de nombreuses scènes aux dialogues approximatifs. Je ne crois pas que les maladresses soient dues (principalement) aux acteurs. Clairement, il y a des scènes mal conçues ou qu'il aurait fallu rejouer... et puis cette histoire de rhinopharyngite de la procureure est nulle ! C'est dommage, parce que les acteurs sont sympathiques et les images belles.
P.S.
Les personnes qui ne connaissent pas la région s'étonnent parfois de l'orthographe de Saint-Affrique. Pourquoi deux "f" ? Y a-t-il un lien antique entre la commune et le continent africain ? À priori non. Son nom est lié à celui d'un évêque, qui s'appelait Affricanus.
15:57 Publié dans Aveyron, mon amour, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, occitanie, médias, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Crime dans le Larzac
Ce samedi soir est diffusé sur France 3 un nouvel épisode de la série Crime à... Contrairement à ce qu'il se passe dans sa quasi jumelle Meurtres à... (dont le dernier numéro inédit, Meurtres à Albi, a été diffusé il y a deux semaines), c'est le même duo d'enquêteurs (composé d'une magistrate et d'un officier de gendarmerie) qui intervient. Depuis le premier épisode (Crime en Aveyron), Florence Pernel incarne une vice-procureure (appellation un peu désuète). Du côté gendarmesque, Guillaume Cramoisan (jadis vu dans Profilage) a succédé à Vincent Winterhalter, il y a quelques années.
Au départ, cet épisode devait s'intituler Crime à Saint-Affrique. Mais la production a sans doute jugé que la mention du Larzac était susceptible d'attirer un plus large public. Quoi qu'il en soit, le tournage s'est déroulé début 2020, juste avant le premier confinement. Au fil de l'intrigue, on peut reconnaître plusieurs quartiers de la seconde ville du Sud Aveyron (après Millau), ainsi que quelques lieux touristiques plus ruraux.
En centre-ville, c'est la place de la mairie qui a le plus été mise à contribution. On y a tourné les scènes de marché. On y a aussi placé la boutique de l'une des protagonistes, la compagne de la première victime :
Sur la première image, on voit la vice-procureure marcher vers la bijouterie. Au-dessous, la capture d'écran d'une StreetView permet de constater que la production a conservé les boutiques telles quelles... et que l'on se trouve bien place de la mairie (cette dernière se trouvant dans le dos des téléspectateurs).
Quant à la gendarmerie fictive, elle a été implantée dans un lieu appelé "Le Quai", où se trouve le centre social communal, qui avait emménagé depuis peu dans les locaux de l'ancienne gare SNCF. (Il y a bien une gendarmerie à Saint-Affrique, mais elle se trouve à la sortie du bourg, sur la route d'Albi.)
À l'extérieur de la ville, on est dans la zone Roquefort. On a droit à de jolies vues des prairies... et à la "visite" d'une cave, où travaille l'un des suspects (apparemment chez Papillon).
Mais c'est de manière croquignolesque que l'on commence à découvrir le territoire. Dans des circonstances que je ne vais pas raconter ici, l'un des personnages principaux se retrouve face au dolmen de Tiergues, une des curiosités préhistoriques de la région, avec les statues-menhirs.
Dans ce téléfilm, il y a donc du vrai et du faux, du vraisemblable et de l'invraisemblable. Il est ainsi peu probable qu'une procureure se rapproche autant de l'un des suspects (jusqu'à passer la soirée chez lui). Je pense aussi que des juristes sourcilleux n'apprécieraient pas la manière dont est appliqué le Code de procédure pénale. Toutefois, deux détails donnent un vernis d'authenticité à ces scènes. Le restaurant où est invitée la vice-procureure (Le Chat qui dort) existe bel et bien. Quant à son compagnon d'un soir, il est le candidat de gauche à la mairie de Saint-Affrique et proviseur du lycée Jean Jaurès dans le civil. C'est réellement un établissement d'enseignement (public) de la commune. De leur côté, les habitants du Sud Aveyron n'ignorent pas qu'au moment où le téléfilm a été tourné (début 2020), Alain Fauconnier était encore maire (PS) de Saint-Affrique. Dans une vie antérieure, il fut non pas proviseur mais CPE dans un lycée (mais pas Jean Jaurès).
J'ai relevé d'autres incohérences, comme le fait que des paysans du Larzac prénomment leur fille Barbara et que celle-ci devienne végan. On voit là plutôt la marque de scénaristes citadins qui ont voulu introduire dans l'intrigue des questions sociétales. Ainsi, à ma connaissance, aucune boucherie aveyronnaise n'a été victime de dégradation commise par des militants "antispécistes". Mais c'est arrivé à Toulouse (trois fois !), à un établissement situé près de la grande médiathèque. (Je précise que la viande d'agneau que vend cette boucherie vient de l'Aveyron.)
En revanche, je signale qu'un détail qui, de prime abord, pourrait sembler invraisemblable, est conforme à la réalité : la présence de caméras de vidéoprotection à Saint-Affrique. Elles ont été installées sous la précédente mandature.
Par contre, je ne sais pas si les Aveyronnais fortunés décorent leur demeure avec une toile de Pierre Soulages. Ici, on est plutôt dans le cliché :
La vue de jolis paysages et la découverte d'une région sont incontestablement les deux principaux attraits de ce téléfilm. L'intrigue est plutôt bien écrite, à ceci près qu'on devine assez vite qui a commis les crimes. Il faut toutefois attendre la fin pour en connaître les motivations profondes. En attendant, il faut se fader de nombreuses scènes aux dialogues approximatifs. Je ne crois pas que les maladresses soient dues (principalement) aux acteurs. Clairement, il y a des scènes mal conçues ou qu'il aurait fallu rejouer... et puis cette histoire de rhinopharyngite de la procureure est nulle ! C'est dommage, parce que les acteurs sont sympathiques et les images belles.
P.S.
Les personnes qui ne connaissent pas la région s'étonnent parfois de l'orthographe de Saint-Affrique. Pourquoi deux "f" ? Y a-t-il un lien antique entre la commune et le continent africain ? À priori non. Son nom est lié à celui d'un évêque, qui s'appelait Affricanus.
15:57 Publié dans Aveyron, mon amour, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, occitanie, médias, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
vendredi, 05 février 2021
Petits Meurtres à la mode
Ce vendredi soir, France 2 diffuse le deuxième épisode de la nouvelle saison des Petits Meurtres d'Agatha Christie, intitulé "La Chambre noire". Les enquêteurs nordistes sont plongés dans le milieu de la mode et placés sous les feux médiatiques.
Toujours aussi délicieusement soupe-au-lait, la commissaire Gréco (Émilie Gavois-Kahn, excellente) est mise sous pression, avec l'arrivée d'un collègue issu du 36, Quai des orfèvres (en clair : la PJ de Paris). Celui-ci, gouailleur et sans complexe, marche sur ses plates-bandes mais ne semble pas plus efficace pour résoudre une affaire complexe. De son côté, l'inspecteur Beretta est très perturbé par la fréquentation d'une kyrielle de mannequins aux longues jambes galbées, certaines lui faisant tourner la bite tête.
Au centre de l'intrigue se trouve le magazine Femmes. Pour les spectateurs français, son nom évoque immanquablement Femme actuelle (apparu seulement dans les années 1980). Son fonctionnement le rapproche plutôt de Elle ou de Vogue. La référence à ce dernier magazine n'est pas fortuite, puisque la directrice de Femmes, Eve Laverne (interprétée par Natalia Dontcheva), est un évident (et anachronique) décalque d'Anna Wintour, qui n'est, à l'époque, pas encore rédactrice en chef de Vogue.
Aux messieurs un peu fragiles du cœur, je signale que cet épisode regorge de ravissantes créatures portant robes légères ou mini-jupes. C'est très coloré, souvent drôle, avec des angles de prise de vue parfois cocasses (une des marques de fabrique de la série). On passe un très bon moment.
21:09 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Petits Meurtres à la mode
Ce vendredi soir, France 2 diffuse le deuxième épisode de la nouvelle saison des Petits Meurtres d'Agatha Christie, intitulé "La Chambre noire". Les enquêteurs nordistes sont plongés dans le milieu de la mode et placés sous les feux médiatiques.
Toujours aussi délicieusement soupe-au-lait, la commissaire Gréco (Émilie Gavois-Kahn, excellente) est mise sous pression, avec l'arrivée d'un collègue issu du 36, Quai des orfèvres (en clair : la PJ de Paris). Celui-ci, gouailleur et sans complexe, marche sur ses plates-bandes mais ne semble pas plus efficace pour résoudre une affaire complexe. De son côté, l'inspecteur Beretta est très perturbé par la fréquentation d'une kyrielle de mannequins aux longues jambes galbées, certaines lui faisant tourner la bite tête.
Au centre de l'intrigue se trouve le magazine Femmes. Pour les spectateurs français, son nom évoque immanquablement Femme actuelle (apparu seulement dans les années 1980). Son fonctionnement le rapproche plutôt de Elle ou de Vogue. La référence à ce dernier magazine n'est pas fortuite, puisque la directrice de Femmes, Eve Laverne (interprétée par Natalia Dontcheva), est un évident (et anachronique) décalque d'Anna Wintour, qui n'est, à l'époque, pas encore rédactrice en chef de Vogue.
Aux messieurs un peu fragiles du cœur, je signale que cet épisode regorge de ravissantes créatures portant robes légères ou mini-jupes. C'est très coloré, souvent drôle, avec des angles de prise de vue parfois cocasses (une des marques de fabrique de la série). On passe un très bon moment.
21:09 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
vendredi, 29 janvier 2021
De nouveaux "petits meurtres"
France 2 relance la série Les Petits Meurtres d'Agatha Christie, en changeant d'équipe et d'époque. Il faut dire que, si le trio composé de Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir et Élodie Frenck a (légitimement) rencontré le succès, à la fin, cela commençait à s'essouffler. Mais leur remplacement n'allait pas de soi.
Le premier épisode ("La Nuit qui ne finit pas"), diffusé ce vendredi soir, nous présente la formation d'un nouveau trio. C'est d'abord la rencontre entre la première femme commissaire de police et un inspecteur impulsif, qui porte blouson de cuir et conduit une voiture sportive. On n'est pas loin de Starsky & Hutch. Dans leur cabotinage, Émilie Gavois-Kahn et Arthur Dupont sont convaincants. (J'ai découvert la première dans la série Cassandre, diffusée sur France 3, où elle incarne un personnage secondaire récurrent.)
La sauce prend, mais il lui manquait un peu de piquant. Il est apporté par Rose Bellecour, une psychologue issue de la grande bourgeoisie, très bien interprétée par Chloé Chaudoye (une inconnue pour moi). Elle a des airs d'Audrey Tautou et son personnage n'est sans rappeler celui de Chloé Saint-Laurent (alias Odile Vuillemin) dans Profilage.
Un autre intérêt de la série renouvelée est son côté "vintage". Elle nous replonge dans les années 1970. N'y voyez pas de la nostalgie de ma part. J'ai toujours trouvé que les fringues étaient moches, tout comme les coiffures, les chaussures et les meubles. Mais, au détour d'une scène, on tombe parfois sur une "madeleine de Proust", comme ici :
Les plus jeunes ne le savent sans doute pas mais, ce qu'on appelle aujourd'hui un frigo est en réalité un réfrigérateur. Ceux de la marque Frigidaire (créée par General Motors... eh oui !) ont connu une grande popularité en France, à tel point que, dans le langage courant, le nom de la marque (après avoir subi une apocope) a remplacé le nom générique du produit.
Dans leur volonté de reconstituer le début des années 1970 en France, les auteurs ont poussé très loin le souci du détail. Ainsi, l'épisode est rempli de guimbardes d'époque, auxquelles on a rendu un certain lustre. Parmi celles-ci, je signale la Matra-Simca Bagheera, voiture emblématique de la décennie, à une époque où le groupe qui s'appelait Peugeot-Citroën n'avait pas (encore) mis la main sur la concurrence.
J'ajoute que le tempérament des personnages donne une tonalité féministe à ces nouvelles aventures, dans une France où pullulaient les préjugés sexistes.
23:27 Publié dans Histoire, Société, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, médias, société, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, histoire, cinéma, cinema, film, films
De nouveaux "petits meurtres"
France 2 relance la série Les Petits Meurtres d'Agatha Christie, en changeant d'équipe et d'époque. Il faut dire que, si le trio composé de Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir et Élodie Frenck a (légitimement) rencontré le succès, à la fin, cela commençait à s'essouffler. Mais leur remplacement n'allait pas de soi.
Le premier épisode ("La Nuit qui ne finit pas"), diffusé ce vendredi soir, nous présente la formation d'un nouveau trio. C'est d'abord la rencontre entre la première femme commissaire de police et un inspecteur impulsif, qui porte blouson de cuir et conduit une voiture sportive. On n'est pas loin de Starsky & Hutch. Dans leur cabotinage, Émilie Gavois-Kahn et Arthur Dupont sont convaincants. (J'ai découvert la première dans la série Cassandre, diffusée sur France 3, où elle incarne un personnage secondaire récurrent.)
La sauce prend, mais il lui manquait un peu de piquant. Il est apporté par Rose Bellecour, une psychologue issue de la grande bourgeoisie, très bien interprétée par Chloé Chaudoye (une inconnue pour moi). Elle a des airs d'Audrey Tautou et son personnage n'est sans rappeler celui de Chloé Saint-Laurent (alias Odile Vuillemin) dans Profilage.
Un autre intérêt de la série renouvelée est son côté "vintage". Elle nous replonge dans les années 1970. N'y voyez pas de la nostalgie de ma part. J'ai toujours trouvé que les fringues étaient moches, tout comme les coiffures, les chaussures et les meubles. Mais, au détour d'une scène, on tombe parfois sur une "madeleine de Proust", comme ici :
Les plus jeunes ne le savent sans doute pas mais, ce qu'on appelle aujourd'hui un frigo est en réalité un réfrigérateur. Ceux de la marque Frigidaire (créée par General Motors... eh oui !) ont connu une grande popularité en France, à tel point que, dans le langage courant, le nom de la marque (après avoir subi une apocope) a remplacé le nom générique du produit.
Dans leur volonté de reconstituer le début des années 1970 en France, les auteurs ont poussé très loin le souci du détail. Ainsi, l'épisode est rempli de guimbardes d'époque, auxquelles on a rendu un certain lustre. Parmi celles-ci, je signale la Matra-Simca Bagheera, voiture emblématique de la décennie, à une époque où le groupe qui s'appelait Peugeot-Citroën n'avait pas (encore) mis la main sur la concurrence.
J'ajoute que le tempérament des personnages donne une tonalité féministe à ces nouvelles aventures, dans une France où pullulaient les préjugés sexistes.
23:27 Publié dans Histoire, Société, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, médias, société, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, histoire, cinéma, cinema, film, films
Fin des "Mystérieuses Cités d'or"
C'est aujourd'hui que France Télévisions a mis en ligne les trois derniers épisodes de cette saga, commencée il y a presque quarante ans. Et dire que je suis assez vieux pour avoir pu assister à la première diffusion de la saison 1 ! Comme le temps passe...
La semaine dernière, on nous avait laissés sur notre faim, avec un gros suspens en conclusion de l'épisode 23. Dans "Vengeance", le diabolique Zarès se déchaîne contre les héros, au risque de faire échouer leur tentative pour sauver la planète. Dans le même temps, le père d'Esteban fait appel à toutes les compétences pour aider les enfants dans leur entreprise.
L'épisode 25 est intitulé "La 7ème cité d'or". Les scénaristes réussissent encore à nous surprendre avec les rebondissements qu'ils introduisent. L'animation est toujours de qualité. On commence à entr'apercevoir la manière dont l'histoire pourrait se terminer.
Un cataclysme menace de se produire dans le dernier épisode ("Fin de l'aventure"). On se demande qui, parmi les personnages principaux, va disparaître ou survivre. Sans rien révéler de précis, je peux quand même dire que la porte est laissée ouverte à une suite, mais pas avec tout le monde...
P.S.
Je ne sais pas si c'est dans les projets de la production, mais je pense que la réalisation des dernières saisons mériterait de faire l'objet d'un documentaire, une sorte de super making of consacré à l'écriture, la documentation, la mise en images et le doublage des épisodes.
19:06 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Fin des "Mystérieuses Cités d'or"
C'est aujourd'hui que France Télévisions a mis en ligne les trois derniers épisodes de cette saga, commencée il y a presque quarante ans. Et dire que je suis assez vieux pour avoir pu assister à la première diffusion de la saison 1 ! Comme le temps passe...
La semaine dernière, on nous avait laissés sur notre faim, avec un gros suspens en conclusion de l'épisode 23. Dans "Vengeance", le diabolique Zarès se déchaîne contre les héros, au risque de faire échouer leur tentative pour sauver la planète. Dans le même temps, le père d'Esteban fait appel à toutes les compétences pour aider les enfants dans leur entreprise.
L'épisode 25 est intitulé "La 7ème cité d'or". Les scénaristes réussissent encore à nous surprendre avec les rebondissements qu'ils introduisent. L'animation est toujours de qualité. On commence à entr'apercevoir la manière dont l'histoire pourrait se terminer.
Un cataclysme menace de se produire dans le dernier épisode ("Fin de l'aventure"). On se demande qui, parmi les personnages principaux, va disparaître ou survivre. Sans rien révéler de précis, je peux quand même dire que la porte est laissée ouverte à une suite, mais pas avec tout le monde...
P.S.
Je ne sais pas si c'est dans les projets de la production, mais je pense que la réalisation des dernières saisons mériterait de faire l'objet d'un documentaire, une sorte de super making of consacré à l'écriture, la documentation, la mise en images et le doublage des épisodes.
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dimanche, 24 janvier 2021
Morse
Il ne va pas être question ici du sympathique mammifère marin, mais d'un enquêteur de police (mois sympathique de prime abord).
France 3 diffuse ce dimanche soir le final de la septième saison des Enquêtes de Morse (série dont j'ai déjà parlé il y a quatre ans). "La Pomme de discorde" voit se conclure deux fils rouges, l'un consacré à un tueur en série très vicieux (et chanceux), l'autre à la vie personnelle de Morse (Shaun Evans, toujours aussi impeccable dans le rôle), qui finit par rejoindre son activité professionnelle.
L'ancien agent de police a pris du galon, sans se départir d'une certaine morgue. Il est désormais un pilier de la police de la vallée de la Tamise (qui a remplacé celle d'Oxford après une restructuration). Il a emménagé dans une maison, il s'habille mieux... et il est amoureux, d'une Italienne férue d'opéra, comme lui. Cependant, il finit par découvrir que celle-ci est mariée... à Ludo, son nouvel ami.
Au travail, les choses se gâtent avec son supérieur, l'expérimenté et bougon Fred Thursday (Roger Allam, très bien). Les policiers ne sont pas d'accord entre eux sur l'orientation des enquêtes, en particulier celle sur le "tueur du chemin de halage".
L'arrière-plan sociétal n'est pas oublié. L'action se déroule en 1970. Cette fois-ci, il est question de la mixité dans l'enseignement supérieur et du rôle des femmes. Parmi les personnages secondaires, il faut d'ailleurs signaler celui de la rédactrice en chef d'un quotidien local, Dorothea Frazil, incarnation de la femme indépendante... et qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle est interprétée par Abigail Thaw, qui n'est autre que la fille de l'acteur qui incarna jadis l'inspecteur Morse adulte (il y a une trentaine d'années).
C'est à suivre de préférence en version originale sous-titrée (le véritable anglais n'est pas très répandu sur nos ondes), même si, je dois le reconnaître, pour cette série-là, le doublage est de qualité.
P.S.
Une saison 8 est prévue.
P.S.
Le site de France Télévisions permet de (re)voir les épisodes de la saison 5 (programmés le même jour en deuxième partie de soirée) et ceux de la première saison, rediffusés eux la nuit, en semaine.
15:20 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télévision, médias, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Morse
Il ne va pas être question ici du sympathique mammifère marin, mais d'un enquêteur de police (mois sympathique de prime abord).
France 3 diffuse ce dimanche soir le final de la septième saison des Enquêtes de Morse (série dont j'ai déjà parlé il y a quatre ans). "La Pomme de discorde" voit se conclure deux fils rouges, l'un consacré à un tueur en série très vicieux (et chanceux), l'autre à la vie personnelle de Morse (Shaun Evans, toujours aussi impeccable dans le rôle), qui finit par rejoindre son activité professionnelle.
L'ancien agent de police a pris du galon, sans se départir d'une certaine morgue. Il est désormais un pilier de la police de la vallée de la Tamise (qui a remplacé celle d'Oxford après une restructuration). Il a emménagé dans une maison, il s'habille mieux... et il est amoureux, d'une Italienne férue d'opéra, comme lui. Cependant, il finit par découvrir que celle-ci est mariée... à Ludo, son nouvel ami.
Au travail, les choses se gâtent avec son supérieur, l'expérimenté et bougon Fred Thursday (Roger Allam, très bien). Les policiers ne sont pas d'accord entre eux sur l'orientation des enquêtes, en particulier celle sur le "tueur du chemin de halage".
L'arrière-plan sociétal n'est pas oublié. L'action se déroule en 1970. Cette fois-ci, il est question de la mixité dans l'enseignement supérieur et du rôle des femmes. Parmi les personnages secondaires, il faut d'ailleurs signaler celui de la rédactrice en chef d'un quotidien local, Dorothea Frazil, incarnation de la femme indépendante... et qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle est interprétée par Abigail Thaw, qui n'est autre que la fille de l'acteur qui incarna jadis l'inspecteur Morse adulte (il y a une trentaine d'années).
C'est à suivre de préférence en version originale sous-titrée (le véritable anglais n'est pas très répandu sur nos ondes), même si, je dois le reconnaître, pour cette série-là, le doublage est de qualité.
P.S.
Une saison 8 est prévue.
P.S.
Le site de France Télévisions permet de (re)voir les épisodes de la saison 5 (programmés le même jour en deuxième partie de soirée) et ceux de la première saison, rediffusés eux la nuit, en semaine.
15:20 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télévision, médias, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
samedi, 23 janvier 2021
Meurtres à Albi
Ce samedi soir, France 3 diffuse un nouvel épisode inédit (en France) de la série Meurtres à... Il a été tourné fin 2019 dans le Tarn, notamment dans le chef-lieu, Albi. Pour les habitants du coin (et celles et ceux qui sont déjà venus dans la cité épiscopale), le jeu consiste à reconnaître les endroits où les scènes ont été filmées.
L'un de ces endroits est situé place Lapérouse, juste à côté de la vieille ville. Dans le téléfilm, il s'agit du commissariat, baptisé hôtel de police. En réalité, il s'agit d'un bâtiment abandonné, tel qu'on peut le voir dans une Street View de Google Maps datant de 2018 (environ un an avant le début du tournage) :
Auparavant, le bâtiment abrita le siège de la Caisse primaire d'assurance maladie du Tarn. Voici de quoi il avait l'air en 2012, dans un article de La Dépêche du Midi :
Cela m'amène à évoquer la presse locale, telle qu'elle est représentée dans le téléfilm. Ici comme ailleurs (en Bretagne, Bourgogne, Lorraine, Alsace...), la production n'offre pas de publicité gratuite au quotidien local. Comme on n'a pas vu Ouest France ailleurs (remplacé par un quotidien fictif), on ne verra pas La Dépêche du Midi ici, remplacée par Le Courrier du Tarn, visible notamment dans une scène se déroulant au café :
Par contre, un peu plus loin dans l'histoire, quand l'héroïne dîne en famille (en zone rurale), on peut voir son père lire un journal bien réel : l'hebdomadaire Le Tarn Libre (plus précisément le deuxième cahier, celui qui regroupe les infos locales) :
Côté touristique, la mise en scène valorise correctement la cité épiscopale, en particulier la cathédrale. On a aussi droit à de jolies vues d'un village médiéval bien conservé, celui de Penne, situé à proximité de Cordes-sur-Ciel et de Saint-Antonin-Noble-Val. (Aux personnes de passage, je recommande la visite des trois, en plus de celle d'Albi.)
Et l'intrigue dans tout cela ? Elle se suit sans déplaisir. Les deux meurtres sont liés à l'affaire dite des "enfants de la Creuse". Je n'en dis pas plus. Les habitués des séries policières seront capables de deviner qui est la personne impliquée au bout d'environ 45 minutes.
19:59 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, télévision, cinéma, cinema, film, films, occitanie, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Meurtres à Albi
Ce samedi soir, France 3 diffuse un nouvel épisode inédit (en France) de la série Meurtres à... Il a été tourné fin 2019 dans le Tarn, notamment dans le chef-lieu, Albi. Pour les habitants du coin (et celles et ceux qui sont déjà venus dans la cité épiscopale), le jeu consiste à reconnaître les endroits où les scènes ont été filmées.
L'un de ces endroits est situé place Lapérouse, juste à côté de la vieille ville. Dans le téléfilm, il s'agit du commissariat, baptisé hôtel de police. En réalité, il s'agit d'un bâtiment abandonné, tel qu'on peut le voir dans une Street View de Google Maps datant de 2018 (environ un an avant le début du tournage) :
Auparavant, le bâtiment abrita le siège de la Caisse primaire d'assurance maladie du Tarn. Voici de quoi il avait l'air en 2012, dans un article de La Dépêche du Midi :
Cela m'amène à évoquer la presse locale, telle qu'elle est représentée dans le téléfilm. Ici comme ailleurs (en Bretagne, Bourgogne, Lorraine, Alsace...), la production n'offre pas de publicité gratuite au quotidien local. Comme on n'a pas vu Ouest France ailleurs (remplacé par un quotidien fictif), on ne verra pas La Dépêche du Midi ici, remplacée par Le Courrier du Tarn, visible notamment dans une scène se déroulant au café :
Par contre, un peu plus loin dans l'histoire, quand l'héroïne dîne en famille (en zone rurale), on peut voir son père lire un journal bien réel : l'hebdomadaire Le Tarn Libre (plus précisément le deuxième cahier, celui qui regroupe les infos locales) :
Côté touristique, la mise en scène valorise correctement la cité épiscopale, en particulier la cathédrale. On a aussi droit à de jolies vues d'un village médiéval bien conservé, celui de Penne, situé à proximité de Cordes-sur-Ciel et de Saint-Antonin-Noble-Val. (Aux personnes de passage, je recommande la visite des trois, en plus de celle d'Albi.)
Et l'intrigue dans tout cela ? Elle se suit sans déplaisir. Les deux meurtres sont liés à l'affaire dite des "enfants de la Creuse". Je n'en dis pas plus. Les habitués des séries policières seront capables de deviner qui est la personne impliquée au bout d'environ 45 minutes.
19:59 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, télévision, cinéma, cinema, film, films, occitanie, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
vendredi, 22 janvier 2021
La fin approche
... non, pas celle de la pandémie, mais celle de la quatrième (et dernière) saison des Mystérieuses Cités d'or. France Télévisions (par l'intermédiaire de sa plate-forme Okoo) vient de mettre en ligne trois épisodes inédits, qui nous rapprochent de la conclusion de l'histoire.
Le vingt-et-unième s'intitule "Main dans la main". Il commence comme une romance, avec deux personnages dont la relation gagne en intimité.
La suite des aventures se répartit entre le fond d'une mystérieuse caverne africaine et les souterrains du château de Chambord.
L'épisode 22 ("La Porte de l'enfer") est particulièrement animé. Tandis que certains des héros s'approchent de l'ultramoderne base olmèque, le château français est le théâtre de phénomènes extraordinaires... pas suffisamment extraordinaires toutefois pour faire perdre son phlegme à François Ier.
On conclut (provisoirement) avec l'épisode 23 ("Le Dernier des Atlantes"), qui voit réapparaître un redoutable méchant. Saurez-vous le reconnaître à travers l'imitation qu'en fait le perroquet Pichu ?
Les moments de tension alternent fort heureusement avec l'humour... et la tendresse, cette fois-ci entre deux des enfants. L'action s'interrompt sur un insoutenable cliffhanger... Vivement le 29 janvier !
P.S.
Chaque épisode s'achève par un mini-reportage à vocation culturelle. Il y est notamment question de Zimbabwe, la cité (médiévale) des demeures de pierre, preuve d'une maîtrise technologique dans laquelle les Européens ont longtemps voulu voir une influence extérieure.
20:12 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
La fin approche
... non, pas celle de la pandémie, mais celle de la quatrième (et dernière) saison des Mystérieuses Cités d'or. France Télévisions (par l'intermédiaire de sa plate-forme Okoo) vient de mettre en ligne trois épisodes inédits, qui nous rapprochent de la conclusion de l'histoire.
Le vingt-et-unième s'intitule "Main dans la main". Il commence comme une romance, avec deux personnages dont la relation gagne en intimité.
La suite des aventures se répartit entre le fond d'une mystérieuse caverne africaine et les souterrains du château de Chambord.
L'épisode 22 ("La Porte de l'enfer") est particulièrement animé. Tandis que certains des héros s'approchent de l'ultramoderne base olmèque, le château français est le théâtre de phénomènes extraordinaires... pas suffisamment extraordinaires toutefois pour faire perdre son phlegme à François Ier.
On conclut (provisoirement) avec l'épisode 23 ("Le Dernier des Atlantes"), qui voit réapparaître un redoutable méchant. Saurez-vous le reconnaître à travers l'imitation qu'en fait le perroquet Pichu ?
Les moments de tension alternent fort heureusement avec l'humour... et la tendresse, cette fois-ci entre deux des enfants. L'action s'interrompt sur un insoutenable cliffhanger... Vivement le 29 janvier !
P.S.
Chaque épisode s'achève par un mini-reportage à vocation culturelle. Il y est notamment question de Zimbabwe, la cité (médiévale) des demeures de pierre, preuve d'une maîtrise technologique dans laquelle les Européens ont longtemps voulu voir une influence extérieure.
20:12 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
mercredi, 20 janvier 2021
Xavier Gorce, l'incorrect
Xavier Gorce est un dessinateur de talent. Il s'est fait connaître du grand nombre à travers sa série "Les indégivrables", diffusée sous forme de blog associé au quotidien Le Monde. (Je conseille aussi son fil twitter.) Cela fait des années que je suis avec plaisir les aventures de ces animaux si humains.
C'est souvent caustique, avec un côté poil-à-gratter qui ne se préoccupe pas de ménager les susceptibilités. Le dessinateur aime manier l'humour à double-détente, grâce à ses personnages de prédilection, des manchots parlants, qui sont d'un cynisme abominable. Mais cela permet de faire passer quelques vérités bien senties. Dernièrement (le 7 décembre dernier), j'ai particulièrement aimé sa pique contre certains opposants à la loi Sécurité :
Plus frontale est son appréciation des "antivax", le 30 décembre 2020 :
Mais c'est un tout autre dessin (publié hier) qui lui a récemment valu le désaveu de la direction du Monde :
Comme souvent dans le dessin de presse de talent, l'auteur a fait se percuter deux sujets d'actualité qui n'avaient a priori aucun lien entre eux : le retentissement des affaires d'inceste (notamment celle de la famille Koucher-Duhamel) et l'évolution des moeurs, en particulier la recomposition des familles (surtout dans la classe moyenne des métropoles).
Entendons-nous bien. Je comprends que l'on puisse être choqué par le dessin ci-dessus. Je suis même d'avis que la liberté d'expression ne consiste pas à pouvoir dire tout et n'importe quoi. (Dans le soutien à Charlie Hebdo, je fais partie de ceux qui mettent plutôt en avant la laïcité et le rejet de l'intégrisme religieux, pas la liberté d'expression sans limite.) "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" dit l'article 4 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (un texte dont certains lycéens ruthénois feraient bien de s'inspirer...).
Dans cette histoire, il est intéressant de noter que ce n'est pas le fait d'avoir évoqué l'inceste dans un dessin d'humour qui a valu ses ennuis à Xavier Gorce : ce crime n'y est nullement minimisé. Non, ce qui a dérangé certains bien-pensants, c'est d'abord l'ironie exprimée par l'auteur quant aux "nouvelles familles" et à certaines revendications identitaires (sur le plan sexuel), mais surtout le fait qu'il suggère qu'un parent transgenre puisse abuser d'un.e enfant.
Comme la défense des minorités sexuelles est l'une des causes auxquelles les citadins dominants sont les plus attachés, il n'est pas admissible (pour ceux-ci) qu'il puisse être suggéré, même de manière allusive et avec humour, qu'une personne appartenant à une minorité (ici sexuelle, ailleurs ethnique) puisse commettre un crime. Et pourtant, quel meilleur moyen de prouver que les personnes appartenant à ces minorités sont des êtres humains comme les autres (dotés des mêmes qualités et défauts) que d'ironiser sur le fait qu'elles puissent se comporter (en bien comme en mal) comme des personnes du groupe majoritaire ?
Cela, les tenants du "politiquement correct" ne l'acceptent pas. Il faut que les personnes issues de minorités soient présentées comme les plus parfaites possibles, quitte à pratiquer la censure, au risque de nuire à la cause qu'ils défendent.
P.S.
Un peu plus d'un mois avant de subir les foudres du Monde, Xavier Gorce a eu comme un pressentiment. Voici ce qu'il a publié le 3 décembre dernier :
21:30 Publié dans Presse, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, médias, journalisme, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Xavier Gorce, l'incorrect
Xavier Gorce est un dessinateur de talent. Il s'est fait connaître du grand nombre à travers sa série "Les indégivrables", diffusée sous forme de blog associé au quotidien Le Monde. (Je conseille aussi son fil twitter.) Cela fait des années que je suis avec plaisir les aventures de ces animaux si humains.
C'est souvent caustique, avec un côté poil-à-gratter qui ne se préoccupe pas de ménager les susceptibilités. Le dessinateur aime manier l'humour à double-détente, grâce à ses personnages de prédilection, des manchots parlants, qui sont d'un cynisme abominable. Mais cela permet de faire passer quelques vérités bien senties. Dernièrement (le 7 décembre dernier), j'ai particulièrement aimé sa pique contre certains opposants à la loi Sécurité :
Plus frontale est son appréciation des "antivax", le 30 décembre 2020 :
Mais c'est un tout autre dessin (publié hier) qui lui a récemment valu le désaveu de la direction du Monde :
Comme souvent dans le dessin de presse de talent, l'auteur a fait se percuter deux sujets d'actualité qui n'avaient a priori aucun lien entre eux : le retentissement des affaires d'inceste (notamment celle de la famille Koucher-Duhamel) et l'évolution des moeurs, en particulier la recomposition des familles (surtout dans la classe moyenne des métropoles).
Entendons-nous bien. Je comprends que l'on puisse être choqué par le dessin ci-dessus. Je suis même d'avis que la liberté d'expression ne consiste pas à pouvoir dire tout et n'importe quoi. (Dans le soutien à Charlie Hebdo, je fais partie de ceux qui mettent plutôt en avant la laïcité et le rejet de l'intégrisme religieux, pas la liberté d'expression sans limite.) "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" dit l'article 4 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (un texte dont certains lycéens ruthénois feraient bien de s'inspirer...).
Dans cette histoire, il est intéressant de noter que ce n'est pas le fait d'avoir évoqué l'inceste dans un dessin d'humour qui a valu ses ennuis à Xavier Gorce : ce crime n'y est nullement minimisé. Non, ce qui a dérangé certains bien-pensants, c'est d'abord l'ironie exprimée par l'auteur quant aux "nouvelles familles" et à certaines revendications identitaires (sur le plan sexuel), mais surtout le fait qu'il suggère qu'un parent transgenre puisse abuser d'un.e enfant.
Comme la défense des minorités sexuelles est l'une des causes auxquelles les citadins dominants sont les plus attachés, il n'est pas admissible (pour ceux-ci) qu'il puisse être suggéré, même de manière allusive et avec humour, qu'une personne appartenant à une minorité (ici sexuelle, ailleurs ethnique) puisse commettre un crime. Et pourtant, quel meilleur moyen de prouver que les personnes appartenant à ces minorités sont des êtres humains comme les autres (dotés des mêmes qualités et défauts) que d'ironiser sur le fait qu'elles puissent se comporter (en bien comme en mal) comme des personnes du groupe majoritaire ?
Cela, les tenants du "politiquement correct" ne l'acceptent pas. Il faut que les personnes issues de minorités soient présentées comme les plus parfaites possibles, quitte à pratiquer la censure, au risque de nuire à la cause qu'ils défendent.
P.S.
Un peu plus d'un mois avant de subir les foudres du Monde, Xavier Gorce a eu comme un pressentiment. Voici ce qu'il a publié le 3 décembre dernier :
21:30 Publié dans Presse, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, médias, journalisme, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
lundi, 18 janvier 2021
The Bay
Ce soir, France 2 achève la diffusion de la deuxième saison de cette captivante mini-série britannique. Les six épisodes sont accessibles en ligne, aussi bien en VF qu'en version originale sous-titrée. (Je recommande la seconde.)
À l'instar de Broadchurch (et, pour moi, en mieux), chaque saison raconte la progression d'une enquête de police dans la province anglaise, ici le Lancashire, sur la côte nord-ouest, cette portion du littoral coincée entre le Pays-de-Galles et l'Écosse.
Comme d'autres séries anglo-saxonnes (en particulier britanniques), celle-ci entremêle l'activité professionnelle des enquêteurs et leur vie privée, rarement d'une folle gaieté. Ainsi, le chef du poste de police (limite alcoolique) est en plein divorce, tandis que son adjointe peine à gérer la crise d'adolescence de ses enfants (une fille et un garçon)... crise à laquelle s'ajoute le retour de son ex, pour on ne sait quelle raison.
L'un des éléments qui distinguent cette mini-série est le charisme (la "force tranquille", suis-je tenté de dire) de l'actrice principale, Morven Christie, de surcroît excessivement charmante. Elle incarne Lisa, ex-principal agent de liaison auprès des familles des victimes, rétrogradée lors du premier épisode (en raison d'événements survenus au cours de la saison précédente). Elle est douce, compatissante... et bigrement tenace dans sa quête de la vérité. Tout le monde aura compris que j'ai un faible pour le personnage et l'actrice qui l'interprète.
S'ajoutent à cela une photographie soignée (avec notamment de superbes plans nocturnes) et une musique entraînante, à l'image de la chanson du générique.
L'intrigue de cette deuxième saison tourne autour de l'assassinat d'un avocat d'affaires, en pleine barbecue party. Petit à petit, l'enquête fait émerger de douloureux secrets de famille (pas forcément liés au meurtre)... et révèle quelques magouilles, qui ont des conséquences dramatiques.
C'est parfois, un poil trop larmoyant pour moi, mais, fort heureusement, le suspens l'emporte sur le pathos, avec des surprises jusque dans la dernière partie de l'ultime épisode. Quelques mois après la diffusion de Bodyguard, voici une nouvelle pépite d'outre-Manche que je recommande vivement.
22:49 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
The Bay
Ce soir, France 2 achève la diffusion de la deuxième saison de cette captivante mini-série britannique. Les six épisodes sont accessibles en ligne, aussi bien en VF qu'en version originale sous-titrée. (Je recommande la seconde.)
À l'instar de Broadchurch (et, pour moi, en mieux), chaque saison raconte la progression d'une enquête de police dans la province anglaise, ici le Lancashire, sur la côte nord-ouest, cette portion du littoral coincée entre le Pays-de-Galles et l'Écosse.
Comme d'autres séries anglo-saxonnes (en particulier britanniques), celle-ci entremêle l'activité professionnelle des enquêteurs et leur vie privée, rarement d'une folle gaieté. Ainsi, le chef du poste de police (limite alcoolique) est en plein divorce, tandis que son adjointe peine à gérer la crise d'adolescence de ses enfants (une fille et un garçon)... crise à laquelle s'ajoute le retour de son ex, pour on ne sait quelle raison.
L'un des éléments qui distinguent cette mini-série est le charisme (la "force tranquille", suis-je tenté de dire) de l'actrice principale, Morven Christie, de surcroît excessivement charmante. Elle incarne Lisa, ex-principal agent de liaison auprès des familles des victimes, rétrogradée lors du premier épisode (en raison d'événements survenus au cours de la saison précédente). Elle est douce, compatissante... et bigrement tenace dans sa quête de la vérité. Tout le monde aura compris que j'ai un faible pour le personnage et l'actrice qui l'interprète.
S'ajoutent à cela une photographie soignée (avec notamment de superbes plans nocturnes) et une musique entraînante, à l'image de la chanson du générique.
L'intrigue de cette deuxième saison tourne autour de l'assassinat d'un avocat d'affaires, en pleine barbecue party. Petit à petit, l'enquête fait émerger de douloureux secrets de famille (pas forcément liés au meurtre)... et révèle quelques magouilles, qui ont des conséquences dramatiques.
C'est parfois, un poil trop larmoyant pour moi, mais, fort heureusement, le suspens l'emporte sur le pathos, avec des surprises jusque dans la dernière partie de l'ultime épisode. Quelques mois après la diffusion de Bodyguard, voici une nouvelle pépite d'outre-Manche que je recommande vivement.
22:49 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Et merde
Je viens d'apprendre le décès de Jean-Pierre Bacri. Cela me touche doublement, en tant que cinéphile et en tant qu'homme.
Le cinéphile se souvient d'un temps où le duo qu'il formait à la vie comme à l'écran avec Agnès Jaoui nous a gratifiés (au scénario et/ou à la réalisation) de films réjouissants comme Cuisine et dépendances, Un Air de famille, Le Goût des autres. Avec eux, le cinéma français, trop souvent nébuleux ou vulgaire, se faisait populaire ET de qualité. De plus, ils étaient la preuve vivante qu'on pouvait concilier amour et carrière à deux... mais aussi que même un couple (au départ) fusionnel pouvait finir par rompre, comme tant d'autres.
Sans Agnès Jaoui, Bacri restait bon, que ce soit lors d'une brève apparition (dans La Cité de la peur ou Santa et Cie) ou dans un premier rôle (Kennedy et moi, Le Sens de la fête et Grand Froid).
Même s'il n'aimait pas être catalogué comme le râleur de service, c'est dans ce type de rôle qu'il a excellé. Il a toutefois su prouver que sa palette de jeu était plus étendue. Et son phrasé était reconnaissable entre tous. (Pour voir et entendre un petit florilège de son talent, il faut aller ici.)
Putain, fait chier, merde !
19:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Et merde
Je viens d'apprendre le décès de Jean-Pierre Bacri. Cela me touche doublement, en tant que cinéphile et en tant qu'homme.
Le cinéphile se souvient d'un temps où le duo qu'il formait à la vie comme à l'écran avec Agnès Jaoui nous a gratifiés (au scénario et/ou à la réalisation) de films réjouissants comme Cuisine et dépendances, Un Air de famille, Le Goût des autres. Avec eux, le cinéma français, trop souvent nébuleux ou vulgaire, se faisait populaire ET de qualité. De plus, ils étaient la preuve vivante qu'on pouvait concilier amour et carrière à deux... mais aussi que même un couple (au départ) fusionnel pouvait finir par rompre, comme tant d'autres.
Sans Agnès Jaoui, Bacri restait bon, que ce soit lors d'une brève apparition (dans La Cité de la peur ou Santa et Cie) ou dans un premier rôle (Kennedy et moi, Le Sens de la fête et Grand Froid).
Même s'il n'aimait pas être catalogué comme le râleur de service, c'est dans ce type de rôle qu'il a excellé. Il a toutefois su prouver que sa palette de jeu était plus étendue. Et son phrasé était reconnaissable entre tous. (Pour voir et entendre un petit florilège de son talent, il faut aller ici.)
Putain, fait chier, merde !
19:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
dimanche, 03 janvier 2021
"Meurtres au paradis" bientôt de retour...
... sur la BBC. C'est ce qu'annonce le compte twitter officiel de la série britannique. La diffusion de la saison 10 démarre jeudi 7 janvier.
Une première surprise nous attend : sur la photographie d'illustration, Ralf Little (qui incarne l'inspecteur-chef Neville Parker) est accompagné par Joséphine Jobert. Or, rappelez-vous, celle-ci avait quitté la série il y a deux ans. Le compte twitter de la comédienne n'en dit pas plus, mais il met en ligne une bande-annonce dans laquelle son personnage apparaît... tout comme celui d'une autre "ancienne" :
Sara Martins, qui incarna avec talent le sergent Camille Bordey pendant les quatre premières saisons (avant donc que Joséphine Jobert ne prenne le relai), serait de retour pour un épisode double. C'est l'une des nouvelles que l'on peut glaner sur le site Radiotimes, qui en annonce d'autres.
Ainsi, deux personnages féminins quittent la série (la volubile Ruby Patterson et la rigoureuse Madeline Dumas), sans qu'on sache trop pourquoi. Un autre "ancien" revient faire coucou : il s'agit de Ben Miller, qui fut l'inénarrable inspecteur-chef Poole... mais qui mourut assassiné au début de la saison 3. Je suis impatient de voir comment les scénaristes l'ont réintroduit dans la série !
La production a réussi à faire tourner les huit épisodes entre les deux périodes de confinement, en Guadeloupe. J'espère que la version française ne tardera pas trop à débarquer sur France Télévisions.
P.S.
En bonus, je mets un lien vers une vidéo humoristique tournée par Ralf Little et Joséphine Jobert, en loge, entre deux scènes. Regardez bien jusqu'au bout !
16:41 Publié dans Cinéma, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
"Meurtres au paradis" bientôt de retour...
... sur la BBC. C'est ce qu'annonce le compte twitter officiel de la série britannique. La diffusion de la saison 10 démarre jeudi 7 janvier.
Une première surprise nous attend : sur la photographie d'illustration, Ralf Little (qui incarne l'inspecteur-chef Neville Parker) est accompagné par Joséphine Jobert. Or, rappelez-vous, celle-ci avait quitté la série il y a deux ans. Le compte twitter de la comédienne n'en dit pas plus, mais il met en ligne une bande-annonce dans laquelle son personnage apparaît... tout comme celui d'une autre "ancienne" :
Sara Martins, qui incarna avec talent le sergent Camille Bordey pendant les quatre premières saisons (avant donc que Joséphine Jobert ne prenne le relai), serait de retour pour un épisode double. C'est l'une des nouvelles que l'on peut glaner sur le site Radiotimes, qui en annonce d'autres.
Ainsi, deux personnages féminins quittent la série (la volubile Ruby Patterson et la rigoureuse Madeline Dumas), sans qu'on sache trop pourquoi. Un autre "ancien" revient faire coucou : il s'agit de Ben Miller, qui fut l'inénarrable inspecteur-chef Poole... mais qui mourut assassiné au début de la saison 3. Je suis impatient de voir comment les scénaristes l'ont réintroduit dans la série !
La production a réussi à faire tourner les huit épisodes entre les deux périodes de confinement, en Guadeloupe. J'espère que la version française ne tardera pas trop à débarquer sur France Télévisions.
P.S.
En bonus, je mets un lien vers une vidéo humoristique tournée par Ralf Little et Joséphine Jobert, en loge, entre deux scènes. Regardez bien jusqu'au bout !
16:41 Publié dans Cinéma, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
dimanche, 20 décembre 2020
"Les Mystérieuses Cités d'or", suite
France télévisions, par l'entremise de sa plateforme Okoo, poursuit la diffusion de la quatrième (et dernière) saison de la célèbre série d'animation. Début décembre, on en était resté à l'épisode 11 (sur 26). Il y a quelques jours, trois nouveaux épisodes ont été mis en ligne.
Le douzième, intitulé "Adieu Maître !", est centré sur le personnage d'Ambrosius, qui croit toucher au but... mais se retrouve face à de dangereux concurrents. Dans le même temps, les enfants remontent la piste du masque, en Afrique. Ils comptent le remettre à sa place d'origine, où les attend peut-être une autre cité d'or. Mais une nouvelle menace se dresse devant eux...
Le treizième épisode ("La nuit des masques", curieusement mal orthographié dans l'incrustation comme dans le sous-titre) voit l'action s'accélérer. Dans la base secrète d'Ambrosius, les Olmèques affrontent l'alchimiste épaulé par Gaspard et Laguerra. En Afrique, Mendoza et les enfants sont opposés à d'étranges hommes-léopards.
Cette série de nouveautés s'achève par "La falaise aux esprits", dont l'action se déroule essentiellement en Afrique, en pays dogon. Les héros partent à la recherche de Zia, qui a été enlevée. Ils pénètrent dans une mystérieuse cité abandonnée, à flanc de falaise.
Même si l'intrigue générale est toujours aussi captivante, cet épisode fut pour moi une déception, en raison des incohérences qu'il contient, la pire étant celle-ci :
Même les enfants en bas âge s'étonneront que la tentative d'infiltration de Sancho et Pedro (dans la secte des hommes-léopards) ne soit pas remarquée par les autres membres du groupe, alors que ce sont les deux seuls Blancs !
Ceci dit, l'épisode s'achève sur un bon "cliffhanger"... mais il va falloir (a priori) attendre le mois de janvier pour connaître la suite !
15:35 Publié dans Loisirs, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, médias, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
"Les Mystérieuses Cités d'or", suite
France télévisions, par l'entremise de sa plateforme Okoo, poursuit la diffusion de la quatrième (et dernière) saison de la célèbre série d'animation. Début décembre, on en était resté à l'épisode 11 (sur 26). Il y a quelques jours, trois nouveaux épisodes ont été mis en ligne.
Le douzième, intitulé "Adieu Maître !", est centré sur le personnage d'Ambrosius, qui croit toucher au but... mais se retrouve face à de dangereux concurrents. Dans le même temps, les enfants remontent la piste du masque, en Afrique. Ils comptent le remettre à sa place d'origine, où les attend peut-être une autre cité d'or. Mais une nouvelle menace se dresse devant eux...
Le treizième épisode ("La nuit des masques", curieusement mal orthographié dans l'incrustation comme dans le sous-titre) voit l'action s'accélérer. Dans la base secrète d'Ambrosius, les Olmèques affrontent l'alchimiste épaulé par Gaspard et Laguerra. En Afrique, Mendoza et les enfants sont opposés à d'étranges hommes-léopards.
Cette série de nouveautés s'achève par "La falaise aux esprits", dont l'action se déroule essentiellement en Afrique, en pays dogon. Les héros partent à la recherche de Zia, qui a été enlevée. Ils pénètrent dans une mystérieuse cité abandonnée, à flanc de falaise.
Même si l'intrigue générale est toujours aussi captivante, cet épisode fut pour moi une déception, en raison des incohérences qu'il contient, la pire étant celle-ci :
Même les enfants en bas âge s'étonneront que la tentative d'infiltration de Sancho et Pedro (dans la secte des hommes-léopards) ne soit pas remarquée par les autres membres du groupe, alors que ce sont les deux seuls Blancs !
Ceci dit, l'épisode s'achève sur un bon "cliffhanger"... mais il va falloir (a priori) attendre le mois de janvier pour connaître la suite !
15:35 Publié dans Loisirs, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, médias, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
vendredi, 11 décembre 2020
Balthazar force 7
Depuis le mois dernier, TF1 diffuse la troisième saison de la série Balthazar. C'est un carton d'audience : le jeudi en soirée (comme hier), ce programme réunit trois à six fois plus de spectateurs que ses concurrents les plus proches.
Le succès est tel que la chaîne a décidé de plus diffuser qu'un seul épisode inédit par semaine, suivi de ceux des saisons précédentes, susceptibles eux aussi d'intéresser une partie du public, qui a découvert la série cette année.
Je trouve que la qualité des aventures inédites du brillant légiste et de la policière tenace ne cesse d'augmenter. L'épisode 7 ("À la folie") a débuté par une scène à la fois tendre et comique, qui a permis aux spectatrices de se rincer l'oeil avec la plastique abdominale quasi parfaite de Tomer Sisley :
L'intrigue s'est ensuite emballée : un nouveau tueur en série semble sévir... et c'est un clown ! Les enquêteurs vont finir par découvrir que ce type en apparence dérangé applique en réalité un plan très rationnel. Il faut relever la qualité de l'interprétation de Thierry Lopez, qui incarne un "méchant" très humain, qui n'est pas sans rappeler le Joker.
En parallèle progresse l'intrigue fil rouge : l'arrestation du tueur de la première compagne du médecin légiste. Je sens qu'on nous prépare un joli coup de théâtre (pas uniquement son évasion). Il n'est pas impossible que ce tueur impitoyable soit lié à une personne très proche de Balthazar...
17:12 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, médias