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samedi, 31 mars 2018

Blue

   A peine plus de six mois après la sortie de Nés en Chine, Disneynature nous propose un nouveau documentaire, celui-ci consacré au monde sous-marin. On commence par suivre ceux qui vont être le fil rouge de l'histoire, les dauphins (qui ont donné son titre au film dans la version d'origine). On en découvre une petite bande en train de s'amuser dans les vagues, façon surfeurs. Cool, la life !

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   Blue (Echo dans la version originale) est le surnom donné à un jeune mâle, que sa mère doit dans un premier temps protéger, avant de lui apprendre à chasser. Cela nous vaut des scènes parfois stupéfiantes. Blue s'exerce d'abord à l'écholocalisation, pour mettre la main le bec (le rostre, en fait) sur des proies cachées dans le sable, qui sortent dès que leur prédateur s'éloigne... pour disparaître à nouveau à la moindre menace !

   Il semble avoir été relativement facile de filmer ce mammifère marin, curieux de nature, qui n'hésite pas à s'approcher des humains. Attention toutefois : les individus de cette espèce ne sont pas forcément pacifiques. L'une des séquences montre deux bandes s'affronter, pour on ne sait quelle raison, d'ailleurs.

   De son côté, maman dauphin montre à son petit comment piéger des poissons le long d'une côte, ou comment enfermer des proies dans un cercle de sable et de boue, formé à l'aide d'un intense mouvement circulaire. Les preneurs de vues ont réussi à capter le moment où certains poissons, tentant de s'enfuir par les airs, sont avalés par leurs prédateurs. Impressionnant.

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   L'autre relation mère-enfant (on est chez Disney, ne l'oubliez pas) est celle qui lie deux baleines à bosse. Je ne trouve pas ces animaux particulièrement beaux. Par contre, malgré leur poids, qu'est-ce qu'ils sont gracieux ! Le documentaire (avec un commentaire pour une fois pertinent) nous en apprend sur la communication entre ces cétacés, indispensable s'ils veulent échapper aux attaques d'orques, par exemple. L'épisode sur la compétition entre les mâles est aussi passionnant.

   Fort heureusement, le film ne se limite pas aux grosses bêtes. Autour de récifs coralliens, on découvre une vie foisonnante, souvent faite de dangers... mais aussi de surprenantes solidarités.

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   Ainsi ces poissons-perroquets à bosse, en apparence immobiles... font la queue devant une sorte de station-service sous-marine, où des poissons-nettoyeurs vont s'alimenter tout en les décrassant, l'un après l'autre. Je ne sais pas ce qui m'a le plus surpris : l'autodiscipline des animaux où le parcours des petits nettoyeurs, qui circulent librement dans le corps de leur "client".

   Tous les habitants des mers n'ont pas cette patience... comme les tortues... eh, oui ! Ce sont les reines du resquillage, qui vont jusqu'à se battre entre elles pour passer la première !

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   Le documentaire est d'ailleurs émaillé de scènes de lutte. Ce sont soit de simples rixes, pour des raisons de préséance, sans doute, soit des combats pour la vie (et la nourriture). Toute la faune est concernée, des grands mammifères marins aux petits crustacés. L'un d'entre eux bénéficie d'une large exposition dans le film : la squille multicolore, souvent filmée en très gros plan, à tel point que l'on pourrait penser qu'il s'agit d'un monstre gigantesque. Mais, purée, quelle qualité d'image !

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   Dans un genre approchant, je recommande aussi la seiche caméléon, redoutable prédateur des mers, qui, grâce à de savants changements de couleurs et de luminosité, réussit à fasciner ses proies (en plus des spectateurs). Mais c'est tout le massif corallien qui peut prendre des couleurs chatoyantes, le jour, mais aussi la nuit.

   Vous sentez que j'ai été emballé. C'est un plaisir des yeux et l'on apprend des choses sur la faune... et sur la flore (par exemple la plante sur laquelle les dauphins se frottent pour se soigner). Cela ne dure qu'1h10... et ne partez pas trop vite : le générique de fin débute par une sorte de making-of, où l'on voit notamment un plongeur subitement entouré d'une meute de requins !

   P.S.

   Tout autant que des requins et des orques, les dauphins doivent se méfier des hommes, ceux qui se trouvent sur les bateaux de pêche... et qui ne font pas de sentiment.

16:03 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

mercredi, 28 mars 2018

La Finale

   Cette comédie familiale grand public prend appui sur un fait de société : l'augmentation du nombre de personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer. C'est le cas du héros de l'histoire, Roland, patron d'un restaurant qui, à l'âge de la retraite, découvre qu'il a des pertes de mémoire. Devenu veuf (dans des circonstances qu'on ne découvre en détail que très tard), il part s'installer chez sa fille, mariée à un médecin et mère d'une fille et d'un garçon, celui-ci passionné de basket-ball. La cohabitation ne se passe pas sans anicroche...

   Dès le début, j'ai marché parce que Thierry Lhermitte joue bien. Je trouve que l'ancien comique beau gosse a fait prendre un virage intéressant à sa carrière, avec la série Les Témoins et, au cinéma, les films Quai d'Orsay et surtout La Nouvelle Vie de Paul Sneijder. A lui seul il porte la dualité de cette histoire, faite de moments de franche comédie et de passages plus sombres, où perce l'émotion.

   Autour de lui se débattent des comédiens plus ou moins à l'aise. Contrairement à d'autres, je n'ai pas été horripilé par la prestation de Rayane Bensetti (un illustre inconnu pour moi... mais pas pour les adolescentes présentes dans la salle). Certes, il incarne un fils de bourges très grossier, qui se la joue rebelle avec son langage approximatif et son goût pour les "musiques urbaines". Mais il est crédible dans le rôle, celui d'un ado un peu mal dans sa peau, pas méchant au fond.

   Comme l'axe de la comédie est constitué du grand-père et du petit-fils, les parents servent de repoussoir. Ils envisagent de se débarrasser du papy et réprouvent la passion de leur gamin pour le basket... à tel point qu'ils ne sont jamais allés le voir jouer ! Cela ne me paraît pas très crédible... mais c'est nécessaire au déroulement de l'intrigue, puisque les géniteurs trouvent parfaitement normal que leur fils sacrifie sa participation à la finale des championnats juniors de basket pour s'occuper d'un grand-père qu'il n'a presque jamais vu... et qui est, de prime abord, assez réactionnaire et plutôt raciste.

   Évidemment, le périple que l'ancien et le jeune vont accomplir ensemble va les rapprocher et les montrer sous un autre jour. La séquence avec les passagers très particuliers d'un bus est délicieuse, tout comme l'autre partie du voyage... dans une Porsche ! Des spectateurs seront peut-être rebutés par certains éléments de l'histoire : l'apologie de la vitesse en bagnole, l'amour des hamburgers industriels et la passion pour le sport spectacle (basket et football). Notons que la séquence du match est bien filmée.

   Bref, j'ai passé un petit moment sympathique, sans plus, ni moins.

23:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

dimanche, 25 mars 2018

Les sauvageons de Carcassonne... et d'ailleurs

   Les récents actes de barbarie commis autour du chef-lieu de l'Aude ne doivent pas brouiller l'analyse. Commençons par le terroriste Radouane Lakdim. Certes, il était de nationalité française, mais né au Maroc en 1992. C'est à la base un petit délinquant, un de ceux qui pourrissent au quotidien la vie des honnêtes citoyens. Son profil n'est pas sans rappeler celui de plusieurs des protagonistes des attentats de Paris de 2015 (par ses origines marocaines et son parcours délictueux). Vu l'attirail trouvé dans le supermarché, il est évident qu'il a des complices, dont on espère qu'ils/elles seront tou-t-e-s mis-e-s hors d'état de nuire.

   On peut estimer que Daech dispose d'un bon vivier de recrutement, déjà sur place, puisqu'à Carcassonne même, l'horreur des actes commis n'a pas dissuadé des abrutis habitant le quartier du terroriste d'acclamer leur héros. A l'autre bout de la France, un décérébré (ancien candidat) de La France insoumise s'est félicité de la mort du gendarme Arnaud Beltrame... On évitera d'en tirer des conclusions hâtives sur le mouvement de J-L Mélenchon, mais, franchement, vu le parcours du bonhomme, ça interpelle. Dans le cas de Stéphane Poussier, le problème n'est pas seulement qu'il ait pensé ce qu'il a écrit, mais qu'il l'ait publiquement proclamé. C'est une nouvelle preuve que, comme celle de Richter, l'échelle de la connerie est sans limite...

   Du côté de Carcassonne, on tente visiblement d'empêcher les journalistes de faire leur travail. La liberté de publication ne gêne pas que les dictateurs, elle perturbe le fonctionnement clanique des racailles qui mettent la main sur certains territoires.

   Venons-en donc à Ozanam, ce quartier situé au sud-est de Carcassonne, pas très loin de la cité médiévale inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco :

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   Cela fait des années que les incivilités se multiplient dans ce quartier, qui n'est toutefois pas classé en zone urbaine sensible, contrairement à celui de Saint-Jacques (situé à l'ouest) et surtout celui de La Conte (où était installée auparavant la famille Lakdim), pas très éloigné d'Ozanam.  Déjà en 2012, les habitants "normaux" manifestaient leur agacement, la politique de rénovation urbaine n'ayant visiblement pas fonctionné dans leur quartier. Aux incivilités a succédé un climat de peur, perceptible en 2014. Rien ne semblait avoir changé en 2015, les pouvoirs publics semblant impuissants face à la dégradation de la qualité de vie dans ce quartier. Il y a moins de deux mois, une nouvelle étape avait été franchie, avec l'agression de policiers !

   Résultat ? En laissant pourrir une situation de délinquance larvée, on a permis à des monstres de se développer. Puisse ce drame servir de leçon aux médiocres comptables qui nous gouvernent.

samedi, 24 mars 2018

Tout le monde debout

   Jocelyn (Franck Dubosc, fidèle à lui-même) est un connard. Il aime à étaler son fric, saute sur tout ce qui bouge (avec un joli cul ou une belle paire de seins) et ment de manière pathologique. Ah, j'oubliais : dans les rapports humains, il est d'une lâcheté épouvantable. (Je pense que, pour une partie du public masculin, il incarne une sorte d'idéal...) Ce sont deux de ses défauts principaux qui vont l'entraîner dans un improbable imbroglio (lié à un fauteuil pour handicapé), dont il va sortir changé.

   Présentée comme cela, l'intrigue n'a pas l'air particulièrement alléchante. Je dois dire c'est une partie de la bande-annonce (celle où il est question de coloscopie) qui m'a incité à aller voir ce film. Dubosc s'appuie sur une excellente distribution, notamment féminine, avec une Alexandra Lamy pétillante et lumineuse et une Elsa Zylberstein certes caricaturale, mais ô combien efficace dans le rôle de la secrétaire amoureuse, un peu tarte... mais qui parfois "se lâche". Aux côtés du héros on rencontre son médecin et ami Max (Gérard Darmon, qui cachetonne tranquillou). Il va aussi croiser la charmante Julie, interprétée par Caroline Anglade. Deux autres présences, plus ponctuelles, sont à signaler : François-Xavier Demaison, qui surprend en curé de Lourdes, et Claude Brasseur... tout en décontraction.

   Pour moi (et le public présent dans la salle où j'ai vu le film), la mayonnaise a pris. Même arrogant, le personnage principal est drôle. La suite, qui le montre de plus en plus empêtré dans ses mensonges, est encore plus intéressante. C'est dans la seconde moitié que j'ai le plus ri, à partir du séjour à Prague (du quiproquo à l'hôtel à l'usage périlleux d'un fauteuil électrique...). Plus loin, les deux scènes de dîner (au restaurant en présence de la secrétaire pompette et au domicile du héros, "sur" la piscine) sont des moments revigorants.

   Cette seconde partie est aussi la plus chargée en émotion. Ce connard patenté, tombé amoureux, change d'attitude vis-à-vis du handicap... et de tout son entourage. Il devient plus humain. Certes, les ambitions de cette comédie populaire sont mesurées, mais cette touche sensible, très éloignée de la vulgarité qui règne dans certaines productions à grand succès, est la bienvenue.

11:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

vendredi, 23 mars 2018

Tomb Raider

   La nouvelle Lara Croft n'a ni les lèvres pulpeuses ni la poitrine opulente d'Angelina Jolie. Au départ, on nous la présente un peu comme une girl next door, travailleuse précaire (pour une boîte du genre Deliveroo) qui vit dans un quartier populaire londonien, où elle côtoie des minorités ethniques.

   Très vite, on réalise qu'en réalité un somptueux héritage l'attend et qu'elle a reçu une éducation soignée, dans un cadre privilégié. Elle est de surcroît incarnée par la délicieuse Alicia Vikander, qu'on a beaucoup vue ces dernières années, notamment dans Royal Affair, Anna Karenine, Ex-Machina et Agents très spéciaux.

   Plus affûtée que jamais, l'actrice nous entraîne dans deux courses-poursuites, l'une au centre de Londres, l'autre à Hong Kong. C'est animé, bien filmé, parfois inattendu... et attention : la dame sait se défendre. Faut pas faire chier Lara Croft.

   Les heures passées par l'intérimaire à pédaler sur un VTT, tout comme les séries de pains qu'elle s'est pris dans la figure au club de boxe (entre deux clés de bas) vont être d'une grande utilité à la jeune héritière partie à la recherche de son père, disparu depuis sept ans, considéré comme mort.

   Pour arriver à ses fins, elle va devoir surmonter une incroyable série d'obstacles, comme un (impressionnant) naufrage nocturne au sud du Japon, des rapides suivis d'une gigantesque chute d'eau (encombrée d'une imposante carcasse d'avion... mention spéciale aux décors)... et une brochette de méchants plus vilains les uns que les autres, interprétés cependant par des acteurs sans saveur. La remarque s'applique d'ailleurs aussi aux "gentils". Tous les personnages masculins sont totalement éclipsés par Croft/Vikander, qui irradie littéralement. (Je ne suis peut-être pas totalement objectif...)

   Il faut dire que Lara semble dotée de qualités exceptionnelles : elle nique sa race à un mercenaire musculeux lors d'un combat nocturne achevé dans la boue... alors que, quelques heures auparavant, elle a ôté de son charmant abdomen un horrible morceau de métal qui s'y était fiché. Le lendemain, soignée par un mystérieux personnage, elle semble complètement remise sur pieds, prête à se taper un marathon en pleine jungle !

   Vous l'avez compris : il ne faut pas se montrer trop exigeant quant à la cohérence scénaristique. C'est un Indiana Jones au féminin (en moins drôle), qui mélange archéologie et ésotérisme... mais avec une résolution de l'énigme qui s'appuie sur la science (comme ça, tout le monde est content).

   L'avant-dernière séquence (celle de la grotte) voit l'héroïne exercer l'ensemble de ses talents sportifs, du tir à l'arc au cross country, en passant par le saut en longueur, l'escalade, la boxe et la lutte gréco-romaine. Cet heptathlon atypique tient en haleine jusqu'à la conclusion de l'histoire, qui réserve une demi-surprise... et annonce, bien évidemment, une suite.

23:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

lundi, 19 mars 2018

Balance ton porc... quel qu'il soit

   C'est ce matin, sur France Inter, que, dans sa chronique, Claude Askolovitch a jeté un pavé dans la mare. Il a évoqué le quasi-silence médiatique qui a accueilli, en France, la publication, par l'hebdomadaire britannique The Sunday Mirror, d'une enquête accablante sur la prostitution enfantine pratiquée au Royaume-Uni par... des gangs indo-pakistanais. Les victimes sont de jeunes filles "blanches", d'origine ouvrière, dans la région de Telford :

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   C'est sûr qu'il est plus facile de dénoncer le comportement de prédateur de phallocrates chrétiens européens, d'un producteur américain juif ou, à la rigueur, d'un prédicateur intégriste musulman (dont le "gibier" est constitué de ses coreligionnaires).

   Là, c'est un énorme tabou qui est brisé : des individus issus de "minorités visibles", considérés par nombre de penseurs médiatiques comme des "victimes de la société", peuvent se révéler aussi odieux que les pires criminels nés dans la communauté majoritaire.

   C'est une nouvelle leçon pour les adeptes du prêt-à-penser : la barbarie ne connaît pas les barrières culturelles. Elle est de tous les peuples, de toutes les catégories sociales ou culturelles. Pour la combattre efficacement, il convient de ne pas regarder le monde qui nous entoure avec les oeillères  de la bien-pensance.

   P.S.

   Une semaine après l'éclatement du scandale médiatique de l'autre côté de la Manche, 20minutes fait le point, vu de chez nous.

   P.S. II

   Pour la petite histoire, sachez que Telford est une ville qui accueille des séjours linguistiques destinés aux jeunes Français... Je sens que les tarifs risquent de baisser !

vendredi, 16 mars 2018

"L'Arme fatale", saison 2

   TF1 a commencé à diffuser la deuxième saison de la série adaptée des célèbres films, dans lesquels s'illustrèrent jadis Mel Gibson et Danny Glover.

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   Comme les héros sont un peu fatigués aujourd'hui, on a rajeuni le casting avec Damon Wayans (issu d'une célèbre fratrie) à la place de Danny Glover et Clayne Crawford dans le rôle tenu autrefois par Mel Gibson :

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   Au début de la saison 1, j'ai un peu tiqué. Pour moi, Wayans n'était pas à la hauteur de Glover. Crawford, lui, parvenait presque à faire oublier Gibson, mais le penchant du personnage pour la mauvaise bibine m'agaçait un peu. Néanmoins, comme c'était un peu déjanté, j'ai suivi les aventures des deux trublions de la police, qui se sont améliorées au fur et à mesure que la série avançait.

   Mardi dernier, c'est donc avec plaisir que je les ai retrouvés dans le premier épisode, au Mexique, au coeur d'une histoire de vengeance qui ne se déroule pas du tout comme prévu. C'est très animé et plein de détails cocasses, comme les retrouvailles entre les deux acolytes, dans un hôtel de luxe où un truand se livre à la débauche :

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   Je laisse aussi aux spectateurs du replay le soin de découvrir comment cet "objet" est un arrivé dans un gobelet rempli de glaçons :

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   Le deuxième épisode, bien qu'un peu moins rythmé, est sur la même lancée. Il contient plus de moments d'humour, à commencer par ceux qui mettent en scène les deux héros, visiblement de plus en plus liés :

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   Cet épisode est aussi pour Martin Riggs l'occasion de travailler à nouveau avec un agent de la DEA très sexy, dont il avait été proche au cours de la saison 1, avant de s'en éloigner, habité qu'il était par sa soif de vengeance. La charmante Karen Palmer (interprétée par Hilarie Burton, vue récemment dans Extant) semble lui en vouloir un peu... pour l'instant :

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   Je pense qu'il n'est pas utile de préciser que les deux vedettes masculines sont entourées d'une pléiade d'actrices talentueuses, au physique très avantageux. Cette série ne révolutionne rien, mais elle dégage une belle énergie et fait passer de bons moments.

dimanche, 11 mars 2018

Hurricane

   Cet ouragan gigantesque est à la fois l'occasion, pour un groupe de petits malins, d'organiser le casse du siècle, et la catastrophe qui peut tout faire foirer si le moindre grain de sable enraye la mécanique du complot. La première séquence est censée nous faire comprendre la psychologie de deux des principaux personnages masculins, deux frères qui, dans leur enfance, ont déjà connu de l'intérieur un méga ouragan. Bien qu'assez prévisibles, ces scènes sont bien tournées et donnent lieu à la plus spectaculaire catastrophe du film.

   On retrouve les deux frangins 25 ans plus tard. Ils habitent une ville où se trouve un centre ultra-sécurisé de déchiquetage de billets de banque usagés. C'est l'occasion de découvrir l'héroïne Casey (Maggie Grace, révélée notamment par le rôle de Kim dans la série des Taken), qui elle aussi cache une grande fêlure intérieure... à propos de laquelle on ne saura pas grand chose.

   Il est vrai que la caractérisation des personnages n'est pas d'une grande subtilité. Ce sont souvent des caricatures, de surcroît interprétées par des acteurs pas extrêmement brillants, sans doute recrutés sur leur carrure et la blancheur de leur sourire. La petite Maggie surnage dans ce flot de mecs burnés peu recommandables, dotés (dans la version française) de grosses voix caverneuses...

   C'est d'ailleurs à travers elle qu'on voit l'évolution de ce type de film : du côté des gentils, c'est la dame qui est une pro des flingues. C'est aussi elle qui est capable de sortir un gros camion d'une situation délicate. (La scène de l'embouteillage est un délice pour tous ceux qui se sont déjà retrouvés piégés dans une masse de bagnoles à cause du comportement incivique de quelques abrutis.)

   Comme les dialogues sont globalement à chier, il faut reporter son attention sur les scènes d'action. Et là, franchement, ça dépote. Je pense même que la version 3D doit valoir le coup, à partir du moment où l'ouragan fait voltiger un tas d'objets un peu partout.

   Dans une grande salle, bien calé dans mon fauteuil, j'ai savouré le démontage de la tour émettrice, mais aussi toute la séquence du centre commercial, avec notamment d'éblouissants vols planés et un impressionnant tsunami dans une jardinerie. Le tout culmine dans une exaltante poursuite en camions.

   Voilà. Un peu à l'image de 24H Limit, The Passenger ou du plus ancien Deep Water (celui-ci mieux interprété, toutefois), ce film un peu bourrin (à voir sur grand écran), truffé d'invraisemblances, ne vise qu'à faire passer un bon moment.

23:39 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

samedi, 10 mars 2018

Des nouvelles du gaz de schiste en Aveyron

   C'est au détour d'un article du dernier numéro du Canard enchaîné ("Hulot et la fin du pétrole : des promesses et du bidon !") que j'ai pris connaissance d'une énième péripétie (judiciaire) concernant l'exploitation de gaz de schiste. En Aveyron, c'est au début des années 2010 qu'on s'est beaucoup inquiété, à cause (notamment) du permis de Nant... et de la sortie du film Gasland. Le début du quinquennat de François Hollande avait vu l'abrogation des derniers permis d'exploration, jugés menaçants.

   Cependant, cette affaire ne semblait pas close du fait des démarches engagées par Schuepbach Energy, l'une des entreprises auxquelles des permis avaient été attribués. Le Canard évoque les arrêts rendus en décembre dernier par la Cour administrative d'appel de Versailles. L'un d'entre eux a débouté Total. L'autre (dont le texte intégral est disponible ici) concerne la société Schuepbach Energy.

   L'annulation des permis d'exploration est confirmée. Toutefois, l'entreprise se voit reconnaître un droit à indemnisation, mais pas en raison d'une supposée faute de l'Etat. Cette indemnisation ne couvrira pas les profits qu'envisageait de réaliser Schuepbach. Elle a vocation à rembourser les frais engagés pour obtenir les permis. Cela ne devrait représenter que quelques dizaines de milliers d'euros, à comparer aux sommes que l'entreprise demandait (plus d'un milliard au début, une centaine de millions d'euros par la suite).

   P.S.

   Il est possible qu'un Aveyronnais soit directement concerné par cet arrêt. En effet, parmi les décisions rendues figure le rejet de la demande d'un certain "M. A...", qualifié "d'éleveur de brebis" et, plus loin, de "député européen"... Serait-ce José Bové ?

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vendredi, 09 mars 2018

La Forme de l'eau

   Une fois n'est pas coutume, le titre de ce film américain est bien traduit... alors, ne boudons pas notre plaisir. Je ne fais toutefois pas partie des inconditionnels du réalisateur (Guillermo del Toro), mais j'ai été attiré par l'histoire... et la possibilité de voir le film en version originale sous-titrée, au CGR de Rodez (trop timide à mon goût au niveau de la diffusion des œuvres dans leur langue d'origine).

  On a parlé ici ou là des "emprunts" que le réalisateur aurait pratiqués chez d'illustres devanciers (Jean-Pierre Jeunet et Terry Gilliam notamment). Plus que du plagiat, j'y vois des hommages, ou tout simplement des sources d'inspiration. Il est néanmoins évident qu'au début, la présentation d’Élisa, l'héroïne muette, célibataire asociale réglée comme une pendule (Sally Hawkins formidable), n'est pas sans rappeler celle de l'Amélie Poulain de Jeunet.

   Immédiatement, on baigne donc dans un univers décalé, dans des tons superbes. Les États-Unis du début des années 1960, en pleine Guerre froide, semblent presque surnaturels. Les interactions entre les personnages nous font cependant vite comprendre dans quel genre de monde ils vivent : dominé par des mâles blancs hétéronormés, attachés à leur domination des femmes et à la ségrégation raciale.

   Les deux héros attirent immédiatement la sympathie, pour des raisons semblables en dépit de leurs apparences différentes. Élisa comme "le sujet" sont à la fois des victimes et dotés d'une grande force intérieure. Leur rencontre, très poétique, donne naissance à une histoire d'amour furieusement romantique.

   Toute bonne histoire s'appuie sur un "méchant" réussi. Tel est le cas ici, avec un Michael Shannon (déjà excellent dans Elvis & Nixon) bien dégueulasse... et dépeint comme une certaine incarnation du modèle américain. (Par bien des côtés, le film est susceptible de prendre à rebrousse-poil le public bas-du-plafond.) Des moments de comédie sont introduits par le personnage de Zelda, bien interprétée par Octavia Spencer (ce qui lui a valu une deuxième nomination de suite à l'Oscar du meilleur second rôle, un an après sa performance dans Les Figures de l'ombre). Je crois que Richard Jenkins, qui incarne Giles, le voisin et fantasque ami d’Élisa, est aussi censé provoquer les rires ou, à défaut, les sourires du public... mais j'avoue que j'ai trouvé son personnage plutôt horripilant, extrêmement convenu et prévisible.

   Fort heureusement, la romance prend de l'épaisseur quand une évasion se produit. Là-dessus se greffe une vraie-fausse histoire d'espionnage, qui perturbe encore plus les lignes.

   J'ai passé un excellent moment, plein de beauté et d'émotion.

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samedi, 03 mars 2018

Mary et la fleur de la sorcière

   Le réalisateur Hiromasa Yonebayashi est un ancien des studios Ghibli. Il a travaillé sous la houlette du célèbre Hayao Miyazaki. Il a commencé à se faire connaître avec des films comme Arrietty et (surtout) Souvenirs de Marnie. D'ailleurs, comme celui-ci, Mary est adapté d'un roman britannique destiné à la jeunesse.

   La première séquence se déroule dans le passé. On n'en comprend que progressivement tout le sens. Sachez seulement qu'il y est question d'une cité mystérieuse, de balais et d'étranges graines luminescentes (superbement rendues par l'animation).

   Des années plus tard, la jeune Mary, que ses parents ont placée chez sa tante pour les vacances scolaires, s'ennuie. Même le chien de la maison ne suit pas la gamine débordant d'énergie. Il y aurait bien Peter, le jeune facteur, mais celui-ci se moque sans cesse de ses cheveux roux. Finalement, c'est peut-être un chat qui va se révéler le compagnon le plus fidèle... ainsi qu'un drôle de balai.

   Notre héroïne fait une découverte, au coeur de la forêt, découverte qui va la mettre en contact avec un monde magique... mais dangereux. Les cinéphiles penseront immanquablement à Kiki, la petite sorcière, au Voyage de Chihiro et à Princesse Mononoké (entre autres).

   Visuellement, c'est très réussi, mêlant dessin traditionnel et images numériques. Les fleurs sont magnifiques et les effets de magie splendides. Ce n'est toutefois pas aussi brillant que les meilleures oeuvres de Miyazaki. Au niveau du scénario, c'est assez élaboré. L'histoire tient bien en haleine, avec de multiples rebondissements. C'est toutefois destiné à un jeune public. Les adultes ne s'y retrouvent pas toujours, notamment au niveau des dialogues, pas démentiels.

   Les papas, mamans, pépés, mémés, tontons et tatas se sentiront davantage concernés par le sous-texte. Le film contient une vigoureuse dénonciation des expérimentations animales et, au second degré, je pense qu'il s'oppose au nucléaire civil. Voici pourquoi. La magie est comparée à plusieurs reprises à l'électricité. Or, la source la plus puissante de magie est un élément naturel (que je ne vais pas révéler), dont l'exploitation peut produire des prodiges comme des catastrophes.

   Au-delà de son apparence un peu enfantine et innocente, c'est donc une oeuvre complexe, qui offre plusieurs niveaux de lecture.

00:47 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

jeudi, 01 mars 2018

Wajib

   Le titre est un mot arabe renvoyant à une tradition palestinienne, celle de distribuer en personne les invitations à un mariage. Ici, c'est le père et le frère de la future mariée qui s'en chargent. La particularité de ce film est de se dérouler à Nazareth, en Israël donc, mais dans une ville arabe, dont plus du tiers de la population est chrétienne (de rite orthodoxe).

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   Ces "Arabes israéliens" (ou Palestiniens citoyens d'Israël) sont assez souvent représentés au cinéma, (l'an dernier dans Je danserai si je veux). Mais ici, alors que la ville est peuplée majoritairement de musulmans, la réalisatrice Annemarie Jacir a choisi de ne parler que des chrétiens, plutôt issus de la classe moyenne... et occidentalisés. Du coup, à part dans le coin d'un plan très bref (pris de l'intérieur d'une voiture), on ne voit jamais de femme voilée. Tous les personnages féminins sont, à des degrés divers, des femmes belles et indépendantes.

   Cela limite un peu la portée du film. D'un côté, c'est une peinture très intéressante d'une communauté méconnue. De l'autre, cela passe sous silence une donnée du problème (la vie des femmes dans le monde musulman actuel). Mais cela a le mérite de sortir la religion du débat. C'est d'abord le contrôle du territoire qui est au coeur du conflit israélo-palestinien. On s'en rend compte régulièrement quand on suit les pérégrinations des deux hommes en voiture. Tel rond-point est décoré d'un grand drapeau israélien, tel autre d'une gigantesque étoile de David sculptée. Quant au père, instituteur, il dépend d'une autorité israélienne pour sa promotion au poste de directeur d'école.

   Mais ce n'est que l'arrière-plan du film. L'essentiel est constitué d'une comédie de moeurs, fort bien menée. Le père, interprété par Mohammad Bakri, a les yeux qui pétillent de malice (et un téléphone portable dont la sonnerie reproduit les notes de Vive le vent !). Bien que quitté par son épouse (partie vivre aux Etats-Unis), il garde espoir de la retrouver à l'occasion du mariage de leur fille. Bien que malade, il continue à fumer en cachette, tel un adolescent frondeur et, quand il en a l'occasion, il s'offre une pâtisserie qui risque de faire souffrir ses artères...

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   Le fils, architecte, vit en Italie. Il est interprété par Saleh Bakri (le propre fils de Mohammad !), qu'on a pu voir il y a quatre ans dans Girafada. Bien qu'il ait une petite amie palestinienne en Italie (fille d'un ancien dirigeant de l'OLP en exil) le père ne cesse d'attirer l'attention de son fils sur les superbes créatures qu'ils croisent au cours de leur mission de distribution des faire-part. Il y a la fille d'un ami de la famille, absolument ravissante, indépendante financièrement... et célibataire. Il y a cette automobiliste, tout aussi ravissante, rencontrée en plein embouteillage. Il y a encore la cousine, si mignonne, à tel point que le père regrette que la mode ne soit plus aux unions de proximité. Et puis il y a l'ex du fils, qu'il a connue il y a des années et qui, visiblement, éprouve encore des sentiments pour lui...

   Certaines scènes sont de l'ordre du vaudeville. C'est vraiment drôle, y compris lorsque le père tombe sur une ancienne camarade de classe, qui le trouve très à son goût...

   L'histoire est aussi celle de la confrontation des modes de vie et des opinions des Palestiniens de l'extérieur et de ceux de l'intérieur. Le fils s'est beaucoup occidentalisé, en particulier au niveau de son apparence physique. Par contre, il fait preuve d'une grande intransigeance vis-à-vis des Israéliens juifs.

   Le père, quant à lui, est resté plus traditionnel dans son mode de vie. (Il est possible que les réticences qu'il éprouve vis-à-vis de la petite amie de son fils soient liées au fait qu'elle est sans doute musulmane. Elle se prénomme Nada et le père l'appelle tout le temps Selma.) Il s'est aussi accommodé de la présence israélienne, au point d'avoir fait ami-ami avec un fonctionnaire qui renseigne les services secrets israéliens (appelés Shabak dans la version originale). On finit par découvrir la part d'ouverture d'esprit, celle d'ambition et celle de crainte dans les motivations du père.

   En dépit des quelques réserves émises, ce film est une bonne comédie, qui permet de découvrir un aspect méconnu du conflit israélo-palestinien. C'est de surcroît plutôt bien mis en scène, se concluant par un superbe plan sur un balcon.