mardi, 24 décembre 2013
Une bien belle érection !
Les fêtes de fin d'année sont propices au visionnage de films grand public, en famille. Certaines chaînes gavent leurs téléspectateurs de dessins animés. D'autres tapent dans "le film de Noël", boursouflé de bons sentiments. D'autres encore sortent du placard tous les Indiana Jones du pauvre qu'elles n'ont pas osé diffuser le reste de l'année.
C'est la voie que semble avoir choisi France 4, qui nous a proposé un téléfilm intitulé A la poursuite de la chambre d'ambre. Après un prologue situé en 1944, au cours duquel on voit Albert Einstein participer à l'attaque d'un train nazi (...), on découvre l'un des héros, en quête du coffre du scientifique. L'enjeu est un fabuleux trésor (qui a réellement existé) : la mythique chambre d'ambre.
Lui et sa partenaire tentent d'échapper aux griffes des méchants. Ils déboulent sur une plage, où un couple est en train de se câliner. Le héros décide de leur "emprunter" leur cheval. Mais, au moment où celui-ci se cabre, les spectateurs attentifs auront remarqué un détail troublant :
Je ne sais pas si ce sont les ébats du couple (simulés, bien entendu) qui ont échauffé l'animal mais, en tout cas, il en tient une belle !
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lundi, 23 décembre 2013
La Morinade, fin
Ce dimanche 22 décembre a été diffusé le dernier numéro de l'émission "La Morinade", enregistré le mardi précédent. Le paradoxe est que cette émission est la plus populaire du Mouv', station de radio à l'audience (très) confidentielle. Créée à la rentrée 2011, "La Morinade" est depuis des mois en tête des téléchargements, comme en témoigne encore un communiqué de novembre de Médiamétrie :
Si ce n'est pas le manque de succès qui explique l'arrêt de l'émission, c'est peut-être son contenu. Intéressons-nous à celui de dimanche dernier. Comme à l'accoutumée, après les présentations d'usage, c'est la chroniqueuse Anne Ma qui a dressé le portrait de l'invité, Richard Lornac :
Evoluant sans cesse entre second et troisième degré, Anne Ma, fille d'un CRS de la région PACA, évoque avec crudité sa condition de serial célibataire, abusée dans son enfance par son pépé René et éduquée à coups de matraque par un père raciste. On la retrouve à plusieurs reprises dans l'émission, presque toujours sur ce registre dérangeant... mais follement drôle !
Lui a succédé celui qui est devenu la vedette de l'émission, le père Albert, incarné par Albert Algoud, un ancien de la bande à Canal qui était réapparu sur France Inter, donnant la réplique à Daniel Morin dans certaines de ses chroniques au "Fou du roi" (animé par Stéphane Bern), par exemple celle du 28 septembre 2010 :
Les attaques répétées contre l'Eglise catholique et la promotion du masochisme à une heure de grande écoute avaient eu raison de la participation du père Albert... qui avait donc débarqué sur Le Mouv' à la rentrée suivante. Ce dimanche, le saint homme a été le seul à se réjouir de la disparition de l'émission.
Autre intervention qui avait de quoi choquer les oreilles sensibles, celle de Jacky le Nordiste (incarné par Daniel Morin en personne). Dans "La Morinade", il s'est spécialisé dans la drague lourde, humiliante... avec l'accent :
Lui et sa soeur Jacquette (alias Anne Ma) sont issus d'une famille de zoophiles hyperviolents. Le pseudo-journal diffusé lors de chaque émission se faisait régulièrement l'écho des aventures de ces deux infréquentables Chtimis. Pour la dernière, ils nous ont offert un duo d'anthologie :
(C'est bien entendu un hommage à Francis Cabrel, à travers sa chanson Je l'aime à mourir.)
Même les musiciens invités ont été priés d'oeuvrer dans le sens des chroniqueurs. Ainsi, dimanche dernier, Teddy Savic a offert au public (en deuxième morceau) une reprise de l'un des hymnes de "La Morinade", L'Handicapé.
Je regretterai aussi les mini-fictions de Fred Martin (le fils de Jacques). La dernière retrace les origines mythiques de l'émission et la manière dont l'équipe s'est constituée :
Dans les dialogues ont été insérées des répliques qui pourraient expliquer les récents changements subis par l'émission, notamment la disparition de certains chroniqueurs, comme Jean-Mama le réac (voir plus bas) et l'inénarrable Jean-Kévin (au centre sur l'image ci-dessus), doté d'une sensuelle voix prépubère et d'un énorme "goumi" de 4 centimètres (en érection) !
Fred Martin, c'est aussi l'auteur des prévisions météo, en forme de charade... et le créateur de fausses publicités, de qualité inégale. Les calembours étaient plus ou moins réussis. J'aime bien celles du 23 janvier 2012.
Autre pilier multitalent de l'émission, Albert Algoud s'était mis à incarner un chanteur ringard, Jean-Pierre Aznavour, dont les textes mettaient en valeur des slogans publicitaires de manière emphatique... ou faisaient référence à Emile Louis :
Mais l'un des moments les plus attendus de l'émission était incontestablement le décrochage en faveur d'une petite radio locale, Radio Caca :
Albert Algoud y interprétait plusieurs personnages, au premier rang desquels le Maréchal Ganache, dernier maréchal de France survivant des guerres coloniales, hélas frappé d'incontinence fécale.
C'est aussi dans la dernière partie de l'émission que l'on a revu le chroniqueur (franchement) de droite Jean-Mama le réac, qui avait disparu des ondes à la rentrée 2013, lorsque l'émission était devenue hebdomadaire. Il en était pourtant un fidèle "compagnon de route", même si, pour gagner sa croûte, il officiait ailleurs. Les auditeurs attentifs de France Info auront reconnu la voix de Jean-Mathieu Pernin, qui a parcouru la France rurale pour la station d'information et qui, aujourd'hui, tient une chronique sur le monde du spectacle. (Cette année, il a par exemple parlé de GiedRé.)
En guise de conclusion, Thomas Croisière, l'enfant terrible de "La Morinade", a proposé un dernier radi-oké, truffé de calembours, construit à partir d'une chanson de Patrick Bruel.
Voilà, c'est fini. On éradique la seule émission d'humour féroce, à ne pas mettre entre toutes les oreilles certes, mais qui réunissait une brochette inédite de talents.
Cette suppression est liée à la réorganisation de la grille du Mouv', décidée par Joël Ronez, le directeur nommé en août dernier. Le problème est que, pour relancer l'audience, on supprime l'émission la plus populaire. A mon avis, on a profité de la nécessaire refonte des programmes pour se débarrasser d'humoristes considérés comme des gêneurs. La gauche caviar n'aime décidément pas la gaudriole...
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vendredi, 08 novembre 2013
Anne Frank au pays du manga
J'ai récemment découvert (par hasard) ce reportage en bandes dessinées, publié par Les Arènes et Arte Editions :
A l'origine, c'est une oeuvre multimédia, encore consultable sur le site d'Arte. Aux dessins s'ajoutent des contenus audio et vidéo, ainsi que des animations particulières à certains dessins. On remarque que le chef de l'équipe qui s'est rendue au Japon n'est pas le dessinateur, qui a semble-t-il eu tout loisir d'égratigner son patron (Alain Lewkowicz) dans le récit qu'il a mis en images.
Le projet était de comprendre les raisons du succès du Journal d'Anne Frank adapté en manga et de confronter la mémoire occidentale de la Seconde guerre mondiale à la perception qu'en ont les Japonais.
Le premier chapitre est consacré à la découverte de l'ampleur du phénomène des mangas. Il y en a pour tous les goûts... et l'on publie vraiment sur tout et n'importe quoi, sans hiérarchiser (les oeuvres de Victor Hugo côtoient Mein Kampf d'Hitler), ce qui a conduit Alain Leiwkowicz à imaginer le générique d'une émission "grand public" pour rendre cette idée :
Les reporters ne sont pas au bout de leurs surprises. Ils rencontrent la personne qui veille à la publication du manga consacré à l'enfant juive. C'est un chrétien, qui a appris l'hébreu. Il est même à l'origine de la création d'un musée de l'extermination des juifs... près d'Hiroshima !
Les Français constatent que la population japonaise est ignorante de ce qui s'est passé en Europe durant la Seconde guerre mondiale... et qu'elle n'en sait pas plus sur les crimes commis par l'armée japonaise en Asie. L'ironie de l'histoire est qu'un diplomate japonais est l'auteur de l'un des plus beaux gestes d'humanité de la guerre : Chiune Sugihara a accordé des milliers de visas pour le Japon à des juifs lituaniens, malgré l'opposition formelle de ses supérieurs. (Bien entendu, un manga lui a été consacré.) L'équipe de journaliste finit par rencontrer son fils, qui leur paraît peu concerné par la chose.
Le deuxième chapitre mène le groupe au sanctuaire de Yasukuni, où sont vénérés les mânes des soldats morts pour la patrie... y compris les criminels de guerre condamnés par le procès de Tokyo :
C'est le début d'une série de rencontres avec divers représentants de l'extrême-droite nippone. Nombre d'entre eux disent être "non acceptionnistes" : ils nient la réalité du massacre de Nankin commis par les troupes japonaises en 1937.
Au temple, plusieurs entretiens ont été réalisés. Le premier montre un homme encore jeune, développer un discours argumenté, sur un ton calme. On peut aussi entendre une vieille dame, inoffensive au premier abord, mais qui finit par se déclarer fière de l'attaque de Pearl Harbor, à laquelle son beau-père a participé. Plus tard, les journalistes rencontrent des militants nationalistes, plus ou moins subtils.
Cependant, si l'on peut regretter leur aveuglement quant aux crimes du Japon militaristes, on ne peut pas rejeter tous leurs arguments : l'impérialisme américain n'est pas une légende et la Chine communiste a massacré bien plus de monde. C'est peut-être de ce côté-là que les journalistes auraient dû creuser : dans quelle mesure l'émergence de la Chine comme puissance économique explique-t-elle la résurgence du nationalisme nippon ?
Le troisième chapitre met les Français en contact avec le monde des mangas engagés. Ils font la rencontre de Motomiya Hiroshi, qui a osé jadis mettre en scène le massacre de Nankin. Ils découvrent un homme ordinaire, qui a dû en rabattre pour continuer à gagner sa croûte. Par la suite, c'est un éditeur "révisionniste" qui les reçoit. Pour se remonter le moral, le trio d'enquêteurs part à la rencontre d'une enseignante qui a été suspendue pour avoir contesté les aspects nationalistes de l'éducation de son pays.
Le quatrième et dernier chapitre mène les journalistes dans la préfecture d'Hiroshima (au sud). Ils y retrouvent le révérend Otsuka et son musée du génocide. (On peut y entendre un témoignage marquant, celui d'Otto Frank, le père d'Anne, qui a rencontré jadis le révérend et a été très touché par la connaissance que les Japonais avaient de l'histoire de sa fille.) Ils sont un peu désarçonnés par le fait que, pour l'équipe du musée, il soit plus important de transmettre un message de paix et de gentillesse que d'enseigner de manière rigoureuse l'histoire de la Seconde guerre mondiale.
Le périple s'achève au mémorial d'Hiroshima, qui est dirigé par... un Américain, Steven Leeper, un sage :
Les journalistes français quittent le Japon avec peut-être moins de certitudes qu'à leur arrivée. La bande dessinée a l'honnêteté de retracer ce cheminement, sans chercher à enjoliver : elle montre notamment qu'Alain Lewkowicz avait, au départ, des idées très (trop ?) arrêtées. C'est de plus joliment dessiné (en noir et blanc) et cela fourmille d'anecdotes sur le Japon contemporain.
22:33 Publié dans Histoire, Japon, Livre, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, histoire, bd, culture, bande dessinée, bande-dessinée
dimanche, 06 octobre 2013
Groland contre le rugby
Ce samedi, l'émission le plus déconneuse du PAF a dû céder la place au ballon oval. C'est donc l'occasion de revoir celle de la semaine dernière, un excellent cru.
Jules-Edouard Moustic a commencé par une leçon de morale : au Groland, on a depuis longtemps résolu la question Rom... de manière assez inattendue (admirez la petite touche, à l'arrière-plan) :
La question fiscale a été abordée à travers le cas de Liliane Bettencourt, un sujet qui a permis à l'inénarrable Francis Kuntz de faire une fois de plus la démonstration de son grand talent d'analyste :
Les questions de société furent très présentes dans le journal, à travers notamment la laïcité à la grolandaise, dont on ne sait s'il faudrait s'en inspirer :
De la religion au mariage... et au divorce, il n'y a qu'un pas, allègrement franchi par l'équipe, toujours très au fait de l'innovation technologique :
Il a quand même fallu ensuite revenir aux "sujets lourds", comme la guerre civile en Syrie, qui est l'objet de sondages divers et variés :
Autre sujet capital (surtout à Groland), les vendanges, qui ont lieu tardivement cette année. On se demande si la récolte sera bonne, si les vins seront de qualité. Au vu des images, il semble que le contenu de certaines bouteilles soit à réserver aux amateurs avertis :
Toujours en avance sur son époque, le Groland a déjà dépassé le débat sur la reconnaissance des empreintes digitales par les téléphones portables. Un système bien plus perfectionné a été mis au point, même s'il n'est pas sans inconvénient :
La TNT est encore et toujours un sujet d'ébahissement. La quête d'originalité semble guider les directeurs des programmes :
On ne sait plus quoi inventer pour retenir l'attention des débiles qui restent collés à leur poste de télévision. En tout cas, on ne se cache plus de faire des émissions de merde, au "propre" comme au figuré :
Allez, Banzai !
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mercredi, 02 octobre 2013
"La Morinade" a réussi son transfert
L'émission humoristique de la radio "jeune" Le Mouv' a subi quelques vicissitudes. L'an dernier, la quotidienne avait vu son positionnement horaire changer à plusieurs reprises. Puis, fin juin, ce fut l'annonce, terrible, de la suppression de l'émission, dont la dernière diffusée a été enregistrée en public.
On se demandait ce qui pouvait justifier cette éviction, alors que ce programme était de loin le plus téléchargé du Mouv'. Jalousies ? Mépris pour l'humour potache et décalé dont l'émission regorge ? Toujours est-il qu'il y a un peu moins d'un mois, la bonne nouvelle est tombée : La Morinade était de retour, toujours sur le Mouv', mais en diffusion hebdomadaire, le dimanche (de 18h à 20h), à partir d'un enregistrement public réalisé dans la semaine.
J'ai laissé passer quelques numéros, pour voir. La technique s'est améliorée. Il a fallu concilier le côté intime de la plupart des chroniques avec l'ambiance d'une salle vivante. Il a fallu aussi que les humoristes s'adaptent à leurs nouvelles conditions d'exercice. Le résultat s'est sans cesse amélioré.
L'émission diffusée dimanche 29 septembre est un excellent cru. Elle a commencé par le portrait vachard (et plein d'autodérision) de l'invitée (Sophie Marie Larrouy) réalisé par une Anne Ma en pleine forme. Lui a succédé une reprise de la chanson satirique des Inconnus (C'est toi que je t'aime) par le groupe Les Gars Dans L'Coin. Les musicos ont assuré et, côté texte, ils ont eu la bonne idée d'adapter certaines références, Jacques Chirac devenant Jean-François Copé, Patrick Sabatier devenant Laurent Ruquier, le Sacrée Soirée de Jean-Pierre Foucault étant remplacé par The Voice et "3615 Ulla" par Youporn !
A ce grand moment en a succédé un autre, plus... spirituel. Le Père Albert est intervenu, pour rendre compte de la "formation champignon" qu'il a créée, pour les jeunes en recherche qui fréquentent sa caravane...
Puis, ce fut le tour de Frédéric Martin de nos proposer un nouvel épisode du Débile Mentaliste... ou comment faire de la télévision haut de gamme à la radio !
Le retour d'Albert Algoud nous a valu la suite des aventures du cowboy gay Robert Michou (avec Anne Ma en faire-valoir), qui ne manque jamais de rappeler la présence de son fidèle destrier, Golden Shower...
Face à ces accès de débauche, on avait bien besoin de romantisme. C'est Daniel Morin lui-même, ou plutôt son double chtimi Jacky, qui s'est chargé de relever le niveau... avec tendresse.
Un peu avant la fin de la première heure, on nous a proposé deux fausses pubs (une de Fred Martin, l'autre de Thomas Croisière) particulièrement réussies. Le journal arriva peu après. Ce fut l'occasion d'entendre deux personnages hauts en couleur, Jaquette et le maréchal Ganache, chacun à l'honneur dans son style inimitable. Le second est repassé à l'antenne, pour le décrochage radio-anal de Radio Caca.
C'était décidément un peu la soirée Albert Algoud, que l'on revit à l'occasion de l'arrivée du chanteur maison de La Morinade, j'ai nommé l'incommensurable Jean-Pierre Aznavour. Une performance inoubliable ! Et, comme la grande musique était à l'honneur, Les Gars Dans L'Coin sont revenus, pour une reprise pêchue de Que je t'aime.
Au-delà de la gaudriole, l'émission se veut de service public. Chaque semaine, l'équipe tente d'aider l'incurable célibataire forcée Anne Ma à trouver chaussure à son pied. La séquence "Tournez Nadège" a permis à certains spectateurs de se mesurer aux exigences de la dame... Dame que l'on a vite retrouvée dans sa chronique télé. Celle-ci a été consacrée à un programme qui m'a l'air particulièrement vulgaire et racoleur, Les Grandes Histoires, sur NRJ 12 (parfois judicieusement surnommée "NRJ Bouse"). Je ne sais pas ce qui est le pire dans cette émission, ou la bêtise des personnes qui se laissent filmer (et manipuler), ou le cynisme de ceux qui font du blé sur la misère intellectuelle d'une partie de la population française.
Thomas Croisière est arrivé à point pour redonner le moral à tout le monde. Il a concentré ses jeux de mots dans une reprise très personnelle de Femme, femme, femme de Serge Lama.
L'assemblage de ces talents disparates me rappelle les grandes émissions d'humour qui se sont succédé sur France Inter depuis le début des années 1980. Pourvu que ça dure !
20:47 Publié dans Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, humour, médias
dimanche, 22 septembre 2013
Le stationnement de la discorde
Désormais, à Rodez, tous les parkings sont en régie municipale. Exit la société Q Park, que l'on accusait de grassement se payer sur la bête. La dernière réunion du Conseil municipal (le 13 septembre) a été l'occasion d'annoncer les nouveaux tarifs. Les échanges ont visiblement été très vifs, d'après ce qu'on a pu lire dans La Dépêche du Midi et Midi Libre. Ils ont même parfois visiblement été trop vifs, selon le site Aligorchie.
Sur la forme, il semble que certains membres de l'exécutif municipal aient fait preuve d'une agressivité excessive à l'égard de l'un des membres de la majorité, Bruno Bérardi. Ainsi va la vie politique locale, qui veut que l'opposition de droite soit atone (quand elle est présente) et que la principale voix discordante soit celle d'un écologiste élu sur la liste du maire Christian Teyssèdre. On remarquera que l'élu le plus hostile à l'intervention de B. Bérardi est Gilbert Gladin, adjoint en charge de la circulation et du stationnement... mais aussi récemment devenu vice-président de la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Cela peut éventuellement expliquer (mais en aucun cas justifier) son agressivité : son travail était l'objet des critiques et il se sent redevable envers le maire... Il reste qu'une fois les soucis de santé de B. Bérardi révélés, un petit mot d'excuse n'aurait pas été de trop.
Sur le fond, quand on lit les propos du conseiller municipal écologiste (sur son blog), on constate que ses critiques sont assez modérées. Je pense que beaucoup à gauche attendaient mieux du maire de Rodez quand il a annoncé le passage de l'intégralité du stationnement en régie directe. La baisse des tarifs, indéniable, n'est pas spectaculaire. Trois raisons peuvent être avancées. La première est que la municipalité manque d'expérience sur la gestion en régie et qu'elle préfère, la première année, assurer le volet financier, quitte à baisser à nouveau les tarifs l'an prochain. La deuxième raison est que la municipalité a dû racheter une partie des concessions (avant le terme) et effectuer des travaux importants ; il lui faut donc bien rentrer dans ses frais, tout en évitant d'augmenter les impôts. La troisième raison est du même ordre : la municipalité s'est rendu compte que le musée Soulages aller coûter plus que prévu. Toute source de financement est alors la bienvenue. Cet argument tombe si, comme il a été écrit dans la presse, l'Etat et la région Midi-Pyrénées prennent en charge une partie des frais de fonctionnement des emblématiques boîtes à chaussures du Foirail.
Concernant l'abonnement résident, jugé par certains trop élevé, j'ai deux remarques à faire. D'une part, si l'on fixe un tarif bas, cela signifie que ce sont les impôts qui prennent en charge une partie du coût. Autrement dit, les impôts locaux des contribuables ruthénois qui jouissent d'un garage servent à financer le stationnement des contribuables ruthénois qui n'en ont pas. (A toutes fins utiles, je précise que mon véhicule stationne dans un garage... et qu'en centre-ville, je me déplace à pieds.)
De la part d'une municipalité de gauche, n'aurait-il pas été plus "juste" de proposer un abonnement résident variant en fonction du profil fiscal des ménages ? Il me semble que la commune de Bayonne s'est orientée dans cette voie : l'abonnement résident a été baissé de 50 % et un tarif social est proposé aux personnes bénéficiant des minimas sociaux. Signalons que cette commune, peuplée d'un peu plus de 40 000 habitants, n'est pas gérée par une bande de gauchistes, son maire, Jean Grenet, étant membre de l'UMP. (C'est un ex-UDF inscrit au Parti Radical Valoisien.)
Un peu de littérature, pour terminer. Les Ruthénois viennent de recevoir dans leur boîte aux lettres leur avis d'imposition le numéro 18 du magazine Rodez, notre ville. Voici ce que l'on peut y voir, page 7 :
Le tableau compare la commune de Rodez à d'autres de gabarit approchant, situées dans le (très) grand Sud-Ouest. On remarque que, dans les parkings souterrains, la première heure de stationnement semble plus chère dans le cas d'une mise en concession. Quand il est question de stationnement de surface, des chiffres précis sont là encore donnés... sauf sur l'abonnement résident, à propos duquel on nous dit seulement si la formule existe ou pas dans les communes concernées. Or, depuis une semaine environ, on sait que nos amis albigeois bénéficient de conditions plus avantageuses. (La situation est d'autant plus paradoxale que, dans le chef-lieu tarnais, le stationnement est géré par la société Q Park, qui officiait à Rodez !)
Intrigué, je me mis en quête d'informations concernant les autres communes de l'échantillon. Que découvris-je ?
- qu'à Cahors, il existe un forfait résident de 4 euros par semaine (soit 208 euros par an), certes limité à un véhicule par foyer fiscal.
- qu'à Aurillac, le même type de forfait existe pour le stationnement de surface, mais dans une partie du centre-ville seulement.
- qu'à Millau, il existe une formule illimitée en zone verte (pas l'hyper-centre) qui revient à 214 euros l'année ; il est du reste plus facile qu'à Rodez d'y trouver une place gratuite (même remarque pour Auch) ; c'est peut-être la raison pour laquelle il ne semble pas exister de formule résident
- qu'à Tarbes, le système mis en place semble moins pratique (pour les automobilistes) et plus coûteux (de l'ordre de 460 euros sur une année).
Voici donc ce à quoi aurait pu ressembler le tableau comparatif :
Pour être juste, il convient de souligner l'allongement (à Rodez) de la période de gratuité, passée à 20 minutes en surface. C'est très pratique pour qui veut faire une course rapide. Cela peut permettre aux commerçants du centre-ville de mieux résister au pouvoir d'attraction des super et hypermarchés de la périphérie, dont les parkings sont gratuits.
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vendredi, 06 septembre 2013
Profilage, saison 4
On retrouve avec plaisir la même équipe que pour la saison 3, notamment le commandant Rocher, toujours interprété avec punch et talent par Philippe Bas.
Le premier épisode, L'Etoile filante, a pour toile de fond une histoire de famille assez sordide, que je me garderai bien de déflorer. Mais le plus intéressant réside dans les moments de comédie dont l'histoire est émaillée.
Cela commence par le retour en France de Chloé Saint-Laurent (Odile Vuillemin, désormais plus attendrissante qu'agaçante) :
Cette séquence est cocasse à souhait... mais elle laisse en suspens le motif du voyage de l'héroïne, qui est persuadée que sa mère est encore en vie.
J'ai particulièrement apprécié les touches comiques, comme la petite histoire de l'informaticien (Raphaël Ferret, très à l'aise dans son rôle) avec une bouteille de champagne. Mais le meilleur morceau est constitué du fil rouge de l'épisode : la fausse annonce passée au nom du commandant Rocher sur la messagerie interne de la DPJ (Direction de la Police Judiciaire) :
L'officier de police se découvre soudainement très populaire auprès d'une floppée de collègues féminines tombées sous le charme du père célibataire au cuir épais mais au coeur d'or. La résolution de cette énigme va nécessiter beaucoup de perspicacité... et un peu de chance.
Le deuxième épisode, intitulé Panique, rappellera aux téléphiles une enquête des Experts Miami, une autre des Experts Manhattan... et même une de NCIS. Il est question d'un tireur d'élite. Mais là encore, cette intrigue, certes fort bien nouée (et particulièrement trépidante), excite moins l'intérêt que les relations entre les personnages principaux. De surcroît, c'est toujours bien filmé.
On nous "cueille" dès le début par un hommage à un célèbre film d'Alfred Hitchcock :
C'est la psychologue qui va jouer un rôle déterminant dans la résolution de l'affaire, à sa main, dans son style inimitable... quitte à se fourrer dans d'improbables situations :
Bref, c'est drôle, bien fichu... et l'on nous prépare des surprises, d'après ce que l'on pouvait lire dans Centre Presse de ce jeudi : l'entretien avec l'actrice Odile Vuillemin a levé le voile sur certains éléments de la saison, alors que la suite est déjà en tournage :
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vendredi, 30 août 2013
Fringe, clap final
TF1 a diffusé les deux derniers épisodes de cette passionnante série de science-fiction, mettant fin à une épopée étalée sur cinq saisons.
Dans Retour à Liberty Island, l'objet de l'affrontement des protagonistes est cet être au physique enfantin, doté de pouvoirs qu'on a encore du mal à mesurer, et sur lequel les Observateurs viennent de mettre la main :
La situation des héros semble sérieusement se compliquer. A mon grand plaisir, la solution va nécessiter un retour au premier plan d'Olivia Dunham, que les scénaristes ont fini par renoncer à systématiquement présenter comme une mère éplorée. On retrouve donc des éléments des saisons 1 à 3, avec un petit séjour dans l'univers parallèle à la clé :
Mais le summum du suspens est atteint dans l'ultime épisode, Le Dernier Voyageur. Le scénario trouve son point d'aboutissement, servi par des acteurs excellents, une musique vraiment emballante et une qualité d'image rare à la télévision.
Côté scénario, la mise au point du plan des héros nécessite l'assemblage final de tous les éléments trouvés, sous la direction de l'ancien Observateur Septembre :
Si c'est globalement l'émotion qui domine, quelques touches d'humour subsistent, comme cette scène qui voit Astrid faire une petite surprise à Walter :
Le combat final est violent, avec des rebondissements jusqu'au bout du bout. Sans trop en dire, je peux révéler que la conclusion de l'histoire est une sorte de réponse à L'Armée des douze singes...
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jeudi, 18 juillet 2013
Fringe, saison 5
TF1 s'est enfin décidée à diffuser l'ultime saison de cette excellente série de science-fiction. Les téléspectateurs de la chaîne en sont restés, l'été dernier, à la saison 4. Ceux qui ont fait un tour chez la petite sœur NT1 ont pu (re)voir les épisodes des trois premières saisons, en VF ou en VO sous-titrée.
La soirée a donc commencé avec Pensées transitoires. Un court résumé permet d'abord aux oublieux, ainsi qu'à ceux qui découvriraient la série, de se mettre dans le bain. L'action se déroule désormais en 2036. Les "observateurs", venus du futur, ont pris le pouvoir et asservi l'humanité :
L'enjeu de ce premier épisode est de reconstituer l'équipe scientifico-policière qui a mené les enquêtes au début du XXIe siècle. On se lance donc à la recherche d'espaces qui ont été jadis plongés dans l'ambre :
Celui qui semble avoir la solution est Walter Bishop, mais il lui faut reconstituer les morceaux du puzzle... tout en évitant les observateurs et leurs collaborateurs. Tâche ardue :
Le scénario "assure" et les interprètes sont toujours aussi bons. Les images proposées ci-dessus sont censées donner un aperçu du soin apporté à la photographie et à la mise en scène. C'est donc aussi un régal pour les yeux. Accessoirement, les amateurs de SF peuvent repérer des références à quelques classiques du genre.
Le second épisode s'intitule Le Plan. Il voit nos héros se faufiler dans des passages souterrains :
Là encore, la solution peut venir de quelque chose qui est piégé dans l'ambre :
Cet épisode met en scène des cas de conscience. On se retrouve dans une ambiance qui rappelle évidemment l'époque de la Seconde guerre mondiale et de la Résistance. L'histoire fait aussi écho à d'autres luttes pour l'indépendance.
Au cœur de ce questionnement se trouve Henrietta, la fille de Peter et Olivia, qui avait disparu à l'âge de trois ans. On ne sait pas trop ce qui s'est passé avant que son père ne la retrouve, mais on suppose qu'elle a été l'objet d'expériences de la part des observateurs. Ce personnage recèle une part de mystère. Elle s'avère encore plus intransigeante que ne le fut jadis sa mère :
Bref, c'est excellent et j'ai hâte de voir la suite.
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mercredi, 08 mai 2013
Purée d'homonymie !
Hier soir, après le boulot, j'ai eu une belle surprise en écoutant La Morinade. L'une des rubriques est celle de la "très très bonne musique" proposée par Daniel Morin lui-même. (Elle est parfois introduite par un jingle évoquant un lieu emblématique de l'Aveyron.) L'animateur nous y propose des extraits qu'il juge particulièrement puissants... Voici donc ce que j'ai entendu dans l'émission de mardi 7 mai :
Le morceau de musique en question existe bel et bien. Il s'agit du rap arabe, d'un individu qui s'appelle Henri Golan (sans le "t", attention, hein !). C'est évidemment un pseudonyme, celui du Belge Willy Dehaibe, qui a mis un terme à sa carrière d'humoriste en 2010.
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jeudi, 02 mai 2013
Claude Guéant pété de thunes
La polémique enfle concernant les sommes d'origine suspecte qu'aurait reçues Claude Guéant entre 2002 et 2012. Des internautes facétieux se sont moqués de la défense de l'ancien ministre de l'Intérieur, qui a argué de la vente de tableaux. Des "mèmes" circulent sur la Toile, dont le quotidien Midi Libre propose un échantillon savoureux. Voici mon préféré :
... A comparer avec l'original, La Création d'Adam, de Michel-Ange :
Je me suis amusé à en fabriquer un (dans un genre approchant), Le Sultan offrant ses richesses au petit marquis :
Je me suis inspiré d'un tableau du XVIe siècle de Cornelis de Vos, Crésus et Solon (qui a été récemment restauré), dont j'ai bien entendu détourné le sens :
Si l'on veut rester davantage dans l'esprit du tableau original, il vaut mieux inverser les rôles, et créer une nouvelle toile, intitulée Le Conseiller impécunieux et le Prince :
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mardi, 26 mars 2013
La Morinade aime le Roquefort
L'émission humoristique du Mouv', désormais diffusée entre 13h et 14h, toujours du lundi au jeudi, semble apprécier les produits du terroir aveyronnais. Ainsi, il y a environ six mois, le père Albert avait fait mention de l'aligot, dans sa chronique hautement spirituelle.
Tout récemment, c'est le sud du département qui a été à l'honneur. Dans l'émission d'hier, l'un des jingles utilisés pour introduire la séquence de "grande musique" (sélectionnée par Daniel Morin en personne) mentionnait "le roi des fromages" (certes associé à un collègue nordique à forte "personnalité") :
Aujourd'hui mardi, c'est dans le journal de l'émission qu'il a été question du même produit emblématique. Le reportage portait sur le projet de la mairie de Paris d'utiliser des moutons pour tondre les pelouses municipales. L'entreprenante équipe de La Morinade est parvenue à dénicher un témoignage original, traduit par l'inénarrable Jean-Kévin :
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dimanche, 17 février 2013
De l'aligot "made in Groland"
L'émission de ce samedi 16 février fut percutante. Elle a démarré en fanfare avec une analyse de la situation au Mali. Ne reculant devant aucun danger, c'est Michael Kael, le reporter intrépide, qui a creusé le sujet :
Dans la foulée, un reportage a traité de la coopération militaire franco-grolandaise, une question qui a des implications pour le moins inattendues :
Comme la crise frappe les professions traditionnelles aussi chez nos voisins, il est intéressant de voir comment là-bas on essaie de reconvertir les travailleurs licenciés, sidérurgistes ou bien chauffeurs routiers de formation :
La partie sociétale du journal a aussi abordé la délicate question des places en maternité, de plus en plus rares, ce qui a des conséquences inimaginables :
Le domaine de la santé fut particulièrement à l'honneur, le reportage suivant traitant de l'automédicamentation, en liaison avec le développement d'internet :
Plus grave fut le sujet consacré à un chanteur pédophile, dont les tendances auraient pu être diagnostiquées par une étude rigoureuse de ses plus grands succès :
D'autres Grolandais se sont distingués par leur ingéniosité, qui leur a permis de considérablement s'enrichir dans un secteur fréquemment abordé par les médias ces dernières années :
Est enfin venu le "moment aveyronnais" de l'émission, à l'occasion d'une publicité pour la gamme de vêtements Patapouf, pour les obèses. J'ai quasi sursauté à l'écoute de ceci :
A l'écran, en même temps, on pouvait voir cela :
On remarquera que l'aligot est associé à des aliments très caloriques... et très "goûtus".
L'émission s'est achevée sur "les images venues d'ailleurs", parmi lesquelles une courte séquence montrant un homme politique français assez aisément reconnaissable à sa démarche :
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dimanche, 10 février 2013
Alcatraz... fin ?
Comme la semaine dernière et la précédente, la programmation de ce samedi se découpe en deux épisodes inédits (les deux derniers de la première et -hélas- unique saison d'Alcatraz) et deux rediffusions de la semaine passée.
Garrett Stillman met en scène un braqueur de génie, capable de manipuler les autres... mais qui va se faire manipuler à son tour :
On apprend que l'un des anciens détenus, libéré dans des circonstances rocambolesques et devenu multimillionnaire, pourrait jouer un rôle crucial dans cette histoire.
Le mystère commence à s'éclaircir avec Tommy Madsen, dont le héros est le grand-père de l'enquêtrice. On approfondit notre connaissance de la personnalité du directeur de la prison... et, lorsque trois clés sont enfin réunies, on découvre ce qui se cachait dans la pièce secrète, à laquelle personne n'avait jadis accès :
On ne saura donc sans doute jamais la suite, notamment quel est le rôle de l'ancien taulard devenu riche, ni le projet secret monté par le directeur, ni le détail des méthodes supposées scientifiques mises au point par un autre personnage, découvert récemment.
A partir de la semaine prochaine, NT1 va rediffuser, en version multilingue là encore, les premières saisons de Fringe.
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dimanche, 03 février 2013
Alcatraz, encore
Samedi 2 février, NT1 a poursuivi la diffusion de l'unique saison de la série pénitentiaire de science-fiction, en reprenant l'ordre des épisodes quelque peu malmené la semaine dernière. Ajoutons que l'on peut toujours (re)voir ceux-ci en version originale sous-titrée sur le site internet de la chaîne. (A ce propos, je ne sais pas pourquoi, mais le replay rame depuis peu.)
La soirée a donc commencé avec l'épisode 9, Sony Burnett, qui voit revenir à notre époque un rançonneur de talent, un type plutôt gentil à la base, mais que la prison a transformé en loup. Il va chercher à se venger :
Quant à l'enquêtrice, Rebecca Madsen, elle est littéralement obsédée par le cas de son grand-père. Elle voudrait comprendre pourquoi, lors de la poursuite (vue dans l'épisode 1), alors qu'il avait la possibilité de s'échapper facilement, il avait fait demi-tour pour tuer son partenaire à elle.
Si certains ont trouvé l'épisode macabre, alors que dire du suivant, Webb Porter ? Les enquêteurs traquent un tueur au QI très élevé, passionné par la musique classique... et les cheveux longs. Victime d'un traumatisme particulièrement grave dans son enfance, il a bénéficié d'une thérapie innovante lorsqu'il était à Alcatraz, au début des années 1960 :
Dans cet épisode, comme dans les précédents, il faut souligner la qualité de l'interprétation et le travail effectué sur l'image. On ne peut que regretter que les deux épisodes inédits qui seront diffusés samedi prochain soient les derniers.
Les amateurs de paranormal ne seront toutefois pas abandonnés, puisqu'à partir du 16 février, NT1 va rediffuser la série Fringe, dont TF1 avait auparavant la primeur. Contrairement à sa grande sœur, NT1 programme les épisodes à partir de 20h50 et en version multilingue. Les aficionados vont donc pouvoir redécouvrir les aventures de la bande à Olivia Dunham et connaître le fin mot de l'histoire puisque, si tout va bien, aux quatre saisons déjà diffusées en France va s'ajouter la cinquième et dernière.
12:26 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, médias, télévision, culture
dimanche, 27 janvier 2013
Alcatraz, suite
La chaîne NT1 poursuit la diffusion de cette passionnante série... en réduisant la voilure : cette semaine, sur les quatre épisodes programmés, seuls les deux premiers étaient inédits (contre trois samedi 19 janvier). Ils portent les numéros 8 et 10, mais ont été diffusés respectivement en neuvième et huitième positions. L'épisode 9 est programmé samedi prochain. Il est possible que les scènes violentes contenues dans l'épisode 8 aient incité la chaîne à modifier l'ordre de diffusion.
La soirée a donc commencé avec Clarence Montgomery, l'histoire du seul prisonnier innocent d'Alcatraz, pour lequel l'emblématique et mystérieux directeur va se prendre d'affection :
C'est la gastronomie qui va rapprocher les deux hommes dans les années 1960 (notons que, dans la version originale, le directeur souhaite "Bon appétit" aux prisonniers... en français). Cependant, le détenu va être "cuisiné" d'une autre façon, ce qui explique son comportement, lorsqu'il réapparaît en 2012.
Le scénario de cet excellent épisode semble puiser à de bonnes sources : Orange mécanique bien sûr, mais aussi I comme Icare (ainsi que les recherches de Stanley Milgram). Notons le contexte de ségrégation : les détenus blancs méprisent globalement les Noirs et certains de ceux-ci entendent militer pour leurs droits.
Le second épisode diffusé samedi, Les Frères Ames, voit ressurgir un drôle de duo... et même un trio, puisqu'un autre échappé de 1963 les rejoint, dans un but bien précis.
L'histoire tourne autour de plusieurs mystères, liés aux clés du directeur. Certaines ouvrent un coffre, d'autres une pièce où il semble être le seul à se rendre. On apprend ainsi progressivement que les personnages de 1960-1961 n'en savent pas tous autant sur ce qu'il se passe au sein de la prison. En 2012, Hauser commence à avoir une petite idée de qui se cache derrière ces retours indésirables... mais quel peut être le mobile ?
01:06 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télévision, actualité, médias
lundi, 21 janvier 2013
Alcatraz again
Samedi 19 janvier, NT1 a diffusé quatre épisodes de la série fantastique, trois nouveaux et un déjà programmé la semaine dernière. La télévision de rattrapage permet de les visionner, au choix, en version originale sous-titrée (proposée dès le début de la mise en ligne) ou en version française (rajoutée à la demande d'internautes habitués à la viande prémâchée).
Le cinquième épisode (Guy Hastings) tranche sur les précédents parce que, cette fois-ci, ce n'est pas l'un des anciens détenus mais un (ancien) gardien de la prison qui réapparaît 50 ans plus tard. Il connaissait bien le "tonton" de l'héroïne (incarné par Robert Forster), puisqu'il l'a formé à son arrivée à Alcatraz. Les relations sont désormais plutôt tendues entre les deux hommes :
On fait ainsi quelques découvertes sur la famille de l'enquêtrice Rebecca Madsen. Le mystère ne s'éclaircit pas pour autant, les rescapés de 1963 semblant ignorer comment ils ont pu traverser les ans sans dommage.
Dans Paxton Petty, les risques courus sont encore plus grands : le détenu qui débarque est un ancien Marine, expert en explosifs, sans le moindre scrupule :
Les retours dans le passé nous permettent d'en apprendre plus sur l'assistante de l'enquêteur en chef du FBI, qui l'a rencontrée lorsqu'il était policier à San Francisco, elle-même officiant comme psychiatre dans la prison. Le problème est que si Hauser (interprété avec talent par le vétéran Sam Neill) a normalement vieilli, elle a gardé le physique de l'époque.
La tension est à son comble dans Johnny Mc Kee, qui confronte nos héros à un chimiste, devenu un as de l'empoisonnement :
Son comportement, de prime abord incompréhensible, s'explique en fait par un profond traumatisme subi à l'adolescence. Cet épisode est aussi l'occasion de retrouver le premier prisonnier récupéré par les enquêteurs, Jack Sylvane. L'agent Madsen profite de toutes les occasions pour tenter d'en apprendre davantage sur son grand-père.
02:55 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, télévision, médias
lundi, 14 janvier 2013
Alcatraz
Je suis tombé un peu par hasard (grâce à la télé de rattrapage) sur cette nouvelle série américaine, curieusement diffusée pour la première fois en France par la chaîne NT1 (sorte de sous-TF1 de la TNT). Je me suis lancé dans le visionnage du premier épisode pour quatre raisons :
1) Le principe de l'histoire (la réapparition d'anciens prisonniers 50 ans après, sans qu'ils aient vieilli)
2) La magie dégagée par cette prison emblématique
3) La boîte de production qui est à l'origine de la série (Bad Robot, de JJ Abrams, qui nous a livré Lost -bof- mais surtout Fringe... La musique d'accompagnement ressemble d'ailleurs furieusement à celle de sa grande soeur... et pour cause : Michael Giacchino a signé les deux !)
4) La possibilité de regarder les épisodes en version originale sous-titrée.... Bravo NT1 !
Des procédés classiques sont à l’œuvre. A l'image de l'Olivia Dunham de Fringe, l'enquêtrice est une jolie blonde téméraire et tourmentée (son enfance est entourée de mystères). Elle est épaulée par un type sympathique et atypique, un obèse érudit génie de la BD (incarné par Jorge Garcia, un ancien de Lost). Évidemment, elle va travailler pour le FBI, en lequel elle n'a pas trop confiance. De curieuses expériences semblent avoir été menées sur l'île. Des retours en arrière récurrents sont chargés d'éclairer des pans du passé.
Chaque épisode porte le nom de l'un des détenus disparus lors de la fermeture, en 1963, qui réapparaît de nos jours, travaillé par les mêmes pulsions destructrices qu'il y a 50 ans... et chargé (par on ne sait qui) de missions secrètes, dont on ne comprend pas -pour l'instant- les tenants et les aboutissants.
Dans Jack Sylvane, on découvre la cruauté d'une partie du personnel pénitentiaire des années 1960. On assiste aussi à la formation de la petite équipe hétéroclite qui va mener l'enquête à notre époque. Accessoirement, on nous fournit une étrange information à propos du passé de l'héroïne Rebecca Madsen (Sarah Jones, épatante).
Dans Ernest Cobb, on suit la nouvelle carrière d'un sniper asocial et bourré de tics ; on se rend compte à quel point il a dû ruser dans son ancienne vie de prisonnier :
Dans Kit Nelson, il question de la réapparition d'un tueur d'enfant. Cela donne un petit côté Esprits criminels à cet épisode, qui révèle (en partie) le traumatisme subi par le coéquipier de l'enquêtrice durant son enfance. La meilleure séquence est toutefois située dans le passé : c'est l'entretien que le directeur de la prison a avec le criminel, dans une cellule du mitard éclairée -par intermittences- par une allumette craquée :
Le quatrième épisode, Cal Sweeney, nous présente un roi de l'arnaque, qui embobine aussi facilement les femmes qu'il pénètre les coffres. Cette virtuosité contraste avec un passé particulièrement tumultueux au sein d'Alcatraz, où il fut lui-même roulé dans la farine :
A vous de juger mais, franchement, depuis le lancement de Fringe, c'est la meilleure surprise que la télévision nous ait offerte.
20:49 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, actualité, médias
samedi, 15 décembre 2012
C'est où, Groland ?
Les inconditionnels de l'émission satirique connaissent tous cette carte mythique, qui place la présipauté au milieu de nulle part, c'est-à-dire au centre du monde :
Les géographes pointilleux tiqueront, la France étant placée au nord-ouest, entre la Corée et le Japon !
C'est une tout autre localisation que l'on nous a proposée, dans l'émission de samedi 15 décembre :
Voici ce que cela donne, avec un peu de recul :
Le Groland serait donc situé à la frontière de l'Allemagne et de la République tchèque. En voilà une info !
Très vite, on retourne sur terre, avec un reportage engagé sur le désarroi de certaines travailleuses manuelles :
Les amateurs de créativité publicitaire seront servis, avec ce spot en faveur d'un parfum très masculin :
La fine équipe a aussi enquêté sur la stratégie politique de François Grollande. Elle semble avoir trouvé où il puise son inspiration :
Du côté de la présipauté, on ne cesse d'innover. On a ainsi créé des "babybox"... et des "papybox", pour gérer le flux sans cesse grandissant de personnes âgées. On y fait aussi le bilan du mariage homo, sous un angle très "grolandien" :
Ne croyez pas que l'émission néglige la culture pour autant. Francis Kuntz profite de son "moment littéraire" pour faire une promo d'enfer à un énième livre de cuisine :
Quand vient le tour de la musique, il est question d'un rappeur engagé, Boubou Bou :
Fin du monde oblige, l'émission nous met en contact avec une secte très spéciale :
Je vous laisse découvrir le reste, des incrustations en arrière-plan de l'animateur aux infos made in ailleurs... Banzaï !
23:36 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, médias, actualité
vendredi, 14 décembre 2012
Le cheval blanc d'Henri IV
- Ville de Rodez, bonjour !
- Bonjour madame. Je suis bien à la mairie de Rodez ?
- Oui.
- Je suis de passage à Rodez et je cherche la réponse à une question : quelle était la couleur du cheval blanc d'Henri IV ?
- Euh... Vous pouvez patienter s'il-vous-plaît ?
- Oui ! ?
...
- Allo ?
- Oui, je vous passe le service qui s'en occupe !
Cette scène surréaliste est bien entendu inspirée de ce que l'on a pu entendre sur Europe 1, mercredi, dans l'émission de Laurent Ruquier "On va s'gêner". (Au passage, précisons que le "Vert Galant", avant de devenir roi de France, fut comte de Rodez, grâce à sa mère, Jeanne d'Albret, qui était la fille de Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier.)
Je n'ai pas entendu l'émission au moment de sa diffusion. Les âmes charitables n'ont pas manqué pour signaler à mon attention cette pépite, condensée en un quart d'heure dans la version diffusée sur Youtube.
Une fois que l'on a bien ri, on peut faire quelques remarques. D'abord, parmi les fonctionnaires de la mairie de Rodez, les femmes semblent nombreuses. Ensuite, aucune de ces personnes (pas plus que les employés de l'évêché) n'a su ou voulu tenter une réponse. Pourtant, nombre d'entre elles doivent passer quotidiennement devant la cathédrale ! (C'est encore plus vrai pour les employés de l'évêché, qui n'ont que la rue Frayssinous à traverser...)
On peut regretter la timidité des employés (sans doute soucieux de ne pas se couvrir de ridicule... c'est raté), mais leur attitude est peut-être le reflet d'une sorte de conditionnement. Le travail au standard est formaté : il faut ventiler les coups de fil vers les personnes compétentes et écarter les gêneurs. L'employée a agi de même avec Laurent Ruquier. Elle n'a sans doute pas pensé, de prime abord, qu'elle pourrait répondre à sa question : ce n'est pas son boulot. Ceci dit, au standard de la mairie de Rodez, elle doit parfois en entendre de belles...
Bref, toutes ces personnes se sont refilé la patate chaude. Voilà l'animateur d'Europe 1 baladé de service en service, à l'image des héros de Goscinny et Uderzo, dans une séquence restée célèbre des Douze Travaux d'Astérix. On pourrait aussi penser au sketch de Pierre Palmade, La Moto.
A Paris, on a fini par comprendre que les Ruthénois (pas les Rodéziens, hein !) ne sont même pas d'accord entre eux sur la couleur de la cathédrale. Comment est-ce possible ? La photographie d'une partie de l'auguste bâtiment va nous être utile :
Nous sommes au pied de la façade Ouest, qui donne sur la place d'Armes. La prise de vue date d'octobre dernier, le jour où j'avais pris en photo certains éléments de la tour Sud, notamment. Vous aurez remarqué la diversité des teintes. N'oublions pas que l'édifice, dans sa forme actuelle, résulte d'une série de travaux s'étalant sur deux siècles et demi (de la fin du XIIIe au début du XVIe). Si vous ajoutez à cela les restaurations successives, il n'est pas étonnant de rencontrer une telle variété.
A la base, comme le précise l'office du tourisme (qu'aurait pu penser à contacter Laurent Ruquier), c'est en grès rose que la cathédrale a été construite. Avec le temps, certaines pierres (surtout pas des briques !) ont noirci. En fonction de l'ensoleillement, certaines parties peuvent passer pour rouges ou ocres.
Cela, les chroniqueurs de l'émission "On va s'gêner" auraient pu le trouver sans problème, à l'heure des smartphones et tablettes reliées à Internet. C'est à se demander si la démarche téléphonique est aussi spontanée qu'elle en a eu l'air. L'émission étant enregistrée, pendant ce qui est présenté comme la pause publicitaire, la moindre recherche sur la Toile aurait mené la fine équipe (ou plutôt leurs assistants dévoués) à la bonne réponse. (Il semble toutefois que les assistants ne soient pas d'une grande habileté : quand l'animateur leur a demandé, en désespoir de cause, de contacter un café local, ils ont choisi le torréfacteur Cafés Ruthéna !) On a peut-être pensé jouer un joli coup. Après tout, pourquoi ne pas tenter la démarche téléphonique. On ne sait jamais sur quoi cela va déboucher...
Cela n'exonère pas pour autant les employés de leur responsabilité. Combien de Ruthénois (et d'Aveyronnais), passant à proximité de la cathédrale, ont le nez plongé sur l'écran de leur téléphone portable ? Quelle part des habitants aurait pu répondre à la question simple posée par l'animateur ? Je suis persuadé que les réponses auraient par contre fusé si les mêmes personnes avaient été interrogées sur le gagnant de telle ou telle émission de télé-réalité... Triste époque !
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dimanche, 11 novembre 2012
Gros Groland
Ceux qui ont pu craindre que l'arrivée de la gauche au pouvoir fasse perdre de son mordant à la fine équipe de branquigols doivent être rassurés. Comme celle de la semaine dernière, l'émission de samedi 10 novembre regorge de gouaille et de traits d'esprit.
L'actualité a dicté le programme du début de l'émission, qui a vu le président de la Présipauté féliciter deux hommes politiques d'importance :
Le présentateur a embrayé sur le mariage homosexuel, auquel les Grolandais sont massivement favorables, parfois pour des raisons étonnantes...
Après un "communiqué niqueur du patronat grolandais", Jules-Edouard Moutic, en exclusivité mondiale, a révélé l'identité de l'homme qui donne leur nom aux cyclones :
Ce sujet a conduit l'émission à s'intéresser à la baisse de fréquentation des cabinets de gynécologie, à laquelle le Groland a bien entendu trouvé une solution originale.
Il a ensuite été question d'un autre homme politique au passé sulfureux, dont le président du Groland a décidé de s'inspirer pour traduire ses propos dans un nouveau langage des signes :
Après ce grand moment de politique citoyenne, on nous a offert un reportage édifiant sur une fausse banque... bien trop honnête pour être vraie ! De là, il n'a pas été difficile de rebondir sur la rubrique scientifique, consacrée aux OGM. De manière rigoureusement scientifique, il est démontré que consommer du maïs Grosanto procure d'incommensurables avantages :
On sent que la fin du journal aborde des thématiques plus divertissantes. Au reportage sur une mère refusant que sa fille recoure à la chirurgie esthétique a succédé la finale d'une alléchante émission de télé-réalité :
Ce fut alors le moment de la page musicale. Il a été question de la sortie du nouvel album d'une grande vedette de la chanson française :
La fin approchait, mais le journaliste n'a pas oublié le clin d'oeil au nouveau nouveau nouveau sponsor de l'émission :
14:27 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, médias, actualité
dimanche, 04 novembre 2012
Groland en forme
L'émission de samedi 3 novembre mérite vraiment le détour, tant elle est riche en gags ciselés et humour raffiné.
Cela a commencé par une comparaison entre les parcours récents de deux grands cyclistes : Lance Armstrong et Nicolas Sarkozy :
L'émission ne regarde pas qu'en arrière. A l'image de son président, elle s'intéresse à l'avenir :
A l'arrivée, une petite satire des choix économiques (et d'enseignement) faits en France.
Mais, pour mieux comprendre le monde, il convient de porter son regard outre-Atlantique. Totocaca décrypte pour nous le "Rêve américain" :
On reste dans la culture américaine, avec la fête d'Halloween, qui voit chaque année une (heureusement) faible part des enfants français porter des déguisements ridicules et venir faire chier les voisins de leurs parents dans l'espoir d'obtenir gratuitement des victuailles propres à creuser de nouvelles caries... et le trou de la Sécu ! Eh bien figurez-vous qu'au Groland, des esprits ingénieux ont trouvé un moyen efficace pour ne plus être dérangés :
Après ce sujet poétique, on avait bien besoin de quelques publicités. Curieusement, l'une d'entre elles a été diffusée après la coupure :
La fine équipe de Canal + s'intéresse aussi à la controverse qui agite le monde policier. Au Groland comme à Marseille, certaines brigades d'intervention semblent avoir eu un comportement inapproprié. Dans le cas du Groland, notons toutefois que les forces de l'ordre ont mis au point une tactique originale pour lutter contre le trafic de drogue et la prostitution :
Juste après a été diffusé un reportage sans concession du reporter de l'impossible, Michael Kael, qui s'est interrogé sur l'intégration des Français d'origine étrangère :
Ce fut ensuite le tour de la rubrique scientifique, que l'on doit au Joseph Mengele Science Journal (toujours à la pointe de la recherche), qui a démontré de manière rigoureuse, sans aucune contestation possible, qu'un (véritable) viol ne peut pas déboucher sur une grossesse, ainsi que l'a affirmé, aux Etats-Unis, un élu républicain particulièrement progressiste :
Je recommande chaudement cette petite animation numérique, vraiment délirante, qui tourne aussi en dérision certains stéréotypes concernant les hommes, les femmes et leurs relations.
L'émission s'est achevée sur les "images made in ailleurs", parmi lesquelles on peut relever cette tragédie qui touche une (ancienne) chanteuse vedette, devenue bigote :
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jeudi, 25 octobre 2012
Une "Morinade" d'anthologie
Ce n'est pas l'émission d'aujourd'hui, mais celle d'hier mercredi. L'invité principal était le dessinateur Philippe Geluck (dont le site internet mérite le détour).
Après l'habituelle présentation décalée des chroniqueurs par le maître de cérémonie Daniel Morin, Anne-Ma (alias Bénédicte Vidal) a dressé le portrait de l'invité, façon drague désespérée mais vacharde.
Sont arrivés ensuite trois jeunes humoristes, les Whoohoo, dont l'une des productions a ravi le maréchal Ganache...
Dans la foulée, on a pu savourer un nouvel épisode de la série-phare de la station, Le Débile-Mentaliste (qui est évidemment une parodie du Mentalist). Les chroniqueurs du Mouv' ont été mis à contribution par Frédéric Martin pour incarner les enquêteurs vedettes de la série américaine.
Juste avant 19h, le même Frédéric Martin nous a offert deux publicités moulées à la louche, l'une pour une banque que nos impôts ont renflouée, l'autre pour un pseudo-fromage enveloppé de cire.
Le journal qui a suivi fut mémorable. Parmi les sujets abordés, notons le "rodéo de la Toussaint", raconté par Jacky, l'ami du Nord sans complexe. De son côté, le père Albert s'est rappelé avec émotion sa période missionnaire au Congo, lorsqu'on l'a interrogé sur cet Américain qui paie pour se faire gifler quand sa concentration baisse. On a atteint le sommet quand il a été question de la nouvelle doyenne des Français. Celle-ci est devenue pensionnaire de l'Hospice des Vieux Glands, où elle a été dignement accueillie par un maréchal Ganache en grande forme.
On a pu retrouver le militaire à la retraite après quelques chansons et l'entretien avec Philippe Geluck. Albert Algoud nous a livré une nouvelle version (épique) de l'origine de son incontinence fécale. Je ne vais pas en raconter les circonstances, mais sachez qu'en Inde on l'appelle désormais le maréchal Ganesh...
23:02 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, france, musique
jeudi, 18 octobre 2012
La pétroleuse, le couteau... et le bal des faux-culs
Ces derniers temps, il a souvent été question du rachat des chaînes de la TNT du groupe Bolloré par Canal +. Reformatée, l'inintéressante "Direct 8" est devenue D8 (et "Direct Star" D17), renforcée par l'arrivée de quelques poids lourds (supposés) du petit écran.
Certains d'entre eux (des femmes) mènent la danse dans une émission d'infotainment baptisée "Le Grand 8". Au début du mois d'octobre, Audrey Pulvar a consacré sa chronique aux couteaux de qualité.
Je ne suis pas parvenu à retrouver l'extrait de cette émission, naguère pourtant accessible sur la Toile. Au mieux, j'aboutis à ceci :
O surprise, d'après les personnes qui ont visionné la chose, la compagne de celui qui a en charge le rétablissement de la production industrielle nationale a fait l'éloge des couteaux allemands et... japonais. (Voilà qui la rapproche un peu du chef aveyronnais Michel Bras, qui prise lui aussi les produits nippons...) Rien n'a été dit de la production française, notamment celle de Thiers. (Je pense qu'il n'a hélas pas dû être non plus question de l'artisanat aveyronnais.)
D8 étant une chaîne relativement confidentielle, l'information a mis du temps à se répandre. La grenade a fini par exploser, déclenchant l'ire des Auvergnats. On peut les comprendre. On peut aussi déplorer la grossièreté de certaines réactions. (Cherchez sur la Toile, vous serez édifiés. Certains gros aigris saisissent le moindre prétexte pour déverser anonymement leur bile...) Je dois avouer que, bien que ne partageant pas forcément les opinions de Mme Pulvar, j'ai apprécié sa réaction, qui, à l'inverse de la séquence de sa gaffe, est facilement accessible sur le net.
Mais revenons aux couteaux de Thiers. Il en a été récemment question dans un article du Monde, sous la forme d'un billet du blog d'un journaliste basé en province. Si Jean-Baptiste Chastand titre son papier "A Thiers, fleuron fané de la coutellerie française, le grand désarroi des ouvriers", l'article est consacré à l'ensemble du secteur industriel. Cependant, vers la fin du billet, on peut lire ceci :
"Les Thiernois ont choisi pour maire un chef d'entreprise, héritier d'une lignée familiale de fabricants de couteaux. Même si, comme tous ses concurrents, Thierry Déglon a délocalisé une partie de sa production en Chine, il affirme un optimisme qui détonne."
Or, personne n'a relevé cet élément. S'agirait-il d'une erreur ? Eh bien, non ! J'ai retrouvé un article datant du 28 mai 2005 (accessible ici), dans lequel les choses étaient déjà clairement dites :
On peut en obtenir confirmation dans un entretien accordé par le maire de Thiers, en 2010, à un magazine auvergnat :
La démarche de certains couteliers locaux pourrait néanmoins inspirer leurs homologues aveyronnais. Il y a quelques années, ils ont créé un label ("Esprit de Thiers"), qui repose sur une charte de qualité. Je n'ai pas réussi à accéder au texte de la charte. C'est le savoir-faire qui est semble-t-il mis en valeur. La fabrication en France est-elle imposée ? Je ne le sais pas.
22:24 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, médias
mardi, 02 octobre 2012
De l'aligot à l'hospice des Vieux Glands
Pour connaître la solution de l'énigme, il faut écouter l'émission "La Morinade" du lundi 1er octobre, accessible sur le site du Mouv'. Dans la deuxième partie du programme est intervenu l'inénarrable Albert Algoud, qui a successivement incarné le Père Albert et surtout le Maréchal Ganache, pensionnaire d'un célèbre hospice.
Voici un extrait :
00:54 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour
lundi, 03 septembre 2012
Prédictions à la con
Parfois, le hasard de la navigation internautique réserve d'agréables surprises. Ainsi, récemment, j'effectuais quelques recherches sur Barack Obama lorsque je suis tombé sur le site de France Soir, plus précisément des articles de décembre 2011 présentant les prédictions de supposés voyants pour l'année 2012 :
Commençons avec Meredith Duquesne :
Vivre entre New York et Paris ne donne visiblement pas plus de hauteur de vue, puisque la dame voyait Nicolas Sarkozy (difficilement) réélu... après avoir devancé de justesse Marine Le Pen au premier tour. Or, si tout le monde a bien évidemment en tête la défaite du président sortant au second tour, certains ont peut-être oublié qu'il a précédé Marine Le Pen de plus de trois millions de voix au premier tour :
Passons à Claude Alexis, qui officie pour un journal de référence, à savoir Télé Magazine :
Lui aussi "voyait" Nicolas Sarkozy réélu mais là n'est pas la perle de ses prédictions. J'ai souligné la chose tellement c'est énorme. Je cite : "Pour Jean-Luc Delarue, c'est la fin de la descente aux enfers. Bonjour le renouveau ! Il revient avec de nouvelles productions sur plusieurs chaînes. Côte vie privée, je lui vois un second enfant à venir."
Je n'ai qu'un mot à dire : bravo !
Isabelle Viant se place dans la continuité des deux hommes : elle aussi "voyait" Nicolas Sarkozy reconduit à l'Elysée... accompagné de "cadors" de l'UMP !
Quant à Monsieur Olivier, s'il sentait que François Hollande allait être élu, il s'est fourré le pendule dans l'oeil, puisqu'il a "vu" Marine Le Pen au second tour... et une (autre) femme devenir Premier ministre !
Je ne vous parle même pas des considérations sur la monnaie. Notons que ce charlatan est assez habile, noyant certaines de ses prédictions dans un flou artistique, ou s'appuyant sur l'actualité de 2011 pour tenter d'extrapoler.
Pour conclure, je me contenterai de citer un illustre contempteur des astrologues et autres escrocs de l'avenir sur commande, François Rabelais, qui, dans sa Pantagrueline Prognostication (1535), écrivait ceci :
"Cette année les aveugles ne verront que bien peu, les sourds ouïront assez mal, les muets ne parleront guère, les riches se porteront un peu mieux que les pauvres, et les saints [valides] mieux que les malades. [...] Vieillesse sera incurable cette année à cause des années passées. [...] Ceux qui auront flux de ventre iront souvent à la selle percée [...] ; le mal des yeux sera fort contraire à la vue [...]. Et attendu la comète de l'an passé et la rétrogradation de Saturne, mourra à l'Hospital un grand maraud tout catharré et croustelevé, à la mort duquel sera sédition horrible entre les chats et les rats, entre les chiens et les lièvres, entre les faucons et les canards, entre les moines et les oeufs."
20:23 Publié dans Presse, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : société, presse, médias
dimanche, 02 septembre 2012
"Eastwooding"
C'est le nom que des internautes ont donné à la vague de détournements de la petite mise en scène proposée par Clint Eastwood lors de la dernière soirée de la convention républicaine en Floride. Le vieil acteur a fait semblant de s'adresser, pendant une minute, à une chaise vide sur laquelle était censé se trouver Barack Obama.
Très vite, des parodies sont apparues sur la Toile, le président américain se fendant lui-même d'une réponse imagée.
Ce dimanche matin, j'ai senti l'inspiration monter en moi...
12:18 Publié dans Politique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, humour, photo, photos, etats-unis, médias, presse
jeudi, 30 août 2012
La rentrée de "La Morinade"
L'émission animée par Daniel Morin, diffusée le soir en semaine (de 18h30 à 19h30) sur l'antenne du Mouv', est de retour depuis lundi 27. Mais c'est seulement mercredi que deux des membres les plus éminents de l'équipe ont refait leur apparition : Anne Ma (la serial célibataire, un brin xénophobe) et Albert Algoud (alias le Père Albert et le Maréchal Ganache).
L'invité principal était Philippe Risoli, qui sort un bouquin sur les perles de la télévision.
Ce jour-là, les chroniqueurs s'en sont donné à coeur joie, évoquant notamment (avec beaucoup de finesse, vous pensez bien) le début des Jeux Paralympiques.
11:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour, actualité
jeudi, 23 août 2012
"Fringe" saison 4
TF1 a enfin commencé à diffuser les épisodes de 2011, alors que la cinquième et dernière saison est programmée pour fin septembre aux Etats-Unis. Si l'on a du mal à veiller (très) tard en semaine, la télé de rattrapage permet de ne pas rater ce qui est pour moi une excellente série de science-fiction.
On reconnaît sa signature au générique, envoûtant (et aux musiques d'accompagnement à cordes, judicieuses), aux images s'intercalant entre les séquences et aux incrustations des noms de lieu, en 3D :
La troisième saison s'était achevée sur une délivrance et un drame, qui vont peser sur la suite.
Le premier épisode, Un seul être vous manque, traite d'une enquête au cours de laquelle l'Olivia Dunham de notre monde (Anna Torv, toujours aussi fascinante dans ce rôle) se découvre un "nouveau" partenaire. Tous deux vont devoir affronter des sortes de polymorphes, dont l'anatomie passe très bien à l'écran :
Tout au long de cet épisode (et des deux suivants), les personnages principaux sont confrontés, à leur insu, à l'absence de Peter Bishop, dont l'existence a été effacée de leurs mémoires. Les scénaristes ont eu l'habileté de faire en sorte que les situations d'enquêtes soient souvent à double sens, faisant allusion à la perte que tous ressentent sans savoir l'expliquer.
L'épisode 2, Le voleur de bonheur, voit les deux univers allier leurs forces pour tenter d'attraper un tueur en série qui, dans "notre" monde, est un chercheur réputé :
Comme dans la précédente aventure, le mystère est résolu, mais la fin est ouverte.
L'épisode 3, Lien toxique, confronte les agents à une sorte de champignon-mousse, étrangement lié à un garçon timide.
Dans le même temps, les visions du scientifique atypique Walter s'accentuent. On sent que son fils Peter est sur le point de faire son retour dans l'histoire.
Cette série bénéficie d'un superbe habillage visuel, au service d'un scénario qui déchire. Ajoutez à cela de bons acteurs (et doubleurs, pour la version française), un peu d'humour graveleux et vous avez le cocktail d'un excellent divertissement.
12:05 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, actualité, médias
jeudi, 12 juillet 2012
"Nique ta mère"... en Chine
Cet été, France Inter propose, en fin d'après-midi (approximativement de 17h à 18h), une émission très intéressante : "Le monde sur un plateau". Je n'ai pas forcément l'occasion de l'écouter en direct. Heureusement, le site de la radio est très bien fichu, permettant de télécharger ou de réécouter un programme longtemps après sa diffusion.
Trois pays vont successivement faire l'objet de reportages : la Chine, les Etats-Unis et la Russie. Actuellement, il est question de "l'empire du milieu". J'ai récemment écouté l'émission du 4 juillet, consacrée à internet. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre ceci :
C'est l'illustration de l'un des moyens utilisés pour contourner la censure. A l'image des chansonniers français, friands de calembours (plus ou moins graveleux), certains internautes jouent sur l'homophonie ou le double sens de certains mots. Le procédé a donné naissance à des vidéos (certaines parodiant les documentaires animaliers), dont le héros est Caonima, littéralement "cheval de l'herbe et de boue" (une sorte d'alpaga), dont le nom chinois signifie aussi "nique ta mère" !
Dessins animés mis à part, il y a un petit côté South Park dans cette production irrévérencieuse.
14:09 Publié dans Chine, Politique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, chanson, société, journalisme, humour