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vendredi, 26 juin 2020

Woman

   J'ai enfin pu voir ce documentaire, réalisé par Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand.  Il compile plusieurs dizaines d'entretiens, parmi les deux mille réalisés dans une cinquantaine de pays (identifiables sur une carte interactive disponible sur le site dédié au film).

   En guise d'introduction, on nous propose des déclarations de fierté (d'être une femme), auxquelles succèdent quelques exemples de ce qu'elles ont à subir : harcèlement, inceste, excision (une séquence très pénible).

   La thématique suivante est le sexe, dont les femmes parlent soit avec des mots choisis (de manière plutôt allusive), soit de manière très crue. La majorité des témoignages sont hétérosexuels, mais il est aussi question d'homosexualité, voire de bisexualité. Notons que les propos sont diffusés en langue originale et sous-titrés en français.

   Vient ensuite la séquence "maternité", désirée, imposée... ou (rarement) refusée. On parle aussi de mariage, dans ce qu'il peut avoir de beau ou d'abominable. (Certaines des intervenantes ont été défigurées, dans des circonstances que je vous laisse découvrir.)

   Le documentaire n'élude pas la question de l'apparence physique. Les témoins sont d'âge et de condition physique différents. On parle donc de vieillissement, de maladie, mais aussi de chirurgie esthétique.

   Curieusement, alors que le film est assez long (1h40), il est assez peu question de l'emploi des femmes. On nous parle bien de la surcharge de travail qui pèse sur celles qui vivent dans les pays les plus ruraux. Du côté des pays développés, c'est le Canada qui est pris pour exemple, avec une cadre supérieure qui est parvenue à briser le "plafond de verre".

   L'avant-dernière séquence est l'une des plus dures. Il y est question de viols de guerre, d'esclavage. Certains des témoins sont des Yézidies, l'une d'entre elles livrant une histoire particulièrement atroce (sur une gamine de neuf ans).

   Pour éviter que cela ne se termine sur une note sombre, une séquence plus optimiste a été ajoutée en guise de conclusion.

   J'ajoute qu'entre deux séquences, on nous propose un interlude. Parfois, c'est une création artistique, un peu snob à mon goût. Sinon, on nous offre quelques vues de villages et de femmes qu'on n'entendra pas dans le film.

   L'ensemble est très fort (bien qu'un peu long). Je trouve que c'est un film qu'on pourrait passer dans les collèges et les lycées, tant il embrasse de thèmes "civiques".

jeudi, 25 juin 2020

The Hunt

   Ce petit thriller met en scène une chasse à l'homme joyeusement gore. Cela commence par un dérapage dans un avion, où, apparemment, tout n'est que luxe, calme et volupté... C'est fou ce qu'on peut faire avec un talon-aiguille !

   Après une ellipse, on se retrouve en pleine forêt, loin de tout, avec un groupe de personnes bâillonnées. Il ne faut pas se relâcher, parce que les éclaboussures sont vite de retour... et à haute dose. Deux jeunes femmes (une blonde puis une brune... un partout, la balle au centre) subissent un sort horrible, mis en scène avec une dérision morbide.

   L'une des meilleures séquences voit un duo de survivants débarquer dans une station-service typiquement américaine. Je ne peux évidemment pas raconter ce qu'il s'y passe, mais sachez que, pour les spectateurs, c'est l'occasion de faire la rencontre d'une jeune femme au physique très avantageux... et surtout experte en maniement des armes :

cinéma,cinema,film,films,société

   Elle est incarnée par Betty Gilpin, une comédienne que les fans de la série Elementary connaissent : dans la saison 4, elle a interprété la nouvelle petite amie de Sherlock, aussi sexy que décalée sur le plan intellectuel... et amatrice de chats.

   Mais revenons à nos moutons... et au petit cochon, nommé Orwell. Le gibier rescapé va se muer en traqueur, pour notre plus grand plaisir. Même s'il manque de réalisme, le petit massacre mis en scène dans la tanière des chasseurs est du plus bel effet.

   C'est le moment choisi par le réalisateur pour opérer un retour en arrière. On y découvre les motifs de l'organisation de cette chasse et les raisons qui ont poussé au choix des proies. Sans rien révéler d'essentiel, je peux quand même dire qu'il est question d'une vengeance. L'action culmine lors d'un face-à-face entre une belle blonde et une belle brune, qui s'envoient de gros pruneaux dans la tronche. Là encore, cela manque de réalisme, mais, quand on est pris dans le rythme, c'est assez jouissif.

ATTENTION : LA SUITE RÉVÈLE DES ÉLÉMENTS CLÉS, QU'IL VAUT MIEUX NE PAS CONNAÎTRE AVANT D'AVOIR VU LE FILM !

 

   C'est une oeuvre politique, trumpiste même. Bigre !

   On s'en rend compte en découvrant qui sont les proies et les chasseurs. Ceux-ci sont désignés comme des "progressistes mondialistes" (en clair, pour un public américain : des démocrates), adeptes du politiquement correct. Ils sont tournés en dérision à l'occasion des scènes de dialogues. Ainsi, lorsque l'un d'entre eux s'adresse au groupe (composé d'une femme et d'une demi-douzaine d'hommes) en disant "les mecs" (guys dans la V.O.), il se fait vertement reprendre... et finit par s'excuser ("Désolé, j'ai genré."), comme s'il venait de péter ! Peu après, c'est un autre membre de l'équipe (blanc) qui est accusé "d'appropriation culturelle"... parce qu'il porte un kimono. Le trait est encore plus gras quand, au moment du choix des victimes, un grand débat oppose les futurs chasseurs lorsqu'il est question d'inclure une proie "africaine-américaine".

   Du côté du gibier, on n'a que des Blancs, supposés républicains, électeurs de Donald Trump. Certains sont racistes, homophobes, d'autres simplement fana-mili ou conspirationnistes façon "vérité alternative". Dans un premier temps, ils sont tous présentés de manière sympathique. Un peu plus tard, à l'occasion du retour en arrière, on découvre que la plupart sont des gros cons. Le film nuance donc un petit peu son propos, surtout quand on apprend les circonstances réelles de la création de cette chasse à l'homme.

The Hunt

   Ce petit thriller met en scène une chasse à l'homme joyeusement gore. Cela commence par un dérapage dans un avion, où, apparemment, tout n'est que luxe, calme et volupté... C'est fou ce qu'on peut faire avec un talon-aiguille !

   Après une ellipse, on se retrouve en pleine forêt, loin de tout, avec un groupe de personnes bâillonnées. Il ne faut pas se relâcher, parce que les éclaboussures sont vite de retour... et à haute dose. Deux jeunes femmes (une blonde puis une brune... un partout, la balle au centre) subissent un sort horrible, mis en scène avec une dérision morbide.

   L'une des meilleures séquences voit un duo de survivants débarquer dans une station-service typiquement américaine. Je ne peux évidemment pas raconter ce qu'il s'y passe, mais sachez que, pour les spectateurs, c'est l'occasion de faire la rencontre d'une jeune femme au physique très avantageux... et surtout experte en maniement des armes :

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   Elle est incarnée par Betty Gilpin, une comédienne que les fans de la série Elementary connaissent : dans la saison 4, elle a interprété la nouvelle petite amie de Sherlock, aussi sexy que décalée sur le plan intellectuel... et amatrice de chats.

   Mais revenons à nos moutons... et au petit cochon, nommé Orwell. Le gibier rescapé va se muer en traqueur, pour notre plus grand plaisir. Même s'il manque de réalisme, le petit massacre mis en scène dans la tanière des chasseurs est du plus bel effet.

   C'est le moment choisi par le réalisateur pour opérer un retour en arrière. On y découvre les motifs de l'organisation de cette chasse et les raisons qui ont poussé au choix des proies. Sans rien révéler d'essentiel, je peux quand même dire qu'il est question d'une vengeance. L'action culmine lors d'un face-à-face entre une belle blonde et une belle brune, qui s'envoient de gros pruneaux dans la tronche. Là encore, cela manque de réalisme, mais, quand on est pris dans le rythme, c'est assez jouissif.

ATTENTION : LA SUITE RÉVÈLE DES ÉLÉMENTS CLÉS, QU'IL VAUT MIEUX NE PAS CONNAÎTRE AVANT D'AVOIR VU LE FILM !

 

   C'est une oeuvre politique, trumpiste même. Bigre !

   On s'en rend compte en découvrant qui sont les proies et les chasseurs. Ceux-ci sont désignés comme des "progressistes mondialistes" (en clair, pour un public américain : des démocrates), adeptes du politiquement correct. Ils sont tournés en dérision à l'occasion des scènes de dialogues. Ainsi, lorsque l'un d'entre eux s'adresse au groupe (composé d'une femme et d'une demi-douzaine d'hommes) en disant "les mecs" (guys dans la V.O.), il se fait vertement reprendre... et finit par s'excuser ("Désolé, j'ai genré."), comme s'il venait de péter ! Peu après, c'est un autre membre de l'équipe (blanc) qui est accusé "d'appropriation culturelle"... parce qu'il porte un kimono. Le trait est encore plus gras quand, au moment du choix des victimes, un grand débat oppose les futurs chasseurs lorsqu'il est question d'inclure une proie "africaine-américaine".

   Du côté du gibier, on n'a que des Blancs, supposés républicains, électeurs de Donald Trump. Certains sont racistes, homophobes, d'autres simplement fana-mili ou conspirationnistes façon "vérité alternative". Dans un premier temps, ils sont tous présentés de manière sympathique. Un peu plus tard, à l'occasion du retour en arrière, on découvre que la plupart sont des gros cons. Le film nuance donc un petit peu son propos, surtout quand on apprend les circonstances réelles de la création de cette chasse à l'homme.

mercredi, 24 juin 2020

En avant

   Je n'avais pas vu le dernier Disney-Pixar à sa sortie, en mars dernier. La réouverture des cinémas m'a permis de de combler cette lacune.

   La scénario est assez original : il place des personnages légendaires (elfes, licornes, cyclopes, lutins, gnomes...) dans un contexte "banlieusard", au sens états-unien du terme. Après une belle introduction humoristique, on les retrouve donc comme substituts d'Américains moyens, habitant un quartier résidentiel. Le contraste est assez réjouissant, avec quelques belles trouvailles : le chien domestique qui est une dragonne (nommée Fournaise !) facétieuse et gourmande, le policier-centaure moustachu et bedonnant...

   Le premier tournant de l'histoire est la résurrection partielle du père disparu. Cette "moitié de père" va suivre le duo de héros dans leurs aventures. Ce sont deux frères très dissemblables. L'aîné est un gros balourd fan de fantasy, le cadet est introverti, mais plus futé. Il finit par comprendre qu'il a un don.

cinéma,cinema,film,films

   Les voilà partis à la recherche d'une pierre magique, susceptible de ressusciter complètement le père décédé. Sur leur chemin, ils vont croiser la célèbre Manticore (qui, dans la VF, a la voix de Maïk Darah, qui double -entre autres- Whoopi Goldberg) et un improbable gang de hells angels. Cette quête n'est pas sans rappeler celle du Seigneur des anneaux, auquel il est (me semble-t-il) plusieurs fois fait référence (sur le plan visuel). On note aussi un clin d'oeil à Toy Story.

   Au cours de ces aventures, les deux adolescents mûrissent. Le cadet prend confiance en lui. L'aîné prend conscience du regard que les autres portent sur lui. Il doit sortir de sa "zone de confort" pour jouer son rôle de grand frère. Même la mère est de la partie. Pour protéger ses enfants, cette "maman grizzli" n'hésite pas à s'attaquer à un dragon ! Cela se conclut dans l'émotion, les garçons apprenant à faire leur deuil du père.

   Franchement, c'est beau, sur la forme comme sur le fond.

16:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

En avant

   Je n'avais pas vu le dernier Disney-Pixar à sa sortie, en mars dernier. La réouverture des cinémas m'a permis de de combler cette lacune.

   La scénario est assez original : il place des personnages légendaires (elfes, licornes, cyclopes, lutins, gnomes...) dans un contexte "banlieusard", au sens états-unien du terme. Après une belle introduction humoristique, on les retrouve donc comme substituts d'Américains moyens, habitant un quartier résidentiel. Le contraste est assez réjouissant, avec quelques belles trouvailles : le chien domestique qui est une dragonne (nommée Fournaise !) facétieuse et gourmande, le policier-centaure moustachu et bedonnant...

   Le premier tournant de l'histoire est la résurrection partielle du père disparu. Cette "moitié de père" va suivre le duo de héros dans leurs aventures. Ce sont deux frères très dissemblables. L'aîné est un gros balourd fan de fantasy, le cadet est introverti, mais plus futé. Il finit par comprendre qu'il a un don.

cinéma,cinema,film,films

   Les voilà partis à la recherche d'une pierre magique, susceptible de ressusciter complètement le père décédé. Sur leur chemin, ils vont croiser la célèbre Manticore (qui, dans la VF, a la voix de Maïk Darah, qui double -entre autres- Whoopi Goldberg) et un improbable gang de hells angels. Cette quête n'est pas sans rappeler celle du Seigneur des anneaux, auquel il est (me semble-t-il) plusieurs fois fait référence (sur le plan visuel). On note aussi un clin d'oeil à Toy Story.

   Au cours de ces aventures, les deux adolescents mûrissent. Le cadet prend confiance en lui. L'aîné prend conscience du regard que les autres portent sur lui. Il doit sortir de sa "zone de confort" pour jouer son rôle de grand frère. Même la mère est de la partie. Pour protéger ses enfants, cette "maman grizzli" n'hésite pas à s'attaquer à un dragon ! Cela se conclut dans l'émotion, les garçons apprenant à faire leur deuil du père.

   Franchement, c'est beau, sur la forme comme sur le fond.

16:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

lundi, 22 juin 2020

Trois étés

   Voilà un film qui n'était pas encore arrivé à Rodez au moment du confinement. Je n'en connaissais pas la réalisatrice, mais l'actrice principale, Regina Casé, remarquée il y a quelques années dans Une Seconde Mère.

   L'intrigue se déroule toujours en décembre-janvier (période d'été dans l'hémisphère Sud), au moment des fêtes, sur trois années : 2015, 2016 et 2017. Le théâtre principal de l'action est une splendide villa, à proximité de l'océan Atlantique.

   La première année voit la fête de Noël coïncider avec les 25 ans de mariage du couple de grands bourgeois. L'argent coule à flots pour ces privilégiés qui, s'ils traitent avec bienveillance le petit personnel, veillent à le remettre à sa place quand il se permet quelques libertés. Cette première demi-heure met en scène avec brio le gigantesque écart social séparant des individus qui pourtant se côtoient. L'héroïne est Mada, la majordome, la seule qui s'autorise quelques privautés avec les puissants, mais qui se dévoue corps et âme pour eux.

cinéma,cinema,film,films

   Incidemment, on remarque que, dans tous les groupes de "dominants" (les propriétaires de la villa, leurs amis, l'équipe de télévision, les riches touristes), les personnes à la peau claire sont les plus nombreuses, tandis que chez les employés de maison (les habituels comme les occasionnels), on est beaucoup plus "basané".

   Un an plus tard, la situation a changé. La villa ne va pas recevoir la famille des propriétaires pour Noël. Dans un premier temps, on ne sait pas où ils sont. Ils semblent avoir coupé les ponts... et n'alimentent même plus leurs comptes sur les réseaux sociaux où, d'habitude, ils dégueulent leur joie de vivre dans un luxe effréné. Ce sont donc les employés qui vont faire la fête dans la villa !... Mais, attention, la police est sur le point de débarquer.

   La dernière demi-heure montre l'équipe restreinte des employés un an plus tard, toujours dans la villa désertée par ses propriétaires (on sait désormais pourquoi). Seul le grand-père gâteux, ancien prof intègre, reste sur place. Une nouvelle famille s'est formée, autour de la débrouille (les salaires ne sont plus versés). Mada découvre les joies de "Harry bnb" et propose aux touristes des visites nautiques de la côte friquée, avec quelques commentaires bien sentis sur les propriétaires des villas plus ou moins occupées.

   Mais c'est l'arrivée d'une équipe de télévision qui redonne du tonus à l'intrigue (qui avait un peu molli dans la deuxième partie). Cela nous vaut un véritable morceau de bravoure, avec Mada en vedette. On comprend pourquoi cette femme plus toute jeune ne semble pas avoir de vie de famille. C'est poignant.

   Cerise sur le gâteau : la conclusion est belle.

19:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Trois étés

   Voilà un film qui n'était pas encore arrivé à Rodez au moment du confinement. Je n'en connaissais pas la réalisatrice, mais l'actrice principale, Regina Casé, remarquée il y a quelques années dans Une Seconde Mère.

   L'intrigue se déroule toujours en décembre-janvier (période d'été dans l'hémisphère Sud), au moment des fêtes, sur trois années : 2015, 2016 et 2017. Le théâtre principal de l'action est une splendide villa, à proximité de l'océan Atlantique.

   La première année voit la fête de Noël coïncider avec les 25 ans de mariage du couple de grands bourgeois. L'argent coule à flots pour ces privilégiés qui, s'ils traitent avec bienveillance le petit personnel, veillent à le remettre à sa place quand il se permet quelques libertés. Cette première demi-heure met en scène avec brio le gigantesque écart social séparant des individus qui pourtant se côtoient. L'héroïne est Mada, la majordome, la seule qui s'autorise quelques privautés avec les puissants, mais qui se dévoue corps et âme pour eux.

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   Incidemment, on remarque que, dans tous les groupes de "dominants" (les propriétaires de la villa, leurs amis, l'équipe de télévision, les riches touristes), les personnes à la peau claire sont les plus nombreuses, tandis que chez les employés de maison (les habituels comme les occasionnels), on est beaucoup plus "basané".

   Un an plus tard, la situation a changé. La villa ne va pas recevoir la famille des propriétaires pour Noël. Dans un premier temps, on ne sait pas où ils sont. Ils semblent avoir coupé les ponts... et n'alimentent même plus leurs comptes sur les réseaux sociaux où, d'habitude, ils dégueulent leur joie de vivre dans un luxe effréné. Ce sont donc les employés qui vont faire la fête dans la villa !... Mais, attention, la police est sur le point de débarquer.

   La dernière demi-heure montre l'équipe restreinte des employés un an plus tard, toujours dans la villa désertée par ses propriétaires (on sait désormais pourquoi). Seul le grand-père gâteux, ancien prof intègre, reste sur place. Une nouvelle famille s'est formée, autour de la débrouille (les salaires ne sont plus versés). Mada découvre les joies de "Harry bnb" et propose aux touristes des visites nautiques de la côte friquée, avec quelques commentaires bien sentis sur les propriétaires des villas plus ou moins occupées.

   Mais c'est l'arrivée d'une équipe de télévision qui redonne du tonus à l'intrigue (qui avait un peu molli dans la deuxième partie). Cela nous vaut un véritable morceau de bravoure, avec Mada en vedette. On comprend pourquoi cette femme plus toute jeune ne semble pas avoir de vie de famille. C'est poignant.

   Cerise sur le gâteau : la conclusion est belle.

19:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films

dimanche, 21 juin 2020

La réouverture des salles de cinéma

   A Rodez, c'est dès lundi que le public va enfin pouvoir retrouver les salles obscures. Au programme figurent des longs-métrages déjà à l'affiche en mars dernier (avant le début du confinement), ainsi que quelques nouveautés.

   Parmi les ressorties françaises à l'affiche du CGR de Rodez, il n'y a (pour moi) rien d'exceptionnel, mais quelques productions honnêtes. Les amateurs d'histoire se tourneront vers De Gaulle, de facture très classique. Plus piquant est La Bonne Epouse (dont l'action se déroule juste avant Mai 68), qui fut pour moi une agréable surprise. Celles et ceux que l'humour facile ne rebutent pas se risqueront à 10 jours sans maman, une comédie basique, moins calamiteuse que ce que je redoutais. Enfin, les amateurs d'univers poétique goûteront Une Sirène à Paris, une réussite surtout sur le plan visuel.

   A ce florilège j'aurais pu ajouter Radioactive, le biopic de Marie Curie réalisé par Marjane Satrapi... en anglais, le film étant l'adaptation d'un roman graphique britannique. Il a été boudé par les critiques français... mais il vaut bien mieux que ce qu'ils en ont dit.

   C'est sans surprise du côté anglo-saxon qu'il faut chercher les meilleures ressorties. Dark Waters est un excellent film militant, fouillé, très bien interprété. A l'opposé du spectre politique, Le Cas Richard Jewell est un très bon film "de droite". J'ai gardé pour la fin une petite perle, The Gentlemen, que j'ai bien envie d'aller revoir en version originale sous-titrée.

   Cela nous mène tout naturellement aux oeuvres de pur divertissement. C'est aussi à cela que sert le cinéma : oublier ses soucis, se vider la tête et plonger pendant 1h30 à 2h dans un univers totalement étranger. Le Voyage du Dr Dolittle est à classer dans la catégorie "tout public", avec de superbes trucages numériques. L'Appel de la forêt joue sur le même registre, avec Harrison Ford à la place de Robert Downey Jr, les chiens et les loups remplaçant la ménagerie fantastique de Dolittle.

   Aux amateurs de sensations fortes, je recommande plutôt Invisible Man, avec Elisabeth Moss. C'est aussi en raison de la présence d'une actrice au générique que je suis allé voir Birds of Prey. Margot Robbie s'est éclatée dans le rôle d'Harley Quinn, une vilaine exubérante que je me contenterai de qualifier de "chipie"...

   Je ne voudrais pas terminer ce billet sans conseiller un "film de mecs" : Bad Boys for life. C'est pas subtil, bruyant, clinquant, mais assez bien foutu. Pour digérer, en attendant mieux.

La réouverture des salles de cinéma

   A Rodez, c'est dès lundi que le public va enfin pouvoir retrouver les salles obscures. Au programme figurent des longs-métrages déjà à l'affiche en mars dernier (avant le début du confinement), ainsi que quelques nouveautés.

   Parmi les ressorties françaises à l'affiche du CGR de Rodez, il n'y a (pour moi) rien d'exceptionnel, mais quelques productions honnêtes. Les amateurs d'histoire se tourneront vers De Gaulle, de facture très classique. Plus piquant est La Bonne Epouse (dont l'action se déroule juste avant Mai 68), qui fut pour moi une agréable surprise. Celles et ceux que l'humour facile ne rebutent pas se risqueront à 10 jours sans maman, une comédie basique, moins calamiteuse que ce que je redoutais. Enfin, les amateurs d'univers poétique goûteront Une Sirène à Paris, une réussite surtout sur le plan visuel.

   A ce florilège j'aurais pu ajouter Radioactive, le biopic de Marie Curie réalisé par Marjane Satrapi... en anglais, le film étant l'adaptation d'un roman graphique britannique. Il a été boudé par les critiques français... mais il vaut bien mieux que ce qu'ils en ont dit.

   C'est sans surprise du côté anglo-saxon qu'il faut chercher les meilleures ressorties. Dark Waters est un excellent film militant, fouillé, très bien interprété. A l'opposé du spectre politique, Le Cas Richard Jewell est un très bon film "de droite". J'ai gardé pour la fin une petite perle, The Gentlemen, que j'ai bien envie d'aller revoir en version originale sous-titrée.

   Cela nous mène tout naturellement aux oeuvres de pur divertissement. C'est aussi à cela que sert le cinéma : oublier ses soucis, se vider la tête et plonger pendant 1h30 à 2h dans un univers totalement étranger. Le Voyage du Dr Dolittle est à classer dans la catégorie "tout public", avec de superbes trucages numériques. L'Appel de la forêt joue sur le même registre, avec Harrison Ford à la place de Robert Downey Jr, les chiens et les loups remplaçant la ménagerie fantastique de Dolittle.

   Aux amateurs de sensations fortes, je recommande plutôt Invisible Man, avec Elisabeth Moss. C'est aussi en raison de la présence d'une actrice au générique que je suis allé voir Birds of Prey. Margot Robbie s'est éclatée dans le rôle d'Harley Quinn, une vilaine exubérante que je me contenterai de qualifier de "chipie"...

   Je ne voudrais pas terminer ce billet sans conseiller un "film de mecs" : Bad Boys for life. C'est pas subtil, bruyant, clinquant, mais assez bien foutu. Pour digérer, en attendant mieux.

mardi, 16 juin 2020

Tandem (à moitié) fictif

   C'est ce soir que France 3 achève la rediffusion de la saison 3 de la série Tandem (dont la quatrième saison nous a été proposée en avril-mai derniers). Pour moi, c'est une découverte, puisque je n'ai commencé à regarder cette série que cette année.

   Le premier des quatre épisodes (le neuvième de la saison) s'intitule "Port d'attache". Il constitue un moment charnière dans l'évolution de la série, puisqu'il voit le départ de la (charmante) lieutenante Camille Barbier (incarnée par Nelly Lawson, dont on a pu aussi, à l'occasion, apprécier le timbre de la voix). Son cadeau de départ est quelque peu surprenant :

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   Elle est remplacée par la pétulante Inès Zaïdi (Baya Rehaz), dont le personnage a pris de la consistance dans la saison 4 :

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   L'intrigue, pas inintéressante, entremêle de vieilles histoires de famille et la photographie.

   L'épisode 10 ("Diamants noirs") marque une montée de tension dans la brigade, puisque la menace que représente le colonel semble se préciser. Pour la déjouer, le capitaine Marchal va mettre au point un astucieux stratagème (fondé sur sa connaissance des principes qui régissent la fonction publique... je n'en dis pas plus). Dans le même temps, l'équipe enquête sur une mort qui paraît (presque) en tout point accidentelle. On est dans le milieu de la truffe et, là encore, les histoires de famille jouent un rôle important.

   Pour moi l'épisode suivant "Le chemin des templiers" est le meilleur de la soirée, mais aussi le meilleur de la saison... et sans doute l'un des meilleurs de l'ensemble de la série. D'une part, j'ai beaucoup aimé le fond de l'intrigue, qui baigne dans les légendes qui touchent aux chevaliers templiers... et la cité d'Aigues Mortes constitue un superbe écrin pour les plans tournés en ville. D'autre part, la mise en place du stratagème imaginé par Marchal pour éviter la mutation de son ex-compagne donne lieu à des scènes particulièrement cocasses :

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   La saison se conclut par "La peur au ventre", un épisode inhabituellement sombre, au cœur duquel se trouve la violence faite aux femmes. Le commandant Soler se retrouve en première ligne, contestée par son colonel et, malgré cela, prête à enfreindre les ordres pour secourir des femmes battues :

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   C'est riche en émotions. Les deux acteurs principaux (Astrid Veillon et Stéphane Blancafort) sont toujours aussi formidables. Leur complicité fait plaisir à voir.

   P.S.

   D'après les programmes télévisuels, il semble qu'à partir de la semaine prochaine France 3 ait décidé de diffuser une autre série. Je n'aurai donc pas l'occasion de voir les épisodes de la saison 1. Dommage.

   P.S. II

   J'ai oublié de signaler un autre atout de la série : sa musique d'accompagnement, signée Arno Alyvan. Il a notamment particulièrement réussi l'habillage audio des scènes comiques.

Tandem (à moitié) fictif

   C'est ce soir que France 3 achève la rediffusion de la saison 3 de la série Tandem (dont la quatrième saison nous a été proposée en avril-mai derniers). Pour moi, c'est une découverte, puisque je n'ai commencé à regarder cette série que cette année.

   Le premier des quatre épisodes (le neuvième de la saison) s'intitule "Port d'attache". Il constitue un moment charnière dans l'évolution de la série, puisqu'il voit le départ de la (charmante) lieutenante Camille Barbier (incarnée par Nelly Lawson, dont on a pu aussi, à l'occasion, apprécier le timbre de la voix). Son cadeau de départ est quelque peu surprenant :

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   Elle est remplacée par la pétulante Inès Zaïdi (Baya Rehaz), dont le personnage a pris de la consistance dans la saison 4 :

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   L'intrigue, pas inintéressante, entremêle de vieilles histoires de famille et la photographie.

   L'épisode 10 ("Diamants noirs") marque une montée de tension dans la brigade, puisque la menace que représente le colonel semble se préciser. Pour la déjouer, le capitaine Marchal va mettre au point un astucieux stratagème (fondé sur sa connaissance des principes qui régissent la fonction publique... je n'en dis pas plus). Dans le même temps, l'équipe enquête sur une mort qui paraît (presque) en tout point accidentelle. On est dans le milieu de la truffe et, là encore, les histoires de famille jouent un rôle important.

   Pour moi l'épisode suivant "Le chemin des templiers" est le meilleur de la soirée, mais aussi le meilleur de la saison... et sans doute l'un des meilleurs de l'ensemble de la série. D'une part, j'ai beaucoup aimé le fond de l'intrigue, qui baigne dans les légendes qui touchent aux chevaliers templiers... et la cité d'Aigues Mortes constitue un superbe écrin pour les plans tournés en ville. D'autre part, la mise en place du stratagème imaginé par Marchal pour éviter la mutation de son ex-compagne donne lieu à des scènes particulièrement cocasses :

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   La saison se conclut par "La peur au ventre", un épisode inhabituellement sombre, au cœur duquel se trouve la violence faite aux femmes. Le commandant Soler se retrouve en première ligne, contestée par son colonel et, malgré cela, prête à enfreindre les ordres pour secourir des femmes battues :

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   C'est riche en émotions. Les deux acteurs principaux (Astrid Veillon et Stéphane Blancafort) sont toujours aussi formidables. Leur complicité fait plaisir à voir.

   P.S.

   D'après les programmes télévisuels, il semble qu'à partir de la semaine prochaine France 3 ait décidé de diffuser une autre série. Je n'aurai donc pas l'occasion de voir les épisodes de la saison 1. Dommage.

   P.S. II

   J'ai oublié de signaler un autre atout de la série : sa musique d'accompagnement, signée Arno Alyvan. Il a notamment particulièrement réussi l'habillage audio des scènes comiques.

lundi, 15 juin 2020

The Event

   J'ai récemment découvert cette série (qui a pourtant presque dix ans), dont l'intégralité des épisodes est disponible (gratuitement), en version originale comme en VF, sur MyTF1.

   Au départ, on croit se trouver devant une resucée, un mélange de Lost (sans les spéculations religieuses) et de 24 heures chrono (sans le décompte du temps). Un attentat est organisé contre le tout nouveau président des Etats-Unis, qui vient de découvrir l'existence d'une base secrète en Alaska, où sont emprisonnés depuis plus de soixante ans des extraterrestres qui ont échoué sur notre planète. L'intrigue politique se mâtine donc de science-fiction, de romantisme et de valeurs familiales. Il faut subir les premiers épisodes, nourris de nombreux retours en arrière (envoyés dans le désordre), pour prendre conscience de la richesse de cette histoire originale, qui tourne autour d'une douzaine de personnages-clés.

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   On commence par le couple de héros, Leila et Sean, deux tourtereaux à la limite du supportable. Elle est une blondasse naïve (et un tantinet chialeuse), tandis que lui est le beau gosse serviable, presque trop propre sur lui. Dans la VF, il a la même voix plaintive que le Spencer Reid d'Esprits criminels. C'est agaçant... et sans doute un peu volontaire de la part des producteurs, qui dévalorisent légèrement leurs héros en début de saga, avant de les montrer de plus en plus responsables, voire héroïques. Et voilà comment se mettre le jeune public dans la poche !

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   Chez les puissants, c'est un trio qui mène la danse, avec le président Martinez (un démocrate idéaliste), son épouse Christina (une femme engagée qui a quelques secrets) et le vice-président (républicain) Jarvis, à la fois ambitieux, orgueilleux et patriote. Ce ticket n'est pas sans rappeler celui formé par Barack Obama et Joe Biden, mais aussi celui, plus ancien, constitué de John Kennedy et Lyndon Johnson. Au fur et à mesure des épisodes, on comprend à certaines allusions que les scénaristes ont voulu lancer quelques piques à Obama (l'idéaliste devenu le champion des exécutions extrajudiciaires), en l'associant à une figure qui évoque plutôt une image caricaturale de Johnson.

   L'intrigue est donc nourrie de références à l'histoire des Etats-Unis, les extraterrestres détenus se substituant aux prisonniers de Guantanamo et le Washington Monument au World Trade Center.

   L'action des puissants s'appuie sur des collaborateurs dévoués, bien que non exempts d'arrières-pensées :

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   Blake Sterling (à gauche) est un directeur de la Sécurité nationale vétilleux, un tantinet dissimulateur, mais grand commis de l'Etat. Son personnage s'étoffe de manière assez surprenante au cours de l'histoire. Celui de Simon Lee (à droite) réserve aussi quelques surprises : le policier dévoué et efficace cache lui aussi quelques secrets. Mais son profil psychologique demeure assez stable tout au long de la série. On notera que ces deux personnages importants sont incarnés par des habitués des seconds rôles sur le petit écran.

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   Du côté des extraterrestres, les figures dominantes sont Sophia et Thomas. Elle est prisonnière depuis des décennies, alors que lui est un infiltré (il n'a pas été repéré par les Terriens). Je vous laisse découvrir quel lien secret les unit.

   Pour compléter le tableau, il faut signaler deux autres protagonistes. Commençons par Michael, pilote de ligne, père attentif de Leila et qui, lui aussi, cache de lourds secrets :

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   Je termine par celle qui est presque ma préférée : Vicky, une "méchante" très badass à propos de laquelle on va découvrir que, sous sa carapace de sarcasme et de cuir, elle cache un coeur qui bat :

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   En dépit de quelques grosses ficelles scénaristiques et du recours au "juste à temps", j'ai été pris par cette série d'anticipation, à la distribution soignée (avec de nombreux seconds rôles intéressants) et aux effets spéciaux plutôt réussis.

   P.S.

   L'unique saison comprend 20 épisodes, complétés par deux supplémentaires, pour boucler l'intrigue... mais le coup de théâtre final laisse la porte ouverte à une reprise ultérieure.

The Event

   J'ai récemment découvert cette série (qui a pourtant presque dix ans), dont l'intégralité des épisodes est disponible (gratuitement), en version originale comme en VF, sur MyTF1.

   Au départ, on croit se trouver devant une resucée, un mélange de Lost (sans les spéculations religieuses) et de 24 heures chrono (sans le décompte du temps). Un attentat est organisé contre le tout nouveau président des Etats-Unis, qui vient de découvrir l'existence d'une base secrète en Alaska, où sont emprisonnés depuis plus de soixante ans des extraterrestres qui ont échoué sur notre planète. L'intrigue politique se mâtine donc de science-fiction, de romantisme et de valeurs familiales. Il faut subir les premiers épisodes, nourris de nombreux retours en arrière (envoyés dans le désordre), pour prendre conscience de la richesse de cette histoire originale, qui tourne autour d'une douzaine de personnages-clés.

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   On commence par le couple de héros, Leila et Sean, deux tourtereaux à la limite du supportable. Elle est une blondasse naïve (et un tantinet chialeuse), tandis que lui est le beau gosse serviable, presque trop propre sur lui. Dans la VF, il a la même voix plaintive que le Spencer Reid d'Esprits criminels. C'est agaçant... et sans doute un peu volontaire de la part des producteurs, qui dévalorisent légèrement leurs héros en début de saga, avant de les montrer de plus en plus responsables, voire héroïques. Et voilà comment se mettre le jeune public dans la poche !

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   Chez les puissants, c'est un trio qui mène la danse, avec le président Martinez (un démocrate idéaliste), son épouse Christina (une femme engagée qui a quelques secrets) et le vice-président (républicain) Jarvis, à la fois ambitieux, orgueilleux et patriote. Ce ticket n'est pas sans rappeler celui formé par Barack Obama et Joe Biden, mais aussi celui, plus ancien, constitué de John Kennedy et Lyndon Johnson. Au fur et à mesure des épisodes, on comprend à certaines allusions que les scénaristes ont voulu lancer quelques piques à Obama (l'idéaliste devenu le champion des exécutions extrajudiciaires), en l'associant à une figure qui évoque plutôt une image caricaturale de Johnson.

   L'intrigue est donc nourrie de références à l'histoire des Etats-Unis, les extraterrestres détenus se substituant aux prisonniers de Guantanamo et le Washington Monument au World Trade Center.

   L'action des puissants s'appuie sur des collaborateurs dévoués, bien que non exempts d'arrières-pensées :

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   Blake Sterling (à gauche) est un directeur de la Sécurité nationale vétilleux, un tantinet dissimulateur, mais grand commis de l'Etat. Son personnage s'étoffe de manière assez surprenante au cours de l'histoire. Celui de Simon Lee (à droite) réserve aussi quelques surprises : le policier dévoué et efficace cache lui aussi quelques secrets. Mais son profil psychologique demeure assez stable tout au long de la série. On notera que ces deux personnages importants sont incarnés par des habitués des seconds rôles sur le petit écran.

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   Du côté des extraterrestres, les figures dominantes sont Sophia et Thomas. Elle est prisonnière depuis des décennies, alors que lui est un infiltré (il n'a pas été repéré par les Terriens). Je vous laisse découvrir quel lien secret les unit.

   Pour compléter le tableau, il faut signaler deux autres protagonistes. Commençons par Michael, pilote de ligne, père attentif de Leila et qui, lui aussi, cache de lourds secrets :

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   Je termine par celle qui est presque ma préférée : Vicky, une "méchante" très badass à propos de laquelle on va découvrir que, sous sa carapace de sarcasme et de cuir, elle cache un coeur qui bat :

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   En dépit de quelques grosses ficelles scénaristiques et du recours au "juste à temps", j'ai été pris par cette série d'anticipation, à la distribution soignée (avec de nombreux seconds rôles intéressants) et aux effets spéciaux plutôt réussis.

   P.S.

   L'unique saison comprend 20 épisodes, complétés par deux supplémentaires, pour boucler l'intrigue... mais le coup de théâtre final laisse la porte ouverte à une reprise ultérieure.

mardi, 19 mai 2020

Tandem de ruptures

   La comédie policière diffusée par France 3 se révèle être la série la plus rafraîchissante du moment. Ce mardi soir sont diffusés deux nouveaux épisodes inédits.

   Le premier, "Le jeune homme et la mer" (le neuvième de la saison 4), a pour arrière-plan le milieu du kitesurf. L'intrigue policière est correctement conçue mais, là encore, ce sont les péripéties de la vie privée des personnages principaux qui donnent toute sa saveur à l'épisode. Les parents de la commandante Léa Soler sont séparés. Son père (le colonel de la brigade) squatte chez Paul, son ex-gendre, avec lequel il s'entend bien. Il décide même de retourner sur le terrain, ce qui crée quelques situations cocasses. Toutefois, les meilleurs moments restent ceux qui confrontent les deux héros, l'une des scènes se concluant de manière particulièrement drôle :

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   Le second épisode inédit s'intitule "Or blanc". Il a pour cadre le monde viticole... et celui du jeu. C'est toujours globalement bien construit, avec en bonus de savoureuses pointes d'humour. C'est au tour de Léa d'accueillir chez elle l'un de ses parents séparés... sa mère, avec laquelle elle était un peu fâchée. Dans le même temps, elle doit gérer les débuts agités de son fils Thomas chez les pompiers... et les fantaisies vestimentaires du lieutenant Erwan Lebellec, qui lui aussi héberge sa mère, un personnage fantasque que l'on a découvert la semaine dernière.

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  On attend avec impatience les derniers épisodes de la saison, qui seront diffusés la semaine prochaine.

Tandem de ruptures

   La comédie policière diffusée par France 3 se révèle être la série la plus rafraîchissante du moment. Ce mardi soir sont diffusés deux nouveaux épisodes inédits.

   Le premier, "Le jeune homme et la mer" (le neuvième de la saison 4), a pour arrière-plan le milieu du kitesurf. L'intrigue policière est correctement conçue mais, là encore, ce sont les péripéties de la vie privée des personnages principaux qui donnent toute sa saveur à l'épisode. Les parents de la commandante Léa Soler sont séparés. Son père (le colonel de la brigade) squatte chez Paul, son ex-gendre, avec lequel il s'entend bien. Il décide même de retourner sur le terrain, ce qui crée quelques situations cocasses. Toutefois, les meilleurs moments restent ceux qui confrontent les deux héros, l'une des scènes se concluant de manière particulièrement drôle :

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   Le second épisode inédit s'intitule "Or blanc". Il a pour cadre le monde viticole... et celui du jeu. C'est toujours globalement bien construit, avec en bonus de savoureuses pointes d'humour. C'est au tour de Léa d'accueillir chez elle l'un de ses parents séparés... sa mère, avec laquelle elle était un peu fâchée. Dans le même temps, elle doit gérer les débuts agités de son fils Thomas chez les pompiers... et les fantaisies vestimentaires du lieutenant Erwan Lebellec, qui lui aussi héberge sa mère, un personnage fantasque que l'on a découvert la semaine dernière.

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  On attend avec impatience les derniers épisodes de la saison, qui seront diffusés la semaine prochaine.

jeudi, 14 mai 2020

Des enquêteurs au poil

   La chaîne de télévision 6ter continue de diffuser la saison 6 d'Elementary. On se rapproche (plus ou moins) tranquillement de sa conclusion avec les épisodes inédits de mercredi dernier.

   L'intrigue policière de "La Tête ailleurs" (l'épisode 15) n'est pas la plus passionnante qui soit... mais la découverte du détail anatomique qui permet d'identifier le tueur ne manque pas de sel. Les relations entre les personnages principaux retiennent davantage l'attention. Le choix du successeur de l'inspecteur Marcus Bell donne lieu à quelques moments cocasses et même à une mini-scène de ménage (délicieusement décalée) entre les deux héros :

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   L'épisode 16 (intitulé "Irrésistible Skyler") est vraiment très bon. Un meurtre mystérieux mène les détectives au coeur d'un supposé complot, entre intervention militaire et chercheurs sourcilleux. La solution va venir... d'une "poupée sexuelle" interactive, dont la présence contribue à rendre certaines scènes riches en sous-entendus :

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   Ces deux épisodes sont des intermèdes légers, au cours d'une saison qui va (re)prendre un tour plus sombre.

Des enquêteurs au poil

   La chaîne de télévision 6ter continue de diffuser la saison 6 d'Elementary. On se rapproche (plus ou moins) tranquillement de sa conclusion avec les épisodes inédits de mercredi dernier.

   L'intrigue policière de "La Tête ailleurs" (l'épisode 15) n'est pas la plus passionnante qui soit... mais la découverte du détail anatomique qui permet d'identifier le tueur ne manque pas de sel. Les relations entre les personnages principaux retiennent davantage l'attention. Le choix du successeur de l'inspecteur Marcus Bell donne lieu à quelques moments cocasses et même à une mini-scène de ménage (délicieusement décalée) entre les deux héros :

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   L'épisode 16 (intitulé "Irrésistible Skyler") est vraiment très bon. Un meurtre mystérieux mène les détectives au coeur d'un supposé complot, entre intervention militaire et chercheurs sourcilleux. La solution va venir... d'une "poupée sexuelle" interactive, dont la présence contribue à rendre certaines scènes riches en sous-entendus :

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   Ces deux épisodes sont des intermèdes légers, au cours d'une saison qui va (re)prendre un tour plus sombre.

mardi, 12 mai 2020

Tandem mortel

   La série policière de France 3 nous propose ce soir Le poids de la vérité, un épisode double particulièrement savoureux. L'intrigue est vraiment bien construite, avec de multiples détours. Mais, surtout, les héros passent presque au second plan, laissant un peu plus de lumière au personnage d'Erwan (l'un des lieutenants de la brigade, très consciencieux)... ainsi qu'à celui de sa mère :

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   Cette malicieuse mamie, indépendante et charmeuse, vient mettre un peu d'animation dans la vie trop réglée de son fils. Elle va aussi filer un sacré coup de main aux enquêteurs. Elle est incarnée par Pétronille Moss, épatante dans le rôle.

   Du coup, même si la résolution de l'intrigue est un peu décevante, on passe un très bon moment, d'autant que de nouveaux bouleversements surviennent dans la vie privée des personnages principaux.

Tandem mortel

   La série policière de France 3 nous propose ce soir Le poids de la vérité, un épisode double particulièrement savoureux. L'intrigue est vraiment bien construite, avec de multiples détours. Mais, surtout, les héros passent presque au second plan, laissant un peu plus de lumière au personnage d'Erwan (l'un des lieutenants de la brigade, très consciencieux)... ainsi qu'à celui de sa mère :

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   Cette malicieuse mamie, indépendante et charmeuse, vient mettre un peu d'animation dans la vie trop réglée de son fils. Elle va aussi filer un sacré coup de main aux enquêteurs. Elle est incarnée par Pétronille Moss, épatante dans le rôle.

   Du coup, même si la résolution de l'intrigue est un peu décevante, on passe un très bon moment, d'autant que de nouveaux bouleversements surviennent dans la vie privée des personnages principaux.

mardi, 05 mai 2020

Double tandem

   France 3 poursuit la diffusion de la quatrième saison de la série Tandem. Les épisodes programmés ce soir sont bien conçus. Dans le premier ("Peaux rouges"), c'est l'intrigue policière qui m'a le plus intéressé. La directrice d'une carrière de bauxite (une SCOP, une entreprise en autogestion si vous préférez) est retrouvée morte. Elle venait d'être élue à ce poste, par ses collègues... et c'est la fille d'un ancien mineur, disparu sans laisser de traces des années auparavant.

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   Les péripéties sentimentales m'ont moins convaincu. Le scénario joue un peu trop sur un quiproquo : l'une des proches du capitaine Marchal est enceinte, mais celui-ci (toujours aussi bien interprété par Stéphane Blancafort) se trompe de personne. Toutefois, comme les acteurs cabotinent malicieusement, ça passe.

   L'épisode 6 ("Plantes mortelles") est presque aussi intéressant. L'intrigue tourne autour d'une plante inconnue, qui pourrait être la cause d'un incendie, d'un conflit professionnel... et d'un meurtre. Les enquêteurs en viennent à s'intéresser à l'ambroisie, une espèce invasive allergisante. Ils finissent par contacter une association fondée par des parents de malades. Dans ses locaux figure une grande carte murale :

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   Cette carte n'est pas fictive. C'est un décalque de celle publiée sur le site du ministère de la Santé. On remarque que l'Aveyron et la plupart des départements de l'ex-région Languedoc-Roussillon (Lozère, Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales) sont peu touchés par le phénomène. Pourtant, l'un des exemples de victime est aveyronnais : la pointe qui part de l'une des photographies mène à la région de Millau-Nant (dans le sud-est de l'Aveyron) :

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   Je rassure tout le monde : c'est un cas fictif, comme sans doute tous ceux qui sont disposés autour de la carte de France métropolitaine. Mais cela joue un rôle dans la résolution de l'enquête.

   Du côté de la vie privée des personnages principaux, un couple est en difficulté, tandis qu'un autre semble sur le point de se former...

lundi, 04 mai 2020

Un meurtre clairvoyant

   La neuvième saison de la série Meurtres au paradis se conclut ce soir (sur France 2) par un épisode intitulé "Témoin aveugle". Son intrigue policière est plus complexe que ce que les vingt premières minutes laissent entrevoir. C'est aussi (enfin) l'occasion de voir Aude Legastelois (alias le sergent Madeleine Dumas) dans ses oeuvres. En effet, la comédienne possède un talent caché : elle maîtrise la boxe thaï, ce dont nous avons la preuve au cours de l'épisode :

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   Quant à l'enquêteur principal, Neville Parker (incarné par Ralf Little), il se demande s'il doit rester sur l'île ou bien retrouver son confort anglais monotone. On peut dire qu'il est dans ses petits souliers, voire qu'il a le moral dans les chaussettes :

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   Vivement la saison 10 !

Un meurtre clairvoyant

   La neuvième saison de la série Meurtres au paradis se conclut ce soir (sur France 2) par un épisode intitulé "Témoin aveugle". Son intrigue policière est plus complexe que ce que les vingt premières minutes laissent entrevoir. C'est aussi (enfin) l'occasion de voir Aude Legastelois (alias le sergent Madeleine Dumas) dans ses oeuvres. En effet, la comédienne possède un talent caché : elle maîtrise la boxe thaï, ce dont nous avons la preuve au cours de l'épisode :

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   Quant à l'enquêteur principal, Neville Parker (incarné par Ralf Little), il se demande s'il doit rester sur l'île ou bien retrouver son confort anglais monotone. On peut dire qu'il est dans ses petits souliers, voire qu'il a le moral dans les chaussettes :

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   Vivement la saison 10 !

samedi, 02 mai 2020

Miss Meadows (VOD)

   L'héroïne est une institutrice itinérante. Elle effectue des remplacements, dans différents Etats des Etats-Unis. Elle aime les animaux, la nature, les enfants et lit de la poésie. Elle s'habille de manière traditionnelle, portant une robe, des souliers à boucle et des soquettes blanches. On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

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   ...sauf que Miss Meadows (Katie Holmes, formidable) est une justicière dans l'âme. Cela fait d'elle une sorte de mélange entre Mary Poppins et... l'inspecteur Harry ! Elle va successivement se retrouver confrontée à un harceleur-violeur, un braqueur-assassin et des pédophiles. Ne vous inquiétez pas trop : la jeune femme a de la ressource et, quelle que soit la situation, elle reste polie.

   Ce film baigne dans une ambiance surréaliste. On est dans une banlieue tranquille, une sorte d'isolat temporel où vont s'entrechoquer les valeurs du passé et le pire du monde contemporain. Ce "cloaque contaminé de haine et de médiocrité", comme le déclare la mère de l'héroïne, a besoin de citoyens vertueux... et engagés. Autant dire que le propos n'est pas "politiquement correct".

   Le constat de départ est susceptible d'évoluer. Miss Meadows rencontre un shérif doux et prévenant. Parviendra-t-il à l'aider à surmonter le traumatisme qui a marqué son enfance ? Lui qui est chargé de débusquer le "justicier" qui sévit dans le comté, va-t-il mener son enquête jusqu'à son terme ? Suspens...

   J'ai beaucoup aimé ce film décalé, servi par une petite musique au diapason de l'ambiance de fausse innocence dans laquelle baigne cette histoire très originale.

22:06 Publié dans Cinéma, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Miss Meadows (VOD)

   L'héroïne est une institutrice itinérante. Elle effectue des remplacements, dans différents Etats des Etats-Unis. Elle aime les animaux, la nature, les enfants et lit de la poésie. Elle s'habille de manière traditionnelle, portant une robe, des souliers à boucle et des soquettes blanches. On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

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   ...sauf que Miss Meadows (Katie Holmes, formidable) est une justicière dans l'âme. Cela fait d'elle une sorte de mélange entre Mary Poppins et... l'inspecteur Harry ! Elle va successivement se retrouver confrontée à un harceleur-violeur, un braqueur-assassin et des pédophiles. Ne vous inquiétez pas trop : la jeune femme a de la ressource et, quelle que soit la situation, elle reste polie.

   Ce film baigne dans une ambiance surréaliste. On est dans une banlieue tranquille, une sorte d'isolat temporel où vont s'entrechoquer les valeurs du passé et le pire du monde contemporain. Ce "cloaque contaminé de haine et de médiocrité", comme le déclare la mère de l'héroïne, a besoin de citoyens vertueux... et engagés. Autant dire que le propos n'est pas "politiquement correct".

   Le constat de départ est susceptible d'évoluer. Miss Meadows rencontre un shérif doux et prévenant. Parviendra-t-il à l'aider à surmonter le traumatisme qui a marqué son enfance ? Lui qui est chargé de débusquer le "justicier" qui sévit dans le comté, va-t-il mener son enquête jusqu'à son terme ? Suspens...

   J'ai beaucoup aimé ce film décalé, servi par une petite musique au diapason de l'ambiance de fausse innocence dans laquelle baigne cette histoire très originale.

22:06 Publié dans Cinéma, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Le retour d'"Elementary"

   Alors que la septième et dernière saison de la série "holmsienne" s'est conclue l'été dernier aux Etats-Unis, en France, M6 avait interrompu la diffusion de la sixième saison en plein automne, sans doute en raison d'audiences décevantes. Depuis, on a eu droit à des rediffusions, sur 6ter, la "petite soeur", la troisième chaîne du groupe (avec M6 et W9). Mercredi a vu enfin la programmation d'aventures inédites.

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   La première s'intitule "La Trève". C'est l'épisode 11 de la saison 6. L'intrigue tourne autour d'un trafic de cigarettes et de ses juteux profits. Dans le même temps, Holmes enquête pour savoir si la femme qu'il a follement aimée (la sulfureuse Jamie Moriarty) n'a pas le projet de faire assassiner son père, dont il semble se rapprocher à cette occasion.

   Dans la foulée a été diffusé "Los ladrones" (l'épisode 12), dont l'histoire est assez complexe. Il est d'abord question d'un enlèvement et de sexe en ligne. Les détectives vont se lancer sur les traces d'un gang de motards, mais aussi à la recherche de curieux inventeurs. En parallèle, on suit l'évolution de l'intrigue fil rouge. Holmes est sur le point d'entrer en contact avec Moriarty... tout en se divertissant avec l'étude d'une mort mystérieuse (particulièrement insolite) :

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Le retour d'"Elementary"

   Alors que la septième et dernière saison de la série "holmsienne" s'est conclue l'été dernier aux Etats-Unis, en France, M6 avait interrompu la diffusion de la sixième saison en plein automne, sans doute en raison d'audiences décevantes. Depuis, on a eu droit à des rediffusions, sur 6ter, la "petite soeur", la troisième chaîne du groupe (avec M6 et W9). Mercredi a vu enfin la programmation d'aventures inédites.

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   La première s'intitule "La Trève". C'est l'épisode 11 de la saison 6. L'intrigue tourne autour d'un trafic de cigarettes et de ses juteux profits. Dans le même temps, Holmes enquête pour savoir si la femme qu'il a follement aimée (la sulfureuse Jamie Moriarty) n'a pas le projet de faire assassiner son père, dont il semble se rapprocher à cette occasion.

   Dans la foulée a été diffusé "Los ladrones" (l'épisode 12), dont l'histoire est assez complexe. Il est d'abord question d'un enlèvement et de sexe en ligne. Les détectives vont se lancer sur les traces d'un gang de motards, mais aussi à la recherche de curieux inventeurs. En parallèle, on suit l'évolution de l'intrigue fil rouge. Holmes est sur le point d'entrer en contact avec Moriarty... tout en se divertissant avec l'étude d'une mort mystérieuse (particulièrement insolite) :

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LBJ (VOD)

   Ces initiales (au sens évident pour un spectateur américain) masquent (pour les autres) l'identité du 36e président des Etats-Unis, Lyndon Baines Johnson, qui a eu droit a un mini-biopic, il y a deux ans. En France, il est sorti directement en vidéo, sous le titre L.B. Johnson, après Kennedy. Je n'en avais même jamais entendu parler.

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   Et pourtant, la distribution est prestigieuse. Le couple (pas encore présidentiel au moment où démarre l'histoire) est incarné par Jennifer Jason Leigh (méconnaissable) et Woody Harrelson (excellent). Je signale aussi la très bonne composition de Jeffrey Donovan en John Kennedy. (Le même acteur avait interprété Robert, le frère de John, dans le J. Edgar de Clint Eastwood !). Parmi la pléiade de seconds rôles, on remarque aussi Bill Pullman (en sénateur démocrate très progressiste), Thomas Howell ou encore Wallace Langham, un ancien des Experts incarnant ici l'un des conseillers du jeune président, un certain Arthur Schlesinger :

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   La première partie est conçue comme une série d'allers-retours entre la journée du 22 novembre 1963 et les années précédentes, de la campagne présidentielle de 1960 aux premières réalisations de l'administration Kennedy. Johnson n'y paraît pas particulièrement à son avantage. Certes, il dirige la majorité démocrate au Sénat (sous le républicain Eisenhower), mais les élites de son parti le snobent. C'est un gars du Sud, pas très cultivé, un Texan avec un drôle d'accent et des manières jugées parfois un peu frustres.

   Dans la version originale, cela donne lieu à quelques quiproquos savoureux, comme lorsque Johnson dit à un conseiller démocrate : "Call my taylor !" (Appelle mon tailleur !)... son interlocuteur se demandant quel "Mac Taylor" il doit joindre. Plus drôle encore est cet échange téléphonique rageur, au cours duquel Johnson essaie de faire comprendre à son correspondant qui il est : "I'm fucking him !" (Mais, putain, je suis lui !)... l'interlocuteur semblant comprendre qu'il "baise" Johnson... Le film ne cache pas que le futur président était un peu brut de décoffrage, continuant de régler ses affaires aux toilettes, porte ouverte :

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   Quoi qu'il en soit, dans la course à l'investiture démocrate, l'homme le plus influent du Sénat des Etats-Unis se fait damner le pion par le fils de bourges de la côte Est. Dans la foulée, il accepte de devenir le numéro 2 du ticket démocrate, seule solution pour rassembler un électorat hétéroclite et ainsi parvenir à battre le principal adversaire, le vice-président sortant, un certain Richard Nixon.

   Les acteurs et le metteur en scène montrent très bien les ambiguïtés du ticket Kennedy-Johnson. Le premier veut neutraliser celui qui pourrait contrecarrer ses projets au Congrès... et peut-être aussi avoir à proximité de lui un autre son de cloche que celui des intellos progressistes qui l'entourent. De son côté, Johnson pense que sa connaissance du monde parlementaire, de ses coutumes et son habileté à créer des compromis feront de lui l'homme indispensable. Il surestime sa marge de manoeuvre en tant que vice-président. A l'un de ses proches qui lui affirme que c'est une tâche ingrate, il répond que cela ne peut pas être pire que d'enseigner à des gamins du comté de Blanco. C'est une allusion aux débuts de Johnson dans la vie active. Avant de se consacrer pleinement à la politique, il a été quelques temps instituteur au Texas (dans de petites villes comme Cotulla et Pearsall, mais aussi brièvement à Houston).

   A la fin de 1963, alors que Kennedy s'est déjà lancé dans la campagne pour sa réélection, Johnson semble sur le déclin. Il est de moins en moins écouté en haut lieu et, du côté des démocrates texans, on le considère de plus en plus comme un traître. L'assassinat de JFK rebat les cartes. A la stupeur de certains de ses amis politiques, Johnson a non seulement endossé le programme de son prédécesseur, mais il l'a amplifié, lui donnant une coloration plus sociale. Ce film vise donc à réhabiliter ce président méconnu (souvent calomnié dans les productions hollywoodiennes).

   Hélas, ce fut un cuisant échec commercial. Sa production coûta 20 millions de dollars et il en rapporta moins de trois.

  

mercredi, 29 avril 2020

Un tandem de rôles étonnant

   Depuis la semaine dernière, je suis régulièrement la série Tandem, diffusé sur France 3. Dans la foulée des épisodes inédits (ceux de la quatrième saison), la chaîne a eu la bonne idée de reprogrammer les histoires plus anciennes, celle de la deuxième saison. C'est l'une de ces rediffusions qui m'a permis de remarquer une incongruité dans la distribution :

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   Dans "Instinct de survie" (datant de 2017), le duo d'enquêteurs est amené à interroger le contremaître d'une imprimerie (à droite ci-dessus), incarné par Patrick Descamps. Or, trois ans plus tard, on retrouve ce même acteur, dans le premier épisode de la saison 4 intitulé "Résurrection"... sauf qu'il y incarne désormais un colonel de gendarmerie, père de l'héroïne de surcroît :

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   Pourtant, la personne en charge de la distribution n'a pas changé entre la saison 2 et la saison 4. Il s'agit de Sophie Nardone. Mais, en regardant attentivement le générique de fin, j'ai remarqué que ses subordonnées n'étaient pas les mêmes :

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Un tandem de rôles étonnant

   Depuis la semaine dernière, je suis régulièrement la série Tandem, diffusé sur France 3. Dans la foulée des épisodes inédits (ceux de la quatrième saison), la chaîne a eu la bonne idée de reprogrammer les histoires plus anciennes, celle de la deuxième saison. C'est l'une de ces rediffusions qui m'a permis de remarquer une incongruité dans la distribution :

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   Dans "Instinct de survie" (datant de 2017), le duo d'enquêteurs est amené à interroger le contremaître d'une imprimerie (à droite ci-dessus), incarné par Patrick Descamps. Or, trois ans plus tard, on retrouve ce même acteur, dans le premier épisode de la saison 4 intitulé "Résurrection"... sauf qu'il y incarne désormais un colonel de gendarmerie, père de l'héroïne de surcroît :

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   Pourtant, la personne en charge de la distribution n'a pas changé entre la saison 2 et la saison 4. Il s'agit de Sophie Nardone. Mais, en regardant attentivement le générique de fin, j'ai remarqué que ses subordonnées n'étaient pas les mêmes :

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mardi, 28 avril 2020

Tandem archéologique

   France 3 poursuit la diffusion de la quatrième saison de la série Tandem (commencée la semaine dernière). Le premier épisode programmé ce soir (intitulé "Fouilles mortelles") a pour cadre un site archéologique, riche en vestiges du peuple gallo-romain des Samnagenses.

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   La difficulté à prononcer le nom de ce peuple (qui a bien existé) est l'un des running gags de l'épisode, à l'intrigue bien construite. L'arrière-plan archéologique a été soigné, avec l'insertion dans le récit d'une statuette (qui pourrait représenter une divinité celte ou romaine) susceptible de jouer un rôle dans la résolution de l'affaire :

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   Néanmoins (si mes observations sont exactes), le site où une partie de l'épisode a été tourné n'a rien à voir avec les Gallo-Romains. Il se trouve à Gigean (entre Montpellier et Sète), où subsistent les vestiges de l'abbaye de Saint-Félix-de-Montceau. C'est un peu plus loin, à Murviel-les-Montpellier, que se trouvent les traces de l'ancien chef-lieu des Samnagenses, sur le site du Castellas.

   L'épisode inédit suivant est tout aussi bien construit. Il s'intitule "Les mots de Judith" et a l'illettrisme pour arrière-plan. Mais, pour moi, plus que les méandres (pas trop sinueux) de l'enquête, c'est le cabotinage des deux acteurs principaux, Astrid Veillon et Stéphane Blancafort, qui donne tout son sel à cette série. On sent que le capitaine est toujours amoureux de son ex-épouse (la commandante). De son côté, celle-ci déploie des trésors de discrétion pour concilier sa nouvelle vie sentimentale et ses obligations familiales.