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jeudi, 29 septembre 2011

Le retour de Laurent Baffie

   Il s'est produit sur Rires et chansons. L'émission a le même titre qu'auparavant : "C'est quoi ce bordel ?" (elle a notamment contribué à lancer la carrière de la l'auteure-compositeure-interprète atypique GiedRé) et l'équipe semble avoir peu changé (à une exception notable, Julie, restée sur Europe 1... mais présente à la Première).

   La reprise, c'était dimanche 25 septembre, à 11 heures. (On peut aussi réécouter la chose sur le blog de Baffie.) On retrouve les rubriques qui ont fait la popularité de l'émission, avec ces auditeurs qui font des pieds et des mains (et surtout les cons) pour gagner un cadeau, d'autres qui se font bien "bâcher" par l'animateur, espérant avoir le droit de poser une question à l'un des invités.

   Côté humour potache, j'aime ces petites phrases enregistrées, balancées totalement hors contexte par l'animateur. Je kiffe aussi tout ce qui est pipi-caca ! (Mais je vous laisse découvrir...) Un des autres bons moments est la confrontation des invités avec leurs homonymes.

   Ce dimanche, Baffie a essuyé les plâtres avec un de ses bons potes, Daniel Russo (son inoubliable partenaire dans ce bijou méconnu : Les Clés de bagnole), mais aussi Samuel le Bihan et Thierry Frémont. L'un des fils rouges de l'émission est la "mise en route" de la nouvelle co-animatrice, Maryse, une mamie (qui a travaillé jadis avec Coluche, dixit Julie... serait-ce l'épouse de Philippe Gildas ?) qui va devoir apprendre à gérer -avec tact, délicatesse et flagornerie- les grossièretés comme les incongruités du patron de l'antenne.  

   Vers la fin, on joue à "Passe-moi l'autre con"... un grand moment de radio !

23:17 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, actualité, humour

dimanche, 25 septembre 2011

Menstruations, strip-tease et pognon

   Cette puissante association lexicale n'est pas là pour annoncer un billet graveleux, mais deux articles sérieux, consacrés à des recherches non moins sérieuses.

   C'est dans Le Monde daté du 24 septembre que j'ai trouvé un papier signé Pierre Barthélémy, Le club de strip-tease, labo de la fécondité :

société

   Il ressort de l'étude scientifique citée que les go-go danseuses reçoivent plus de pourboires les jours qui précèdent l'ovulation... et que celles qui prennent la pilule, si elles ont des revenus plus réguliers, gagnent globalement moins !

   Le New York Times s'est lui aussi fait l'écho de ces travaux ardus. La journaliste prend soin de préciser que les chercheurs n'ont pas été payés pour fréquenter des lieux de perdition ! (Jésus-Marie !) Leur recherche s'est appuyée sur des entretiens et des questionnaires remplis à distance. Très sérieusement, Rebecca Skloot se demande quelles implications cette étude peut avoir sur la capacité des femmes à vendre plus (ou moins) de voitures, à diriger des conseils d'administration...

   Toutefois, au vu des détails fournis par Pierre Barthélémy (sur les implants mammaires, l'épilation, les parfums), on peut supposer que les rats de laboratoire (ne serait-ce que par conscience professionnelle...) sont quand même allés faire un tour dans ces bouges où l'humanité se rabaisse et les dollars changent rapidement de mains...

samedi, 24 septembre 2011

Deux-trois choses sur certains ancêtres de Nicolas Sarkozy

   Je vais rebondir sur un article publié dans Le Monde daté du vendredi 23 septembre (pour la version papier) : "Sarkozy, l'Israélo-Palestinien", signé Natalie Nougayrède. (J'ai naguère beaucoup apprécié la couverture de l'actualité russe par cette ancienne correspondante à Moscou, dont le rappel à Paris m'avait paru soudain. Devenue une sorte d'éditorialiste à l'International, elle a été un temps ostracisée par Bernard Kouchner.)

   Commençons par observer l'habillage. J'ai d'abord lu l'article dans la version papier. Il est illustré par ce montage photographique :

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   Le cadre, rapproché, suggère une grande intimité. Si le président français est plus souriant avec son homologue palestinien, on remarque toutefois que le Premier ministre israélien B. Nétanyahou semble sur le point de lui "rouler une pelle" !

   Mais les lecteurs de la seule version numérique se sont vu offrir une autre illustration :

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   Elle est plus ancienne (Ehud Olmert n'est plus Premier ministre depuis environ deux ans et demi) et plus institutionnelle. Le président français est dans un rôle d'intermédiaire. (Notons au passage que cette image le montre moins âgé, les cheveux moins grisonnants...) Si les sourires sont là, l'ambiance n'est tout de même pas aussi intime que sur la version papier. (Les esprits particulièrement pointilleux auront relevé la légère différence orthographique dans le titre. C'est la version publiée sur la Toile qui est juste... et cela tombe bien : chaque "facette" a droit à sa majuscule... mais pas à la poignée de mains !)

   Tout cela nous amène aux ancêtres maternels du président français (dont il est question dans l'article). S'il est bien catholique, fils de deux parents nés catholiques, de quatre grands-parents catholiques, l'un de ceux-ci a connu une vie agitée, comme on peut le lire dans un passionnant dossier publié par Le Nouvel Observateur en 2010.

   On apprend que le grand-père maternel de N. Sarkozy, Aron Benedict Mallah, est né dans la communauté juive de Salonique, ville que sa mère a quittée en compagnie de ses enfants après la mort de son époux. Voilà le (futur) grand-père installé en France, très attaché à sa nouvelle patrie. Il épouse Adèle Bouvier et se convertit au catholicisme. Le couple n'a eu que deux filles, Suzanne (sans descendance) et Andrée (la mère de Nicolas). Durant la Seconde guerre mondiale, la famille quitte Paris pour la zone non occupée (jusque fin 1942), puis reste cachée en Corrèze.

   Presque tous les frères et soeurs du grand-père Benedict (qui sont demeurés juifs) ont échappé à l'extermination. L'exception est la petite soeur Henriette (née en 1911, peu avant la mort du père de Benedict). D'après Le Nouvel Observateur, elle aurait été déportée en 1943 de Salonique (le berceau familial), où elle était revenue s'installer. Cependant, quand on cherche une Henriette Mallah parmi les victimes de la Shoah, les deux réponses trouvées ne concordent pas totalement avec cette version.

   La première Henriette Mallah était plus âgée (née en 1895) et notée comme originaire de Cavalla (Kavala), située dans une région proche de Salonique (Thessalonique) :

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   Elle a été déportée à Auschwitz à partir de Drancy en avril 1944.

   La seconde Henriette Mallah était plus jeune, née en 1911 à Salonique. Cela correspondrait à la grand-tante de Nicolas Sarkozy. Mais elle aussi a été déportée à Drancy puis Auschwitz, en 1944. On peut en déduire que, si c'est bien la bonne personne, l'article du Nouvel Obs contient deux approximations, sur la date et le lieu de départ de la déportation... à moins que la grand-tante ne soit une autre Henriette Mallah, ou que, dans les registres, elle porte le nom de son mari, déporté avec elle et leur fille.

   Je penche pour la première solution (une erreur du Nouvel Observateur). Voici pourquoi. Sur un site sépharade qui traite de la déportation des juifs de Salonique, j'ai trouvé l'information suivante :

"Dans une note confidentielle, l'Ambassadeur allemand à Paris, en date du 15 juillet 1943, transmet à Roethke une liste de 32 juifs de Salonique ayant la nationalité française et signale qu'il ont été "expédiés" (abberfördert worden) sans préciser si c'était vers Auschwitz ou Drancy (CDJC, CXXV-32)"

   Il est logique de conclure que la soeur du grand-père de Nicolas Sarkozy, si elle était retournée, à un moment de sa vie, s'installer à Salonique (où elle était née), était ensuite revenue en France métropolitaine, d'où elle avait été déportée. Quant à la confusion des dates, elle est peut-être due au fait qu'Henriette Mallah n'a pas été immédiatement envoyée de Drancy à Auschwitz. Elle a pu être internée dans le camp situé au nord-est de Paris dès 1943, avant d'être déportée en Pologne en 1944.

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vendredi, 23 septembre 2011

La dernière piste

   Le titre originel est Meek's Cutoff, "Le raccourci de Meek", du nom de ce mystérieux pisteur censé guider trois familles à travers l'Oregon, au milieu du XIXe siècle. Le guide (interprété par Bruce Greenwood, qu'on pourrait prendre pour Jeff Bridges) a convaincu les occupants de trois chariots de quitter le convoi principal et de s'aventurer dans ces terres inconnues, histoire de devancer tout le monde à l'arrivée (et d'ainsi pouvoir mettre la main sur de meilleures terres).

   Le problème est que ce pisteur a un fort penchant pour l'alcool, qu'il ne semble pas d'une grande subtilité dans ses jugements sur les êtres humains... et qu'il se perd ! Là-dessus se greffe l'arrivée d'un Indien, dont personne ne comprend le langage.

   C'est donc un film "de frontière", inquiétant (le jour bien sûr, mais aussi la nuit, théâtre de scènes très inspirées), qui prend son temps (notamment celui de nous montrer les paysages, magnifiques), qui détaille la vie quotidienne des colons et pose de bonnes questions sur "la conquête de l'Ouest". Pour vous donner une idée du style, c'est un peu comme si Terrence Malick (celui de La Ligne rouge et du Nouveau Monde) avait posé sa caméra dans l'Ouest profond.

   Tous les acteurs sont impeccables, mais une interprète semble toutefois sortir du lot : Michelle Williams (déjà vue -comme B. Greenwood- dans I'm Not There, plus récemment dans Shutter Island). Je pense que l'on reparlera d'elle.

18:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

dimanche, 18 septembre 2011

Le régime de rentrée de "Groland.con"

   L'émission diffusée samedi 17 septembre était particulièrement riche en réflexions de haute tenue. Cela a commencé par un sujet sur le 11 septembre 2001 (Moustic s'est emmêlé les pinceaux sur l'année), s'achevant par un cri du coeur du président de la présipauté : "Pas de fout-la-merde au Groland !"

   Ensuite, le stagiaire le plus vieux du monde, Francky Ki, nous a proposé un reportage passionnant sur "le labo du grand con", un endroit dédié à l'amour des pauvres...

   Puis est venue une page culturelle, cinématographique même, consacrée à la sortie quasi simultanée et confraternelle de deux nouvelles versions de La Guerre des boutons. Il est sans doute plus intéressant de visionner un entretien accordé par Yves Robert au moment de la sortie de son adaptation du roman de Louis Pergaud, en 1962.

   On a enchaîné ensuite avec la revue de presse de la présidentielle française... façon Groland. Excellent !

   Enfin est venu Michael Kael, avec une exclusivité : la preuve qu'avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, les livraisons de valises de billets d'Afrique ont cessé. Je vous laisse imaginer le type d'argument qu'il a utilisé :

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   Autre vedette du "jité" grolandais, Francis Kuntz nous a ensuite donné son sentiment sur Fukushima et le reste de l'actualité... avec le sens des priorités éthiques qu'on lui connaît.

   Moins riant, un sujet a été consacré à un secteur frappé par la crise et lié à l'essor des télévisions à écran plat :

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   Et puis est arrivé le docteur Pi, toujours plein de bon sens. Il nous a gratifié de conseils pertinents pour retrouver une ligne "normale". Pour cela, il convient de prendre soin de son ventre... à l'aide de beurre :

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   Pour la poitrine, l'éminent praticien à la main leste recommande plutôt la crème fraîche :

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   Enfin, un peu à la surprise générale, pour les fesses, il a puisé dans la gastronomie sarthoise :

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samedi, 17 septembre 2011

On reparle de Paul Ramadier (1888-1961)

   Il est mort voilà bientôt 50 ans. Il joua un rôle important au plan national et aussi dans l'Aveyron, où il occupa des fonctions électorales variées durant sa longue carrière politique.

   Le Nouvel Hebdo de cette semaine publie une tribune de Maurice Barthélémy, quatrième adjoint au maire de Rodez :

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   Il faut dire qu'à l'approche de l'élection présidentielle, les socialistes pourraient s'inspirer de ce grand ancêtre, authentique homme de gauche, antitotalitaire (il n'avait pas que des amis chez les communistes...) et d'une grande probité. Il a appartenu à plusieurs gouvernements du Front populaire. Il est surtout connu comme l'un des 80 parlementaires à avoir voté contre l'octroi des pleins pouvoirs à Philippe Pétain, le 10 juillet 1940.

   Durant la guerre, il a appartenu à la Résistance et contribué (avec son épouse Marguerite) à sauver des juifs, ce qui lui a valu, bien plus tard, d'être reconnu "Juste parmi les Nations". Son nom (parmi des milliers d'autres) est ainsi honoré à Yad Vashem.

   Après guerre, il est devenu le premier président du Conseil de la IVe République et a rompu l'alliance nouée en 1944-1945 avec le Parti communiste. Une dizaine d'années plus tard, ministre des Affaires économiques et sociales, il fut à l'origine de la création de la vignette automobile, dans un but louable au départ :

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   Mais la presse locale n'est pas la seule à faire écho à cet auguste politique. Cette semaine, son nom est apparu au détour de la critique d'un livre, parue dans Le Monde daté du 16 septembre. En effet, La Bataille du Sénat évoque, parmi d'autres choses, l'existence de réseaux francs-maçons au sein de la haute assemblée. On apprend donc qu'il existe une Fraternelle parlementaire, qui semble transcender le clivage gauche-droite.

   Paul Ramadier aurait été à l'origine de sa création (à l'époque où il était président du Conseil)... si bien, qu'aujourd'hui encore, il existe un Cercle Ramadier, évidemment maçonnique. Je ne sais pas ce qu'en aurait pensé l'ancien maire de Decazeville...

   Ajoutons que l'homme, contrairement à nombre de politiques, était doté d'une culture certaine. Il lui est arrivé de signer des articles dans la prestigieuse Revue du Rouergue, une publication érudite de tendance plutôt conservatrice.

   Esprit indépendant, il s'était rallié au retour au pouvoir de Charles de Gaulle (en 1958), sans pour autant se départir de son regard critique. C'est cependant la période qui le voit perdre tous ses mandats, à cause principalement de la division de la gauche : le siège de député en 1958 (avec une habile manoeuvre de la droite locale), la mairie de Decazeville en 1959.

   Moins connue est l'action de son fils, Jean Ramadier qui, fait exceptionnel, ne bénéficie d'une notice biographique que sur la version anglaise de Wikipedia (à la date où j'écris ces lignes). Je dois  reconnaître que j'ignorais totalement l'existence de ce fils, ainsi que ses actes.

   Pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, voici ce que dit, en gros, la notice : Jean Ramadier a résisté à l'occupation japonaise, en Indochine. Il a même été torturé par la Gestapo nippone, la Kempeitaï. Il est par la suite devenu gouverneur de colonies françaises d'Afrique subsaharienne : le Niger, la Guinée puis le Cameroun (où il eut le titre de haut commissaire : ce n'était pas officiellement une colonie, mais un mandat, attribué par feue la S.D.N. après la Première guerre mondiale). A ces postes, il s'est fait remarquer par son attachement aux droits des peuples. Il est mort précocement, à 54 ans.

   Mais l'histoire politique familiale ne s'arrête pas là. En parcourant l'excellent ouvrage de Roger Lajoie-Mazenc, Maires de famille, j'ai découvert que le petit-fils de Paul Ramadier, qui porte les mêmes nom et prénom que lui, a tenté sa chance devant le suffrage universel, notamment aux élections municipales, à Decazeville, sans succès.

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One Piece - Strong World

   C'est l'adaptation en long métrage d'animation d'un manga célèbre chez les djeunses et les "guiques". C'est même, selon les spécialistes, la dixième fois que les personnages hauts en couleurs ont les honneurs du grand écran (une onzième adaptation est sortie depuis, en 3D). Ce film mériterait le détour parce que le créateur de la série, Eiichiro Oda, y a laissé sa "patte".

   J'ai eu la désagréable impression d'être le plus vieux spectateur de la salle, la masse étant constituée d'ados et de jeunes adultes.

   Au départ, j'ai eu un petit peu peur. C'est assez bruyant (la musique n'est de surcroît pas démente), parfois tape-à-l'oeil. Au niveau du dessin, c'est un cran au-dessous des productions Miyazaki. C'est tout de même mieux que Les Chevaliers du zodiaque (Saint Seiya pour les intimes). Cela ressemble un peu à ce que j'ai pu voir d'un autre manga culte (au scénario plus élaboré, toutefois), Full Metal Alchimist.

   Du coup, je conseille aux scientifiques pointilleux de passer leur chemin. Dans ce film, les règles de la gravité (entre autres) sont particulièrement maltraitées. Et je ne parle pas des lois de l'évolution... un peu particulières... et qui ont donné naissance à des êtres vivants (des grosses bébêtes au chef dont les jambes sont des lames de glaive) plus abracadabrantesques les uns que les autres.

   C'est une histoire de pirates un peu dingues. Les mecs sont en général immatures (les méchants comme les gentils). Les gonzesses ont du tempérament, un physique assez "formaté" (de longues jambes effilées, une poitrine opulente et non pendante associée à une taille de guêpe)... et portent des tenues qui dissimulent assez peu leurs appas. D'autres personnages féminins apparaissent (quelques jeunes filles sages, des mémés très dignes et des mères au foyer courageuses)... aucun n'étant sexy.

   Donc, il y a de l'action, des rebondissements, du spectacle... mais surtout de l'humour. Mon personnage préféré est un clown méchant, dont on repère l'approche aux bruits de pets qu'il produit en marchant !

13:13 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma

mercredi, 14 septembre 2011

Arnaque sur la Toile, suite

   Cette fois-ci, les escrocs n'ont pas tenté, comme en juillet dernier, de se faire passer pour des employés de SFR, mais pour ceux d'EDF (cela se répand, semble-t-il) :

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   Je vous livre à présent la version corrigée (et annotée) par mes soins :

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   Qu'en conclure ? Eh bien, tout d'abord, que les adeptes du phishing (hameçonnage, en bon cé-fran) ne font guère de progrès dans la maîtrise de la langue de Molière. Internet oblige, il y a un gros laisser-aller en matière d'accent... ainsi que quelques incohérences syntaxiques sans doute dues à l'abus de traduction automatique.

   Je termine sur un élément rassurant : mon fournisseur de messagerie avait classé ce message dans la catégorie "Spam".

19:47 Publié dans Shopping, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, économie

lundi, 12 septembre 2011

"Science et Vie" s'intéresse au 11 septembre 2001

   Le mensuel scientifique grand public consacre, dans son numéro de septembre 2011, un mini-dossier aux attentats du 11 septembre 2001 et plus précisément aux théories fumeuses qui circulent à leur propos :

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   Après un rappel du déroulement de la journée, il est question de l'imprégnation des théories complotistes, indéniable mais pas aussi grande que certains voudraient le faire croire. (Quand on les interroge, beaucoup de personnes hésitent à adopter une position tranchée, dans un sens ou dans l'autre, de peur de passer pour des "bouffons" ; du coup, la mode est plutôt de manifester quelques doutes.)

   L'article nous fait le plaisir de rappeler plusieurs citations de personnalités, qui ne se sont pas distinguées par leur finesse d'esprit... On passe ensuite à l'analyse des élucubrations.

   C'est d'abord la théorie d'une démolition contrôlée des tours jumelles qui est démontée. L'article s'appuie notamment sur des études d'ingénieurs, publiées dans des revues à comité de lecture, aux Etats-Unis. Cela fait longtemps que la théorie de la chute libre ne tient plus la route, si tant est que ce fut jamais le cas. Dans l'article, il est aussi bien question des bruits d'explosion, des "squibs", du métal fondu (l'acier -contrairement à l'aluminium- n'a pas fondu, mais il a perdu de sa rigidité) que des supposées traces d'explosifs.

   J'avoue que, sur les points techniques, je ne suis pas un expert, mais je peux comparer différentes versions et me faire mon opinion. Les "debunkers" (ceux qui démontent les mythes conspirationnistes) m'ont plutôt convaincu. Mais c'est surtout l'histoire du passeport qui m'a bien fait rigoler.

   Un autre article revient sur l'attaque du Pentagone... et sur quelques pratiques pas très honnêtes des adeptes de la théorie du complot (ou comment tordre un témoignage pour qu'il serve la cause)... La même malhonnêteté a été appliquée au cas de la Tour 7, celle qui a été touchée par des débris de la Tour Nord : les conspirationnistes ne montrent que la façade qui les arrange (celle sur laquelle on ne voit pratiquement pas de dégâts), les minutes qui les arrangent (elle a quand même subi des incendies pendant 7 heures avant de s'effondrer) et déforment une déclaration du "loueur" de la tour, Larry Silverstein (il n'a pas du tout dit de faire sauter l'immeuble, mais d'en retirer l'équipe de pompiers avant que tout ne s'écroule, vu l'état dans lequel il était).

   Le cas du Vol 93 est enfin abordé.

   Un dernier article traite du désir de croire aux théories du complot. D'autres exemples sont donnés. Ce n'est pas une étude exhaustive mais un utile décrassage, pour qui n'a pas trop d'oeillères.

dimanche, 11 septembre 2011

Un string nationaliste

   Comme quoi, on en apprend tous les jours ! C'est en voguant sur la Toile que je suis tombé sur un article de L'Est Républicain évoquant les produits dérivés du Front national.

   L'info est sortie parce que le merchandising semble avoir gagné l'université d'été consacrée à Marine Le Pen. On notera la différence d'approche entre le quotidien régional lorrain et Libération, qui privilégie un article plus politique, quand son confrère aborde le sujet par le petit (?) bout de la lorgnette.

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   Remarquons que les objets sont bien blancs... C'est propre, mais assez risqué si l'on veut être sûr(e) de masquer d'éventuelles "traces de pneu". Après, des goûts et des couleurs... Si je trouve le string pas vilain, le calebut évoque trop un slip kangourou à peine amélioré. On pourrait aussi disserter sur le positionnement de la flamme, chez l'homme comme chez la femme... On n'a pas été trop audacieux ! Si je puis me permettre une suggestion... pour gagner un nouveau public, il faudrait ajouter une autre flamme, derrière... ce qui pourrait intéresser une foule d'anti-FN ravie de péter sur la flamme !

   Ajoutons que ces produits ne sont pas nouveaux. Ils semblent avoir été lancés pour la Saint-Valentin 2008. On peut même les acheter sur la Toile.

   Une question, pour finir. Sont-ils fabriqués en France ? Vu ce que l'on peut lire sur le site internet, cela doit être le cas. Il serait bon de le préciser.

Ce que je faisais le 11 septembre 2001

   C'est la question à la mode. Tout le monde est censé avoir un souvenir précis de ce moment-là. Dans mon cas, c'est assez simple : je travaillais !

   Ce mardi après-midi, je n'ai appris la nouvelle qu'à la pause-café (+ cigarettes pour les amateurs). Il faisait bon dehors et on discutait à plusieurs quand un collègue a débarqué, nous racontant qu'il venait d'entendre une drôle d'info à la radio : un énorme accident d'avion(s) à New York.

   On ne parlait que d'accident(s) au départ. Je me souviens que nous nous étions dit qu'avec le nombre de décollages et d'atterrissages qui se déroulent quotidiennement, il n'était pas étonnant qu'un jour ou l'autre un méga accident se produise. Ceci dit, de là à percuter les tours jumelles...

   Une fois le café du commerce -et les cigarettes- consommés, nous sommes vaillamment retournés bosser. Je n'y ai pas plus pensé que cela. Ce n'est qu'en fin d'après-midi, en écoutant la radio dans la voiture, que j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une série d'attentats. Je dois avouer que je n'ai pas été particulièrement ému (ni joyeux, bien entendu). La mort de ces quelque 3 000 personnes est certes un drame, mais il y en a tellement chaque jour...

   Ceci dit, j'ai complètement oublié ce sur quoi j'ai travaillé ce jour-là !

samedi, 10 septembre 2011

Une vidéo inédite d'Oussama ben Laden

   Les dix ans des attentats du 11 septembre 2001 sont l'occasion de la publication de nombreux ouvrages. Aux écrits s'ajoutent les films documentaires, parfois très intéressants. Toutefois, ce n'est pas à des chercheurs pointus ni à des journalistes habiles que l'on doit cette découverte, mais à la fine équipe de Groland.con qui, dans l'émission de samedi 10, a diffusé une bien étrange vidéo, qui aurait été tournée par des soldats américains, peu avant la disparition du corps de ben Laden.

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   On notera la grande sollicitude des militaires, qui ont pensé à munir le leader d'Al Qaida d'un équipement indispensable à sa future plongée dans l'océan Indien.

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   Là, c'est la grande culture de la soldatesque qui apparaît à l'écran, référence française à la clé ! Qu'un héraut de notre génie national soit cité en un tel moment a de quoi nous faire bomber le torse, à nous les Frenchies !

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   Cette dernière image nous démontre, si besoin est, que les soldats d'Oncle Sam ont un sens inné de la déconne, dont ils savent faire profiter jusqu'à leurs plus terribles adversaires !

   Dans l'émission de samedi, on peut aussi savourer le sujet consacré au suicide d'Effespécio, un ancien candidat de Sécrétions Story, une émission de qualité produite par Unedemole...

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   En début de programme, on nous propose une analyse "historique" de la maladie d'Alzheimer de Jacques Chirac, ainsi qu'un reportage particulièrement puissant sur la rentrée des classes.

   Je termine par une devinette : quel est le lien entre l'image suivante, Christine Lagarde et Bernard Tapie ?

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vendredi, 09 septembre 2011

C'est la gloire !

- Dis, Henri, as-tu jeté un oeil au Nouvel Hebdo qui vient de sortir ?

- Je n'ai pas encore eu le temps. Pourquoi ?

- Eh bien, on y cause de toi !

- De moi ?

- Enfin, pas de toi, mais de ton blog.

- Bigre ! Cela me fait donc (après Le Ruthénois n°6 et A l'oeil n°35) trois mentions dans la presse locale ! Et on dit du bien de moi ?

- Plutôt !

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   Dans le même numéro, en dernière page, le journal renoue avec les "notes" d'un politique local, ici Norbert Castelltort, président de la section aveyronnaise du Parti Radical.

   Mais, ces derniers jours, ce sont d'autres Aveyronnais qui ont connu la gloire médiatique : les organisateurs et participants d'Agrifolies, plus particulièrement ceux qui se sont essayés à l'agridating.

   La presse locale a bien entendu suivi la préparation et le déroulement de la manifestation. Le Ruthénois de cette semaine y consacre même une page entière (la 7), comme il l'avait déjà fait la semaine dernière.

   Mais le plus étonnant est que des médias nationaux... et même internationaux se sont déplacés et/ou ont consacré articles et sujets à cet événement. La liste publiée par Midi Libre impressionne :

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   Le seul problème est qu'ils se copient souvent... ou plutôt qu'ils ont tous consciencieusement "pompé" l'article publié par l'AFP. Ainsi, France Soir, Libération, 20minutes et Direct Matin nous proposent un joli copié-collé, jusque dans le titre. Au niveau de la photographie, Libé et Direct semblent suggérer que tout cela est une histoire de blé, 20 minutes ayant "tapé" dans une banque de données pour nous ressortir une photo de 2010 (ambiance bucolique). France Soir a fait de même, mais l'image retenue montre l'organisateur de la manifestation, Bruno Montourcy, sans doute pris devant la préfecture de Rodez.

   Du côté des hebdomadaires, L'Express et Le Point ne se sont pas démarqués de leurs confrères provinciaux, aussi bien pour le texte que pour l'illustration. (Les épis de blé ont rencontré un franc succès !) N'attendons pas plus d'originalité de la part de TF1, dont pourtant une équipe a suivi l'un des candidats à la rencontre amoureuse.

   Mais le retentissement d'Agrifolies ne s'est pas limité à l'Hexagone. Nos voisins belges se sont intéressés à la chose. 7/7.be a fait comme ses camarades français : du copiage, sauf pour la photographie. La Libre Belgique, plus originale, propose une petite vidéo, en plus du texte de l'AFP.

   Plus sensationnel encore : le prestigieux quotidien américain, The New York Times, a dépêché une journaliste dans l'Aveyron. Son article s'appuie d'abord sur le cas d'un agriculteur de l'Ouest de la France, qui a trouvé chaussure à son pied grâce à un site de rencontres. C'est dans la seconde partie qu'il est question de l'Aveyron, présenté comme le département du Roquefort (ça parle aux Ricains). Bruno Montourcy semble avoir été interrogé avant la tenue d'Agrifolies.

   Quoi qu'on pense de ce genre de manifestation (où, côté "guest star de seconde zone", Emma Daumas a succédé à Elodie Gossuin, venue en 2010...), il faut reconnaître qu'avec 20 000 participants et une importante couverture médiatique, le (presque plus) président des Jeunes Agriculteurs a réussi un joli coup.

   P.S.

   Pour la petite histoire, on retiendra que l'heureux organisateur d'un système de drague rurale "moderne" serait un néo-célibataire ! (Il s'était déclaré "en divorce" dans l'entretien accordé au Ruthénois sorti le 27 mai dernier.)

Plantu persiste et signe

   Le nouveau choix graphique de Plantu concernant la représentation de Dominique Strauss-Kahn (que j'ai relevé il y a deux semaines) se confirme ces derniers jours. A trois reprises, en "une" du Monde, le caricaturiste a systématiquement dessiné l'ancien directeur général du F.M.I. avec un nez "pénien". Ainsi le 3 septembre :

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   Plantu fait se percuter avec talent plusieurs informations : le retour de DSK en France, les commentaires de Michel Rocard à son sujet... et les résultats d'une étude affirmant qu'une bonne baise régulière est un excellent moyen de vivre longtemps et en bonne santé.

   Le 6 septembre, rebelote :

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   Ici Plantu met en relation ces deux gros queutards que sont Jacques Chirac et DSK, de surcroît empêtrés dans des procédures judiciaires où ils risquent de perdre des plumes.

   Enfin, le 7 septembre, il est question des primaires socialistes :

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   Vous n'êtes pas convaincus de ce que j'affirme ? Eh bien tournez doucement l'écran de votre ordinateur... là... doucement... et zut ! Cassé !

   ...

   Bon, vous êtes reviendus ?

   Désolé pour votre écran. (Sachez qu'il en existe de pivotants de nos jours.)

   Essayez plutôt de tourner la tête... en évitant d'attraper un torticolis.

   ...

   Bon. Je vois que c'est un peu laborieux.

   Permettez-moi de vous aider :

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   N'est-ce pas plus évident ainsi ?

jeudi, 08 septembre 2011

Ah, ces Européens laxistes !

   Les séries télévisées, aussi bien fichues soient-elles, véhiculent parfois de sacrés clichés. Celles qui nous viennent de l'autre côté de l'Atlantique ont, depuis 2003 (et l'opposition manifestée par les autorités françaises à la politique aventureuse de l'administration Bush), tendance à présenter les pays européens en général et la France en particulier comme des Etats laxistes, mal armés pour lutter contre les terroristes et limite "couilles molles". (Dans les médias, le French Bashing était même devenu à la mode.)

   L'excellente série de comédie policière Castle (qui a pour cadre New York), diffusée sur France 2, n'échappe pas à ce travers. Ainsi, j'ai récemment revu le premier épisode de la saison 1. (La chaîne publique réserve ceux de la saison la plus récente pour le prime time, rediffusant les anciens en deuxième partie de soirée... une pratique que n'ignore pas la concurrence, TF1 et M6 en tête.)

   Vers la fin de l'épisode, on découvre l'identité du véritable tueur, que seul un faux passeport peut incriminer. Il tente de le détruire... et voici ce qui se retrouve à l'image :

Castle 1 passeport.jpg

   Eh, oui ! Vous ne rêvez pas. Le criminel n'ayant pas pu trafiquer son passeport américain (vraiment infalsifiable, comme on nous le dit si bien dans l'épisode), il s'en est fait faire un second, bidon, censé provenir de la "République Française", comme on peut le voir, en gros plan. Le seul problème est que, depuis 2009 (année de lancement de Castle), les Français sont passés au passeport biométrique qui, à mon avis, n'a rien à envier à son homologue états-unien.

mercredi, 07 septembre 2011

Une encyclopédie du 11 septembre 2001

   C'est un titre quelque peu prétentieux, mais c'est ainsi qu'une publication américaine, The New York Magazine, a baptisé un numéro spécial sorti le 5 septembre, auquel correspond un site internet riche, mais inégal.

NYork Magazine.jpg

   Celui-ci est plutôt un abécédaire. Que peut-on y picorer d'intéressant ? Plusieurs choses. En suivant l'ordre alphabétique, on pourra lire d'abord l'article Anthrax, qui revient sur cette seconde vague de terreur, sans doute provoquée par un (plusieurs) scientifique (s) blanc (s). L'un des suspects s'est suicidé en 2008 mais, selon le journaliste, d'autres personnes auraient pu être mises en cause. (Un des types montrés du doigt a même poursuivi le New York Times.)

   Building 7, Collapse of revient succintement sur l'effondrement de l'un des immeubles du complexe, qui n'a pas été touché directement par les avions. C'est l'un des points sur lesquels ont prospéré les théories conspirationnistes. (Voir aussi Total Progressive Collapse.)

   Evidence s'attarde sur les indices retrouvés hors de la scène des attentats, en particulier dans une Toyota abandonnée sur le parking de l'aéroport de Washington.

   Gold, Recovery of raconte l'histoire de ce stock de métaux précieux (or et argent) finalement récupéré dans les décombres. Pour la petite histoire : les employés chargés de ramasser le trésor ont dû déjeuner sur place. Ne disposant pas de tables ni de chaises, ils ont utilisé les piles de barres métalliques !

  Good-Bye est la transcription du témoignage de la veuve d'une des victimes, tuée dans l'effondrement de l'une des tours. Son mari était coincé au 105e étage... et a passé une partie de ses derniers moments au téléphone avec sa femme. C'est émouvant... encore plus quand on apprend que la veuve est morte en 2009... dans un accident d'avion.

   Hijackers décrit la composition des équipes de terroristes et notamment la division entre ceux qui ont été chargés d'acquérir une compétence aéronautique et les "gros bras", recrutés pour leur aptitude à prendre le contrôle du cockpit et des passagers. La question de l'identité du vingtième membre de l'équipe est traitée plus loin, par The Twentieth Hijacker.

   Jumpers évoque, vous vous en doutez bien, les quelque 200 personnes qui ont sauté des tours plutôt que de mourir brûlées vives ou asphyxiées. L'article pose la question de la représentation des victimes et celle de l'identification des "sauteurs", pas forcément acceptées par les proches des victimes.

   "Let's roll" fait référence à l'avion dont les passagers se sont révoltés (une histoire qui a inspiré Paul Greengrass pour Vol 93). Cette phrase aurait été prononcée par l'un de ceux qui sont partis à l'assaut des terroristes. L'article est intéressant parce qu'il souligne le fait que c'est dans cet avion que les pirates de l'air n'étaient que quatre (au lieu de cinq dans les autres) et qu'ils ont un peu tardé à en prendre le contrôle.

   L'homonymie joue parfois des tours. Des conspirationnistes ont ainsi prétendu que les pirates de l'air n'étaient pas ceux que l'on croyait, puisque des personnes portant le même nom que certains d'entre eux étaient en vie, ailleurs dans le monde. De l'autre côté de la barrière, on trouve des victimes qui portaient les mêmes nom et prénom(s) : Michael Lynch.

   D'autres histoires sont tout aussi rocambolesques... et tragiques. Jadis, Canal+ a financé le tournage de 11 films sur les attentats, laissant une totale liberté aux cinéastes désignés. L'Indienne Mira Nair avait ainsi choisi de conter l'histoire de ce musulman new-yorkais, disparu ce onze septembre 2001, soupçonné d'avoir maille à partir avec les terroristes... et qui était bien mort au World Trade Center, où il était venu prêter main-forte aux secours ! Approchante est l'histoire de Sneha Anne Philip, disparue le même jour, mais qui n'a été reconnue victime des attentats qu'en 2008, après une longue procédure judiciaire.

   Plus anecdotique, Planes décrit les quatre avions. On remarque qu'ils étaient peu remplis (en terme de passagers) : à moitié et au tiers pour les deux qui se sont écrasés sur les tours jumelles, au tiers aussi pour celui qui a percuté le Pentagone et seulement au cinquième pour celui qui n'a pas atteint sa cible.

   On n'apprendra pas grand chose de la lecture de Tora Bora, sinon la confirmation que les Américains ont souvent été bernés par des combattants locaux qui se sont vendus au plus offrant... voire aux deux camps.

   Pour terminer sur une note moins triste, on pourra consulter Windows on the World, consacré au restaurant très chic qui occupait le 107e étage de la tour Nord.

lundi, 05 septembre 2011

Mon premier euro estonien

   Je ne suis pas un collectionneur et, de surcroît, au départ, j'étais très sceptique vis-à-vis de la monnaie unique. Je dois cependant avouer que je fais partie de ceux qui, fin 2001, se sont rués sur les petits sachets plastiques contenant le "kit euros".

   Et puis, j'ai été piqué par la curiosité. Qu'est-ce que chaque pays allait graver sur ses pièces ? Du coup, les années suivantes, quand j'ai récupéré de la monnaie, je me suis mis à systématiquement examiner les pièces, mettant de côté celles qui n'étaient pas françaises. Je possède à présent presque toutes celles des 12 premiers pays membres de la zone euro. (Manquent juste trois pièces finlandaises.)

Zone euro 2011.jpg

   Je laisse de côté les principautés, dont les émissions ont immédiatement pris un caractère spéculatif. Adieu, monnaie de Monaco, du Vatican et de Saint-Marin ! (Quant aux pièces commémoratives, elles ne m'intéressent guère.)

   Depuis, j'ai levé le pied. De temps à autre, il m'arrive de jeter un oeil aux pièces, machinalement. J'ai ainsi récupéré celles de 50 centimes et 2 euros chypriotes, celles de 5 et 50 centimes maltaises, celles de 50 centimes et 1 euro slovènes.

   Aujourd'hui, mon regard a été attiré par une pièce un peu plus brillante que les autres :

DSCN3277.JPG

    En général, c'est le signe qu'elle est assez récente. Cela pouvait être une nouvelle pièce commémorative. En fait, non. Voici ce que l'on peut voir en la retournant :

DSCN3276.JPG

   Outre la mention "EESTI" ("Estonie" en estonien), on remarque l'année (2011, qui marque l'entrée d'un 17e pays dans la zone euro) et la carte d'un territoire, qui n'est pas sans ressembler à celui-ci :

estonie_carte2.jpg

   Il reste à savoir comment la pièce, issue d'Europe de l'Est, a pu se retrouver dans le chef-lieu aveyronnais. Si le transfert a été direct, on peut supposer l'action d'un-e touriste estonien-nne de passage par chez nous ou celle d'un-e touriste rouergat-e de retour des pays baltes.

   Si le transfert a été indirect, on peut tout imaginer !

dimanche, 04 septembre 2011

Pain noir

   Ce pain noir est celui dont doivent se contenter les pauvres, quand ils ont du pain. Ce sont les "perdants" de cette Espagne des années 1940, post guerre civile. Il y a donc un propos marxisant dans ce film, qui semble parfois présenter le conflit des années 1939-1939 comme une lutte des classes.

   Mais il y a bien autre chose. A cet arrière-plan historique (qui n'est pas sans rappeler Le Labyrinthe de Pan, dans lequel jouait aussi Sergi Lopez, abonné aux rôles de salaud franquiste) se superposent des histoires de famille, des émois adolescents, un questionnement sociétal... et un fait divers scabreux dont je me garderai bien de révéler la teneur.

   Comme Guillermo Del Toto, Agusti Villaronga (le réalisateur du Pain noir) introduit un peu de fantastique dans son histoire. (Le héros semble avoir des visions... Sont-ce des cauchemars, des phénomènes surnaturels ou l'indice qu'il est en train de perdre la boule ?) L'ambiance est souvent sombre, angoissante et mystérieuse. Un gros boulot a été fait au niveau des décors et de la lumière (avec en particulier de superbes scènes d'intérieur).

   Les acteurs sont excellents, au premier rang desquels le jeune garçon (qui a reçu un Goya pour sa prestation). Mais le film vaut surtout pour ses portraits de femmes. Dans un monde traditionnel, patriarcal, dominé par un clergé conservateur et une armée machiste, il n'est pas facile de ne pas être du sexe masculin. Le plus beau personnage est sans conteste celui de la mère du héros, interprétée par Nora Navas (elle aussi primée aux Goyas 2011, qui ont aussi -justement- récompensé Buried, une des pépites de 2010). Mais les actrices qui incarnent sa belle-mère, sa belle-soeur et sa nièce sont elles aussi remarquables.

    L'histoire n'est pas forcément ce à quoi on s'attend... et on prend une sacrée claque !

16:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

samedi, 03 septembre 2011

Neko, dernière de la lignée

   Ce film, situé à mi-chemin du documentaire et de la fiction, est consacré aux Nenets... Nooon, ce n'est pas un film sur les gonzesses (même si la majorité des personnages principaux sont féminins, à commencer par l'héroïne éponyme, Neko), mais sur un peuple de Sibérie, à l'époque soviétique (après la mort de Staline).

   La première partie du film est censée nous donner un aperçu de cette civilisation particulière, où l'on mange beaucoup de poisson et l'on chique pas mal de tabac. Les rites religieux sont chamaniques. Cela ne manque pas d'intérêt, mais j'ai trouvé la mise en scène très académique, et les interprètes pas toujours convaincants.

   Le film gagne en densité dans la seconde partie, qui voit la petite Neko se retrouver dans un internat public. Rebaptisée Nadia (prénom supposé être plus joli), elle doit apprendre le russe, l'idéologie léniniste (déstalinisation oblige, on a remisé au placard la référence la plus récente)... et le calcul (avec les chiffres arabes).

    Cela nous vaut quelques beaux moments de comédie et des scènes évocatrices sur l'acculturation. Cela n'est pas sans rappeler ce qui s'est produit en Australie au siècle dernier avec les Aborigènes, et que l'excellent film Les Chemins de la liberté (de Philip Noyce, en 2003... à ne pas confondre avec un autre film, portant le même titre, mais plus récent et sur un tout autre sujet) avait évoqué (sur une musique captivante de Peter Gabriel).

   J'ai aussi bien aimé les scènes entre les jeunes, à l'internat. Les femmes sont très convaincantes et l'un des garçons, aux oreilles décollées, mérite le détour ! Après, on peut trouver inutilement démonstratifs les passages qui voient certains acteurs s'adresser directement à la caméra, pour commenter leur action.

22:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema