dimanche, 19 juin 2011
Bourran, quartier d'avenir ?
Vendredi, le quotidien aveyronnais Centre Presse proposait un supplément consacré à ce "nouveau quartier" de Rodez, à l'occasion des vingt ans de l'inauguration du pont qui le relie au vieux centre ruthénois :
L'intérêt de cette "une" n'est pas uniquement d'observer la modification du paysage induite par la construction de ce que l'on nomme parfois improprement le "viaduc" (il s'appelle le Pont de l'Europe, en réalité). On remarque aussi combien les abords du pont, côté centre-ville, ont été transformés.
A l'intérieur du supplément, on trouve d'autres photographies anciennes, fort intéressantes, ainsi qu'un entretien avec l'initiateur du projet, l'ancien maire Marc Censi, qui révèle à cette occasion que, si l'Union européenne s'est montrée particulièrement généreuse, le piston semble aussi hélas avoir joué en faveur de la réalisation du projet.
Mais c'est un autre article qui a attiré mon attention. Son contenu a dû faire bondir plus d'un Ruthénois :
Eh oui ! L'urbaniste a été primé (en 1996 et 1998) pour la manière dont ce nouveau quartier a été organisé !
Il est vrai que, vu du dessus, tout à l'air parfaitement en ordre :
J'ai retouché cette vue de Google Earth, en entourant grossièrement en marron la colline ruthénoise, en délimitant en vert le quartier de Bourran et en mettant en valeur le pont, à l'aide de rouge.
Voici ce que cela donne quand on "zoome" sur Bourran :
Notez que l'image satellite date du 1er janvier 2008, ce qui explique la faiblesse de la circulation et l'aspect clairsemé des parkings. Et puis, quinze ans se sont passés. N'importe quel Ruthénois pourra vous que, jusqu'à une époque récente, circuler et se garer dans ce quartier étaient des exercices de haute voltige, nécessitant une patience d'ange.
L'ouverture du nouvel hôpital n'avait pas arrangé les choses... encore que... certains automobilistes peu scrupuleux ont décidé de profiter du parking de l'établissement (en haut à gauche de l'image précédente) à des fins autres que médicales.
Depuis, un peu d'ordre a été mis à tout cela. Davantage de zones de stationnement ont été délimitées et une navette régulière reliant le quartier au centre-ville a été mise en place.
Mais tout cela s'est fait bien après 1998 ! A cette époque, c'était plutôt le bordel. On pourrait aussi parler de l'aménagement du point de vue des plus anciens habitants du quartier. Combien de ceux qui, jusqu'au début du XXIe siècle, avaient une vue magnifique de chez eux, se retrouvent aujourd'hui avec une brochette de béton en guise de perspective ? On a donc sans doute un peu vite congratulé les "metteurs en espace"...
13:23 Publié dans Aveyron, mon amour, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, presse, médias
samedi, 04 juin 2011
Première Chinoise à Paris
Rassurez-vous, je ne vais pas faire semblant de me lancer dans l'exégèse tennistique. J'ai juste quelques remarques à faire à propos de la première victoire d'une Asiatique au tournoi de Roland-Garros... et de son suivi médiatique.
La première chose est de rappeler que la gagnante, Li Na, a un profil atypique : elle se destinait d'abord au badminton et, plus tard, a interrompu le tennis pour reprendre ses études. (Au passage, je remarque que les parcours originaux semblent plus fréquents chez les championnes que chez les champions.)
La deuxième chose à rappeler aux profanes est que l'arrivée de cette joueuse au haut niveau n'est pas une surprise. Depuis l'année 2006, sur le circuit, elle est connue comme une adversaire redoutable sur surface rapide : elle a atteint deux fois les demi-finales à Wimbledon (en 2006 et 2010), deux fois les huitièmes et une fois les quarts à l'US Open ; elle a obtenu ses meilleurs résultats en Australie (demi-finaliste en 2010, finaliste en 2011). Signalons de surcroît qu'elle ne fut pas loin de décrocher une médaille aux Jeux Olympiques de Pékin : après avoir éliminé Venus Williams en quarts de finale, elle a été battue par Dinara Safina puis Vera Zvonareva pour la médaille de bronze.
Cette année, Li Na n'a pas croisé ses bêtes noires sur sa route : Serena Williams était absente, tout comme Dinara Safina ; Kim Clijsters et Vera Zvonareva ont été éliminées prématurément. Elle a quand même dû affronter Maria Sharapova (qui l'avait battue plusieurs fois en Grand Chelem), au cours d'une deuxième semaine brillante : elle a aussi éliminé la Tchèque Petra Kvitova (une étoile montante du tennis féminin, qui a déjà gagné trois tournois cette année) et la Biélorusse Victoria Azarenka, présentée par beaucoup comme une future numéro 1.
Je dis tout cela mais... je n'ai pas regardé la finale ! J'ai quand même suivi l'évolution du score à la radio et sur la Toile. Deux sites proposaient un suivi "à chaud" des échanges : lemonde.fr et voila.fr. Or, voilà-t-y pas que je remarque qu'il s'agit exactement des mêmes textes ! En voici un exemple, avec d'abord une capture d'écran du monde.fr :
... et maintenant l'équivalent, en temps réel, sur voila.fr :
L'habillage étant légèrement différent, la similitude n'en est pas moins frappante ! Le plus drôle est que les deux sites n'étaient pas mis à jour en même temps. Au début, c'était plutôt voila.fr qui était en avance, alors qu'à la fin du match, les modifications survenaient d'abord sur lemonde.fr !
Alors, qui copie qui ? Le service live de voila.fr étant le plus ancien, je me suis d'abord dit que lemonde.fr s'était rapproché de lui. Autre possibilité : que les deux sites utilisent la même source d'information.
18:37 Publié dans Presse, Sport, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualite, médias, presse, actualités, tennis
vendredi, 03 juin 2011
"Le Ruthénois" numéro 66
L'hebdomadaire titre sur le congrès des Jeunes Agriculteurs, qui va se tenir à Rodez. L'entretien de la semaine est donc consacré au président de la section locale, Bruno Montourcy (qui est sur le départ).
Benjamin Laumaillé titille un peu le syndicaliste, sans toutefois trop insister. Il titre sur la volonté des agriculteurs de chahuter un peu le ministre Bruno Lemaire, qui va faire le déplacement. (Mais je doute qu'il fasse de même pour le congrès de la Confédération paysanne...) Moi, à la place des paysans, je ruerais dans les brancards ! Ce mec (ou plutôt le gouvernement dont il n'est que l'un des rouages les plus dévoués) est en train de laisser tomber l'agriculture familiale.
Dans l'entretien, je trouve piquant que Bruno Montourcy exprime de fortes réserves envers le nouveau président de la FNSEA, Xavier Beulin (qui, rappelons-le, a été élu face à un candidat aveyronnais, Dominique Barrau, dont B. Montourcy est proche). Cela ne va pas l'empêcher de rejoindre le syndicat dominant : il a atteint la limite d'âge pour adhérer à JA... et, quoi qu'il dise, tout le monde sait que ce syndicat est l'antichambre de la FNSEA.
Le journal aborde ensuite les faits marquants de la semaine, à commencer par le tragique accident survenu au Monastère. Par rapports aux autres médias locaux, Le Ruthénois apporte une précision : le jeune homme renversé aurait fait un écart qui l'aurait déporté sur la route, où il a été percuté par la voiture qui arrivait de derrière. (Il reste à savoir pourquoi le garçon aurait commis cet écart...)
Fort heureusement, l'actualité est parfois plus légère. Les vicieux de base auront ainsi plaisir à reluquer deux jolies concurrentes au titre de Miss Rodez. (Je leur conseille de poursuivre leur lecture jusqu'à la rubrique sportive, où l'on peut voir de charmantes triathlètes.) On apprend aussi comment le maire de Rodez peut se trouver à deux endroits au même moment. Quel homme !
Comme il n'y a pas que des mauvaises nouvelles dans la vie, Le Ruthénois, à l'image de ses confrères, salue la réussite du rond-pont de la Croix Grande, au faubourg. Je ne peux qu'être d'accord. Habitant le quartier, je constate que, depuis qu'il a été mis en service, la circulation automobile est plus fluide. (Il faudrait toutefois mieux aménager l'entrée du côté de l'avenue des Fusillés.) De surcroît, les piétons peuvent plus facilement traverser.
L'information ne concerne pas directement l'agglomération ruthénoise, mais, comme on peut y acheter les vins de tout l'Aveyron, on ne peut que se féliciter du classement AOC des Côtes de Millau ainsi que des vins d'Estaing et d'Entraygues-Le Fel (très bon petit blanc).
On a droit aussi à quelques nouvelles des églises ruthénoises, où l'on tente d'installer des rapaces et des chauves-souris ! Ce serait un moyen "écologique" de lutter contre les fientes de pigeons et la prolifération d'insectes.
Mon coup de coeur de la semaine va au "Coup de gueule d'une lectrice", publié par l'ami Gédéon :
(Rappelons l'une des dernières péripéties : l'achat, par le Grand Rodez, de la maison natale de l'artiste, pour plus de 160 000 euros, comme le confirme le compte-rendu de la réunion du conseil de la Communauté d'agglomération du 29 mars dernier, pages 18-19. Pour la petite histoire, le projet d'achat a recueilli 36 suffrages, 5 élus osant s'opposer à cette dépense fastidieuse et 3 autres se contentant de s'abstenir.)
Il est rassurant de constater que, de temps à autre, la raison l'emporte dans les médias locaux, trop souvent tentés de relayer la propagande des partisans du musée Soulages. On en a eu un nouvel exemple tout récemment, Midi Libre se réjouissant du record atteint par la vente d'un tableau du maître de l'outre-daube :
Sur la même page, à côté du "coup de gueule", on peut lire la tribune de Jean-Louis Chauzy, déjà publiée dans Le Nouvel Hebdo de vendredi dernier. (Je trouve le numéro de cette semaine moins inspiré.)
La suite du Ruthénois est composée des nouvelles locales et des nombreuses pages sportives. Il y en a pour tous les goûts.
22:31 Publié dans On se Soulages !, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, médias, actualité, actualite
jeudi, 02 juin 2011
Bientôt un épisode sur l'affaire DSK ?
Très vite, l'arrestation de Dominique Strauss-kahn a donné naissance à une foule de blagues plus ou moins lourdes. Des humoristes s'en sont donné à coeur joie. Pour nous Frenchies, ce fut l'occasion de découvrir par le détail la procédure judiciaire des Etats-Unis (de New York, plus précisément)... enfin pas de découvrir totalement, puisqu'elle sert d'arrière-plan à quantité de séries américaines... au point que nombre de Français se révèlent meilleurs connaisseurs de la justice d'outre-Atlantique que de celle de l'Hexagone.
L'une de ces séries a pour héros les policiers de l'unité spéciale pour les victimes. Elle est actuellement diffusée le lundi soir, tard, sur TF1, sous le titre New York Unité spéciale. Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, il en a été question dans un billet de l'avocat blogueur "Maître Eolas" ainsi que dans les commentaires.
Il m'arrive de regarder cette série, de temps en temps. Figurez-vous que, lundi 30 mai, les téléspectateurs français ont dû sourire durant l'épisode (particulièrement sordide) intitulé Brandy à jamais, lorsque cet insert est apparu à l'écran :
Il est piquant de noter que, pour les fans de série télé, on croit nécessaire de traduire (avec une faute) le nom de la prison de Rikers Island, alors que la chronique judiciaire, à ma connaissance, a, la plupart du temps (à l'image du Monde), conservé le nom anglais.
22:42 Publié dans Politique, Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk, presse, médias, etats-unis
lundi, 30 mai 2011
Deux prises de re-cul sur le "DSKgate"
Une fois passé le temps de l'émotion, de l'indignation, des libelles et du voyeurisme, vient le temps de la réflexion. De grands penseurs du début du XXIe siècle se sont récemment exprimés sur le sujet.
Le premier à nous avoir fourni le résultat de ses cogitations est Nicolas Bedos. Dans l'émission présentée par Franz-Olivier Giesbert, Semaine critique !, il a croisé des considérations d'une grande finesse sur Penelope Cruz, le Sofitel et la grossesse de Carla Bruni.
Samedi dernier, ce fut au tour de l'équipe de Groland.con, qui révéla d'abord un aspect méconnu de l'enquête policière sofitélienne. Puis Michael Kael tenta de comprendre ce qui avait pu pousser Dominique Strauss-Kahn à commettre l'irréparable :
01:48 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk, société, femme, actualité, dominique strauss-kahn, médias, humour
lundi, 18 avril 2011
Robert Ménard et le F.N.
C'est l'une des polémiques du moment, qui voit certains membres de l'intelligentsia médiatique (de gauche) s'en prendre parfois violemment à celui qui fut l'un des leurs, Robert Ménard.
L'ancien directeur de Reporters Sans Frontières n'est plus en odeurs de sainteté depuis qu'il fait cavalier seul. A-t-il franchement viré de bord ? A-t-il quitté les rivages ensoleillés de la Vraie Croyance (de gôche) pour le côté obscur de la Force médiatique (de droite, voire pire) ? Autant dire tout de suite que le débat ne vole pas haut, à l'image de ce que l'on a pu voir récemment sur France 2.
Dans cet extrait, il est question des propos de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur. Robert Ménard se trouve face à Edwy Plenel, (directeur de Médiapart, qui fut en pointe dans l'affaire Bettencourt), un ancien pote qui se refuse à le tutoyer en public désormais... et qui ne le laisse pas en placer une. En bon marxiste, Plenel cause structures économiques et sociales. Il laisse volontairement le reste de côté. (C'est un mode de pensée, peut-être hérité du trotskysme, qui a déjà coûté cher à Lionel Jospin en 2002 : il a cru que ses seuls résultats économiques lui vaudraient une élection facile, négligeant les mentalités et le vécu quotidien de ses concitoyens.)
Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que dit Ménard : le Front national n'a, pour l'instant, pas tant changé que cela (il a juste été toiletté pour les besoins des caméras)... mais il est plus influent aujourd'hui qu'il y a 20 ans, c'est sûr. Dans l'extrait de l'émission d'Yves Calvi, Plenel n'argumente pas, il dénigre... et finit par balancer à R. Ménard ses déclarations en faveur de la peine de mort. (Pour les gens de gauche, c'est une ignominie qui ne peut se comparer, pour les conservateurs, qu'aux gestes que commettent ceux qui traînent dans la boue les Saints Sacrements de Notre Sainte Mère l'Eglise.) Comme si les électeurs de gauche étaient aussi rebutés par la peine de mort que cela... Nos bons intellectuels devraient un peu plus fréquenter les cafés et les marchés, ils en entendraient de belles.
Sur le plateau, personne ne défend Robert Ménard, qui doit en plus répondre aux attaques d'Ariane Chemin, qui, bien que plus courtoise, n'argumente pas davantage. Signalons que la journaliste est une ancienne du Monde, qui officie désormais au Nouvel Observateur, qui a descendu en flamme le dernier bouquin de Ménard, Vive Le Pen !... sauf que, dans la critique de Marie Guichoux, il n'est pratiquement jamais question du contenu du livre. Par contre, on a droit à une relecture de la biographie de R. Ménard... et le moins que l'on puisse dire, c'est que les attaques ne sont pas d'une excessive subtilité.
On est allé chercher dans le passé du journaliste et dans ses déclarations récentes tout ce qui pouvait le relier à l'extrême droite. C'est donc un portrait à charge qui évoque, ô surprise, l'enfance du bonhomme. Ben oui, figurez-vous que son papa en pinçait pour l'Algérie française : c'était un sympathisant de l'OAS. Bon, le môme avait 8-10 ans à l'époque et, devenu adolescent, il a milité à l'extrême-gauche, mais, hein, bon sang ne saurait mentir. C'est vraiment dégueulasse comme procédé. (Incidemment, les Rouergats seront ravis d'apprendre que la famille de pieds-noirs, après son départ d'Algérie, s'est installée à Brusque, charmant village du Sud de l'Aveyron :
On sent qu'il y a volonté de démolir le bonhomme et d'éviter que son bouquin ne connaisse le succès. Il est venu aujourd'hui le présenter sur RTL, la station de radio qui l'emploie (pas très déontologique tout cela...) : il y tient des chroniques (pas trancendantes) et intervient régulièrement dans une émission de commentaire de l'actualité (brouillonne et tapageuse).
Après tout, je vais peut-être acheter ce bouquin.
22:34 Publié dans Politique, Presse, Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, médias, presse, société, france
samedi, 09 avril 2011
Une carte approximative dans "Groland.con"
L'émission diffusée ce samedi 9 avril est aussi réjouissante que les précédentes. Cependant, au détour d'un sujet consacré aux bons endroits où passer ses vacances (à par le Groland... rien), voici ce sur quoi je suis tombé :
Je me suis concentré sur l'Europe mais, en cherchant un peu, on peut trouver d'autres anomalies, ailleurs sur la carte.
Cela commence par l'absence du Luxembourg, alors que Belgique et Pays-Bas semblent accompagnés d'un territoire qui n'existe pas.
Cela continue par les pays baltes, qui ne sont que deux sur la carte (en compagnie de l'enclave russe de Kaliningrad), au lieu de trois.
On termine par les Balkans, où les cartographes ont parfois du mal à suivre le rythme des modifications territoriales, assez nombreuses à être survenues depuis les années 1990 :
On pourrait continuer avec le Proche-Orient, où Israël occupe une taille en réalité bien moins importante que ce qui est montré par la carte "grolandaise".
Bon, les gars, va falloir secouer les puces de vos assistants !
22:19 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : humour, médias
mercredi, 16 mars 2011
France Inter encore à la faute
Eh, oui ! Ca recommence. Les petites mains qui permettent aux internautes de (ré)écouter leurs émissions favorites, la vidéo en plus, ont cédé à leur péché mignon : la faute de français. Voici ce sur quoi je suis tombé en voulant regarder la dernière chronique (pas très réussie, une fois n'est pas coutume) de Daniel Morin :
En moins d'un mois, c'est la deuxième fois que je constate ce genre de mésaventure... et encore, entre temps, Daniel Morin a pris une semaine de vacances !
16:28 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour, internet
lundi, 28 février 2011
Et l'orthographe, France Inter ?
J'ai déjà écrit combien je prise ce petit moment de bonheur, celui de la chronique de Daniel Morin au Fou du roi, sur France Inter, en particulier quand il fait intervenir le père Albert.
Comme elle est diffusée peu après 11h, le matin, je n'ai en général pas la possibilité de l'écouter en direct. Dès que je peux, je me précipite donc sur le site internet de la radio, qui offre en plus l'image de l'humoriste interprétant sa chronique. Voici ce sur quoi je suis tombé en voulant revoir celle de lundi 28 février (là encore avec le père Albert) :
Alors que, sur l'image de départ de la vidéo, l'adjectif "artificiels" est correctement accordé (ben oui, "paradis" est de genre masculin), le surtitre comporte une belle faute. On va voir combien de temps l'équipe du site internet va mettre pour corriger l'erreur.
P.S. (16h35)
Une heure après, c'est fait !
15:23 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, médias, internet
jeudi, 27 janvier 2011
Le monde d'Albert Kahn
La chaîne de télévision Arte vient de rediffuser une passionnante série documentaire, Le monde d'Albert Kahn, consacrée notamment aux photographies (en couleurs !) prises dans la première moitié du XXe siècle, par des opérateurs payés par un riche mécène français. (Précisons que c'est la chaîne britannique BBC, et pas un média hexagonal, qui a produit la chose...)
Cette série est découpée en neuf parties d'environ 45 minutes. On y trouve des perles. Ainsi, le cinquième épisode, qui traite de la vie des civils français pendant la première guerre mondiale, nous permet de découvrir les rues de Paris comme on les a peu vues. La place des Pyramides (où se trouve la célèbre statue de Jeanne d'Arc de Fremiet) est ainsi montrée à deux occasions. On sera étonné d'apprendre que la Croix rouge américaine y avait installé ses locaux :
On est moins surpris qu'elle soit le théâtre de manifestations de liesse après la signature de l'Armistice du 11 novembre 1918, les drapeaux états-uniens et français étant associés, sur la statue même :
Ceci dit, je ne la trouve pas si emballante que cela, cette statue. Tout chauvinisme mis à part, je pense que la plus belle représentation de la Pucelle en armes se trouve dans un charmant petit village aveyronnais, Sainte-Eulalie-d'Olt :
On peut la voir à côté de la chapelle, au niveau du monument aux morts. Je suis bien conscient qu'il y a peu de chances qu'elle soit fidèle à l'original (je suis d'avis que le sculpteur a préféré s'inspirer des formes d'un "petit canon" de son époque plutôt que de la plastique supposée de la véritable Jeanne...), mais Dieu qu'elle est belle !
Un autre intérêt de la série est de montrer les progrès de la photographie et de la cinématographie de l'Entre-deux-guerres. Dans le sixième volet, on peut voir de stupéfiantes images tournées à l'aide d'une caméra associée à un microscope :
Autre innovation : la vision de l'éclosion des fleurs en accéléré :
Si vous êtes aveyronnais, ou si vous avez une solide culture cinéphilique, ces deux éléments doivent évoquer ce qui est sans doute le premier documentaire-fiction de l'histoire : Farrebique, de Georges Rouquier. Et donc, 20 ans avant ce fabuleux film, les opérateurs travaillant pour Albert Kahn ont joué un rôle pionnier.
Signalons, pour terminer, qu'un site internet est dédié à l'univers d'Albert Kahn, qui ne se limite pas aux photographies et aux films.
22:28 Publié dans Histoire, Jeanne d'Arc, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, médias, photographie, video, photos
samedi, 22 janvier 2011
Groland en pleine forme
A cause de ce satané football, on avait été privé d'émission la semaine dernière. La fine équipe nous est revenue pleine d'allant.
Dans la première partie de l'émission, on a droit à une satire de la position française pendant la révolution de Tunisie. Elle est suivie d'une séquence fort réjouissante, qui s'appuie sur des poupées gigognes grolandaises... à l'effigie des présidents de la Ve République :
De droite à gauche, on a successivement Charles de Gaulle (1), Georges Pompidou (2), Valéry Giscard d'Estaing (3), François Mitterrand (4) et Jacques Chirac (5). C'est alors que Jules-Edouard Moustic se rend compte qu'il en manque un, qu'il finit par trouver :
Le "petit dernier" se retrouve à l'extrême-gauche (!) de l'écran. On reconnaît bien là l'esprit moqueur de l'équipe de Groland. En effet, d'habitude, c'est la personnalité la plus ancienne qui est la plus petite, au coeur de la poupée. C'est le cas des matriochkas russes, comme celles dont j'ai fait l'acquisition il y a bientôt quatre ans.
C'est aussi le cas des poupées russes fabriquées de nos jours et consacrées aux président français. L'ancienne version (vendue environ 40 euros), qui court de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, représentait ce dernier en grand et le premier en tout petit. (Ironie de l'affaire : leur importance historique a été exactement l'inverse.)
La dernière version (vendue moins cher !) court de Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, ce dernier figurant sur la poupée englobant toutes les autres. On comprend que les auteurs de Groland.con aient tenu à inverser la règle !
La deuxième partie de l'émission pète le feu ! On découvre une nouvelle journaliste de l'équipe, Marine Kuntz, digne fille de Francis... On assiste à une vague d'arrestations gigantesque... fondée sur un fichier de délinquants très spécial... Ensuite, c'est au tour de Frankiki d'illustrer les difficultés des jeunes sur le marché du travail. Le reportage suivant (co-réalisé par "Jean Dutourd"...) nous présente un chef d'entreprise qui ne se laisse pas facilement décontenancer et dont les employés participent de manière active à la survie de la boîte...
Ajoutez à cela quelques "brèves" savoureuses et vous avez une idée du coktail explosif de cru du 22 janvier 2011.
22:07 Publié dans Politique, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, humour, internet, télévision
Le musée Soulages et les finances ruthénoises
C'est dans Le Ruthénois de cette semaine (le numéro 47) que j'ai trouvé l'information. Elle est noyée dans un article consacré aux voeux du maire de Rodez, Christian Teyssèdre. Mais, au moins, elle figure dans le comtpe-rendu, alors que je ne l'ai pas lue dans les autres journaux aveyronnais. Voici un extrait de l'article "Les voeux de Christian Teyssèdre à ses administrés" :
Deux éléments sont à relever. Tout d'abord, le maire de Rodez semble avoir compris que l'estimation du coût de la construction du musée à 25 millions d'euros n'est pas définitive et que, ainsi que le maire d'Onet-le-Château l'a déjà laissé entendre, il va falloir "cracher au bassinet". Et à qui incombera la tâche de compléter le financement ? Ben pas à l'Etat ni à la région, pas plus au Conseil général. C'est la Communauté d'agglomération du Grand Rodez ainsi que le chef-lieu départemental qui risquent de devoir gérer la "douloureuse" (entre cinq et dix millions supplémentaires...). Du coup, le maire de Rodez déclare : "Il est maintenant nécessaire d'obtenir tous ensemble une subvention européenne." C'est, indirectement, un bel aveu. Ceci dit, les contribuables ruthénois ne pourront que se réjouir si Christian Teyssèdre arrive à obtenir le financement de l'Union européenne.
La deuxième information importante concerne les coûts de fonctionnement des musées ruthénois, qui seront donc au nombre de trois. L'engagement est pris de limiter ces coûts à 1,6 million d'euros, alors que, ces dernières semaines, cette même estimation circulait... mais pour le seul musée Soulages. On parlait de 3 millions d'euros pour les trois. Cela nous ferait donc une économie de près de 50 % ! Si l'on suit les propos du maire, c'est sur les bâtiments et le personnel que la réduction des coûts risque de porter. Affaire à suivre...
En attendant que le musée soit achevé, la propagande continue. Ainsi, le projet d'associer les élèves de deux écoles ruthénoises est entré en phase de réalisation. Bon courage aux gamins... Les adultes ne sont pas négligés non plus. Ces jours-ci, c'est la commune de Druelle qui fait l'objet de toutes les attentions. Et c'est là que cela devient comique. La Dépêche du Midi et Le Ruthénois ont, grosso modo, publié le même article, illustré par la même photographie montrant Ludovic Mouly en pleine concentration (Le Ruthénois en a ajouté une seconde).
Premier gag : les deux articles reprennent les propos du président de la Communauté d'agglomération affirmant que, "contrairement aux rumeurs, il n'y avait aucune surenchère sur ce projet." J'ai peut-être mal compris, mais cela me paraît en contradiction avec ce que les lecteurs du journal ont pu voir quatre pages auparavant, venant du maire de Rodez.
Deuxième gag : les légendes de la photographie. Voici celle de La Dépêche :
Et voici celle du Ruthénois :
La nuance n'est pas la même. Ainsi, la rédaction du Ruthénois semble avoir voulu montrer l'intérêt manifesté par la population... alors qu'une assistance d'environ 100 personnes, pour une conférence largement annoncée, dans un bassin de 60 000 habitants, n'a rien d'exceptionnel.
Bon, j'arrête d'être méchant avec Le Ruthénois, dont le dernier numéro est très intéressant. Il contient une entrevue avec Jean-Claude Luche, à comparer avec celle de Christian Teyssèdre publiée par le magazine A l'oeil, devenu mensuel. Toujours dans l'hebdomadaire du Piton, on lira avec profit le deuxième volet d'une nouvelle rubrique, consacrée aux châteaux de l'agglomération, en liaison avec la publication d'un livre de Gérard Astorg.
19:18 Publié dans On se Soulages ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, culture, arts, presse, médias
jeudi, 23 décembre 2010
Censure ou maladresse sur franceinter.fr ?
J'aime bien écouter la chronique radiophonique de Daniel Morin. Elle est diffusée dans l'émission Le Fou du roi, sur France Inter, mais en fin de matinée, à un horaire où il ne m'est pas possible, en semaine, d'écouter la radio. Mais, grâce à la magie de la Toile, il est possible de se rattraper, la quasi-totalité des émissions étant disponible en écoute à la carte.
Un problème s'est posé mercredi 22 décembre. En effet, la chronique de Daniel Morin tournait autour de son "confesseur", le père Albert (incarné avec truculence par l'excellent Albert Algoud). Or, quand je me suis dirigé vers le site internet, je n'ai pas pu l'écouter : à la place, on tombait sur la chronique de la veille (où il est question de Philippe Manoeuvre), présente donc deux fois sur le site :
Je me suis demandé : est-ce l'approche de Noël qui rend les équipes de France Inter maladroites ? Ou bien le contenu de la chronique (toujours très "épicé" dès qu'il est question du père Albert...) a-t-il provoqué quelque chose qui ressemble à de la censure ?
Pourtant, il est possible d'accéder à la vidéo en question, sur le site telleestmatele, ainsi que sur Dailymotion.
13:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, médias
samedi, 18 décembre 2010
Une drôle de bestiole dans "NCIS"
J'aime vraiment cette série, pas seulement pour l'originalité des enquêtes policières, en fait surtout pour l'esprit qui règne dans cette équipe composée de personnalités très affirmées, tendance frappadingue.
Depuis une dizaine d'années, il y a eu du progrès dans la conception des séries télévisées. Les scénaristes et réalisateurs poussent même parfois le vice jusqu'à insérer des détails croustillants ou des clins d'oeil comiques dans certaines scènes. Ainsi, il y a un peu plus d'un mois, j'avais relevé la présence à l'écran d'un string furtif en pleine scène d'action.
Dans l'épisode diffusé vendredi soir sur M6 (le dix-huitième de la saison 7), il est, au départ, question du décès d'un plongeur des Marines, dont on pense avoir découvert le cadavre sur une plage de Virginie. L'équipe d'enquêteurs se déplace donc sur la côte Atlantique (pas très éloignée de leur Q.G. de Washington, il faut dire). Ils commencent l'examen de la scène de crime... mais, à l'arrière-plan, surgit quelque chose d'inattendu :
Il s'agit sans doute d'un dauphin, dont le mouvement gracieux a attiré l'attention du médecin-légiste, "Ducky" (interprété par David McCallum... oui, l'ancien "homme invisible"), qui se détourne de la scène pour observer l'océan, pendant que tous les autres acteurs sont concentrés sur l'examen du cadavre.
Il me semble que cette intrusion est involontaire parce qu'elle est presque indiscernable et qu'elle n'est absolument pas prise en compte dans le déroulement de l'action.
P.S.
Pour les amoureux de la série : cet épisode voit l'arrivée d'un "Gibbs au féminin" (une charmante personne, ma foi), qui porte le même prénom que l'experte-labo : Abigail (Aby !). Au cours de l'épisode, on remarque d'ailleurs plusieurs clins d'oeil : la tape derrière la tête, l'autre laborantine du CGIS, qui m'a l'air de valoir celle du NCIS... Bref, une enquête savoureuse.
00:12 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, internet, médias, vidéo
vendredi, 17 décembre 2010
Le maire de Rodez, la presse et l'îlot Bonald
C'est l'un des grands chantiers de la ville, dont la réalisation est reportée depuis des années, de nouveaux obstacles surgissant au fur et à mesure que les précédents sont surmontés !
Cette semaine, le maire de Rodez s'est livré à une belle opération de communication, relayée dans la presse locale. Je me suis particulièrement intéressé aux photographies publiées par celle-ci. Le maire figure bien évidemment dessus.
La ballade a commencé par un petit tour des lieux. C'est vraisemblablement pendant cette phase qu'a été prise la photographie publiée dans Midi Libre :
Le maire, pris en contre-plongée, semble être en pleine démonstration, sous l'oeil admiratif de son adjointe. Mais que diable tient-il dans la main gauche ? Un plan du pâté de maison ? Un exemplaire de la Déclaration d'Utilité Publique ? Un courrier de l'architecte des Bâtiments de France ? Une version imprimée des meilleures pages de mon blog ? Mystère...
La visite s'est poursuivie à l'intérieur de ce qui reste de l'îlot Bonald (que l'auteur de l'article de Midi Libre, qui sortait peut-être d'une rencontre avec Fabrice Geniez, qualifie curieusement "d'îlot Balard"). C'est le moment choisi par les photographes de La Dépêche du Midi et du Ruthénois (peut-être une seule et même personne, en réalité) pour immortaliser l'événement.
Les mêmes bâtisses figurent à l'arrière-plan. Quelques secondes séparent sans doute les deux clichés. Sur le premier, paru dans La Dépêche, Christian Teyssèdre utilise son bras droit pour désigner tel ou tel bâtiment. Comme il est cadré au niveau du haut des cuisses, on ne distingue pas sa main gauche... clairement visible sur la photographie publiée dans Le Ruthénois. Et, ô surprise, il tient quelque chose dans cette main. Agrandissez l'image et vous reconnaîtrez la "une" de... Centre Presse ! Oui, le concurrent ! Comme quoi, on est confraternel, au Ruthénois !
P.S.
Si vous avez l'idée d'utiliser Google maps pour localiser les lieux mentionnés dans les articles, je vous conseille de zoomer à fond sur l'îlot Bonald. Voici ce sur quoi vous allez tomber :
Est-il nécessaire de préciser qu'aucun magasin Conforama ne se trouve au coeur du vieux Rodez ? (On peut par contre en trouver un en banlieue, à Sébazac-Concourès.)
19:47 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, presse, médias
samedi, 11 décembre 2010
Journalistes et politiques : une dérangeante proximité
L'attention est en général focalisée sur quelques couples médiatiques : Anne Sinclair et Dominique Strauss-Khan, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Béatrice Schönberg et Jean-Louis Borloo, plus récemment Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg (et, de manière brève, Marie Drucker et François Baroin). Vu que les deux professions se côtoient régulièrement, ce genre de situation est inévitable. Plus que les exclusions d'antenne, c'est la transparence qui est importante. Déjà qu'on nous cache pas mal de choses sur les relations intestines entre journalistes et politiques (voir les documentaires de Pierre Carles), il ne faudrait pas qu'en plus on apprenne un jour ce que le petit monde médiatique sait depuis longtemps, à savoir que telle vedette de télé partage la vie de l'un de ses invités récurrents.
Je pense que c'est à un autre niveau qu'il faut être vigilant. A gauche comme à droite, pour la com', on embauche des spécialistes de l'information. Cela s'est vérifié au plan national, avec les recrutements opérés par l'équipe sarkozyste (au Point, au Figaro et au Parisien) et aussi, l'an dernier, par le départ pour le Conseil régional de Poitou-Charentes de Françoise Degois, à l'époque au service politique de France Inter... où elle suivait le Parti socialiste. Que penser de leur supposée indépendance journalistique passée ? Que penser de l'impartialité de leurs collègues restés journalistes, peut-être en attendant de rejoindre l'équipe d'un-e autre élu-e ?
L'Aveyronnais confiant pouvait se dire que ce genre de pratiques ne touche que les "hautes sphères" parisiennes. Hé bien, non ! L'été dernier, l'un des sujets de conversation, sur Rodez, était le transfert d'une journaliste du quotidien Centre Presse à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Cette année, toujours à gauche, une correspondante de Midi Libre est, d'après La Dépêche du Midi, sur le point de devenir chargée de communication de la mairie de Saint-Affrique.
Assez perfidement, le quotidien édité à Toulouse remarque que les journaux du groupe concurrent (qui publie notamment Centre Presse et Midi Libre) semblent être un vivier à la fois pour la gauche et la droite aveyronnaises.
C'est là que je me dis que l'on peut se réjouir de la diversité de la presse locale. Sans cette petite rivalité, qui peut dire si l'information serait sortie ?
23:28 Publié dans Politique, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, presse
dimanche, 05 décembre 2010
Retour à Pigüé
Cette petite ville argentine fut d'abord un village de colonisation, peuplé d'Aveyronnais, dont les descendants vivent toujours sur place.
Samedi 4 décembre, l'émission de TF1 Reportages était consacrée à la venue de trois sœurs rouergates (enfin, y en a une qui vit à Albi). C'est du TF1, c'est-à-dire que l'accent est mis sur l'émotion, mais c'est un travail honnête. Les connaisseurs tiqueront toutefois en entendant le commentaire affirmer que c'est la crise du phylloxéra qui est à l'origine de l'émigration aveyronnaise. Si la viticulture locale a souffert, comme dans les autres régions, le contexte économique général était difficile.
En cherchant un peu, j'ai découvert, sur le même sujet, un documentaire audio, en trois parties (de Lola Cros, une journaliste aveyronnaise).
Sur la Toile, on peut consulter certaines des pages d'un site personnel consacré à la commune d'Aurelle-Verlac. Le rédacteur a eu la bonne idée d'insérer des documents d'époque (plans, photographies). C'est globalement bien fichu (malgré une petite confusion entre les années 1881 et 1884). Pour une meilleure lisibilité, je conseille d'utiliser Internet Explorer (plutôt que Mozilla Firefox, une fois n'est pas coutume) : je pense que le site a été conçu pour le premier navigateur.
Pigüé fait toujours l'objet d'études. On peut ainsi lire avec profit un article de Christophe Albaladejo, de 2004, consacré aux évolutions agricoles, ainsi qu'une synthèse (sur la Pampa) inspirée d'une thèse rédigée par Marcelo Sili.
Signalons enfin un récent article publié dans le magazine Ulysse, fort intéressant, malgré une bourde sur la commune d'Aurelle-Verlac, imprudemment qualifiée de "plus vaste commune du département" : ses 55 km² ne sont certes pas négligeables, mais d'autres communes (Nant, Saint-Affrique, Salles-Curan, Ségur, Bozouls, Laguiole...) sont plus vastes, à commencer par celle de Millau, d'une superficie de 168 km².
15:33 Publié dans Aveyron, mon amour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, histoire, médias
vendredi, 03 décembre 2010
"Tripote-moi la bite avec les doigts"
Non, non, rassurez-vous, je ne suis pas en train de lancer un appel désespéré ! Je viens juste de regarder quelques extraits du coffret Groland dont j'ai causé il y a peu. Du coup, je rigole comme un con devant mon écran. Je découvre parfois des séquences inédites, mais, le plus souvent, je revois avec plaisir des moments truculents.
Parmi ceux-ci, il y a une parodie d'Elton John, qui se termine en chanson paillarde.
En creusant un peu, je suis tombé sur la version complète de la chanson, interprétée (en live, avec ses tripes) par Mano Solo.
Pour une interpétation plus classique, on peur se tourner vers Dodone.
22:54 Publié dans Musique, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, musique, chanson, internet, médias
samedi, 30 octobre 2010
Un string furtif ?
J'aime bien la série NCIS, diffusée en France par la chaîne M6 et dont on peut revoir les épisodes grâce à la télévision de rattrapage, sur M6 Replay. (On peut aussi passer par le site généraliste tv-replay, qui succède à tvarevoir, ou par replay.fr, peut-être plus complet mais moins ergonomique, à mon avis.)
Aujourd'hui, j'étais en train de visionner l'épisode 4 de la saison 5, vers la fin, lorsque, pendant une scène de lutte (ou des agents de sexe féminin s'illustrent), il m'a semblé entrapercevoir un petit quelque chose :
Je me suis repassé l'extrait à plusieurs reprises et il me semble bien que Cote de Pablo, qui incarne l'agent du Mossad Ziva David, est vêtue d'un pantalon taille basse et d'un haut assez court, ce qui fait qu'en cas de mouvement brusque du bassin, le risque de découvrir le bas du dos (et le haut des fesses) est grand.
Bon, moi je dis ça, hein, mais c'est Abby qui me plaît le plus dans la série !
20:45 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de tout et de rien, médias, vidéo
mardi, 31 août 2010
"Le Nouvel Hebdo" numéro 138
Cette semaine, Gérard Galtier revient en détail sur le fait divers qui a ensanglanté Espalion... et semble vouloir le relier à la mystérieuse disparition d'un gendarme sur l'Aubrac. Une affaire à suivre ?
L'hebdomadaire satirique publie deux réactions aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans Le Ruthénois n°25. L'une de ces réactions est aussi lisible dans Le Ruthénois n°26, à ceci près que ce dernier journal donne le nom de l'auteur, Jean Aimar (peut-être le pseudo "J'en ai marre") tandis que, dans Le Nouvel Hebdo, il est seulement présenté comme un "déçu de la gauche".
Il est aussi question des séquelles de la construction du centre nautique ruthénois Aquavallon, qui a eu des conséquences sur la topographie des alentours. Notons que c'est là un héritage de la gestion de l'équipe Censi...
Toujours page 1, Tempy ironise sur la manière dont la presse a traité du passage (éclair) de Frédéric Mitterrand à Rodez : les déclarations concernant l'amélioration de l'engagement de l'Etat dans le financement du musée Soulages sont à prendre avec précaution...
Page 4, Gérard Galtier plonge dans ses souvenirs et raconte sa rencontre avec les anciens du Larzac au moment de la sortie de l'un de ses livres, consacré à leur lutte. Une page d'histoire.
18:31 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, presse, médias
lundi, 30 août 2010
"Le Ruthénois" numéro 26
Voici donc le premier numéro de l'hebdomadaire non dirigé par Hugues Robert. Signalons que d'autres membres de l'équipe sont (volontairement) partis : la petite Lou Ravelli (qui l'avait annoncé dans le numéro 25), Georges Abitbol (mais on peut retrouver KaG sur la Toile) et Jean-Michel Cosson. A son sujet, on ne sait pas s'il a profité du changement au niveau de la rédaction pour se consacrer uniquement au travail d'élu local ou si son départ est lié au licenciement d'Hugues Robert.
L'"interview de la semaine" est consacrée au nouveau directeur de l'Office de tourisme de Rodez, Bruno Da Silva, qui officiait auparavant à Laguiole. Il a du caractère, du style. Il m'a l'air assez dynamique... mais je ne partage pas forcément ses idées. Il m'est notamment apparu assez méprisant vis-à-vis des Français en général et des Aveyronnais en particulier quand il a répondu aux questions portant sur le projet Soulages :
"Je comprends que les gens, dans un milieu aveyronnais classique, puissent être hermétiques à l'art. Je pense qu'en France les gens n'ont pas une ouverture assez grande à la culture."
Si je traduis, en gros, les Aveyronnais sont plutôt des ploucs incultes ! Est-ce parce qu'on est un rural dans l'âme ou qu'on a des origines paysannes qu'on est insensible à l'art ? Je ne crois pas. Par là, M. Da Silva sous-entend peut-être que ceux qui s'opposent au projet Soulages (ou qui se permettent ce crime de lèse-majesté : émettre des réserves) n'y connaissent rien.
D'autre part, la deuxième partie de son propos comprend une contre-vérité flagrante : il y a peu de pays dans le monde où la culture est autant l'objet de soins du public et des autorités qu'en France... Peut-être que le manque d'enthousiasme des Français pour l'art ultra-contemporain choque notre directeur de l'Office du tourisme ? Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas sur sa chaise comme un cabri à la mention du nom de Soulages qu'on n'aime pas l'art. C'est aussi affaire de goût. On peut être un-e esthète et ne pas apprécier un bon paquet d'oeuvres contemporaines. De surcroît, la Culture, ce n'est pas seulement celle des élites. Bref, les propos de M. Da Silva auraient mérité d'être sérieusement nuancés.
La suite du journal compte une série d'articles en rapport avec la venue de Frédéric Mitterrand à Rodez. Page 4, on a droit à quelques anecdotes ironiques, ce qui nous change des flagorneries publiées dans Midi Libre : MLibre FMitterrand 20 08 2010.pdf (Au départ, j'avais inséré un lien vers le site... d'où l'article a été retiré... mais j'en avais fait une copie !)
Mais j'ai parlé trop vite, car, dès la page 9, on sent bien qu'il est trop sympa ce ministre ! Seul, peut-être, le dessin de Stéphanie Gras, qui le représente en chaussons et pyjamas, prend du recul. Ce n'est cependant pas fini : toute la page 19 est consacrée à cette visite ! C'est une série de passages obligés : Fenaille (avec Aurélien Pierre, "responsable" du musée comme il est dit : il n'y a plus de conservateur depuis le départ d'Annie Philippon), Denys-Puech en compagnie de la nouvelle conservatrice Carole Bouzid, la cathédrale de Rodez (et ses nouveaux vitraux), le palais épiscopal et, enfin, bien entendu, le projet Soulages.
A ce sujet, Carole Bouzid nous sort une bien belle bourde :
"Ces trois musées [...] correspondent à trois périodes artistiques... Fenaille et l'archéologie, Puech et l'art actuel et enfin Soulages et l'abstraction, l'art moderne et contemporain."
Au passage, signalons que Fenaille n'est pas dédié exclusivement à l'archéologie, loin de là. Mais, surtout, des propos de la conservatrice (peut-être mal rapportés ?) l'on pourrait déduire que l'art actuel n'est pas l'art moderne et contemporain et donc qu'il n'y a pas d'art moderne et contemporain à Denys-Puech et qu'il n'y aura pas d'art actuel à Soulages. Tout cela est très confus !
De passage sur le foirail, Frédéric Mitterrand a une réflexion pleine de bon sens : "Vous allez être obligés de couper tous ces arbres", ce qui, visiblement, a laissé sans voix ses prestigieux accompagnateurs.
En fin de page, il est question du complément de financement qu'aurait promis le ministre. J'ai déjà écrit ailleurs que ces promesses, déjà évoquées par Centre Presse, ne sont pas fermes... Attendons de voir l'argent arriver avant de nous réjouir.
Mais au revenons au journal. Page 5, il est beaucoup question d'agriculture, notamment d'Agrifolies 2010. Je trouve que la manière dont les gens de la FNSEA essaient de faire parler de leur métier est assez révélatrice de leur perte d'influence dans la société. Ils en sont réduits, pour la retape, à s'appuyer sur la présence de deux participants d'émissions de télé-réalité : Elodie Gossuin (Miss France 2001 et ancienne de la Ferme Célébrités... à qui, ceci dit, on doit reconnaître un honorable mandat de conseillère régionale de Picardie) et Nicolas Vacquier, le sympathique candidat de L'Amour est dans le pré.
Page 6 est publiée une réaction, signée, aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans le numéro 25. Si vous achetez Le Nouvel hebdo n°138, vous pourrez lire le même texte (à deux détails près), signé "Un déçu de la gauche". Etrange, non ?
Au-dessus, on peut lire une tribune du président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly, qui répond à plusieurs articles d'Hugues Robert et s'en prend assez vertement à sa personne (sans le nommer). Plusieurs éléments sont abordés dans ce texte. Celui qui m'intéresse est le point qui a suscité les réflexions des internautes d'Aligorchie, à savoir le recrutement d'une directrice de la stratégie et de la communication (issue de la presse locale).
Dans son "Droit de réponse", c'est sur ce sujet que Ludovic Mouly est le moins précis. Il écrit : "comme pour toutes les embauches, les procédures et le droit sont strictement respectés." Le contraire aurait été surprenant. Mais c'est quand même vague. La nouvelle directrice est-elle devenue fonctionnaire territoriale ? Si oui, a-t-elle été reçue à un concours lui permettant de briguer ce poste ou a-t-elle été recrutée d'une autre manière ? Si elle n'est pas devenue fonctionnaire territoriale, elle a dû être engagée avec un contrat de droit privé. Dans ce cas, l'agglomération a dû passer une annonce et auditionner les candidats. Combien de personnes ont postulé ?
Notons que la tribune comporte une faute de français :
Ne croyez pas que je cherche à dénigrer Ludovic Mouly. Je signale simplement cette erreur, parce qu'à mon avis, elle révèle peut-être que ce texte a été rédigé par quelqu'un qui était en colère.
Une fois ces sujets "lourds" passés, on peut se détendre page 7... avec ce qui ressemble fort à un publireportage, consacré à une entreprise vendant de l'engrais. Ce genre de pratique existe dans la presse quotidienne. On pouvait espérer que Le Ruthénois en serait exempt.
Page 13 se trouve la principale nouveauté : une page En France et dans le monde, où l'on trouve de nouvelles signatures. Sont-ce des journalistes du Progrès Saint-Affricain ? J'écris cela parce que je me suis rendu compte que l'article sur les archives départementales, signé Bruno Aufrère, paru dans le numéro 25 du Ruthénois, est sans doute issu de l'hebdomadaire sud-aveyronnais, plus précisément du numéro daté du 5 août 2010 (regardez en bas de page). Je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé l'article de Serge Plenier descendant en flèche Eva Joly. Elle n'est pas parfaite mais c'est une femme de convictions (on aurait besoin de plus de gens de sa trempe en politique comme en justice), qui mérite le respect.
Au final, je suis un peu déçu par la nouvelle mouture du journal.
02:09 Publié dans On se Soulages !, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, presse, médias
vendredi, 27 août 2010
Péter avec "Le Monde"
Dans le journal daté du 13 août dernier a été publié un article portant ce titre : "La France ne rejette pas moins de CO² qu'en 1990". La version numérique est illustrée par une photographie sans doute extraite d'une banque de données (je ne vous parle même pas de sa légende...). Dans la version papier, c'est un dessin qui accompagne le texte :
Il s'agit évidemment d'illustrer les différentes manières dont le dioxyde de carbone est rejeté dans l'atmosphère, à cause de l'être humain. Je me suis permis de retoucher l'image : on n'a pas tenu compte d'une autre source de gaz à effet de serre, du genre anatomique :
Moins présent que le CO² dans l'atmosphère, le méthane a toutefois un pouvoir réchauffant plus de 20 fois supérieur :
Mais vous voyez qu'il y a pire : l'hexaflurorure de soufre a le pouvoir réchauffant le plus élevé... et une durée de vie extrêmement longue :
Fort heureusement, comme on peut le constater sur le tableau, ce gaz n'est présent dans l'atmosphère qu'en quantité infinitésimale. Quant au méthane, il a la durée de vie la plus courte : 10 ans ! Me voilà rassuré ! Ce n'est pas demain qu'on va nous interdire de flatuler !
20:06 Publié dans Presse, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, presse, médias, nature
mercredi, 25 août 2010
Combien ça coûte ?...
... un directeur de la stratégie et de la communication ? Ben, j'en sais trop rien et, à vrai dire, à la base, je m'en fichais un peu. C'est au cours d'une conversation qui n'avait rien à voir avec le Grand Rodez que "l'affaire" a été évoquée (c'est un sujet de conversation sur le Piton depuis une paire de semaines apparemment), avec une estimation du futur salaire de la nouvelle directrice. Je ne savais pas trop quoi penser de la somme et j'ai abordé le sujet sur le site Aligorchie. Je n'aurais peut-être pas dû...
Et puis je me suis dit : "Bougre de crétin ! (Je suis parfois très familier avec moi-même) Pourquoi ne tentes-tu pas de vérifier tout seul comme un grand ?" Pour "directeur de la stratégie et de la communication", c'était difficile. Par contre, la fonction de "directeur de la communication" est très proche et fait l'objet de procédures de recrutement.
D'après le site cadremploi, dans le privé, c'est payé entre 1 500 et 4 750 euros par mois (sans les primes). On peut trouver une estimation plus haute sur le site guide-des-salaires : entre 2 850 et 14 900 euros environ. Je penche plutôt pour la première estimation, surtout si je tente de comparer avec ce que l'on peut trouver dans le guide de la fonction publique territoriale (édition 2007).
Le poste que va occuper l'ancienne journaliste de Centre Presse s'apparente à un emploi de cadre administratif de catégorie A (en bas de la page 17). Je pense donc que sa rémunération peut se situer dans deux fourchettes (là encore, sans les primes, à mon avis) :
- entre 1 580 et 3 600 euros par mois (attaché territorial)
- entre 2 050 et 4 800 euros par mois (administrateur territorial)
J'en conclus que l'hypothèse formulée (4 000 - 4 500 euros) se situe dans la partie haute des possibilités et qu'il est plus probable que la rémunération tourne autour de 2 500 euros.
13:41 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, presse, médias
lundi, 23 août 2010
"Le Nouvel Hebdo" numéro 137
Je recommande la lecture du numéro paru vendredi 20 août ne serait-ce que pour la narration des bagarres qui se sont déroulées dans l'agglomération le 17 juillet dernier. Je dois avouer que j'étais passé complètement à côté de ce fait divers, raconté dans le détail par l'hebdomadaire satirique, qui en profite pour égratigner les forces de police ruthénoises, dont l'inaction semble avoir été patente ce jour-là.
Le journal revient aussi sur deux événements qui ont marqué l'actualité du Piton : le licenciement d'Hugues Robert du Ruthénois et l'arrivée d'une nouvelle directrice de la communication à la communauté d'Agglomération du Grand Rodez. (Il en a aussi été question dans Le Ruthénois n°24 et n°25.)
L'éditorial de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales. Il se paie certains élus de gauche, qui s'y opposent pour de mauvaises raisons. Je suis en partie d'accord. Mais je persiste à penser qu'un Conseil régional à 255 membres sera moins efficace et plus coûteux.
Page 2, la prose de "Jean Peupluz" (pas mal, le pseudo !) m'a fait tiquer. L'auteur évacue complètement le contexte sociologique pour expliquer les performances des athlètes de différentes couleurs. Du coup, sa contribution est vraiment très ambiguë, pour ne pas dire plus.
L'hebdomadaire serait incomplet sans la traditionnelle charge contre Fabrice Geniez. Elle s'appuie sur l'entretien qu'il a accordé au quotidien Midi Libre, plus précisément à la première partie, qui évoque sa vie privée.
Page 4, j'ai trouvé un petit article qui fait le parallèle entre le futur musée Soulages et celui de Kerguéhennec. L'auteur s'appuie sur Ouest France et Le Mensuel du Golfe du Morbihan... ainsi que, peut-être, sur un billet que j'ai écrit au début du mois d'août. Les Bretons expérimentent actuellement la reprise en main d'un "machin" culturel qui a été visiblement surdimensionné. Comme le dit fort justement le titre du Nouvel Hebdo, "Toute ressemblance avec une situation actuelle..."
Du côté des élus locaux, on sent peut-être que le projet Soulages ne soulève décidément pas l'enthousiasme des Grands Ruthénois. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a été appelé à la rescousse. J'ai été fort surpris de retrouver dans Midi Libre, sous la plume d'Hugues Ménatory, un article d'une flagornerie rare. Le même jour, dans Centre Presse, Rui Dos Santos était chargé de rassurer le populo en évoquant l'augmentation de la participation de l'Etat dans le financement de la construction du musée. (La Dépêche, de son côté, faisait preuve de plus de circonspection.) Le problème est qu'en lisant entre les lignes, on comprend que le ministre n'a pas promis grand chose :
Comme dit le proverbe : "il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."
12:07 Publié dans On se Soulages !, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, art, culture, médias, presse
dimanche, 22 août 2010
Une information biaisée à propos du navire coréen
Vous vous souvenez sans doute de cette histoire, survenue en mars dernier : un navire sud-coréen avait coulé, en mer Jaune :
On n'a pas tardé à désigner la Corée du Nord (communiste, paranoïaque... incontrôlable disent certains) comme responsable. Il semblait devenu évident qu'une torpille tirée d'un sous-marin nord-coréen avait coulé le navire sud-coréen dans cette zone contestée entre les deux pays. C'était en tout cas la conclusion de l'enquête internationale (occidentale devrait-on dire plutôt). Cela nous avait valu de beaux schémas explicatifs, notamment dans L'Express :
Mais un certain scepticisme subsistait... et les Russes ont mené leur propre enquête, qui débouche sur des conclusions un peu différentes : la cause du naufrage du navire est bien nord-coréenne, mais, au lieu d'une attaque préméditée, c'est une mine ancienne qui en serait la cause.
22:03 Publié dans Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, presse
samedi, 21 août 2010
"Le Ruthénois" numéro 25
Voilà donc le dernier numéro rédigé sous la houlette d'Hugues Robert. (Contrairement à ce que j'ai écrit récemment, sa collaboration ne s'est pas arrêtée au numéro 24.)
"L'interview de la semaine" est consacrée à Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château, un personnage qui suscite beaucoup de critiques... mais qui agit, a une "grande gueule"... et un seul mandat électif (allez, un et demi et fait, puisqu'il est vice-président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez).
Je trouve le "dessin de la semaine" de Stéphanie Gras particulièrement réussi :
Elle a fait se télescoper plusieurs éléments d'actualité : la télé-réalité, le copinage journalistico-politique, le licenciement de son directeur et l'automatisation de la rédaction d'articles de base, possible désormais grâce au programme Stats Monkey.
Page de droite, Hugues Robert revient sur la nomination de la journaliste de Centre Presse à la communauté d'Agglomération, en la contextualisant.
Page 8, fait exceptionnel, Bruno Aufrère, qui dirige Le Progrès Saint-Affricain, signe un article (intéressant) sur les archives départementales, où le personnel a été me semble-t-il profondément renouvelé en un peu moins de dix ans. Regardez bien la photographie et comptez le nombre d'hommes... Etonnant !
J'attends le numéro 26, histoire de voir quels changements interviendront éventuellement dans la rédaction de l'hebdomadaire...
13:16 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, presse, médias
jeudi, 19 août 2010
"Le Ruthénois" numéro 24
C'est celui qui est paru vendredi 13 août. C'est donc le dernier à la rédaction duquel a présidé Hugues Robert, qui vient d'être licencié. Officiellement, ce serait pour "raisons économiques" (l'hebdomadaire ne se vendrait pas assez bien). D'autres raisons, moins avouables, sont-elles entrées en jeu ? La lecture du journal peut nous donner quelques indications.
Le sommaire général de la page 2 est très engagé, avec notamment un soutien à l'opération de boycott des produits des industriels du lait qui n'ont pas respecté les accords signés avec les producteurs. Les noms des entreprises et des marques sont cités... ce qui a dû causer quelques frayeurs aux propriétaires du Ruthénois : ce sont des annonceurs publicitaires avec lesquels ils convient de ne pas se fâcher... (En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté d'acheter du roquefort Société, bien qu'il soit produit par Lactalis... pas facile de trouver mon fromage préféré en bio !)
Les pages 3 et 4 sont consacrées à Bernard Saules, arbitre de renommée nationale et candidat aux élections cantonales de Rodez-Est. L'entretien est chaleureux. On sent que le courant est passé entre Hugues Robert et l'élu local (au conseil municipal de Rodez : il était numéro 2 sur la liste de Régine Taussat, estampillée U.M.P.). Il me semble qu'il bénéficie d'un traitement très favorable de la part de l'ensemble de la presse aveyronnaise.
Mais c'est page 7 qu'on trouvera le coup de gueule d'Hugues Robert : une journaliste de Centre Presse rejoint le Grand Rodez, dans un poste qui semble lui avoir été taillé sur mesure. L'article du Ruthénois cite d'autres cas, qui révèlent, à mon avis, une trop grande proximité entre les médias et les pouvoirs locaux.
En cherchant un peu, j'ai pu constater que la communauté d'Agglomération savait bien traiter la presse :
C'est extrait du compte-rendu de la séance publique du 15 décembre 2009, page 2. Et c'était pour aller voir une exposition consacrée à l'inévitable Pierre Soulages, à Strasbourg ! Décidément, on n'y échappe pas !
Parmi les autres articles, je tiens à signaler celui qui rappelle le violent orage qui avait frappé l'agglomération en 1807. Au-delà des dégâts, nombreux, recensés sur la commune d'Olemps, l'importance des inondations, plus au nord, m'a frappé :
"La pluie, dont on ne saurait imaginer la violence, a absolument déchaussé toutes les routes qui partent de Rodez, si remarquables par leur beauté et leur solidité. Elle était si abondante que les prairies comprises entre Saint-Félix, Laroque, Boscus et Canac, ont été entièrement couvertes d'eau à la hauteur de plusieurs toises dans l'espace de quelques minutes [...]"
Aujourd'hui, ces zones sont en partie bâties :
On a notamment construit des lotissements et une maison de retraite en pleine zone inondable... A quand la catastrophe ?
22:53 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, presse, médias
mardi, 03 août 2010
Athlétisme et politiquement correct
Les récents championnats d'Europe d'athlétisme, qui se sont déroulés en Espagne, à Barcelone, ont donné lieu à un traitement médiatique particulier. On s'est (à raison) réjoui des excellents résultats français (à nuancer toutefois : ce ne sont que des championnats d'Europe et, dans nombre de disciplines, le niveau mondial est bien plus élevé que ce que l'on a vu en Catalogne) ainsi que de la bonne mentalité des champions nationaux (les quelques "flambeurs" ont déçu, sur 400 mètres et au triple saut).
Les médias ont cependant choisi leurs héros. Paradoxalement, le sprinteur Lemaître, qui ramène trois médailles d'or, n'a pas été autant encensé que cela. Les chaînes de télévision ont plus insisté sur le 3000 mètres steeple et les trois médailles obtenues par une sprinteuse, Myriam Soumaré, originaire de Villiers-le-Bel.
C'est là que le "politiquement correct" a fait son oeuvre. Si la sprinteuse a bien réalisé un exploit, en remportant une médaille de chaque métal (l'or au 200 mètres, alors qu'elle a couru au couloir 8), les reportages qui lui sont consacrés la montrent, lorsqu'elle est "en civil", portant un foulard islamique (ou une sorte de bandana). Ce n'est apparemment pas le cas pendant les courses, y compris en meeting :
Mais, lorsque sont prises les photographies après la remise des médailles du 100 mètres, elle en porte un (mais pas après le podium du 200) :
Une question se posait : quel allait être son accoutrement lors de la cérémonie organisée à l'Elysée en l'honneur des médaillés français ? Dans le reportage diffusé sur TF1 (et sur nombre de photos), elle apparaît tête couverte (dans un coin de l'image, à la tout fin de l'extrait). Soit on lui a demandé d'ôter le foulard pour la cérémonie officielle (faut-il rappeler que la France est une république laïque ?) et, une fois celle-ci terminée (et le président parti), elle l'a remis, soit elle a toujours porté ce truc (mais impossible de trouver le président et l'athlète voilée sur la même photo -qui a sans doute été coupée-... ce n'est pas un hasard) et les photographes et caméramen se sont efforcés de limiter sa présence à l'image...
Les médias ont aussi beaucoup insisté (à juste titre) sur la belle course de B. Tahri et M. Mekhissi, deux athlètes qui ont allié talent et intelligence, obtenant les deux premières places après avoir décroché tous leurs adversaires. Seuls ceux qui ont regardé la course en direct ont pu voir l'attitude du vainqueur après l'arrivée : il s'est agenouillé et a remercié Allah :
Bon, vous me direz, ce n'est pas plus crétin que ceux qui portent des croix ostensibles, se signent avant le départ ou qui regardent le ciel à l'arrivée. Voilà une nouvelle preuve de la superstition des sportifs professionnels, en qui il faut éviter de voir des modèles pour la jeunesse.
16:04 Publié dans Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, france, europe, médias
samedi, 03 juillet 2010
Comment les médias ont rendu compte de la visite de Nicolas Sarkozy en Aveyron
Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'intéresser aux médias locaux (à une exception près), mais à leurs collègues nationaux, quotidiens et hebdomadaires.
L'Aveyron, a fortiori le Carladez, c'est loin, enclavé... et pas très "hype" pour qui prise la vie de citadin friqué. Du coup, quand le président de la République se déplace dans un coin paumé, on n'envoie pas forcément de journaliste accrédité. On compte puiser dans les comptes-rendus des agences de presse... quitte à commettre des erreurs.
La dépêche AFP a été tout simplement recopiée par plusieurs organes de presse, notamment L'Express, Le Point et La Croix, qui ont utilisé les mêmes photographies (une seule pour Le Point)... et publié la même erreur, orthographiant mal le nom de la commune de Mur-de-Barrez ("Mur-de-Barrèze" à chaque fois). A l'étranger, le même texte est publié dans dans le quotidien suisse Le Temps, par exemple... Et, ô surprise ! Midi Libre est pris les doigts dans le pot de confiture :
On ne retrouve cependant pas cette erreur sur le site de France24, qui a pourtant puisé à la même source, parce que la dépêche a été contractée, le passage incriminé ayant disparu du texte final.
Fort heureusement, ce manque de professionnalisme n'est pas étendu à tout ce qui a été publié sur le sujet. Dans Le Point lui-même, un second article a été écrit à partir d'une dépêche de l'agence Reuters... sans faute. On peut faire la même remarque à propos du Nouvel Observateur, qui s'est appuyé sur le travail d'une autre agence, Associated Press (AP).
Je trouve quand même sidérant que ce soit l'agence de presse française (l'AFP) qui fournisse un billet comportant une erreur grossière, alors que ses concurrentes britannique (Reuters) et américaine (Associated Press) ont été plus performantes (mais moins prolixes au niveau des photographies, semble-t-il).
Ah ben, tiens, causons un peu des photos. Si vous avez jeté un coup d'oeil aux articles vers lesquels mènent les liens précédents, vous vous êtes aperçus que certaines "têtes" se sont arrangées pour figurer dans le champ des photographes et des caméras. S'il est parfaitement normal que les agriculteurs rencontrés par Nicolas Sarkozy soient représentés en sa compagnie, on peut se demander ce que viennent faire le président du Conseil général, Jean-Claude Luche, et le député de la circonscription Yves Censi (ainsi que son collègue Alain Marc, élu de la région de Millau !) alors que, d'après la presse, ils n'ont joué aucun rôle dans cette manifestation soigneusement organisée, cadrée et minutée... Faut-il préciser que tout ce beau monde est à l'U.M.P. ?
De son côté, le conseiller général et maire de Brommat (écharpe apparente) Francis Issanchou semble avoir su jouer des coudes pour figurer aux premières loges :
On note aussi la présence de l'ancien omniprésident du Conseil général de l'Aveyron, Jean Puech, visible notamment dans une vidéo disponible sur le site du quotidien auvergnat La Montagne. (On peut d'ailleurs lire avec profit le récit de la journée par le correspondant cantalien du journal.)
Sur le sujet, j'ai aussi bien aimé le "post" d'un blogueur, très attaché aux détails du déroulement de la visite.
Je me dois aussi de signaler une vidéo de Karl Zéro dans laquelle celui-ci se veut critique du président... tout en manifestant un certain mépris pour les Aveyronnais.
Un petit cadeau, pour terminer. Je me suis permis de détourner une photographie prise pendant la visite (on la trouve sur le site de La Dépêche du Midi et le blog d'Alain Marc). J'ose espérer que nos éminences aveyronnaises ne se formaliseront pas trop de cette pochade :
15:49 Publié dans Politique, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, sarkozy, france, presse, médias
jeudi, 03 juin 2010
"Profilage", saison 2
Cette série policière d'un genre particulier est donc de retour sur TF1. La première saison n'a pas duré très longtemps... mais on peut y regoûter progressivement, puisque chaque semaine, les deux nouveaux épisodes sont suivis d'une rediffusion de la première saison. (La première scène de Sans rémission est ainsi un petit délice -pas d'une éblouissante nouveauté, mais cela passe très bien- avec ce dialogue étrange en présence d'un chien, qui a l'air fort compréhensif. C'est l'une des raisons qui me font aimer cette série : ces moments de comédie légère, juste avant ou après une séquence plus "corsée".)
On retrouve ce qui faisait le charme de la série l'an passé : bons scenarii (des polars avec fond psychologique où l'on ménage moult rebondissements), bons acteurs, personnages bien définis, avec ce commandant très carré, sa subordonnée aussi (qui est peut-être secrètement amoureuse de lui), le spécialiste des nouvelles technologies très djeunse, le médecin-légiste distingué et surtout la psychologue aux tenues abracadabrantesques (les chaussures horribles, mais je kiffe les collants)... sans oublier ce commissaire étonnamment proche de la jeune femme. Le tout est servi dans un bel écrin : le centre de Paris.
On a fait évoluer les relations entre les personnages. C'est du passé de Chloé Saint-Laurent qu'il est question. On va finir par apprendre son vrai nom et une partie de son histoire. Des pistes scénaristiques sont ouvertes. Comme on voit la psy enseigner en fac, je sens qu'une histoire glauque va apparaître avec un étudiant pas tout net dans sa tête. Surtout, se "profile" à l'horizon quelque chose que j'avais senti venir dès la première saison : une relation particulière entre la psychologue criminelle et l'enquêteur viril. On nous y prépare doucement avec un adultère dont je ne parlerai pas et un rapprochement entre deux personnages.
23:54 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : video, médias, télévision