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dimanche, 25 septembre 2011

Menstruations, strip-tease et pognon

   Cette puissante association lexicale n'est pas là pour annoncer un billet graveleux, mais deux articles sérieux, consacrés à des recherches non moins sérieuses.

   C'est dans Le Monde daté du 24 septembre que j'ai trouvé un papier signé Pierre Barthélémy, Le club de strip-tease, labo de la fécondité :

société

   Il ressort de l'étude scientifique citée que les go-go danseuses reçoivent plus de pourboires les jours qui précèdent l'ovulation... et que celles qui prennent la pilule, si elles ont des revenus plus réguliers, gagnent globalement moins !

   Le New York Times s'est lui aussi fait l'écho de ces travaux ardus. La journaliste prend soin de préciser que les chercheurs n'ont pas été payés pour fréquenter des lieux de perdition ! (Jésus-Marie !) Leur recherche s'est appuyée sur des entretiens et des questionnaires remplis à distance. Très sérieusement, Rebecca Skloot se demande quelles implications cette étude peut avoir sur la capacité des femmes à vendre plus (ou moins) de voitures, à diriger des conseils d'administration...

   Toutefois, au vu des détails fournis par Pierre Barthélémy (sur les implants mammaires, l'épilation, les parfums), on peut supposer que les rats de laboratoire (ne serait-ce que par conscience professionnelle...) sont quand même allés faire un tour dans ces bouges où l'humanité se rabaisse et les dollars changent rapidement de mains...

samedi, 24 septembre 2011

Deux-trois choses sur certains ancêtres de Nicolas Sarkozy

   Je vais rebondir sur un article publié dans Le Monde daté du vendredi 23 septembre (pour la version papier) : "Sarkozy, l'Israélo-Palestinien", signé Natalie Nougayrède. (J'ai naguère beaucoup apprécié la couverture de l'actualité russe par cette ancienne correspondante à Moscou, dont le rappel à Paris m'avait paru soudain. Devenue une sorte d'éditorialiste à l'International, elle a été un temps ostracisée par Bernard Kouchner.)

   Commençons par observer l'habillage. J'ai d'abord lu l'article dans la version papier. Il est illustré par ce montage photographique :

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   Le cadre, rapproché, suggère une grande intimité. Si le président français est plus souriant avec son homologue palestinien, on remarque toutefois que le Premier ministre israélien B. Nétanyahou semble sur le point de lui "rouler une pelle" !

   Mais les lecteurs de la seule version numérique se sont vu offrir une autre illustration :

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   Elle est plus ancienne (Ehud Olmert n'est plus Premier ministre depuis environ deux ans et demi) et plus institutionnelle. Le président français est dans un rôle d'intermédiaire. (Notons au passage que cette image le montre moins âgé, les cheveux moins grisonnants...) Si les sourires sont là, l'ambiance n'est tout de même pas aussi intime que sur la version papier. (Les esprits particulièrement pointilleux auront relevé la légère différence orthographique dans le titre. C'est la version publiée sur la Toile qui est juste... et cela tombe bien : chaque "facette" a droit à sa majuscule... mais pas à la poignée de mains !)

   Tout cela nous amène aux ancêtres maternels du président français (dont il est question dans l'article). S'il est bien catholique, fils de deux parents nés catholiques, de quatre grands-parents catholiques, l'un de ceux-ci a connu une vie agitée, comme on peut le lire dans un passionnant dossier publié par Le Nouvel Observateur en 2010.

   On apprend que le grand-père maternel de N. Sarkozy, Aron Benedict Mallah, est né dans la communauté juive de Salonique, ville que sa mère a quittée en compagnie de ses enfants après la mort de son époux. Voilà le (futur) grand-père installé en France, très attaché à sa nouvelle patrie. Il épouse Adèle Bouvier et se convertit au catholicisme. Le couple n'a eu que deux filles, Suzanne (sans descendance) et Andrée (la mère de Nicolas). Durant la Seconde guerre mondiale, la famille quitte Paris pour la zone non occupée (jusque fin 1942), puis reste cachée en Corrèze.

   Presque tous les frères et soeurs du grand-père Benedict (qui sont demeurés juifs) ont échappé à l'extermination. L'exception est la petite soeur Henriette (née en 1911, peu avant la mort du père de Benedict). D'après Le Nouvel Observateur, elle aurait été déportée en 1943 de Salonique (le berceau familial), où elle était revenue s'installer. Cependant, quand on cherche une Henriette Mallah parmi les victimes de la Shoah, les deux réponses trouvées ne concordent pas totalement avec cette version.

   La première Henriette Mallah était plus âgée (née en 1895) et notée comme originaire de Cavalla (Kavala), située dans une région proche de Salonique (Thessalonique) :

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   Elle a été déportée à Auschwitz à partir de Drancy en avril 1944.

   La seconde Henriette Mallah était plus jeune, née en 1911 à Salonique. Cela correspondrait à la grand-tante de Nicolas Sarkozy. Mais elle aussi a été déportée à Drancy puis Auschwitz, en 1944. On peut en déduire que, si c'est bien la bonne personne, l'article du Nouvel Obs contient deux approximations, sur la date et le lieu de départ de la déportation... à moins que la grand-tante ne soit une autre Henriette Mallah, ou que, dans les registres, elle porte le nom de son mari, déporté avec elle et leur fille.

   Je penche pour la première solution (une erreur du Nouvel Observateur). Voici pourquoi. Sur un site sépharade qui traite de la déportation des juifs de Salonique, j'ai trouvé l'information suivante :

"Dans une note confidentielle, l'Ambassadeur allemand à Paris, en date du 15 juillet 1943, transmet à Roethke une liste de 32 juifs de Salonique ayant la nationalité française et signale qu'il ont été "expédiés" (abberfördert worden) sans préciser si c'était vers Auschwitz ou Drancy (CDJC, CXXV-32)"

   Il est logique de conclure que la soeur du grand-père de Nicolas Sarkozy, si elle était retournée, à un moment de sa vie, s'installer à Salonique (où elle était née), était ensuite revenue en France métropolitaine, d'où elle avait été déportée. Quant à la confusion des dates, elle est peut-être due au fait qu'Henriette Mallah n'a pas été immédiatement envoyée de Drancy à Auschwitz. Elle a pu être internée dans le camp situé au nord-est de Paris dès 1943, avant d'être déportée en Pologne en 1944.

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dimanche, 18 septembre 2011

Le régime de rentrée de "Groland.con"

   L'émission diffusée samedi 17 septembre était particulièrement riche en réflexions de haute tenue. Cela a commencé par un sujet sur le 11 septembre 2001 (Moustic s'est emmêlé les pinceaux sur l'année), s'achevant par un cri du coeur du président de la présipauté : "Pas de fout-la-merde au Groland !"

   Ensuite, le stagiaire le plus vieux du monde, Francky Ki, nous a proposé un reportage passionnant sur "le labo du grand con", un endroit dédié à l'amour des pauvres...

   Puis est venue une page culturelle, cinématographique même, consacrée à la sortie quasi simultanée et confraternelle de deux nouvelles versions de La Guerre des boutons. Il est sans doute plus intéressant de visionner un entretien accordé par Yves Robert au moment de la sortie de son adaptation du roman de Louis Pergaud, en 1962.

   On a enchaîné ensuite avec la revue de presse de la présidentielle française... façon Groland. Excellent !

   Enfin est venu Michael Kael, avec une exclusivité : la preuve qu'avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, les livraisons de valises de billets d'Afrique ont cessé. Je vous laisse imaginer le type d'argument qu'il a utilisé :

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   Autre vedette du "jité" grolandais, Francis Kuntz nous a ensuite donné son sentiment sur Fukushima et le reste de l'actualité... avec le sens des priorités éthiques qu'on lui connaît.

   Moins riant, un sujet a été consacré à un secteur frappé par la crise et lié à l'essor des télévisions à écran plat :

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   Et puis est arrivé le docteur Pi, toujours plein de bon sens. Il nous a gratifié de conseils pertinents pour retrouver une ligne "normale". Pour cela, il convient de prendre soin de son ventre... à l'aide de beurre :

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   Pour la poitrine, l'éminent praticien à la main leste recommande plutôt la crème fraîche :

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   Enfin, un peu à la surprise générale, pour les fesses, il a puisé dans la gastronomie sarthoise :

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samedi, 17 septembre 2011

On reparle de Paul Ramadier (1888-1961)

   Il est mort voilà bientôt 50 ans. Il joua un rôle important au plan national et aussi dans l'Aveyron, où il occupa des fonctions électorales variées durant sa longue carrière politique.

   Le Nouvel Hebdo de cette semaine publie une tribune de Maurice Barthélémy, quatrième adjoint au maire de Rodez :

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   Il faut dire qu'à l'approche de l'élection présidentielle, les socialistes pourraient s'inspirer de ce grand ancêtre, authentique homme de gauche, antitotalitaire (il n'avait pas que des amis chez les communistes...) et d'une grande probité. Il a appartenu à plusieurs gouvernements du Front populaire. Il est surtout connu comme l'un des 80 parlementaires à avoir voté contre l'octroi des pleins pouvoirs à Philippe Pétain, le 10 juillet 1940.

   Durant la guerre, il a appartenu à la Résistance et contribué (avec son épouse Marguerite) à sauver des juifs, ce qui lui a valu, bien plus tard, d'être reconnu "Juste parmi les Nations". Son nom (parmi des milliers d'autres) est ainsi honoré à Yad Vashem.

   Après guerre, il est devenu le premier président du Conseil de la IVe République et a rompu l'alliance nouée en 1944-1945 avec le Parti communiste. Une dizaine d'années plus tard, ministre des Affaires économiques et sociales, il fut à l'origine de la création de la vignette automobile, dans un but louable au départ :

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   Mais la presse locale n'est pas la seule à faire écho à cet auguste politique. Cette semaine, son nom est apparu au détour de la critique d'un livre, parue dans Le Monde daté du 16 septembre. En effet, La Bataille du Sénat évoque, parmi d'autres choses, l'existence de réseaux francs-maçons au sein de la haute assemblée. On apprend donc qu'il existe une Fraternelle parlementaire, qui semble transcender le clivage gauche-droite.

   Paul Ramadier aurait été à l'origine de sa création (à l'époque où il était président du Conseil)... si bien, qu'aujourd'hui encore, il existe un Cercle Ramadier, évidemment maçonnique. Je ne sais pas ce qu'en aurait pensé l'ancien maire de Decazeville...

   Ajoutons que l'homme, contrairement à nombre de politiques, était doté d'une culture certaine. Il lui est arrivé de signer des articles dans la prestigieuse Revue du Rouergue, une publication érudite de tendance plutôt conservatrice.

   Esprit indépendant, il s'était rallié au retour au pouvoir de Charles de Gaulle (en 1958), sans pour autant se départir de son regard critique. C'est cependant la période qui le voit perdre tous ses mandats, à cause principalement de la division de la gauche : le siège de député en 1958 (avec une habile manoeuvre de la droite locale), la mairie de Decazeville en 1959.

   Moins connue est l'action de son fils, Jean Ramadier qui, fait exceptionnel, ne bénéficie d'une notice biographique que sur la version anglaise de Wikipedia (à la date où j'écris ces lignes). Je dois  reconnaître que j'ignorais totalement l'existence de ce fils, ainsi que ses actes.

   Pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, voici ce que dit, en gros, la notice : Jean Ramadier a résisté à l'occupation japonaise, en Indochine. Il a même été torturé par la Gestapo nippone, la Kempeitaï. Il est par la suite devenu gouverneur de colonies françaises d'Afrique subsaharienne : le Niger, la Guinée puis le Cameroun (où il eut le titre de haut commissaire : ce n'était pas officiellement une colonie, mais un mandat, attribué par feue la S.D.N. après la Première guerre mondiale). A ces postes, il s'est fait remarquer par son attachement aux droits des peuples. Il est mort précocement, à 54 ans.

   Mais l'histoire politique familiale ne s'arrête pas là. En parcourant l'excellent ouvrage de Roger Lajoie-Mazenc, Maires de famille, j'ai découvert que le petit-fils de Paul Ramadier, qui porte les mêmes nom et prénom que lui, a tenté sa chance devant le suffrage universel, notamment aux élections municipales, à Decazeville, sans succès.

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dimanche, 11 septembre 2011

Un string nationaliste

   Comme quoi, on en apprend tous les jours ! C'est en voguant sur la Toile que je suis tombé sur un article de L'Est Républicain évoquant les produits dérivés du Front national.

   L'info est sortie parce que le merchandising semble avoir gagné l'université d'été consacrée à Marine Le Pen. On notera la différence d'approche entre le quotidien régional lorrain et Libération, qui privilégie un article plus politique, quand son confrère aborde le sujet par le petit (?) bout de la lorgnette.

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   Remarquons que les objets sont bien blancs... C'est propre, mais assez risqué si l'on veut être sûr(e) de masquer d'éventuelles "traces de pneu". Après, des goûts et des couleurs... Si je trouve le string pas vilain, le calebut évoque trop un slip kangourou à peine amélioré. On pourrait aussi disserter sur le positionnement de la flamme, chez l'homme comme chez la femme... On n'a pas été trop audacieux ! Si je puis me permettre une suggestion... pour gagner un nouveau public, il faudrait ajouter une autre flamme, derrière... ce qui pourrait intéresser une foule d'anti-FN ravie de péter sur la flamme !

   Ajoutons que ces produits ne sont pas nouveaux. Ils semblent avoir été lancés pour la Saint-Valentin 2008. On peut même les acheter sur la Toile.

   Une question, pour finir. Sont-ils fabriqués en France ? Vu ce que l'on peut lire sur le site internet, cela doit être le cas. Il serait bon de le préciser.

vendredi, 09 septembre 2011

C'est la gloire !

- Dis, Henri, as-tu jeté un oeil au Nouvel Hebdo qui vient de sortir ?

- Je n'ai pas encore eu le temps. Pourquoi ?

- Eh bien, on y cause de toi !

- De moi ?

- Enfin, pas de toi, mais de ton blog.

- Bigre ! Cela me fait donc (après Le Ruthénois n°6 et A l'oeil n°35) trois mentions dans la presse locale ! Et on dit du bien de moi ?

- Plutôt !

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   Dans le même numéro, en dernière page, le journal renoue avec les "notes" d'un politique local, ici Norbert Castelltort, président de la section aveyronnaise du Parti Radical.

   Mais, ces derniers jours, ce sont d'autres Aveyronnais qui ont connu la gloire médiatique : les organisateurs et participants d'Agrifolies, plus particulièrement ceux qui se sont essayés à l'agridating.

   La presse locale a bien entendu suivi la préparation et le déroulement de la manifestation. Le Ruthénois de cette semaine y consacre même une page entière (la 7), comme il l'avait déjà fait la semaine dernière.

   Mais le plus étonnant est que des médias nationaux... et même internationaux se sont déplacés et/ou ont consacré articles et sujets à cet événement. La liste publiée par Midi Libre impressionne :

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   Le seul problème est qu'ils se copient souvent... ou plutôt qu'ils ont tous consciencieusement "pompé" l'article publié par l'AFP. Ainsi, France Soir, Libération, 20minutes et Direct Matin nous proposent un joli copié-collé, jusque dans le titre. Au niveau de la photographie, Libé et Direct semblent suggérer que tout cela est une histoire de blé, 20 minutes ayant "tapé" dans une banque de données pour nous ressortir une photo de 2010 (ambiance bucolique). France Soir a fait de même, mais l'image retenue montre l'organisateur de la manifestation, Bruno Montourcy, sans doute pris devant la préfecture de Rodez.

   Du côté des hebdomadaires, L'Express et Le Point ne se sont pas démarqués de leurs confrères provinciaux, aussi bien pour le texte que pour l'illustration. (Les épis de blé ont rencontré un franc succès !) N'attendons pas plus d'originalité de la part de TF1, dont pourtant une équipe a suivi l'un des candidats à la rencontre amoureuse.

   Mais le retentissement d'Agrifolies ne s'est pas limité à l'Hexagone. Nos voisins belges se sont intéressés à la chose. 7/7.be a fait comme ses camarades français : du copiage, sauf pour la photographie. La Libre Belgique, plus originale, propose une petite vidéo, en plus du texte de l'AFP.

   Plus sensationnel encore : le prestigieux quotidien américain, The New York Times, a dépêché une journaliste dans l'Aveyron. Son article s'appuie d'abord sur le cas d'un agriculteur de l'Ouest de la France, qui a trouvé chaussure à son pied grâce à un site de rencontres. C'est dans la seconde partie qu'il est question de l'Aveyron, présenté comme le département du Roquefort (ça parle aux Ricains). Bruno Montourcy semble avoir été interrogé avant la tenue d'Agrifolies.

   Quoi qu'on pense de ce genre de manifestation (où, côté "guest star de seconde zone", Emma Daumas a succédé à Elodie Gossuin, venue en 2010...), il faut reconnaître qu'avec 20 000 participants et une importante couverture médiatique, le (presque plus) président des Jeunes Agriculteurs a réussi un joli coup.

   P.S.

   Pour la petite histoire, on retiendra que l'heureux organisateur d'un système de drague rurale "moderne" serait un néo-célibataire ! (Il s'était déclaré "en divorce" dans l'entretien accordé au Ruthénois sorti le 27 mai dernier.)

Plantu persiste et signe

   Le nouveau choix graphique de Plantu concernant la représentation de Dominique Strauss-Kahn (que j'ai relevé il y a deux semaines) se confirme ces derniers jours. A trois reprises, en "une" du Monde, le caricaturiste a systématiquement dessiné l'ancien directeur général du F.M.I. avec un nez "pénien". Ainsi le 3 septembre :

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   Plantu fait se percuter avec talent plusieurs informations : le retour de DSK en France, les commentaires de Michel Rocard à son sujet... et les résultats d'une étude affirmant qu'une bonne baise régulière est un excellent moyen de vivre longtemps et en bonne santé.

   Le 6 septembre, rebelote :

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   Ici Plantu met en relation ces deux gros queutards que sont Jacques Chirac et DSK, de surcroît empêtrés dans des procédures judiciaires où ils risquent de perdre des plumes.

   Enfin, le 7 septembre, il est question des primaires socialistes :

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   Vous n'êtes pas convaincus de ce que j'affirme ? Eh bien tournez doucement l'écran de votre ordinateur... là... doucement... et zut ! Cassé !

   ...

   Bon, vous êtes reviendus ?

   Désolé pour votre écran. (Sachez qu'il en existe de pivotants de nos jours.)

   Essayez plutôt de tourner la tête... en évitant d'attraper un torticolis.

   ...

   Bon. Je vois que c'est un peu laborieux.

   Permettez-moi de vous aider :

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   N'est-ce pas plus évident ainsi ?

jeudi, 08 septembre 2011

Ah, ces Européens laxistes !

   Les séries télévisées, aussi bien fichues soient-elles, véhiculent parfois de sacrés clichés. Celles qui nous viennent de l'autre côté de l'Atlantique ont, depuis 2003 (et l'opposition manifestée par les autorités françaises à la politique aventureuse de l'administration Bush), tendance à présenter les pays européens en général et la France en particulier comme des Etats laxistes, mal armés pour lutter contre les terroristes et limite "couilles molles". (Dans les médias, le French Bashing était même devenu à la mode.)

   L'excellente série de comédie policière Castle (qui a pour cadre New York), diffusée sur France 2, n'échappe pas à ce travers. Ainsi, j'ai récemment revu le premier épisode de la saison 1. (La chaîne publique réserve ceux de la saison la plus récente pour le prime time, rediffusant les anciens en deuxième partie de soirée... une pratique que n'ignore pas la concurrence, TF1 et M6 en tête.)

   Vers la fin de l'épisode, on découvre l'identité du véritable tueur, que seul un faux passeport peut incriminer. Il tente de le détruire... et voici ce qui se retrouve à l'image :

Castle 1 passeport.jpg

   Eh, oui ! Vous ne rêvez pas. Le criminel n'ayant pas pu trafiquer son passeport américain (vraiment infalsifiable, comme on nous le dit si bien dans l'épisode), il s'en est fait faire un second, bidon, censé provenir de la "République Française", comme on peut le voir, en gros plan. Le seul problème est que, depuis 2009 (année de lancement de Castle), les Français sont passés au passeport biométrique qui, à mon avis, n'a rien à envier à son homologue états-unien.

mercredi, 07 septembre 2011

Une encyclopédie du 11 septembre 2001

   C'est un titre quelque peu prétentieux, mais c'est ainsi qu'une publication américaine, The New York Magazine, a baptisé un numéro spécial sorti le 5 septembre, auquel correspond un site internet riche, mais inégal.

NYork Magazine.jpg

   Celui-ci est plutôt un abécédaire. Que peut-on y picorer d'intéressant ? Plusieurs choses. En suivant l'ordre alphabétique, on pourra lire d'abord l'article Anthrax, qui revient sur cette seconde vague de terreur, sans doute provoquée par un (plusieurs) scientifique (s) blanc (s). L'un des suspects s'est suicidé en 2008 mais, selon le journaliste, d'autres personnes auraient pu être mises en cause. (Un des types montrés du doigt a même poursuivi le New York Times.)

   Building 7, Collapse of revient succintement sur l'effondrement de l'un des immeubles du complexe, qui n'a pas été touché directement par les avions. C'est l'un des points sur lesquels ont prospéré les théories conspirationnistes. (Voir aussi Total Progressive Collapse.)

   Evidence s'attarde sur les indices retrouvés hors de la scène des attentats, en particulier dans une Toyota abandonnée sur le parking de l'aéroport de Washington.

   Gold, Recovery of raconte l'histoire de ce stock de métaux précieux (or et argent) finalement récupéré dans les décombres. Pour la petite histoire : les employés chargés de ramasser le trésor ont dû déjeuner sur place. Ne disposant pas de tables ni de chaises, ils ont utilisé les piles de barres métalliques !

  Good-Bye est la transcription du témoignage de la veuve d'une des victimes, tuée dans l'effondrement de l'une des tours. Son mari était coincé au 105e étage... et a passé une partie de ses derniers moments au téléphone avec sa femme. C'est émouvant... encore plus quand on apprend que la veuve est morte en 2009... dans un accident d'avion.

   Hijackers décrit la composition des équipes de terroristes et notamment la division entre ceux qui ont été chargés d'acquérir une compétence aéronautique et les "gros bras", recrutés pour leur aptitude à prendre le contrôle du cockpit et des passagers. La question de l'identité du vingtième membre de l'équipe est traitée plus loin, par The Twentieth Hijacker.

   Jumpers évoque, vous vous en doutez bien, les quelque 200 personnes qui ont sauté des tours plutôt que de mourir brûlées vives ou asphyxiées. L'article pose la question de la représentation des victimes et celle de l'identification des "sauteurs", pas forcément acceptées par les proches des victimes.

   "Let's roll" fait référence à l'avion dont les passagers se sont révoltés (une histoire qui a inspiré Paul Greengrass pour Vol 93). Cette phrase aurait été prononcée par l'un de ceux qui sont partis à l'assaut des terroristes. L'article est intéressant parce qu'il souligne le fait que c'est dans cet avion que les pirates de l'air n'étaient que quatre (au lieu de cinq dans les autres) et qu'ils ont un peu tardé à en prendre le contrôle.

   L'homonymie joue parfois des tours. Des conspirationnistes ont ainsi prétendu que les pirates de l'air n'étaient pas ceux que l'on croyait, puisque des personnes portant le même nom que certains d'entre eux étaient en vie, ailleurs dans le monde. De l'autre côté de la barrière, on trouve des victimes qui portaient les mêmes nom et prénom(s) : Michael Lynch.

   D'autres histoires sont tout aussi rocambolesques... et tragiques. Jadis, Canal+ a financé le tournage de 11 films sur les attentats, laissant une totale liberté aux cinéastes désignés. L'Indienne Mira Nair avait ainsi choisi de conter l'histoire de ce musulman new-yorkais, disparu ce onze septembre 2001, soupçonné d'avoir maille à partir avec les terroristes... et qui était bien mort au World Trade Center, où il était venu prêter main-forte aux secours ! Approchante est l'histoire de Sneha Anne Philip, disparue le même jour, mais qui n'a été reconnue victime des attentats qu'en 2008, après une longue procédure judiciaire.

   Plus anecdotique, Planes décrit les quatre avions. On remarque qu'ils étaient peu remplis (en terme de passagers) : à moitié et au tiers pour les deux qui se sont écrasés sur les tours jumelles, au tiers aussi pour celui qui a percuté le Pentagone et seulement au cinquième pour celui qui n'a pas atteint sa cible.

   On n'apprendra pas grand chose de la lecture de Tora Bora, sinon la confirmation que les Américains ont souvent été bernés par des combattants locaux qui se sont vendus au plus offrant... voire aux deux camps.

   Pour terminer sur une note moins triste, on pourra consulter Windows on the World, consacré au restaurant très chic qui occupait le 107e étage de la tour Nord.

jeudi, 21 juillet 2011

Riche et con

   Je viens de voir ça sur le site du Monde, dans la rubrique "Big Browser", qui recense les perles du web. L'information a été sortie par The Sun : il s'agit d'un cheikh d'Abou Dhabi, prénommé Hamad, qui se la pète grave :

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   Ce ne sont pas tant les îles artificielles qu'il faut regarder qu'une inscription (entourée en rouge). Zoomons avec Google Earth :

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   Bon, là, vu que j'ai gardé le nord "en haut", ça le fait moins, mais renversons la tête :

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   Certains individus, qui ne se sont donnés que "la peine de naître", sont vraiment pitoyables. Dire que, dans le même temps, des millions d'individus meurent de faim ou de maladies bénignes...

jeudi, 07 juillet 2011

"Fringe", saison 3

   Si vous ne connaissez pas encore la série la plus originale du moment, c'est le moment de la découvrir ! Vous pouvez louer ou acheter les DVD des deux premières saisons (ou encore essayer de les visionner d'une autre manière...), tellement c'est puissant ; mais vous pouvez aussi commencer par l'épisode 1 de la nouvelle saison, que l'on a eu la bonne idée de faire débuter par un résumé du cœur de l'intrigue.

   Bon, tout cela est bien joli, mais Fringe, c'est quoi ? Ben l'histoire d'une équipe d'enquêteurs du F.B.I. qui s'intéresse à des phénomènes que l'ont pourrait qualifier de paranormaux. Durant la saison 1, les épisodes autonomes s'intercalent entre ceux qui déroulent la trame de fond : la coexistence de deux univers parallèles, qui entrent périodiquement en contact. Ajoutez à cela un zeste de complot et vous aurez l'ambiance générale, bien servie par une photographie soignée, dans les tons sombres, avec des incrustations pertinentes.

   Avis aux âmes sensibles : c'est parfois un peu glauque et saignant... mais c'est trop le kiff !

   L'équipe d'enquêteurs finit par former une sorte de famille (c'est le secret de la réussite de séries comme NCIS par exemple). Il y a Walter le savant fou qui cache plein de choses, son fils Peter, un jeune homme plein de ressources (et d'une farouche indépendance d'esprit : un geek en joli et moins con, rien que pour vous, mesdames), son assistante super sympa et compétente (une Black... c'est pour les quotas, man) et surtout Olivia Dunham, un agent qui semble doté d'étranges pouvoirs. Celle-ci est interprétée par la délicieuse Anna Torv, au physique appétissant, mais au mental très déroutant (il lui faut bien une faille hein... ceci dit, on n'a pas fait l'inverse : elle n'est pas un cageot à la beauté intérieure sublime... allez savoir pourquoi).

   Cerise sur le gâteau, pour nous les Frenchies : c'est très bien doublé.

01:13 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, cinéma

mardi, 05 juillet 2011

Humour corrézien, aveyronnais...

   C'est un petit encadré, publié dans Le Canard enchaîné du 22 juin dernier, qui m'avait échappé :

Sarkozy Laguiole 22 03 2011.jpg

   C'est évidemment une référence aux propos tenus par Jacques Chirac, à Sarran, une dizaine de jours auparavant.

   J'aime  beaucoup le dessin d'Escaro. Ce trait d'humour "aveyronnais" s'appuie sur un produit local (enfin presque local...), le couteau Laguiole. Qu'est-ce qui peut expliquer que le caricaturiste ait songé à ce type de couteau ? Est-ce le Massif Central, territoire commun à la Corrèze et à l'Aveyron ? (Vu de Paris, c'est la porte à côté.) Est-ce la venue du président l'an dernier dans notre département ? Est-ce parce qu'il s'en était fait offrir un en 2008, lors du Salon de l'Agriculture ?

   Je me demande dans quelle mesure c'est une bonne publicité pour le couteau...

lundi, 04 juillet 2011

GiedRé chez Laurent Baffie

   L'ancien complice de Thierry Ardisson a animé pendant plusieurs saisons, sur Europe 1, une émission dominicale qui s'est finalement appelée C'est quoi ce bordel ? Il a eu le mérite de révéler (au grand public) la chanteuse franco-lituanienne GiedRé (prononcer "guiédré"), dont j'ai récemment parlé.

   Au départ, je pense qu'elle n'était venue que pour une émission. Elle revenue au moins sept fois, signe que l'on avait repéré sa singularité... et son besoin de promotion : ce n'est pas avec le style des chansons qu'elle interprète qu'elle risque de passer à la télévision (enfin, tant qu'elle ne sera pas devenue célèbre).

   Grâce à la Toile, on peut (ré)écouter ces émissions, à commencer par la première, diffusée le 30 mai 2010. On peut y entendre GiedRé interpréter Trop de questions (vers la quatorzième minute), L'amour par derrière (vers la dix-huitième minute), Tu baves quand tu dors (vers la trente-quatrième minute) et enfin ma préférée Tu pues du cul (vers la quarante-cinquième minute).

   Elle est revenue le 13 juin 2010, pour interpréter un titre évoquant la mollesse érectile de son copain (vers la seizième minute)...

   Elle a été de nouveau invitée le 27 juin 2010. On peut l'entendre vers la trente-cinquième minute se lâcher dans une chanson où il est question d'une langue bien chargée (que les mauvais esprits auront prise, au début, pour un pénis)... L'émission dans son entier mérite le détour, avec des blagues potaches réalisées avec des vuvuzelas !

   On sent qu'on lui a demandé quelque chose de moins "épicé" pour le 4 juillet 2010 : elle a d'abord chanté un texte plutôt autobiographique, Je m'appelle GiedRé, où il est beaucoup question de la SACEM (vers la huitième minute). Vers la trente-cinquième minute, elle nous a proposé un titre assez élaboré, La vie peut être cruelle, à ne pas écouter quand on est dépressif !

   On l'a retrouvée à la rentrée, dans l'émission du 12 septembre 2010 (vers la trentième minute), avec La petite camionnette, fable cruelle sur une prostituée.

   C'est un thème qui l'a décidément beaucoup inspirée, puisque, le 19 septembre 2010, Une belle qui dormait au bois (diffusée vers la trente-et-unième minute), bien que différente par le style, évoque le cas d'un travesti (du Bois de Boulogne, pense-t-on) qui vend ses "charmes".

   Le 26 septembre 2010, elle a chanté Les beaux côtés de la vie (vers la trente-et-unième minute), un titre qui joue évidemment sur l'antiphrase, où elle justifie en quelque sorte son goût pour ce que les autres appellent le macabre, le scabreux. (Au XIXe siècle, la critique bien-pensante faisait les mêmes reproches à l'écrivain Emile Zola.)

   Enfin, le 3 octobre 2010, on l'a entendue pour la dernière fois (à ma connaissance) avec Je ne suis pas méchante (vers la trente-cinquième minute), une chanson qui fonctionne un peu sur le même principe que la précédente.

   Depuis, sa carrière a commencé à décoller.

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jeudi, 30 juin 2011

Une artiste qui décoiffe : GiedRé

   J'ai entendu parler d'elle pour la première fois quand elle est venue en Aveyron assurer la première partie des Têtes Raides. L'hebdomadaire Le Ruthénois lui avait alors consacré un article qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille :

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   Je devais avoir trop de boulot à ce moment-là et puis la flemme... Le bouche-à-oreille a fini par arriver jusqu'à moi. J'ai donc commencé à chercher un peu sur la Toile. J'ai trouvé des chansons aux paroles crues, féministes et drôles, comme Pisser debout ou encore Ode à la contraception (humour extra-noir -et politiquement incorrect- garanti).

   Elle s'est aussi fait connaître à la radio, sur Europe 1. Pour vous donner une idée de ce que cela pouvait donner, allez écouter ce petit florilège. Je recommande aussi tout particulièrement la chansonnette intitulée Tu pues du cul (que l'on pourrait appeler Chanson pour blaireau)...

   C'est correct sur le plan musical, bien chanté... et cela touche juste. Elle a vraiment un grand talent d'écriture. J'ai souvent éclaté de rire en écoutant certains titres. On peut en découvrir d'autres sur le site de GiedRé, qui est un peu à l'image du personnage, sur sa page Myspace... et encore ici (avec de l'habillage scénaristique...).

   C'est qu'en plus de bien écrire, composer et chanter, elle est mignonne ! Du coup, on ne sait plus trop comment comprendre sa chanson Les moches. Quelque chose me dit que, dans la vie, elle est un peu décalée aussi. Pour s'en convaincre, il suffit de visionner l'entretien très "desprogien" qu'elle a accordé à une sorte de gentil journaleux du web.  

   Son premier album est introuvable à l'heure actuelle, mais on nous annonce le deuxième pour cet été... en espérant que l'on pensera à rééditer le précédent.

20:38 Publié dans Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique, femme, poésie, médias

vendredi, 24 juin 2011

"Le Fou du roi" à Millau

   C'était jeudi 23 juin, de 11 heures et des poussières à 12h30. Pour les gens qui bossent sans pouvoir écouter la radio (et pour les autres), fort heureusement, le site de France Inter permet d'écouter ou de réécouter l'émission.

   Cela a commencé par une introduction de Stéphane Bern, farcie de jeux de mots. (On en a une petite idée dans l'article de La Dépêche du Midi publié le lendemain.) Lui a succédé la chronique de Daniel Morin, à goûter au second degré. (Moi, j'aime, mais le journaliste de Midi Libre semble avoir peu apprécié.)

   On a ensuite donné la parole aux personnalités présentes : Guy Durand, René Quatrefages et Léon Maillé... du moins quand on leur a permis de finir leurs phrases. (Ce manque de respect est une marque de fabrique de l'émission...) En fin d'heure, il a été question des gants, avec Manuel Rubio.

   Et donc... voilà une manifestation médiatique d'où Jean-Claude Luche a été absent ! On n'a pas non plus été très sympathique avec l'ancien maire de Millau, Jacques Godfrain, qui n'a pas été invité et dont on a parlé plutôt de manière négative. (Stéphane Bern, qui est plus subtil que ce que le commun des mortels croit, s'est même permis une allusion au SAC.)

   Côté musique, nous n'avons eu droit qu'à des chansons en anglais, malgré la présence d'artistes du cru ! Ceci dit, j'ai bien aimé les Montpelliérains de The Chase, qui ont interprété I like U et une jolie reprise de There must be an angel. (Ce groupe va bientôt assurer la première partie de Gaëtan Roussel... qui est né à Rodez.) Par contre, la performance des Saint-Affricains de Caylus a été pénalisée par un son pourri, notamment au niveau de la guitare. Dommage. On nous a aussi proposé Dreamin, d'Oslo Swan. Bof...

   Si vous voulez savoir pourquoi on peut affirmer que Guy Durand "a la plus grosse", il faut absolument écouter la deuxième heure de l'émission. Vous y entendrez aussi les chroniques de Régis Mailhot et Vincent Roca. Le premier s'est taillé un franc succès en qualifiant Millau d' "ancienne banlieue sud de Rodez, aujourd'hui reconvertie en cité-dortoir de Montpellier". (Le Ruthénois que je suis a bien rigolé !) Quant à Vincent Roca, il nous a offert un de ces textes ciselés dont il a le secret.

  

dimanche, 19 juin 2011

Bourran, quartier d'avenir ?

   Vendredi, le quotidien aveyronnais Centre Presse proposait un supplément consacré à ce "nouveau quartier" de Rodez, à l'occasion des vingt ans de l'inauguration du pont qui le relie au vieux centre ruthénois :

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   L'intérêt de cette "une" n'est pas uniquement d'observer la modification du paysage induite par la construction de ce que l'on nomme parfois improprement le "viaduc" (il s'appelle le Pont de l'Europe, en réalité). On remarque aussi combien les abords du pont, côté centre-ville, ont été transformés.

   A l'intérieur du supplément, on trouve d'autres photographies anciennes, fort intéressantes, ainsi qu'un entretien avec l'initiateur du projet, l'ancien maire Marc Censi, qui révèle à cette occasion que, si l'Union européenne s'est montrée particulièrement généreuse, le piston semble aussi hélas avoir joué en faveur de la réalisation du projet.

   Mais c'est un autre article qui a attiré mon attention. Son contenu a dû faire bondir plus d'un Ruthénois :

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   Eh oui ! L'urbaniste a été primé (en 1996 et 1998) pour la manière dont ce nouveau quartier a été organisé !

   Il est vrai que, vu du dessus, tout à l'air parfaitement en ordre :

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   J'ai retouché cette vue de Google Earth, en entourant grossièrement en marron la colline ruthénoise, en délimitant en vert le quartier de Bourran et en mettant en valeur le pont, à l'aide de rouge.

   Voici ce que cela donne quand on "zoome" sur Bourran :

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   Notez que l'image satellite date du 1er janvier 2008, ce qui explique la faiblesse de la circulation et l'aspect clairsemé des parkings. Et puis, quinze ans se sont passés. N'importe quel Ruthénois pourra vous que, jusqu'à une époque récente, circuler et se garer dans ce quartier étaient des exercices de haute voltige, nécessitant une patience d'ange.

   L'ouverture du nouvel hôpital n'avait pas arrangé les choses... encore que... certains automobilistes peu scrupuleux ont décidé de profiter du parking de l'établissement (en haut à gauche de l'image précédente) à des fins autres que médicales.

   Depuis, un peu d'ordre a été mis à tout cela. Davantage de zones de stationnement ont été délimitées et une navette régulière reliant le quartier au centre-ville a été mise en place.

   Mais tout cela s'est fait bien après 1998 ! A cette époque, c'était plutôt le bordel. On pourrait aussi parler de l'aménagement du point de vue des plus anciens habitants du quartier. Combien de ceux qui, jusqu'au début du XXIe siècle, avaient une vue magnifique de chez eux, se retrouvent aujourd'hui avec une brochette de béton en guise de perspective ? On a donc sans doute un peu vite congratulé les "metteurs en espace"...

samedi, 04 juin 2011

Première Chinoise à Paris

   Rassurez-vous, je ne vais pas faire semblant de me lancer dans l'exégèse tennistique. J'ai juste quelques remarques à faire à propos de la première victoire d'une Asiatique au tournoi de Roland-Garros... et de son suivi médiatique.

   La première chose est de rappeler que la gagnante, Li Na, a un profil atypique : elle se destinait d'abord au badminton et, plus tard, a interrompu le tennis pour reprendre ses études. (Au passage, je remarque que les parcours originaux semblent plus fréquents chez les championnes que chez les champions.)

   La deuxième chose à rappeler aux profanes est que l'arrivée de cette joueuse au haut niveau n'est pas une surprise. Depuis l'année 2006, sur le circuit, elle est connue comme une adversaire redoutable sur surface rapide : elle a atteint deux fois les demi-finales à Wimbledon (en 2006 et 2010), deux fois les huitièmes et une fois les quarts à l'US Open ; elle a obtenu ses meilleurs résultats en Australie (demi-finaliste en 2010, finaliste en 2011). Signalons de surcroît qu'elle ne fut pas loin de décrocher une médaille aux Jeux Olympiques de Pékin : après avoir éliminé Venus Williams en quarts de finale, elle a été battue par Dinara Safina puis Vera Zvonareva pour la médaille de bronze.

   Cette année, Li Na n'a pas croisé ses bêtes noires sur sa route : Serena Williams était absente, tout comme Dinara Safina ; Kim Clijsters et Vera Zvonareva ont été éliminées prématurément. Elle a quand même dû affronter Maria Sharapova (qui l'avait battue plusieurs fois en Grand Chelem), au cours d'une deuxième semaine brillante : elle a aussi éliminé la Tchèque Petra Kvitova (une étoile montante du tennis féminin, qui a déjà gagné trois tournois cette année) et la Biélorusse Victoria Azarenka, présentée par beaucoup comme une future numéro 1.

   Je dis tout cela mais... je n'ai pas regardé la finale ! J'ai quand même suivi l'évolution du score à la radio et sur la Toile. Deux sites proposaient un suivi "à chaud" des échanges : lemonde.fr et voila.fr. Or, voilà-t-y pas que je remarque qu'il s'agit exactement des mêmes textes ! En voici un exemple, avec d'abord une capture d'écran du monde.fr :

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   ... et maintenant l'équivalent, en temps réel, sur voila.fr :

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   L'habillage étant légèrement différent, la similitude n'en est pas moins frappante ! Le plus drôle est que les deux sites n'étaient pas mis à jour en même temps. Au début, c'était plutôt voila.fr qui était en avance, alors qu'à la fin du match, les modifications survenaient d'abord sur lemonde.fr !

   Alors, qui copie qui ? Le service live de voila.fr étant le plus ancien, je me suis d'abord dit que lemonde.fr s'était rapproché de lui. Autre possibilité : que les deux sites utilisent la même source d'information.

vendredi, 03 juin 2011

"Le Ruthénois" numéro 66

   L'hebdomadaire titre sur le congrès des Jeunes Agriculteurs, qui va se tenir à Rodez. L'entretien de la semaine est donc consacré au président de la section locale, Bruno Montourcy (qui est sur le départ).

   Benjamin Laumaillé titille un peu le syndicaliste, sans toutefois trop insister. Il titre sur la volonté des agriculteurs de chahuter un peu le ministre Bruno Lemaire, qui va faire le déplacement. (Mais je doute qu'il fasse de même pour le congrès de la Confédération paysanne...) Moi, à la place des paysans, je ruerais dans les brancards ! Ce mec (ou plutôt le gouvernement dont il n'est que l'un des rouages les plus dévoués) est en train de laisser tomber l'agriculture familiale.

   Dans l'entretien, je trouve piquant que Bruno Montourcy exprime de fortes réserves envers le nouveau président de la FNSEA, Xavier Beulin (qui, rappelons-le, a été élu face à un candidat aveyronnais, Dominique Barrau, dont B. Montourcy est proche). Cela ne va pas l'empêcher de rejoindre le syndicat dominant : il a atteint la limite d'âge pour adhérer à JA... et, quoi qu'il dise, tout le monde sait que ce syndicat est l'antichambre de la FNSEA.

   Le journal aborde ensuite les faits marquants de la semaine, à commencer par le tragique accident survenu au Monastère. Par rapports aux autres médias locaux, Le Ruthénois apporte une précision : le jeune homme renversé aurait fait un écart qui l'aurait déporté sur la route, où il a été percuté par la voiture qui arrivait de derrière. (Il reste à savoir pourquoi le garçon aurait commis cet écart...)

   Fort heureusement, l'actualité est parfois plus légère. Les vicieux de base auront ainsi plaisir à reluquer deux jolies concurrentes au titre de Miss Rodez. (Je leur conseille de poursuivre leur lecture jusqu'à la rubrique sportive, où l'on peut voir de charmantes triathlètes.) On apprend aussi comment le maire de Rodez peut se trouver à deux endroits au même moment. Quel homme !

   Comme il n'y a pas que des mauvaises nouvelles dans la vie, Le Ruthénois, à l'image de ses confrères, salue la réussite du rond-pont de la Croix Grande, au faubourg. Je ne peux qu'être d'accord. Habitant le quartier, je constate que, depuis qu'il a été mis en service, la circulation automobile est plus fluide. (Il faudrait toutefois mieux aménager l'entrée du côté de l'avenue des Fusillés.) De surcroît, les piétons peuvent plus facilement traverser.

   L'information ne concerne pas directement l'agglomération ruthénoise, mais, comme on peut y acheter les vins de tout l'Aveyron, on ne peut que se féliciter du classement AOC des Côtes de Millau ainsi que des vins d'Estaing et d'Entraygues-Le Fel (très bon petit blanc).

   On a droit aussi à quelques nouvelles des églises ruthénoises, où l'on tente d'installer des rapaces et des chauves-souris ! Ce serait un moyen "écologique" de lutter contre les fientes de pigeons et la prolifération d'insectes.

   Mon coup de coeur de la semaine va au "Coup de gueule d'une lectrice", publié par l'ami Gédéon :

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   (Rappelons l'une des dernières péripéties : l'achat, par le Grand Rodez, de la maison natale de l'artiste, pour plus de 160 000 euros, comme le confirme le compte-rendu de la réunion du conseil de la Communauté d'agglomération du 29 mars dernier, pages 18-19. Pour la petite histoire, le projet d'achat a recueilli 36 suffrages, 5 élus osant s'opposer à cette dépense fastidieuse et 3 autres se contentant de s'abstenir.)

   Il est rassurant de constater que, de temps à autre, la raison l'emporte dans les médias locaux, trop souvent tentés de relayer la propagande des partisans du musée Soulages. On en a eu un nouvel exemple tout récemment, Midi Libre se réjouissant du record atteint par la vente d'un tableau du maître de l'outre-daube :

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   Sur la même page, à côté du "coup de gueule", on peut lire la tribune de Jean-Louis Chauzy, déjà publiée dans Le Nouvel Hebdo de vendredi dernier. (Je trouve le numéro de cette semaine moins inspiré.)

   La suite du Ruthénois est composée des nouvelles locales et des nombreuses pages sportives. Il y en a pour tous les goûts.

jeudi, 02 juin 2011

Bientôt un épisode sur l'affaire DSK ?

   Très vite, l'arrestation de Dominique Strauss-kahn a donné naissance à une foule de blagues plus ou moins lourdes. Des humoristes s'en sont donné à coeur joie. Pour nous Frenchies, ce fut l'occasion de découvrir par le détail la procédure judiciaire des Etats-Unis (de New York, plus précisément)... enfin pas de découvrir totalement, puisqu'elle sert d'arrière-plan à quantité de séries américaines... au point que nombre de Français se révèlent meilleurs connaisseurs de la justice d'outre-Atlantique que de celle de l'Hexagone.

   L'une de ces séries a pour héros les policiers de l'unité spéciale pour les victimes. Elle est actuellement diffusée le lundi soir, tard, sur TF1, sous le titre New York Unité spéciale. Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, il en a été question dans un billet de l'avocat blogueur "Maître Eolas" ainsi que dans les commentaires.

   Il m'arrive de regarder cette série, de temps en temps. Figurez-vous que, lundi 30 mai, les téléspectateurs français ont dû sourire durant l'épisode (particulièrement sordide) intitulé Brandy à jamais, lorsque cet insert est apparu à l'écran :

NYUSpéciale 31 05 2011.jpg

   Il est piquant de noter que, pour les fans de série télé, on croit nécessaire de traduire (avec une faute) le nom de la prison de Rikers Island, alors que la chronique judiciaire, à ma connaissance, a, la plupart du temps (à l'image du Monde), conservé le nom anglais.

lundi, 30 mai 2011

Deux prises de re-cul sur le "DSKgate"

   Une fois passé le temps de l'émotion, de l'indignation, des libelles et du voyeurisme, vient le temps de la réflexion. De grands penseurs du début du XXIe siècle se sont récemment exprimés sur le sujet.

   Le premier à nous avoir fourni le résultat de ses cogitations est Nicolas Bedos. Dans l'émission présentée par Franz-Olivier Giesbert, Semaine critique !, il a croisé des considérations d'une grande finesse sur Penelope Cruz, le Sofitel et la grossesse de Carla Bruni.

   Samedi dernier, ce fut au tour de l'équipe de Groland.con, qui révéla d'abord un aspect méconnu de l'enquête policière sofitélienne. Puis Michael Kael tenta de comprendre ce qui avait pu pousser Dominique Strauss-Kahn à commettre l'irréparable :

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lundi, 18 avril 2011

Robert Ménard et le F.N.

   C'est l'une des polémiques du moment, qui voit certains membres de l'intelligentsia médiatique (de gauche) s'en prendre parfois violemment à celui qui fut l'un des leurs, Robert Ménard.

   L'ancien directeur de Reporters Sans Frontières n'est plus en odeurs de sainteté depuis qu'il fait cavalier seul. A-t-il franchement viré de bord ? A-t-il quitté les rivages ensoleillés de la Vraie Croyance (de gôche) pour le côté obscur de la Force médiatique (de droite, voire pire) ? Autant dire tout de suite que le débat ne vole pas haut, à l'image de ce que l'on a pu voir récemment sur France 2.

   Dans cet extrait, il est question des propos de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur. Robert Ménard se trouve face à Edwy Plenel, (directeur de Médiapart, qui fut en pointe dans l'affaire Bettencourt), un ancien pote qui se refuse à le tutoyer en public désormais... et qui ne le laisse pas en placer une. En bon marxiste, Plenel cause structures économiques et sociales. Il laisse volontairement le reste de côté. (C'est un mode de pensée, peut-être hérité du trotskysme, qui a déjà coûté cher à Lionel Jospin en 2002 : il a cru que ses seuls résultats économiques lui vaudraient une élection facile, négligeant les mentalités et le vécu quotidien de ses concitoyens.)

   Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que dit Ménard : le Front national n'a, pour l'instant, pas tant changé que cela (il a juste été toiletté pour les besoins des caméras)... mais il est plus influent aujourd'hui qu'il y a 20 ans, c'est sûr. Dans l'extrait de l'émission d'Yves Calvi, Plenel n'argumente pas, il dénigre... et finit par balancer à R. Ménard ses déclarations en faveur de la peine de mort. (Pour les gens de gauche, c'est une ignominie qui ne peut se comparer, pour les conservateurs, qu'aux gestes que commettent ceux qui traînent dans la boue les Saints Sacrements de Notre Sainte Mère l'Eglise.) Comme si les électeurs de gauche étaient aussi rebutés par la peine de mort que cela... Nos bons intellectuels devraient un peu plus fréquenter les cafés et les marchés, ils en entendraient de belles.

   Sur le plateau, personne ne défend Robert Ménard, qui doit en plus répondre aux attaques d'Ariane Chemin, qui, bien que plus courtoise, n'argumente pas davantage. Signalons que la journaliste est une ancienne du Monde, qui officie désormais au Nouvel Observateur, qui a descendu en flamme le dernier bouquin de Ménard, Vive Le Pen !... sauf que, dans la critique de Marie Guichoux, il n'est pratiquement jamais question du contenu du livre. Par contre, on a droit à une relecture de la biographie de R. Ménard... et le moins que l'on puisse dire, c'est que les attaques ne sont pas d'une excessive subtilité.

   On est allé chercher dans le passé du journaliste et dans ses déclarations récentes tout ce qui pouvait le relier à l'extrême droite. C'est donc un portrait à charge qui évoque, ô surprise, l'enfance du bonhomme. Ben oui, figurez-vous que son papa en pinçait pour l'Algérie française : c'était un sympathisant de l'OAS. Bon, le môme avait 8-10 ans à l'époque et, devenu adolescent, il a milité à l'extrême-gauche, mais, hein, bon sang ne saurait mentir. C'est vraiment dégueulasse comme procédé. (Incidemment, les Rouergats seront ravis d'apprendre que la famille de pieds-noirs, après son départ d'Algérie, s'est installée à Brusque, charmant village du Sud de l'Aveyron :

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    On sent qu'il y a volonté de démolir le bonhomme et d'éviter que son bouquin ne connaisse le succès. Il est venu aujourd'hui le présenter sur RTL, la station de radio qui l'emploie (pas très déontologique tout cela...) : il y tient des chroniques (pas trancendantes) et intervient régulièrement dans une émission de commentaire de l'actualité (brouillonne et tapageuse).

   Après tout, je vais peut-être acheter ce bouquin.

samedi, 09 avril 2011

Une carte approximative dans "Groland.con"

   L'émission diffusée ce samedi 9 avril est aussi réjouissante que les précédentes. Cependant, au détour d'un sujet consacré aux bons endroits où passer ses vacances (à par le Groland... rien), voici ce sur quoi je suis tombé :

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   Je me suis concentré sur l'Europe mais, en cherchant un peu, on peut trouver d'autres anomalies, ailleurs sur la carte.

   Cela commence par l'absence du Luxembourg, alors que Belgique et Pays-Bas semblent accompagnés d'un territoire qui n'existe pas.

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    Cela continue par les pays baltes, qui ne sont que deux sur la carte (en compagnie de l'enclave russe de Kaliningrad), au lieu de trois. 

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   On termine par les Balkans, où les cartographes ont parfois du mal à suivre le rythme des modifications territoriales, assez nombreuses à être survenues depuis les années 1990 :

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   On pourrait continuer avec le Proche-Orient, où Israël occupe une taille en réalité bien moins importante que ce qui est montré par la carte "grolandaise".

   Bon, les gars, va falloir secouer les puces de vos assistants !

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mercredi, 16 mars 2011

France Inter encore à la faute

   Eh, oui ! Ca recommence. Les petites mains qui permettent aux internautes de (ré)écouter leurs émissions favorites, la vidéo en plus, ont cédé à leur péché mignon : la faute de français. Voici ce sur quoi je suis tombé en voulant regarder la dernière chronique (pas très réussie, une fois n'est pas coutume) de Daniel Morin :

 

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   En moins d'un mois, c'est la deuxième fois que je constate ce genre de mésaventure... et encore, entre temps, Daniel Morin a pris une semaine de vacances !

 

 

16:28 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour, internet

lundi, 28 février 2011

Et l'orthographe, France Inter ?

   J'ai déjà écrit combien je prise ce petit moment de bonheur, celui de la chronique de Daniel Morin au Fou du roi, sur France Inter, en particulier quand il fait intervenir le père Albert.

   Comme elle est diffusée peu après 11h, le matin, je n'ai en général pas la possibilité de l'écouter en direct. Dès que je peux, je me précipite donc sur le site internet de la radio, qui offre en plus l'image de l'humoriste interprétant sa chronique. Voici ce sur quoi je suis tombé en voulant revoir celle de lundi 28 février (là encore avec le père Albert) :

Père Albert 28 02 2011.jpg

   Alors que, sur l'image de départ de la vidéo, l'adjectif "artificiels" est correctement accordé (ben oui, "paradis" est de genre masculin), le surtitre comporte une belle faute. On va voir combien de temps l'équipe du site internet va mettre pour corriger l'erreur.

 

P.S. (16h35)

Une heure après, c'est fait !

15:23 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, médias, internet

jeudi, 27 janvier 2011

Le monde d'Albert Kahn

   La chaîne de télévision Arte vient de rediffuser une passionnante série documentaire, Le monde d'Albert Kahn, consacrée notamment aux photographies (en couleurs !) prises dans la première moitié du XXe siècle, par des opérateurs payés par un riche mécène français. (Précisons que c'est la chaîne britannique BBC, et pas un média hexagonal, qui a produit la chose...)

   Cette série est découpée en neuf parties d'environ 45 minutes. On y trouve des perles. Ainsi, le cinquième épisode, qui traite de la vie des civils français pendant la première guerre mondiale, nous permet de découvrir les rues de Paris comme on les a peu vues. La place des Pyramides (où se trouve la célèbre statue de Jeanne d'Arc de Fremiet) est ainsi montrée à deux occasions. On sera étonné d'apprendre que la Croix rouge américaine y avait installé ses locaux :

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   On est moins surpris qu'elle soit le théâtre de manifestations de liesse après la signature de l'Armistice du 11 novembre 1918, les drapeaux états-uniens et français étant associés, sur la statue même :

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   Ceci dit, je ne la trouve pas si emballante que cela, cette statue. Tout chauvinisme mis à part, je pense que la plus belle représentation de la Pucelle en armes se trouve dans un charmant petit village aveyronnais, Sainte-Eulalie-d'Olt :

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   On peut la voir à côté de la chapelle, au niveau du monument aux morts. Je suis bien conscient qu'il y a peu de chances qu'elle soit fidèle à l'original (je suis d'avis que le sculpteur a préféré s'inspirer des formes d'un "petit canon" de son époque plutôt que de la plastique supposée de la véritable Jeanne...), mais Dieu qu'elle est belle !

   Un autre intérêt de la série est de montrer les progrès de la photographie et de la cinématographie de l'Entre-deux-guerres. Dans le sixième volet, on peut voir de stupéfiantes images tournées à l'aide d'une caméra associée à un microscope :

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   Autre innovation : la vision de l'éclosion des fleurs en accéléré :

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   Si vous êtes aveyronnais, ou si vous avez une solide culture cinéphilique, ces deux éléments doivent évoquer ce qui est sans doute le premier documentaire-fiction de l'histoire : Farrebique, de Georges Rouquier. Et donc, 20 ans avant ce fabuleux film, les opérateurs travaillant pour Albert Kahn ont joué un rôle pionnier.

   Signalons, pour terminer, qu'un site internet est dédié à l'univers d'Albert Kahn, qui ne se limite pas aux photographies et aux films.

samedi, 22 janvier 2011

Groland en pleine forme

   A cause de ce satané football, on avait été privé d'émission la semaine dernière. La fine équipe nous est revenue pleine d'allant.

   Dans la première partie de l'émission, on a droit à une satire de la position française pendant la révolution de Tunisie. Elle est suivie d'une séquence fort réjouissante, qui s'appuie sur des poupées gigognes grolandaises... à l'effigie des présidents de la Ve République :

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   De droite à gauche, on a successivement Charles de Gaulle (1), Georges Pompidou (2), Valéry Giscard d'Estaing (3), François Mitterrand (4) et Jacques Chirac (5). C'est alors que Jules-Edouard Moustic se rend compte qu'il en manque un, qu'il finit par trouver :

Gigognes 22 01 2011 b.jpg

   Le "petit dernier" se retrouve à l'extrême-gauche (!) de l'écran. On reconnaît bien là l'esprit moqueur de l'équipe de Groland. En effet, d'habitude, c'est la personnalité la plus ancienne qui est la plus petite, au coeur de la poupée. C'est le cas des matriochkas russes, comme celles dont j'ai fait l'acquisition il y a bientôt quatre ans.

   C'est aussi le cas des poupées russes fabriquées de nos jours et consacrées aux président français. L'ancienne version (vendue environ 40 euros), qui court de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, représentait ce dernier en grand et le premier en tout petit. (Ironie de l'affaire : leur importance historique a été exactement l'inverse.)

Gigognes russes 1.jpg

   La dernière version (vendue moins cher !) court de Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, ce dernier  figurant sur la poupée englobant toutes les autres. On comprend que les auteurs de Groland.con aient tenu à inverser la règle !

Gigognes russes 2.jpg

   La deuxième partie de l'émission pète le feu ! On découvre une nouvelle journaliste de l'équipe, Marine Kuntz, digne fille de Francis... On assiste à une vague d'arrestations gigantesque... fondée sur un fichier de délinquants très spécial... Ensuite, c'est au tour de Frankiki d'illustrer les difficultés des jeunes sur le marché du travail. Le reportage suivant (co-réalisé par "Jean Dutourd"...) nous présente un chef d'entreprise qui ne se laisse pas facilement décontenancer et dont les employés participent de manière active à la survie de la boîte...

   Ajoutez à cela quelques "brèves" savoureuses et vous avez une idée du coktail explosif de cru du 22 janvier 2011.

Le musée Soulages et les finances ruthénoises

   C'est dans Le Ruthénois de cette semaine (le numéro 47) que j'ai trouvé l'information. Elle est noyée dans un article consacré aux voeux du maire de Rodez, Christian Teyssèdre. Mais, au moins, elle figure dans le comtpe-rendu, alors que je ne l'ai pas lue dans les autres journaux aveyronnais. Voici un extrait de l'article "Les voeux de Christian Teyssèdre à ses administrés" :

Soulages coûts 2.jpg

   Deux éléments sont à relever. Tout d'abord, le maire de Rodez semble avoir compris que l'estimation du coût de la construction du musée à 25 millions d'euros n'est pas définitive et que, ainsi que le maire d'Onet-le-Château l'a déjà laissé entendre, il va falloir "cracher au bassinet". Et à qui incombera la tâche de compléter le financement ? Ben pas à l'Etat ni à la région, pas plus au Conseil général. C'est la Communauté d'agglomération du Grand Rodez ainsi que le chef-lieu départemental qui risquent de devoir gérer la "douloureuse" (entre cinq et dix millions supplémentaires...). Du coup, le maire de Rodez déclare : "Il est maintenant nécessaire d'obtenir tous ensemble une subvention européenne." C'est, indirectement, un bel aveu. Ceci dit, les contribuables ruthénois ne pourront que se réjouir si Christian Teyssèdre arrive à obtenir le financement de l'Union européenne.

   La deuxième information importante concerne les coûts de fonctionnement des musées ruthénois, qui seront donc au nombre de trois. L'engagement est pris de limiter ces coûts à 1,6 million d'euros, alors que, ces dernières semaines, cette même estimation circulait... mais pour le seul musée Soulages. On parlait de 3 millions d'euros pour les trois. Cela nous ferait donc une économie de près de 50 % ! Si l'on suit les propos du maire, c'est sur les bâtiments et le personnel que la réduction des coûts risque de porter. Affaire à suivre...

   En attendant que le musée soit achevé, la propagande continue. Ainsi, le projet d'associer les élèves de deux écoles ruthénoises est entré en phase de réalisation. Bon courage aux gamins... Les adultes ne sont pas négligés non plus. Ces jours-ci, c'est la commune de Druelle qui fait l'objet de toutes les attentions. Et c'est là que cela devient comique. La Dépêche du Midi et Le Ruthénois ont, grosso modo, publié le même article, illustré par la même photographie montrant Ludovic Mouly en pleine concentration (Le Ruthénois en a ajouté une seconde).

   Premier gag : les deux articles reprennent les propos du président de la Communauté d'agglomération affirmant que, "contrairement aux rumeurs, il n'y avait aucune surenchère sur ce projet." J'ai peut-être mal compris, mais cela me paraît en contradiction avec ce que les lecteurs du journal ont pu voir quatre pages auparavant, venant du maire de Rodez.

    Deuxième gag : les légendes de la photographie. Voici celle de La Dépêche :

Druelle 10 01 2011 a.jpg

   Et voici celle du Ruthénois :

Druelle 10 01 2011 b.JPG

   La nuance n'est pas la même. Ainsi, la rédaction du Ruthénois semble avoir voulu montrer l'intérêt manifesté par la population... alors qu'une assistance d'environ 100 personnes, pour une conférence largement annoncée, dans un bassin de 60 000 habitants, n'a rien d'exceptionnel.

   Bon, j'arrête d'être méchant avec Le Ruthénois, dont le dernier numéro est très intéressant. Il contient une entrevue avec Jean-Claude Luche, à comparer avec celle de Christian Teyssèdre publiée par le magazine A l'oeil, devenu mensuel. Toujours dans l'hebdomadaire du Piton, on lira avec profit le deuxième volet d'une nouvelle rubrique, consacrée aux châteaux de l'agglomération, en liaison avec la publication d'un livre de Gérard Astorg.

jeudi, 23 décembre 2010

Censure ou maladresse sur franceinter.fr ?

   J'aime bien écouter la chronique radiophonique de Daniel Morin. Elle est diffusée dans l'émission Le Fou du roi, sur France Inter, mais en fin de matinée, à un horaire où il ne m'est pas possible, en semaine, d'écouter la radio. Mais, grâce à la magie de la Toile, il est possible de se rattraper, la quasi-totalité des émissions étant disponible en écoute à la carte.

   Un problème s'est posé mercredi 22 décembre. En effet, la chronique de Daniel Morin tournait autour de son "confesseur", le père Albert (incarné avec truculence par l'excellent Albert Algoud). Or, quand je me suis dirigé vers le site internet, je n'ai pas pu l'écouter : à la place, on tombait sur la chronique de la veille (où il est question de Philippe Manoeuvre), présente donc deux fois sur le site :

Père Albert.jpg

   Je me suis demandé : est-ce l'approche de Noël qui rend les équipes de France Inter maladroites ? Ou bien le contenu de la chronique (toujours très "épicé" dès qu'il est question du père Albert...) a-t-il provoqué quelque chose qui ressemble à de la censure ?

   Pourtant, il est possible d'accéder à la vidéo en question, sur le site telleestmatele, ainsi que sur Dailymotion.

13:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, médias

samedi, 18 décembre 2010

Une drôle de bestiole dans "NCIS"

   J'aime vraiment cette série, pas seulement pour l'originalité des enquêtes policières, en fait surtout pour l'esprit qui règne dans cette équipe composée de personnalités très affirmées, tendance frappadingue.

   Depuis une dizaine d'années, il y a eu du progrès dans la conception des séries télévisées. Les scénaristes et réalisateurs poussent même parfois le vice jusqu'à insérer des détails croustillants ou des clins d'oeil comiques dans certaines scènes. Ainsi, il y a un peu plus d'un mois, j'avais relevé la présence à l'écran d'un string furtif en pleine scène d'action.

   Dans l'épisode diffusé vendredi soir sur M6 (le dix-huitième de la saison 7), il est, au départ, question du décès d'un plongeur des Marines, dont on pense avoir découvert le cadavre sur une plage de Virginie. L'équipe d'enquêteurs se déplace donc sur la côte Atlantique (pas très éloignée de leur Q.G. de Washington, il faut dire). Ils commencent l'examen de la scène de crime... mais, à l'arrière-plan, surgit quelque chose d'inattendu :

NCIS 7-18.jpg

   Il s'agit sans doute d'un dauphin, dont le mouvement gracieux a attiré l'attention du médecin-légiste, "Ducky" (interprété par David McCallum... oui, l'ancien "homme invisible"), qui se détourne de la scène pour observer l'océan, pendant que tous les autres acteurs sont concentrés sur l'examen du cadavre.

   Il me semble que cette intrusion est involontaire parce qu'elle est presque indiscernable et qu'elle n'est absolument pas prise en compte dans le déroulement de l'action.

   P.S.

   Pour les amoureux de la série : cet épisode voit l'arrivée d'un "Gibbs au féminin" (une charmante personne, ma foi), qui porte le même prénom que l'experte-labo : Abigail (Aby !). Au cours de l'épisode, on remarque d'ailleurs plusieurs clins d'oeil : la tape derrière la tête, l'autre laborantine du CGIS, qui m'a l'air de valoir celle du NCIS... Bref, une enquête savoureuse.

vendredi, 17 décembre 2010

Le maire de Rodez, la presse et l'îlot Bonald

   C'est l'un des grands chantiers de la ville, dont la réalisation est reportée depuis des années, de nouveaux obstacles surgissant au fur et à mesure que les précédents sont surmontés !

Rodez Bonald.JPG

   Cette semaine, le maire de Rodez s'est livré à une belle opération de communication, relayée dans la presse locale. Je me suis particulièrement intéressé aux photographies publiées par celle-ci. Le maire figure bien évidemment dessus.

   La ballade a commencé par un petit tour des lieux. C'est vraisemblablement pendant cette phase qu'a été prise la photographie publiée dans Midi Libre :

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   Le maire, pris en contre-plongée, semble être en pleine démonstration, sous l'oeil admiratif de son adjointe. Mais que diable tient-il dans la main gauche ? Un plan du pâté de maison ? Un exemplaire de la Déclaration d'Utilité Publique ? Un courrier de l'architecte des Bâtiments de France ? Une version imprimée des meilleures pages de mon blog ? Mystère...

   La visite s'est poursuivie à l'intérieur de ce qui reste de l'îlot Bonald (que l'auteur de l'article de Midi Libre, qui sortait peut-être d'une rencontre avec Fabrice Geniez, qualifie curieusement "d'îlot Balard"). C'est le moment choisi par les photographes de La Dépêche du Midi et du Ruthénois (peut-être une seule et même personne, en réalité) pour immortaliser l'événement.

Ilot Bonald 14 12 2010.jpg

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   Les mêmes bâtisses figurent à l'arrière-plan. Quelques secondes séparent sans doute les deux clichés. Sur le premier, paru dans La Dépêche, Christian Teyssèdre utilise son bras droit pour désigner tel ou tel bâtiment. Comme il est cadré au niveau du haut des cuisses, on ne distingue pas sa main gauche... clairement visible sur la photographie publiée dans Le Ruthénois. Et, ô surprise, il tient quelque chose dans cette main. Agrandissez l'image et vous reconnaîtrez la "une" de... Centre Presse ! Oui, le concurrent ! Comme quoi, on est confraternel, au Ruthénois !

    P.S.

   Si vous avez l'idée d'utiliser Google maps pour localiser les lieux mentionnés dans les articles, je vous conseille de zoomer à fond sur l'îlot Bonald. Voici ce sur quoi vous allez tomber :

Rodez Bonald 2.jpg

   Est-il nécessaire de préciser qu'aucun magasin Conforama ne se trouve au coeur du vieux Rodez ? (On peut par contre en trouver un en banlieue, à Sébazac-Concourès.)