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jeudi, 23 décembre 2010

Censure ou maladresse sur franceinter.fr ?

   J'aime bien écouter la chronique radiophonique de Daniel Morin. Elle est diffusée dans l'émission Le Fou du roi, sur France Inter, mais en fin de matinée, à un horaire où il ne m'est pas possible, en semaine, d'écouter la radio. Mais, grâce à la magie de la Toile, il est possible de se rattraper, la quasi-totalité des émissions étant disponible en écoute à la carte.

   Un problème s'est posé mercredi 22 décembre. En effet, la chronique de Daniel Morin tournait autour de son "confesseur", le père Albert (incarné avec truculence par l'excellent Albert Algoud). Or, quand je me suis dirigé vers le site internet, je n'ai pas pu l'écouter : à la place, on tombait sur la chronique de la veille (où il est question de Philippe Manoeuvre), présente donc deux fois sur le site :

Père Albert.jpg

   Je me suis demandé : est-ce l'approche de Noël qui rend les équipes de France Inter maladroites ? Ou bien le contenu de la chronique (toujours très "épicé" dès qu'il est question du père Albert...) a-t-il provoqué quelque chose qui ressemble à de la censure ?

   Pourtant, il est possible d'accéder à la vidéo en question, sur le site telleestmatele, ainsi que sur Dailymotion.

13:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, médias

samedi, 18 décembre 2010

Une drôle de bestiole dans "NCIS"

   J'aime vraiment cette série, pas seulement pour l'originalité des enquêtes policières, en fait surtout pour l'esprit qui règne dans cette équipe composée de personnalités très affirmées, tendance frappadingue.

   Depuis une dizaine d'années, il y a eu du progrès dans la conception des séries télévisées. Les scénaristes et réalisateurs poussent même parfois le vice jusqu'à insérer des détails croustillants ou des clins d'oeil comiques dans certaines scènes. Ainsi, il y a un peu plus d'un mois, j'avais relevé la présence à l'écran d'un string furtif en pleine scène d'action.

   Dans l'épisode diffusé vendredi soir sur M6 (le dix-huitième de la saison 7), il est, au départ, question du décès d'un plongeur des Marines, dont on pense avoir découvert le cadavre sur une plage de Virginie. L'équipe d'enquêteurs se déplace donc sur la côte Atlantique (pas très éloignée de leur Q.G. de Washington, il faut dire). Ils commencent l'examen de la scène de crime... mais, à l'arrière-plan, surgit quelque chose d'inattendu :

NCIS 7-18.jpg

   Il s'agit sans doute d'un dauphin, dont le mouvement gracieux a attiré l'attention du médecin-légiste, "Ducky" (interprété par David McCallum... oui, l'ancien "homme invisible"), qui se détourne de la scène pour observer l'océan, pendant que tous les autres acteurs sont concentrés sur l'examen du cadavre.

   Il me semble que cette intrusion est involontaire parce qu'elle est presque indiscernable et qu'elle n'est absolument pas prise en compte dans le déroulement de l'action.

   P.S.

   Pour les amoureux de la série : cet épisode voit l'arrivée d'un "Gibbs au féminin" (une charmante personne, ma foi), qui porte le même prénom que l'experte-labo : Abigail (Aby !). Au cours de l'épisode, on remarque d'ailleurs plusieurs clins d'oeil : la tape derrière la tête, l'autre laborantine du CGIS, qui m'a l'air de valoir celle du NCIS... Bref, une enquête savoureuse.

vendredi, 17 décembre 2010

Le maire de Rodez, la presse et l'îlot Bonald

   C'est l'un des grands chantiers de la ville, dont la réalisation est reportée depuis des années, de nouveaux obstacles surgissant au fur et à mesure que les précédents sont surmontés !

Rodez Bonald.JPG

   Cette semaine, le maire de Rodez s'est livré à une belle opération de communication, relayée dans la presse locale. Je me suis particulièrement intéressé aux photographies publiées par celle-ci. Le maire figure bien évidemment dessus.

   La ballade a commencé par un petit tour des lieux. C'est vraisemblablement pendant cette phase qu'a été prise la photographie publiée dans Midi Libre :

Ilot Bonald 14 12 2010.jpg

   Le maire, pris en contre-plongée, semble être en pleine démonstration, sous l'oeil admiratif de son adjointe. Mais que diable tient-il dans la main gauche ? Un plan du pâté de maison ? Un exemplaire de la Déclaration d'Utilité Publique ? Un courrier de l'architecte des Bâtiments de France ? Une version imprimée des meilleures pages de mon blog ? Mystère...

   La visite s'est poursuivie à l'intérieur de ce qui reste de l'îlot Bonald (que l'auteur de l'article de Midi Libre, qui sortait peut-être d'une rencontre avec Fabrice Geniez, qualifie curieusement "d'îlot Balard"). C'est le moment choisi par les photographes de La Dépêche du Midi et du Ruthénois (peut-être une seule et même personne, en réalité) pour immortaliser l'événement.

Ilot Bonald 14 12 2010.jpg

DSCN2985.JPG

   Les mêmes bâtisses figurent à l'arrière-plan. Quelques secondes séparent sans doute les deux clichés. Sur le premier, paru dans La Dépêche, Christian Teyssèdre utilise son bras droit pour désigner tel ou tel bâtiment. Comme il est cadré au niveau du haut des cuisses, on ne distingue pas sa main gauche... clairement visible sur la photographie publiée dans Le Ruthénois. Et, ô surprise, il tient quelque chose dans cette main. Agrandissez l'image et vous reconnaîtrez la "une" de... Centre Presse ! Oui, le concurrent ! Comme quoi, on est confraternel, au Ruthénois !

    P.S.

   Si vous avez l'idée d'utiliser Google maps pour localiser les lieux mentionnés dans les articles, je vous conseille de zoomer à fond sur l'îlot Bonald. Voici ce sur quoi vous allez tomber :

Rodez Bonald 2.jpg

   Est-il nécessaire de préciser qu'aucun magasin Conforama ne se trouve au coeur du vieux Rodez ? (On peut par contre en trouver un en banlieue, à Sébazac-Concourès.)

samedi, 11 décembre 2010

Journalistes et politiques : une dérangeante proximité

   L'attention est en général focalisée sur quelques couples médiatiques : Anne Sinclair et Dominique Strauss-Khan, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Béatrice Schönberg et Jean-Louis Borloo, plus récemment Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg (et, de manière brève, Marie Drucker et François Baroin). Vu que les deux professions se côtoient régulièrement, ce genre de situation est inévitable. Plus que les exclusions d'antenne, c'est la transparence qui est importante. Déjà qu'on nous cache pas mal de choses sur les relations intestines entre journalistes et politiques (voir les documentaires de Pierre Carles), il ne faudrait pas qu'en plus on apprenne un jour ce que le petit monde médiatique sait depuis longtemps, à savoir que telle vedette de télé partage la vie de l'un de ses invités récurrents.

   Je pense que c'est à un autre niveau qu'il faut être vigilant. A gauche comme à droite, pour la com', on embauche des spécialistes de l'information. Cela s'est vérifié au plan national, avec les recrutements opérés par l'équipe sarkozyste (au Point, au Figaro et au Parisien) et aussi, l'an dernier, par le départ pour le Conseil régional de Poitou-Charentes de Françoise Degois, à l'époque au service politique de France Inter... où elle suivait le Parti socialiste. Que penser de leur supposée indépendance journalistique passée ? Que penser de l'impartialité de leurs collègues restés journalistes, peut-être en attendant de rejoindre l'équipe d'un-e autre élu-e ?

   L'Aveyronnais confiant pouvait se dire que ce genre de pratiques ne touche que les "hautes sphères" parisiennes. Hé bien, non ! L'été dernier, l'un des sujets de conversation, sur Rodez, était le transfert d'une journaliste du quotidien Centre Presse à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Cette année, toujours à gauche, une correspondante de Midi Libre est, d'après La Dépêche du Midi, sur le point de devenir chargée de communication de la mairie de Saint-Affrique.

   Assez perfidement, le quotidien édité à Toulouse remarque que les journaux du groupe concurrent (qui publie notamment Centre Presse et Midi Libre) semblent être un vivier à la fois pour la gauche et la droite aveyronnaises.

   C'est là que je me dis que l'on peut se réjouir de la diversité de la presse locale. Sans cette petite rivalité, qui peut dire si l'information serait sortie ?

dimanche, 05 décembre 2010

Retour à Pigüé

   Cette petite ville argentine fut d'abord un village de colonisation, peuplé d'Aveyronnais, dont les descendants vivent toujours sur place.

   Samedi 4 décembre, l'émission de TF1 Reportages était consacrée à la venue de trois soeurs rouergates (enfin, y en a une qui vit à Albi). C'est du TF1, c'est-à-dire que l'accent est mis sur l'émotion, mais c'est un travail honnête. Les connaisseurs tiqueront toutefois en entendant le commentaire affirmer que c'est la crise du phylloxéra qui est à l'origine de l'émigration aveyronnaise. Si la viticulture locale a souffert, comme dans les autres régions, le contexte économique général était difficile.

   En cherchant un peu, j'ai découvert qu'un autre film a été tourné sur le sujet, par des universitaires toulousains.

   Sur la Toile, on peut consulter certaines des pages d'un site personnel consacré à la commune d'Aurelle-Verlac. Le rédacteur a eu la bonne idée d'insérer des documents d'époque (plans, photographies). C'est globalement bien fichu (malgré une petite confusion entre les années 1881 et 1884). Pour une meilleure lisibilité, je conseille d'utiliser Internet Explorer (plutôt que Mozilla Firefox, une fois n'est pas coutume) : je pense que le site a été conçu pour le premier navigateur.

   Pigüé fait toujours l'objet d'études. On peut ainsi lire avec profit un article de Christophe Albaladejo, de 2004, consacré aux évolutions agricoles, ainsi qu'une synthèse (sur la Pampa) inspirée d'une thèse rédigée par Marcelo Sili.

   Signalons enfin un récent article publié dans le magazine Ulysse, fort intéressant, malgré une bourde sur la commune d'Aurelle-Verlac, imprudemment qualifiée de "plus vaste commune du département" : ses 55 km² ne sont certes pas négligeables, mais d'autres communes (Nant, Saint-Affrique, Salles-Curan, Ségur, Bozouls, Laguiole...) sont plus vastes, à commencer par celle de Millau, d'une superficie de 168 km².

  

vendredi, 03 décembre 2010

"Tripote-moi la bite avec les doigts"

   Non, non, rassurez-vous, je ne suis pas en train de lancer un appel désespéré ! Je viens  juste de regarder quelques extraits du coffret Groland dont j'ai causé il y a peu. Du coup, je rigole comme un con devant mon écran. Je découvre parfois des séquences inédites, mais, le plus souvent, je revois avec plaisir des moments truculents.

   Parmi ceux-ci, il y a une parodie d'Elton John, qui se termine en chanson paillarde.

   En creusant un peu, je suis tombé sur la version complète de la chanson, interprétée (en live, avec ses tripes) par Mano Solo

   Pour une interpétation plus classique, on peur se tourner vers Dodone.

samedi, 30 octobre 2010

Un string furtif ?

   J'aime bien la série NCIS, diffusée en France par la chaîne M6 et dont on peut revoir les épisodes grâce à la télévision de rattrapage, sur M6 Replay. (On peut aussi passer par le site généraliste tv-replay, qui succède à tvarevoir, ou par replay.fr, peut-être plus complet mais moins ergonomique, à mon avis.) 

   Aujourd'hui, j'étais en train de visionner l'épisode 4 de la saison 5, vers la fin, lorsque, pendant une scène de lutte (ou des agents de sexe féminin s'illustrent), il m'a semblé entrapercevoir un petit quelque chose :

String Ziva.jpg

   Je me suis repassé l'extrait à plusieurs reprises et il me semble bien que Cote de Pablo, qui incarne l'agent du Mossad Ziva David, est vêtue d'un pantalon taille basse et d'un haut assez court, ce qui fait qu'en cas de mouvement brusque du bassin, le risque de découvrir le bas du dos (et le haut des fesses) est grand.

   Bon, moi je dis ça, hein, mais c'est Abby qui me plaît le plus dans la série !

mardi, 31 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 138

   Cette semaine, Gérard Galtier revient en détail sur le fait divers qui a ensanglanté Espalion... et semble vouloir le relier à la mystérieuse disparition d'un gendarme sur l'Aubrac. Une affaire à suivre ?

   L'hebdomadaire satirique publie deux réactions aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans Le Ruthénois n°25. L'une de ces réactions est aussi lisible dans Le Ruthénois n°26, à ceci près que ce dernier journal donne le nom de l'auteur, Jean Aimar (peut-être le pseudo "J'en ai marre") tandis que, dans Le Nouvel Hebdo, il est seulement présenté comme un "déçu de la gauche".

   Il est aussi question des séquelles de la construction du centre nautique ruthénois Aquavallon, qui a eu des conséquences sur la topographie des alentours. Notons que c'est là un héritage de la gestion de l'équipe Censi...

   Toujours page 1, Tempy ironise sur la manière dont la presse a traité du passage (éclair) de Frédéric Mitterrand à Rodez : les déclarations concernant l'amélioration de l'engagement de l'Etat dans le financement du musée Soulages sont à prendre avec précaution...

   Page 4, Gérard Galtier plonge dans ses souvenirs et raconte sa rencontre avec les anciens du Larzac au moment de la sortie de l'un de ses livres, consacré à leur lutte. Une page d'histoire.

lundi, 30 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 26

   Voici donc le premier numéro de l'hebdomadaire non dirigé par Hugues Robert. Signalons que d'autres membres de l'équipe sont (volontairement) partis : la petite Lou Ravelli (qui l'avait annoncé dans le numéro 25), Georges Abitbol (mais on peut retrouver KaG sur la Toile) et Jean-Michel Cosson. A son sujet, on ne sait pas s'il a profité du changement au niveau de la rédaction pour se consacrer uniquement au travail d'élu local ou si son départ est lié au licenciement d'Hugues Robert.

   L'"interview de la semaine" est consacrée au nouveau directeur de l'Office de tourisme de Rodez, Bruno Da Silva, qui officiait auparavant à Laguiole. Il a du caractère, du style. Il m'a l'air assez dynamique... mais je ne partage pas forcément ses idées. Il m'est notamment apparu assez méprisant vis-à-vis des Français en général et des Aveyronnais en particulier quand il a répondu aux questions portant sur le projet Soulages :

"Je comprends que les gens, dans un milieu aveyronnais classique, puissent être hermétiques à l'art. Je pense qu'en France les gens n'ont pas une ouverture assez grande à la culture."

   Si je traduis, en gros, les Aveyronnais sont plutôt des ploucs incultes ! Est-ce parce qu'on est un rural dans l'âme ou qu'on a des origines paysannes qu'on est insensible à l'art ? Je ne crois pas. Par là, M. Da Silva sous-entend peut-être que ceux qui s'opposent au projet Soulages (ou qui se permettent ce crime de lèse-majesté : émettre des réserves) n'y connaissent rien.

   D'autre part, la deuxième partie de son propos comprend une contre-vérité flagrante : il y a peu de pays dans le monde où la culture est autant l'objet de soins du public et des autorités qu'en France... Peut-être que le manque d'enthousiasme des Français pour l'art ultra-contemporain choque notre directeur de l'Office du tourisme ? Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas sur sa chaise comme un cabri à la mention du nom de Soulages qu'on n'aime pas l'art. C'est aussi affaire de goût. On peut être un-e esthète et ne pas apprécier un bon paquet d'oeuvres contemporaines. De surcroît, la Culture, ce n'est pas seulement celle des élites. Bref, les propos de M. Da Silva auraient mérité d'être sérieusement nuancés.

   La suite du journal compte une série d'articles en rapport avec la venue de Frédéric Mitterrand à Rodez. Page 4, on a droit à quelques anecdotes ironiques, ce qui nous change des flagorneries publiées dans Midi Libre : MLibre FMitterrand 20 08 2010.pdf  (Au départ, j'avais inséré un lien vers le site... d'où l'article a été retiré... mais j'en avais fait une copie !)

   Mais j'ai parlé trop vite, car, dès la page 9, on sent bien qu'il est trop sympa ce ministre ! Seul, peut-être, le dessin de Stéphanie Gras, qui le représente en chaussons et pyjamas, prend du recul. Ce n'est cependant pas fini : toute la page 19 est consacrée à cette visite ! C'est une série de passages obligés : Fenaille (avec Aurélien Pierre, "responsable" du musée comme il est dit : il n'y a plus de conservateur depuis le départ d'Annie Philippon), Denys-Puech en compagnie de la nouvelle conservatrice Carole Bouzid, la cathédrale de Rodez (et ses nouveaux vitraux), le palais épiscopal et, enfin, bien entendu, le projet Soulages.

   A ce sujet, Carole Bouzid nous sort une bien belle bourde :

"Ces trois musées [...] correspondent à trois périodes artistiques... Fenaille et l'archéologie, Puech et l'art actuel et enfin Soulages et l'abstraction, l'art moderne et contemporain."

   Au passage, signalons que Fenaille n'est pas dédié exclusivement à l'archéologie, loin de là. Mais, surtout, des propos de la conservatrice (peut-être mal rapportés ?) l'on pourrait déduire que l'art actuel n'est pas l'art moderne et contemporain et donc qu'il n'y a pas d'art moderne et contemporain à Denys-Puech et qu'il n'y aura pas d'art actuel à Soulages. Tout cela est très confus !

   De passage sur le foirail, Frédéric Mitterrand a une réflexion pleine de bon sens : "Vous allez être obligés de couper tous ces arbres", ce qui, visiblement, a laissé sans voix ses prestigieux accompagnateurs.

   En fin de page, il est question du complément de financement qu'aurait promis le ministre. J'ai déjà écrit ailleurs que ces promesses, déjà évoquées par Centre Presse,  ne sont pas fermes... Attendons de voir l'argent arriver avant de nous réjouir.

   Mais au revenons au journal. Page 5, il est beaucoup question d'agriculture, notamment d'Agrifolies 2010. Je trouve que la manière dont les gens de la FNSEA essaient de faire parler de leur métier est assez révélatrice de leur perte d'influence dans la société. Ils en sont réduits, pour la retape, à s'appuyer sur la présence de deux participants d'émissions de télé-réalité : Elodie Gossuin (Miss France 2001 et ancienne de la Ferme Célébrités... à qui, ceci dit, on doit reconnaître un honorable mandat de conseillère régionale de Picardie) et Nicolas Vacquier, le sympathique candidat de L'Amour est dans le pré.

   Page 6 est publiée une réaction, signée, aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans le numéro 25. Si vous achetez Le Nouvel hebdo n°138, vous pourrez lire le même texte (à deux détails près), signé "Un déçu de la gauche". Etrange, non ?

   Au-dessus, on peut lire une tribune du président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly, qui répond à plusieurs articles d'Hugues Robert et s'en prend assez vertement à sa personne (sans le nommer). Plusieurs éléments sont abordés dans ce texte. Celui qui m'intéresse est le point qui a suscité les réflexions des internautes d'Aligorchie, à savoir le recrutement d'une directrice de la stratégie et de la communication (issue de la presse locale).

   Dans son "Droit de réponse", c'est sur ce sujet que Ludovic Mouly est le moins précis. Il écrit : "comme pour toutes les embauches, les procédures et le droit sont strictement respectés." Le contraire aurait été surprenant. Mais c'est quand même vague. La nouvelle directrice est-elle devenue fonctionnaire territoriale ? Si oui,  a-t-elle été reçue à un concours lui permettant de briguer ce poste ou a-t-elle été recrutée d'une autre manière ? Si elle n'est pas devenue fonctionnaire territoriale, elle a dû être engagée avec un contrat de droit privé. Dans ce cas, l'agglomération a dû passer une annonce et auditionner les candidats. Combien de personnes ont postulé ?

   Notons que la tribune comporte une faute de français :

Mouly-Robert.jpg

   Ne croyez pas que je cherche à dénigrer Ludovic Mouly. Je signale simplement cette erreur, parce qu'à mon avis, elle révèle peut-être que ce texte a été rédigé par quelqu'un qui était en colère.

   Une fois ces sujets "lourds" passés, on peut se détendre page 7... avec ce qui ressemble fort à un publireportage, consacré à une entreprise vendant de l'engrais. Ce genre de pratique existe dans la presse quotidienne. On pouvait espérer que Le Ruthénois en serait exempt.

   Page 13 se trouve la principale nouveauté : une page En France et dans le monde, où l'on trouve de nouvelles signatures. Sont-ce des journalistes du Progrès Saint-Affricain ? J'écris cela parce que je me suis rendu compte que l'article sur les archives départementales, signé Bruno Aufrère, paru dans le numéro 25 du Ruthénois, est sans doute issu de l'hebdomadaire sud-aveyronnais, plus précisément du numéro daté du 5 août 2010 (regardez en bas de page). Je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé l'article de Serge Plenier descendant en flèche Eva Joly. Elle n'est pas parfaite mais c'est une femme de convictions (on aurait besoin de plus de gens de sa trempe en politique comme en justice), qui mérite le respect.

   Au final, je suis un peu déçu par la nouvelle mouture du journal.

vendredi, 27 août 2010

Péter avec "Le Monde"

   Dans le journal daté du 13 août dernier a été publié un article portant ce titre : "La France ne rejette pas moins de CO² qu'en 1990". La version numérique est illustrée par une photographie sans doute extraite d'une banque de données (je ne vous parle même pas de sa légende...). Dans la version papier, c'est un dessin qui accompagne le texte :

GES 13 08 2010.JPG

   Il s'agit évidemment d'illustrer les différentes manières dont le dioxyde de carbone est rejeté dans l'atmosphère, à cause de l'être humain. Je me suis permis de retoucher l'image : on n'a pas tenu compte d'une autre source de gaz à effet de serre, du genre anatomique :

GES 2.JPG

      Moins présent que le CO² dans l'atmosphère, le méthane a toutefois un pouvoir réchauffant plus de 20 fois supérieur :

Pouvoir réchauffant.jpg

   Mais vous voyez qu'il y a pire : l'hexaflurorure de soufre a le pouvoir réchauffant le plus élevé... et une durée de vie extrêmement longue :

Effet de serre.jpg

   Fort heureusement, comme on peut le constater sur le tableau, ce gaz n'est présent dans l'atmosphère qu'en quantité infinitésimale. Quant au méthane, il a la durée de vie la plus courte : 10 ans ! Me voilà rassuré ! Ce n'est pas demain qu'on va nous interdire de flatuler !

mercredi, 25 août 2010

Combien ça coûte ?...

   ... un directeur de la stratégie et de la communication ? Ben, j'en sais trop rien et, à vrai dire, à la base, je m'en fichais un peu. C'est au cours d'une conversation qui n'avait rien à voir avec le Grand Rodez que "l'affaire" a été évoquée (c'est un sujet de conversation sur le Piton depuis une paire de semaines apparemment), avec une estimation du futur salaire de la nouvelle directrice. Je ne savais pas trop quoi penser de la somme et j'ai abordé le sujet sur le site Aligorchie. Je n'aurais peut-être pas dû...

   Et puis je me suis dit : "Bougre de crétin ! (Je suis parfois très familier avec moi-même) Pourquoi ne tentes-tu pas de vérifier tout seul comme un grand ?" Pour "directeur de la stratégie et de la communication", c'était difficile. Par contre, la fonction de "directeur de la communication" est très proche et fait l'objet de procédures de recrutement.

   D'après le site cadremploi, dans le privé, c'est payé entre 1 500 et 4 750 euros par mois (sans les primes). On peut trouver une estimation plus haute sur le site guide-des-salaires : entre 2 850 et 14 900 euros environ. Je penche plutôt pour la première estimation, surtout si je tente de comparer avec ce que l'on peut trouver dans le guide de la fonction publique territoriale (édition 2007).

   Le poste que va occuper l'ancienne journaliste de Centre Presse s'apparente à un emploi de cadre administratif de catégorie A (en bas de la page 17). Je pense donc que sa rémunération peut se situer dans deux fourchettes (là encore, sans les primes, à mon avis) :

- entre 1 580 et 3 600 euros par mois (attaché territorial)

- entre 2 050 et 4 800 euros par mois (administrateur territorial)

   J'en conclus que l'hypothèse formulée (4 000 - 4 500 euros)  se situe dans la partie haute des possibilités et qu'il est plus probable que la rémunération tourne autour de 2 500 euros.

lundi, 23 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 137

   Je recommande la lecture du numéro paru vendredi 20 août ne serait-ce que pour la narration des bagarres qui se sont déroulées dans l'agglomération le 17 juillet dernier. Je dois avouer que j'étais passé complètement à côté de ce fait divers, raconté dans le détail par l'hebdomadaire satirique, qui en profite pour égratigner les forces de police ruthénoises, dont l'inaction semble avoir été patente ce jour-là.

   Le journal revient aussi sur deux événements qui ont marqué l'actualité du Piton : le licenciement d'Hugues Robert du Ruthénois et l'arrivée d'une nouvelle directrice de la communication à la communauté d'Agglomération du Grand Rodez. (Il en a aussi été question dans Le Ruthénois n°24 et n°25.)

   L'éditorial de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales. Il se paie certains élus de gauche, qui s'y opposent pour de mauvaises raisons. Je suis en partie d'accord. Mais je persiste à penser qu'un Conseil régional à 255 membres sera moins efficace et plus coûteux.

   Page 2, la prose de "Jean Peupluz" (pas mal, le pseudo !) m'a fait tiquer. L'auteur évacue complètement le contexte sociologique pour expliquer les performances des athlètes de différentes couleurs. Du coup, sa contribution est vraiment très ambiguë, pour ne pas dire plus.

   L'hebdomadaire serait incomplet sans la traditionnelle charge contre Fabrice Geniez. Elle s'appuie sur l'entretien qu'il a accordé au quotidien Midi Libre, plus précisément à la première partie, qui évoque sa vie privée.

   Page 4, j'ai trouvé un petit article qui fait le parallèle entre le futur musée Soulages et celui de Kerguéhennec. L'auteur s'appuie sur Ouest France et Le Mensuel du Golfe du Morbihan... ainsi que, peut-être, sur un billet que j'ai écrit au début du mois d'août. Les Bretons expérimentent actuellement la reprise en main d'un "machin" culturel qui a été visiblement surdimensionné. Comme le dit fort justement le titre du Nouvel Hebdo, "Toute ressemblance avec une situation actuelle..."

   Du côté des élus locaux, on sent peut-être que le projet Soulages ne soulève décidément pas l'enthousiasme des Grands Ruthénois. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a été appelé à la rescousse. J'ai été fort surpris de retrouver dans Midi Libre, sous la plume d'Hugues Ménatory, un article d'une flagornerie rare. Le même jour, dans Centre Presse, Rui Dos Santos était chargé de rassurer le populo en évoquant l'augmentation de la participation de l'Etat dans le financement de la construction du musée. (La Dépêche, de son côté, faisait preuve de plus de circonspection.) Le problème est qu'en lisant entre les lignes, on comprend que le ministre n'a pas promis grand chose :

FMitterrand MLibre 20 08 2010.jpg

    Comme dit le proverbe : "il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."

dimanche, 22 août 2010

Une information biaisée à propos du navire coréen

   Vous vous souvenez sans doute de cette histoire, survenue en mars dernier : un navire sud-coréen avait coulé, en mer Jaune :

Cheonan.jpg

   On n'a pas tardé à désigner la Corée du Nord (communiste, paranoïaque... incontrôlable disent certains) comme responsable. Il semblait devenu évident qu'une torpille tirée d'un sous-marin nord-coréen avait coulé le navire sud-coréen dans cette zone contestée entre les deux pays. C'était en tout cas la conclusion de l'enquête internationale (occidentale devrait-on dire plutôt). Cela nous avait valu de beaux schémas explicatifs, notamment dans L'Express :

Cheonan Express.jpg

   Mais un certain scepticisme subsistait... et les Russes ont mené leur propre enquête, qui débouche sur des conclusions un peu différentes : la cause du naufrage du navire est bien nord-coréenne, mais, au lieu d'une attaque préméditée, c'est une mine ancienne qui en serait la cause.

samedi, 21 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 25

   Voilà donc le dernier numéro rédigé sous la houlette d'Hugues Robert. (Contrairement à ce que j'ai écrit récemment, sa collaboration ne s'est pas arrêtée au numéro 24.)

   "L'interview de la semaine" est consacrée à Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château, un personnage qui suscite beaucoup de critiques... mais qui agit, a une "grande gueule"... et un seul mandat électif (allez, un et demi et fait, puisqu'il est vice-président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez).

   Je trouve le "dessin de la semaine" de Stéphanie Gras particulièrement réussi :

DSCN2793.JPG

   Elle a fait se télescoper plusieurs éléments d'actualité : la télé-réalité, le copinage journalistico-politique, le licenciement de son directeur et l'automatisation de la rédaction d'articles de base, possible désormais grâce au programme Stats Monkey.

    Page de droite, Hugues Robert revient sur la nomination de la journaliste de Centre Presse à la communauté d'Agglomération, en la contextualisant.

   Page 8, fait exceptionnel, Bruno Aufrère, qui dirige Le Progrès Saint-Affricain, signe un article (intéressant) sur les archives départementales, où le personnel a été me semble-t-il profondément renouvelé en un peu moins de dix ans. Regardez bien la photographie et comptez le nombre d'hommes... Etonnant !

   J'attends le numéro 26, histoire de voir quels changements interviendront éventuellement dans la rédaction de l'hebdomadaire...

jeudi, 19 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 24

   C'est celui qui est paru vendredi 13 août. C'est donc le dernier à la rédaction duquel a présidé Hugues Robert, qui vient d'être licencié. Officiellement, ce serait pour "raisons économiques" (l'hebdomadaire ne se vendrait pas assez bien). D'autres raisons, moins avouables, sont-elles entrées en jeu ? La lecture du journal peut nous donner quelques indications.

   Le sommaire général de la page 2 est très engagé, avec notamment un soutien à l'opération de boycott des produits des industriels du lait qui n'ont pas respecté les accords signés avec les producteurs. Les noms des entreprises et des marques sont cités... ce qui a dû causer quelques frayeurs aux propriétaires du Ruthénois : ce sont des annonceurs publicitaires avec lesquels ils convient de ne pas se fâcher... (En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté d'acheter du roquefort Société, bien qu'il soit produit par Lactalis... pas facile de trouver mon fromage préféré en bio !)

   Les pages 3 et 4 sont consacrées à Bernard Saules, arbitre de renommée nationale et candidat aux élections cantonales de Rodez-Est. L'entretien est chaleureux. On sent que le courant est passé entre Hugues Robert et l'élu local (au conseil municipal de Rodez : il était numéro 2 sur la liste de Régine Taussat, estampillée U.M.P.). Il me semble qu'il bénéficie d'un traitement très favorable de la part de l'ensemble de la presse aveyronnaise.

   Mais c'est page 7 qu'on trouvera le coup de gueule d'Hugues Robert : une journaliste de Centre Presse rejoint le Grand Rodez, dans un poste qui semble lui avoir été taillé sur mesure. L'article du Ruthénois cite d'autres cas, qui révèlent, à mon avis, une trop grande proximité entre les médias et les pouvoirs locaux.

   En cherchant un peu, j'ai pu constater que la communauté d'Agglomération savait bien traiter la presse :

Campo Grand Rodez.jpg

   C'est extrait du compte-rendu de la séance publique du 15 décembre 2009, page 2. Et c'était pour aller voir une exposition consacrée à l'inévitable Pierre Soulages, à Strasbourg ! Décidément, on n'y échappe pas !

   Parmi les autres articles, je tiens à signaler celui qui rappelle le violent orage qui avait frappé l'agglomération en 1807. Au-delà des dégâts, nombreux, recensés sur la commune d'Olemps, l'importance des inondations, plus au nord, m'a frappé :

"La pluie, dont on ne saurait imaginer la violence, a absolument déchaussé toutes les routes qui partent de Rodez, si remarquables par leur beauté et leur solidité. Elle était si abondante que les prairies comprises entre Saint-Félix, Laroque, Boscus et Canac, ont été entièrement couvertes d'eau à la hauteur de plusieurs toises dans l'espace de quelques minutes [...]"

   Aujourd'hui, ces zones sont en partie bâties :

Inondation.JPG
(Source : IGN)

   On a notamment construit des lotissements et une maison de retraite en pleine zone inondable... A quand la catastrophe ?

mardi, 03 août 2010

Athlétisme et politiquement correct

   Les récents championnats d'Europe d'athlétisme, qui se sont déroulés en Espagne, à Barcelone, ont donné lieu à un traitement médiatique particulier. On s'est (à raison) réjoui des excellents résultats français (à nuancer toutefois : ce ne sont que des championnats d'Europe et, dans nombre de disciplines, le niveau mondial est bien plus élevé que ce que l'on a vu en Catalogne) ainsi que de la bonne mentalité des champions nationaux (les quelques "flambeurs" ont déçu, sur 400 mètres et au triple saut).

   Les médias ont cependant choisi leurs héros. Paradoxalement, le sprinteur Lemaître, qui ramène trois médailles d'or, n'a pas été autant encensé que cela. Les chaînes de télévision ont plus insisté sur le 3000 mètres steeple et les trois médailles obtenues par une sprinteuse, Myriam Soumaré, originaire de Villiers-le-Bel.

   C'est là que le "politiquement correct" a fait son oeuvre. Si la sprinteuse a bien réalisé un exploit, en remportant une médaille de chaque métal (l'or au 200 mètres, alors qu'elle a couru au couloir 8), les reportages qui lui sont consacrés la montrent, lorsqu'elle est "en civil", portant un foulard islamique (ou une sorte de bandana). Ce n'est apparemment pas le cas pendant les courses, y compris en meeting :

Soumaré 03 08 2010.JPG

   Mais, lorsque sont prises les photographies après la remise des médailles du 100 mètres, elle en porte un (mais pas après le podium du 200) :

Soumaré 1.jpg

   Une question se posait : quel allait être son accoutrement lors de la cérémonie organisée à l'Elysée en l'honneur des médaillés français ? Dans le reportage diffusé sur TF1 (et sur nombre de photos), elle apparaît tête couverte (dans un coin de l'image, à la tout fin de l'extrait). Soit on lui a demandé d'ôter le foulard pour la cérémonie officielle (faut-il rappeler que la France est une république laïque ?) et, une fois celle-ci terminée (et le président parti), elle l'a remis, soit elle a toujours porté ce truc (mais impossible de trouver le président et l'athlète voilée sur la même photo -qui a sans doute été coupée-... ce n'est pas un hasard) et les photographes et caméramen se sont efforcés de limiter sa présence à l'image...

   Les médias ont aussi beaucoup insisté (à juste titre) sur la belle course de B. Tahri et M. Mekhissi, deux athlètes qui ont allié talent et intelligence, obtenant les deux premières places après avoir décroché tous leurs adversaires. Seuls ceux qui ont regardé la course en direct ont pu voir l'attitude du vainqueur après l'arrivée : il s'est agenouillé et a remercié Allah :

Mekhissi 2010.jpg

   Bon, vous me direz, ce n'est pas plus crétin que ceux qui portent des croix ostensibles, se signent avant le départ ou qui regardent le ciel à l'arrivée. Voilà une nouvelle preuve de la superstition des sportifs professionnels, en qui il faut éviter de voir des modèles pour la jeunesse.

 

samedi, 03 juillet 2010

Comment les médias ont rendu compte de la visite de Nicolas Sarkozy en Aveyron

   Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'intéresser aux médias locaux (à une exception près), mais à leurs collègues nationaux, quotidiens et hebdomadaires.

   L'Aveyron, a fortiori le Carladez, c'est loin, enclavé... et pas très "hype" pour qui prise la vie de citadin friqué. Du coup, quand le président de la République se déplace dans un coin paumé, on n'envoie pas forcément de journaliste accrédité. On compte puiser dans les comptes-rendus des agences de presse... quitte à commettre des erreurs.

   La dépêche AFP a été tout simplement recopiée par plusieurs organes de presse, notamment L'Express, Le Point et La Croix, qui ont utilisé les mêmes photographies (une seule pour Le Point)... et publié la même erreur, orthographiant mal le nom de la commune de Mur-de-Barrez ("Mur-de-Barrèze" à chaque fois). A l'étranger, le même texte est publié dans dans le quotidien suisse Le Temps, par exemple... Et, ô surprise ! Midi Libre est pris les doigts dans le pot de confiture :

Midi Libre Sarkozy Brommat 01 07 2010 ter2.jpg

   On ne retrouve cependant pas cette erreur sur le site de France24, qui a pourtant puisé à la même source, parce que la dépêche a été contractée, le passage incriminé ayant disparu du texte final.

   Fort heureusement, ce manque de professionnalisme n'est pas étendu à tout ce qui a été publié sur le sujet. Dans Le Point lui-même, un second article a été écrit à partir d'une dépêche de l'agence Reuters... sans faute. On peut faire la même remarque à propos du Nouvel Observateur, qui s'est appuyé sur le travail d'une autre agence, Associated Press (AP).

   Je trouve quand même sidérant que ce soit l'agence de presse française (l'AFP) qui fournisse un billet comportant une erreur grossière, alors que ses concurrentes britannique (Reuters) et américaine (Associated Press) ont été plus performantes (mais moins prolixes au niveau des photographies, semble-t-il).

   Ah ben, tiens, causons un peu des photos. Si vous avez jeté un coup d'oeil aux articles vers lesquels mènent les liens précédents, vous vous êtes aperçus que certaines "têtes" se sont arrangées pour figurer dans le champ des photographes et des caméras. S'il est parfaitement normal que les agriculteurs rencontrés par Nicolas Sarkozy soient représentés en sa compagnie, on peut se demander ce que viennent faire le président du Conseil général, Jean-Claude Luche, et le député de la circonscription Yves Censi (ainsi que son collègue Alain Marc, élu de la région de Millau !) alors que, d'après la presse, ils n'ont joué aucun rôle dans cette manifestation soigneusement organisée, cadrée et minutée... Faut-il préciser que tout ce beau monde est à l'U.M.P. ?

   De son côté, le conseiller général et maire de Brommat (écharpe apparente) Francis Issanchou semble avoir su jouer des coudes pour figurer aux premières loges :

Issanchou Sarkozy 2010.jpg

   On note aussi la présence de l'ancien omniprésident du Conseil général de l'Aveyron, Jean Puech, visible notamment dans une vidéo disponible sur le site du quotidien auvergnat La Montagne. (On peut d'ailleurs lire avec profit le récit de la journée par le correspondant cantalien du journal.)

   Sur le sujet, j'ai aussi bien aimé le "post" d'un blogueur, très attaché aux détails du déroulement de la visite.

   Je me dois aussi de signaler une vidéo de Karl Zéro dans laquelle celui-ci se veut critique du président... tout en manifestant un certain mépris pour les Aveyronnais.

   Un petit cadeau, pour terminer. Je me suis permis de détourner une photographie prise pendant la visite (on la trouve sur le site de La Dépêche du Midi et le blog d'Alain Marc). J'ose espérer que nos éminences aveyronnaises ne se formaliseront pas trop de cette pochade :

Alain Marc Sarkozy 2010.jpg

jeudi, 03 juin 2010

"Profilage", saison 2

   Cette série policière d'un genre particulier est donc de retour sur TF1. La première saison n'a pas duré très longtemps... mais on peut y regoûter progressivement, puisque chaque semaine, les deux nouveaux épisodes sont suivis d'une rediffusion de la première saison. (La première scène de Sans rémission est ainsi un petit délice -pas d'une éblouissante nouveauté, mais cela passe très bien- avec ce dialogue étrange en présence d'un chien, qui a l'air fort compréhensif. C'est l'une des raisons qui me font aimer cette série : ces moments de comédie légère, juste avant ou après une séquence plus "corsée".)

   On retrouve ce qui faisait le charme de la série l'an passé : bons scenarii (des polars avec fond psychologique où l'on ménage moult rebondissements), bons acteurs, personnages bien définis, avec ce commandant très carré, sa subordonnée aussi (qui est peut-être secrètement amoureuse de lui), le spécialiste des nouvelles technologies très djeunse, le médecin-légiste distingué et surtout la psychologue aux tenues abracadabrantesques (les chaussures horribles, mais je kiffe les collants)... sans oublier ce commissaire étonnamment proche de la jeune femme. Le tout est servi dans un bel écrin : le centre de Paris.

   On a fait évoluer les relations entre les personnages. C'est du passé de Chloé Saint-Laurent qu'il est question. On va finir par apprendre son vrai nom et une partie de son histoire. Des pistes scénaristiques sont ouvertes. Comme on voit la psy enseigner en fac, je sens qu'une histoire glauque va apparaître avec un étudiant pas tout net dans sa tête. Surtout, se "profile" à l'horizon quelque chose que j'avais senti venir dès la première saison : une relation particulière entre la psychologue criminelle et l'enquêteur viril. On nous y prépare doucement avec un adultère dont je ne parlerai pas et un rapprochement entre deux personnages.

samedi, 13 mars 2010

"Le Ruthénois" numéro 2

   Voici donc la "une" du nouveau numéro de l'hebdomadaire grand-ruthénois :

Une du n°2.JPG

   En page 2 se trouve une petite photographie montrant l'équipe devant la vitrine du local du journal, à Rodez. Au-dessus, la rubrique "En quelques mots" présente les principaux articles et n'hésite pas à évoquer le gros reproche fait au premier numéro (celui de la semaine dernière) : les coquilles et les fautes de français. La rédaction s'engage à s'améliorer. A mon avis, c'est la relecture qu'il faut perfectionner. Les erreurs sont inévitables, mais la ou les personnes payées pour relire devraient être plus vigilantes. De ce point de vue, il y a effectivement du progrès (saint-affricain ?...), puisque j'aurais bien du mal à effectuer un relevé des erreurs aussi fourni que la semaine dernière. Cependant, les coquilles et erreurs qui restent sont très voyantes. On en remarque une dès la première page :

Une du n°2 bis.JPG

   La première soulignée phrase comporte une coquille. La seconde est mal construite et donne une estimation approximative de la date d'obtention du droit de vote pour les femmes en France : 2010 - 60 = 1950, alors que c'est l'ordonnance du 21 avril 1944 (bravo les résistants) qui a permis aux Françaises de pouvoir, le 29 avril 1945, exercer pour la première fois ce droit fondamental. Il aurait donc fallu écrire (en redressant la grammaire tout de même) que "les femmes l'exercent depuis seulement 65 ans".

   On retrouve des erreurs page suivante, où le proviseur du lycée agricole du coin (oui, celui qui a mis en place un distributeur de lait cru !) est mis en vedette. Heureusement qu'on nous a mis une photographie et que l'on connaît son prénom (Bernard), parce que la lecture de l'un des encadrés pourrait nous induire en erreur :

"Je suis née le 12 juin 1950 [...]"

"Situation familiale : Mariée, trois enfants"

   Dans le même encadré, on note une certaine difficulté avec le pluriel et l'usage des majuscules :

"Signe Astrologique : Gémeau_"

"Objet à emporter sur une île déserte : Une paire de jumelle  "

   Cependant, globalement, c'est mieux que dans le premier numéro.

   Ah, oui : il est de nouveau question de ce lycée agricole un peu plus loin dans le journal : son gymnase a été victime de jeunes indélicats... eh oui, l'Aveyron a son lot de "racailles"...

   Le "dessin de la semaine" évoque le cumul des mandats, à travers le cas des deux têtes d'affiches aveyronnaises des élections régionales  : Jean-Claude Luche (curieusement placé à gauche) et Christian Teyssèdre (curieusement placé à droite). (Tout le monde sait que, même si la députée de l'ouest Aveyron Marie-Lou Marcel est officiellement numéro 1 de la liste socialiste, c'est un choix tactique, le vrai "leader" étant le numéro 2)

   Page 4, l'éditorial de Hugues Robert traite de la concurrence du groupe Midi Libre (en position dominante à Rodez, avec les deux quotidiens les plus vendus), à travers deux anecdotes. L'une d'entre elle est piquante : des employés du groupe sont allés disposer des fanions en certains lieux stratégiques (par exemple le bureau de tabac de la rue Béteille), avec les formules suivantes :

"L'actualité n'attend pas 8 jours..."

"A Rodez, l'info est meilleure au quotidien !"

   Voici l'un des deux fanions qui ont été disposés en hauteur, de part et d'autre de l'entrée du tabac-presse situé en face de l'évêché, à proximité immédiate de la cathédrale :

Contre-attaque.JPG

   Très classe ! Mais le pire est dans ce qui est écrit au coeur de l'article, une pratique pas très sympathique qui a déjà été évoquée par le blog aveyronnais Aligorchie. Je vous laisse découvrir la chose...

   Toujours page 4, un article est consacré au nouveau logo aveyronnais (dont il a été question la semaine passée... et dont je reparlerai un de ces quatre) :

Fabriqué en Aveyron.jpg

   Il me semble que le journal a voulu se faire pardonner la véhémence avec laquelle il a dénoncé, dans le numéro de la semaine dernière, la manière dont ce logo a été choisi...

   Page 9, nous avons droit à un copinage assumé : un article fait l'éloge du nouvel équipement dont s'est dotée l'imprimerie du Progrès  Saint-Affricain, la maison-mère du Ruthénois. Au passage, un petit coup de griffe est donné (indirectement) aux concurrents. En effet, on insiste, non sans justesse, sur le fait que l'hebdomadaire est imprimé dans l'Aveyron, alors qu'une bonne partie de la presse dite locale a subi des délocalisations. Du côté des quotidiens, Centre Presse comme Midi Libre sont imprimés à proximité de Montpellier (tout comme l'hebdomadaire Le Journal de Millau), La Dépêche du Midi nous vient de Toulouse. 

   Page 11, un article évoque une école primaire (située à deux pas du local du journal), qui tombe en ruine, à la grande fureur de certains parents d'élèves. Leur colère est exclusivement dirigée contre le maire de Rodez (qui est certes responsable de la gestion), alors que les locaux appartiennent... au Conseil général de l'Aveyron. Faut-il préciser que cette école est située en plein centre-ville, dans un quartier assez "bourgeois", pas très loin du lycée privé le plus "classieux" du département ? N'y voyez surtout pas malice...

   Page 20, un entretien avec le directeur des cinémas de Rodez est l'occasion de parler de la sortie du film La Rafle.

   Enfin, pages 22 et 24, Jean-Michel Cosson signe un article toujours aussi intéressant, cette semaine sur l'histoire de la commune d'Onet-le-Château.

  

lundi, 08 mars 2010

Le combat des magazines à Rodez

   C'est fou des fois ce à côté de quoi on peut passer ! A l'été 2008, peu de temps après les élections municipales qui virent la gauche l'emporter (un peu à la surprise générale) dès le premier tour, apparut un nouveau magazine gratuit, sur le Grand Rodez : A l'oeil. Ce quinzomadaire farci de publicité locale proposait, outre les programmes télévisés, quelques articles consacrés à la vie politique ruthénoise.

   De mauvaises langues ne tardèrent pas à affirmer que, sous couvert de neutralité, c'était là une machine de guerre anti-Teyssèdre (le nouveau maire P.S. du chef-lieu aveyronnais). Le rédacteur principal (la dénomination de sa fonction peut varier selon le numéro consulté) est Jean-Philippe Murat. En cherchant un peu, je me suis aperçu qu'il avait été candidat aux dernières municipales : c'était le numéro 3 de la liste (de centre-droit et d'ouverture) conduite par Jean-Louis Chauzy, président du Conseil Economique et Social Régional :

Liste Chauzy.JPG

   La liste sur laquelle il figurait, arrivée deuxième, ayant recueilli plus de 19 % des suffrages exprimés, trois sièges lui ont été attribués ; il est donc devenu conseiller municipal (d'opposition).

   On retrouve son orientation politique dans la liste des personnalités dont il publie un entretien, à chaque numéro. Certaines ne sont pas ostensiblement marquées politiquement. Quelques-unes sont de gauche, pour faire bien. Mais on remarque tout de même une prédominance de l'opposition municipale, avec Maïté Laur (ex-colistière de J.-P. Murat) dans le numéro 18, Jean-François Théron (ancien adjoint de Marc Censi qui a figuré en antépénultième position sur la liste de Frédéric Soulié... dans le même numéro, une page est dédiée à un autre vétéran de l'équipe Censi, Dominique Costes, qui figurait en treizième position sur la liste Chauzy, oui, celle du rédacteur de A l'oeil !), Jean-Louis Chauzy himself dans le numéro 23, Jean-Claude Luche (le patron U.M.P. du département) dans le numéro 24, Bernard Saules (élu en deuxième position sur la liste U.M.P. conduite par Régine Taussat en 2008) et enfin Frédéric Soulié (ex-tête de liste soutenue par Marc Censi, auquel des articles font souvent allusion) dans le numéro 30. Ce dernier, qui tente d'apparaître comme le "premier opposant" à Christian Teyssèdre (essayant ainsi d'unifier le centre et la droite ruthénois... ambition que semble aussi caresser J.-P. Murat), a balancé des propos qui ont nécessité la parution d'un droit de réponse du maire de Rodez dans le numéro 31 où, curieusement, le grand entretien se fait avec sa première adjointe... manière de tenter d'apaiser le courroux du premier magistrat ruthénois ?

   Tout cela m'amène donc au dernier numéro de A l'oeil, le 31, qui n'est pas sans perfidie. Les rédacteurs laissent transparaître une certaine inquiétude quant à la parution du premier numéro d'un nouvel hebdomadaire local, Le Ruthénois. Ainsi, comme celui-ci propose, en début de journal, une caricature, pour la première fois depuis sa création en 2008, A l'oeil en publie une (et annonce la naissance de cette nouvelle rubrique) :

A l'oeil n°30.JPG

   C'est évidemment la caricature de l'un des promoteurs du nouvel hebdomadaire, qui vient marcher sur les plates-bandes de A l'oeil... et risque de lui chiper quelques ressources publicitaires. Le magazine gratuit saisit cette occasion pour faire le point sur son credo. L'éditorial, signé Paul d'Orsini (inconnu au bataillon), précise que le quinzomadaire a été fondé par J.-P. Murat et Roselyne Trochessec (qui a déjà une petite expérience dans la gestion des médias locaux). Rien n'est dit malheureusement à propos du "groupe d'actionnaires locaux" qui a financé l'opération. Histoire de couper aussi un peu l'herbe sous le pied du Ruthénois (qui détaille l'affaire dans un article autrement plus fouillé), en page 2, un écho fait état du mini-scandale qui secoue le microcosme à propos du choix du logo de promotion des produits aveyronnais.

   A suivre...