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jeudi, 15 février 2007

Election 1

    C'est du film de gangsters, mais des gangsters asiatiques. Il est donc question des triades (celles de HongKong). On s'attend à du lourd, du sanglant, du bruyant, du rotant, du flatulant, le tout avec un fond de réflexion métaphysique sur ce qu'est une élection, ici celle du chef provisoire des gangsters.

   C'est finalement assez peu violent. J'ai été déçu. On a quand même droit à quelques scènes de castagne, rassurez-vous ! Mais tout cela est enveloppé dans un traitement assez intello, avec un paquet de dialogues pas déments. Le tout pour arriver à la conclusion que, quand on essaie de la jouer réglo en s'appuyant sur le code d'honneur, il y a toujours une paire d'enfoirés pour essayer de doubler tout le monde... et pas uniquement chez les mafieux. Ceci dit, les personnages de flics sont assez intéressants et ils posent des questions qui ne sont pas dénuées d'intérêt. (Faut-il laisser les truands s'entredéchirer et attendre pour ramasser les morceaux ? Doit-on négocier avec les chefs pour avoir une paix relative, finalement bénéfique à tout le monde, puisqu'il n'y a pas de morts - ou si peu ?)

   Comme je n'ai pas été super emballé, je ne suis pas allé voir le numéro 2, qui voit intervenir les bandits de Chine continentale.

15:25 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Balladur juge Chirac

  J'ai trouvé cela dans Le canard enchaîné de ce mercredi 14 février. (Comme quoi la saint Valentin inspire les sentiments les plus généreux !) Donc, l'ancien Premier ministre (U.M.P. comme notre cher président, mais tendance goître et gants blancs) aurait déclaré à propos de Jacques C. :

" Ce type est un menteur. Il ment sur tout. Il ment sur ses rapports avec les femmes. Il ment en disant qu'il n'est pas rancunier. [...] Ce type est vraiment un minable. Il essaie de se donner le beau rôle. [...] cela ne fait pas quarante ans que je me vautre comme lui dans les honneurs, les prébendes [cherchez dans le dico, les jeunes !] et les palais nationaux. Et cela ne fait pas quarante ans que je vis aux frais du contribuable. [...] " N'en jetez plus, mon ami !

 

  Dans le même numéro, on peut trouver des anecdotes sur la "Ségolène party". A un moment, des militants des Jeunesses socialistes se sont inquiétés d'un drapeau brandi dans la salle. Une personne a cru y reconnaître le portrait de Jean-Marie Le Pen ! En fait, sur ce drapeau étaient épinglées les photographies de Michelle Bachelet (présidente du Chili) ... et de Salvador Allende ! [Bon, là aussi, les jeunes, faut chercher si vous ne connaissez pas.]

14:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique

vendredi, 09 février 2007

L'étoile imaginaire

  Ce film est le résultat de la rencontre entre l'Italie et la Chine, rencontre réelle puisque les acteurs sont de deux origines différentes (et qu'on entend parler les deux langues), rencontre fictionnelle puisque l'histoire prend naissance dans le rachat d'un haut-fourneau par les Chinois aux Italiens.

  C'est vraiment une jolie surprise ! Castellitto est formidable en célibataire entre deux âges, travailleur perfectionniste et Ling Tai est époustouflante. Le film nous balade en Chine, ce qui était attendu. Par contre, ce qu'il montre est assez nuancé. La Chine est un nouveau "far ouest" : on y construit, on y produit à des cadences infernales, broyant parfois au passage les habitants. L'aménagement des "Trois-Gorges" est de ce point de vue symbolique : le "progrès" a un revers... Le statut des femmes n'est pas des plus reluisant. Ceci dit, pas de délinquance en vue : notre héros traverse bien des situations et des villes sans jamais se faire inquiéter : c'est à la police qu'il doit sa seule réelle mésaventure.

  En arrière-plan, le film fait aussi l'éloge du travail technique, manuel. A travers Castellitto, c'est un peu l'ouvrier qualifié qui est valorisé. Le cinéaste a le souci du détail, concernant le fonctionnement des machines et la construction d'objets. Il est aussi minutieux dans le traitement des sentiments humains. La "mission" la plus importante réalisée par le héros n'est sans doute pas le remplacement de la pièce défectueuse...

17:22 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

L'année suivante

   Pour une fois qu'un film qui a pour cadre la banlieue (les banlieues en fait) ne nous bassine pas d'histoires de Té-Ci, de bagarres dans une ambiance de rap prétentieux, cela mérite d'être signalé. En plus, c'est plutôt bien foutu et bien joué (Ariane Ascaride sort enfin des rôles à la Guédiguian, la petite Anaïs Demoustier se débrouille bien et les seconds rôles masculins sont impeccables.).

   C'est l'histoire d'une fille seule : l'héroïne a comme un air de famille avec le personnage incarné jadis par Virginie Ledoyen dans le film de Benoît Jacquot. Mais, ici, c'est une fille seule entourée (de sa mère, sa meilleure amie et d'autres personnages qui ne font qu'effleurer son monde). Sa solitude est liée à une disparition, que je ne raconterai pas.

   La "banlieue" est omniprésente : les enfilades d'enseignes moches, les centres commerciaux, les transports en commun, le vol d'un sac et le non-retour d'un personnage africain campent un environnement coloré mais qui glisse un peu sur le personnage principal.

   C'est un film assez original, entre chronique contemporaine et journal intime décalé.

   Remarque : on y voit des personnages lire, ce qui devient de plus en plus rare dans le cinéma "moderne" !

16:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

jeudi, 08 février 2007

Blood diamond (s)

     C'est un film bourré à la fois de défauts et de qualités. C'est d'abord une superproduction hollywoodienne, avec les canons du genre. On trouve donc de la grosse vedette : Di Caprio (brushing impeccable dans la jungle comme sous la mitraille... non mais, vous ne croyiez tout de même pas qu'on allait casser l'image d'un symbole sexuel pour une bonne cause ?), meilleur que dans Les infiltrés, accompagné de Jennifer Connelly (qui reproduit ici le type classique de la journaliste engagée courageuse au grand cœur et pas vilaine qui va soulever des montagnes) : à ma grande surprise, le "couple" fonctionne, aussi bien dans la phase d'affrontement que dans celle de "coopération". J'ai même été ému, vers la fin. (Ah, ce satané côté "fleur bleue" !) Les seconds rôles ont été choisis avec soin. Ils sont excellents, en particulier le quasi-premier rôle Djimon Hounsou. Les enfants sont aussi très bien dirigés. Par contre, le scénario comme la réalisation ne lésinent pas sur le mélo, les larmes, les mômans en détresse. C'est un peu lourd.

    Mais le contexte s'y prête : il s'agit de l'une des guerres civiles les plus atroces parmi la kyrielle subie par les Africains. Le grand talent du film est de montrer l'enchevêtrement des responsabilités, occidentale, blanche africaine (ah ces Afrikaners et leurs cousins des ex-Rhodésies...), noire africaine. La séquence qui voit les "rebelles" du RUF (ou FRU) s'emparer de Freetown est saisissante, à la fois d'une efficacité redoutable et d'une beauté plastique assez gênante tant elle est fascinante. Toutefois, n'allez pas croire que le film soit complaisant vis-à-vis de la violence : elle est montrée sans détour pour que son côté abominable soit ressenti. Des réalisateurs moins scrupuleux auraient alourdi l'addition. Ici, quand on nous montre les "enfants de la guerre", on comprend que leur sort est peu enviable (un peu plus néanmoins que celui de leurs victimes), mais on perçoit aussi les sentiments confus qui animent ces jeunes, qui expérimentent en même temps la rupture (brutale) avec le cocon familial, la puissance que confère la maîtrise des armes et un nouveau mode de vie en groupe. A travers l'histoire du fils du pêcheur, c'est la vie de pays entiers qui est décrite : difficile de se remettre dans le bain d'une existence "civile" après tant de soubresauts.

17:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 02 février 2007

Le grand silence

  Ruhe, bitte ! das ist die grosse Stille ! L'inconvénient, avec ce film, est qu'il faut avoir programmé soigneusement sa journée, en particulier la composition de ses repas. Si, comme moi, vous avez coutume de libérer vos flatulences en cours de séance, vous êtes mal barrés ici ! Encore que... Il faut être vigilant et profiter des cloches ! Sinon, il faut se limiter aux films genre James Bond : on peut y péter en toute tranquillité !

   Le silence n'est pas total : on y entend (très peu, il est vrai) certains moines parler. La forme du film est intimement liée au fond. La longueur a un but : nous faire ressentir la part de monotonie dans la vie des chartreux (oui, des Français en majorité, mais ce sont des Allemands qui ont eu l'idée de ce film) : un long métrage ayant tendance à privilégier des moments forts, le spectateur pourrait mal estimer le rythme de vie des reclus. En quelque sorte, on pourrait dire qu'à propos d'un groupe contemplatif, Philip Gröning a mené un projet lui-même contemplatif. Dans ce film, il est donné à voir et à réfléchir, mais rien n'est vraiment expliqué.

   L'image (accompagnée des sons) est donc chargée de sens, J'ai eu plusieurs fois l'impression que le réalisateur s'inspirait de Georges Rouquier, auteur, entre autres, de Farrebique. Le soin apporté à décrire les phénomènes "naturels", allié à un certain goût pour la belle image, donne des résultats intéressants : l'eau est souvent l'objet des effets les plus réussis, à travers la pluie, la neige, le bénitier (si bien filmé), la rivière ; les gros plans ne sont pas malvenus (je pense en particulier à l'un d'entre eux, au début, quand on voit un des moines de trois-quarts dos : le crâne et la nuque, rasés de près, sont presque palpables, pendant que lui mange son potage). Par contre, les images tournées en vidéo numérique n'apportent rien, à mon avis.

   Quelques séquences se détachent, comme la tonte des moines (par contre on ne voit rien des conditions de leur toilette ni du coucher), la distribution des repas, la sonnerie des cloches, la lecture (ainsi que l'écriture, à travers le moine espagnol, si soigneux) et, bien entendu, la prière (ou plutôt les prières). A la fin, on nous gratifie d'une séquence assez burlesque : la glisse des (jeunes) moines sur la neige. Le film se termine sur les réflexions d'un membre de la communauté, aveugle. Je ne partage pas ses propos, même si j'en sens la cohérence interne.

 

http://www.diegrossestille.de/deutsch/

http://www.diegrossestille.de/english/

mercredi, 31 janvier 2007

Bobby

  Il est question d'une grande famille, riche. Bobby le gentil est moins célèbre que son aîné, J.R. (John Ritzgerald), qui a connu le succès. Il est peut-être moins dépravé. Il a de belles zidées... mais cela se passe en Californie, pas à Dallas ! Tiens, concernant les idées, c'est fou ce que ce discours généreux, ambitieux, de Robert Kennedy peut paraître presque dépassé aujourd'hui.

  Mais il n'est pas le sujet central du film, qui est davantage consacré à des personnages "secondaires", qui ont tous un point commun : ils se retrouvent sur les lieux de l'assassinat du frangin Kennedy (assassinat sur lequel, soit dit en passant, j'aurais aimé voir le réalisateur s'interroger). Comme c'est un film choral californien, ça louche sur Short cuts, sans lui arriver à la cheville. La plupart des couples sont sans intérêt. J'ai quand même beaucoup aimé le "trip" des deux jouvenceaux démocrates. Les séquences mettant en scène les minorités (latino et afroaméricaines) sont aussi bien foutues.

  Au total, deux heures, c'est long. On a au moins le temps de s'interroger sur la représentation de l'électorat démocrate, décrit ici par le prisme de la candidature de Kennedy et de l'engouement qu'elle suscite : on trouve le monde du spectacle, des médias, les minorités (noire et hispanique... la présence des Asiatiques serait peut-être anachronique en 1968... et pis ces enfoirés votent davantage républicain), beaucoup de femmes.

  On peut aussi choisir de rester jusqu'au bout pour voir le maximum de documents d'archives (jusque dans le générique de fin) : Kennedy n'est jamais représenté par un acteur (sauf en tant que cadavre, après l'assassinat). C'est un choix pertinent, à mon avis.

13:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mardi, 30 janvier 2007

Le serpent

  Attttentttiooonnn !!! C'est pas un film de tarlouzes, ça ! On va vous en mettre plein la vue, du polar français à l'américaine, avec de la famille pleine aux as, de la gonzesse de chez gonzesse que même chez Ikéa y zen ont pas, de la résurrection du passé, avec gnons, meurtres et coups bas en tous genres ! Bon, les ficelles sont un peu grosses et le scénario n'échappe pas à quelques facilités (ah, ce tueur qui est au mauvais endroit au mauvais moment, ah, cette future victime qui se détache juste quand il faut, qui trouve l'objet coupant là où il faut... j'en passe et des meilleures). Notons au passage la figure de la victime qui se rebelle contre son agresseur et qui, injustement accusée, échappe à la police (facilement...)... ça ne vous rappelle rien ? Revoyez Ne le dis à personne alors !

   Soyons honnêtes : la musique est efficace, la réalisation très correcte et l'interprétation bonne. Mention spéciale pour Pierre Richard, étonnant, et Clovis Cornillac, qui ressemble de plus en plus à ce qui pourrait être le Jean Gabin du XXIe siècle ! Détail croquignolesque : Cornillac a repris le rôle du commissaire Valentin dans Les brigades du Tigre. Or, dans le film, il rencontre Jean-Claude Bouillon (qu'est-ce qu'il a vieilli !), qui lui incarna ledit Valentin dans la série télé. Je ne vous raconte pas la manière dont se termine la scène entre les deux hommes...

    De manière plus générale, ce film, bien que français, s'inscrit davantage dans la tradition états-unienne du polar conservateur : le héros est plein aux as, supposé gentil (alors que, quand il était jeune, il s'est comporté comme un fumier, mais bon, il a réussi dans la vie comme on dit, donc c'est le "nice guy"), alors que le méchant vient des "classes dangereuses"... Dans d'autres films, c'est le rapport inverse qui s'affirme : le méchant est issu des catégories favorisées (et le principe du film consiste à dévoiler ses turpitudes), le gentil étant lui d'origine modeste.

10:42 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 27 janvier 2007

Le retour de la neige à Rodez

   C'était lundi dernier, le 22 janvier. Je n'ai pu prendre des photographies qu'après le boulot... et après être parvenu à dégivrer la voiture, garée sur un parking extérieur 10 heures auparavant. Du coup, je ne suis arrivé au centre-ville que vers 18h30. Voici quel était le spectacle au carrefour Saint-Cyrice :

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 Ca ne roulait pas très vite, fait exceptionnel ! Ceci dit, cette fois-ci (et les jours suivants), les services municipaux étaient prêts et ont fait du bon travail. J'ai remonté la rue Béteille, relativement agréable pour les piétons depuis qu'elle est en travaux (et ça s'éternise, je ne vous raconte pas...). Me voici au sommet, place d'armes, face à la cathédrale :

 

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De là, j'ai gagné le jardin public du Foirail :

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On en voit ici l'entrée, devant laquelle défilent des voitures, au ralenti. A l'intérieur, cela donnait ceci :

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Ensuite, je suis retourné sur mes pas, vers la cathédrale. Un groupe de personnes attendait le bus à la sortie du Monoprix, en plein courant d'air ! Mmmmm !!

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En guise de dessert, une vue de Rodez enneigé le lendemain, mardi 23, vers 13h :

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jeudi, 25 janvier 2007

Tristan y solde aussi !

    Ce soir, je suis retourné dans l'hypermarché Géant. Dès avant le début des soldes, j'avais repéré ce petit équipement sympathique :

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     Le voici avec tous les branchements en place. Il s'agit de mini-hauts-parleurs, reliés à un baladeur MP3 et branchés sur le secteur. (On peut aussi les faire fonctionner avec des piles.) J'ai testé avec de la musique et avec le mode dictaphone (et ma voix suave enregistrée). Le rendement son est juste correct. L'appareil me paraît fragile (le coeur des enceintes en particulier)... mais j'ai fait une "bonne affaire" ! Voici pourquoi :

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   Si vous regardez attentivement la photographie, vous remarquerez que le premier prix affiché était 49,99 euros. Il fut successivement abaissé à 39,99 euros puis 27,99 euros (là j'ai tendu l'oeil : je n'ai pas acheté en me disant qu'il y aurait une autre démarque... et de nombreux exemplaires étaient encore invendus) , ensuite 22,99 euros. C'est le moment, me suis-je dit. C'était il y a deux-trois jours. Aujourd'hui, j'ai constaté qu'une nouvelle étiquette figurait sur l'emballage : -30 % en caisse sur le prix indiqué. J'ai donc payé la chose 15,67 euros, moins du tiers du prix d'origine. Géant continue à vendre ce type de produit, mais il est un peu différent et moins cher (entre 30 et 35 euros).

 

 

mercredi, 24 janvier 2007

Jacquou le Croquant

  J'avais beaucoup aimé le roman d'Eugène Le Roy. Je trouvais qu'il ressuscitait bien la vie rurale de la première moitié du XIXe siècle, dans cette France occitane à la fois diablement conservatrice et farouchement rebelle. Je me disais qu'avec une durée de 2h30, le film devait être assez riche et ne pas avoir trop jeté de matière par rapport au roman.

  Première déception : les personnages des parents sont sous-exploités. Boutonnat les fait mourir trop vite et nous prive de bons acteurs (Dupontel et Croze). La première heure est un insupportable mélo, avec violons et ralentis en veux-tu en voilà. Dupontel et Croze font ce qu'ils peuvent, mais les dialogues qu'on leur a écrits sont vraiment faibles. De surcroît, on nous prive de l'un des moments clés du roman : l'incendie de la forêt par le jeune Jacquou (surjoué façon guimauve par un moutard à qui on a envie de coller des taloches), auquel il est seulement fait allusion dans le film. Quant au "patois", si présent dans le roman, il est ici inexistant.

  La suite se passe un peu mieux. Les personnages du curé (Gourmet très bon), du chevalier (Karyo pareil), de Jacquou adulte (vraiment très bien ce Gaspard Ulliel), de Lina (Judith Davis tourmentée et tourmenteuse) et surtout du comte de Nansac (Jocelyn Quivrin... mérite un César !) donnent du relief. Boutonnat a introduit des éléments intéressants : la séquence de la rivalité dansée et surtout l'évasion de Jacquou, qu'il relie à la conclusion de manière convaincante (le passage pour se procurer les armes). Par contre, je regrette la sous-représentation des solidarités rurales et des travaux des champs (alors que la faux est un élément d'identité du film). La vie à la campagne n'est illustrée que par des sortes de tableaux façon Millet (mais si, Les Glaneuses, L'Angelus... enfin quoi !). Cela donne de jolies images mais cela fait un peu trop "carte postale". Ah le bon vieux temps !... La misère n'est montrée qu'en biais (à travers la deuxième maison notamment et la vie à la ville).

  D'un autre côté, le film se montre très proche de la nature : il y a un rapport à l'eau presque charnel et les animaux sont très bien filmés : un hibou assez chouette, des écureuils, des chiens, des oiseaux, des chevaux, un cerf, une biche (nonnn, pas vraiment morte... Ouf !).

13:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 19 janvier 2007

La ronde des soldes

   Cette fois-ci, j'ai vaqué dans le nouvel hypermarché Leclerc. Le vendredi soir, une fois passée la grande affluence des courses de pré-ouique-hennede, c'est assez tranquille.

    En général, chez Leclerc, les soldes ne donnent pas lieu à des affaires mirobolantes. Ici, c'est encore pire : le magasin est d'ouverture récente, et le stock du précédent avait été liquidé dans la folie générale (voir un de mes précédents messages sur le sujet). Pourtant, en déambulant, tranquillement, un soir, puis un autre, on peut dénicher un ou deux trucs : un tabouret pliable à 2 euros, un sweat-shirt uni (à la bonne taille) à 7 euros, une paire de chaussons fourrés (à la semelle renforcée, mais pas rigide, faut ce qu'il faut !) à 3 euros.

     Ce soir, en rentrant sur Rodez, je suis donc passé par le nouveau chic commercial grand-ruthénois. Au départ, je comptais fouiller du côté des vêtements de sport, histoire de me dégotter une culotte à peu près po(r)table. Mes recherches ont été vaines. (J'envisage une expédition sur une grande surface spécialisée dans ce genre d'articles.) Par contre, j'ai fait quelques trouvailles :

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    J'ai commencé par le rayon "disques" : 100 chefs-d'oeuvre de Mozart (6 cd) pour 8,50 euros. Vous me direz : ce sont des enregistrements de mauvaise qualité, ou réalisés par des exécutants bas de gamme. Que nenni ! J'ai effectué un sondage des titres, pour tester la qualité du son : celle-ci est bonne. De plus, je viens d'écouter la première oeuvre, la 40e symphonie, par l'orchestre philharmonique de Berlin, dirigé par Karajan (excusez du peu !) : excellent !

    A côté du coffret, vous remarquez tout un équipement propre à me faire passer pour le pervers de  base... ou un attardé mental... difficile de choisir. En fait, je suis resté presque une demi-heure au rayon jouets. Nous étions une brochette de (très) grands enfants à retourner les bacs. Deux mamans et une mamie ont participé brièvement à la curée. Résultats : une panoplie d'outils du parfait policier (avec l'étoile du shériff, les menottes -qui fonctionnent... et serrent un peu, les clés, le pistolet avec deux redoutables fléchettes... j'ai des collègues de boulot qui ne vont pas tarder à morfler !), dont j'ai ôté une pseudo-matraque vraiment minable, un jeu de 32 cartes (Y a vol, là ! J'ai compté 33 cartes !... avec le "joker" !), une mini-lampe à bras modulable (avec les trois piles... et ça fonctionne !) et un masque de Halloween qui m'a fait craquer.

    Allez, je vous montre :

medium_Soldes_19-01-07_b.JPG

   L'un des deux yeux est à moi. Je vous laisse deviner lequel ! Et le premier qui affirme que j'ai une sale gueule a droit à une projection de vomi ! 

   Au final, tout ce beau monde ne m'a pas coûté cher :

- 8,49 euros pour les cd

- 1,50 euro pour la mini-lampe

- 1 euro le masque

- 0,70 euro l'équipement policier

- 0,70 euro le jeu de cartes

Soient 12,39 euros au total, dont il faut retrancher 2,05 euros présents sur ma carte de fidélité. Je n'ai donc déboursé que 10,34 euros.

 

jeudi, 18 janvier 2007

Les Mayas d'hier et d'aujourd'hui

     En relation avec le film de Mel Gibson, Le Monde, dans sa version papier datée du jeudi 18 janvier 2007, propose un éclairage sur cette civilisation. On en retrouve la substance sur le site internet du quotidien :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-856433,0.html

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-856434@...

     Sur la violence, on lira avec profit

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-856435@...

    Sur la réception du film au Mexique

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-853339@...

19:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 17 janvier 2007

Apocalypto

   Mel Gibson est un cinéaste engagé. On le lui reproche souvent d'ailleurs. Mais, lui, au moins, mène une réflexion à travers ses films. Il a de plus le courage de tenter des expériences, comme de tourner un film dans une langue maya incompréhensible pour 99,9 % des habitants de la planète. Et, comme les dialogues ne sont pas d'une importance proustienne, cela passe, sans problème (avec parfois quelques sous-titres placés sur fond blanc... donc illisibles). Le film est toutefois trop long. Heureusement, c'est la deuxième moitié qui est la plus intéressante : on sort de là sur une bonne impression. On n'oubliera pas cependant les facilités, le côté mélo, surjoué, de beaucoup de scènes. On appréciera les actrices aux sourcils non épilés, charmants. (Prenez-en de la graine, mesdames.)

    Régulièrement, on perçoit les influences que Gibson a subies (ou les gens qu'il a pompés, si l'on est plus vétilleux). Le Nouveau monde de Terrence Malick a été mis à contribution pour les scènes où les personnages communient avec Dame Nature. Hergé a sans doute inspiré la scène avec l'éclipse de soleil. On perçoit aussi des influences plus littéraires (ainsi que celle du péplum) dans la description de la "décadence". L'histoire romaine est ici mise à contribution.

    On retrouve notre Gibson dans sa complaisance vis-à-vis de la violence (de manière moins grotesque que dans la Passion du Christ néanmoins), avec cette ambiguïté : certains actes de violence sont dénoncés, d'autres perçus comme justes. Dans les deux cas, c'est filmé avec le souci du détail, presque avec empathie. La violence est cause du déclin mais aussi solution du problème...

     La poursuite dans la jungle costa-ricienne n'est pas très réaliste. Ici, Gibson se fait conteur et moraliste (avec une belle prophétie à la clé). Les Mayas sont condamnés par leur folie autodestructrice, leurs comportements barbares... et leurs superstitions. A long terme, cela justifie l'arrivée des Européens et relativise la barbarie de ces derniers. D'un autre côté, Gibson sous-entend que les querelles intestines ont rendu les Mayas incapables de résister aux nouveaux arrivants, qui maîtrisent une technologie plus avancée. Je crois qu'il faut voir beaucoup plus loin qu'une éventuelle critique de l'Amérique. (Cela arrange toujours les Yankees qui veulent vendre leur soupe en Europe quand des critiques en mal d'imagination leur font remarquer qu'en pliant bien les pages, leur oeuvre pourrait esquisser l'ébauche d'un début de critique de l'administration Bush.) A mon avis, Gibson pense à ce qui pourrait être la situation des habitants de la Terre (divisés, belliqueux) face à l'arrivée d'extra-terrestres, plus évolués techniquement, mais pas forcément plus respectueux des populations rencontrées.

     Apocalypto est aussi un film hollywoodien. C'est un classique du film de vengeance, avec la figure rebattue du chassé qui devient chasseur. Le héros lui-même est très conventionnel : c'est un prince, beau gosse (que Gibson, très attaché aux corps, sait mettre en valeur), bien marié. Ce n'est pas le lourdeau au grand coeur, disgracieux sur les bords, qui devient le héros du film. Rien de nouveau sous le soleil.

19:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema

vendredi, 12 janvier 2007

Etre ou ne pas être...

... membre de la classe moyenne, telle est la question ! Pour Jean-François Copé, il faut gagner au moins 4 000 euros par mois (plus de 25 000 balles tout de même) : il considère que le projet du PS, qui envisage de revenir sur les baisses d'impôts consenties aux plus riches (voire d'en créer de nouveaux) pénaliserait les classes moyennes. Ben, si ceux qui gagnent entre 1 300 et 4 000 euros par mois ne sont pas davantage imposés, on ne pourra pas le dire ! Cela me rappelle de vieilles déclarations (à la radio, dans la première moitié des années 1990) de Jean Arthuis et Nicolas Sarkozy : à l'époque où Balladur dirigeait le pays, se croyant sur le chemin de l'Elysée, je les avais entendus dans plusieurs émissions. L'un avait utilisé l'expression "Français modestes" pour parler de ceux qui gagnaient moins de 8 000 francs par mois. (J'ai entendu depuis une autre déclaration -mais de qui, là, je ne me souviens plus- plaçant la barre à 10 000 francs soit environ 1 500 euros par mois.) L'autre se désolait de la faible rémunération des élus (cela faisait partie d'un argumentaire s'opposant au mandat unique), estimant que 20-25 000 francs par mois (rémunération d'un maire de grande ville) suffisaient à peine pour vivre...

   C'est dans des cas comme ceux-là que l'on se rend compte de l'autisme d'une partie de la classe politique, emmurée dans ses privilèges, baignant dans son petit monde fortuné depuis la naissance pour bien de ses représentants, ne comprenant rien à la vie des Français moyens comme à celle des pauvres. A 8 000 francs par mois en 1994 (allez, on va pousser à 1 400 euros aujourd'hui), un célibataire n'est pas pauvre. Il peut même assez bien vivre, à condition toutefois de ne pas trop dépenser dans le logement. Quant aux 20-25 000 francs nécessaires pour vivre décemment, je souhaite vivement les gagner le plus rapidement possible, histoire de sortir de ma vie indécente !

  Plus sérieusement, je gagne, selon les années, entre 1 700 et 1 800 euros nets par mois. Je me considère comme faisant partie de la classe moyenne : je vis à l'aise, à l'abri de la pauvreté comme de la richesse. Je peux m'offrir pas mal de choses, mais je dois quand même compter... d'autant plus que les loyers ne cessent d'augmenter. Je considère avoir bénéficié d'une certaine ascension sociale : je gagne plus que ce que mes parents ont jamais gagné.

  Quant aux candidats à l'élection présidentielle, ils focalisent sur le numéraire, en oubliant le reste. Oui, gagner plus est important pour bien des familles, surtout celles où les parents peinent à ramener un smic par mois. Mais il ne faudrait pas négliger la pénibilité du travail : le progrès technologique a adouci (en partie) certaines tâches physiques ; d'autres sont apparues, épuisantes aussi, mais dans un autre genre. Le stress, le harcèlement moral et toutes les autres formes de pressions psychologiques sont la cause d'un mal être social dont on mesure mal les conséquences : professionnelles, civiques mais aussi familiales.

22:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique

jeudi, 11 janvier 2007

Des nouvelles du front

   ... des soldes, je veux dire ! Ce soir, en sortant du boulot, je suis allé me balader dans les allées de l'hypermarché Géant Casino du coin. Après 18h, en semaine (vendredi exclu), c'est calme. Au départ, je n'avais pas l'intention de m'acheter quoi que ce fût, à l'exception d'un pantalon, si j'en trouvais un à mon goût. Après quelques trifouillages, j'en ai essayé trois. J'ai vite renoncé à enfiler complètement un pantalon de style "djeunse" (avec fermetures-éclairs, poches apparentes et boutons-pressions tout plein partout). Par contre, j'ai acheté les deux autres : un jean's classique (blanc) et un pantalon de velours, les deux à moitié prix (respectivement 16 et 17,5 euros).

   J'ai déambulé dans les rayons, sans rien trouver d'intéressant. Bon, en passant devant les chocolats de Noël soldés, j'ai cédé à une petite impulsion, bien compréhensible après tout. (Voilà qui ne va pas arranger mon tour de taille !)

   Mais j'avais fait ma plus belle trouvaille au début de ma promenade. Voici l'objet sur lequel j'avais jeté mon dévolu :

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Mais de quoi qu'est-ce qu'il peut bien s'agir ? Pour vous aider, j'ai placé l'objet de manière à ce que vous ayez une idée de sa taille réelle. Voici ce qu'il en est

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     Eh oui, il s'agit d'une clé USB ! Pour 6,90 euros, on a la version 256 Mo, pour 4,90 euros, la version 128 Mo. J'ai acheté la première. Le câble USB est fourni en sus, dans la pochette. (Vous ne croyiez tout de même pas qu'il était enroulé à l'intérieur de la boule ?) 

     Avec ça, j'ai oublié de jeter un oeil aux fruits et légumes ! En effet, c'est dans cet hypermarché que j'avais déniché ces délicieux abricots sud-africains.

 

 

mercredi, 10 janvier 2007

J'ai fait les soldes !

   Ouais... comme d'habitude, j'exagère un peu. En fait, il y a deux semaines de cela, au cours d'une de mes promenades nocturnes dans le vieux centre ruthénois, j'avais repéré une paire de chaussures dans la vitrine d'un magasin (ben oui, pas dans la cave d'un club de gym !). Le prix : 69,90 euros. (Tout ça pour dire qu'on la vend à moins de 70 euros...)

    Aujourd'hui, en fin d'après-midi (je ne fais pas partie des dingues qui posent un jour de congé pour faire les soldes en tête de peloton...), j'ai atteint sans problème ledit magasin (il n'y avait pas une foule démentielle au centre-ville à ce moment-là ; par contre, les grandes surfaces de la périphérie semblent avoir fait le plein). J'ai demandé à essayer une paire de taille 44 et une de 45. La vendeuse m'a vite apporté la paire de 44, alors que pour la taille 45, elle a dû prendre le dernier pied gauche qui était sur un présentoir... Tant mieux pour moi : j'étais trop serré dans les chaussures de taille 44. J'ai donc acheté celles de taille 45, au prix 50 euros, soit 69,9-50= 19,9 euros de rabais, ce qui nous donne 19,9x100/69,9= environ 28,5 % de réduction. Pas mal !

   Voici la bête :

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Ce sont des Skecher. C'est-y pas joli ?  Pour l'anecdote, il y a de cela 6-7 ans, j'avais déjà acheté une paire de chaussures dans le même magasin : c'étaient des Kickers et je les possède toujours, même si elles sont sur le point de rendre la semelle :

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Remarque : depuis l'été dernier, je possède un appareil photo numérique, ce qui me facilite la vie... et m'a déjà permis de vous faire rencontrer feu mon sac à dos !

samedi, 06 janvier 2007

La Poste, les frais bancaires et moi

    Je suis client de  La Poste... pardon, de La Banque postale. Naguère, on disait "usager". Je crois qu'il faut distinguer les deux activités : je suis client de la banque, mais usager du service public postal... encore que... les employés parlent de "clients" dans tous les cas désormais.

    J'ai choisi La Poste pour plusieurs raisons, la principale étant le coût. Je trouve inadmissible qu'apportant mon argent à une banque (qui l'utilise à son profit), on me facture une multitude de services. Je ne demande pas la gratuité totale, je ne suis pas fou, mais je constate qu'à notre époque de "concurrence libre et non faussée", le secteur bancaire est une sorte d' "exception culturelle" ... pas au profit des citoyens.

    Bref, j'ai choisi La Poste parce qu'elle dispose d'un bon réseau et qu'elle est bon marché. Je suis titulaire d'un Livret A et d'un compte chèques. Pour 2006, les frais de tenue de compte se montent à... 4 euros ! Ben oui : je ne possède qu'une seule carte (de retrait), la "carte 24/24", gratuite, qui permet de retirer de l'argent dans tous les distributeurs de La Poste, mais uniquement dans ceux-ci. (La "carte 24/24+" permet de le faire dans d'autres distributeurs, mais elle est payante.) Je n'ai pas de carte de paiement. J'utilise le liquide et les chèques (gratuits pour l'instant). Du coup, ma "banque" ne me coûte pratiquement rien. Je pense que je me mettrai à la carte de paiement quand les chèques seront facturés.

    D'ici là, La Banque postale aura sans doute été privatisée. D'ailleurs, les personnes qui gèrent les produits financiers (celles qu'on appelle les conseillers financiers) ne sont pas fontionnaires. Cela facilitera la privatisation. Au nom de la "concurrence libre et non faussée", un gouvernement de larbins brisera sans doute aussi le monopole du Livret A. Je suis sûr qu'alors les frais bancaires vont s'envoler. Restera, seule dans son coin, l'activité postale, privatisée ou pas : on verra si les gouvernements futurs sacrifient la cohésion territoriale (ah, le prix unique du timbre...) sur l'autel de la pensée économique dominante.

    

mardi, 02 janvier 2007

La mort du Staline arabe

   On ne va tout de même pas pleurer : cela nous fait un deuxième ex-dictateur de moins en quelques jours ! Saddam Hussein ne mérite aucune compassion, quand bien même son exécution est le fait d'une bande d'extrémistes chiites. Il y a sans doute une part de vengeance pure dans cette pendaison rapide (avec le désir de la faire coïncider -ô religiosité macabre- avec la fête de l'Aïd). Il y a aussi d'autres motifs, à mon avis.

   C'est tout d'abord, de la part du gouvernement, un signal envoyé aux rebelles sunnites : ils n'ont plus de "totem", ils ne peuvent plus espérer rétablir un pouvoir sunnite (religieux ou pas) fort, avec Saddam Hussein à sa tête. C'est aussi une manière de dire, de la part des chiites : "Gare à vos fesses ! Nous n'hésiterons pas à utiliser tous les moyens pour vous briser !"

   C'est aussi un aveu de faiblesse : la crainte qu'un jour Saddam Hussein puisse être libéré (ou s'échapper) a joué dans la décision de précipiter l'exécution. Le problème est que cela ampute les autres procès en cours (ou prévus) d'une grande partie de leur intérêt. C'est peut-être voulu : ainsi se clôt un chapitre de l'histoire de l'Irak, passons à la suite désormais. Et puis... n'est-ce pas une manière de minimiser la persécution des Kurdes ? Certains dirigeants chiites veulent peut-être se présenter sous l'auréole des vrais martyrs de Saddam (et, au nom de ce statut de martyr, ne pourraient-ils pas tout se permettre ? ...), titre qui leur serait contesté si les massacres de Kurdes sont examinés avec toute l'attention qu'ils méritent. Je me dis que les dirigeants chiites ont peut-être dans l'idée de récupérer l'Etat irakien à leur profit, dans l'intention de bâtir un émirat chiite sur le modèle des réussites (économiques) koweitienne et saoudienne sunnites... Dans cette optique, il convient de minimiser peut-être le "martyre" des Kurdes, avec, derrière tout cela, la volonté de maintenir l'unité territoriale (et de garder le pétrole de la région de Kirkouk par exemple)... au bénéfice des nouveaux dirigeants chiites.

   On peut visionner la vidéo de l'exécution sur Google.

   Vous remarquerez, malgré la mauvaise qualité du film, que le condamné semble traité avec quelques égards. Des éclairs sont visibles : on a voulu immortaliser la scène par des photographies. Les bourreaux sont habillés comme des hommes de mains (des gros bras) : je penche pour des miliciens. Quant à Saddam Hussein, il semble réciter des formules toutes prêtes (des extraits du Coran ?). Dernière chose : la personne qui filme semble être derrière tout le monde, sur le côté gauche de la pièce ; elle profite de ce que l'attention est concentrée sur le condamné et ceux qui prennent les photographies, visiblement situés à droite.

lundi, 01 janvier 2007

L'intouchable

   ... euh... non, ce n'est pas un film politique consacré aux ennuis judiciaires d'un président de la République en bout de course. Benoît Jacquot est de retour, avec un film consacré à un personnage féminin (il a fait cela très bien, jadis, avec Virginie Ledoyen, quand elle était une bonne actrice, dans La vie de Marianne et La fille seule). Le père Jacquot semble avoir craqué pour le physique avenant d'Isild Le Besco : le film permet de se rendre compte du fait qu'elle a une très belle poitrine (lors de la "scène de nu" et à l'occasion du massage). Les péripéties sont ennuyeuses. La partie située en France est franchement assommante, avec une mère jouée en dépit du bon sens et des dialogues qui sentent la Nouvelle Vague rance : genre la mère qui demande à la fille d'arrêter de faire couler l'eau du robinet (sa fille, après tout, est en train de rincer la vaisselle) et la fille qui lui demande de continuer (à raconter son histoire... une sorte de robinet d'eau tiède... ) Une partie de l'effet de miroir semble involontaire.

   Le film décolle une fois l'héroïne arrivée en Inde (non mais, moi aussi je sais faire des figures de style). Bon, on se contrefiche de la recherche du père putatif comme du statut des intouchables (séquence sans suite avec le petit vieux de l'avion). On nous montre des bouts d'Inde et c'est fascinant, entre les rues grouillantes de vie (un peu cliché certes), les pratiques mortuaires et les épousailles par exemple.

18:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Arthur et les minimoys

    Qu'est-ce qui est réellement de Luc Besson dans ce film ? L'animation ? Non, une équipe autonome en est responsable (et elle a très bien fait son boulot). Les séquences "réelles" avec des acteurs en chair et en os ? Ouais, ben alors, ce ne sont pas les meilleures... De surcroît, elles ont été tournées en anglais : je ne vois pas trop pourquoi on qualifie ce film de "français". (Et soyez attentifs à l'organisation du générique de fin, après le passage -amusant- des personnages : ce n'est pas un générique de film français, mais de film américain doublé en français. Au fait, n'est-ce pas une fille -ou une femme- prénommée Barbara qui fait la voix du héros en français ?) On y retrouve certaines des obsessions de Besson : l'enfance incomprise, la rupture avec les parents, la rêverie... et la volonté farouche du "happy end" ! C'est du Disney de base à la sauce Besson, rien de plus, rien de moins.

     C'est donc un agréable divertissement, avec de l'action, de l'humour, du romantisme, de l'émotion. La séquence la plus forte est, pour moi, située dans la première partie du film : dans le bar tenu par deux individus interlopes (auxquels Rohff et Stomy Bugsy prêtent leur voix dans la version française), la bagarre dansée (avec référence à Pulp fiction... Le film est truffé d'allusions cinématographiques) est sublime.

     Je ne vais pas faire preuve d'une grande originalité, mais mon personnage préféré est... la princesse, rouquine au tempérament affirmé (avec la voix de Mylène Farmer !). Elle a un petit côté "Milla Jovovitch"... (Et le héros a une coiffure toute bessonienne !)

     Tout cela est bien attrayant mais, attention, un peu difficle à suivre pour un marmot : je pense qu'en dessous de 8 ans, cela peut poser problème (par exemple, dans la salle, une fille n'a pas compris pourquoi la mère s'évanouit à la révélation que le repas final est composé notamment de tête de girafe, si ma mémoire ne m'abuse pas...).

17:58 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

dimanche, 31 décembre 2006

Une jeunesse comme aucune autre

   Et voici un film israélien sur un aspect méconnu de la société de ce pays : le service militaire, imposé de surcroît aux jeunes femmes ! Yeah ! Y a encore des pays qui ont préservé leur esprit civique ! Ceci dit, vu la situation au Proche-Orient (et les allusions qui y sont faites dans le film), on comprend que les modestes actions menées par ces appelées soient jugées importantes. Mais ce n'est pas forcément ce que pensent lesdites demoiselles (autour de 17-20 ans). Le film met bien en valeur la très forte contradiction entre le narcissisme adulescent (et le désir de jouir d'une liberté sans entrave) et les exigences d'un Etat fragile.

   Je suis moins enthousiaste concernant l'opposition des caractères (chacune cherchant, sans réellement se l'avouer, à ressembler un peu à l'autre). Les deux héroïnes sont deux archétypes : l'une est déjà indépendante (mais coupée de sa famille), délurée, "rebelle", tandis que l'autre est relativement conformiste en apparence, obéissante, voire terne. L'habileté du casting fait que cette dernière est interprétée par un petit canon de chez canon (ç'aurait été trop dur de la faire jouer par un laideron). Je trouve un peu facile de représenter la "légaliste" comme l'ennuyeuse et la rétive comme la sensuelle (enfin là j'exagère un peu), supposée égoïste mais finalement au grand coeur. C'est la principale limite du film, par ailleurs fort bien interprété, et qui a le mérite de nous faire découvrir sous un angle inhabituel la situation là-bas, si loin, si proche.

19:00 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Azur et Asmar

  J'étais réticent à l'idée d'aller voir ce dessin animé... trop "politiquement correct" à mon goût. J'ai finalement sauté le pas. Je me suis retrouvé dans une salle comble (étonnant pour un film sorti il y a si longtemps, même si les vacances scolaires permettent -partiellement- d'expliquer l'affluence. La salle était multigénérationnelle : cela allait des minots (attention toutefois : les plus jeunes ont du mal à suivre, en dépit des qualités pédagogiques du film) au troisième âge... en passant par les parents quadras (avec leur progéniture) et des individus louches dans mon genre.

  J'ai été agréablement surpris. Je ne suis pas un inconditionnel d'Ocelot, loin s'en faut. Pourtant, j'ai apprécié le graphisme, très soigné, tout comme l'animation (voir la scène de l'allaitement du début, simple et si belle). L'histoire s'apparente au conte : la transposition est réussie (la séquence avec le lion est de toute beauté). On peut aussi s'amuser à rechercher les références au roi et l'oiseau. L'action se passe dans un Moyen Age (occidental) fictif, mais avec des allusions transparentes aux rives de la mer Méditerranée, propice aux échanges à cette époque comme aux autres. Cela donne de la force à l'argument du film : le mélange des cultures (ici chrétienne, musulmane, juive... et gréco-romaine "païenne", sans doute hellénistique), la tolérance. C'est clairement dit mais sans affectation.

   Mon coup de cœur : le personnage de la petite princesse, gaie, primesautière, intelligente, un peu chieuse. (Cela me donnerait presque envie d'avoir des gosses... euh j'ai dit "presque", hein, parce que faut pas exagérer non plus !)

18:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 30 décembre 2006

Daratt (saison sèche)

   Qu'est-ce que la vengeance ? Ce film s'interroge là-dessus, à travers le cas d'un pays qui sort d'une guerre civile (le Tchad) et l'histoire d'Atim, qui veut tuer l'assassin de son père. Quand il le rencontre, les choses s'avèrent plus compliquées que dans sa tête au départ. Tout l'intérêt du film est dans les rapports entre ce quasi-vieillard (supposé être un prédateur, un tueur, et qui va régulièrement -et sincèrement- à la mosquée, traite son employé avec respect et donne du pain aux enfants pauvres) et ce jeune homme revanchard qui retrouve sa dignité dans l'apprentissage de ce métier de boulanger, qu'il reçoit de celui qu'il s'est obligé à haïr. Les choses se compliquent encore plus compte tenu du fait que l'ennemi (qui n'est pas aussi détestable que l'aurait espéré Atim...) a une jeune épouse que notre héros trouverait bien à son goût.

    Le film avance lentement, mais, pourtant, il se passe presque tout le temps quelque chose. La lumière est magnifique et met admirablement en valeur ces maisons faites de briques improbables et de torchis.

20:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Paprika

  Certains d'entre vous se souviennent peut-être de Perfect Blue, une sympathique animation japonaise sortie il y a quelques années (en 2003, je crois). Le même réalisateur récidive avec ce film... encore plus réussi !

   "Paprika" est le nom que porte, dans le monde des rêves, le double de l'un des personnages. C'est une sorte de "déesse ex machina" à vocation thérapeutique. Le film est vraiment frappadingue, entremêlant sans cesse rêve et réalité, dans une intrigue policière haletante de bout en bout. Je ne vous parlerai pas de la richesse graphique de l'animation, tant les mots me manquent pour la qualifier : étourdissante ? bouleversifiante ? époustouffiflante ?

    Pour vous donner une idée de l'intrigue, cela tourne autour des thèmes développés dans Strange days et Ghost in the shell (sublimissime). A noter d'ailleurs que le principal personnage féminin (dont la voix est faite par une actrice déjà présente dans l'excellent Cowboy bebop) se prénomme Atsuko, comme l'actrice qui prêtait sa voix au "major", je veux parler de la fascinante héroïne de Ghost...  Au delà du questionnement scientifique sur la réalité des rêves, ce film est aussi, de la part d'un homme, une réflexion sur ce qu'est la femme idéale.

19:40 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 29 décembre 2006

Les fruits du monde

  En début de semaine, je suis allé faire quelques courses d'appoint dans une grande surface de la périphérie ruthénoise. Je me suis rendu au rayon "fruits et légumes". Je cherchais les bananes. (Je reviendrai un de ces quatre sur le cas de ces bananes qui, désormais, même lorsqu'elles sont originaires d'Afrique -par exemple du Cameroun, sont commercialisées par une multinationale états-unienne du type Chiquita ou Del Monte.)

   Par le plus grand des hasards, je suis tombé (sans me blesser, rassurez-vous) sur... des abricots ! Oui, fin décembre ! Moi qui me désole chaque année de la disparition précoce de mon fruit préféré des étals du département (dans la deuxième quinzaine d'août), me voilà confronté à de l'abricot sud-africain ! 4,99 € le kilo ... J'en ai acheté. Oui, oui, je sais, par cet achat inconsidéré, j'encourage le réchauffement planétaire par le biais du transport maritime etc etc. Je ne compte pas forcément renouveler l'opération : je voulais GOUTER (sans me servir sur place, pratique que je condamne fermement). 

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Pou prouver que je ne raconte pas de bobard, j'ai pris une photographie des objets du délit :qu'ils sont beaux dans mon saladier (un fruitier, devrais-je dire... fabriqué en Chine qui plus est) ! A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai mangé environ la moitié du lot : ils sont bons !

 

Les infiltrés

   Il paraît qu'il faut hurler au chef-d'oeuvre. Mmmm, regardons cela de plus près. Au départ, on a une copie d'un très très bon film hongkongais, Infernal affairs (que je vous recommande absolument). Cette copie est réalisée par Scorcese qui, avec Gangs of New York, a prouvé qu'il n'était pas fini. Côté acteurs, Di Caprio occupe le devant de la scène, alors qu'à mon humble avis, Matt Damon est bien meilleur. Nicholson fait du Nicholson. Cela se regarde, mais cela sent trop souvent le vieux cabot. Le scénar est très bon : le film est prenant, même si on a déjà vu l'original.

   Le problème de ce film, qui n'est qu'un honnête polar, est sa mise en images. Comparé à Infernal affairs, c'est vraiment pâlichon : ce dernier est d'une grande virtuosité, alors que le Scorcese est correct sans plus. J'en veux pour preuve la scène des téléphones portables, puissante dans le film hongkongais, moyenne chez Scorcese.

15:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Les fils de l'homme

    Cela fait plusieurs mois que ce film est sorti, dans une relative discrétion par rapport au commun des grosses productions lénifiantes, et c'est seulement cette semaine qu'on peut le voir à Rodez. Le gros avantage est qu'au lieu de se taper la version doublée, on a droit à la version originale sous-titrée. Par contre, comme il est classé "art et essai", la programmation n'est pas très pratique.

     Bon, revenons au sujet. J'aime la politique fiction. Les Britanniques aussi, ça tombe bien. J'avais adoré les romans d'Orwell et "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. L'année dernière, "V pour Vendetta (adapté d'une BD) ressuscitait le genre. Ici, l'action se passe dans 20 ans. L'un des défauts du film est de ne pas permettre de comprendre les causes de l'infertilité des humains (le nœud de l'intrigue), même si des indices sont semés ici et là : la pollution atmosphérique, une possible guerre chimique ou bactériologique. Sur ce sujet, je pense plutôt que, si une catastrophe survient en liaison avec l'évolution de la population, plus qu'à l'infertilité, il faudra l'attribuer à la surpopulation de notre planète (et à la mentalité lapiniste de bien des régimes culs-bénits). L'autre défaut du film (tiré d'un roman de PD James, au fait... va falloir que j'essaie de le lire) est de s'arrêter trop tôt.

     La fiction politique se déroule au niveau de la vie quotidienne : on voit les individus (en particulier le héros, prénommé "Théo"... et qui incarne une sorte de deus ex machina !) et les foules évoluer, avec une forte présence des forces de sécurité. Le contexte britannique actuel joue : la question centrale est celle des immigrés illégaux (pas uniquement originaires des actuels pays en développement : because la catastrophe antérieure, on y trouve aussi des Allemands, des Russes et même des Français... c'est un film polyglotte !).

     Au final : un film nerveux, bien mené, bien joué (par Clive Owen, bien sûr, mais aussi par Michael Caine, dans un rôle surprenant !). Attention toutefois aux âmes sensibles : c'est assez violent, à l'image du monde qu'il décrit.

15:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

jeudi, 28 décembre 2006

The Holiday

   Une "comédie romantique". J'ai été alléché par la bande annonce : ça m'avait l'air drôle, avec de bons acteurs et, comme j'ai un petit côté "fleur bleue", je me suis laissé tenter.

   Cela nous donne un film plutôt raté : les effets comiques sont trop rares. C'est téléphoné du début à la fin. Les clichés se ramassent  à la pelle et, entre la godiche sympa et la tasspé dynamique du départ, on a du lourd. Ceci dit, la suite du film permet de nuancer, mais que les dialogues sont mauvais ! Je ne sais pas si c'est dû au doublage, mais, vraiment, les acteurs ont beau faire ce qu'ils peuvent, c'est souvent pénible. Je retrouve là un procédé très "collection Harlequin" (j'en ai lu, il y a un paquet d'années) : les personnages disent tout haut ce qu'ils pensent, ce qui donne un caractère très artificiel à certaines scènes.

18:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 27 décembre 2006

Souris City

    C'est un film qui commence sur de bonnes bases, puisque l'un des personnages nous gratifie d'éructations tonitruantes ! Malheureusement, c'est un casse-pieds doublé d'un goinfre. Mais c'est grâce à lui que notre héros coincé va découvrir la vraie vie dans les bas-fonds. C'est globalement drôle, à condition d'être attentif : il ne faut pas se laisser aller à la rêverie, sous peine de passer à côté de certains gags. Plusieurs personnages (outre ceux déjà cités) méritent le détour : l'héroïne au caractère trempé, la bande de nervis maladroits et, surtout, "LE Frog" et sa clique, incarnation obligatoire de la perfidie aux yeux des Britanniques, eux-mêmes fins connaisseurs en matière de trahison et autres coups bas.

     Le contexte n'est pas nouveau nouveau ; on a déjà vu ce genre de métaphore : les animaux et le monde réduit qu'ils peuplent représentent en réalité le monde des humains avec sa noirceur et ses beautés. J'ai apprécié le sous-entendu à propos de la coupe du monde de football : pendant que le peuple consomme son opium, d'autres manigancent...

     Quelques scènes méritent particulièrement le déplacement : celles où surgissent les limaces chantonneuses (aucune n'a été victime de mauvais traitement, précise la toute fin du générique... faut rester jusqu'au bout !), celle qui met en scène la congélation et, surtout, celle qui voit l'affrontement décisif, sur le bateau (moment sublime avec le téléphone portable !). Dans la salle, il m'a semblé que les grands riaient plus souvent que les petits !

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