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samedi, 15 novembre 2014

Des nouvelles du drapeau

   Sur M6, la diffusion de la saison 11 de la série NCIS est sur le point de s'achever... et, comme le mois dernier, en regardant attentivement l'épisode 22 (programmé hier vendredi 14 novembre), les téléspectateurs ont pu remarquer la présence, dans le labo d'Abby, du drapeau israélien, associé au souvenir de Ziva David / Cote de Pablo :

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   Cette scène se situe dans la première moitié de l'épisode, quand l'agent Gibbs (à gauche sur l'image) débarque dans le laboratoire, en quête d'informations sur le décès d'un marine. On le revoit (le drapeau) dans la seconde moitié, à l'occasion de la venue de l'agent McGee (mal rasé... c'est l'un des running gags de l'épisode) :

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   Sur les deux écrans d'ordinateurs s'affichent des renseignements sur une jeune femme, une SDF pour laquelle Abby s'est prise d'affection. L'histoire est d'ailleurs marquée par la découverte, à deux pas des locaux du NCIS (à Washington), d'un quartier délabré où vivotent les exclus de la société... et parmi eux, d'anciens marines.

   Les épisodes rediffusés à la suite de celui-ci (inédit) m'ont permis de me rendre compte que la présence du drapeau israélien est plus ancienne que ce que je croyais. Auparavant, il me semblait qu'elle ne remontait qu'à la saison 10. Or, hier, j'ai pu constater la présence du petit objet dans deux épisodes de la saison 9, le premier :

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   ... et le deuxième :

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samedi, 01 novembre 2014

Petite vacherie en passant

   Le diable se niche décidément dans les détails. Vendredi soir, parmi les épisodes de la série NCIS rediffusés par la chaîne M6, deux, assez anciens (faisant partie de la quatrième saison), mettaient en scène un trafiquant d'armes très très vilain, surnommé "la Grenouille" (en français dans le texte). Le personnage (René Benoit) est d'ailleurs français, jusqu'à la caricature.

   La première partie de l'épisode 23 nous le montre dans son jet privé, en compagnie de sa charmante assistante. Il est en train de lire un journal... mais pas n'importe lequel :

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   Aux Etats-Unis, l'épisode a été diffusé en mai 2007. Le personnage de ce Français louche, à la fois raffiné et antipathique, a été créé l'année précédente. A l'époque, les relations franco-américaines ne se sont pas encore totalement remises de l'opposition des Froggies à l'intervention militaire yankee en Irak.

   Mais ce n'est pas le gouvernement français qui est visé ici. Ce sont les intellectuels de gauche, dont Le Monde diplomatique constitue le mensuel de référence. Quand on sait que les auteurs de NCIS sont plutôt d'obédience républicaine, on comprend qu'il ne s'agit pas ici d'un hommage. C'est de plus un moyen de caractériser le personnage du "méchant" : un type intelligent, cultivé... et plutôt progressiste.

   Il restait à savoir si c'était un exemplaire réel du mensuel tiers-mondiste qui avait été utilisé. En observant attentivement l'image, on arrive à lire le titre de deux articles : "Pologne parano" (à gauche, au-dessus de la photographie) et "Travailler plus pour gagner moins", à droite (!).

   Si vous avez suivi les liens ci-dessus, vous avez pu constater que les deux articles existent bel et bien et qu'ils datent d'avril 2007. Or, l'épisode 23 de la saison 4 de NCIS a été diffusé pour la première fois aux Etats-Unis le 8 mai 2007 (d'après Allociné). Il a sans doute été tourné quelques semaines auparavant, au mois d'avril... juste après la sortie du numéro du "Diplo". Voilà qui témoigne d'une belle réactivité !

   P.S.

   A ceux qui auraient l'exemplaire entre les mains, il reste à vérifier si les propos mis dans la bouche du trafiquant sont bien en rapport avec le contenu de l'un des articles du Monde diplomatique d'avril 2007, ou si c'est une manière d'appuyer le trait concernant le personnage, qui semble très intéressé par l'opéra et les ballets classiques.



    P.S. II

   Je me suis aperçu que je ne suis pas le premier à m'être intéressé à ce détail piquant... ce qui est fort logique, puisque l'épisode a été diffusé pour la première fois en France il y a plus de six ans :

http://l-esprit-de-l-escalier.hautetfort.com/archive/2008/08/24/la-grenouille-l-opera-de-paris-et-le-monde-diplomatique-fabl.html

lundi, 27 octobre 2014

La leçon de français de l'inspecteur Murdoch

   Elle nous a été donnée dimanche dernier, sur France 3, dans un épisode des Enquêtes de Murdoch, le septième de la saison 4, actuellement rediffusée en complément de la saison 7, qui occupe la première partie de soirée.

   Cette série canadienne (dont j'ai déjà parlé l'an dernier) mêle intrigue policière, contexte historique et découvertes scientifiques de la fin du XIXe siècle. Ici, il est question du cadavre d'un ancien ministre canadien, remontant à l'époque de la Guerre de Sécession (chez le voisin états-unien). Les deux principaux inspecteurs de la maréchaussée de Toronto (l'ingénieux Murdoch et l'impétueux Brackenreid) sont sur le coup :


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   Précisons que William Murdoch (à gauche sur l'image) est un catholique fervent. Cela pourrait sous-entendre une origine québécoise. (Le site de la chaîne de télévision CBC dit qu'il est né dans l'est du Canada : vu son nom, ce pourrait être en Nouvelle-Écosse ou au Nouveau-Brunswick.) L'acteur qui l'incarne, Yannick Bisson, est lui-même québécois. Quoi qu'il en soit, dans la version originale, c'est en anglais que la leçon de vocabulaire est administrée. Il faut croire que l'abus de langage (à propos du mot "conséquent") sévit dans les deux langues... et d'ailleurs je pense que c'est plutôt un clin d’œil (parmi les nombreux dont fourmille la série) à notre époque et non pas à celle de la série.

   A la fin de l'épisode, l'inspecteur principal Brackenreid prouve qu'il a bien assimilé les explications de son savant subordonné :



   P.S.

   Pour la petite histoire, sachez que, parmi les William Murdoch ayant réellement existé, il en fut un qui vécut un peu avant notre héros, aux XVIIIe et XIXe siècles. Il travailla pour James Watt et se révéla un brillant inventeur.

dimanche, 26 octobre 2014

Le peintre des criminels

   Décidément... les séries policières (de TF1) semblent raffoler du "maître de l'outrenoir". En février dernier, c'est dans un épisode de R.I.S. que l'on a pu voir un brou de noix, dans le salon d'un homme machiavélique, qui avait tué son épouse.

   Jeudi dernier, dans le quatrième épisode de la cinquième saison de Profilage (un peu en dessous des saisons précédentes, je trouve), c'est dans la péniche où s'est réfugiée une criminelle (incarnée avec talent par une certaine Julie Gayet) que le commandant Rocher et la psycho-criminologue Chloé Saint-Laurent découvrent, accrochée au mur, une toile au style caractéristique :

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   Notons que les enquêteurs lui accordent à peine un regard, se concentrant sur les objets que la suspecte recherchée semble avoir accumulés de manière compulsive.

   Une question demeure sans réponse : la présence d'un tableau de Pierre Soulages au domicile d'une personne est-elle révélatrice de ses tendances meurtrières ?

   P.S.

   Si vous êtes observateurs, vous vous êtes rendus compte que les deux peintures (celle de l'épisode de R.I.S. et celle de Profilage) ont comme un lien de parenté... à tel point qu'une idée m'est venue à l'esprit : faire pivoter la seconde pour la mettre dans le même sens que la première. Voilà ce que cela donne :

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   Eh, oui ! Le tableau est identique ! (L'angle de la prise de vue a légèrement déformé la seconde image.) Conclusion : soit c'est vraiment une œuvre de Soulages, qui a pu être facilement prêtée à la production, soit c'est un faux (très ressemblant), conservé dans une réserve, et utilisé pour caractériser la demeure de certains personnages de fiction.

   Le tableau le plus ressemblant que j'aie pu trouver est ce Brou de noix de 1948 :

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   Le voici dans un autre sens, qui le rapproche de la "toile" des fictions de TF1 :

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mardi, 29 avril 2014

Révolution

   Il s'agit de la nouvelle série de science-fiction produite par l'inévitable J.J. Abrams. Sa diffusion vient de commencer en France, sur la chaîne NT1. Celle-ci a le bon goût de proposer de revoir les épisodes en version originale sous-titrée (comme pour Fringe).

   Disons tout de suite que le scénario comme l'interactivité des personnages ne sont pas d'une grande originalité. On a puisé dans Lost (bof...) et la récente Alcatraz (hélas arrêtée au bout d'une saison). Des individus ordinaires sont confrontés à des événements extraordinaires, inexpliqués. Petit à petit, ils vont en apprendre les causes et, au fur et à mesure, les spectateurs découvrent leur passé grâce à des retours en arrière (la catastrophe initiale s'étant produite 15 ans auparavant).

   Le premier épisode, Blackout, est en fait le pilote de la série. C'est une bonne idée. Il met en place des éléments clés de l'intrigue. Au niveau de la mise en scène, c'est ma foi plutôt inspiré, avec une chute d'avion spectaculaire et une impressionnante vision de voitures s'éteignant les unes à la suite des autres, sur une autoroute :

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   Puis, nous faisons un bond de quinze ans. Des rescapés de la catastrophe vivent (sans électricité, comme le reste de la planète) dans un village qui rappelle La Petite Maison dans la prairie. Arrive un groupe d'individus menaçants, appartenant à la Milice :

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   Ces personnages qui, de prime abord, incarnent le mal absolu, vont gagner en épaisseur au fur et à mesure que les événements passés vont ressurgir, par le biais des retours en arrière. On comprend aussi très vite qu'un objet est appelé à jouer un grand rôle :

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   C'est un pendentif, mais aussi une clé USB. On ne sait pas ce qu'il contient, ni à quoi il sert ou pourrait servir. Par la suite, on apprend qu'il en existe d'autres exemplaires.

   L'épisode 2, La Captive, nous fait rencontrer le chef des "méchants", Sebastian Monroe, que l'on a en fait déjà aperçu dans le premier épisode. Il porte au bras un tatouage (un M stylisé) que ses sbires imitent. De manière évidente, il nous est présenté comme un fasciste :

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   L'un des personnages prend de plus en plus d'ampleur. Il s'agit de "Charlie" (Charlotte) Matheson, la fille de l'homme qui est sans doute responsable du chaos dans lequel la Terre est plongée... et qui a été assassiné. Elle a aussi perdu sa mère et se lance à la poursuite des miliciens, qui ont enlevé son frère asthmatique (je sais, ça commence à faire beaucoup) :

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   Autant le dire tout de suite : je n'aime ni le jeu de l'actrice ni son personnage, visiblement inspiré de l'héroïne de Hunger Games. C'est à la fois une tête à claques et une couineuse dont on tente d'expliquer le comportement actuel par les drames qu'elle a vécus. C'est lourd, tout comme la défense ostentatoire des "valeurs familiales", les seules sur lesquelles un monde civilisé puisse reposer. En gros, la gamine tente de se reconstruire une famille et exprime une compassion pour le genre humain que ne partagent pas certains de ses compagnons d'aventure.

   Dans l'épisode 3, Sans Merci, on découvre un groupe de résistants (menés par un prêtre catholique... ben oui, on est aux States !). Ceux-ci ont fort à faire avec une unité de miliciens très très méchants :

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   On en apprend un peu plus sur l'oncle de "Charlie", Miles Matheson, ardemment recherché par le dictateur Monroe. C'est surtout une véritable machine à tuer, un mec qui a perdu ses illusions... et que la suite des aventures devrait faire (un peu) changer d'avis. Il est incarné par un spécialiste des seconds rôles, Billy Burke, qui est vraiment très bien.

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   On le retrouve au premier plan dans le quatrième épisode, Aux Abois, qui met aussi l'accent sur le personnage de Maggie, une blonde assez tenace, qui, depuis quinze ans, a tout fait pour tenter de retrouver ses enfants :

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   Parallèlement, on suit le frère cadet de Charlie, toujours prisonnier des miliciens dirigés par Tom Neville (Giancarlo Esposito, efficace dans le rôle). De leur côté, les héros, réfugiés dans un ancien parc d'attraction, se retrouvent confrontés à un vieux cinglé entouré de chiens d'attaque. Mais, comme pratiquement tous ceux qui ont souffert des conséquences de la catastrophe initiale, le vieux cinglé a peut-être ses raisons pour être devenu ainsi.

   Au niveau des personnages principaux, il faut ajouter un milicien atypique, qui dit s'appeler Nate (mais c'est bidon). Ce beau gosse musclé a pour mission de ramener Miles Matheson (vivant) à Monroe, mais on sent qu'il en pince grave pour Charlie la pisseuse.

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   Le tableau serait incomplet sans le "guique" de service, Aaron, un ancien de Google qui était jadis pété de thunes. Ce spécialiste d'informatique sera sans doute très utile aux héros et, par son physique quelconque, il fédère une partie non négligeable de l'audience.

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   Je vais attendre un peu pour voir comment l'histoire tourne. Si cela s'oriente vers un Lost-bis ou si le pathos prend décidément le dessus, je laisserai tomber. Si le scénario tient ses promesses et si les aspects fantastiques de l'intrigue restent au premier plan, je me laisserai tenter...

mardi, 22 avril 2014

Le tatouage de Poppy

   Il est bien entendu question de l'actrice Poppy Montgomery que, depuis l'an passé, les téléspectateurs français ont le plaisir de voir dans la série Unforgettable. TF1 a commencé à en diffuser la saison 2. Ce mardi soir, en regardant l'épisode 3, j'ai été intrigué par le poignet droit de l'actrice, quand on la voit parler au téléphone (vers la dix-huitième minute) :

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    Après quelques recherches, j'ai découvert qu'elle ne cache pas être marquée de plusieurs tatouages, celui du poignet droit faisant référence à l'homme qui a longtemps partagé sa vie, Adam Kaufman :

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   Sur cette photographie datant de quelques années, on reconnaît les lettres "am k", symboles des prénom et nom de son ancien petit ami. Le problème est qu'ils se sont séparés en 2011... et qu'en regardant bien (c'est-à-dire en retournant l'image extraite de l'épisode), on se rend compte que l'inscription a été modifiée :

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   Ma conclusion est qu'il s'agit de "Jackson", prénom du fils qu'elle a eu avec Kaufman. L'avantage de ce choix est que le "k" est réutilisable et donc qu'il n'a pas été nécessaire de "charcuter" entièrement l'ancien tatouage. Cependant, l'opération a dû être mal exécutée, puisqu'une partie du prénom du gamin est à peine visible à l'écran.

dimanche, 13 avril 2014

Perception

   Jeudi dernier, M6 a commencé à diffuser cette nouvelle série américaine. Elle fonctionne sur des recettes éprouvées (un duo homme-femme aux tempéraments très différents, des intrigues policières ménageant des surprises et un poil d'étrangeté), voire des clichés. Mais, franchement, c'est bien fichu et "ça passe".

   Le premier épisode nous fait découvrir le héros, un universitaire spécialiste des neurosciences, Daniel Pierce :

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   De prime abord, c'est un original. Il porte des vêtements peu courants, une éternelle barbe de trois jours, des cheveux dont l'ordonnancement est assez problématique et il a besoin d'écouter très fort de vieilles cassettes de musique classique pour se concentrer. Ah, j'oubliais : il a des visions, parce qu'il est schizophrène. (Il est évidemment incarné par un beau gosse.)

   Il va faire équipe avec une ravissante agent du FBI, prénommée Kate, qui n'est autre que l'une de ses anciennes étudiantes, jadis secrètement amoureuse de lui :

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   Dans sa vie quotidienne, Pierce est assisté par une sorte d'étudiant au pair, Max Lewicki, un gars plein de bonne volonté, qui peine à gérer les frasques de son employeur :

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   Dans ce premier épisode, il est question de la mort d'un employé d'un groupe pharmaceutique. Si vous le regardez, vous comprendrez ce qui fait rire ce malade atteint d'aphasie, quand il regarde George W. Bush ou Bill Clinton :

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   Dans le deuxième épisode, il est question de la disparition d'une épouse, le mari souffrant d'un handicap l'empêchant de reconnaître les visages :

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   L'intrigue fait intervenir des Russes, des Ukrainiens... et de mystérieuses taupes. C'est de nouveau une "vision" schizophrénique qui va aider le consultant à résoudre l'affaire :

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   Dans le troisième épisode (dont l'intrigue rappellera quelque chose aux fidèles d'Esprits criminels), l'équipe du FBI tente d'attraper un violeur tueur en série qui "reprend du service" après des années de mise en sommeil. Le temps joue un rôle important dans cette histoire, tout comme dans l'une des visions du héros :

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   Le quatrième et dernier épisode de la soirée est des plus réussis. Il met en scène un terroriste adepte des énigmes et recourant à l'anthrax pour mener à bien une mystérieuse vengeance. Sachez que l'intrigue fait référence à la Résistance française et aux communications secrètes avec les Britanniques :

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   Au cours de l'épisode, un homme gravement malade est interrogé par le biais d'une IRM, dans une séquence particulièrement bien conçue :

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   Voilà. Cela ne mange pas de pain, mais c'est bien interprété. Les personnages sont attachants et une pincée d'humour vient régulièrement assaisonner les intrigues policières parfois macabres.

mardi, 18 février 2014

Broadchurch

   France2 vient de commencer la diffusion d'une mini-série britannique, Broadchurch. Dans cette petite ville littorale de l'Angleterre, un crime horrible est commis : l'un des enfants du couple Latimer est retrouvé mort, sur une plage.

   Le début du premier épisode nous présente une famille modèle, dont la suite de l'histoire va nous faire découvrir les failles cachées.

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   Ce matin-là, quand le père (plombier) part au boulot, il croise pratiquement tous les personnages principaux des épisodes à venir :

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   On nous présente assez vite les deux enquêteurs qui vont devoir coopérer pour démêler les fils de l'intrigue. A ma gauche, voici le lieutenant Ellie Miller, la régionale de l'étape, impulsive, émotive, mais très bien insérée dans la "communauté" :

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   A ma droite, voilà le nouveau capitaine, Alec Hardy (au costume presque aussi approximatif que la barbe), taraudé par un précédent échec professionnel, mais qui semble avoir la quête de vérité chevillée au corps :

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   L'histoire dénonce certains travers de la presse, qu'elle soit locale ou nationale... et suggère qu'il faudrait creuser du côté du fils de l'enquêtrice, le meilleur ami de la victime... et un garçon très cachottier.

   Le deuxième épisode voit l'action se concentrer sur la maison de la famille Latimer. Quelques secrets commencent à être révélés. Dans le même temps, on attire notre attention sur un mystérieux bungalow, le vendeur de journaux qui employait le gamin décédé et enfin le postier. Sont-ce de fausses pistes ?

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   L'ésotérique et le cocasse font irruption dans l'intrigue, avec un drôle d'installateur téléphonique, qui dit avoir des pouvoirs paranormaux... et qui est appelé à jouer un rôle grandissant :

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   Cependant, c'est la mère que l'on voit le plus souvent à l'écran. Filmée sous tous les angles, elle exprime une grande souffrance. Je trouve que l'actrice en fait un peu trop (depuis le premier épisode d'ailleurs).

   L'action gagne en intensité dans le troisième épisode, qui démarre sur la mise en cause du père du gamin décédé. On devine assez facilement de quoi il retourne. Les apparences sont-elles trompeuses ? En tout cas, il est un autre personnage qui paraît au moins aussi louche : la gérante du camping, qui semble ne rien vouloir faire pour faciliter la tâche des enquêteurs... et qui a sans doute elle aussi quelque chose à cacher :

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   Le fils de la policière Ellie est enfin interrogé par le capitaine, en présence de son père. Dans un premier temps, il donne le change face à ces deux adultes. Mais, quand la mère visionne l'enregistrement de l'interrogatoire, elle ne peut visiblement empêcher le doute de l'assaillir :

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   Les relations entre les deux enquêteurs peinent à s'améliorer. On sent que chacun fait quelques efforts en direction de l'autre, mais leurs univers restent par trop différents. L'épisode s'achève sur l'incendie d'une construction qui a pu jouer un rôle dans le drame qui bouleverse la petite ville côtière. A suivre...

vendredi, 03 janvier 2014

Un nouveau Sherlock Holmes

   La chaîne américaine CBS a mis en route une nouvelle série centrée sur le célèbre détective. M6 a mis en ligne le premier épisode il y a quelques jours, en attendant d'en diffuser quatre ce vendredi.

   Sherlock est incarné par Jonny Lee Miller, révélé jadis par Trainspotting, mais qui a un peu végété depuis, même si on l'a aperçu dans Dark Shadows.

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   Il interprète un détective jeune, tatoué (beurk !), qui sort d'une cure de désintoxication... et qui, ô surprise, a quitté Londres pour New York.

   Au début de l'épisode, il fait la connaissance de sa "marraine" (payée par son père pour vérifier qu'il ne retombe pas dans la drogue), Joan Watson, ex-chirurgien... et surtout femme ravissante :

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   Elle a les traits de Lucy Liu, que tout cinéphile qui se respecte connaît depuis sa participation au Kill Bill de Tarantino. On l'a revue dans un petit polar très malin, Slevin, mais elle a surtout fait carrière à la télévision. Je l'avais trouvée très bien en juriste dominatrice dans Ally McBeal.

   Dès le départ, la relation entre les deux est ambiguë. J'ai beaucoup aimé leur premier dialogue, à double détente, que je vous laisse découvrir dans l'épisode. Par la suite, on comprend que chacun a ses zones d'ombre... et va avoir besoin de l'autre. Evidemment, on se dit qu'au bout de deux ou trois saisons, ils vont finir par coucher ensemble !

   Signalons que la BBC, qui, la première, a relancé la carrière du célèbre détective, n'est pas contente. S'il n'est pas étonnant que, dans les deux séries, Sherlock soit un as de la déduction, adepte de substances hallucinogènes, la vieille maison britannique a moins apprécié que le pendant américain ait copié l'addiction aux nouvelles technologies :

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   Sherlock se sert de son smartphone comme d'un outil d'enquête, prend régulièrement des photographies avec et consulte très souvent internet. Cependant, d'un point de vue visuel, la série britannique est bien plus réussie, avec notamment l'affichage à l'écran des textos.

   C'est le principal reproche que l'on pourrait faire à la version américaine : sa fadeur graphique, avec peu d'inventivité visuelle. Mais l'enquête est intéressante. Pour l'instant, les histoires sont totalement nouvelles, sans lien avec les romans de Conan Doyle (ce qui a pu agacer les puristes). Le duo fonctionne assez bien sur le plan comique, même s'il n'atteint pas le brio du couple Cumberbatch-Freeman.

mardi, 24 décembre 2013

Une bien belle érection !

   Les fêtes de fin d'année sont propices au visionnage de films grand public, en famille. Certaines chaînes gavent leurs téléspectateurs de dessins animés. D'autres tapent dans "le film de Noël", boursouflé de bons sentiments. D'autres encore sortent du placard tous les Indiana Jones du pauvre qu'elles n'ont pas osé  diffuser le reste de l'année.

   C'est la voie que semble avoir choisi France 4, qui nous a proposé un téléfilm intitulé A la poursuite de la chambre d'ambre. Après un prologue situé en 1944, au cours duquel on voit Albert Einstein participer à l'attaque d'un train nazi (...), on découvre l'un des héros, en quête du coffre du scientifique. L'enjeu est un fabuleux trésor (qui a réellement existé) : la mythique chambre d'ambre.

   Lui et sa partenaire tentent d'échapper aux griffes des méchants. Ils déboulent sur une plage, où un couple est en train de se câliner. Le héros décide de leur "emprunter" leur cheval. Mais, au moment où celui-ci se cabre, les spectateurs attentifs auront remarqué un détail troublant :

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   Je ne sais pas si ce sont les ébats du couple (simulés, bien entendu) qui ont échauffé l'animal mais, en tout cas, il en tient une belle !

lundi, 16 décembre 2013

Feu d'artifice grolandais

   L'émission du 14 décembre était un grand cru. Elle a débuté par un référence aux obsèques de Nelson Mandela, auxquelles le président grolandais n'a pas pu assister, ayant été refoulé à l'entrée pour une raison que je vous laisse découvrir. Il a finalement pris la chose avec philosophie, s'inspirant d'une doctrine asiatique :

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   Bel hommage à l'ancien chef d'Etat sud-africain, qui, rappelons-le, a été inhumé à Qunu !

   La politique française intéresse aussi les journalistes de la présipauté, notamment la chronique judiciaire et les péripéties des affaires touchant la commune de Corbeil-Essonnes... et son ancien maire Serge Dassault :

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   Pour être plus crédible, il aurait fallu que le sketch s'appuie sur une illustration plus réaliste :

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   Au niveau social, c'est la peur qui domine. Les récents faits divers renforcent le sentiment d'insécurité de la population, au Groland comme en France. La présipauté a néanmoins trouvé le moyen de rassurer tout le monde :

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   La gastronomie occupe une place non négligeable dans l'émission de ce samedi. C'est d'abord un grand cuisinier d'origine ruthénoise qui est à l'honneur, à travers une nouvelle recette vendue en grande surface :

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   Plus loin, il est question des supposés produits du terroir que l'industrie agroalimentaire essaie de nous refourguer... après les avoir testés sur des consommateurs avisés :

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   Pour agrémenter le tout, rien de tel qu'une salade artisanale, fabriquée à l'ancienne :

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   La culture, au sens noble du terme, n'est pas laissée de côté, avec la promotion d'un nouveau film, dont le premier volet est pourtant récemment sorti sur les écrans :

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   L'émission serait incomplète sans une brochette d'allusions sexuelles. Il est d'abord question d'une nouvelle affaire de pédophilie, impliquant un professeur des écoles absolument insoupçonnable :

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   La rubrique se fait plus joyeuse quand elle évoque l'approche des fêtes de fin d'année :

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   L'émission se conclut sur "Les infos made in ailleurs", qui ironisent sur le comportement d'un animateur de télévision. Saurez-vous deviner de qui il s'agit ?

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   Banzai !

vendredi, 06 décembre 2013

Les orphelins de l'inspecteur Murdoch

   Je ne connaissais pas cette série policière canadienne (Les Enquêtes de Murdoch), dont l'action se déroule à la fin du XIXe siècle. On me l'a recommandée et, cette semaine, j'en ai visionné plusieurs épisodes, dont le dixième de la première saison, "Les nouveaux esclaves".

   L'intrigue tourne autour du meurtre d'un riche philanthrope, qui dirige une usine de fabrique de colle d'origine animale (à partir de chevaux). Très vite, l'inspecteur Murdoch en vient à s'intéresser à deux personnes. L'une d'entre elle est un gamin des rues, Charlie :

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   L'autre est la fille adoptive de la victime, Eva :

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   Ils ont en commun d'avoir été envoyés de force du Royaume-Uni au Canada. On a appelé certains d'entre eux "les enfants Barnardo". C'est un sujet qui suscite encore la polémique de nos jours, comme en témoigne un article du quotidien québécois La Presse de 2009. Si vous voulez en savoir plus sur la question, je vous conseille un programme (téléchargeable) du site "Bibliothèque et Archives Canada".

   L'épisode se conclut de manière surprenante. A l'histoire de l'exploitation des enfants immigrés se superpose un fait divers sordide. Le tout bénéficie d'une reconstitution historique minutieuse.

samedi, 02 novembre 2013

Un couteau policier

   Après Les Experts, après Profilage, une nouvelle série policière a mis en scène le plus célèbre couteau du monde, je veux bien entendu parler du Laguiole. Cette fois-ci, c'est le service public qui est à l'honneur, avec la nouvelle série Cherif, diffusée le vendredi sur France 2 depuis une semaine.

   Au cours du quatrième épisode, intitulé "Injustice", on voit le héros, le capitaine Kader Cherif, s'introduire subrepticement dans le bureau d'un expert judiciaire (soupçonné de meurtre), au sein même du tribunal. Comme il n'est pas très discret de nature, il se fait surprendre par deux avocates, l'une d'entre elles étant son ex-femme. Assis au bureau de l'expert judiciaire, le policier se voit asséner une leçon de droit... et lève soudain la main droite, qui semble tenir un objet à la forme familière :

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   Quelques instants plus tard, à la consternation des avocates (à qui il promet d'aller chercher une commission rogatoire dès qu'il sortira du bureau...), il entreprend d'ouvrir un tiroir fermé à clé :

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   La forme de la lame ne laisse plus aucun doute. On n'est donc guère surpris de le voir, quelques instants plus tard, replier celle-ci pour ranger le couteau dans la poche gauche de son pardessus :

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lundi, 21 octobre 2013

Merci Groland !

   L'émission du 12 octobre dernier fut d'un bon niveau. Parmi les reportages marquants, il faut relever celui consacré à une retentissante affaire de détournement de fonds, dite "affaire Bitencourt" :

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   Les enquêteurs grolandais peinent à démontrer l'abus de faiblesse dont la milliardaire aurait été victime de la part d'un ancien candidat à la présidence de la République.

   L'actualité "chaude" traite de la délinquance, sous toutes ses formes. La fine équipe d'humoristes a mis au point une séquence qui, tout en se payant la tête d'une chaîne populiste (admirez le logo, en haut en droite), pointe les vrais voyous qui ruinent nos sociétés :

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   Après les vieux, place aux jeunes ! C'est avec ironie que le journal évoque les emplois d'avenir hollandiens, à travers le "contrat d'emploi cool", une manière de stigmatiser la fainéantise d'une partie de la jeunesse française d'aujourd'hui :

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   Du côté des actifs, on ne chôme pas. Des voleurs s'en sont pris à un caviste... mais ils ont commis l'erreur de consommer très vite une partie du produit de leur larcin :

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   La remise des prix Nobel étant d'actualité, l'équipe de Made in Groland s'est intéressée aux recherches portant sur l'accouchement masculin... une entreprise risquée :

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   Enfin, les bruits de guerre devenant le quotidien des informations, l'armée grolandaise a décidé de se préparer au pire, face aux troupes brésiliennes (dotées de sacrés obus !) :

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   Mais le titre de ce billet est en relation avec une autre séquence de l'émission, consacrée au comportement de certains spectateurs de cinéma :

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   Cela fait du bien qu'à une heure de grande écoute, une émission prenne une partie du public à rebrousse-poil. D'ailleurs à Rodez, depuis l'ouverture du multiplexe, on sent que l'on pousse les clients à manger sur place, quitte à ce que les salles soient jonchées de détritus à la fin de la séance... parce que figurez-vous que les consommateurs de pop-corn, non contents d'être des petits-bourgeois égoïstes adeptes de la junk food, sont mal élevés et en renversent plein dans l'allée, quand ce n'est pas sur les sièges... Et voilà les opérateurs du cinéma, désormais priés d'être polyvalents. Ils font donc office de projectionnistes, caissiers, vendeurs de confiseries... et "techniciens de surface" dans les salles.

dimanche, 06 octobre 2013

Groland contre le rugby

   Ce samedi, l'émission le plus déconneuse du PAF a dû céder la place au ballon oval.  C'est donc l'occasion de revoir celle de la semaine dernière, un excellent cru.

   Jules-Edouard Moustic a commencé par une leçon de morale : au Groland, on a depuis longtemps résolu la question Rom... de manière assez inattendue (admirez la petite touche, à l'arrière-plan) :

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   La question fiscale a été abordée à travers le cas de Liliane Bettencourt, un sujet qui a permis à l'inénarrable Francis Kuntz de faire une fois de plus la démonstration de son grand talent d'analyste :

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   Les questions de société furent très présentes dans le journal, à travers notamment la laïcité à la grolandaise, dont on ne sait s'il faudrait s'en inspirer :

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   De la religion au mariage... et au divorce, il n'y a qu'un pas, allègrement franchi par l'équipe, toujours très au fait de l'innovation technologique :

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   Il a quand même fallu ensuite revenir aux "sujets lourds", comme la guerre civile en Syrie, qui est l'objet de sondages divers et variés :

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   Autre sujet capital (surtout à Groland), les vendanges, qui ont lieu tardivement cette année. On se demande si la récolte sera bonne, si les vins seront de qualité. Au vu des images, il semble que le contenu de certaines bouteilles soit à réserver aux amateurs avertis :

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   Toujours en avance sur son époque, le Groland a déjà dépassé le débat sur la reconnaissance des empreintes digitales par les téléphones portables. Un système bien plus perfectionné a été mis au point, même s'il n'est pas sans inconvénient :

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   La TNT est encore et toujours un sujet d'ébahissement. La quête d'originalité semble guider les directeurs des programmes :

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   On ne sait plus quoi inventer pour retenir l'attention des débiles qui restent collés à leur poste de télévision. En tout cas, on ne se cache plus de faire des émissions de merde, au "propre" comme au figuré :

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   Allez, Banzai !

mercredi, 11 septembre 2013

La rentrée 2013 de "Made in Groland"

   Il a fallu attendre samedi 7 septembre pour retrouver la fine équipe, pour une vingtaine de minutes de grosse déconnade.

   A tout seigneur, tout honneur : Vladimir Poutine a inspiré la première séquence de l'émission, qui tourne en dérision la censure de la peinture représentant le nouveau tsar de Russie en petite tenue :

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   La chute du sketch (que je vous laisse découvrir) est bien dans le style Groland... (Au fait, le chien se nomme "Villepin" !)

   On continue par l'un des "marronniers" de début septembre : le bilan du tourisme estival. Certains Grolandais déploient des efforts méritoires pour attirer la clientèle chinoise :

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   Autre sujet d'actualité "chaude", le mercato du football. Un club local a cru faire une bonne affaire en recrutant un Brésilien, forcément talentueux :

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   Mais c'est la crise économique qui hante tous les esprits... y compris ceux des membres de l'entourage présidentiel. Tout le monde paie de sa personne pour tenter de relancer l'activité :

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   L'attitude est plus policée chez les économistes distingués. L'un d'entre eux fait office d'éditorialiste. Les fidèles de Groland retrouveront un visage familier et penseront peut-être à un autre porteur d'écharpe...

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   C'est la rentrée aussi pour les Français moyens, qui redécouvrent la télévision, avec ses programmes propres à susciter l'éveil et l'appétit de connaissance :

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   Jules-Edouard Moustic et ses acolytes ont d'ailleurs choisi de faire de la TNT une de leurs cibles privilégiées. Il lui consacrent une rubrique particulièrement fascinante, intitulée "On a marché dans la TNT" :

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   Ne croyez pas toutefois que l'émission se vautre constamment dans la pure gaudriole. La Culture est aussi à l'honneur, à travers un livre très attendu... mais pas facile à lire :

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   Avant de quitter son public, Moustic lance la séquence des "infos made in ailleurs". On y comprend les conséquences de la découverte de la mini-jupe par les Chinois, on compatit avec Céline Dion... et l'on se demande quel homme politique français peut être caricaturé ainsi :

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   Banzai !

vendredi, 06 septembre 2013

Profilage, saison 4

   On retrouve avec plaisir la même équipe que pour la saison 3, notamment le commandant Rocher, toujours interprété avec punch et talent par Philippe Bas.

   Le premier épisode, L'Etoile filante, a pour toile de fond une histoire de famille assez sordide, que je me garderai bien de déflorer. Mais le plus intéressant réside dans les moments de comédie dont l'histoire est émaillée.

   Cela commence par le retour en France de Chloé Saint-Laurent (Odile Vuillemin, désormais plus attendrissante qu'agaçante) :

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  Cette séquence est cocasse à souhait... mais elle laisse en suspens le motif du voyage de l'héroïne, qui est persuadée que sa mère est encore en vie.

   J'ai particulièrement apprécié les touches comiques, comme la petite histoire de l'informaticien (Raphaël Ferret, très à l'aise dans son rôle) avec une bouteille de champagne. Mais le meilleur morceau est constitué du fil rouge de l'épisode : la fausse annonce passée au nom du commandant Rocher sur la messagerie interne de la DPJ (Direction de la Police Judiciaire) :

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   L'officier de police se découvre soudainement très populaire auprès d'une floppée de collègues féminines tombées sous le charme du père célibataire au cuir épais mais au coeur d'or. La résolution de cette énigme va nécessiter beaucoup de perspicacité... et un peu de chance.

   Le deuxième épisode, intitulé Panique, rappellera aux téléphiles une enquête des Experts Miami, une autre des Experts Manhattan... et même une de NCIS. Il est question d'un tireur d'élite. Mais là encore, cette intrigue, certes fort bien nouée (et particulièrement trépidante), excite moins l'intérêt que les relations entre les personnages principaux. De surcroît, c'est toujours bien filmé.

   On nous "cueille" dès le début par un hommage à un célèbre film d'Alfred Hitchcock :

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   C'est la psychologue qui va jouer un rôle déterminant dans la résolution de l'affaire, à sa main, dans son style inimitable... quitte à se fourrer dans d'improbables situations :

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   Bref, c'est drôle, bien fichu... et l'on nous prépare des surprises, d'après ce que l'on pouvait lire dans Centre Presse de ce jeudi : l'entretien avec l'actrice Odile Vuillemin a levé le voile sur certains éléments de la saison, alors que la suite est déjà en tournage :

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vendredi, 30 août 2013

De l'intérêt du générique de fin

   Cet été, TF1 rediffuse d'anciens épisodes des séries qui ont naguère recueilli de beaux succès d'audience. Parmi celles-ci, il y a Profilage, une production française originale dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises.

   Ce jeudi, le premier épisode, intitulé Le plus beau jour de sa vie, traitait de la reproduction d'un mode opératoire dans un meurtre, à quinze ans de distance. Mais c'est le générique de fin qui m'a interpellé. Trop souvent aujourd'hui, certaines chaînes amputent cet indispensable hommage aux petites mains de l'audiovisuel, sans lesquelles aucun film, aucune émission, aucun téléfilm ne pourrait se faire. Voici ce que j'ai vu défiler tout à la fin de l'épisode :

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   Vous ne rêvez pas. le grand rebelle Xavier Cantat (le frère du boxeur lituanien...) est le photographe de plateau de cette série commerciale, produite par une chaîne de télévision capitaliste, soupçonnée de pencher à droite.

   A ceux qui l'ignorent, il faut dire que c'est son métier. Il a notamment créé les pochettes du groupe Noir Désir. En 2003-2004, il a mis son art au service de son frère, faisant même publier dans VSD des images de sa détention en Europe de l'Est.

   Ce monsieur est aussi devenu un militant politique, chez les Verts, où il a rencontré sa nouvelle compagne, Cécile Duflot (éminente géographe, comme chacun sait). En 2008, il est élu conseiller municipal à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Au premier tour, il figurait en neuvième position sur la liste des Verts :

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    Au second, il est placé au dix-huitième rang d'une liste d'union de gauche :

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   Bien qu'en position modeste, il fait partie des onze adjoints au maire :

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   Comme la commune de Villeneuve-Saint-Georges compte un peu plus de 30 000 habitants et qu'elle est chef-lieu de canton, on peut estimer qu'il touche environ 1 400 euros d'indemnité (par mois). Malheureusement pour lui, il n'est pas parvenu à décrocher un siège de conseiller général : il a été sèchement éliminé au premier tour d'une élection cantonale partielle, en 2009 :

Cantonale partielle 2009.pdf

   En 2011, il a retenté sa chance dans le même canton, pour un résultat à peine plus flatteur : 398 voix et 14,15 % des inscrits. Un peu vex', cette grande vigie gauchiste a refusé d'appeler à voter pour le candidat communiste au second tour, alors qu'il était opposé à un adversaire estampillé FN.

   Pour terminer, rappelons que, dans les milieux nationalistes, il est détesté pour avoir dénigré le défilé du 14 juillet 2013.

Fringe, clap final

   TF1 a diffusé les deux derniers épisodes de cette passionnante série de science-fiction, mettant fin à une épopée étalée sur cinq saisons.

   Dans Retour à Liberty Island, l'objet de l'affrontement des protagonistes est cet être au physique enfantin, doté de pouvoirs qu'on a encore du mal à mesurer, et sur lequel les Observateurs viennent de mettre la main :

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   La situation des héros semble sérieusement se compliquer. A mon grand plaisir, la solution va nécessiter un retour au premier plan d'Olivia Dunham, que les scénaristes ont fini par renoncer à systématiquement présenter comme une mère éplorée. On retrouve donc des éléments des saisons 1 à 3, avec un petit séjour dans l'univers parallèle à la clé :

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   Mais le summum du suspens est atteint dans l'ultime épisode, Le Dernier Voyageur. Le scénario trouve son point d'aboutissement, servi par des acteurs excellents, une musique vraiment emballante et une qualité d'image rare à la télévision.

   Côté scénario, la mise au point du plan des héros nécessite l'assemblage final de tous les éléments trouvés, sous la direction de l'ancien Observateur Septembre :

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   Si c'est globalement l'émotion qui domine, quelques touches d'humour subsistent, comme cette scène qui voit Astrid faire une petite surprise à Walter :

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   Le combat final est violent, avec des rebondissements jusqu'au bout du bout. Sans trop en dire, je peux révéler que la conclusion de l'histoire est une sorte de réponse à L'Armée des douze singes...

dimanche, 18 août 2013

La guerre des couteaux

   C'est le titre d'un documentaire de 2011 qu'Arte a eu la bonne idée de reprogrammer vendredi 16 août. Sur fond d'accordéon, l'enquête s'est concentrée sur le Puy-de-Dôme, l'Aveyron ne venant qu'en complément ou en contrepoint.

   La première moitié du film nous fait découvrir plusieurs acteurs de l'économie coutelière du bassin de Thiers. On commence avec un artisan "à l'ancienne", Charles Couttier, qui préfère travailler seul :

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   L'un des enjeux du film est la transmission du savoir-faire. Les actuels couteliers sont en général âgés. Celui-ci aimerait donc trouver un bon apprenti, auquel il pourrait enseigner ce qu'il sait, à défaut d'en faire son successeur.

   A mi-chemin entre l'artisanat et l'industrie, on trouve Cyril Ganivet, qui n'est pas issu du monde du couteau :

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   Son parcours n'en est pas moins intéressant. On regrette toutefois que le documentaire n'ait pas davantage creusé du côté de son chef coutelier. Il travaille souvent avec un forgeron expert en acier damassé, Alain Demousset :

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   Les passages le montrant en action sont particulièrement intéressants. On voit le travailleur manuel à l'oeuvre, dans toute son habileté.

   Arrive enfin à l'écran une vieille connaissance des Aveyronnais, Christian Lemasson, auteur d'une Histoire du couteau de Laguiole (et excellent conférencier, soit dit en passant) :

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   On le voit ici décrire quelques exemplaires très anciens du "coupe-tout" et expliquer l'origine de termes comme "mouche" ou "abeille". Même si les traces de l'activité coutelière sont très anciennes du côté de Thiers, lui comme Cyril Ganivet reconnaissent l'origine aveyronnaise de l'objet. Au passage, signalons que la "mouche" n'était, à l'origine, pas ouvragée, une tradition que respecte le dernier couteau sorti par la Forge de Laguiole, avec un manche en corne d'Aubrac.

   Inévitablement, la conversation dérive sur la contrefaçon, preuves à l'appui :

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   Dans ce passage, l'entrepreneur thiernois exprime son refus de commercialiser des articles bas de gamme venus de l'étranger. Pourtant, on sait que sur le bassin de Thiers tout le monde n'a pas ces scrupules...

   De ce point de vue, le gérant de la Forge Thierry Moysset est plus honnête.

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   On l'entend bien reconnaître qu'à Thiers aussi bien qu'à Laguiole, il existe des brebis galeuses qui vendent sous une appellation frauduleuse des produits fabriqués à l'étranger dans des conditions douteuses. L'autre intérêt de son intervention est d'écouter sa position quant à la future IGP, dont il était déjà question en 2011. Poussé par Christian Lemasson, il finit par admettre qu'il faudrait que les producteurs laguiolais et thiernois puissent en bénéficier :




   J'ai pris soin de mettre l'accent sur ce passage parce qu'il me semble que les tiraillements observés en juillet dernier, au moment de l'examen du projet de loi sur la consommation, sont liés au fait que, peut-être, certains producteurs aveyronnais sont devenus gourmands et voudraient exclure les fabricants thiernois de l'IGP.

   On peut toutefois regretter que la seule voix aveyronnaise soit celle de Thierry Moysset. Les auteurs n'ont pas pris la peine d'interroger les artisans qui travaillent eux aussi à Laguiole. Du coup, on sent bien le parti pris du film, tout à la gloire de l'Auvergne.

   La suite nous replonge dans le Puy-de-Dôme. On nous présente des images d'archives, parfois surprenantes :

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   La scène immortalisée par le photographe se passe dans un moulin. Les ouvriers sont des émouleurs... et l'animal présent sur les jambes de l'un d'entre eux n'est pas là par hasard !

   Vers la fin, on retrouve quelques figures de la coutellerie thiernoise lors d'une réunion de leur association, fondée pour défendre leur artisanat. Bilan : le couteau de Thiers est mieux protégé que le Laguiole.

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   La dernière partie du documentaire voit s'achever le fil rouge lancé au début : la réalisation d'un couteau spécial pour un bon client allemand... ben, oui, on est sur Arte ! C'est le moment pour les téléspectateurs de découvrir ce qu'est un bon couteau, pour l'un des ouvriers spécialisés montrés à l'écran :

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jeudi, 18 juillet 2013

Fringe, saison 5

   TF1 s'est enfin décidée à diffuser l'ultime saison de cette excellente série de science-fiction. Les téléspectateurs de la chaîne en sont restés, l'été dernier, à la saison 4. Ceux qui ont fait un tour chez la petite sœur NT1 ont pu (re)voir les épisodes des trois premières saisons, en VF ou en VO sous-titrée.

   La soirée a donc commencé avec Pensées transitoires. Un court résumé permet d'abord aux oublieux, ainsi qu'à ceux qui découvriraient la série, de se mettre dans le bain. L'action se déroule désormais en 2036. Les "observateurs", venus du futur, ont pris le pouvoir et asservi l'humanité :

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   L'enjeu de ce premier épisode est de reconstituer l'équipe scientifico-policière qui a mené les enquêtes au début du XXIe siècle. On se lance donc à la recherche d'espaces qui ont été jadis plongés dans l'ambre :

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   Celui qui semble avoir la solution est Walter Bishop, mais il lui faut reconstituer les morceaux du puzzle... tout en évitant les observateurs et leurs collaborateurs. Tâche ardue :

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   Le scénario "assure" et les interprètes sont toujours aussi bons. Les images proposées ci-dessus sont censées donner un aperçu du soin apporté à la photographie et à la mise en scène. C'est donc aussi un régal pour les yeux. Accessoirement, les amateurs de SF peuvent repérer des références à quelques classiques du genre.

   Le second épisode s'intitule Le Plan. Il voit nos héros se faufiler dans des passages souterrains :

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   Là encore, la solution peut venir de quelque chose qui est piégé dans l'ambre :

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   Cet épisode met en scène des cas de conscience. On se retrouve dans une ambiance qui rappelle évidemment l'époque de la Seconde guerre mondiale et de la Résistance. L'histoire fait aussi écho à d'autres luttes pour l'indépendance.

   Au cœur de ce questionnement se trouve Henrietta, la fille de Peter et Olivia, qui avait disparu à l'âge de trois ans. On ne sait pas trop ce qui s'est passé avant que son père ne la retrouve, mais on suppose qu'elle a été l'objet d'expériences de la part des observateurs. Ce personnage recèle une part de mystère. Elle s'avère encore plus intransigeante que ne le fut jadis sa mère :

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   Bref, c'est excellent et j'ai hâte de voir la suite.

dimanche, 17 février 2013

De l'aligot "made in Groland"

   L'émission de ce samedi 16 février fut percutante. Elle a démarré en fanfare avec une analyse de la situation au Mali. Ne reculant devant aucun danger, c'est Michael Kael, le reporter intrépide, qui a creusé le sujet :

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   Dans la foulée, un reportage a traité de la coopération militaire franco-grolandaise, une question qui a des implications pour le moins inattendues :

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   Comme la crise frappe les professions traditionnelles aussi chez nos voisins, il est intéressant de voir comment là-bas on essaie de reconvertir les travailleurs licenciés, sidérurgistes ou bien chauffeurs routiers de formation :

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   La partie sociétale du journal a aussi abordé la délicate question des places en maternité, de plus en plus rares, ce qui a des conséquences inimaginables :

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   Le domaine de la santé fut particulièrement à l'honneur, le reportage suivant traitant de l'automédicamentation, en liaison avec le développement d'internet :

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   Plus grave fut le sujet consacré à un chanteur pédophile, dont les tendances auraient pu être diagnostiquées par une étude rigoureuse de ses plus grands succès :

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   D'autres Grolandais se sont distingués par leur ingéniosité, qui leur a permis de considérablement s'enrichir dans un secteur fréquemment abordé par les médias ces dernières années :

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   Est enfin venu le "moment aveyronnais" de l'émission, à l'occasion d'une publicité pour la gamme de vêtements Patapouf, pour les obèses. J'ai quasi sursauté à l'écoute de ceci :


   A l'écran, en même temps, on pouvait voir cela :

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   On remarquera que l'aligot est associé à des aliments très caloriques... et très "goûtus".

   L'émission s'est achevée sur "les images venues d'ailleurs", parmi lesquelles une courte séquence montrant un homme politique français assez aisément reconnaissable à sa démarche :

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dimanche, 10 février 2013

Alcatraz... fin ?

   Comme la semaine dernière et la précédente, la programmation de ce samedi se découpe en deux épisodes inédits (les deux derniers de la première et -hélas- unique saison d'Alcatraz) et deux rediffusions de la semaine passée.

   Garrett Stillman met en scène un braqueur de génie, capable de manipuler les autres... mais qui va se faire manipuler à son tour :

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   On apprend que l'un des anciens détenus, libéré dans des circonstances rocambolesques et devenu multimillionnaire, pourrait jouer un rôle crucial dans cette histoire.

   Le mystère commence à s'éclaircir avec Tommy Madsen, dont le héros est le grand-père de l'enquêtrice. On approfondit notre connaissance de la personnalité du directeur de la prison... et, lorsque trois clés sont enfin réunies, on découvre ce qui se cachait dans la pièce secrète, à laquelle personne n'avait jadis accès :

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   On ne saura donc sans doute jamais la suite, notamment quel est le rôle de l'ancien taulard devenu riche, ni le projet secret monté par le directeur, ni le détail des méthodes supposées scientifiques mises au point par un autre personnage, découvert récemment.

   A partir de la semaine prochaine, NT1 va rediffuser, en version multilingue là encore, les premières saisons de Fringe.

dimanche, 03 février 2013

Alcatraz, encore

   Samedi 2 février, NT1 a poursuivi la diffusion de l'unique saison de la série pénitentiaire de science-fiction, en reprenant l'ordre des épisodes quelque peu malmené la semaine dernière. Ajoutons que l'on peut toujours (re)voir ceux-ci en version originale sous-titrée sur le site internet de la chaîne. (A ce propos, je ne sais pas pourquoi, mais le replay rame depuis peu.)

   La soirée a donc commencé avec l'épisode 9, Sony Burnett, qui voit revenir à notre époque un rançonneur de talent, un type plutôt gentil à la base, mais que la prison a transformé en loup. Il va chercher à se venger :

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   Quant à l'enquêtrice, Rebecca Madsen, elle est littéralement obsédée par le cas de son grand-père. Elle voudrait comprendre pourquoi, lors de la poursuite (vue dans l'épisode 1), alors qu'il avait la possibilité de s'échapper facilement, il avait fait demi-tour pour tuer son partenaire à elle.

   Si certains ont trouvé l'épisode macabre, alors que dire du suivant, Webb Porter ? Les enquêteurs traquent un tueur au QI très élevé, passionné par la musique classique... et les cheveux longs. Victime d'un traumatisme particulièrement grave dans son enfance, il a bénéficié d'une thérapie innovante lorsqu'il était à Alcatraz, au début des années 1960 :

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   Dans cet épisode, comme dans les précédents, il faut souligner la qualité de l'interprétation et le travail effectué sur l'image. On ne peut que regretter que les deux épisodes inédits qui seront diffusés samedi prochain soient les derniers.

   Les amateurs de paranormal ne seront toutefois pas abandonnés, puisqu'à partir du 16 février, NT1 va rediffuser la série Fringe, dont TF1 avait auparavant la primeur. Contrairement à sa grande sœur, NT1 programme les épisodes à partir de 20h50 et en version multilingue. Les aficionados vont donc pouvoir redécouvrir les aventures de la bande à Olivia Dunham et connaître le fin mot de l'histoire puisque, si tout va bien, aux quatre saisons déjà diffusées en France va s'ajouter la cinquième et dernière.

dimanche, 27 janvier 2013

Alcatraz, suite

   La chaîne NT1 poursuit la diffusion de cette passionnante série... en réduisant la voilure : cette semaine, sur les quatre épisodes programmés, seuls les deux premiers étaient inédits (contre trois samedi 19 janvier). Ils portent les numéros 8 et 10, mais ont été diffusés respectivement en neuvième et huitième positions. L'épisode 9 est programmé samedi prochain. Il est possible que les scènes violentes contenues dans l'épisode 8 aient incité la chaîne à modifier l'ordre de diffusion.

   La soirée a donc commencé avec Clarence Montgomery, l'histoire du seul prisonnier innocent d'Alcatraz, pour lequel l'emblématique et mystérieux directeur va se prendre d'affection :

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   C'est la gastronomie qui va rapprocher les deux hommes dans les années 1960 (notons que, dans la version originale, le directeur souhaite "Bon appétit" aux prisonniers... en français). Cependant, le détenu va être "cuisiné" d'une autre façon, ce qui explique son comportement, lorsqu'il réapparaît en 2012.

   Le scénario de cet excellent épisode semble puiser à de bonnes sources : Orange mécanique bien sûr, mais aussi I comme Icare (ainsi que les recherches de Stanley Milgram). Notons le contexte de ségrégation : les détenus blancs méprisent globalement les Noirs et certains de ceux-ci entendent militer pour leurs droits.

   Le second épisode diffusé samedi, Les Frères Ames, voit ressurgir un drôle de duo... et même un trio, puisqu'un autre échappé de 1963 les rejoint, dans un but bien précis.

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   L'histoire tourne autour de plusieurs mystères, liés aux clés du directeur. Certaines ouvrent un coffre, d'autres une pièce où il semble être le seul à se rendre. On apprend ainsi progressivement que les personnages de 1960-1961 n'en savent pas tous autant sur ce qu'il se passe au sein de la prison. En 2012, Hauser commence à avoir une petite idée de qui se cache derrière ces retours indésirables... mais quel peut être le mobile ?

lundi, 21 janvier 2013

Alcatraz again

   Samedi 19 janvier, NT1 a diffusé quatre épisodes de la série fantastique, trois nouveaux et un déjà programmé la semaine dernière. La télévision de rattrapage permet de les visionner, au choix, en version originale sous-titrée (proposée dès le début de la mise en ligne) ou en version française (rajoutée à la demande d'internautes habitués à la viande prémâchée).

   Le cinquième épisode (Guy Hastings) tranche sur les précédents parce que, cette fois-ci, ce n'est pas l'un des anciens détenus mais un (ancien) gardien de la prison qui réapparaît 50 ans plus tard. Il connaissait bien le "tonton" de l'héroïne (incarné par Robert Forster), puisqu'il l'a formé à son arrivée à Alcatraz. Les relations sont désormais plutôt tendues entre les deux hommes :

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   On fait ainsi quelques découvertes sur la famille de l'enquêtrice Rebecca Madsen. Le mystère ne s'éclaircit pas pour autant, les rescapés de 1963 semblant ignorer comment ils ont pu traverser les ans sans dommage.

   Dans Paxton Petty, les risques courus sont encore plus grands : le détenu qui débarque est un ancien Marine, expert en explosifs, sans le moindre scrupule :

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   Les retours dans le passé nous permettent d'en apprendre plus sur l'assistante de l'enquêteur en chef du FBI, qui l'a rencontrée lorsqu'il était policier à San Francisco, elle-même officiant comme psychiatre dans la prison. Le problème est que si Hauser (interprété avec talent par le vétéran Sam Neill) a normalement vieilli, elle a gardé le physique de l'époque.

   La tension est à son comble dans Johnny Mc Kee, qui confronte nos héros à un chimiste, devenu un as de l'empoisonnement :

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   Son comportement, de prime abord incompréhensible, s'explique en fait par un profond traumatisme subi à l'adolescence. Cet épisode est aussi l'occasion de retrouver le premier prisonnier récupéré par les enquêteurs, Jack Sylvane. L'agent Madsen profite de toutes les occasions pour tenter d'en apprendre davantage sur son grand-père.

lundi, 14 janvier 2013

Alcatraz

   Je suis tombé un peu par hasard (grâce à la télé de rattrapage) sur cette nouvelle série américaine, curieusement diffusée pour la première fois en France par la chaîne NT1 (sorte de sous-TF1 de la TNT). Je me suis lancé dans le visionnage du premier épisode pour quatre raisons :

1) Le principe de l'histoire (la réapparition d'anciens prisonniers 50 ans après, sans qu'ils aient vieilli)

2) La magie dégagée par cette prison emblématique

3) La boîte de production qui est à l'origine de la série (Bad Robot, de JJ Abrams, qui nous a livré Lost -bof- mais surtout Fringe... La musique d'accompagnement ressemble d'ailleurs furieusement à celle de sa grande soeur... et pour cause : Michael Giacchino a signé les deux !)

4) La possibilité de regarder les épisodes en version originale sous-titrée.... Bravo NT1 !

   Des procédés classiques sont à l’œuvre. A l'image de l'Olivia Dunham de Fringe, l'enquêtrice est une jolie blonde téméraire et tourmentée (son enfance est entourée de mystères). Elle est épaulée par un type sympathique et atypique, un obèse érudit génie de la BD (incarné par Jorge Garcia, un ancien de Lost). Évidemment, elle va travailler pour le FBI, en lequel elle n'a pas trop confiance. De curieuses expériences semblent avoir été menées sur l'île. Des retours en arrière récurrents sont chargés d'éclairer des pans du passé.

   Chaque épisode porte le nom de l'un des détenus disparus lors de la fermeture, en 1963, qui réapparaît de nos jours, travaillé par les mêmes pulsions destructrices qu'il y a 50 ans... et chargé (par on ne sait qui) de missions secrètes, dont on ne comprend pas -pour l'instant- les tenants et les aboutissants.

   Dans Jack Sylvane, on découvre la cruauté d'une partie du personnel pénitentiaire des années 1960. On assiste aussi à la formation de la petite équipe hétéroclite qui va mener l'enquête à notre époque. Accessoirement, on nous fournit une étrange information à propos du passé de l'héroïne Rebecca Madsen (Sarah Jones, épatante).

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   Dans Ernest Cobb, on suit la nouvelle carrière d'un sniper asocial et bourré de tics ; on se rend compte à quel point il a dû ruser dans son ancienne vie de prisonnier :

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   Dans Kit Nelson, il question de la réapparition d'un tueur d'enfant. Cela donne un petit côté Esprits criminels à cet épisode, qui révèle (en partie) le traumatisme subi par le coéquipier de l'enquêtrice durant son enfance. La meilleure séquence est toutefois située dans le passé : c'est l'entretien que le directeur de la prison a avec le criminel, dans une cellule du mitard éclairée -par intermittences- par une allumette craquée :

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   Le quatrième épisode, Cal Sweeney, nous présente un roi de l'arnaque, qui embobine aussi facilement les femmes qu'il pénètre les coffres. Cette virtuosité contraste avec un passé particulièrement tumultueux au sein d'Alcatraz, où il fut lui-même roulé dans la farine :

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   A vous de juger mais, franchement, depuis le lancement de Fringe, c'est la meilleure surprise que la télévision nous ait offerte.

vendredi, 04 janvier 2013

L'affaire DSK "inoubliable"

   Les téléspectateurs de TF1 ont peut-être ressenti un effet de "déjà vu" mercredi soir, lorsqu'ils ont regardé le troisième épisode de la première saison d'une nouvelle série américaine, Unforgettable ("Inoubliable", en français).

   En effet, la (charmante) enquêtrice épaule la police dans une affaire délicate. Dans la chambre d'un hôtel assez classieux, on a retrouvé un homme mort, en peignoir :

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   Voici ce à quoi ressemble l'arme du crime :

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   Bande de cochons... Je sais à quoi vous avez pensé ! C'est une oeuvre d'art, voyons !

   Dans un premier temps, la police pense que c'est une femme de chambre qui a fait le coup :

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   Sur cette image de la vidéosurveillance, on la voit sortir en courant de la chambre de la victime, bouleversée, la blouse défaite. Quand on finit par entendre son témoignage, le doute n'est plus possible :


   Ainsi, après New York, Unité Spéciale, une nouvelle équipe de scénaristes série s'est donc inspirée de l'affaire du Sofitel pour écrire l'intrigue de l'épisode d'une série policière.

   Plusieurs différences sont toutefois à relever. Tout d'abord, la "rencontre" entre les deux principaux protagonistes se termine de manière plus dramatique pour l'homme que pour la femme de chambre (qui a sans doute échappé au viol). De plus, la tentative d'escroquerie évoquée dans la suite de l'épisode (vision complotiste de l'affaire) ne porte que sur 200 000 dollars (à peine plus de 150 000 euros au cours d'aujourd'hui). L'homme était toutefois prêt à payer... comme celui dont on pense qu'il a fini par lâcher au moins 6 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites civiles. Si, dans les deux affaires, la jeune femme est aidée par un autre homme, il s'agit ici d'un Blanc. Notons enfin que la femme de ménage est originaire de République Dominicaine et non de Guinée, comme Nafissatou Diallo. (Aux Etats-Unis, les Hispaniques sont dans une situation proche des immigrés africains en France.)

   Revenons un peu sur cette nouvelle série, pour terminer. Elle est distrayante, sans plus. Les fans de FBI : portés disparus y retrouvent avec joie Poppy Montgomery, dont on peut souligner l'évolution. Dans FBI, elle incarnait une jolie et gentille blondasse, qui servait un peu trop de faire-valoir aux acteurs masculins, notamment à Anthony LaPaglia. Ici, elle tient le rôle principal... et elle est rousse :

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   Ce changement d'apparence me semble symptomatique des idées préconçues des scénaristes américains : la blondeur est associée, chez une femme, à un caractère plutôt effacé et la rousseur à un fort tempérament. On retrouve cette dichotomie dans une autre série (géniale, celle-là), Fringe, à travers les deux Olivia Dunham, incarnées par la même actrice (australienne, comme Poppy Montgomery, tiens donc !), Anna Torv :

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   L'Olivia de "notre" monde est la blonde, la complexée, la torturée. La rouquine est l'Olivia du monde parallèle, plus rentre-dedans... y compris avec les mecs.

   Il semble que les scénaristes d'Unforgettable se soient inspirés de ce personnage pour construire celui de Carrie Wells : atteinte d'hypermnésie, elle possède en quelque sorte un super-pouvoir, qui la rend très utile dans une enquête policière. Elle est aussi tiraillée par un drame de son enfance, qu'elle tente d'élucider. Reste qu'ici, les ambitions sont plus modestes : il n'est pas question de sauver le monde, juste d'élucider des meurtres.

dimanche, 30 décembre 2012

NCIS et un Paris de carte postale

   Au début de l'épisode 13 de la saison 7 de la série américaine NCIS (rediffusé samedi 29 décembre 2012), on découvre deux des personnages principaux (Anthony DiNozzo et Ziva David) à Paris, a priori en mission... mais il est parfois possible de joindre l'utile à l'agréable. La scène est une caricature d'une certaine vision américaine de la capitale française :

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   Au premier plan, à droite, Cote de Pablo (alias Ziva David), très en beauté, attend son collègue, assise à la terrasse d'un café. (En fond sonore, on entend une vieille chanson française...) Au centre, au second plan, on voit débouler DiNozzo, fier comme Artaban sur son scooter... et ne portant pas de casque. C'est quelque chose qui ne manquerait pas de faire réagir un membre des forces de l'ordre, s'il se trouvait à proximité, comme celui qui est encadré en rouge, à l'arrière-plan. On le voit mieux un peu plus loin :

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   L'uniforme date un peu, c'est le moins que l'on puisse dire. On ne risque pas de rencontrer un policier avec ce képi à Paris ! Autres clichés présents sur cette image (et la précédente) : les peintures, les pépés portant casquette ou béret... et la Citroën DS... une antiquité :

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   La situation est d'autant plus incohérente quand on observe ce qui se trouve derrière Ziva, à l'arrière-plan :

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   J'ai souligné en rouge les contours de la Tour Eiffel, que l'on voit mieux sur les images qui suivent de peu le générique de début. Vu la taille et l'emplacement du monument, le café est censé se trouver dans le septième arrondissement de Paris, ou alors dans le XVIe, juste de l'autre côté de la Seine :

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   Cela ne concorde pas avec le quartier des peintres, situé à Montmartre, plus au nord-est. Mais le plus beau est visible sur la carrosserie du véhicule de passage :

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   Le reflet nous indique que, s'il y a bien une tour dans le fond, derrière l'agent David, elle ne ressemble guère à celle de Gustave Eiffel. De surcroît, un pont semble se détacher dans le ciel. Nous sommes sans doute en Californie, peut-être à Los Angeles, puisque la série est tournée en général à proximité, à Santa Clarita :

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   Fort logiquement, l'épisode se conclut sur un cliché (et tout le monde a fini par comprendre que les deux agents ont passé une nuit très agréable dans la capitale française...) :

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samedi, 22 janvier 2011

Groland en pleine forme

   A cause de ce satané football, on avait été privé d'émission la semaine dernière. La fine équipe nous est revenue pleine d'allant.

   Dans la première partie de l'émission, on a droit à une satire de la position française pendant la révolution de Tunisie. Elle est suivie d'une séquence fort réjouissante, qui s'appuie sur des poupées gigognes grolandaises... à l'effigie des présidents de la Ve République :

Gigognes 22 01 2011 a.jpg

   De droite à gauche, on a successivement Charles de Gaulle (1), Georges Pompidou (2), Valéry Giscard d'Estaing (3), François Mitterrand (4) et Jacques Chirac (5). C'est alors que Jules-Edouard Moustic se rend compte qu'il en manque un, qu'il finit par trouver :

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   Le "petit dernier" se retrouve à l'extrême-gauche (!) de l'écran. On reconnaît bien là l'esprit moqueur de l'équipe de Groland. En effet, d'habitude, c'est la personnalité la plus ancienne qui est la plus petite, au coeur de la poupée. C'est le cas des matriochkas russes, comme celles dont j'ai fait l'acquisition il y a bientôt quatre ans.

   C'est aussi le cas des poupées russes fabriquées de nos jours et consacrées aux président français. L'ancienne version (vendue environ 40 euros), qui court de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, représentait ce dernier en grand et le premier en tout petit. (Ironie de l'affaire : leur importance historique a été exactement l'inverse.)

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   La dernière version (vendue moins cher !) court de Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, ce dernier  figurant sur la poupée englobant toutes les autres. On comprend que les auteurs de Groland.con aient tenu à inverser la règle !

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   La deuxième partie de l'émission pète le feu ! On découvre une nouvelle journaliste de l'équipe, Marine Kuntz, digne fille de Francis... On assiste à une vague d'arrestations gigantesque... fondée sur un fichier de délinquants très spécial... Ensuite, c'est au tour de Frankiki d'illustrer les difficultés des jeunes sur le marché du travail. Le reportage suivant (co-réalisé par "Jean Dutourd"...) nous présente un chef d'entreprise qui ne se laisse pas facilement décontenancer et dont les employés participent de manière active à la survie de la boîte...

   Ajoutez à cela quelques "brèves" savoureuses et vous avez une idée du coktail explosif de cru du 22 janvier 2011.