mercredi, 30 avril 2014
Publicité culinaire
Il n'a échappé à personne que, le premier avril dernier, Michel et Sébastien Bras ont ouvert le restaurant associé au (futur) musée Soulages, deux mois avant l'inauguration de celui-ci, alors que le jardin du Foirail est encore en plein travaux.
Force est de constater que cette ouverture a connu un certain retentissement. Les médias locaux et régionaux ont bien évidemment abondamment relayé l'information. On ne s'étonnera pas non plus que La Montagne, un voisin (peut-être le futur propriétaire de Centre Presse), s'en soit fait l'écho. C'est "remonté" jusqu'à la capitale. Le Parisien s'est contenté de reprendre une dépêche AFP, agrémentée de photographies de José Torres (qui travaille pour Centre Presse). De son côté, le critique gastronomique du Figaro a visiblement été emballé, alors que Le Monde évoque l'établissement ruthénois dans un article thématique consacré aux musées.
C'est pourquoi on peut se demander s'il était bien utile de rajouter, tout autour du Foirail, ces petits panneaux indiquant la direction à suivre pour arriver au fameux restaurant :
Quand on vient de la cathédrale, c'est dès l'entrée du jardin public que l'on se voit montrer "le droit chemin" (n°1) :
La pancarte est tantôt disposée de manière à faire face aux personnes qui viennent de la place d'Armes, tantôt disposée sur la droite, plutôt visible quand on remonte la promenade. Le plus cocasse est que, de prime abord, elle semble indiquer le chemin pour se rendre à un autre restaurant, Le Kiosque, qui doit sans doute un peu profiter du passage (et du nombre de places limité chez Bras). Les plus attentifs auront remarqué que la pancarte associe un établissement privé (le restaurant) à un musée public (Soulages).
Quand on continue la descente, quelques mètres plus bas (au cas où l'on aurait manqué le panneau précédent), voici ce que l'on peut voir (n°2) :
On comprend que l'entreprise Eiffage tienne à montrer qu'elle est responsable du travail effectué au jardin public (qui, lorsqu'il sera terminé, n'aura peut-être jamais été aussi beau). Plus curieux est l'affichage commun avec le restaurant.
En bout de promenade, à l'approche du cinéma et d'un autre restaurant (Au Bureau), on nous montre (n°3) qu'il faut bifurquer pour atteindre le Saint Graal (l'indication est aussi visible dans l'autre sens, quand on vient de l'Esplanade des Ruthènes) :
Quelques mètres plus loin, un quatrième panneau nous invite à laisser le cinéma et le restaurant sur notre gauche, pour nous engager sur le sentier qui mène au Café Bras (le musée est visible à l'arrière-plan) :
Enfin, en contrebas, du côté Nord (qui regarde l'Amphithéâtre), une dernière pancarte avait été placée le long des escaliers que l'on peut remonter pour atteindre le musée (cela correspond au numéro 5 du plan). Elle a disparu.
Au-delà du respect que l'on peut avoir pour le travail effectué par les Bras père et fils, je ne peux m'empêcher de penser que tous les restaurateurs aimeraient bien bénéficier de la même bienveillance signalétique...
12:22 Publié dans Economie, Loisirs, On se Soulages !, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, économie, presse
lundi, 23 décembre 2013
La Morinade, fin
Ce dimanche 22 décembre a été diffusé le dernier numéro de l'émission "La Morinade", enregistré le mardi précédent. Le paradoxe est que cette émission est la plus populaire du Mouv', station de radio à l'audience (très) confidentielle. Créée à la rentrée 2011, "La Morinade" est depuis des mois en tête des téléchargements, comme en témoigne encore un communiqué de novembre de Médiamétrie :
Si ce n'est pas le manque de succès qui explique l'arrêt de l'émission, c'est peut-être son contenu. Intéressons-nous à celui de dimanche dernier. Comme à l'accoutumée, après les présentations d'usage, c'est la chroniqueuse Anne Ma qui a dressé le portrait de l'invité, Richard Lornac :
Evoluant sans cesse entre second et troisième degré, Anne Ma, fille d'un CRS de la région PACA, évoque avec crudité sa condition de serial célibataire, abusée dans son enfance par son pépé René et éduquée à coups de matraque par un père raciste. On la retrouve à plusieurs reprises dans l'émission, presque toujours sur ce registre dérangeant... mais follement drôle !
Lui a succédé celui qui est devenu la vedette de l'émission, le père Albert, incarné par Albert Algoud, un ancien de la bande à Canal qui était réapparu sur France Inter, donnant la réplique à Daniel Morin dans certaines de ses chroniques au "Fou du roi" (animé par Stéphane Bern), par exemple celle du 28 septembre 2010 :
Les attaques répétées contre l'Eglise catholique et la promotion du masochisme à une heure de grande écoute avaient eu raison de la participation du père Albert... qui avait donc débarqué sur Le Mouv' à la rentrée suivante. Ce dimanche, le saint homme a été le seul à se réjouir de la disparition de l'émission.
Autre intervention qui avait de quoi choquer les oreilles sensibles, celle de Jacky le Nordiste (incarné par Daniel Morin en personne). Dans "La Morinade", il s'est spécialisé dans la drague lourde, humiliante... avec l'accent :
Lui et sa soeur Jacquette (alias Anne Ma) sont issus d'une famille de zoophiles hyperviolents. Le pseudo-journal diffusé lors de chaque émission se faisait régulièrement l'écho des aventures de ces deux infréquentables Chtimis. Pour la dernière, ils nous ont offert un duo d'anthologie :
(C'est bien entendu un hommage à Francis Cabrel, à travers sa chanson Je l'aime à mourir.)
Même les musiciens invités ont été priés d'oeuvrer dans le sens des chroniqueurs. Ainsi, dimanche dernier, Teddy Savic a offert au public (en deuxième morceau) une reprise de l'un des hymnes de "La Morinade", L'Handicapé.
Je regretterai aussi les mini-fictions de Fred Martin (le fils de Jacques). La dernière retrace les origines mythiques de l'émission et la manière dont l'équipe s'est constituée :
Dans les dialogues ont été insérées des répliques qui pourraient expliquer les récents changements subis par l'émission, notamment la disparition de certains chroniqueurs, comme Jean-Mama le réac (voir plus bas) et l'inénarrable Jean-Kévin (au centre sur l'image ci-dessus), doté d'une sensuelle voix prépubère et d'un énorme "goumi" de 4 centimètres (en érection) !
Fred Martin, c'est aussi l'auteur des prévisions météo, en forme de charade... et le créateur de fausses publicités, de qualité inégale. Les calembours étaient plus ou moins réussis. J'aime bien celles du 23 janvier 2012.
Autre pilier multitalent de l'émission, Albert Algoud s'était mis à incarner un chanteur ringard, Jean-Pierre Aznavour, dont les textes mettaient en valeur des slogans publicitaires de manière emphatique... ou faisaient référence à Emile Louis :
Mais l'un des moments les plus attendus de l'émission était incontestablement le décrochage en faveur d'une petite radio locale, Radio Caca :
Albert Algoud y interprétait plusieurs personnages, au premier rang desquels le Maréchal Ganache, dernier maréchal de France survivant des guerres coloniales, hélas frappé d'incontinence fécale.
C'est aussi dans la dernière partie de l'émission que l'on a revu le chroniqueur (franchement) de droite Jean-Mama le réac, qui avait disparu des ondes à la rentrée 2013, lorsque l'émission était devenue hebdomadaire. Il en était pourtant un fidèle "compagnon de route", même si, pour gagner sa croûte, il officiait ailleurs. Les auditeurs attentifs de France Info auront reconnu la voix de Jean-Mathieu Pernin, qui a parcouru la France rurale pour la station d'information et qui, aujourd'hui, tient une chronique sur le monde du spectacle. (Cette année, il a par exemple parlé de GiedRé.)
En guise de conclusion, Thomas Croisière, l'enfant terrible de "La Morinade", a proposé un dernier radi-oké, truffé de calembours, construit à partir d'une chanson de Patrick Bruel.
Voilà, c'est fini. On éradique la seule émission d'humour féroce, à ne pas mettre entre toutes les oreilles certes, mais qui réunissait une brochette inédite de talents.
Cette suppression est liée à la réorganisation de la grille du Mouv', décidée par Joël Ronez, le directeur nommé en août dernier. Le problème est que, pour relancer l'audience, on supprime l'émission la plus populaire. A mon avis, on a profité de la nécessaire refonte des programmes pour se débarrasser d'humoristes considérés comme des gêneurs. La gauche caviar n'aime décidément pas la gaudriole...
15:56 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : médias, humour, actualité, chanson, chanson française
lundi, 28 octobre 2013
Astérix chez les Pictes
Les aventures des héros créés par René Goscinny et Albert Uderzo ont bercé mon enfance. Lorsque le dessinateur s'est retrouvé seul pour continuer la série, j'ai suivi, au départ. Mais j'ai été assez rapidement déçu. Avant aujourd'hui, l'album le plus récemment sorti que j'avais lu était Astérix chez Rahazade, que l'on m'avait offert. A l'époque, j'avais remercié pour le cadeau, mais la lecture m'avait convaincu de définitivement arrêter. C'est la présence de Jean-Yves Ferri au scénario qui m'a incité à retenter l'expérience.
J'avais aimé son De Gaulle à la plage et les extraits du nouvel album qui ont été diffusés m'ont encouragé à l'acheter. Le dessin y est en effet fidèle à la tradition : les personnages n'ont pas physiquement changé. En revanche, au cours de l'histoire, les hommes du village, sous la pression de leurs femmes, vont devoir troquer les braies gauloises contre des habits plus "tendance", dont la mode a été introduite par un drôle d'invité, le Picte Mac Oloch.
Le nom "Picte", sans doute d'origine latine, désignait les habitants du nord de la Grande Bretagne restés indépendants de Rome. Sur le terrain, le terme est plutôt un générique sous lequel on regroupait différentes populations "peintes", c'est-à-dire tatouées :
On ne sera donc pas étonné de constater que Mac Oloch arbore de curieux dessins sur son torse :
Notons que cet "indigène" n'est pas sans rappeler un autre grand costaud créé par Goscinny et Uderzo, l'Indien des plaines Oumpah-pah :
(extrait de Oumpah-pah et la mission secrète)
Comme l'Indien, le Picte sait se battre, même si on le voit peu à l'oeuvre dans cette histoire. De plus, ses cheveux sont arrangés de manière particulière et il lui arrive régulièrement de lancer un cri de ralliement qui n'est pas sans rappeler le cri de guerre de l'Indien.
Ici s'arrête la ressemblance. Mac Oloch est un personnage somme toute secondaire. L'intrigue, si elle tourne autour d'une rivalité au sein de sa tribu, est portée par les deux héros, le chien Idéfix ne participant pas à l'expédition outre-mer... et, au vu de la pratique sportive qu'affectionnent les Pictes (le lancer de tronc d'arbre), c'est sans doute mieux. Par contre, on voit souvent Astérix et Obélix se chamailler. C'est parfois un peu outrancier.
Du côté des réussites, il faut signaler les jeux de mots et les clins d'oeil anachroniques, marque de fabrique de cette bande dessinée. Du centurion Taglabribus au petit frère de Mac Oloch, nommé Mac Mini, on ne s'ennuie pas à déchiffrer ces traits d'esprits.
Ceci dit, cela manque un peu de folie. C'est bien conçu, mais de manière assez sage, presque scolaire. Même l'intervention d'un célèbre monstre, pour pertinente qu'elle soit, manque de relief. On n'a sans doute pas voulu prendre le moindre risque pour l'album de la passation des pouvoirs. Espérons que, par la suite, les auteurs "se lâcheront" un peu plus.
19:28 Publié dans Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualités, bd, livre, société, bande dessinée, humour
mercredi, 02 octobre 2013
"La Morinade" a réussi son transfert
L'émission humoristique de la radio "jeune" Le Mouv' a subi quelques vicissitudes. L'an dernier, la quotidienne avait vu son positionnement horaire changer à plusieurs reprises. Puis, fin juin, ce fut l'annonce, terrible, de la suppression de l'émission, dont la dernière diffusée a été enregistrée en public.
On se demandait ce qui pouvait justifier cette éviction, alors que ce programme était de loin le plus téléchargé du Mouv'. Jalousies ? Mépris pour l'humour potache et décalé dont l'émission regorge ? Toujours est-il qu'il y a un peu moins d'un mois, la bonne nouvelle est tombée : La Morinade était de retour, toujours sur le Mouv', mais en diffusion hebdomadaire, le dimanche (de 18h à 20h), à partir d'un enregistrement public réalisé dans la semaine.
J'ai laissé passer quelques numéros, pour voir. La technique s'est améliorée. Il a fallu concilier le côté intime de la plupart des chroniques avec l'ambiance d'une salle vivante. Il a fallu aussi que les humoristes s'adaptent à leurs nouvelles conditions d'exercice. Le résultat s'est sans cesse amélioré.
L'émission diffusée dimanche 29 septembre est un excellent cru. Elle a commencé par le portrait vachard (et plein d'autodérision) de l'invitée (Sophie Marie Larrouy) réalisé par une Anne Ma en pleine forme. Lui a succédé une reprise de la chanson satirique des Inconnus (C'est toi que je t'aime) par le groupe Les Gars Dans L'Coin. Les musicos ont assuré et, côté texte, ils ont eu la bonne idée d'adapter certaines références, Jacques Chirac devenant Jean-François Copé, Patrick Sabatier devenant Laurent Ruquier, le Sacrée Soirée de Jean-Pierre Foucault étant remplacé par The Voice et "3615 Ulla" par Youporn !
A ce grand moment en a succédé un autre, plus... spirituel. Le Père Albert est intervenu, pour rendre compte de la "formation champignon" qu'il a créée, pour les jeunes en recherche qui fréquentent sa caravane...
Puis, ce fut le tour de Frédéric Martin de nos proposer un nouvel épisode du Débile Mentaliste... ou comment faire de la télévision haut de gamme à la radio !
Le retour d'Albert Algoud nous a valu la suite des aventures du cowboy gay Robert Michou (avec Anne Ma en faire-valoir), qui ne manque jamais de rappeler la présence de son fidèle destrier, Golden Shower...
Face à ces accès de débauche, on avait bien besoin de romantisme. C'est Daniel Morin lui-même, ou plutôt son double chtimi Jacky, qui s'est chargé de relever le niveau... avec tendresse.
Un peu avant la fin de la première heure, on nous a proposé deux fausses pubs (une de Fred Martin, l'autre de Thomas Croisière) particulièrement réussies. Le journal arriva peu après. Ce fut l'occasion d'entendre deux personnages hauts en couleur, Jaquette et le maréchal Ganache, chacun à l'honneur dans son style inimitable. Le second est repassé à l'antenne, pour le décrochage radio-anal de Radio Caca.
C'était décidément un peu la soirée Albert Algoud, que l'on revit à l'occasion de l'arrivée du chanteur maison de La Morinade, j'ai nommé l'incommensurable Jean-Pierre Aznavour. Une performance inoubliable ! Et, comme la grande musique était à l'honneur, Les Gars Dans L'Coin sont revenus, pour une reprise pêchue de Que je t'aime.
Au-delà de la gaudriole, l'émission se veut de service public. Chaque semaine, l'équipe tente d'aider l'incurable célibataire forcée Anne Ma à trouver chaussure à son pied. La séquence "Tournez Nadège" a permis à certains spectateurs de se mesurer aux exigences de la dame... Dame que l'on a vite retrouvée dans sa chronique télé. Celle-ci a été consacrée à un programme qui m'a l'air particulièrement vulgaire et racoleur, Les Grandes Histoires, sur NRJ 12 (parfois judicieusement surnommée "NRJ Bouse"). Je ne sais pas ce qui est le pire dans cette émission, ou la bêtise des personnes qui se laissent filmer (et manipuler), ou le cynisme de ceux qui font du blé sur la misère intellectuelle d'une partie de la population française.
Thomas Croisière est arrivé à point pour redonner le moral à tout le monde. Il a concentré ses jeux de mots dans une reprise très personnelle de Femme, femme, femme de Serge Lama.
L'assemblage de ces talents disparates me rappelle les grandes émissions d'humour qui se sont succédé sur France Inter depuis le début des années 1980. Pourvu que ça dure !
20:47 Publié dans Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, humour, médias
samedi, 18 mai 2013
Mon Fiancé chinois
Non, ce titre n'est pas du tout l'annonce de mon coming out ! J'ai simplement lu une bande dessinée qui porte ce titre :
L'auteure est Laure Garancher. C'est donc une femme, qui a créé une histoires de femmes, racontée par une femme. En effet, la narratrice est une Vietnamienne qui va être amenée à épouser un Chinois. La bande dessinée est divisée en quatre parties, chacune évoquant le destin d'un personnage en particulier. Signalons que chaque histoire est racontée à la première personne du singulier.
Le premier chapitre est consacré à la (future) belle-mère de la narratrice, originaire d'une grande ville du sud de la Chine (proche du nord du Vietnam), Kunming :
C'est l'occasion de découvrir le sort réservé aux femmes, dont le mariage est arrangé et qui ont vocation à fournir un héritier mâle à la famille de l'époux. La séquence avec l'entremetteuse est particulièrement bien "croquée" :
En attendant que "l'heureux événement" survienne, la nouvelle épouse travaille sans répit dans le restaurant familial. Sa situation ne s'améliore que lorsqu'elle tombe enceinte.
Le deuxième chapitre est consacré à la mère de la narratrice. Il nous emmène donc au Vietnam, à la campagne, dans une région où vit une ethnie minoritaire, les Hmongs. (Les oreilles des cinéphiles connaissent ce nom, certains membres de ce peuple étant au coeur de l'intrigue du film Gran Torino.)
On découvre la vie quotidienne de ces familles de paysans. On nous présente aussi certaines de leurs traditions. Aller en ville est toute une expédition avec, à la clé, pour les jeunes, l'occasion de rencontrer des représentants de l'autre sexe...
Le troisième chapitre tranche avec les autres, puisqu'il est consacré à un homme, le futur époux de la narratrice. C'est un enfant unique, qui a d'abord le statut d'enfant-roi :
On lui passe ses caprices, mais on veut qu'il réussisse dans ses études. L'adolescence du jeune homme le voit souffrir d'un conflit interne : il est très attiré par ce que produit l'Asie occidentalisée, mais doit se soumettre aux traditions familiales... et notamment accepter une épouse pour perpétuer le clan.
Cela nous mène au quatrième chapitre, dans lequel la narratrice conte sa propre histoire. Là encore, l'accent est mis sur certains aspects de la civilisation hmong, notamment sa mythologie :
On comprend mieux le statut de cette minorité, de surcroît dans un Etat communiste. On se dit finalement que ces enfants de la campagne, obligés d'apprend à l'école la langue nationale, sous la férule d'un gouvernement autoritaire (mais qui semblait vouloir leur bien) ne sont pas sans rappeler ces enfants de la Troisième République, parlant occitan, breton, basque, corse, alsacien dans leur village, mais instruits en français.
Bien entendu, dans cette partie, il est question du mariage arrangé. La Chine connaît un fort déséquilibre des sexes (les couples privilégiant l'enfant unique de sexe masculin, quitte à avorter pour éviter d'avoir une fille) ; certaines familles font donc le choix de l'étranger proche (culturellement et géographiquement) pour trouver une épouse. La BD se conclut sur la petite-fille de la narratrice qui, comble du progrès, a pu choisir et son travail et son mari !
PS
On peut découvrir d'autres planches de l'auteure sur sa page Facebook.
13:45 Publié dans Chine, Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bande-dessinée, femme, fille, culture
jeudi, 09 mai 2013
Stanko Kristic à Albi
Cet artiste d'origine yougoslave (il est serbe), arrivé en France il y a une quarantaine d'années (et installé dans le charmant village de Cordes-sur-Ciel), expose certaines de ses oeuvres à l'Hôtel Rochegude, à Albi, jusqu'au 15 mai. (C'est ouvert de 13 heures à 19 heures, sauf le mardi.)
Dès l'entrée dans la cour, on est accueilli par quatre sculptures de grande taille, le plus belle étant pour moi la licorne en acier inoxydable :
Elle est notamment accompagnée d'une "Centauresse comédienne" et d'une "Pégasine mama". C'est donc la mythologie grecque qui inspire Stanko Kristic, qui travaille toutes sortes de matériaux, principalement les métaux et la céramique.
A l'intérieur du bâtiment, les oeuvres sont réparties dans trois pièces. On y trouve des représentations de divinités grecques, notamment Zeus et Athéna, en buste. Mais la plus impressionnante est sans conteste Aphrodite, qui occupe presque la totalité de la hauteur de la salle :
L'absence de bras évoque évidemment la Vénus de Milo (qui est sans doute une représentation d'Aphrodite). On remarque aussi l'étrange lueur au niveau du visage : les statues de céramique sont éclairées de l'intérieur, ce qui, sur place, leur donne un aspect encore plus étonnant, que les photographies ne rendent que très partiellement.
De la mythologie grecque, Stanko Kristic a retenu l'importance de certains animaux, au premier rang desquels le taureau, présent une dizaine de fois dans l'exposition. J'ai été particulièrement impressionné par le "Taureau de combat" que voici :
Quand ce ne sont pas les taureaux qui l'inspirent, ce sont les chevaux. Ils sont aussi très présents. N'oublions pas que le plus célèbre d'entre eux est un animal géant, mais factice :
Ce "Cheval de Troie", cabré, est marqué de visages humains (parfois rieurs), ceux des soldats grecs cachés à l'intérieur. L'un d'entre eux est sans doute celui d'Ulysse. L'un des équidés est représentés dans une curieuse posture :
Intitulée "La Musique divine", cette oeuvre témoigne de l'influence du surréalisme sur l'artiste serbe. Notons que l'animal possède quatre pattes et deux bras ! On n'est donc pas très étonné de trouver, à quelques mètres de là, une sculpture rappelant le style de Picasso :
"La Puissance de la coiffe bleue" m'a fait penser à "La Femme qui pleure" :
Concernant la sculpture, je conseille d'essayer de la regarder de profil, des deux côtés. Il me semble que Kristic a essayé de transcrire en trois dimensions ce que Picasso avait réussi à représenter en deux.
Outre le surréalise et le cubisme, l'expressionnisme a inspiré l'artiste, notamment dans certaines représentations humaines, comme "Les Emotions nostalgiques" :
L'humour n'est pas absent de son oeuvre, comme dans "Bisou mon amour". De temps en temps, un petit clin d'oeil vient égayer le résultat d'un travail sérieux. C'est d'ailleurs parfois intrigant, comme dans "La Déesse Sylvie" :
Allez, je vous aide :
Sachez que cette oeuvre risque de ne plus être exposée, puisque c'est une commande. (La dame doit se prénommer Sylvie, je présume.) Les fautes d'orthographe sont volontaires. Appelons ça une licence poétique...
Et la politique dans tout cela ? Elle ne semble guère inspirer Kristic, qui ne l'aborde que dans une seule oeuvre, "Etude de la politique" :
Bref, pour lui, c'est du bla-bla. Un peu lapidaire, certes, mais la sculpture a de la gueule, si j'ose dire ! Je termine par une production un peu particulière, qui parlera aux Aveyronnais :
Elle s'intitule "L'Homme mouton".
Vraiment, si vous en avez le temps et l'occasion, d'ici le 15 mai, courez voir cette exposition, qui mériterait de figurer dans un musée aveyronnais.
13:05 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, culture, actualité
mardi, 26 mars 2013
La Morinade aime le Roquefort
L'émission humoristique du Mouv', désormais diffusée entre 13h et 14h, toujours du lundi au jeudi, semble apprécier les produits du terroir aveyronnais. Ainsi, il y a environ six mois, le père Albert avait fait mention de l'aligot, dans sa chronique hautement spirituelle.
Tout récemment, c'est le sud du département qui a été à l'honneur. Dans l'émission d'hier, l'un des jingles utilisés pour introduire la séquence de "grande musique" (sélectionnée par Daniel Morin en personne) mentionnait "le roi des fromages" (certes associé à un collègue nordique à forte "personnalité") :
Aujourd'hui mardi, c'est dans le journal de l'émission qu'il a été question du même produit emblématique. Le reportage portait sur le projet de la mairie de Paris d'utiliser des moutons pour tondre les pelouses municipales. L'entreprenante équipe de La Morinade est parvenue à dénicher un témoignage original, traduit par l'inénarrable Jean-Kévin :
21:38 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, france, actualité
jeudi, 25 octobre 2012
Une "Morinade" d'anthologie
Ce n'est pas l'émission d'aujourd'hui, mais celle d'hier mercredi. L'invité principal était le dessinateur Philippe Geluck (dont le site internet mérite le détour).
Après l'habituelle présentation décalée des chroniqueurs par le maître de cérémonie Daniel Morin, Anne-Ma (alias Bénédicte Vidal) a dressé le portrait de l'invité, façon drague désespérée mais vacharde.
Sont arrivés ensuite trois jeunes humoristes, les Whoohoo, dont l'une des productions a ravi le maréchal Ganache...
Dans la foulée, on a pu savourer un nouvel épisode de la série-phare de la station, Le Débile-Mentaliste (qui est évidemment une parodie du Mentalist). Les chroniqueurs du Mouv' ont été mis à contribution par Frédéric Martin pour incarner les enquêteurs vedettes de la série américaine.
Juste avant 19h, le même Frédéric Martin nous a offert deux publicités moulées à la louche, l'une pour une banque que nos impôts ont renflouée, l'autre pour un pseudo-fromage enveloppé de cire.
Le journal qui a suivi fut mémorable. Parmi les sujets abordés, notons le "rodéo de la Toussaint", raconté par Jacky, l'ami du Nord sans complexe. De son côté, le père Albert s'est rappelé avec émotion sa période missionnaire au Congo, lorsqu'on l'a interrogé sur cet Américain qui paie pour se faire gifler quand sa concentration baisse. On a atteint le sommet quand il a été question de la nouvelle doyenne des Français. Celle-ci est devenue pensionnaire de l'Hospice des Vieux Glands, où elle a été dignement accueillie par un maréchal Ganache en grande forme.
On a pu retrouver le militaire à la retraite après quelques chansons et l'entretien avec Philippe Geluck. Albert Algoud nous a livré une nouvelle version (épique) de l'origine de son incontinence fécale. Je ne vais pas en raconter les circonstances, mais sachez qu'en Inde on l'appelle désormais le maréchal Ganesh...
23:02 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, france, musique
mardi, 02 octobre 2012
De l'aligot à l'hospice des Vieux Glands
Pour connaître la solution de l'énigme, il faut écouter l'émission "La Morinade" du lundi 1er octobre, accessible sur le site du Mouv'. Dans la deuxième partie du programme est intervenu l'inénarrable Albert Algoud, qui a successivement incarné le Père Albert et surtout le Maréchal Ganache, pensionnaire d'un célèbre hospice.
Voici un extrait :
00:54 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour
jeudi, 30 août 2012
La rentrée de "La Morinade"
L'émission animée par Daniel Morin, diffusée le soir en semaine (de 18h30 à 19h30) sur l'antenne du Mouv', est de retour depuis lundi 27. Mais c'est seulement mercredi que deux des membres les plus éminents de l'équipe ont refait leur apparition : Anne Ma (la serial célibataire, un brin xénophobe) et Albert Algoud (alias le Père Albert et le Maréchal Ganache).
L'invité principal était Philippe Risoli, qui sort un bouquin sur les perles de la télévision.
Ce jour-là, les chroniqueurs s'en sont donné à coeur joie, évoquant notamment (avec beaucoup de finesse, vous pensez bien) le début des Jeux Paralympiques.
11:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, humour, actualité
dimanche, 10 juillet 2011
Ein Saucisse, ein Bier !
On a coutume de dire qu'à Onet-le-Château, si l'on excepte le parc de Vabre, l'absence de jardin public est flagrante. Pourtant, ce n'est pas la place qui manque : la commune a une superficie de 40 km² (presque quatre fois celle de Rodez, qui, elle, n'est pas dépourvue d'espaces verts à vocation distractive, comme on dit dans le milieu).
Eh bien on se trompe ! Depuis un an environ, peu après le pont des Quatre-Saisons (c'est-à-dire à l'entrée sud d'Onet), un jardin public a été aménagé :
Je l'ai entouré en vert. En rouge, j'ai souligné le tracé de la route d'Espalion, tandis qu'avec un T noir j'ai marqué l'emplacement du futur théâtre, qui enthousiasme tant une partie de la bourgeoisie locale. Comme la capture d'écran a été réalisée à partir d'une vue satellite de Google Earth datant de janvier 2008, le jardin n'a pas encore été créé. Les arbres qui longeaient la rue sont même encore présents. Ils ont depuis disparu, mais le parc est devenu l'un des endroits les plus agréables de l'agglomération : les bancs sont relativement confortables et ils bénéficient à tour de rôle de l'ombre projetée par les arbres. Voici comment il est présenté sur le site de la commune d'Onet-le-Château :
La semaine passée, j'ai remarqué la présence d'un nouveau panneau à l'entrée, où il est question de bière. Mais quel est ce mystère ? La réponse se trouve au fond du parc, où se trouve une cabane que, jusqu'à tout récemment, j'avais toujours vue fermée.
Cet été, elle sert de Q.G. à un employé de l'usine Bosch (dont la récente journée portes ouvertes a été un grand succès), elle-même située à proximité : on peut la rejoindre en passant par l'avenue de Bamberg, repassée en vert sur la première image.
Cet employé a obtenu de la mairie l'autorisation de tenir une sorte de mini-snack germanique : on peut y consommer (contre une somme modique) deux sortes de bière (servie fraîche !) et une délicieuse saucisse grillée, que l'on peut agrémenter de moutarde (on a le choix entre une moutarde classique, forte, et une sucrée... délicieuse !).
La cabane au fond du jardin... public vient de faire l'objet d'un article de Midi Libre. Mais, curieusement, c'est la mairie de Rodez qui y est à l'honneur, en raison du jumelage avec Bamberg. Il m'aurait semblé logique qu'Onet-le-Château y soit associée.
Sur la photographie publiée par le quotidien de Montpellier, vous noterez la présence d'une charmante jeune femme (à droite) : c'est sans doute une étudiante qui bénéficie d'un stage d'été rémunéré, prévu dans la convention de jumelage (voir le lien précédent).
12:54 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, actualité, nature, environnement, été
dimanche, 10 avril 2011
Le musée Toulouse-Lautrec
- Dis, tu fais quoi samedi ?
- Euh, rien de spécial, a priori. Pourquoi ?
- Je viens sur Albi. J'ai envie de visiter le musée Toulouse-Lautrec et la cathédrale. Tu m'accompagnes ?
- Euh...
- Je t'invite au resto !
Convaincu par la perspective d'une bonne bouffe qualité artistique des arguments, me voilà donc rendu dans le chef-lieu tarnais. En début d'après-midi, il y avait quand même du monde, mais on ne se bousculait pas trop.
Cela commence par le rez-de-chaussée, où sont placées les oeuvres évoquant la jeunesse de l'artiste, sa famille, ses fréquentations, ses influences. Au bout, dans un coin, se trouvent les tableaux consacrés à ce que l'on pourrait appeler les "femmes de mauvaises vie". Notons que dans chaque salle sont accessibles des fiches d'explication bien conçues (mais, bon, faut se les trimbaler devant les oeuvres). Si l'on est moins radin, on peut, contre un supplément payé en caisse, se balader avec un casque : certaines oeuvres bénéficient d'un commentaire spécifique.
Ensuite, il faut se rendre dans une autre aile du bâtiment, monter un petit peu. On accède à un auditorium (environ deux fois plus grand que celui du musée Fenaille, à Rodez). Un film d'environ une demi-heure y est projeté. On y apprend l'histoire de Toulouse-Lautrec ; on y voit nombre de ses oeuvres, projetées toutefois sans ordre, sans réel commentaire. Dans la salle, des papys en profitent pour piquer un roupillon, pendant que Madame est captivée par ce qui passe à l'écran. L'Aveyronnais que je suis se doit de signaler que le peintre tarnais nommé Toulouse a passé l'essentiel de sa jeunesse... en Aveyron, au château du Bosc.
Quand on sort de là, on peut accéder à l'autre partie des collections, plus intéressante à mon avis. On y découvre les croquis et lithographies de l'artiste puis, en bas, les affiches qui l'ont rendu célèbre.
Alors que j'associais plutôt Toulouse-Lautrec au côté graveleux de son oeuvre, j'ai été surpris de voir que beaucoup de ses productions sont très gracieuses, comme la Femme qui tire son bas :
Elle semble jeune ; elle est jolie, "prise sur le fait"... et le bras gauche est positionné de manière pudique, pour masquer le pubis... ce qui permet de vendre des reproductions de l'oeuvre en cartes postales. Cette étude a abouti à une oeuvre finale moins angélique :
La femme est un peu moins jolie... et semble triste. A côté d'elle se trouve sans doute une maquerelle. Il s'agit donc d'une prostituée, dont on ne prend plus soin de masquer le gagne-pain : son pubis.
J'aime chez Toulouse-Lautrec ce côté "envers du décor", qui montre sans fard ces femmes du monde des lumières, comme Madame Poupoule à la toilette :
Dans le même genre, au Musée d'Orsay, on peut voir une superbe Femme seule (j'aurais bien titré cela : "Cre-vée !")
On remarque la fréquence des "scènes de lit", soit coquines (il est fait allusion à une relation charnelle), soit tendrement descriptives (le modèle est dans une posture d'abandon). Dans le genre "réaliste", il y a Deux filles dans le lit :
Dans le genre intimiste poétique, il y a la Femme couchée (dont une version se trouve au Brooklyn Museum) :
Pour moi, le crayonné atteint un sommet quand il tente de restituer les mouvements, comme avec la danseuse Loïe Fuller (le lien mène à un blog qui propose deux courts films d'époque... assez étourdissants, ma foi) :
L'attention de Toulouse-Lautrec s'est aussi beaucoup portée sur les animaux. Il semblait fasciné par les chevaux, qu'il n'insère en général que dans des oeuvres "sérieuses". Par contre, il recourt à d'autres quadrupèdes dans un but humoristique, comme dans Entre trois-z-yeux (que je n'ai pas vu au musée d'Albi) :
Les deux premiers appartenant au chien, je vous laisse imaginer ce qu'est le troisième oeil...
Moins scabreuse est l'Invitation à une tasse de lait :
Le texte du dessous dit ceci : Henri de Toulouse Lautrec sera très flatté si vous voulez bien accepter une tasse de lait le samedi 15 mai vers 3 heures et demi après midi. (On peut l'acheter en carte postale à la boutique du musée.)
Enfin, voici mon kiff perso, le Dîner des Tarnais, bien caché dans un coin de la salle du bas :
Pour aller plus loin, outre la visite du musée, je vous conseille le site de la Fondation Toulouse-Lautrec, qui fourmille d'oeuvres (même si rien ne remplace le face-à-face direct avec la production de l'artiste).
13:26 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, culture, peinture
lundi, 28 février 2011
Et l'orthographe, France Inter ?
J'ai déjà écrit combien je prise ce petit moment de bonheur, celui de la chronique de Daniel Morin au Fou du roi, sur France Inter, en particulier quand il fait intervenir le père Albert.
Comme elle est diffusée peu après 11h, le matin, je n'ai en général pas la possibilité de l'écouter en direct. Dès que je peux, je me précipite donc sur le site internet de la radio, qui offre en plus l'image de l'humoriste interprétant sa chronique. Voici ce sur quoi je suis tombé en voulant revoir celle de lundi 28 février (là encore avec le père Albert) :
Alors que, sur l'image de départ de la vidéo, l'adjectif "artificiels" est correctement accordé (ben oui, "paradis" est de genre masculin), le surtitre comporte une belle faute. On va voir combien de temps l'équipe du site internet va mettre pour corriger l'erreur.
P.S. (16h35)
Une heure après, c'est fait !
15:23 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, médias, internet
dimanche, 16 janvier 2011
Cécile de France sur France Inter
Elle était ce dimanche l'invitée de Rebecca Manzoni, dans l'émission Eclectik. Je ne suis pas un inconditionnel de cette actrice mais, à chaque fois que je l'ai vue dans un film, j'ai aimé sa manière de jouer, que ce soit dans L'Auberge espagnole, Un Secret ou encore Soeur Sourire.
Dès le début, le décor est planté. L'actrice ne va pas la jouer glamour, plutôt authentique... Cela nous change des "cômédiennes" qui prennent la pose. Alors, elle boit une bière, avoue ne pas porter de godasses de pouf et, quand elle est chez elle, elle bricole.
Bon, on la croit à moitié quand elle dit ne pas se trouver particulièrement belle, ne pas être une "bombe" comme Laetitia Casta... Perso, je lui trouve bien plus de charme.
L'entretien est souvent drôle et on en apprend un peu sur le tournage de Au-delà, le nouveau film de Clint Eastwood, où elle incarne une journaliste-vedette. Elle revient aussi sur ses débuts, sur la manière dont elle conçoit le métier d'actrice.
Bref, une émission sympa, rafraîchissante.
Pour en savoir plus sur Cécile de France, on peut consulter son site internet, sur lequel on trouve notamment une bien belle galerie de photographies.
11:57 Publié dans Cinéma, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema, actualité, actualite
jeudi, 23 décembre 2010
Censure ou maladresse sur franceinter.fr ?
J'aime bien écouter la chronique radiophonique de Daniel Morin. Elle est diffusée dans l'émission Le Fou du roi, sur France Inter, mais en fin de matinée, à un horaire où il ne m'est pas possible, en semaine, d'écouter la radio. Mais, grâce à la magie de la Toile, il est possible de se rattraper, la quasi-totalité des émissions étant disponible en écoute à la carte.
Un problème s'est posé mercredi 22 décembre. En effet, la chronique de Daniel Morin tournait autour de son "confesseur", le père Albert (incarné avec truculence par l'excellent Albert Algoud). Or, quand je me suis dirigé vers le site internet, je n'ai pas pu l'écouter : à la place, on tombait sur la chronique de la veille (où il est question de Philippe Manoeuvre), présente donc deux fois sur le site :
Je me suis demandé : est-ce l'approche de Noël qui rend les équipes de France Inter maladroites ? Ou bien le contenu de la chronique (toujours très "épicé" dès qu'il est question du père Albert...) a-t-il provoqué quelque chose qui ressemble à de la censure ?
Pourtant, il est possible d'accéder à la vidéo en question, sur le site telleestmatele, ainsi que sur Dailymotion.
13:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, médias
vendredi, 01 octobre 2010
Deux-trois trucs sympas à faire au musée Denys-Puech
Ce musée est, à l'heure actuelle, le principal lieu d'exposition des oeuvres d'art contemporain (des XIXe, XXe et XXe siècles) à Rodez (et dans l'Aveyron). Au passage, on peut noter que sa construction a été en partie financée par l'artiste qui lui a donné, en plus de ses oeuvres, son nom (Soulages, gros radin !), ainsi que par une contribution de la cantatrice Emma Calvé.
Au rez-de-chaussée se trouvent des oeuvres du sculpteur, d'un peintre local et du photographe et dessinateur Eugène Viala. Ceux qui aiment à se divertir s'intéresseront aux deux sculptures évoquant la ville de Paris, la plus spectaculaire se trouvant au fond, à gauche. Regardez bien les monuments représentés. Ne trouvez-vous pas qu'il en manque un, disons, emblématique ?
A l'étage sont placées les expositions temporaires, d'un intérêt inégal.
La perle se trouve au sous-sol. Non, je ne parle pas des toilettes ! Il s'agit d'une petite salle de projection, où l'on s'assoit (se vautre) dans l'un des deux grands et voluptueux coussins. Si l'on a pris soin de fermer les rideaux derrière soi, on se retrouve enveloppé par les ténèbres... Il faut alors saisir la manette wii (ouiiii !), pour déplacer sur l'écran les photographies qui apparaissent... et se révèlent être de courtes séquences vidéo, qui ne sont pas sans lien les unes avec les autres.
Les changements s'effectuent au fur et à mesure que l'on fait s'entrechoquer, s'entrecroiser, s'éloigner les vignettes vidéo. Voilà pour l'activité physique. Mais le cerveau ne reste pas inactif, puisque le jeu consiste à trouver les liens qui unissent les deux, trois ou quatre séquences proposées à l'écran.
Au bout d'un moment, si l'on fatigue, on peut se contenter de végéter sur le coussin : la musique d'accompagnement est douce, reposante et, l'obscurité aidant, on peut même piquer un roupillon !
Bref, j'étais venu un peu en traînant les pieds et je suis reparti enchanté !
00:15 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, art, video
vendredi, 09 avril 2010
Petite balade ruthénoise
En cette fin d'après-midi ensoleillée, l'envie m'est venue de faire un petit tour de Rodez, par le bas. On commence par descendre l'avenue des Fusillés de Sainte-Radegonde, en direction de l'usine Bosch. Au passage, on pense à regarder sur les côtés. On peut y dénicher de tout... y compris un reste de neige (plus précisément : un reste de congère) !
L'endroit est protégé de la route, la pente l'orientant vers le lieu de promenade que je ne vais pas tarder à rejoindre. Les rayons du soleil n'arrivent que tard dans la journée, quand ils y arrivent.
Au rond-point, on tourne à droite, direction le Gué de Salelles et on emprunte le chemin aménagé, qui longe l'Aveyron. Les beaux jours revenant, on s'aperçoit que les prés avoisinants sont occupés :
Hé oui ! C'est l'histoire du promeneur qui regarde la vache (une Montbéliarde me semble-t-il) qui regarde le pêcheur qui regarde son hameçon...
En poursuivant son chemin, on arrive à Layoule, sorte de petit Eden ruthénois pour promeneurs, enfants, animaux, pêcheurs, joggueurs, lecteurs, flirteurs et pique-niqueurs. On y voit régulièrement des parents (ou des grands-parents) amener leurs (petits) enfants nourrir les canards du coin (coin). Ce sont des colverts et ils ne sont pas farouches ! Voici une femelle aux aguets :
Et voilà un mâle que ma présence ne dérange guère :
Pour le plaisir des oreilles, on poursuit sa route et l'on dépasse lentement la cascade, puis l'on se dirige vers le pont ancien, dit "pont de Layoule". Au passage, sur sa gauche, on remarque la présente d'un objet insolite, dans l'eau : une voiture !
La voici sous un autre angle :
Ce n'est pas la première fois que le lit de l'Aveyron se garnit d'un détritus encombrant. Mais, auparavant, on a plutôt eu droit à des chariots de grande surface ou à des deux-roues usagés. La presse locale a évoqué ce cas, d'abord Midi Libre, puis La Dépêche du Midi. Si vous observez bien les photographies publiées dans les journaux, vous constaterez qu'entre les deux articles le véhicule s'est déplacé, porté par le courant. Le 30-31 mars, il se trouve à proximité de la cascade, que l'on distingue au second-plan sur l'article de Midi Libre. La voiture, garée sur le côté de la rue, à proximité du camping, a glissé dans la rivière, sa propriétaire ayant mal serré le frein à main. Du coup, une semaine plus tard, le véhicule se trouve plus en aval, à proximité du pont médiéval. Il n'y a pas de différence notable entre les photographies que j'ai prises et celle qui a été publiée dans La Dépêche. Mais ceux qui n'étaient pas repassés par Layoule depuis plusieurs jours ont dû être surpris par le changement de position. J'ai même vu une voiture de la police municipale s'arrêter sur l'autre berge.
Un détail pour terminer. Sur la deuxième photographie que j'ai prise, j'ai fait ressortir le nom complet de la série du véhicule : il est encadré en rouge. En cliquant sur la photo, vous la verrez agrandie... et pourrez lire "G. Sabatini SEAT". Les moins jeunes d'entre nous se souviennent d'une joueuse de tennis argentine plutôt mignonne, ma foi... avec un jeu assez athlétique et une attitude un peu "garçonne" sur les bords parfois. Une voiture a donc porté son nom, au début des années 1990 si je ne m'abuse. C'est dire si le véhicule qui encombre actuellement le lit de l'Aveyron est une antiquité !
En remontant vers le centre-ville, j'ai fait une curieuse rencontre :
Tout en se frottant au grillage, ce sympathique sac à puces m'a salué à sa manière... beaucoup plus aimablement, en tout cas, que son compagnon canin, un pitoyable roquet qui s'est mis à aboyer à tue-tête ! Ben je l'ai pas mis sur la photo, na !
20:30 Publié dans Aveyron, mon amour, Loisirs, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, photo, photos, photographie
samedi, 17 octobre 2009
Les ânes font-ils de la politique ?
J'aime bien la randonnée. Mais que diable la politique vient-elle faire là-dedans ? Eh bien, il s'avère que ce samedi, j'ai avalé un sympathique parcours dans le Cantal, pas très loin de l'Aveyron, puisqu'il s'agit de la partie cantalienne de l'Aubrac (la moins riche, disent les mauvaises langues).
En tout début d'après-midi, le temps était couvert et, au sommet des collines, je peux vous dire qu'on entendait siffler le vent ! Le temps s'est éclairci par la suite. J'aime bien ce parcours de randonnée, prévu pour durer 4 heures (mais que je termine en 3h15 - 3h30, pauses incluses... y a pas de raison que je ne me vante pas un peu, hein).
On passe par des prés, on croise des bovins si typiques :
Jolie scène, non ? Pour continuer la marche, il me fallait longer la clôture, à droite. J'ai fait un petit détour, sous le regard étonné des autres bovidés du pré.
Parfois, je me réjouis de ne pas avoir à en traverser un, vu le regard que l'on me jette :
Tout ça pour dire que le coin est magnifique et que, quand on se retrouve en hauteur, la vue est imprenable :
Là, on est proche du départ. On distingue bien le bourg de Chaudes-Aigues.
A ce moment-là, on a atteint le premier sommet et on amorce la première descente, qui va mener à la confluence du Remontalou (le cours d'eau communal) et de la Truyère (LA célébrité de la région) :
En remontant, on a une intéressante vue du barrage de Lanau :
Dans la partie boisée, on entend ou voit fréquemment des animaux. Aujourd'hui, il m'a semblé percevoir les mouvements d'un cervidé, en fuite. Je n'ai pas tardé à comprendre pourquoi : j'ai vite croisé la route d'un chasseur du samedi, accompagné de deux chiens. Plus loin, c'est même une battue qui était organisée... J'espère qu'ils n'ont pas attrapé la bête. Plus loin, quand on revient sur Chaudes-Aigues, on croise notamment des ânes :
Celui-ci était assez timide. Par contre, le cheval qui était avec lui dans le pré s'est approché puis, quand il a vu que je n'avais rien à lui donner à manger, s'est désintéressé de moi.
J'ai retrouvé des ânes en toute fin de randonnée, quand je suis retourné sur le parking où je m'étais garé. J'étais en train de me changer quand j'ai été abordé par une vieille dame, qui m'a demandé si j'avais vu son mari, qu'elle m'a décrit. Je lui ai répondu que non. Nous avons ensuite engagé la conversation. Elle m'a dit qu'elle devait le retrouver ici. Il était en train de promener leur chien et devait la rejoindre pour nourrir les ânes.
Nourrir les ânes ??? En effet, derrière le parking, dans un petit pré fermé par du grillage haut, trois ânes venaient d'arriver. Ils observaient les humains (pas très nombreux) présents sur le parking. Au loin, une bande de papys rigolards jouait à la pétanque. Deux femmes sont venues ranger leurs courses dans leur voiture... provoquant une manifestation particulièrement bruyante des équidés aux longues zoreilles !
Peu de temps après est arrivé le mari, qui a laissé le chien à sa femme et s'est approché du grillage. Il a dénoué un sac en plastique et a tendu un quignon de pain à l'âne gris (doté d'une robe magnifique, comme vous allez pouvoir le constater plus bas) en lui disant : "Allez Sarko, viens !" Et l'âne gris s'est approché !!!!!
Là, j'ai éclaté de rire !
La grand-mère était un peu gênée. Elle m'a dit que le surnom ne venait pas d'eux. Ce sont des habitants du coin qui, un jour, voyant son mari apporter de la nourriture aux ânes, lui auraient dit : "Alors, tu vas donner à manger à Sarko ?"
Il est donc temps de vous présenter l'animal en question. sachez tout d'abord qu'il est très sensible aux médias :
Quand il m'a vu dégainer mon appareil photo numérique, il s'est empressé de prendre la pose !
22:07 Publié dans Loisirs, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy
dimanche, 01 mars 2009
Un petit jeu sympa
Il s'agit d'un jeu de culture générale, sous forme de quizz. Il faut répondre juste le plus rapidement possible (avec la possibilité de passer) à une série de douze questions portant sur des sujets divers (histoire, tennis, cuisine, linguistique, manga, astrophysique, littérature, politique...), quatre solutions étant proposées à chaque fois. Le niveau des questions varie de "très facile" (en gros, à moins de venir d'une autre planète, on sait répondre) à "très difficile" (impossible de répondre à moins d'être un spécialiste du sujet abordé... ou d'avoir un cul d'enfer). On peut aussi procéder par éliminations. Voici l'adresse du site :
http://www.monlegionnaire.com/home.php
Il y a une version gratuite et, si cela ne vous suffit pas, si vous devenez accro, une version payante. Il est possible de jouer assez souvent, gratuitement, à condition d'être très bon : on peut gagner des jetons de multiples manières : en gagnant des courses (oui, il y a aussi des courses... c'est interactif), en proposant des questions, en en corrigeant etc.
En fonction de vos capacités et de vos goûts, vous pouvez vous assigner différents objectifs : se détendre uniquement, remporter le plus de courses, gagner le plus de crédits, monter le plus haut en grade (de légionnaire à sénateur) ou acquérir le meilleur niveau (de novice à héros... peut-être Dieu, un jour).
15:13 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de tout et de rien
lundi, 19 février 2007
Matriochka !
La semaine dernière, un peu par hasard, j'ai pénétré dans l'échoppe poussiéreuse d'un brocanteur. J'accompagnais une personne désireuse d'en observer les rayons. Pendant qu'elle assouvissait sa curiosité, j'ai jeté un vague coup d'oeil. Mon regard a été attiré par un objet situé dans une vitrine :
Les moins incultes auront reconnu Mikhail Gorbatchev, ancien (et dernier) dirigeant de feue l'U.R.S.S., identifiable à la fameuse tache lie-de-vin qui orne son front. Ceux qui lisent le russe auront déchiffré "Perestroïka", du nom de la politique de réformes engagée par ledit Gorbatchev. Il s'agit donc d'une "poupée russe", ou poupée gigogne. Voyons ce qu'il se passe quand on l'ouvre...
Kikicé celui-là ? Ben un dirigeant soviétique, bien sûr ! Alors, il faut rechercher dans la liste de ceux qui ont précédé Gorby. Ce ne peut être Iouri Andropov : aucune ressemblance n'est perceptible. Par contre, il y a comme un petit air de famille avec Konstantin Tchernenko... à condition d'avoir un peu d'imagination. Mais celui-ci n'a pas été au pouvoir suffisamment longtemps pour que sa présence dans le lot de poupées soit justifiée. Reste leur prédécesseur à tous, Leonid Brejnev, dont les sourcils épais ont fait le bonheur des caricaturistes. Ouvrons-le à son tour...
Mais qui peut bien être ce farfadet souriant ? Quelqu'un qui a laissé de bons souvenirs dans le pays. Le costume qu'il porte et l'épi de blé qu'il tient dans la main droite sont des allusions à ses origines ukrainiennes. De plus, le visage est assez bien dessiné : ce chauve à l'allure débonnaire est Nikita Khrouchtchev. Point n'est besoin d'être devin pour déduire le nom de la figurine qu'il contient...
Eh, oui ! Voici le camarade Staline, dans une pose toute napoléonienne ! Mais il n'est pas le dernier...
Voici donc, pour terminer, Vladimir Ilitch Oulianov, je veux bien sûr parler de Lenine. Regardons à présent ce que donne le lot présenté convenablement...
Le tout ne m'a coûté que 10 euros. Pas mal, non ?
17:40 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : *de tout et de rien*
vendredi, 13 octobre 2006
Spectacle d'Olivier Sauton
Récemment, j'ai assisté à un spectacle "comique" (je n'aime pas trop ce mot... je préfère "humoristique"), dans un théâtre (euh une salle en sous-sol pour être plus précis) du XIXe arrondissement de Paris, La Providence. Le principe est le suivant : c'est gratuit, on donne ce que l'on veut à la fin. Le spectacle s'appelle Tu ne crois pas si bien rire. C'est assez révélateur du style d'Olivier Sauton, qui manie la langue française avec une dextérité certaine. On sent (avant même qu'il ne le dise à la fin) que son modèle est Pierre Desproges (Sauton est un moraliste, pas uniquement un amuseur), mais j'ai perçu d'autres influences, ou j'ai senti comme une parenté parfois entre son style et celui de Jean-Luc Lemoine (dans le sketch sur les femmes) ou encore celui de Dany Boon (plutôt au niveau de l'attitude, là).
Le spectacle dure un peu plus d'une heure. L'introduction et la conclusion sont soignées, même si cela donne parfois l'apparence de l'improvisation. Sauton a ce talent et sait aussi jouer avec le public. C'est aussi un bon acteur, capable de se mettre rapidement dans la peau de personnages très différents les uns des autres. Un des sketchs marquants est celui consacré à une "racaille" (ouais, une caillera !). J'ai trouvé cela réussi mais de temps à autre j'ai été gêné. Il a beau dire plus tard que cette "caricature" a fait rire des jeunes de cité eux-mêmes (qui ont trouvé que le personnage ressemble -hélas- à des gens qu'ils connaissent), je trouve les ficelles un peu grosses. Il peut encore progresser au niveau de l'écriture. Le meilleur moment est celui durant lequel il incarne Fabrice Lucchini (beau travail sur la gestuelle et les mimiques) : c'était tellement criant de vérité qu'une personne assise près de moi, à qui le nom de Luchini ne disait rien (ça existe, oui), a rapidement compris de qui il s'agissait (elle l'avait déjà vu à la télévision). Dans ce sketch de folie, il est question de La Fontaine ("La tortue et les deux canards"), de théâtre, de la vie aussi (incidemment, Sauton parle de lui à travers tous ces personnages).
A la sortie, je voulais lui laisser 10 euros (comme quoi je ne suis pas trop radin), mais, comme j'avais donné un bon pourboire au resto où j'avais mangé avant le spectacle, il ne me restait plus que de la monnaie (l'équivalent du prix d'une place de cinéma)... Tout ça pour dire que son numéro vaut le détour. Par contre je n'ai pas vu le deuxième spectacle qu'il joue (avec un sketch en commun avec le premier, celui sur Lucchini).
11:00 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : *de tout et de rien*
samedi, 07 octobre 2006
On n'est pas couché(s)
Jeudi 5 octobre 2006, j'ai assisté à l'enregistrement de l'émission de Laurent Ruquier, au Moulin rouge (en fait, dans une salle annexe transformée en plateau télé). Il fallait se présenter à 19h (après avoir réservé). On avait droit à un sandwich et une boisson non alcoolisée (merci !) pour patienter... mais aussi parce que la soirée allait être longue ! La grande faille dans l'organisation réside dans le petit nombre de cabinets de toilette (2 pour tous les spectateurs... bon, ça va, j'ai une vessie et une prostate qui tiennent la route). En salle, on ne choisit pas forcément sa place, même si ce n'est pas aussi planifié que je m'y attendais. Les vieux se retrouvent quand même très majoritairement en haut des gradins, les jeunes au premier rang. Quelques canons sont placés au niveau du deuxième ou troisième rang, histoire d'agrémenter le champ de vision des caméras fixes. Ensuite débarque le chauffeur de salle, sympathique, qui maîtrise le second degré (il nous apprend à émettre des applaudissements voire des rires "spontanés"). L'enregistrement a démarré à 20h30 environ... et s'est terminé à 2h !!! Trois pauses ont été ménagées (du coup, à la troisième, certains en ont profité pour se casser... Tas de mauviettes !)... A l'occasion de celles-ci, je me suis jeté sur les bouteilles d'eau distribuées : c'est que je cuisais, moi ! J'avais trouvé une petite place sympa, dans un coin, en haut des gradins... juste devant des projecteurs qui n'étaient pas allumés lorsque je suis arrivé. Si cela avait été des lampes à UV, je crois que je serais mort d'un cancer avant la fin de l'enregistrement !
Passons aux intervenants et aux invités. Ruquier m'a paru très professionnel, rigoureux, perfectionniste (j'aime bien sa manière de se reprendre quand il a bafouillé ou quand un imprévu a fait déraper le cours de l'émission). Je n'ai pas compté le nombre de fiches qu'il a utilisées, mais c'était impressionnant (même si c'était sans doute tapé en taille 18 ou 20) ! Presque tout est écrit d'avance et défile sur l'un des deux prompteurs (même une plaisanterie entre Jean-Luc Lemoine et Ruquier). Les rares moments d'improvisation sont liés aux invités et, parfois, à la manière dont Ruquier mène l'entretien. (Petite anecdote : à un moment, un abruti, sans doute en régie, a lancé un vibrant "Allez l'O.M. !" qui s'est entendu jusque sur les gradins où je me trouvais. Les personnes situées sur le plateau n'ont peut-être pas compris les propos mais d'Ormesson et Ruquier ont embrayé aussitôt et ce fut assez drôle.) En général, il rebondit par un jeu de mots. De là où j'étais, je voyais Ruquier de profil, parfois légèrement de dos. Observez bien sa coiffure : elle paraît simple, alors que je suis prêt à parier que c'est le résultat d'un savant travail. De manière générale, je dirais que Ruquier se bâtit un personnage lisse, au niveau de la coiffure, du visage (toujours un peu poupin) et des vêtements. C'est par la parole qu'il fait émerger les aspérités.
Jean d'Ormesson fut le plus pétillant des invités. Bon, il est prêt à tout pour vendre ses bouquins et profiter un peu du soleil médiatique, mais il est vraiment habile, beau parleur, cultivé... et affûté. Je ne le crois absolument pas quand il affirme ne pas écrire pour vendre. Espèce de vieux faux-jeton ! Par contre, lorsqu'il s'est trouvé assis dans le siège latéral, il a lancé une pique qui a dû toucher plusieurs des personnes présentes ce soir-là : il a déploré un des travers de notre époque, qui met tout sur le même plan, l'inculte et le cultivé, le clinquant et le profond. C'était là une manière de défendre sa boutique, mais aussi de lancer une flèche à quelques gloires transitoires, parmi lesquelles sans doute Titoff.
Celui-là est un beau gosse qui a de l'humour... donc un sale type, soyons clairs. Le problème est qu'il parle. Je suis désolé, mais souvent, il ferait mieux de se taire (sauf quand il balance une blague, drôle en général) : il est assez creux. Heureusement, il y avait Julie Depardieu, si craquante. J'ai appris qu'elle s'était fait refaire le nez. A priori, je n'aime pas trop la chirurgie esthétique mais je pense qu'elle a eu raison de vouloir se débarrasser du "nez des Depardieu". De là à vouloir tout refaire d'ici quelques années... Julie, voyons, tu n'en as pas besoin ! Anecdote : son micro était placé au niveau du sein gauche, sur le décolleté de son haut. J'ai compté qu'à au moins quatre reprises, un technicien est venu le replacer (alors que je n'ai pas constaté de problème au niveau du son : on l'entendait très bien !), la dernière fois en fixant ledit micro directement sur le soutien-gorge de Julie ! Vein... Salaud ! En début d'enregistrement, elle était pleine de vie, puis elle s'est effondrée. Cela a commencé par deux éclipses du plateau (pour aller fumer derrière les gradins : de mon côté, on sentait la fumée...). Vu l'état dans lequel elle a fini la soirée, il devait y avoir autre chose que du tabac dans les cigarettes... On l'a vue ensuite s'affaler comme une bouse sur la table (d'Ormesson en a profité pour mater sa poitrine).
Il a été beaucoup question de livres ce soir-là. On a eu droit à des sortes de mémoires du trostskiste Alain Krivine. Le bouquin a été descendu par Polac (un épisode de la guéguerre qui oppose certains altermondialistes à Charlie Hebdo ?), les idées par Zemmour (auquel Krivine a évité de répondre sur le côté "révolutionnaire" de l'économie de marché). Le mini-débat qui s'est engagé n'a servi à rien, sinon, je pense, à suggérer l'idée qu'entre la droite (Zemmour) et l'extrême-gauche (Krivine) se trouve la politique la plus équilibrée. Ruquier serait-il du centre-gauche ? Krivine a quand même suscité des applaudissements quand il a défendu, avec talent, un engagement politique autour de la générosité. Le trostskisme, stade suprême de l'humanisme ?... Ensuite est venu le tour d'un type qui avait volé des tableaux dans des musées. On s'est vite aperçu de l'escroquerie. Malheureusement pour lui, le type n'avait pas la carrure des autres invités. Il s'est mal défendu, d'autant plus qu'il a été attaqué par pas mal de monde. On sentait l'escroc érémiste poussé par l'éditrice avide de réaliser un bon coup. Toutefois, sur la méthode, on lui a fait un procès inéquitable, puisqu'il a été attaqué principalement sur la foi d'un article d'un journaliste de Libération, avec lequel il aurait été en contact quelques années auparavant. Faudrait voir si le gars n'est pas après tout plus sincère qu'il ne paraît. Troisième "livre" de la soirée, le dernier semi-pamphlet de Ted Stanger, un Etats-unien qui vit en France. Il est habile, sait parfois relever des travers, mais, à mon avis, il est foncièrement malhonnête : il me semble qu'il cherche à attribuer aux fonctionnaires (pas forcément toujours irréprochables, là-dessus on est d'accord) tout ce qui va mal... et tout ce qu'il lui est arrivé de dérangeant. Bonjour le bouc émissaire. Ruquier lui a taillé un costard, sans trop fouiller. Le plus drôle est que Stanger s'est présenté comme "liberal"... au sens américain du terme (sans que quelqu'un prenne la peine de le préciser), c'est-à-dire "démocrate". Il s'est déclaré proche de Dominique Strauss-Kahn. Il n'est pas sûr que l'expression de ce soutien survive au montage... Polac a recommandé un livre consacré à un faussaire, qui a fait des Vermeer criants de vérité. Mais le seul livre présenté ce soir-là que j'aurais envie de lire est celui d'Isabelle Alonso. Malheureusement, elle est passée en fin d'émission. Peut-être Ruquier a-t-il voulu ainsi limiter les accusations de copinage. En tout cas, je vais peut-être acheter L'exil est mon pays. On peut le qualifier de fiction autobiographique. Il est question de migration, d'identité, de mélange... autant de thèmes qui font écho à ce qu'ont vécu des familles venues d'Espagne (cas d'Alonso), mais aussi du Portugal, d'Algérie, du Maroc, d'Italie, de Pologne etc. C'est aussi une histoire qui peut parler à ceux qui sont issus d'une famille biculturelle française : occitane, bretonnante, alsacienne... On n'était donc pas trop étonnés de voir débarquer le député Lassale (du Béarn), et de l'entendre causer occitan. A part cela, il n'a pas dit grand chose, sauf sur la réintroduction des ours. Je partage son point de vue concernant le caractère autoritaire de la décision des lâchages, mais je le trouve un peu timoré (c'est un "centriste"... ça veut dire qu'il a le cul entre deux chaises et qu'il aimerait bien gagner sur tous les tableaux... il est allé serrer la main de Krivine avant que celui-ci ne quitte -discrètement- le studio, sans doute par courtoisie). Il a omis d'aborder le contexte de la disparition des bergers. Si les humains et les chiens sont moins nombreux à garder des troupeaux de plus en plus volumineux, ceux-ci deviennent des proies faciles pour un ours affamé. Je sais bien que je ne résouds rien en disant cela, mais il est quand même plus honnête de discuter de tous les aspects d'un problème.
Quand Lassale a causé occitan (pardon béarnais, c'est une variable de l'occitan... à moins qu'il faille affirmer que l'occitan n'existe pas en tant que langue, mais bon, je rengaine ma bombe atomique), il a dialogué avec un revenant : Marcel Amont. Je crois qu'une bonne partie du public présent ce soir-là ne savait pas qui il était. C'est quand on s'est mis à fredonner certaines de ses anciennes chansons qu'on s'est rendu compte qu'il faisait partie du patrimoine musical français. On nous la rejoue "Henri Salvador sur le retour" (Salvador, c'est quand même autre chose), avec la même tendance jazzy. Du coup, Marcel Amont n'a pas été égratigné, ni contredit quand il a affirmé avoir bien vécu toutes ces années de disgrâce médiatique, quand il gagnait sa croûte à coups d'animations bas de gamme et de soirées un peu ringardes.
Le cinéma constituait l'autre gros morceau de cette soirée. Dès le début, il a été question de L'homme de sa vie (faut-il y voir un choix de Ruquier ?). Charles Berling a bien défendu le film (qui ne m'emballe pas des masses a priori) et j'ai particulièrement apprécié son propos sur les communautarismes et le fait de vouloir à tout prix ranger les gens dans une catégorie. Je l'ai vu tirer une sacrée tronche quand Jean-Luc Lemoine a (brillamment) tourné le trotskisme en dérision (lorsque Krivine est passé sur le grill). Julie Depardieu était là pour faire la promo de Poltergay : une comédie un peu bas du plafond, mais que je compte aller voir ! Etonnant que Clovis Cornillac n'ait pas été là. Aurait-il snobé l'émission ? Est-il d'avis que ce film fait un peu tache sur sa cinématographie ? Ruquier a-t-il préféré inviter Julie Depardieu ? Etait-elle la seule disponible ce soir-là, à cet horaire-là ? En fin d'émission, Anémone est venue présenter un film dont j'ai oublié le titre (trop fatigué). Mais je n'ai pas oublié le gadin qu'elle a pris en arrivant sur le plateau ! Plus de peur que de mal heureusement. Cela sera peut-être coupé au montage. Si c'est le cas, on laissera sans doute subsister le trébuchement qu'elle provoque en se déplaçant vers le siège latéral. Ce fut un moment sympa, d'autant plus que le chien de l'actrice est venu se mêler à la fête. De ma place, je le voyais au centre du plateau : la pauvre bête voulait juste ne pas être séparée de sa maîtresse. Si vous souhaitez savoir d'où vient le personnage de Thérèse du Père Noël est une ordure, regardez l'émission.
De manière générale, j'ai eu l'impression d'assister à une sorte de marché médiatique. Ils sont tous venus vendre leur soupe, avec plus ou moins de talent, plus ou moins de subtilité. Le plus drôle est que la majorité de ces mercantiles est de gauche (et très contestataire vis-à-vis de l'économie de marché). Autre remarque : visiblement, le stress est très répandu dans le "chobiz" : les pauses ont été l'occasion d'une ruée sur les cigarettes (ruée des invités et des animateurs, pas du public, non mais !). Ruquier lui-même en a allumé une (à la troisième pause sauf erreur de ma part). Il faut dire que les conditions de l'enregistrement ont parfois pu l'agacer : les incidents ou approximations techniques ont été fréquents. Les gars de la régie ont dû se prendre un beau savon...
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samedi, 17 décembre 2005
La panthère rose
Je me suis offert le coffret qui contient, en quatre DVD, les dessins animés de la série (des années 1960 aux années 1980)... pour environ 30 euros seulement ! Je picore petit à petit et je suis sous le charme, comme il y a bien des années... le recul de l'adulte en plus ! Grâce au DVD, j'ai la possibilité de regarder le tout en version originale sous-titrée, ce qui m'a permis de trouver la réponse (ou un début de réponse) à une question que je m'étais posée à l'époque : quel est le sexe de la panthère ? De par son mode de vie et la plupart des aventures qui lui arrivent, on peut déduire que c'est un homme. Mais, sur le générique, on le voit assez féminin. Alors, homosexuel ? Ou tout simplement hors normes ? Dans les rares dialogues de la série, il est fait référence à la panthère avec le pronom "He", ou l'interpellation "boy". Donc, un homme. Mais je n'en suis encore qu'au premier DVD (qui couvre les années 1960). Dans mon souvenir, certains des épisodes les plus tardifs présentent la panthère sous un jour plus féminin.
En tout cas, c'est toujours aussi drôle, "nonsense" à la clé ! C'est aussi caustique, pointant bien des abus comportementaux qui n'ont pas disparu.
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vendredi, 18 novembre 2005
Gros dégueulasse
Ce matin, à jeun, j'ai eu envie de manger des noix. Cela tombait bien : j'en avais acheté deux jours auparavant. Je partais pour en grignoter 3-4... finalement j'en ai enfourné une quinzaine.
Par la suite, je me suis retrouvé à pianoter devant mon ordinateur. J'ai ressenti le désir de libérer quelques gaz superflus. Horreur et consternation ! Je me suis bien vite rendu compte qu'il ne s'agissait pas de gaz ! Je me suis précipité aux toilettes, ai enlevé ce qu'il fallait enlever. Trop tard ! Certes, la cuvette des wécés a recueilli l'essentiel de la substance post-digestive semi-liquide, mais mon caleçon avait dégusté ! J'ai nettoyé le plus gros et, comme j'avais une machine à mettre en route, je l'ai d'abord aspergé de nettoyant. J'ai eu la bonne idée de regarder aussi ma culotte de survêtement (oui, le matin, chez moi, je me la joue "cool et pas sexy"), à laquelle je dus administrer le même traitement (bien que les conséquences fussent moins graves).
La machine en route, je regagnai mon bureau. Enfer et damnation ! Mon siège avait été attaqué ! Je puis vous assurer que le marron foncé se détache parfaitement bien sur un fond rouge ! Je fis assaut de produits nettoyants et d'huile de coude... A l'heure qu'il est, le siège semble avoir retrouvé un aspect normal. Faut que j'aille vérifier le linge, à présent.
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dimanche, 16 octobre 2005
En avant, marche !
Les 4x4 ont tendance à me les briser. Dernière ânerie à porter au "crédit" des conducteurs (du moins de certains d'entre eux) de ces véhicules : le saccage des chemins de randonnée. Que voulez-vous, la rando, c'est pas assez cool, il faut marcher, souvent assez longtemps (pas de bon circuit qui soit parcourable en moins de 1h30... et encore... une marche digne de ce nom prend dans les trois heures au minimum), parfois dans la boue (saleté de temps !!), ça monte, ça descend, ce n'est pas toujours bien indiqué, alors, s'il faut faire demi-tour en plus... ben oui, c'est le pied ! Eh bien, pour nos quatre-quatreurs, non ! J'en ai vu emprunter des chemins de rando en voiture !! C'est possible dans de nombreux cas : les chemins de randonnée sont aussi utilisés par les forestiers et les bûcherons ; ils sont donc suffisamment larges pour que leurs véhicules tout-terrain passent... et donc aussi les 4x4 des blaireaux. Aujourd'hui, j'ai croisé un couple qui venait de faire une pause pour admirer le paysage... avant de repartir plein gaz. Rien de tel pour s'oxygéner les poumons, je vous le dis !
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