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dimanche, 21 novembre 2010

Les barrages hydroélectriques ne sont pas éternels

   Je ne fais pas allusion aux catastrophes naturelles, qui peuvent les endommager ou les détruire (ce qui est très rare), mais à la décision prise parfois de supprimer un barrage hydroélectrique existant. C'est ce que l'on appelle l'effacement de barrages.

   Il en a été question lors de la réunion organisée vendredi 19 novembre à Entraygues-sur-Truyère. Lors de l'une des séances de questions du public, Anne Verlaguet-Souliès a évoqué cet aspect méconnu de la vie des barrages. (Elle l'a rappelé dans la réponse qu'elle a écrite à mon précédent billet.) Elle a demandé s'il était envisageable d'appliquer cette procédure à l'une des structures construites sur le Lot ou la Truyère.

   L'un des intervenants (Jean Comby, si je me souviens bien) a répondu que la chose avait été faite en Bretagne. Je ne me souviens plus de l'exemple cité, mais j'ai retrouvé le cas du barrage de Kernansquillec, démantelé entre 1996 et 2001. (Ecologie et tourisme sont devenus les deux mamelles du développement de la vallée du Léguer.) Il en a été de même pour celui de Maisons-Rouges (en Indre-et-Loire) en 1998-1999.

   D'après un ouvrage publié en 2005, Eaux et territoires : tensions, coopérations et géopolitique de l'eau (voir pages 153-155), la France et les Etats-Unis ont été pionniers dans l'effacement des barrages. Sur le site rivernet.org, on peut trouver une liste de sites concernés, en France, en Espagne aux Etats-Unis. (Les fiches auxquelles renvoient certains de mes liens ont été produites par l'Onema, Office national de l'eau et des milieux aquatiques, sur le site duquel on peut trouver une liste d'aménagements des cours d'eau, parmi lesquels l'effacement de barrages.)

   Cela m'a conduit à la Haute-Loire, évoquée par Mme Verlaguet. Le barrage de Saint-Etienne-du-Vigan (situé à la pointe sud du département) a bien été détruit à la toute fin du XXe siècle. Dans la plupart des cas, c'est la circulation et la reproduction des saumons qui semblent avoir fortement pesé dans la décision. Le sort des anguilles peut-il jouer ce rôle vis-à-vis du barrage de Castelnau ? J'en doute. (Encore que... J'ai appris tout récemment que la France avait mis au point un "plan anguille", en application d'un règlement européen qui a pour but de sauvegarder cette espèce menacée.)

   P.S.

   Anne Verlaguet-Souliès a été candidate aux dernières élections régionales, (numéro 4) sur la liste Modem conduite par Jean-Marie Daures. On peut la découvrir dans une petite vidéo publiée sur le site Dailymotion. Elle enseigne l'histoire-géographie et cela s'est senti le soir de la réunion organisée par EDF : au cours de l'une de ses interventions, elle a fait référence au bon classement de la Norvège selon l'I.D.H. (l'indice de développement humain). Ce pays est d'ailleurs en tête selon le dernier rapport publié par le P.N.U.D. au début du mois de novembre.

samedi, 20 novembre 2010

EDF communique sur les barrages hydroélectriques aveyronnais

   Vendredi 19 novembre, au gymnase d'Entraygues-sur-Truyère, à partir de 20h15, s'est tenue une réunion d'information ("une rivière, un territoire"), co-organisée par les élus locaux et l'entreprise E.D.F., concessionnaire des barrages construits sur le Lot et surtout sur son affluent la Truyère. Voici une carte de l'ensemble des barrages d'amont, qui dépendent du G.E.H. (Groupe d'Exploitation Hydraulique) Lot-Truyère, qui a son centre... à Aurillac.

Barrages carte.jpg

   La réunion a été préparée avec soin, annoncée dans la presse locale, par des articles mais aussi des publicités, comme celle-ci, publiée dans Centre Presse à plusieurs reprises :

19 11 2010.JPG

   Le plan des thématiques abordées a été légèrement modifié, sans doute pour mieux tenir compte des préoccupations des riverains. Ainsi, on a commencé par un thème qui n'était même pas prévu dans le programme originel, la sûreté des barrages et de leurs environs, avant de passer à la gestion de l'eau (au sens large), puis à la mise en concurrence pour le renouvellement des concessions et enfin au développement économique du territoire.

   C'est un ancien de Sud Radio qui a animé la soirée, rivé à son I-Pad (et cloué à son oreillette), assisté d'une régie installée en fond de salle, alors que sur l'estrade, les intervenants étaient placés sous un écran de taille moyenne (mais le son était de très bonne qualité).

   L'animateur a un peu gonflé son auditoire au début. J'ai eu l'impression qu'il se croyait dans une salle de concert ou dans une émission de télé-réalité. Ses supposés traits d'esprit et ses flatteries grossières n'ont pas convaincu le public, au point qu'à un moment, un papy a pris la parole pour lui demander d'arrêter de se croire "au music-hall". La flèche a touché son destinataire : l'animateur a été plus sobre par la suite (même s'il a mal encaissé la critique, à laquelle il a fait deux fois allusion) et il a bien joué son rôle de Monsieur Loyal, permettant aux cadres d'E.D.F. de s'exprimer dans de bonnes conditions, tout en donnant la parole à la salle.

   Chaque partie a débuté par un petit film accompagné parfois d'un diaporama, auxquels succédaient les commentaires des spécialistes de l'entreprise, notamment Jean Comby (la soixantaine, maîtrisant très bien son sujet, assez clair dans ses explications et à jour des modifications juridiques) et Luc Tabary (la quarantaine, pas très à l'aise au début, plus intéressant et sûr de lui à la fin de la soirée). Ensuite, parole était donnée à la salle, pour des questions.

   A ce sujet, j'ai senti un certain étonnement dans la foule quand les gens ont constaté que l'animateur gardait le micro en main pendant que les spectateurs posaient leur question ou exprimaient une opinion. C'est devenu la règle dans ce genre de manifestation, pour éviter que des activistes (ou un type un peu timbré) ne détournent la chose à leur unique profit. Il manifeste ainsi sa volonté de rester le maître du jeu.

   Le premier thème a donc porté sur la sécurité, sujet extrêmement sensible pour l'auditoire, qui ne s'est pas facilement rendu aux arguments des spécialistes. Plusieurs échanges ont ainsi porté sur l'usage de la "sirène" (une corne de brume, en fait), testée le premier mercredi de chaque mois, mais à des heures différentes. Le détail des mesures de prévention, ainsi que le processus d'évacuation en cas d'accident majeur, ne sont pas bien connus des habitants de la région. (C'est peut-être une pierre jetée dans le jardin des élus locaux, dont certains se sont longtemps reposés sur les uniques efforts d'EDF...) L'un des intervenants a tenté de rassurer la foule en affirmant que la sûreté des installations était le souci majeur du groupe et qu'un rapport à ce sujet était accessible sur la Toile... ce qui est exact.

   On sait toutefois que les rives de la Truyère et du Lot font partie des espaces les plus menacés par le "risque barrages" (coloriés en bleu foncé sur la carte) :

Risque barrages.jpg

   C'est une femme qui a, la première, osé poser des questions. (Elle est intervenue à plusieurs reprises, toujours pertinemment. A la fin de la réunion, j'ai fini par connaître son nom, cité par Jean-Claude Luche : il s'agit je crois de Marie Verlaguet.) Au départ, elle m'a paru défendre son petit jardin (elle habite à proximité de l'évacuation de l'eau du barrage de Castelnau, vers Espalion). A la fin de la soirée, j'avais changé d'avis, tant ses remarques et questions ultérieures m'ont paru marquées du coin du bon sens... et parfois de l'espièglerie : elle a reproché à EDF d'avoir manqué "d'énergie" dans l'animation du territoire, soupçonnant la récente débauche d'efforts de séduction d'être liée à la mise en concurrence.

   Le deuxième thème a porté sur la gestion de l'eau, en amont comme en aval des barrages. C'est à ce moment-là que les membres des associations de pêche ont donné de la voix. Il a notamment été question des éclusages, de l'évacuation (ou plutôt de la non évacuation) des limons. Ce fut un moment fort intéressant, qui a vu dialoguer de jeunes ingénieurs d'EDF, lestés de leur maîtrise scientifique des sujets, et des retraités pêcheurs, ayant plutôt une connaissance empirique du milieu. On s'est aussi aperçu que les élus locaux n'ont pas forcément les mêmes intérêts, selon que leur commune est située en amont ou en aval d'un barrage. Le partage de l'eau est une question sensible, même dans une région aussi relativement humide que le Nord Aveyron...

   Le troisième thème fut consacré au renouvellement des concessions et à la mise en concurrence. EDF doit faire face à GDF-Suez, au groupe norvégien Statkraft, à l'autrichien Verbund (devenu le principal actionnaire de Poweo) et au canadien Hydro-Québec. Le plus croustillant dans cette affaire est que l'obligation de mise en concurrence découle du changement de statut d'EDF, qui d'E.P.I.C. (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) est devenue une société par actions. Hé, oui ! Si EDF était restée publique, cette procédure n'aurait pas lieu d'être. J'ai du mal à croire que le gouvernement qui a ouvert le capital du groupe n'ait pas eu ce type de conséquence à l'esprit...

   Bon là, en gros, on a senti que les politiques aveyronnais comme les spectateurs de la salle comptaient sur cette procédure pour inciter EDF à en faire davantage pour l'Aveyron. Les applaudissements les plus spontanés de la soirée sont nés à cette occasion : à la question d'un jeune homme, demandant aux ingénieurs pourquoi on devrait les choisir eux plutôt que leurs concurrents et qu'est-ce qui garantissait que leurs belles promesses n'allaient pas s'évanouir une fois le renouvellement des concessions obtenu, Luc Tabary a obtenu un franc succès en développant l'argument que son entreprise n'avait pas l'intention de limiter son action aux seuls barrages aveyronnais et que le meilleur moyen d'obtenir d'autres concessions était d'être exemplaire ici. (Il a aussi présenté son travail comme le résultat d'un engagement fort et pas comme un simple gagne-pain, ce qui a plus à l'assistance.)

   Cela nous a tout naturellement menés au quatrième thème, plus strictement économique. Les représentants d'EDF ont assuré faire grand cas des entreprises locales dans leurs commandes. On a aussi appris la création d'un poste d'animateur de territoire, chargé de mettre en musique une brochette de projets d'aménagement à vocation touristique, en liaison avec le Conseil général de l'Aveyron. Cela s'appelle la "route de l'énergie". L'enthousiasme de la salle a cependant été douché quand on a appris que ce nouvel arrivant loge à... Arpajon-sur-Cère, dans le Cantal, à proximité d'Aurillac (ce qui n'est pas un hasard).  Ceci dit, parmi la vingtaine de jeunes embauchés récemment par EDF, il y a quelques Aveyronnais.

   Les élus locaux ont eu ensuite droit à leur quart d'heure sur l'estrade... sans que l'on demande au bas peuple s'il avait des questions à leur poser. La palme du plus beau costume est revenue à Jean-Claude Luche, président du Conseil général (arrivé en retard et, une fois assis au premier rang, longtemps concentré sur autre chose que les débats de l'estrade). Il a insisté (avec raison) sur la nécessité de localiser en Aveyron un centre de gestion des activités hydroélectriques. On avait en effet découvert plus tôt que les barrages sont dirigés à distance, de Toulouse, tandis que les centres de décision se trouvent à Aurillac, Brive, Limoges ou Paris.

   A Luche a succédé Jean-François Albespy, conseiller général du canton d'Entraygues-sur-Truyère, qui a flatté de manière éhontée son président. Il a cédé la parole à Jean-Claude Anglars, conseiller général d'Estaing (parmi une floppée de casquettes), et médaille d'argent du plus beau costume. Le maire d'Entraygues a fermé le bal. Tout cela pour dire quand même que derrière l'effort (louable) d'information du public pointe la précampagne électorale des cantonales de mars 2011. Et puis... un esprit un peu réfléchi a compris que tout est déjà ficelé. EDF va très certainement obtenir le renouvellement des concessions et le Conseil général va redorer son image à bon prix.

   Après toutes ces émotions, la foule en délire a pu accéder au buffet très classieux offert par EDF. C'est là que j'ai regretté d'avoir fait un dîner copieux : malgré l'heure tardive (23h tout de même), je n'avais plus de place pour le solide. J'ai quand même goûté le champagne, très correct.

samedi, 13 novembre 2010

Des sacs-cabas "identitaires"

   Récemment, de passage dans l'hypermarché Géant Casino pour faire deux-trois courses, je fus attiré par de curieux objets placés en bout de rayon, à proximité des caisses.

   Ce sont des sacs-cabas, d'assez grande taille donc, destinés à recevoir les achats des consommateurs. Ils sont plus grands et ont l'air plus solides que les sacs en plastique réutilisables proposés par toutes les grandes surfaces. (Ils ont un peu la même texture que les sacs distribués pour la collecte sélective des déchets, vous savez, ces grands sacs blancs à poignées jaunes.) Ils sont donc logiquement plus coûteux : 1,90 euro contre environ 0,15 pour les sacs en plastique.

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   L'une des faces nous propose une vue classique de la cathédrale de Rodez et de ses environs immédiats, by night, ce qui est plus chic.

   L'autre côté est plus généraliste :

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   Il illustre les deux grands terroirs, du nord et du sud de l'Aveyron, avec leurs animaux caractéristiques (la vache Aubrac et la brebis Lacaune) ainsi que les productions emblématiques (l'aligot et le Roquefort). On a pris soin de faire figurer, à l'arrière-plan, le désormais célèbre viaduc de Millau.

   En ballade dans le vieux Rodez, j'ai remarqué qu'on pouvait se procurer ce sac à la Maison de la Presse. Reste à savoir si les Aveyronnais vont adhérer au "sac identitaire".

mercredi, 27 octobre 2010

Soutenons la lutte contre le cancer du sein

   Il est des moments dans la vie d'un internaute où il faut savoir dépasser les oppositions idéologiques, les rivalités de personnes, les aigreurs professionnelles et les déceptions sentimentales pour s'engager en faveur d'une cause noble. On en parle finalement assez peu, mais le cancer de sein fait des ravages chez nos compagnes, parfois à des âges peu élevés.

   C'est pourquoi il faut féliciter le magazine La Parisienne (une déclinaison du Parisien), qui a choisi de frapper fort :

Demouy cancer sein.jpg

   Plusieurs actrices ont choisi de se dévoiler pour soutenir une campagne de la Ligue contre le cancer. L'initiative est louable... et Dieu que Vanessa Demouy est belle ! (Pour que tout le monde soit content, le site du magazine Gala permet d'accéder à un petit film qui réjouira plutôt les dames et les homos.)

   Bravo aux journalistes de La Dépêche du Midi, à qui leurs investigations ardues ont permis de sortir aussi vite cette information indispensable !

Du Nutella bio (2)

   J'ai profité de mon passage dans ma grande surface de référence pour approfondir ma comparaison des pâtes à tartiner chocolatées. A ma grande surprise, j'ai trouvé le produit de Jardin Bio chez Leclerc (caché juste à côté du coin réservé aux produits issus de l'agriculture biologique), évidemment moins cher qu'au Monoprix. A l'intérieur même du rayon consacré aux sucreries, l'hégémonie nutellaesque était (vaguement) contestée par un autre produit bio :

Alteréco.jpg

   Il est de surcroît issu du commerce équitable, sous la marque Alter Eco. Ce sont certains ingrédients qui proviennent  de cette filière : le sucre de canne, le cacao maigre et la vanille en poudre. En bonus, la lécithine de soja est garantie sans OGM. Le produit est même moins cher que celui proposé par Jardin Bio : il culmine à 8 euros le kilo (3,28 euros les 400 grammes) contre plus de 10 euros pour son concurrent (3,38 euros les 350 grammes). Même la composition semble plus proche de celle du "vrai" Nutella : chez Alter Eco, la pâte à tartiner contient 13 % de noisettes et 7 % de cacao maigre.

   Le seul problème est le goût. Celui de la pâte Alter Eco m'a rappelé les marques de distributeur que les grandes surfaces ont lancées pour prendre une part du marché monopolisé par Nutella. Je préfère donc le plus cher des produits bio, celui de Jardin Bio... Mais j'ai quand même acheté un pot de Nutella en plus !

   C'est là qu'en me livrant à un autre petit calcul, j'ai réalisé que l'hypermarché n'a pas renoncé à une pratique commerciale contestable. Normalement, quand on achète une plus grande quantité d'un produit (surtout si c'est signalé sous forme promotionnelle), le prix au kilo doit être plus faible. Ce n'est pas exact à propos du Nutella. Ainsi, à un mètre d'intervalle, deux grands formats sont proposés : 750 et 825 grammes. Le premier pot est bien entendu moins cher que le second : 3,17 euros contre 3,55. Cependant, quand on compare les prix au kilo, le pot de 825 grammes apparaît un peu plus cher : 4,30 euros contre 4,22. Le client a donc intérêt à choisir le pot de 750 grammes, même si la différence est faible (mais les petits ruisseaux...). (J'ai remarqué le même phénomène en comparant les prix des boîtes de thon naturel.)

 

lundi, 25 octobre 2010

Du Nutella bio !

   Le gros problème des concurrents de la célèbre pâte à tartiner du groupe Ferrero est de copier son goût. Tous les groupes d'hypermarchés ont tenté de lancer un rival sous leur marque, sans succès jusqu'à présent : Nutella détient environ 90% du marché français !

   Ceux qui ont fait l'expérience ont pu constater à quel point la saveur du produit est difficile à imiter ou à concurrencer. C'est au point même que lorsqu'une version étrangère du produit nous est proposée, on sent la différence, ainsi que je l'ai raconté il y a quelques années, lorsque je me suis aperçu que ma grande surface habituelle avait substitué du Nutella fabriqué en Pologne au produit élaboré en France (plus précisément en Seine-Maritime).

   J'ai finalement trouvé un concurrent satisfaisant, d'autant plus qu'il est issu de l'agriculture biologique :

Nutella bio.jpg

   Le goût est différent de la célèbre pâte à tartiner, mais c'est aussi bon. C'est par contre un peu plus riche en calories (558 Kcal aux 100 grammes contre 530 pour le Nutella), parce que la proportion de lipides est plus forte (36,1 contre 31). Pour être honnête, je peux ajouter que la proportion de noisettes est plus faible dans le produit bio (10% contre 13%), tout comme celle de cacao (5% contre 7,4%). Cependant, tous les ingrédients sont issus de l'agriculture biologique et c'est de l'huile de tournesol (et non de l'huile de palme) qui est utilisée. Dernière chose : c'est deux fois plus cher que le produit vedette de chez Ferrero !

   Si vous êtes toujours intéressés, vous pouvez aller faire un tour sur le site de Jardin Bio, où vous trouverez plein d'autres choses. On peut même rechercher les boutiques qui vendent leurs produits... même si toutes ne sont pas référencées. Ainsi, je me suis procuré le "Nutella bio" au Monoprix de Rodez (qui offre une belle palette d'aliments estampillés "AB"), alors que, selon le site, aucun magasin du département de l'Aveyron n'en vend. Y a quelques progrès à faire !

samedi, 23 octobre 2010

Traces de pneu

   Non, non, bande d'esprits scabreux, il ne va pas être question des marques qui déshonorent parfois le fond de certains caleçons. Je me suis penché sur la mercatique récente des principaux fabricants de pneumatiques, à savoir Goodyear-Dunlop, Michelin, Bridgestone-Firestone, Pirelli et Continental.

   Mon attention a été attirée par un article paru dans Le Canard enchaîné du jeudi 14 octobre 2010, intitulé "Dégonflés d'écolos !" :

Goodyear 14 10 2010.JPG

   Je me suis donc d'abord rendu sur le site de Goodyear dédié à cette nouvelle campagne, faussement écolo dirons les mauvaises langues. On peut y découvrir 6 personnages, dont 5 franchement caricaturaux. On a ainsi donné du boulot à quelques intermittents du spectacle... en ridiculisant les comportements écolos purs et durs. Une fois sur la page d'accueil, il faut cliquer sur chaque personnage pour accéder à son petit sketch. Le monsieur bien habillé, qui représente la marque, est là pour dire le Vrai, le Bien, le Beau.

   Si après cela vous n'en avez pas marre, allez regarder dans le menu en haut à droite, et choisissez "La Good web TV". Cela donne accès à 11 petits films dénigrant successivement l'écolo altermondialiste (le film n'a pas été tourné en français), les amateurs de Jackass, un skieur nautique et un skater plutôt virtuoses, un mécano qui croit pouvoir tout bien faire par lui-même, un bureaucrate pointilleux, une executive woman forcément nulle en mécanique... et une obèse. C'est assez malsain, parce qu'il est difficile d'y voir réellement du second degré.

   Certains spots sont par contre assez réussis : celui avec la grand-mère roulant en marche arrière, celui avec le morse (drôle mais pas très porteur pour la marque, à mon avis) et surtout (mon préféré) celui mettant en scène deux jeunes amoureux, se terminant par un délicieux slogan ("Ne laissez pas une crevaison gâcher votre journée").

   Mais que font les concurrents ? Ils jouent un peu sur le même registre : les pneus de nouvelle génération font faire des économies de carburant, et donc protègent notre belle planète. Michelin recourt évidemment à son personnage Bibendum, transformé en héros de dessin animé. Bridgestone nous la joue produit de haute technologie (ça, c'est les Japonais, que voulez-vous), un peu comme Pirelli, qui fait quand même pâle figure à côté.

   Reste Continental, qui a trouvé un autre créneau : la coupe du monde de football. L'argument utilisé est un classique de la communication des groupes de pneumatiques : la sécurité, l'efficacité du produit qui, chez les autres marques, est aujourd'hui complété par le souci environnemental. On verra si cela perdure...

mardi, 19 octobre 2010

Burqa or not burqa ?

   En cette fin d'après-midi, je me suis retrouvé rue des Iris, à Onet-le-Château. J'étais tranquillement en train d'écouter un vieux "tube" de Blondie quand l'image a surgi devant mes yeux, au détour d'un virage.

    Sur le trottoir, à ma droite, marchait un couple. L'homme, très barbu, était vêtu à l'orientale. Il s'appuyait sur une poussette, à côté de ce qui devait être son épouse (une de ses épouses ?). Le problème est que je ne peux pas me permettre d'être affirmatif, vu qu'elle avait adopté la tenue "chauve-souris" (le mari se contentant de la "chauvitude"...).

   Tous deux se dirigeaient vers le magasin Lidl, voire l'hypermarché Géant. Quand je pense que la loi interdisant le voile intégral (dans ce cas, un niqab plutôt qu'une burqa) vient d'être votée !

mercredi, 13 octobre 2010

Combien de manifestants ?

   La polémique fait rage. La police est accusée de sciemment sous-estimer le nombre de manifestants, délaissant sa mission de service public pour adopter une attitude partisane. (Cela révulse jusqu'à certains flics !) De leur côté, les syndicats sont soupçonnés de gonfler exagérément les chiffres de la mobilisation.

   Cela se ressent aussi au niveau de l'Aveyron, plus précisément de Rodez. Dès hier, Force Ouvrière affirmait que le cortège ruthénois (où je me suis caché) avait réuni 16 000 personnes, information relayée notamment par la radio Totem.

   Aujourd'hui, les quotidiens donnent des estimations différentes. La Dépêche du Midi confronte les chiffres avancés par FO à ceux donnés par la police (qui n'a pas communiqué dessus) :

Manifs 13 10 2010.jpg

   Le plus croquignolet, dans cet article, est l'écart qui sépare les estimations à propos de Marseille : 24 500 personnes selon la police... 230 000 selon les syndicats ! Alors, soit on n'a pas arrêté d'abuser du pastis dans les commissariats phocéens, soit la réputation de galéjade des militants locaux est encore largement au-dessous de la vérité ! 

   Midi Libre ne se mouille pas trop, mais semble quand même relativiser fortement l'estimation fournie par FO :

Manifs 13 10 2010.jpg

   Centre Presse fait de son côté assaut d'honnêteté, les journalistes reconnaissant ne pas être des habitués de ce genre de décompte. Le quotidien aveyronnais nous livre quand même son estimation :

Manif 13 10 2010.JPG

   On retrouve les chiffres fournis par la police... Finalement, seule La Dépêche se mouille, jugeant certes les chiffres syndicaux trop élevés, mais ceux de la police nettement inférieurs à la réalité. D'après des participants réguliers aux manifs, il apparaît peu probable que moins de 10 000 personnes aient été présentes mardi 12. On arrive donc à quelque chose entre 10 000 et 16 000 (13 000 selon La Dépêche).

mardi, 12 octobre 2010

Au coeur de la manif'

   Me voilà en pleine opération d'infiltration, tel un Harry Roselmack blanc aveyronnais ! Pour me fondre dans le paysage, je ne me suis pas lavé les cheveux pendant une semaine, je suis sorti avec une barbe de deux jours (c'est mon côté George Michael !) et j'ai pris soin de faire figurer du rouge dans mon accoutrement, histoire qu'on ne me soupçonne pas d'antibolchevisme primaire.

   Le rendez-vous, place d'Armes, à Rodez, était fixé à 14h30. En toute logique, c'est après 16 heures que le cortège s'est élancé. Apparemment, il a fallu attendre que les derniers bus aient débarqué leur flot de manifestants. (Certains sont venus d'Aubin !)

   Devant la cathédrale, la foule était bigarrée. J'ai été étonné par le nombre relativement important de jeunes (lycéens et étudiants), qui étaient toutefois minoritaires. Le gros des troupes était constitué d'actifs des deux sexes, auxquels s'est jointe une kyrielle de retraités.

   Comme le soleil était de la partie, certaines tenues étaient légères... et les filles jolies ! Je pense que l'on doit à la présence des jeunes quelques éléments qui ont rendu cette manif' plus gaie, moins conventionnelle (tout est relatif...) qu'à l'habitude. Une jeune femme (aux ravissantes couettes) se promenait en couche-culotte (rassurez-vous, elle portait un pantalon en dessous). Un groupe de garçons avait bricolé un panneau sur lequel on pouvait lire "LES VIEUX AU BOULOT - LES JEUNES AU BISTRO ?". Moins inspiré (et plus politisé...), un autre brandissait une pancarte établissant un lien entre Nicolas Sarkozy et le groupe de Bilderberg.

   La zique était à l'unisson, puisqu'on a eu droit à quelques morceaux revendicatifs de rock et de rap. De temps à autre, un pétard éclatait... parfois de manière tellement bruyante que l'on pouvait se demander si Al Qaida n'avait pas décidé de se joindre au mouvement ! On peut par contre déplorer le lâchage de P.Q. qui, une fois la marche terminée, a dû donner un surcroît de travail aux employés municipaux.

   Bon, c'était pas tout ça, mais il fallait s'y mettre... pas avant toutefois d'avoir entendu la tirade de chaque représentant syndical... Purée, ce fut long ! Apparemment, bon nombre de manifestants (plutôt les anciens) tenaient à ces discours militants.

   Ensuite, le cortège s'est mis en route, par la rue Gambetta, puis les boulevards Guizard, Laromiguière, Fabié, Flaugergues, Puech, de la République, Belle-Isle et d'Estourmel :

 

Manif 12 10 2010.jpg

   Notons au passage le souci des organisateurs de faciliter la tâche des policiers : comme la manifestation est passée sous les fenêtres du commissariat, on peut espérer que le comptage sera d'une rigueur incontestable.

   Au cours de la manif, des estimations différentes ont circulé. Ce serait la plus suivie de ces dernières semaines. Alors, par combien de personnes ? 10 000 ? 15 000 ?

dimanche, 26 septembre 2010

Le métro de Toulouse

   J'ai récemment quitté très provisoirement mon Aveyron chéri pour gagner la métropole régionale. Comme j'ai voulu me la jouer "développement durable" (et aussi parce que conduire dans Toulouse me fait particulièrement chier), j'ai pris le train. Une fois n'est pas coutume, le Rodez-Toulouse est arrivé à l'heure. J'étais tout content à l'idée d'avoir un peu d'avance pour mon rendez-vous.

   C'est alors que j'ai dû acheter un ticket de métro. Je me dirige vers les caisses automatiques. Je fais la queue. La file que j'ai choisie n'avance pas. Du coup, au bout d'un moment, j'en change... mais voilà que je m'aperçois que la caisse ne fonctionne pas ! Nous sommes donc une grappe d'usagers à nous ruer sur les caisses traditionnelles, où nous finissons par obtenir le précieux sésame.

   Une rame est assez vite arrivée. J'étais tellement content que je n'ai pas remarqué immédiatement quelque chose d'inhabituel dans les annonces : elles sont bilingues, d'abord dites en français, puis en occitan (dans une forme d'occitan).

   Si "palaille dé jousticio" (Palais de Justice) est apparu joli à mes oreilles, j'ai commencé à sourire à "aime-palotte" (Empalot), le comble du ridicule étant atteint par "santo agno esséneffo" (Saint-Agne S.N.C.F. !!!). Cette innovation linguistique a suscité des commentaires fougueux, très partagés... Sur place, la quasi-totalité des passagers semble s'en fiche complètement.

   Les habitués ont compris que j'ai emprunté la ligne B :

Métro Toulouse.jpg

   Cette ligne est très agréable pour un voyageur masculin hétérosexuel. Comme elle mène à un hôpital universitaire, une fac de sciences, une de pharmacie etc, de nombreuses ravissantes jeunes femmes la fréquentent... Cela aide à passer le temps d'une manière fort plaisante !

mercredi, 15 septembre 2010

Un tableau d'affichage"soulagien" ?

   La scène s'est passée ce lundi. C'était l'heure de la pause café. Dans un hall, je croise un collègue, posté devant un tableau d'affichage. Oui, vous savez, ces machins sur lesquels des mains malveillantes viennent fixer des tas de trucs inintéressants, dans ce genre :

Tableau blanc.jpg

   Sauf que là, ce lundi matin, il n'y avait rien. Nous sommes tous deux restés muets quelques secondes devant cette chose immaculée. Soudain, mon collègue, très caustique, me déclare :

- C'est une sorte d'anti-Soulages.

- Oui, de l'outre-blanc, lui répondis-je, plein d'à propos... Mais c'est moins pratique, plus salissant.

   Du coup, nous nous sommes demandés s'il ne serait pas plus hygiénique de remplacer ces horribles tableaux par les oeuvres du chantre de l'outre-noir...

mercredi, 08 septembre 2010

Le fiston de Zidane

   Il se prénomme Enzo. C'est l'aîné des enfants du couple. Comme papa, il est passionné de football... et il évolue dans le club de la région de Madrid (la famille réside officiellement en Espagne depuis huit ans). Du coup, les rumeurs vont bon train sur l'avenir de l'adolescent. S'il est aussi doué qu'on le dit, il pourrait bientôt atterrir dans une sélection nationale... mais laquelle ?

   Il a beau être né en France de parents citoyens français, il vit en Espagne, y est scolarisé. Une partie de sa famille, du côté de sa mère, est d'ailleurs originaire de ce pays. Il y en a trace dans son nom complet : Enzo Alain Zidane Fernandez (la maman est Véronique Fernandez). C'est un système propre aux pays hispaniques. Ainsi, le Premier ministre espagnol, qui a pour identité complète José Luis Rodriguez Zapatero, est le fils d'un Rodriguez et d'une Zapatero. Autre exemple : Che Guevara, dont le véritable nom est Ernesto Rafael Guevara de la Serna (la maman est une de la Serna).

   Notons toutefois que, si la belle-famille de Zidane a des origines espagnoles, elle est devenue aveyronnaise. Le champion lui aurait payé une belle maison à Onet-le-Château. Il arrive donc qu'on le croise à l'aéroport de Marcillac (les personnes à qui c'est arrivé confirment la réputation de simplicité et de discrétion du bonhomme). L'hiver dernier, il a été vu sur le nord Aveyron.

   L'ancien champion de football veille aussi à la sécurité matérielle de sa propre famille, comme on peut le découvrir dans un passionnant dossier de L'Express.

   Si vous lisez l'anglais, je vous recommande un portrait publié en 2004 par le magazine britannique The Observer. Il mérite vraiment le détour.

vendredi, 03 septembre 2010

Un drôle d'objet dans le ciel ruthénois

   Ce vendredi matin, l'oreille des piétons du Piton (et de ceux qui travaillaient fenêtre ouverte) a été intriguée par un bruit inhabituel, celui d'un hélicoptère en mouvement, au-dessus du chef-lieu aveyronnais :

Hélico 03 09 2010.JPG

   Plus mystérieuse encore est cette sorte de cyclindre fixée au bout du câble et que l'hélico a promenée au-dessus de la ville.

samedi, 28 août 2010

La grenouille ruthénoise qui veut se faire aussi grosse que le boeuf albigeois

Une grenouille ruthénoise vit en Albigeois un boeuf

Qui lui sembla disposer d'un musée de belle taille.

Elle, qui n'en avait que deux gros comme un oeuf,

Envieuse elle dépense, et s'endette, et travaille,

S'appuyant sur les professionnels de la plume

Pour marteler sa propagande, légère comme une enclume...

Tout ça pour égaler le rival tarnais en grosseur,

Disant : "Regardez bien, ma soeur ;

Est-ce assez pour lui clouer le bec ?

- Que nenni ; vous n'atteignez pas Toulouse-Lautrec.

- Et maintenant que j'ai tout misé sur Soulages ?

- Vous n'en approchez point avec ce personnage.

La chétive pécore s'entêta et par le musée le déficit se creusa,

Si bien que sur les rustres du village davantage de contributions on préleva.

Henri Cool de Source

"Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,

Tout prince a des ambassadeurs

Tout marquis veut avoir des pages."

 

 

vendredi, 27 août 2010

Péter avec "Le Monde"

   Dans le journal daté du 13 août dernier a été publié un article portant ce titre : "La France ne rejette pas moins de CO² qu'en 1990". La version numérique est illustrée par une photographie sans doute extraite d'une banque de données (je ne vous parle même pas de sa légende...). Dans la version papier, c'est un dessin qui accompagne le texte :

GES 13 08 2010.JPG

   Il s'agit évidemment d'illustrer les différentes manières dont le dioxyde de carbone est rejeté dans l'atmosphère, à cause de l'être humain. Je me suis permis de retoucher l'image : on n'a pas tenu compte d'une autre source de gaz à effet de serre, du genre anatomique :

GES 2.JPG

      Moins présent que le CO² dans l'atmosphère, le méthane a toutefois un pouvoir réchauffant plus de 20 fois supérieur :

Pouvoir réchauffant.jpg

   Mais vous voyez qu'il y a pire : l'hexaflurorure de soufre a le pouvoir réchauffant le plus élevé... et une durée de vie extrêmement longue :

Effet de serre.jpg

   Fort heureusement, comme on peut le constater sur le tableau, ce gaz n'est présent dans l'atmosphère qu'en quantité infinitésimale. Quant au méthane, il a la durée de vie la plus courte : 10 ans ! Me voilà rassuré ! Ce n'est pas demain qu'on va nous interdire de flatuler !

jeudi, 26 août 2010

J'ai appris un truc sur les freins !

   Il y a quelques mois de cela, j'ai fait changer les plaquettes de frein de ma luxueuse voiture (offerte par Liliane Bettencourt). Elles avaient bien rempli leur office, puisque j'ai parcouru largement plus de 100 000 kilomètres avec elles.

   J'étais tout content de pouvoir à nouveau freiner sans avoir besoin de traverser le plancher de la voiture avec mon pied quand, un jour, une personne chère à mon coeur (que je véhicule de temps à autre), me fit remarquer que, parfois, lorsque je freinais, un drôle de sifflement se faisait entendre. "Tu es sûr qu'ils t'ont changé les plaquettes ?" me demanda cette personne pleine de bon sens.

   Je lui assurai que mon garagiste attitré, faisant démentir vox populi, n'était pas un escroc, et qu'il devait y avoir une explication rationnelle à ce bruit dérangeant. Peut-être était-ce dû à l'état neuf des plaquettes, la gêne devant disparaître au bout de quelques dizaines ou centaines de freinages ? Cependant, au fond de moi subsistait un doute.

   Je suis donc repassé à l'occasion chez mon garagiste préféré. Après lui avoir exposé mon problème, j'ai tout de suite compris, à son regard, que je devais être le 150 millième à lui poser la question.

   - Monsieur Golant, me dit-il, c'est lié à l'amiante.

   - Ah bon ? Il y en a dans les freins ?

   - Non, justement, plus maintenant. C'est interdit depuis plus de dix ans. C'est moins agréable sur le plan acoustique, mais on préserve l'environnement. (... ainsi que la santé de nombre de travailleurs manuels, aurait-il pu ajouter)

   Au passage, signalons que les nouvelles plaquettes durent moins longtemps que les anciennes :

Plaquettes de frein.jpg

samedi, 21 août 2010

La France y perd son latin

   ... ainsi que son grec ! C'est le lot des langues anciennes, dont les enseignants ont vocation à disparaître des collèges et des lycées, ainsi que le regrettent des pétitionnaires publiés par Le Monde. Dans le texte qu'ils ont signé, ils déplorent les mesures discriminatoires dont ces langues sont déjà victimes dans le secondaire.

   Cela ne date pas d'aujourd'hui. Je suis assez âgé pour avoir connu, au collège, en classe de 5e, une initiation à ces deux langues. Je me souviens très bien que la prof de français avait démarré l'année avec le grec, avant de consacrer la majeure partie de l'horaire d'initiation au latin, où elle se sentait plus à l'aise. Cela m'a plu. Du coup, en 4e, j'ai choisi l'option latin.

   J'étais dans la 5e 6 (dont on pourrait compter sur les doigts d'une main les élèves qui ont fini par obtenir un bac). Dans les 5es 1 et 2, les classes "bourgeoises" (celles où se retrouvaient, comme par hasard, les enfants de médecins, avocats, notaires, dentistes, ingénieurs, enseignants...), dont les élèves (ou plutôt leurs parents) avaient choisi l'allemand en première langue, on avait mis les "meilleurs" profs de français. Ils avaient donc suivi une véritable initiation au grec. Les élèves de ces classes se sont tout naturellement trouvés dans les 4es 1 et 2 et les 3es 1 et 2, avec allemand en première langue et latin-grec ou grec en option. (Je précise que tout ceci se passait dans un établissement public...)

   Quelques années plus tard, me voilà au lycée, dans une Seconde plutôt composée d'élèves à profil scientifique. Je fais partie de ceux qui ont gardé l'option latin, même si cela nous a été déconseillé. Même chose en 1ère S. Là, on était encore moins nombreux (une douzaine, dans mon souvenir). Une partie des cours avait été programmée entre midi et 14h... En Terminale, ce fut encore pire : on a tenté de nous empêcher de suivre l'option latin : elle n'était pas inscrite à l'emploi du temps et une seule classe avait été formée sur tout le lycée. A force de râler, les parents finissent par obtenir une amélioration... mais les élèves de ma classe n'ont jamais pu suivre l'intégralité des cours. Nous avons quand même présenté l'examen et été notés avec indulgence (à mon avis).

   Pour les élèves des séries scientifiques qui voulaient garder le grec, ce fut impossible. Je crois que, sur tout l'établissement, il devait y avoir 5-6 élèves, pour lesquels venait un prof d'un autre lycée (le seul prof de grec du département, je crois).

   Et pourtant... quand on veut écrire correctement le français (et comprendre ce que l'on écrit), acquérir quelques notions de latin et de grec est particulièrement judicieux. Et que dire de la culture gréco-latine ? Elle est très riche et pourrait être très utile encore aujourd'hui.

   Tout ça pour dire que le mépris avec lequel les ronds-de-cuir de l'Education Nationale traitent les langues anciennes n'est pas récent : j'ai passé mon bac à l'époque où Michel Rocard était Premier ministre... (Nom de Diou !)

   Aujourd'hui, ce sont les langues anciennes qui trinquent, mais, dans un avenir proche, c'est l'histoire-géographie qui va y passer, d'après ce que j'ai compris de la réforme des lycées. Sûr qu'avec des jeunes plus incultes et analphabètes, les démagogues de tout poil ont un bel avenir politique dans notre pays.

 

 

  

  

mercredi, 11 août 2010

Coca Cola et la grammaire

   Il y a environ trois ans, la célèbre firme agroalimentaire a lancé une nouvelle version de sa boisson, sans sucre. Ce lancement s'est accompagné de petits films publicitaires, comme celui-ci.

   A la fin, on peut y voir une énorme bourde grammaticale :

Coca Cola 2.png

   Sans être un expert en langue française, on peut légitimement être suffoqué par cette ânerie sur grand écran. (On pourrait aussi ergoter sur la possible absence de l'accent sur le "e" de "zéro".) Le problème est que les publicitaires persistent et signent dans les nouveaux films, très spectaculaires, comme celui de 2009 et celui qui passe actuellement à la télévision.

   Peut-être pensent-ils que cela fait "rebelle"... ou alors il y a confusion avec l'usage du mot "sans", qui est parfois suivi d'un nom commun au pluriel, comme dans l'expression "un ciel sans nuages", pour dire que, s'il y en avait, ils seraient plusieurs. Tel emploi n'existe pas avec "zéro"... même si l'on sait bien que, quand il y en a, les sucres sont nombreux...

mardi, 03 août 2010

Athlétisme et politiquement correct

   Les récents championnats d'Europe d'athlétisme, qui se sont déroulés en Espagne, à Barcelone, ont donné lieu à un traitement médiatique particulier. On s'est (à raison) réjoui des excellents résultats français (à nuancer toutefois : ce ne sont que des championnats d'Europe et, dans nombre de disciplines, le niveau mondial est bien plus élevé que ce que l'on a vu en Catalogne) ainsi que de la bonne mentalité des champions nationaux (les quelques "flambeurs" ont déçu, sur 400 mètres et au triple saut).

   Les médias ont cependant choisi leurs héros. Paradoxalement, le sprinteur Lemaître, qui ramène trois médailles d'or, n'a pas été autant encensé que cela. Les chaînes de télévision ont plus insisté sur le 3000 mètres steeple et les trois médailles obtenues par une sprinteuse, Myriam Soumaré, originaire de Villiers-le-Bel.

   C'est là que le "politiquement correct" a fait son oeuvre. Si la sprinteuse a bien réalisé un exploit, en remportant une médaille de chaque métal (l'or au 200 mètres, alors qu'elle a couru au couloir 8), les reportages qui lui sont consacrés la montrent, lorsqu'elle est "en civil", portant un foulard islamique (ou une sorte de bandana). Ce n'est apparemment pas le cas pendant les courses, y compris en meeting :

Soumaré 03 08 2010.JPG

   Mais, lorsque sont prises les photographies après la remise des médailles du 100 mètres, elle en porte un (mais pas après le podium du 200) :

Soumaré 1.jpg

   Une question se posait : quel allait être son accoutrement lors de la cérémonie organisée à l'Elysée en l'honneur des médaillés français ? Dans le reportage diffusé sur TF1 (et sur nombre de photos), elle apparaît tête couverte (dans un coin de l'image, à la tout fin de l'extrait). Soit on lui a demandé d'ôter le foulard pour la cérémonie officielle (faut-il rappeler que la France est une république laïque ?) et, une fois celle-ci terminée (et le président parti), elle l'a remis, soit elle a toujours porté ce truc (mais impossible de trouver le président et l'athlète voilée sur la même photo -qui a sans doute été coupée-... ce n'est pas un hasard) et les photographes et caméramen se sont efforcés de limiter sa présence à l'image...

   Les médias ont aussi beaucoup insisté (à juste titre) sur la belle course de B. Tahri et M. Mekhissi, deux athlètes qui ont allié talent et intelligence, obtenant les deux premières places après avoir décroché tous leurs adversaires. Seuls ceux qui ont regardé la course en direct ont pu voir l'attitude du vainqueur après l'arrivée : il s'est agenouillé et a remercié Allah :

Mekhissi 2010.jpg

   Bon, vous me direz, ce n'est pas plus crétin que ceux qui portent des croix ostensibles, se signent avant le départ ou qui regardent le ciel à l'arrivée. Voilà une nouvelle preuve de la superstition des sportifs professionnels, en qui il faut éviter de voir des modèles pour la jeunesse.

 

samedi, 26 juin 2010

Une drôle de caisse !

   Non, je ne vais pas parler voiture (beurk) ! Cet après-midi, une fois n'est pas coutume, j'ai acheté mon pain à L'Epi du Rouergue, au carrefour des Quatre-Saisons. Cette boulangerie a deux avantages : elle est bien située et ouvre jusqu'à 20 heures.

   En entrant dans le magasin, je n'ai pas trop fait attention à la grosse boîte posée sur le comptoir. C'est au moment de régler mes achats que j'ai compris sa fonction. Après que la boulangère a tapé l'addition, j'ai inséré moi-même un billet dans la fente adéquate (de mon côté du comptoir)... et la monnaie est sortie par une autre ouverture !

   Au-delà de l'anecdote "technique", je me demande si ce changement n'est pas d'origine sécuritaire. En effet, le magasin ouvre tard. Lors de la fermeture, il n'y a souvent qu'une personne à la caisse. De surcroît, en plus de servir les derniers clients, elle doit commencer à ranger puis laver la boutique. Comme celle-ci est bien desservie par la route, elle peut sembler être une cible facile pour des délinquants en quête de cash... A moins que ce nouveau dispositif ne soit d'abord destiné à accélérer le rythme des encaissements. Il est aussi possible que les motivations hygiéniques soient entrées en ligne de compte : on évite ainsi tout contact entre les deux côtés du comptoir et les produits sont donc manipulés par des employés n'ayant pas touché les clients ni leur argent.

   La machine ressemble un peu à cela (même si ce n'est pas exactement ce type de modèle) :

Caisses.jpg

mardi, 22 juin 2010

Qu'est-il arrivé à l'entrée du lycée Jeanne d'Arc de Rodez ?

   Il s'agit de l'antenne du lycée Louis Querbes située rue Béteille :

DSCN2669.JPG

   Vous ne remarquez rien ? Alors, je vais vous aider :

DSCN2670.JPG

  Hé, oui ! La niche située au-dessus de l'entrée est presque vide, alors qu'elle abritait jusqu'à il y a peu une croix stylisée (c'est un lycée catholique, dont la politique de "communication" est des plus habiles). Que s'est-il donc passé ? Les vents violents qui ont récemment soufflé sur le Piton ont-ils eu raison de cet emblème modernisé de la foi chrétienne ? Faut-il plutôt accabler la mauvaise qualité de la sculpture, la friabilité du matériau utilisé ? La dégradation serait-elle le résultat de l'action de jeunes fous ? On ne sait.

   En tout cas, dans sa chute, le morceau de croix a abîmé le panneau surmontant le porche d'entrée :

L Querbes 2.JPG

jeudi, 17 juin 2010

Coup de gueule

   Certains vont penser que je suis sur le point d'exprimer ma colère, ou une grande déception, quant aux performances de l'équipe nationale de football. Que nenni ! D'abord, je n'ai pas regardé le match (j'ai préféré aller voir le dernier film de Kim Ki-Duk). Ensuite, le résultat ne m'étonne pas. Que voulez-vous que fasse une bande (je n'appelle pas cela une équipe) de frimeurs, obsédés uniquement par la célébrité, le pognon et les filles faciles ? Tiens... ce portrait me rappelle quelqu'un... mais oui ! Les footballeurs français sont, finalement, assez représentatifs, non pas du pays réel, mais de celui qui le dirige. Leurs résultats sportifs sont d'ailleurs à l'image des résultats économiques obtenus par l'incompétent immature de l'Elysée.

   Mais passons à l'objet de ma chronique, l'émission des Grosses Têtes de mercredi 16 juin 2010. J'aime bien écouter de temps à autre ce groupe de misogynes gentiment réactionnaires, dans lequel se glisse(nt) une (ou deux) femme(s) de tempérament. Comme ce n'est pas possible à mon boulot, je profite du site internet de R.T.L., bien fichu, pour en jouir à ma guise.

   Le programme n'a plus le lustre d'antant, quand on pouvait entendre d'aussi éminentes personnalités que Jacques Martin, Jean Yanne, Sim, Léon Zitrone, Jean Dutourd ou encore Robert Sabatier. Heureusement, Philippe Bouvard est encore là. Il a quelque peu reformaté l'émission, qui compte davantage de séquences désormais. On a ainsi régulièrement droit à un moment avec "l'auditeur du bout du monde" et, chaque jour, l'invité d'honneur doit vider ses poches en début d'entretien.

   La première partie de l'émission voit l'un des intervenants nous livrer son "coup de sang", de préférence avec style. Ce mercredi, Jacques Mailhot s'y est collé. D'habitude, je l'aime bien, mais là il m'a sérieusement agacé. De manière fort injuste, il s'en est pris à Eva Joly, une femme pour laquelle j'ai beaucoup de respect. Cela commence par des jeux de mots très plats et une attaque sur le physique de l'ancienne magistrate. D'abord, je ne la trouve pas si laide... pour quelqu'un de 66 ans :

eva-joly.jpg
   Combien de vieilles badernes officiant aux Grosses Têtes peuvent se vanter d'être aussi bien conservées ? Et puis, regardez comme elle était belle à 15-16 ans ; on comprend qu'elle ait fait tourner des têtes :
Eva gro Farseth.jpg

   (Eva Gro Farseth est l'identité première de celle qui épousa par la suite un certain Pascal Joly, cousin de l'humoriste Sylvie Joly.)

   J. Mailhot continue en dénigrant son travail de juge alors que, contrairement à nombre de ses collègues masculins, de pitoyables carriéristes qui n'ont rien dans le pantalon, elle n'a pas hésité à s'en prendre à quelques "intouchables" comme Roland Dumas et Loïk Le Floch-Prigent, qui ont leur rond de serviette dans les médias, mais qui ont coûté cher à la collectivité. Elle s'est faite toute seule, à la force du poignet, contrairement à d'autres nés une cuillère en argent dans la bouche. C'est de son exemple qu'il faudrait plutôt s'inspirer.

   Mailhot continue dans l'ignominie en ironisant sur le bégaiement de François Bayrou et les toilettes sèches de José Bové, deux personnes qui valent mieux que lui. Il termine, très classe, en suggérant qu'avec Marie-George Buffet et Martine Aubry, on aurait trois "horreurs" candidates à la prochaine présidentielle, ce qui suffirait à expliquer une abstention élevée. Pauvre banane ! Les électeurs sont bien plus intelligents que toi (ou que le pauvre scribouillard qui a pondu ta chronique maladroite) ! Ils s'abstiennent d'abord parce qu'ils trouvent creux (ou mensongers) les discours et les projets des politiques. De ce point de vue, l'arrivée d'Eva Joly serait au contraire une salutaire bouffée d'air frais !

lundi, 03 mai 2010

La catin, le vautour et le blaireau

Damoiselle Catin, au corps mince et formé

Soutenue par Vautour, muni des bonnes clés

Dans un joli palais trouva moyen d'entrer

Pour assouvir Blaireau, qui s'en laissa coûter.

 

Dans son nid parisien, Vautour le magnifique

Rêve de briller dans la lucarne magique.

Il y fit figurer damoiselle Catin

Qui fort se déhancha, médiatique tapin

Sous un zodiacal nom qui n'était pas le sien.

 

Pauvre petit Blaireau, son désir assouvi

Réalise trop tard que la catin mineur(e)

Lui coûtera moins que Femme de footballeur

Et que ses burnes, même vides

Paraissent plus que sa tête remplies.

 Henri Cool de Source

mardi, 27 avril 2010

L'école des promesses

   La question de l'avenir de l'école François Fabié suscite toujours de réactions passionnées, dont la presse locale se fait parfois l'écho. J'ai déjà évoqué la polémique dans un billet du 11 avril. Le principal "rebondissement" survenu depuis est la démission de l'une des conseillères municipales de la majorité, amplement traitée dans le numéro 8 du magazine Le Ruthénois.

   J'ai fini par retrouver la luxueuse plaquette éditée par la liste Teyssèdre au début de l'année 2008 :

Teyssèdre plaquette.jpg

   Ses 28 pages, richement illustrées, contiennent plus de 50 propositions touchant à tous les sujets de préoccupation des électeurs ruthénois... y compris l'éducation, dont il est question pages 10-11. Voici ce qu'on peut y voir :

Teyssèdre plaquette 2.jpg

   Vous noterez que la réhabilitation de l'école François Fabié était donc bien un engagement électoral de la gauche, engagement d'autant plus fort qu'il s'appuyait sur les propos d'une "experte" de la liste Teyssèdre, la directrice d'école Chantal Combelles... hé oui, celle qui vient de démissionner. On comprend d'autant mieux pourquoi elle avait du mal à "avaler" le virage opéré par la majorité municipale sur ce dossier.

   Ce changement était toutefois prévisible, avec le recul. J'ai examiné les comptes-rendus des conseils municipaux de Rodez et j'ai trouvé quelque chose d'intéressant dans celui du 14 mars 2008. C'est la date d'entrée en fonction officielle de la nouvelle équipe municipale. A cette occasion, Christian Teyssèdre avait prononcé une sorte de discours de politique générale. Voici ce qu'on peut lire pages 4-5 du compte-rendu :

Teyssèdre élu maire.jpg

   Lorsqu'il est question des écoles, désormais, seuls les sites de Bourran et Saint-Félix sont nommés. François Fabié a été "évacué", ce qui n'est pas bon signe. A peine cinq jours après la victoire électorale (dès le premier tour, le 9 mars), un esprit attentif pouvait déduire des propos du nouveau maire de Rodez que la réhabilitation du site de François Fabié n'était plus l'unique solution envisagée.

P.S.

   Le compte-rendu de la séance du Conseil municipal de Rodez du 9 avril dernier est enfin accessible en ligne. Il a vu la démission de Chantal Combelles (page 14), suite au vote du transfert de l'école Fabié vers deux autres établissements (page 9).

 

dimanche, 25 avril 2010

Un nouveau distributeur de lait cru sur le Grand Rodez

   Je suis peut-être la première personne à évoquer l'existence de ce nouveau distributeur, situé à côté de l'entrée de l'hypermarché Leclerc de Sébazac-Concourès :

DSCN2567.JPG

   Cela ne fait que quelques jours qu'il a été mis en place. Je suis tombé dessus par hasard. J'ai acheté un litre. Le lait est bon. (Je le bois aussi bien cru, dans les deux jours, que cuit.) Ce sont des agriculteurs d'une commune périphérique de Rodez, Sainte-Radegonde, qui l'approvisionnent :

DSCN2571.JPG

   Cette commune était à l'honneur dans Le Ruthénois n°7. Peut-être aura-t-on bientôt droit à un article, la presse locale ne s'étant pour l'instant (à ma connaissance) pas portée sur le sujet. L'autre distributeur du coin, celui mis en place par le lycée La Roque (entre le Géant Casino et les Halles de l'Aveyron), est plus connu. Pour arriver à ce résultat, les gens du lycée ont mené des opérations de communication. L'un des fils de l'agriculteur de Sainte-Radegonde m'a dit que quelque chose était prévu pour le 8 mai. Au passage, il tient à se démarquer de l'autre distributeur : la nourriture des vaches laitières (qui sont d'une race différente) n'est pas la même, ainsi qu'il est expliqué dans le dépliant qui est offert :

Dépliant 1.JPG
Dépliant 2.JPG

   Au dos, on trouve des recettes pour accommoder le lait cru. Toutefois, le lait de ce distributeur, pas plus que celui de l'autre, n'est issu de l'agriculture biologique. Signalons aussi que les deux distributeurs viennent du même fournisseur, même s'ils ont l'air un peu différents. En voici la preuve pour celui de La Roque :

DSCN2019.JPG

   ... et celui de Sébazac :

DSCN2569.JPG

   J'ai souligné le numéro de téléphone, qui me paraît bizarre. Il y a sans doute une explication... je chercherai plus tard.

   La machine est de fabrication italienne, par une entreprise de la commune de Calcinato, dans la province de Brescia, en Lombardie (entre Castenedoto et Rezzato sur la carte) :

Lombardie.jpg

   Evidemment, un meuglement se déclenche quand on reçoit le lait :


   C'est puéril, je sais... mais je kiffe trop ce truc ! Par contre, il ne me semble pas que cette machine ait l'option "la voix vous explique la marche à suivre", présente sur le distributeur du Géant. (A vérifier.)

   L'Aveyron se dote petit à petit de ce genre d'équipement, qui assure un meilleur revenu aux producteurs de lait. Certains de ces distributeurs sont signalés par le site professionnel Direct Lait. Il y en a un à Villefranche-de-Rouergue, un à Espalion et un autre dans le Grand Rodez, à Olemps (à côté du Super U apparemment). Par contre, ce site ne signale pas l'existence des distributeurs d'Onet-le-Château et de Sébazac-Concourès. (Pour celui-ci, je pense que c'est provisoire.)

vendredi, 23 avril 2010

Claude Allègre, climatonul ?

   En général, j'aime bien les francs-tireurs, quand ils sont compétents. La personnalité de Claude Allègre ne provoque chez moi ni poussée d'urticaire ni enthousiasme délirant. Quand j'ai appris qu'il avait sorti un livre, L'Imposture climatique, j'ai tendu l'oreille. Je me suis arrangé pour regarder l'émission Salut les Terriens ! quand il y a été invité par Thierry Ardisson. Le problème, valable pour presque toutes les émissions auxquelles il a participé (à la télévision comme à la radio), est qu'il n'a pas de contradicteur en face de lui, juste un animateur, en général cultivé, qui  a préparé son sujet, mais qui n'a pas d' "épaisseur" scientifique. L'exception est son passage par France Inter, où, même là, il n'a eu qu'un écologiste en face de lui, pas un vériable spécialiste du climat... et pourtant, vous pourrez voir comme il a été agacé.

   Je l'ai senti plus dans la polémique que dans le raisonnement scientifique. Je partage son point de vue quand il déplore que l'on s'occupe plus du climat qui va régner dans 50 (plutôt que 100) ans que du chômage (et des inégalités sociales, il aurait fallu rajouter cela) : une écologie qui ne servirait qu'à enjoliver le monde de la classe moyenne supérieure sans se préoccuper de la dèche dans laquelle vit la masse n'est d'aucune utilité. Ceci dit, les membres du GIEC ne sont pas là pour cela. Ils s'occupent de leur spécialité et c'est déjà beaucoup. Et assimiler cet organisme à une mafia ou à un mouvement totalitaire est un argument d'une grande pauvreté intellectuelle, surtout quand il n'est pas étayé. Je suis néanmoins encore d'accord quand il parle du désamour des Français vis-à-vis de la politique, de la "croissance verte". Par contre, dès qu'il parle de l'agriculture bio, il commence à s'emmêler les pinceaux et il a visiblement des comptes à régler avec certains scientifiques. Du coup, je n'ai pas acheté son livre et j'ai cherché à en savoir plus.

   Très tôt, Le Monde a relevé une série d'erreurs grossières... et a démontré la faible valeur des références de Claude Allègre, qui s'est permis d'enrôler dans sa cause des personnes qui ne partagent pas ses vues... quand elles existent ! (Plusieurs chercheurs ont d'ailleurs protesté contre l'utilisation frauduleuse de leurs travaux, comme Louis Sime et Hakan Grudd.) Cela a conduit l'ancien ministre à publier un "Point de vue" dans le quotidien. Il n'y répond pas sur le fond mais réitère ses accusations.

   L'étude la plus argumentée des affirmations de Claude Allègre disponible sur la toile est accessible sur le site de Libération. Sur le blog de Sylvestre Huet, on peut trouver la réfutation d'une série de contrevérités  présentes dans L'Imposture climatique (le 1er avril, alors que Le Monde avait réagi plus tôt, dès le 27 février, sentant sans doute qu'il fallait très vite apporter des arguments à ceux qui allaient recevoir le géochimiste). Le journaliste a approfondi sa critique. Un premier billet traite des mensonges d'Allègre à propos notamment du GIEC et des températures. Un deuxième aborde la relation entre l'activité du soleil et le climat de la Terre. Le troisième (très technique) et le cinquième (plus abordable) traitent de l'utilisation des graphiques par les "climatosceptiques" (climatofraudeurs ?). Et le quatrième, dans tout ça ? Ben c'est un billet assez généraliste qui pointe certaines insuffisances du livre, à l'image ce qui avait été fait peu avant dans Le Monde.

   Si tout cela vous a paru un peu indigeste, sachez que Sylvestre Huet a eu la bonne idée de sortir un livre grand public, dans lequel il synthétise toutes les remarques qu'il a pu écrire ici ou là sur le livre de Claude Allègre. Cela s'appelle L'Imposteur, c'est lui - Réponse à Claude Allègre :

Allègre imposteur.jpg

   Il ne coûte que 12 euros et il est divisé en 7 chapitres :

I. Mauvaises manières (L'auteur y revient sur l'écart de température par rapport à il y a 125 000 ans, les terres qui s'enfoncent et les références scientifiques d'Allègre.)

II. La géopolitique du climat (Il y est question du prétendu complot et de la victimisation des pays en développement.)

III. Mythologie climatique (On y trouve des explications scientifiques sur l'évolution des températures et le cas de l'Antarctique)

IV. Le Giec, du totalitarisme en science (L'auteur décrit le fonctionnement de cet organisme, bien plus démocratique que ce qu'affirme Claude Allègre et revient sur ses méthodes de travail et les erreurs commises)

V. L'affaire Courtillot (Ce chapitre est consacré à ce proche de Claude Allègre, spécialiste de paléomagnétisme et de tectonique des plaques, qui s'est fourvoyé dans cette affaire.)

VI. Ordinateurs, chaos et théorie (On y parle météo !)

VII. Des polémiques inévitables et durables (L'auteur y prend quelques distances avec certaines figures "réchauffistes".)

   Une fois toutes ces belles choses lues, on peut prendre un peu de recul... et réaliser que les dérapages de Claude Allègre ne datent pas de 2009-2010. La polémique la plus ancienne, souvent rappelée par les media, est liée à l'éruption du volcan La Soufrière, en Guadeloupe, en 1976. Un chercheur de l'IPGP (Institut Physique du Globe de Paris), François Beauducel, propose une présentation qu'il veut, je pense, la plus neutre possible.

   Là, j'en vois qui tiquent, qui ont l'air de dire : mais, comme il est de l'IPGP, dirigé par Vincent Courtillot, il y a peu de chances qu'il conclue en défaveur de l'ancien directeur Claude Allègre. J'ai la faiblesse de penser que la grande majorité des chercheurs est au-dessus de ce genre de considérations... mais je suis quand même allé jeter un coup d'oeil aux remerciements formulés pour sa thèse. N'y figurent ni Allègre ni Courtillot. Certes, un de leurs proches, Jean-Louis Le Mouël, était membre du jury, mais cela ne veut rien dire.

   Que peut-on conclure de la présentation de François Beauducel ? Qu'aucun des deux "camps" (celui de Claude Allègre comme celui d'Haroun Tazieff) n'avait totalement raison et qu'ils ont tous commis des erreurs.  Sur l'éruption de la Soufrière, c'est Tazieff qui a finalement vu juste, mais avec des arguments en partie erronés. Peut-être a-t-on aujourd'hui tendance à moins mettre en valeur ses qualités parce qu'il s'est trompé à d'autres occasions... et parce qu'il n'avait pas moins de caractère que Claude Allègre ! Celui-ci a eu tort sur l'éruption de La Soufrière (et il a tout fait pour dissimuler ses erreurs), mais il était l'initiateur d'une sorte de principe de précaution, ce que l'on ne peut honnêtement pas lui reprocher. Par contre, le côté teigneux du personnage ressort déjà à cette époque, puisque, suite à cette polémique, il s'est arrangé pour évincer Haroun Tazieff de l'IPGP.

   Par la suite, Claude Allègre a connu une brillante carrière, sans doute méritée. C'est dans les années 2000 qu'il refait parler de lui, pas en bien. Il est alors sur le déclin. Il ne dirige plus l'IPGP et, après la défaite (et le retrait) de Lionel Jospin, en 2002, il n'a plus guère d'avenir politique, pense-t-on. Lui et Courtillot se lancent alors dans l'aventure climatosceptique, au prix semble-t-il de pas mal d'erreurs. Cela ne s'arrange pas avec la sortie du livre d'Allègre Ma vérité sur la planète, en 2007, prolongé en collection de poche en 2008. Faut-il voir dans ces efforts désespérés l'acharnement de vieux lions qui ne se résolvent pas à retourner dans l'ombre ?

 

 

 

jeudi, 22 avril 2010

Un volcan innommable

   Il va bien entendu être question de l'Eyjafjallajökull (ou bien est-ce l'Eyjafjöll ?), ce volcan islandais pas considéré comme bien dangereux à la base. Le déroulement de l'éruption est bien expliqué par le site de l'Institute of Earth Sciences d'Islande, dont j'extrais ce schéma :

Islande volcan institut.jpg

  Résultat ? Une belle pagaille dans le ciel européen. Sur le site de Libération, on peut trouver une bonne explication des dangers qui pèsent sur les moteurs, avec notamment cette infographie :

Islande Libé 15 04 2010.jpg

   Mais cela n'a pas fait que des malheureux ! Le site du Parisien propose d'ailleurs des témoignages d'habitants de Villeneuve-le-Roi, une commune du Val-de-Marne :

Val-de-Marne carte 2.jpg

   Ils sont pourtant moins à plaindre que les riverains de Roissy, dans le Val-d'Oise : les vols de nuit y sont monnaie courante. Un autre avantage de cette éruption mérite d'être signalé : de plus beaux couchers de soleil.

   Mais revenons à notre "volcan islandais". Cette périphrase a été fréquemment utilisée dans les media parlés, où peu nombreux ont été, au départ, ceux qui se sont risqués à prononcer le nom de la Bête. Les deux vidéos permettent de comparer quelques journalistes français à certains de leurs homologues états-uniens... et un grand merci à l'ambassade d'Islande en France !

  

mercredi, 21 avril 2010

Les colis de La Poste

   Je ne vais pas causer de ceux que l'on envoie, même s'il y aurait des choses à dire sur les types de paquets que La Poste essaie de vendre, par rapport à ce qui existe. Non, là, je vais m'intéresser à ceux que je reçois, ceux qui me sont envoyés par les sites de commerce en ligne dont je suis client.

   Ces derniers ont le gros avantage d'avoir des rayonnages en accès permanent, même si l'on ne peut pas manipuler le produit que l'on va acheter. Mais, là n'est pas la question. Je commande donc sur ces sites, certains n'étant que des intermédiaires entre moi et un vendeur particulier ou semi-professionnel.

   Ledit vendeur m'envoie la commande dans un emballage protégé, mais pas de ceux que l'on achète dans les bureaux de La Poste... et pas en recommandé. Cela n'empêche pas les commandes d'arriver rapidement. Le problème se pose à deux niveaux : celui de ma factrice et celui du  bureau. La rue où j'habite se trouve en fin de tournée. Du coup, la factrice passe entre 11h30 et 12h30. Du coup, si elle n'est pas en avance, il y a des chances que je sois rentré chez moi (après 12h). Mais elle ne sonne jamais ! Pas plus le samedi d'ailleurs ! Systématiquement, elle dépose un avis de passage, alors que ça ne lui prendrait pas plus de temps de sonner et monter chez moi... et ça allègerait sa besace ! Au moins, elle ne laisse pas (plus) les colis à l'extérieur de la boîte...

   Et donc, une fois l'avis de passage en ma possession, je peux me précipiter au bureau de poste dont dépend ma rue pour récupérer le colis... mais pas avant le lendemain 11 h ! C'est le dernier changement survenu dans le suivi des colis et ce n'est pas un progrès ! Comme par hasard, cette nouvelle restriction intervient juste après le changement de statut de La Poste... Auparavant, il fallait, si l'on voulait récupérer son colis le jour même, se ruer au bureau (celui du Faubourg) avant 17h30 (heure de fermeture), mais après 17h... une fenêtre de tir bien étroite, surtout si l'on bosse tard dans l'après-midi. Il fut un temps où ce même bureau de poste ouvrait jusqu'à 18h (et le bureau central, situé à proximité de la cathédrale, était accessible jusqu'à 19h, contre 18h30 aujourd'hui), temps béni où l'on pouvait récupérer les colis à partir de 16h...

   Je termine par deux points positifs : on fait moins la queue dans les bureaux (même s'ils sont trop souvent encombrés par des gugusses dans mon genre, qui viennent récupérer leurs colis) et on peut protester si l'on estime que le service rendu par La Poste est de mauvaise qualité, en passant par le site de son médiateur, ou le service consommateurs

dimanche, 11 avril 2010

L'école de la discorde

   C'est la polémique du moment : faut-il fermer ou pas l'école (publique) François Fabié, à Rodez ? La question se pose depuis plusieurs années, la précédente municipalité (celle dirigée par Marc Censi) ayant engagé une politique de concentration des équipements.

   Je n'avais pas trop prêté attention à ce sujet durant la campagne des municipales de 2008. Les tracts comme les professions de foi des candidats étaient assez vagues, la liste d'union de la gauche s'engageant particulièrement en faveur de l'éducation. Il ne me semblait pas que les candidats se fussent particulièrement avancés sur le cas de l'école Fabié. Les membres du "collectif contre la fermeture de l'école François Fabié" (présent sur Facebook) affirment que si.

   Je suis donc allé fouiller dans Centre Presse du 16 février 2008... et j'ai trouvé ceci :

Centre Presse Fabié 16 02 2010.JPG

   Trois des quatre têtes de listes avaient été sollicitées. Je pense qu'on ne s'était pas adressé à Frédéric Soulié parce qu'il passait, du fait de la présence sur sa liste de Marc Censi (ainsi que d'autres personnalités de l'équipe sortante), pour le continuateur de la politique municipale. Vous verrez que Régine Taussat (qui a montré qu'elle pouvait faire preuve d'indépendance, notamment sur la question du musée Soulages) s'évertue à ne pas désavouer l'équipe sortante. Jean-Louis Chauzy livre une réponse mi-chèvre, mi-chou. Soit il ne connaît pas suffisamment le dossier, et il ne veut prendre aucun engagement, soit il connaît le dossier, sait très bien ce qu'il va faire s'il est élu, mais il se garde bien de l'annoncer. Reste Christian Teyssèdre qui, comme le prouve le passage souligné en rouge, promet de conserver le site.

   Alors, pourquoi a-t-il changé d'avis ? Ou alors, pourquoi a-t-il menti à l'époque ? Même si en politique, nombre de candidats appliquent l'adage de Charles Pasqua ("Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent"), je ne pense pas que, dès février-mars 2008, l'actuel maire de Rodez savait qu'il allait décider la fermeture de l'école Fabié. En suivant la presse locale, on remarque que c'est à la fin de l'été 2009 que la décision a sans doute été prise. (L'annonce a été faite au début de l'automne.)

   C'est d'abord une question d'argent. Mettre l'école Fabié à niveau aurait coûté, selon les estimations (notez l'écart...), entre 4 et 7 millions d'euros. (C. Teyssèdre a lancé récemment le chiffre de  70 000 euros par enfant. Vu qu'ils sont une centaine... faites vos calculs.) Pour à peine plus, la commune peut s'offrir deux écoles neuves, où le développement durable sera à l'honneur (rappelons que le toit de l'actuelle école est amianté). Ceci dit, rien que pour celle de Saint-Felix, l'estimation des coûts est encore peu rigoureuse, un site professionnel évoquant environ 2,5 millions d'euros, la première adjointe au maire (qui est aussi en charge de l'éducation) parlant de 2,85 millions... hors taxes ! Ceci dit, une fois livrés, ces nouveaux bâtiments sont censés faire faire de substantielles économies de chauffage et d'électricité.

   La municipalité cherche sans doute aussi à avoir les coudées franches sur le dossier des écoles. A l'heure actuelle, il lui faut composer avec le Conseil général de l'Aveyron, à qui appartiennent les murs de Fabié, et avec les propriétaires des terrains sur lesquels sont installés les préfabriqués de Calcomier. De plus, le maire veut que les nouvelles écoles soient ouvertes en 2012-2013, pour qu'il puisse s'appuyer sur ces réalisations dans la campagne des municipales de 2014. A l'inverse, le Conseil général aurait tout intérêt à laisser traîner l'affaire, 2014 étant aussi l'année de désignation des nouveaux "conseillers territoriaux", chargés de remplacer les conseillers généraux et régionaux.

   Après, il y a le non-dit. Fermer une école de quartier permet de reventiler les postes d'enseignants (attribués -faut-il le rappeler- assez chichement par le ministère de l'Education Nationale, par le biais du rectorat... 4 postes vont disparaître dans le premier degré à la rentrée 2010)... et de supprimer un poste de directeur ? Autre non-dit (peut-être) : lorsqu'elle analyse "l'offre scolaire" communale, la mairie prend en compte les établissements privés... et espère qu'une partie des parents inscriront leurs enfants dans l'enseignement catholique (très présent dans l'Aveyron). C'est peut-être ce à quoi a fait allusion Guilhem Serieys (dont le blog est tenu de manière épisodique) lors du dernier conseil municipal.

   Et puis, et puis... (mais attention, ce qui suit ne concerne pas forcément l'école François Fabié) voilà qu'on apprend, au détour d'un article de La Dépêche du Midi, que 20 % des 2 500 enfants scolarisés à Rodez viennent d'une autre commune ! N'y allons pas par quatre chemins : cela veut dire que les impôts locaux des Ruthénois (parfois avec une participation des communes d'origine) paient la construction, l'entretien et l'équipement des bâtiments utilisés par quelque 500 enfants dont les parents habitent, voyons voir, Le Monastère, Sainte-Radegonde, Luc-Primaube (ça c'est quand ils ont la dignité de rester dans la communauté d'agglomération), Flavin... et pourquoi pas Rodelle, La Loubière, Baraqueville ? Je veux bien que, dans certains cas, il n'y ait pas d'école à proximité ou encore que, les deux parents travaillant sur Rodez, il soit logique qu'ils déposent en passant leurs enfants à l'école la plus proche de leur lieu de travail. Mais la forte proportion me conduit à penser qu'il y a peut-être là une véritable stratégie de la part de certaines familles, attirées par les faibles impôts locaux (et des terrains à plus bas prix) proposés par des communes périphériques (et qui y font construire leur logement principal) tout en continuant à profiter des services fournis par la commune centrale.

   Vous avez dit beurre et argent du beurre ?