mardi, 21 avril 2020
Tandem
C'est le titre d'une série policière française, dont la diffusion de la quatrième saison commence ce soir sur France 3.
Le premier épisode ("Résurrection") démarre par la découverte d'un cadavre à côté d'une cuve de saponification. Ce meurtre fait ressurgir une autre mort mystérieuse, plus ancienne. Les enquêteurs vont se plonger dans les querelles familiales liées au fonctionnement d'une petite entreprise.
Ces deux enquêteurs sont gendarmes... et ex-époux. A gauche se trouve la commandante Léa Soler, à droite le capitaine Paul Marchal. Astrid Veillon et Stéphane Blancafort sont les principaux atouts de cette comédie policière très balisée. On sent que les deux acteurs s'entendent bien. J'apprécie leur cabotinage.
Le deuxième épisode ("Dernière danse") mêle monde du spectacle vivant et maladie d'Alzheimer. C'est assez touchant. Mais, là encore, ce sont les péripéties (comiques) de la vie privée des deux héros qui suscitent l'intérêt. La commandante cache à son entourage qu'elle a noué une nouvelle relation. Cela se complique quand ses parents débarquent chez elle, le père étant lui-même officier de gendarmerie !
Notons qu'il est incarné par Patrick Descamps, l'un des très bons seconds rôles des écrans français. On peut notamment le voir dans la mini-série Transferts, actuellement rediffusée par Arte.
18:57 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Con (pas) finement
Les situations de crise sont révélatrices de la nature humaine. On y remarque davantage le civisme, l'entraide, mais aussi le haine, le fanatisme, la bêtise.
Concernant la pandémie de covid-19, j'ai été frappé par deux attitudes extrêmes, aussi nuisibles l'une que l'autre. La première est l'égoïsme de personnes qui ne se sentent pas concernées (menacées) par le virus. Ces personnes sortent de chez elles aussi souvent qu'elles le veulent. Certaines sont même parties en vacances pendant la période de confinement. A l'opposé, on trouve des personnes qui estiment que tout le monde devrait rester claquemuré chez soi et que tous ceux qui sortent (en particulier dans leur quartier), quel que soit leur motif, sont des traîtres. J'aimerais savoir quels sont, parmi ces intransigeants, ceux qui disposent d'un bout de terrain ou d'un jardin à côté de leur domicile...
Cela n'est pas sans conséquences. Aussi étrange et scandaleux cela puisse-t-il paraître, depuis plusieurs semaines, des infirmières se font régulièrement insulter voire menacer de mort. Cette attitude n'est hélas pas totalement une nouveauté, mais, jusqu'à présent, c'était plutôt sur son lieu de travail que le personnel médical se faisait agresser.
Ce comportement touche désormais d'autres catégories. Les joggeurs sont devenus des cibles faciles de la vindicte populaire. Mais le plus étonnant pour moi fut ce que m'a récemment raconté une employée d'un commerce ruthénois. Elle m'a affirmé que, chaque jour, elle se faisait insulter au moins une fois par des personnes qui l'accusent de propager la maladie en continuant à travailler. Pire, il est arrivé qu'on lui balance une poubelle ou un sac-poubelle (rempli). Dans son quartier de résidence, l'ambiance doit être hyper-sympa !
PS
Pour se détendre, je suggère de regarder les vidéos de Caroline Estremo, infirmière aux urgences de Purpan (à Toulouse). Il y a quelques années, sa gouaille et son charme ont "fait le buzz" comme on dit. Depuis, elle s'est lancée dans le "seule en scène".
15:57 Publié dans Presse, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, actu, actualité, actualite, actualites, actualités, coronavirus, covid-19, confinement
Con (pas) finement
Les situations de crise sont révélatrices de la nature humaine. On y remarque davantage le civisme, l'entraide, mais aussi le haine, le fanatisme, la bêtise.
Concernant la pandémie de covid-19, j'ai été frappé par deux attitudes extrêmes, aussi nuisibles l'une que l'autre. La première est l'égoïsme de personnes qui ne se sentent pas concernées (menacées) par le virus. Ces personnes sortent de chez elles aussi souvent qu'elles le veulent. Certaines sont même parties en vacances pendant la période de confinement. A l'opposé, on trouve des personnes qui estiment que tout le monde devrait rester claquemuré chez soi et que tous ceux qui sortent (en particulier dans leur quartier), quel que soit leur motif, sont des traîtres. J'aimerais savoir quels sont, parmi ces intransigeants, ceux qui disposent d'un bout de terrain ou d'un jardin à côté de leur domicile...
Cela n'est pas sans conséquences. Aussi étrange et scandaleux cela puisse-t-il paraître, depuis plusieurs semaines, des infirmières se font régulièrement insulter voire menacer de mort. Cette attitude n'est hélas pas totalement une nouveauté, mais, jusqu'à présent, c'était plutôt sur son lieu de travail que le personnel médical se faisait agresser.
Ce comportement touche désormais d'autres catégories. Les joggeurs sont devenus des cibles faciles de la vindicte populaire. Mais le plus étonnant pour moi fut ce que m'a récemment raconté une employée d'un commerce ruthénois. Elle m'a affirmé que, chaque jour, elle se faisait insulter au moins une fois par des personnes qui l'accusent de propager la maladie en continuant à travailler. Pire, il est arrivé qu'on lui balance une poubelle ou un sac-poubelle (rempli). Dans son quartier de résidence, l'ambiance doit être hyper-sympa !
PS
Pour se détendre, je suggère de regarder les vidéos de Caroline Estremo, infirmière aux urgences de Purpan (à Toulouse). Il y a quelques années, sa gouaille et son charme ont "fait le buzz" comme on dit. Depuis, elle s'est lancée dans le "seule en scène".
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dimanche, 19 avril 2020
Le Covid-19 au miroir de la grippe espagnole
Dans le numéro de ce dimanche du quotidien aveyronnais Centre Presse, on peut lire un article (signé Jean-Michel Cosson) consacré à la grippe espagnole, avec un éclairage particulier sur le département de l'Aveyron. Cet article fait suite à ceux des semaines précédentes (publiés aussi dans La Dépêche du Midi), l'un consacré à la lèpre, l'autre au choléra (toujours avec un angle aveyronnais).
L'article consacré à la grippe dite espagnole n'est pas exhaustif (pour approfondir, je conseille d'aller puiser aux sources que j'ai mentionnées il y a deux semaines). Mais il établit avec notre époque quelques points de comparaison qui me semblent très pertinents.
Ainsi, alors comme aujourd'hui, ce sont les déplacements humains qui ont favorisé le développement de la pandémie. Au XXe comme au XXIe siècle, on a tardé à prendre des mesures drastiques. La vox populi a aussi répandu l'idée qu'il existait des remèdes miracles, fluatine et rheastar à l'époque, (hydroxy)chloroquine aujourd'hui. Enfin, des théories du complot ont émergé. En 1918-1919, on accuse des agents allemands, en 2020 un laboratoire chinois (sans la moindre preuve).
O tempora, o mores !
14:00 Publié dans Aveyron, mon amour, Histoire, Presse, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, presse, médias, journalisme
Le Covid-19 au miroir de la grippe espagnole
Dans le numéro de ce dimanche du quotidien aveyronnais Centre Presse, on peut lire un article (signé Jean-Michel Cosson) consacré à la grippe espagnole, avec un éclairage particulier sur le département de l'Aveyron. Cet article fait suite à ceux des semaines précédentes (publiés aussi dans La Dépêche du Midi), l'un consacré à la lèpre, l'autre au choléra (toujours avec un angle aveyronnais).
L'article consacré à la grippe dite espagnole n'est pas exhaustif (pour approfondir, je conseille d'aller puiser aux sources que j'ai mentionnées il y a deux semaines). Mais il établit avec notre époque quelques points de comparaison qui me semblent très pertinents.
Ainsi, alors comme aujourd'hui, ce sont les déplacements humains qui ont favorisé le développement de la pandémie. Au XXe comme au XXIe siècle, on a tardé à prendre des mesures drastiques. La vox populi a aussi répandu l'idée qu'il existait des remèdes miracles, fluatine et rheastar à l'époque, (hydroxy)chloroquine aujourd'hui. Enfin, des théories du complot ont émergé. En 1918-1919, on accuse des agents allemands, en 2020 un laboratoire chinois (sans la moindre preuve).
O tempora, o mores !
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mardi, 14 avril 2020
Gros fight en Midi-Languedoc
Au regard de la densité de l'actualité "coronavirienne", certaines informations ont tendance à passer inaperçues. C'est un peu le cas de celle-ci : Carole Delga a viré Virginie Rozière de la présidence du Comité régional du tourisme, à l'issue d'un vote (prétendûment unanime) de la commission permanente du Conseil régional.
Tout d'abord, d'après France 3, il semblerait que les membres de la commission n'aient pas été unanimes. Le site de la télévision publique présente aussi la réaction de l'évincée, vice-présidente du Conseil régional, qui fut en 2015 tête de liste dans l'Hérault pour "Notre Sud en commun" (soutenant la candidature de Carole Delga à la présidence de Midi-Languedoc).
Les relations entre les deux femmes se sont gâtées depuis. Des personnes connaissant mal la vie politique régionale pourraient être tentées de penser que la redistribution des cartes politiques à l'issue de l'élection d'Emmanuel Macron pourrait être la cause de la brouille. Or, en 2017, au premier tour, Virginie Rozière a appelé (tout le comme le PRG et bien entendu le PS) à voter pour Benoît Hamon, le candidat officiel du Parti socialiste, vainqueur de la primaire.
Des tensions sont apparues lors de la campagne des élections européennes, en 2019. Députée sortante, Virginie Rozière avait choisi de rallier la liste conduite par Raphaël Glucksmann, ce qui n'était pas du goût de Jean-Michel Baylet, patron du groupe La Dépêche et du PRG, le parti d'origine de la députée. Précisons qu'en 2017, Jean-Michel Baylet a défendu dès le premier tour la candidature d'Emmanuel Macron... et qu'il est, "en même temps", un soutien de Carole Delga au Conseil régional, même si celle-ci n'apprécie guère l'exécutif en place à Paris.
Ces tensions se sont accrues à l'occasion de la demi-campagne des municipales 2020. A Montpellier, Virginie Rozière a finalement rallié la liste "gauche écologiste", où elle figurait en cinquième position. Or, Carole Delga a choisi de soutenir la liste menée par le socialiste Michaël Delafosse (sur laquelle figure, en cinquième position, une certaine Julie Frêche... la fille de Georges). A l'issue du premier tour (qu'il faudra peut-être rejouer), les résultats montrent un grand éparpillement des voix de gauche, empêchant sans doute la liste Delafosse de mener la danse.
Le troisième acte (qui a sans doute précipité la disgrâce de Virginie Rozière) est le limogeage d'un certain Jean Pinard. En 2018, celui-ci avait été nommé par Carole Delga directeur du Comité régional du tourisme. Il se trouvait donc sous la tutelle de la vice-présidente du Conseil régional en charge de ce domaine, à savoir Virginie Rozière. Au-delà des compétences du bonhomme (reconnues), il était évident à tous que le candidat sélectionné était "hautement compatible" avec la majorité de gauche du Conseil régional. (Auparavant, en Auvergne, il avait occupé des fonctions similaires sous les présidences -socialistes- de Pierre-Joël Bonté et René Souchon.)
Or, le 20 février dernier, de sa propre initiative, Virginie Rozière a renvoyé Jean Pinard, accusé de harcèlement moral (et présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire). Je crois qu'on peut affirmer que, lorsque Carole Delga a appris que Pinard avait été viré, elle a vu rouge. (L'un des plaisirs procurés par cette affaire est que le patronyme de l'ex-directeur se prête magnifiquement aux jeux de mots raffinés, qui fuseraient dans les couloirs du Conseil régional.) Son vin sang n'a fait qu'un tour. Virginie Rozière a-t-elle poussé le bouchon un peu trop loin ? Ne s'est-elle pas emportée en voulant prouver qu'elle avait pris de la bouteille ? A-t-elle pensé que Carole Delga laisserait Pinard en carafe ? Le mystère demeure.
De très mauvaises langues suggèrent que Carole Delga a sauté sur l'occasion pour marquer son territoire et, dans l'optique des élections régionales de 2021, affirmer son leadership sur la gauche midi-languedocienne. On sait que ces élections s'annoncent compliquées pour la présidente sortante, avec un RN sans doute haut et la concurrence (probable) d'une liste LREM sur laquelle pourraient figurer d'anciens alliés. Elle a donc besoin de rassembler son camp d"origine... et de grappiller quelques grains de raisin voix ici et là, à gauche... et à droite, comme le prouve son récent engouement pour Jacques Chirac.
22:12 Publié dans Politique, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, actualités, actu, actualite, actualites, presse, médias, journalisme, occitanie
Gros fight en Midi-Languedoc
Au regard de la densité de l'actualité "coronavirienne", certaines informations ont tendance à passer inaperçues. C'est un peu le cas de celle-ci : Carole Delga a viré Virginie Rozière de la présidence du Comité régional du tourisme, à l'issue d'un vote (prétendûment unanime) de la commission permanente du Conseil régional.
Tout d'abord, d'après France 3, il semblerait que les membres de la commission n'aient pas été unanimes. Le site de la télévision publique présente aussi la réaction de l'évincée, vice-présidente du Conseil régional, qui fut en 2015 tête de liste dans l'Hérault pour "Notre Sud en commun" (soutenant la candidature de Carole Delga à la présidence de Midi-Languedoc).
Les relations entre les deux femmes se sont gâtées depuis. Des personnes connaissant mal la vie politique régionale pourraient être tentées de penser que la redistribution des cartes politiques à l'issue de l'élection d'Emmanuel Macron pourrait être la cause de la brouille. Or, en 2017, au premier tour, Virginie Rozière a appelé (tout le comme le PRG et bien entendu le PS) à voter pour Benoît Hamon, le candidat officiel du Parti socialiste, vainqueur de la primaire.
Des tensions sont apparues lors de la campagne des élections européennes, en 2019. Députée sortante, Virginie Rozière avait choisi de rallier la liste conduite par Raphaël Glucksmann, ce qui n'était pas du goût de Jean-Michel Baylet, patron du groupe La Dépêche et du PRG, le parti d'origine de la députée. Précisons qu'en 2017, Jean-Michel Baylet a défendu dès le premier tour la candidature d'Emmanuel Macron... et qu'il est, "en même temps", un soutien de Carole Delga au Conseil régional, même si celle-ci n'apprécie guère l'exécutif en place à Paris.
Ces tensions se sont accrues à l'occasion de la demi-campagne des municipales 2020. A Montpellier, Virginie Rozière a finalement rallié la liste "gauche écologiste", où elle figurait en cinquième position. Or, Carole Delga a choisi de soutenir la liste menée par le socialiste Michaël Delafosse (sur laquelle figure, en cinquième position, une certaine Julie Frêche... la fille de Georges). A l'issue du premier tour (qu'il faudra peut-être rejouer), les résultats montrent un grand éparpillement des voix de gauche, empêchant sans doute la liste Delafosse de mener la danse.
Le troisième acte (qui a sans doute précipité la disgrâce de Virginie Rozière) est le limogeage d'un certain Jean Pinard. En 2018, celui-ci avait été nommé par Carole Delga directeur du Comité régional du tourisme. Il se trouvait donc sous la tutelle de la vice-présidente du Conseil régional en charge de ce domaine, à savoir Virginie Rozière. Au-delà des compétences du bonhomme (reconnues), il était évident à tous que le candidat sélectionné était "hautement compatible" avec la majorité de gauche du Conseil régional. (Auparavant, en Auvergne, il avait occupé des fonctions similaires sous les présidences -socialistes- de Pierre-Joël Bonté et René Souchon.)
Or, le 20 février dernier, de sa propre initiative, Virginie Rozière a renvoyé Jean Pinard, accusé de harcèlement moral (et présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire). Je crois qu'on peut affirmer que, lorsque Carole Delga a appris que Pinard avait été viré, elle a vu rouge. (L'un des plaisirs procurés par cette affaire est que le patronyme de l'ex-directeur se prête magnifiquement aux jeux de mots raffinés, qui fuseraient dans les couloirs du Conseil régional.) Son vin sang n'a fait qu'un tour. Virginie Rozière a-t-elle poussé le bouchon un peu trop loin ? Ne s'est-elle pas emportée en voulant prouver qu'elle avait pris de la bouteille ? A-t-elle pensé que Carole Delga laisserait Pinard en carafe ? Le mystère demeure.
De très mauvaises langues suggèrent que Carole Delga a sauté sur l'occasion pour marquer son territoire et, dans l'optique des élections régionales de 2021, affirmer son leadership sur la gauche midi-languedocienne. On sait que ces élections s'annoncent compliquées pour la présidente sortante, avec un RN sans doute haut et la concurrence (probable) d'une liste LREM sur laquelle pourraient figurer d'anciens alliés. Elle a donc besoin de rassembler son camp d"origine... et de grappiller quelques grains de raisin voix ici et là, à gauche... et à droite, comme le prouve son récent engouement pour Jacques Chirac.
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lundi, 13 avril 2020
Un nouvel inspecteur pour "Meurtres au paradis"
Il débarque ce soir sur France 2, dans le cinquième épisode de la saison 9, intitulé "De Manchester à Sainte-Marie". Il s'agit de Neville Parker, originaire de Manchester, interprété par Ralf Little.
Pour construire ce personnage, les scénaristes ont emprunté des traits à deux de ses prédécesseurs : Richard Poole (incarné par Ben Miller) et Humphrey Goodman (incarné par Kris Marshall). L'enquêteur britannique est donc allergique au climat et à la nourriture de l'île... et il est parfois comiquement maladroit :
Il n'en est pas moins un très bon enquêteur, attentif au moindre détail. Sa sagacité est mise à rude épreuve dès son arrivée à Sainte-Marie, avec un assassinat maquillé en suicide. C'est un mystère assez classique de "chambre close" (ici doublement close). On comprend assez vite qui est mêlé au meurtre. La partie la plus intéressante consiste à déterminer comment le crime a pu être commis.
Dans la foulée, on peut (re)voir certains des premiers épisodes où intervient son prédécesseur, Jack Mooney (dont le départ a été mis en scène la semaine dernière). Le contraste entre les styles des deux hommes est saisissant.
13:09 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Un nouvel inspecteur pour "Meurtres au paradis"
Il débarque ce soir sur France 2, dans le cinquième épisode de la saison 9, intitulé "De Manchester à Sainte-Marie". Il s'agit de Neville Parker, originaire de Manchester, interprété par Ralf Little.
Pour construire ce personnage, les scénaristes ont emprunté des traits à deux de ses prédécesseurs : Richard Poole (incarné par Ben Miller) et Humphrey Goodman (incarné par Kris Marshall). L'enquêteur britannique est donc allergique au climat et à la nourriture de l'île... et il est parfois comiquement maladroit :
Il n'en est pas moins un très bon enquêteur, attentif au moindre détail. Sa sagacité est mise à rude épreuve dès son arrivée à Sainte-Marie, avec un assassinat maquillé en suicide. C'est un mystère assez classique de "chambre close" (ici doublement close). On comprend assez vite qui est mêlé au meurtre. La partie la plus intéressante consiste à déterminer comment le crime a pu être commis.
Dans la foulée, on peut (re)voir certains des premiers épisodes où intervient son prédécesseur, Jack Mooney (dont le départ a été mis en scène la semaine dernière). Le contraste entre les styles des deux hommes est saisissant.
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vendredi, 10 avril 2020
Astrid et Raphaëlle, la rencontre
Au vu du succès rencontré par la saison 1 de cette nouvelle série policière, France 2 a décidé de reprogrammer ce soir l'épisode pilote (Puzzle), déjà diffusé il y a un an (presque jour pour jour).
Je trouve intéressant de (re)voir cet épisode à la lumière de ceux de la saison 1. On y (re)vit la rencontre entre les deux héroïnes, au Centre de documentation criminelle (même si l'un des personnages en sait déjà un peu sur l'autre).
Les semaines passées, quand j'avais regardé les épisodes de la saison 1, je les avais jugés mieux construits que le pilote, avec de surcroît une évolution des héroïnes. Cette rediffusion m'a donné l'occasion de redécouvrir cette première aventure, à laquelle j'ai trouvé plus de saveur que lors de sa première programmation.
15:29 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualité, actualite, actualites, actualités
Astrid et Raphaëlle, la rencontre
Au vu du succès rencontré par la saison 1 de cette nouvelle série policière, France 2 a décidé de reprogrammer ce soir l'épisode pilote (Puzzle), déjà diffusé il y a un an (presque jour pour jour).
Je trouve intéressant de (re)voir cet épisode à la lumière de ceux de la saison 1. On y (re)vit la rencontre entre les deux héroïnes, au Centre de documentation criminelle (même si l'un des personnages en sait déjà un peu sur l'autre).
Les semaines passées, quand j'avais regardé les épisodes de la saison 1, je les avais jugés mieux construits que le pilote, avec de surcroît une évolution des héroïnes. Cette rediffusion m'a donné l'occasion de redécouvrir cette première aventure, à laquelle j'ai trouvé plus de saveur que lors de sa première programmation.
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lundi, 06 avril 2020
Meurtres au paradis... géographique
Ce soir, France 2 diffuse un nouvel épisode inédit (le quatrième de la saison 9) de la rafraîchissante série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). Une fois n'est pas coutume, je trouve que le titre français ("La Lettre à Elise") est mieux choisi que l'original ("Pirates of the Murder Scene", que l'on pourrait traduire par "Les Pirates de la scène de crime"). Il fait allusion à un élément-clé de l'intrigue, qui va permettre aux enquêteurs de résoudre l'affaire.
L'histoire est comme d'habitude bien construite, avec des mystères à éclaircir et une bonne dose d'humour, véhiculé notamment par le personnage de Ruby Patterson (la nièce du commandant), incarnée avec fougue par Shyko Amos, qu'il faut absolument suivre en version originale.
Ici encore, l'épisode mérite d'être suivi en raison de l'arrière-plan socio-culturel sur lequel il est construit. Il y a bien sûr (comme quasiment à chaque épisode) quelques expressions idiomatiques qui donnent de la saveur au propos. C'est l'occasion (pour les non anglophones) de découvrir le sens de "dead as a doornail" ("mort comme un clou de porte", adapté en "raide mort" dans la VF) qui, sans surprise, qualifie l'état d'un cadavre.
Sur le plan géographique, on comprend à certains détails que la production a soigné le contexte. L'action se déroule en partie dans la commune (fictive) de Port-Royal. On est allé jusqu'à créer une localité portant ce nom, visible sur le smartphone de l'un des personnages :
On retrouve cette localisation un peu plus tard, avec un code postal, sur le permis de conduire d'un autre personnage :
Notons que, même s'il est rédigé en anglais, ce permis témoigne d'une organisation administrative française, avec un code postal (97635) typique de notre outremer. Il ne correspond toutefois à aucune commune de Guadeloupe (où les codes postaux sont en 97100), ni de Martinique (97200), ni de Guyane (97300), ni de La Réunion (97400), ni de Saint-Pierre-et-Miquelon (97500). Par contre, à Mayotte, les codes postaux sont en 97600. Mais, aucun ne correspond à 97635. On passe de 97630 à 97640 :
De plus, à ma connaissance, aucune commune de l'outremer français ne se nomme Port-Royal. En cherchant bien, on trouve, en Guadeloupe, celle de Port-Louis (dans le nord-ouest de Grande-Terre) et un lieu dit, Palais-Royal, plus au sud, aux Abymes :
Si l'on cherche un Port-Royal bien réel dans les Caraïbes, il faut regarder... en Jamaïque, ancienne possession coloniale britannique. L'actuelle capitale, Kingston, est construite à côté de l'ancienne, jadis une plaque tournante de la piraterie, et qui fut ravagée par plusieurs catastrophes naturelles. (Il est possible que certaines scènes de l'épisode 4 y aient été tournées, ce qui expliquerait la localisation "Port Royal" visible sur le smartphone.)
Quant à l'île la plus ressemblante à Sainte-Marie, ce pourrait être Montserrat, située au nord-ouest de la Guadeloupe, et qui fut pendant des siècles l'objet de la rivalité entre la France et l'Angleterre. (Cet aspect a d'ailleurs servi de trame de fond à l'intrigue d'un épisode de la saison 5.)
Pour terminer sur l'épisode 4, il faut dire qu'il amorce un nouveau changement dans la distribution. Un an après le départ de Joséphine Jobert, c'est au tour d'Ardal O'Hanlon de quitter la série. Je ne peux pas dire que je regretterai celui que je surnommais "Pépère". Je suis toujours d'avis que le meilleur acteur dans le rôle de l'inspecteur fut Ben Miller (en duo avec Sara Martins) durant les deux premières saisons. La semaine prochaine, si tout va bien, les téléspectateurs français découvriront un nouvel enquêteur, au tempérament très différent de celui de son prédécesseur.
15:58 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, france
Meurtres au paradis... géographique
Ce soir, France 2 diffuse un nouvel épisode inédit (le quatrième de la saison 9) de la rafraîchissante série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). Une fois n'est pas coutume, je trouve que le titre français ("La Lettre à Elise") est mieux choisi que l'original ("Pirates of the Murder Scene", que l'on pourrait traduire par "Les Pirates de la scène de crime"). Il fait allusion à un élément-clé de l'intrigue, qui va permettre aux enquêteurs de résoudre l'affaire.
L'histoire est comme d'habitude bien construite, avec des mystères à éclaircir et une bonne dose d'humour, véhiculé notamment par le personnage de Ruby Patterson (la nièce du commandant), incarnée avec fougue par Shyko Amos, qu'il faut absolument suivre en version originale.
Ici encore, l'épisode mérite d'être suivi en raison de l'arrière-plan socio-culturel sur lequel il est construit. Il y a bien sûr (comme quasiment à chaque épisode) quelques expressions idiomatiques qui donnent de la saveur au propos. C'est l'occasion (pour les non anglophones) de découvrir le sens de "dead as a doornail" ("mort comme un clou de porte", adapté en "raide mort" dans la VF) qui, sans surprise, qualifie l'état d'un cadavre.
Sur le plan géographique, on comprend à certains détails que la production a soigné le contexte. L'action se déroule en partie dans la commune (fictive) de Port-Royal. On est allé jusqu'à créer une localité portant ce nom, visible sur le smartphone de l'un des personnages :
On retrouve cette localisation un peu plus tard, avec un code postal, sur le permis de conduire d'un autre personnage :
Notons que, même s'il est rédigé en anglais, ce permis témoigne d'une organisation administrative française, avec un code postal (97635) typique de notre outremer. Il ne correspond toutefois à aucune commune de Guadeloupe (où les codes postaux sont en 97100), ni de Martinique (97200), ni de Guyane (97300), ni de La Réunion (97400), ni de Saint-Pierre-et-Miquelon (97500). Par contre, à Mayotte, les codes postaux sont en 97600. Mais, aucun ne correspond à 97635. On passe de 97630 à 97640 :
De plus, à ma connaissance, aucune commune de l'outremer français ne se nomme Port-Royal. En cherchant bien, on trouve, en Guadeloupe, celle de Port-Louis (dans le nord-ouest de Grande-Terre) et un lieu dit, Palais-Royal, plus au sud, aux Abymes :
Si l'on cherche un Port-Royal bien réel dans les Caraïbes, il faut regarder... en Jamaïque, ancienne possession coloniale britannique. L'actuelle capitale, Kingston, est construite à côté de l'ancienne, jadis une plaque tournante de la piraterie, et qui fut ravagée par plusieurs catastrophes naturelles. (Il est possible que certaines scènes de l'épisode 4 y aient été tournées, ce qui expliquerait la localisation "Port Royal" visible sur le smartphone.)
Quant à l'île la plus ressemblante à Sainte-Marie, ce pourrait être Montserrat, située au nord-ouest de la Guadeloupe, et qui fut pendant des siècles l'objet de la rivalité entre la France et l'Angleterre. (Cet aspect a d'ailleurs servi de trame de fond à l'intrigue d'un épisode de la saison 5.)
Pour terminer sur l'épisode 4, il faut dire qu'il amorce un nouveau changement dans la distribution. Un an après le départ de Joséphine Jobert, c'est au tour d'Ardal O'Hanlon de quitter la série. Je ne peux pas dire que je regretterai celui que je surnommais "Pépère". Je suis toujours d'avis que le meilleur acteur dans le rôle de l'inspecteur fut Ben Miller (en duo avec Sara Martins) durant les deux premières saisons. La semaine prochaine, si tout va bien, les téléspectateurs français découvriront un nouvel enquêteur, au tempérament très différent de celui de son prédécesseur.
15:58 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, france
dimanche, 05 avril 2020
La peste à Paris
C'est le sujet d'un passionnant article paru hier dans le supplément magazine du Monde, dont il a d'ailleurs fait la Une :
Ces dernières semaines, on a beaucoup entendu parler d'une autre pandémie (que celle de covid-19), celle de grippe espagnole, en 1918-1919. Or, en 1920, à Paris, alors que le pays peine à sortir de la guerre, une jeune scientifique (Yvonne de Pfeiffel) constate la réapparition d'un mal qu'on croyait disparu en Occident.
L'article est signé Zineb Dryef, à qui l'on doit un ouvrage historique sur les rats à Paris. On y suit la progression des travaux des scientifiques de l'époque. On y (re)découvre l'extrême pauvreté dans laquelle vivaient les habitants de la ceinture de taudis qui entourait jadis la capitale. On y retrouve aussi (hélas) la pulsion antisémite, activée par des hommes politiques peu scrupuleux. (Toute ressemblance avec le XXIe siècle est bien entendu fortuite...)
Au final, la maladie a fait peu de victimes, mais elle n'a pas totalement disparu.
PS
Sur la grippe espagnole, il est désormais facile de trouver de quoi assouvir sa soif de connaissances. Sur le site de France Culture, on peut encore écouter une émission datant de 2018. Elle est un peu longue (52 minutes environ), pas très palpitante dans la forme, mais fort intéressante sur le fond (avec notamment des échanges approfondis sur le bilan humain de la pandémie).
Plus grand public est La Marche de l'histoire (diffusée sur France Inter), dont l'émission du 10 mars dernier était consacrée à la pandémie. Le format est plus court (28 minutes) et Jean Lebrun est un animateur talentueux (qui, de surcroît, prépare bien ses sujets).
Un autre récent article du Monde aborde un aspect méconnu : les conséquences de la grippe espagnole sur le sport (notamment en France et aux Etats-Unis).
Enfin, sachez que le virus de cette grippe n'a pas été supprimé. Il a même été reconstitué en laboratoire.
18:01 Publié dans Histoire, Presse, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, presse, médias, journalisme, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, épidémie, pandémie
La peste à Paris
C'est le sujet d'un passionnant article paru hier dans le supplément magazine du Monde, dont il a d'ailleurs fait la Une :
Ces dernières semaines, on a beaucoup entendu parler d'une autre pandémie (que celle de covid-19), celle de grippe espagnole, en 1918-1919. Or, en 1920, à Paris, alors que le pays peine à sortir de la guerre, une jeune scientifique (Yvonne de Pfeiffel) constate la réapparition d'un mal qu'on croyait disparu en Occident.
L'article est signé Zineb Dryef, à qui l'on doit un ouvrage historique sur les rats à Paris. On y suit la progression des travaux des scientifiques de l'époque. On y (re)découvre l'extrême pauvreté dans laquelle vivaient les habitants de la ceinture de taudis qui entourait jadis la capitale. On y retrouve aussi (hélas) la pulsion antisémite, activée par des hommes politiques peu scrupuleux. (Toute ressemblance avec le XXIe siècle est bien entendu fortuite...)
Au final, la maladie a fait peu de victimes, mais elle n'a pas totalement disparu.
PS
Sur la grippe espagnole, il est désormais facile de trouver de quoi assouvir sa soif de connaissances. Sur le site de France Culture, on peut encore écouter une émission datant de 2018. Elle est un peu longue (52 minutes environ), pas très palpitante dans la forme, mais fort intéressante sur le fond (avec notamment des échanges approfondis sur le bilan humain de la pandémie).
Plus grand public est La Marche de l'histoire (diffusée sur France Inter), dont l'émission du 10 mars dernier était consacrée à la pandémie. Le format est plus court (28 minutes) et Jean Lebrun est un animateur talentueux (qui, de surcroît, prépare bien ses sujets).
Un autre récent article du Monde aborde un aspect méconnu : les conséquences de la grippe espagnole sur le sport (notamment en France et aux Etats-Unis).
Enfin, sachez que le virus de cette grippe n'a pas été supprimé. Il a même été reconstitué en laboratoire.
18:01 Publié dans Histoire, Presse, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, presse, médias, journalisme, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, épidémie, pandémie
vendredi, 03 avril 2020
Astrid et Raphaëlle, suite... et fin ?
Vendredi soir, France 2 a diffusé les deux derniers épisodes de la saison 1 de la série. On ne sait pas encore si, au vu du succès d'audience rencontré, la chaîne a décidé de produire une suite.
On commence avec l'épisode 7, intitulé "La nuit du mort-vivant". Comme le titre l'indique, l'histoire est truffée de clins d'oeil aux films d'épouvante. C'est particulièrement visible au niveau de la mise en scène, qui recours à des angles de prise de vue courants dans les oeuvres de ce genre... et puis, il y a quelques "apparitions", comme ici...
... et là :
Je trouve assez cocasse la déconstruction des schémas horrifiques, au service d'une intrigue pas spécialement alambiquée, cette fois-ci. C'est le côté relationnel entre les deux femmes qui est développé. Chacune va (un peu) mentir à l'autre, pour la bonne cause. Et puis l'épisode se conclut par un bisou amical, un bonheur rafraîchissant en cette période de confinement et de "distance de sécurité" :
Par contre, l'ambiance est beaucoup plus lugubre dans le huitième et dernier épisode de la saison, intitulé "Invisible". Il est remarquablement construit, avec une montée de tension qui nous mène à un climax dont la conclusion n'est pas sans rapport avec un jeu intellectuel aperçu dans l'un des épisodes précédents.
Cet épisode se démarque parce que, cette fois-ci, Astrid prend des initiatives qui vont la mettre en danger. Les actrices sont toujours aussi formidables, leur complicité étant évidente. La réalisation (comme remarqué plus haut) est assez inventive et je trouve les dialogues très bien écrits.
ON VEUT UNE SAISON 2 !
23:49 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Astrid et Raphaëlle, suite... et fin ?
Vendredi soir, France 2 a diffusé les deux derniers épisodes de la saison 1 de la série. On ne sait pas encore si, au vu du succès d'audience rencontré, la chaîne a décidé de produire une suite.
On commence avec l'épisode 7, intitulé "La nuit du mort-vivant". Comme le titre l'indique, l'histoire est truffée de clins d'oeil aux films d'épouvante. C'est particulièrement visible au niveau de la mise en scène, qui recours à des angles de prise de vue courants dans les oeuvres de ce genre... et puis, il y a quelques "apparitions", comme ici...
... et là :
Je trouve assez cocasse la déconstruction des schémas horrifiques, au service d'une intrigue pas spécialement alambiquée, cette fois-ci. C'est le côté relationnel entre les deux femmes qui est développé. Chacune va (un peu) mentir à l'autre, pour la bonne cause. Et puis l'épisode se conclut par un bisou amical, un bonheur rafraîchissant en cette période de confinement et de "distance de sécurité" :
Par contre, l'ambiance est beaucoup plus lugubre dans le huitième et dernier épisode de la saison, intitulé "Invisible". Il est remarquablement construit, avec une montée de tension qui nous mène à un climax dont la conclusion n'est pas sans rapport avec un jeu intellectuel aperçu dans l'un des épisodes précédents.
Cet épisode se démarque parce que, cette fois-ci, Astrid prend des initiatives qui vont la mettre en danger. Les actrices sont toujours aussi formidables, leur complicité étant évidente. La réalisation (comme remarqué plus haut) est assez inventive et je trouve les dialogues très bien écrits.
ON VEUT UNE SAISON 2 !
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lundi, 30 mars 2020
Meurtre au paradis... des expressions
Il y a deux semaines, j'avais annoncé un peu vite le lancement de la neuvième saison de Meurtres au paradis. Alors que, le matin même, deux épisodes inédits avaient été mis en ligne, dans la journée, l'actualité liée à l'épidémie de covid-19 a contraint France 2 à revoir sa grille de programmes, annulant la diffusion desdits épisodes, retirés dans la foulée du site de replay (mais encore accessibles sur Livebox !).
Ces deux épisodes ont finalement été diffusés lundi dernier. Aujourd'hui, place au numéro 3, intitulé "Sortie de route". L'intrigue tourne autour de la mort a priori accidentelle d'un grand espoir du cyclisme, lors d'une épreuve du Tour des Antilles. Bien évidemment, la piste criminelle va rapidement surgir.
Mais c'est un aspect anecdotique qui a une fois de plus retenu mon attention. Au cours d'un dialogue au poste de police, entre les deux enquêteurs principaux, l'inspecteur-chef Jack Mooney et le sergent Madeleine Dumas, un nouveau quiproquo surgit à cause d'une expression idiomatique. Pour savourer la scène il vaut mieux la suivre dans la version originale sous-titrée. (Un autre personnage, celui de l'agent Ruby Patterson, y apparaît encore plus "piquant" que dans la VF.)
L'inspecteur-chef commence à comprendre qu'il y a comme un lézard dans cette histoire de cyclistes. Pour exprimer son sentiment, il déclare "This is all starting to smell a bit whiffy", suscitant l'incompréhension de sa collègue française. ("Whiffy ?") On pourrait traduire par "Tout ça commence à sentir mauvais" ou, plus familièrement, par "Tout ça commence à puer".
Au doublage, c'est devenu "Tout ça commence à sentir le roussi". Même si l'adaptation n'est pas malhabile, on a quand même du mal à croire que le sergent ignore le sens de cette expression.
L'épisode n'en est pas moins très plaisant à suivre.
21:17 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, télévision
Meurtre au paradis... des expressions
Il y a deux semaines, j'avais annoncé un peu vite le lancement de la neuvième saison de Meurtres au paradis. Alors que, le matin même, deux épisodes inédits avaient été mis en ligne, dans la journée, l'actualité liée à l'épidémie de covid-19 a contraint France 2 à revoir sa grille de programmes, annulant la diffusion desdits épisodes, retirés dans la foulée du site de replay (mais encore accessibles sur Livebox !).
Ces deux épisodes ont finalement été diffusés lundi dernier. Aujourd'hui, place au numéro 3, intitulé "Sortie de route". L'intrigue tourne autour de la mort a priori accidentelle d'un grand espoir du cyclisme, lors d'une épreuve du Tour des Antilles. Bien évidemment, la piste criminelle va rapidement surgir.
Mais c'est un aspect anecdotique qui a une fois de plus retenu mon attention. Au cours d'un dialogue au poste de police, entre les deux enquêteurs principaux, l'inspecteur-chef Jack Mooney et le sergent Madeleine Dumas, un nouveau quiproquo surgit à cause d'une expression idiomatique. Pour savourer la scène il vaut mieux la suivre dans la version originale sous-titrée. (Un autre personnage, celui de l'agent Ruby Patterson, y apparaît encore plus "piquant" que dans la VF.)
L'inspecteur-chef commence à comprendre qu'il y a comme un lézard dans cette histoire de cyclistes. Pour exprimer son sentiment, il déclare "This is all starting to smell a bit whiffy", suscitant l'incompréhension de sa collègue française. ("Whiffy ?") On pourrait traduire par "Tout ça commence à sentir mauvais" ou, plus familièrement, par "Tout ça commence à puer".
Au doublage, c'est devenu "Tout ça commence à sentir le roussi". Même si l'adaptation n'est pas malhabile, on a quand même du mal à croire que le sergent ignore le sens de cette expression.
L'épisode n'en est pas moins très plaisant à suivre.
21:17 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, télévision
vendredi, 27 mars 2020
Astrid et Raphaëlle
C'est le titre d'une série télévisée, dont l'épisode pilote a été diffusé il y a presque un an, sur France 2. Au vu du succès d'audience (plus de 4 millions de téléspectateurs) et des très bons échos qui ont accompagné cette première, la chaîne publique a mis en chantier une saison entière, dont la diffusion a commencé ce mois-ci... et dont les épisodes sont encore disponibles en replay.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la policière "nature" (Raphaëlle, interprétée par Lola Dewaere) et la documentaliste autiste (Astrid, toujours formidablement incarnée par Sara Mortensen) dans Hantise, le premier épisode (double). Il mêle l'enquête policière à un poil de surnaturel, lié à une maison où se sont produites plusieurs morts mystérieuses. Serait-elle hantée ?...
Les histoires sont bien écrites et les acteurs convaincants. J'apprécie notamment que les scénaristes étoffent au fur et à mesure les deux personnages principaux, deux enquêtrices dont la dualité n'est pas sans rappeler celle des héroïnes de Rizzoli & Isles. Même si le rapprochement avec Good Doctor (dont le personnage principal est lui aussi autiste) est souvent fait par les commentateurs, je pense qu'il s'agit d'abord d'une comédie policière, qui inclut une réflexion sur l'autisme... et un aspect documentaire. En effet, les affaires que traite le duo d'héroïnes (épaulées par une brochette de policiers au physique avenant...) font toujours remonter des histoires à la surface, souvent même des crimes non résolus (ou non répertoriés). C'est le côté Cold Case de la série, qui ajoute encore à son charme.
Dans Chaînon manquant, la perspicacité des enquêtrices est mise à rude épreuve. Cet épisode a pour cadre particulier le Muséum national d'Histoire naturelle, qui se prête vraiment bien à l'ambiance. Lui a succédé Chambre close, dont l'intrigue est construite sur un schéma classique des romans policiers, avec une mise en abyme parfois savoureuse. A noter que l'épisode voit figurer deux "invités" : Ariel Wizman et Stéphane Guillon (un peu trop grimaçant). L'histoire est singulièrement tordue et certaines scènes sont particulièrement drôles :
Suite des opérations ce soir, avec deux nouveaux épisodes : L'esprit de famille, dont l'histoire, nimbée d'alchimie, débute dans les catacombes de Paris, suivi de L'homme qui n'existait pas, dont l'intrigue fait écho à des questions sociétales aiguës...
19:02 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Astrid et Raphaëlle
C'est le titre d'une série télévisée, dont l'épisode pilote a été diffusé il y a presque un an, sur France 2. Au vu du succès d'audience (plus de 4 millions de téléspectateurs) et des très bons échos qui ont accompagné cette première, la chaîne publique a mis en chantier une saison entière, dont la diffusion a commencé ce mois-ci... et dont les épisodes sont encore disponibles en replay.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la policière "nature" (Raphaëlle, interprétée par Lola Dewaere) et la documentaliste autiste (Astrid, toujours formidablement incarnée par Sara Mortensen) dans Hantise, le premier épisode (double). Il mêle l'enquête policière à un poil de surnaturel, lié à une maison où se sont produites plusieurs morts mystérieuses. Serait-elle hantée ?...
Les histoires sont bien écrites et les acteurs convaincants. J'apprécie notamment que les scénaristes étoffent au fur et à mesure les deux personnages principaux, deux enquêtrices dont la dualité n'est pas sans rappeler celle des héroïnes de Rizzoli & Isles. Même si le rapprochement avec Good Doctor (dont le personnage principal est lui aussi autiste) est souvent fait par les commentateurs, je pense qu'il s'agit d'abord d'une comédie policière, qui inclut une réflexion sur l'autisme... et un aspect documentaire. En effet, les affaires que traite le duo d'héroïnes (épaulées par une brochette de policiers au physique avenant...) font toujours remonter des histoires à la surface, souvent même des crimes non résolus (ou non répertoriés). C'est le côté Cold Case de la série, qui ajoute encore à son charme.
Dans Chaînon manquant, la perspicacité des enquêtrices est mise à rude épreuve. Cet épisode a pour cadre particulier le Muséum national d'Histoire naturelle, qui se prête vraiment bien à l'ambiance. Lui a succédé Chambre close, dont l'intrigue est construite sur un schéma classique des romans policiers, avec une mise en abyme parfois savoureuse. A noter que l'épisode voit figurer deux "invités" : Ariel Wizman et Stéphane Guillon (un peu trop grimaçant). L'histoire est singulièrement tordue et certaines scènes sont particulièrement drôles :
Suite des opérations ce soir, avec deux nouveaux épisodes : L'esprit de famille, dont l'histoire, nimbée d'alchimie, débute dans les catacombes de Paris, suivi de L'homme qui n'existait pas, dont l'intrigue fait écho à des questions sociétales aiguës...
19:02 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
mercredi, 25 mars 2020
La nouvelle attestation de déplacement
Dans le cadre du renforcement du confinement de la population, le gouvernement a mis en ligne les nouvelles versions des attestations à présenter aux forces de l'ordre lors d'un contrôle.
Comme le site "beugue" un peu (sans doute en raison de la grande affluence), je propose en téléchargement une version de l'attestation de déplacement dérogatoire (pas la professionnelle), qui inclut notamment les limites au déplacement quotidien autorisé : une heure maximum, dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile :
Je pense que ces mesures sont nécessaires. Si l'on se fie à la courbe de l'évolution du nombre de victimes quotidiennes, nous n'avons pas encore atteint le pic, même si nous en sommes proches. Je pense que le confinement ne durera pas moins de quatre semaines.
Bon courage à toutes et à tous !
10:23 Publié dans Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coronavirus, corona, covid 19, confinement, covid-19, actualité, actualités, actu, actualite, actualites, société, france, politique
La nouvelle attestation de déplacement
Dans le cadre du renforcement du confinement de la population, le gouvernement a mis en ligne les nouvelles versions des attestations à présenter aux forces de l'ordre lors d'un contrôle.
Comme le site "beugue" un peu (sans doute en raison de la grande affluence), je propose en téléchargement une version de l'attestation de déplacement dérogatoire (pas la professionnelle), qui inclut notamment les limites au déplacement quotidien autorisé : une heure maximum, dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile :
Je pense que ces mesures sont nécessaires. Si l'on se fie à la courbe de l'évolution du nombre de victimes quotidiennes, nous n'avons pas encore atteint le pic, même si nous en sommes proches. Je pense que le confinement ne durera pas moins de quatre semaines.
Bon courage à toutes et à tous !
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samedi, 21 mars 2020
Kenny Rogers est mort
Il avait 81 ans. Il a popularisé la "country music" (certains diront qu'il l'a aseptisée), notamment auprès des dames (ah, Lady...), a joué au cinéma, à la télévision. Ses chansons ont été maintes et maintes fois reprises.
Pour moi comme pour beaucoup de monde je présume, Kenny Rogers est d'abord l'interprète de The Gambler, une chanson qu'il n'a pas composée... et qui d'ailleurs, à l'origine, n'a pas été créée pour lui ! C'est dingue, quand on pense qu'ensuite, on l'a identifié à ce titre !... à tel point que, lorsqu'il fut l'invité du Muppet Show (au cours de la saison 4), il en a livré une version "spéciale". Il fut aussi parodié par Benny Hill. (Aux jeunes qui liraient ce billet, je signale que Benny Hill fut pendant des années l'empereur du bon goût britannique à la télévision...)
Pour les cinéphiles, la voix de Kenny Rogers n'est pas inconnue. Le titre Just Dropped In fait partie de la bande originale du cultissime The Big Lebowski, de Joel et Ethan Coen. Très récemment, on a pu entendre à nouveau The Gambler, dans le dernier film de Clint Eastwwood, Le Cas Richard Jewell.
19:02 Publié dans Cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, musique, actualité, actualités, actu, actualite, actualites
Kenny Rogers est mort
Il avait 81 ans. Il a popularisé la "country music" (certains diront qu'il l'a aseptisée), notamment auprès des dames (ah, Lady...), a joué au cinéma, à la télévision. Ses chansons ont été maintes et maintes fois reprises.
Pour moi comme pour beaucoup de monde je présume, Kenny Rogers est d'abord l'interprète de The Gambler, une chanson qu'il n'a pas composée... et qui d'ailleurs, à l'origine, n'a pas été créée pour lui ! C'est dingue, quand on pense qu'ensuite, on l'a identifié à ce titre !... à tel point que, lorsqu'il fut l'invité du Muppet Show (au cours de la saison 4), il en a livré une version "spéciale". Il fut aussi parodié par Benny Hill. (Aux jeunes qui liraient ce billet, je signale que Benny Hill fut pendant des années l'empereur du bon goût britannique à la télévision...)
Pour les cinéphiles, la voix de Kenny Rogers n'est pas inconnue. Le titre Just Dropped In fait partie de la bande originale du cultissime The Big Lebowski, de Joel et Ethan Coen. Très récemment, on a pu entendre à nouveau The Gambler, dans le dernier film de Clint Eastwwood, Le Cas Richard Jewell.
19:02 Publié dans Cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, musique, actualité, actualités, actu, actualite, actualites
mercredi, 18 mars 2020
Survivre en milieu confiné
Purée, ce qu'il a fait beau, aujourd'hui, à Rodez ! C'est le printemps, un poil en avance, avec son soleil éclatant, ses prés verdoyants, ses oiseaux gazouillant... et les humains derrière leurs écrans.
Je fais partie de celles et ceux qui sont passés au télétravail, une nouvelle forme d'esclavage qui consiste à faire en sorte que des salariés se flinguent les yeux chez eux, sur leurs propres écrans d'ordinateur, en travaillant pour autrui.
Certains y ont vu une occasion de changer de rythme de vie. Mouais, bof... En ce qui me concerne, le changement se traduit par 8 à 10 heures passées derrière l'écran, soit à lire ou préparer des documents, soit à "communiquer" à distance.
Au tout début (dimanche-lundi), on a pu entendre, ici ou là, que la cohabitation forcée des couples pourrait déboucher, dans neuf mois, sur un mini baby boom. Le premier problème est que, si les deux membres du couple sont amenés se croiser plus que d'habitude, c'est souvent sous le regard de leur progéniture... C'est dans ces moments-là qu'on regrette d'avoir prévu "petit" pour le logement familial. Bref, plus qu'un surcroît de galipettes, le confinement pourrait provoquer à terme une explosion du nombre de divorces ou de séparations. C'est d'ailleurs ce qui se produit actuellement en Chine.
Du coup, aller chercher le pain est devenu l'un des actes les plus importants de la journée (après un séjour prolongé -et solitaire- dans la salle de bains). Chaque jour, je profite de ce moment exaltant pour marcher un peu, histoire de me vider la tête. Conformément aux prescriptions gouvernementales, j'ai sur moi la fameuse attestation (téléchargeable ici) pour justifier mon déplacement. (Dans ce cas, il faut cocher "déplacements pour effectuer des achats de première nécessité".)
attestation_de_deplacement_derogatoire.pdf
Aujourd'hui, j'ai d'ailleurs été contrôlé par des policiers, qui ont fait s'arrêter (à un endroit stratégique de Rodez) les piétons comme les automobilistes. L'un d'entre eux m'a confirmé qu'il n'était pas nécessaire d'imprimer chaque jour une nouvelle attestation, si notre déplacement a le même motif. Il faut par contre modifier la date sur le papier, par exemple en utilisant du "blanco".
Mais le plus beau restait à venir. L'un des policiers qui pratiquait le contrôle m'a révélé que, un peu plus tôt dans la journée, lui et son collègue sont intervenus auprès... d'un groupe de boulistes. Les mecs étaient sortis prendre l'air et se côtoyaient sans vergogne ! Ah ben, bravo !
18:16 Publié dans Presse, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : coronavirus, société, france, actualité, actualités, actualite, actualites, actu
Survivre en milieu confiné
Purée, ce qu'il a fait beau, aujourd'hui, à Rodez ! C'est le printemps, un poil en avance, avec son soleil éclatant, ses prés verdoyants, ses oiseaux gazouillant... et les humains derrière leurs écrans.
Je fais partie de celles et ceux qui sont passés au télétravail, une nouvelle forme d'esclavage qui consiste à faire en sorte que des salariés se flinguent les yeux chez eux, sur leurs propres écrans d'ordinateur, en travaillant pour autrui.
Certains y ont vu une occasion de changer de rythme de vie. Mouais, bof... En ce qui me concerne, le changement se traduit par 8 à 10 heures passées derrière l'écran, soit à lire ou préparer des documents, soit à "communiquer" à distance.
Au tout début (dimanche-lundi), on a pu entendre, ici ou là, que la cohabitation forcée des couples pourrait déboucher, dans neuf mois, sur un mini baby boom. Le premier problème est que, si les deux membres du couple sont amenés se croiser plus que d'habitude, c'est souvent sous le regard de leur progéniture... C'est dans ces moments-là qu'on regrette d'avoir prévu "petit" pour le logement familial. Bref, plus qu'un surcroît de galipettes, le confinement pourrait provoquer à terme une explosion du nombre de divorces ou de séparations. C'est d'ailleurs ce qui se produit actuellement en Chine.
Du coup, aller chercher le pain est devenu l'un des actes les plus importants de la journée (après un séjour prolongé -et solitaire- dans la salle de bains). Chaque jour, je profite de ce moment exaltant pour marcher un peu, histoire de me vider la tête. Conformément aux prescriptions gouvernementales, j'ai sur moi la fameuse attestation (téléchargeable ici) pour justifier mon déplacement. (Dans ce cas, il faut cocher "déplacements pour effectuer des achats de première nécessité".)
attestation_de_deplacement_derogatoire.pdf
Aujourd'hui, j'ai d'ailleurs été contrôlé par des policiers, qui ont fait s'arrêter (à un endroit stratégique de Rodez) les piétons comme les automobilistes. L'un d'entre eux m'a confirmé qu'il n'était pas nécessaire d'imprimer chaque jour une nouvelle attestation, si notre déplacement a le même motif. Il faut par contre modifier la date sur le papier, par exemple en utilisant du "blanco".
Mais le plus beau restait à venir. L'un des policiers qui pratiquait le contrôle m'a révélé que, un peu plus tôt dans la journée, lui et son collègue sont intervenus auprès... d'un groupe de boulistes. Les mecs étaient sortis prendre l'air et se côtoyaient sans vergogne ! Ah ben, bravo !
18:16 Publié dans Presse, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : coronavirus, société, france, actualité, actualités, actualite, actualites, actu
lundi, 16 mars 2020
Le retour de "Meurtres au paradis"
Ce lundi soir, France 2 commence la diffusion de la saison 9 de la série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). L'an dernier, le public avait appris le départ de l'actrice Joséphine Jobert, dont on pensait qu'elle serait remplacée par Aude Legastelois, apparue dans quelques épisodes. Celle-ci figure bien dans la nouvelle saison, dans un rôle pour l'instant supplétif. L'autre petite nouvelle, l'agent Ruby Patterson (incarnée par Shyko Amos), est chargée de dynamiser l'intrigue par sa puissance comique :
Le premier épisode, intitulé "Meurtre en deux parties" réutilise les recettes qui ont fait le succès de la série : des paysages superbes, une musique entraînante, une intrigue correcte sans être hyper-compliquée... et quelques situations savoureuses. Cette fois-ci, il faut quand même reconnaître qu'on comprend très vite ce qui se cache derrière le mystère, surtout si l'on est familier de l'univers d'Alfred Hitchcock.
Du coup, on peut davantage s'intéresser au contexte et aux dialogues. Je recommande de suivre ceux-ci dans la version originale, en anglais certes, mais parsemée de mots et expressions français. On peut aussi s'amuser à analyser le travail des doubleurs, qui ont fort à faire avec les expressions idiomatiques. Ainsi, dans ce premier épisode, l'une des scènes voit le sergent Madeleine Dumas évoquer ses déboires sentimentaux, avec son supérieur, Jack Mooney :
Dans la version originale, Mooney conclut sa réponse par "Bob's your uncle !" (Bob est votre oncle), ce qui, dans ce contexte particulier, pourrait se traduire par "L'affaire est dans le sac !" ou "C'est comme si c'était fait !" Le sergent répond que son oncle s'appelle "Pierre" (pas Bob), laissant croire à Mooney qu'elle ne connaît pas cette expression.
Pas facile à rendre en français, tout ça ! Les traducteurs se sont creusé les méninges, avec aussi en tête l'idée qu'il fallait que les répliques collent à peu près aux mouvements des lèvres des personnages. Voici le résultat :
Dans la version doublée, Jack Mooney conclut sa réplique par "Y a pas d'lézard !", ce à quoi sa subordonnée répond qu'elle en a vu plein... Bien joué !
Dans la foulée, la chaîne diffuse l'épisode 2, intitulé "L'enfant terrible". Cette fois-ci, c'est une artiste-peintre qui est assassinée, apparemment à l'aide d'un poison, mais dont il semble impossible de comprendre comment il a pu lui être administré.
10:29 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, actualités, actu, actualite, actualites, france, television, cinéma, cinema, film, films
Le retour de "Meurtres au paradis"
Ce lundi soir, France 2 commence la diffusion de la saison 9 de la série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). L'an dernier, le public avait appris le départ de l'actrice Joséphine Jobert, dont on pensait qu'elle serait remplacée par Aude Legastelois, apparue dans quelques épisodes. Celle-ci figure bien dans la nouvelle saison, dans un rôle pour l'instant supplétif. L'autre petite nouvelle, l'agent Ruby Patterson (incarnée par Shyko Amos), est chargée de dynamiser l'intrigue par sa puissance comique :
Le premier épisode, intitulé "Meurtre en deux parties" réutilise les recettes qui ont fait le succès de la série : des paysages superbes, une musique entraînante, une intrigue correcte sans être hyper-compliquée... et quelques situations savoureuses. Cette fois-ci, il faut quand même reconnaître qu'on comprend très vite ce qui se cache derrière le mystère, surtout si l'on est familier de l'univers d'Alfred Hitchcock.
Du coup, on peut davantage s'intéresser au contexte et aux dialogues. Je recommande de suivre ceux-ci dans la version originale, en anglais certes, mais parsemée de mots et expressions français. On peut aussi s'amuser à analyser le travail des doubleurs, qui ont fort à faire avec les expressions idiomatiques. Ainsi, dans ce premier épisode, l'une des scènes voit le sergent Madeleine Dumas évoquer ses déboires sentimentaux, avec son supérieur, Jack Mooney :
Dans la version originale, Mooney conclut sa réponse par "Bob's your uncle !" (Bob est votre oncle), ce qui, dans ce contexte particulier, pourrait se traduire par "L'affaire est dans le sac !" ou "C'est comme si c'était fait !" Le sergent répond que son oncle s'appelle "Pierre" (pas Bob), laissant croire à Mooney qu'elle ne connaît pas cette expression.
Pas facile à rendre en français, tout ça ! Les traducteurs se sont creusé les méninges, avec aussi en tête l'idée qu'il fallait que les répliques collent à peu près aux mouvements des lèvres des personnages. Voici le résultat :
Dans la version doublée, Jack Mooney conclut sa réplique par "Y a pas d'lézard !", ce à quoi sa subordonnée répond qu'elle en a vu plein... Bien joué !
Dans la foulée, la chaîne diffuse l'épisode 2, intitulé "L'enfant terrible". Cette fois-ci, c'est une artiste-peintre qui est assassinée, apparemment à l'aide d'un poison, mais dont il semble impossible de comprendre comment il a pu lui être administré.
10:29 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, actualités, actu, actualite, actualites, france, television, cinéma, cinema, film, films
samedi, 29 février 2020
Bilan des César 2020
Le palmarès de cette année n'a pas particulièrement mis l'accent sur un film. Il semble qu'on ait tenté de concilier les contraires, sur le plan artistique (avec une réjouissante diversité de lauréats) comme sur le plan moral.
Tout d'abord, on remarque que les récompenses obtenues par des femmes ne se sont pas limitées à des catégories réservées (meilleure actrice ou espoir féminin). Ainsi, la réalisatrice Mounia Meddour est venue chercher le César du meilleur premier film (pour Papicha), tandis que Yolande Zauberman était récompensée pour son documentaire M. De son côté, Pascaline Chavanne a été primée pour les (excellents) costumes de J'accuse. En face (si j'ose dire), Claire Mathon a été distinguée pour la photographie de Portrait de la jeune fille en feu. A cette liste s'ajoutent les César du meilleur montage (Flora Volpelière, pour Les Misérables) et du meilleur court-métrage (Lauriane Escaffre pour Pile Poil, dans lequel joue notamment Grégory Gadebois).
Une autre tendance de la soirée est la mise en valeur des "minorités visibles". Ainsi, on peut considérer comme (petit) vainqueur de ce palmarès Les Misérables qui, en plus du meilleur montage, a reçu le César du meilleur espoir masculin, celui du public et celui du meilleur film. (Le paradoxe est qu'il n'a été distingué ni pour ses premiers rôles, ni pour le scénario, ni pour la réalisation...) On peut placer dans la même catégorie Papicha, primé aussi au titre du meilleur espoir féminin. Enfin, Roschy Zem a réussi à décrocher une statuette, pour son interprétation dans Roubaix, une lumière.
La troisième leçon à retenir de cette soirée est que, globalement, les quelque 4 000 électeurs de l'Académie ont su résister aux pressions qui se sont exercées sur eux, pressions dont le but était d'empêcher J'accuse de décrocher la moindre récompense. Je pense néanmoins que cela a privé Jean Dujardin de la couronne de meilleur acteur... et peut-être le film du sacre de meilleur long-métrage de l'année passée. Roman Polanski aura quand même le plaisir de recevoir le César du meilleur réalisateur et celui de la meilleure adaptation (avec Robert Harris).
Au titre des satisfactions, je signale les deux récompenses reçues par J'ai perdu mon corps : meilleur long-métrage d'animation et meilleure musique originale. Je recommande aussi la vision de La Nuit des sacs plastiques, distingué dans la catégorie meilleur court-métrage d'animation. C'est une fable fantastico-philosophico-écologique, assez flippante, d'un jeune homme à suivre : Gabriel Harel. Un autre César (celui du meilleur son) a été attribué au Chant du loup., tout aussi logiquement que le prix du meilleur film étranger, revenu à l'incontournable Parasite.
Il reste à signaler ce qui est apparu (y compris à celle qui en a été bénéficiaire) comme une énorme surprise, voire une incohérence : l'attribution du César de la meilleure actrice à Anaïs Demoustier, pour son rôle dans Alice et le maire. J'apprécie cette comédienne, mais je pense que ce n'est pas lui faire injure que d'écrire que certaines de ses concurrentes avaient réalisé des performances bien plus marquantes. Je pense en particulier à Eva Green, formidable dans Proxima. Mais mon petit doigt me dit que le choix d'Anaïs Demoustier résulte peut-être d'une manoeuvre d'électeurs désireux d'éviter la désignation de l'une des deux actrices principales du Portrait de la jeune fille en feu : Adèle Haenel et Noémie Merlant. La sortie théâtrale (et... ratée) de la première, après l'attribution du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski, pourrait tout aussi bien être due au dépit de ne pas avoir été distinguée.
C'est tout pour les nouvelles du petit monde narcissique du cinéma français.
02:22 Publié dans Cinéma, Société, Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société, actu, actualite, actualites, actualité, actuaités