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dimanche, 31 mars 2019

Dumbo

   Depuis une douzaine d'années, Disney s'est lancée dans le retournage de ses grands classiques d'animation, avec des acteurs réels (et pas mal de technologie). Cela donne des résultats aussi contrastés que Maléfique, Le Livre de la jungle (pour le meilleur) et Into the Woods (pas très emballant).

   Là, il est question d'adapter l'un des films d'animation que j'ai le plus aimés dans ma jeunesse, un bijou de poésie et d'humour surréaliste. L'intrigue en a été réécrite, en supprimant l'intervention des cigognes (souci de réalisme oblige) et celle des corbeaux (pour cause de "politiquement correct"). Du coup, comme le film d'origine était déjà assez bref, il a fallu développer l'histoire, qui commence par un tableau social de l'après-Première Guerre mondiale aux États-Unis. Le cirque Medici est au bord de la faillite. L'une de ses vedettes revient enfin de France, mais dans un état qui lui interdit (de prime abord) de reprendre son rôle. Entre temps, sa compagne est morte de la grippe espagnole (qui, rappelons-le, a sans doute été introduite en Europe par des Américains).

   L'histoire a donc un arrière-plan plus sombre que l'animation de 1941, qui n'évoquait le contexte international qu'à la toute fin, en montrant Dumbo enrôlé dans l'effort de guerre. On ne nous cache pas les mauvais traitements subis parfois par les animaux de cirque. Le coeur de l'intrigue est la séparation de la mère et du fils. C'est peut-être éculé, attrape-nigaud, mais j'ai marché. J'ai été d'autant plus touché que les éléphants (créés en images de synthèse) sont d'un réalisme étonnant.

   Les personnages incarnés par de vrais acteurs sont moins convaincants. Collin Farrell est transparent. Michael Keaton n'est pas mauvais, mais cabotine trop (tout comme Danny de Vito). La meilleure est sans conteste Eva Green (déjà dirigée par Burton dans Dark Shadows et Miss Peregrine), qui incarne une artiste française ratée (?) devenue la maîtresse du patron. Le personnage ne manque ni de charme ni de caractère. Pendant plusieurs minutes, je me serais bien vu dans la peau d'un trapèze... ou d'un éléphanteau ! Signalons aussi que le personnage de la souris (sorte de Jiminy Cricket de Dumbo dans la version animée) est remplacé ici par deux enfants, un garçon timide et sa sœur, une gamine très intelligente, qui contribue à donner une petite coloration féministe à cette histoire (notamment dans la scène qui la voit se réfugier devant un stand dédié à Marie Curie).

   La mise en scène m'a davantage emballé. Les vrais acteurs interagissent parfaitement avec les animaux. Les effets spéciaux sont très bons, sauf quand il est question de montrer Dumbo volant avec un ou plusieurs passagers. Là, les trucages sont trop voyants. Sinon, c'est parfois magnifique, comme lors de la scène des éléphants en bulles de savon, une pure merveille qui est censée faire oublier la séquence des éléphants roses dans le film d'origine.

   Je ne pense pas trahir un secret en révélant que l'histoire ne se conclut pas de manière négative (pour les gentils). C'est donc une œuvre visible par tous et qui ne vise pas spécifiquement le jeune public.

   PS

   Les adultes auront l'occasion de s'intéresser aussi au sous-texte. Dumbo ("Crétinou") le maladroit est une projection de Tim Burton, artiste qui peine à s'intégrer au monde des adultes, et qui doit, pour pratiquer son art, passer sous les fourches caudines des financiers d'Hollywood. Si le personnage de Vandevere (interprété par M. Keaton) rappellera sans doute au public états-unien la famille Vanderbilt, lui et son parc d'attraction extravagant sont sans doute des doubles de Disney, entreprise avec laquelle Burton réussit donc à régler quelques comptes, tout en étant financé par elle !

23:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

mercredi, 27 mars 2019

Gentlemen cambrioleurs

   C'est l'histoire (vraie !) d'une bande de papys voleurs, qui a mis au point le "casse du siècle" au Royaume-Uni, il y a quelques années. Pour incarner ces délinquants à carte vermeil, on a choisi des acteurs (plus que) chevronnés, parfois chevrotants. Le meilleur d'entre eux est incontestablement Michael Caine, sobre, digne et d'un maintien parfait. Il incarne le cerveau de la bande.

   Le début du film est marqué par la nostalgie, celle des anciens films de braquage... et celle du passé des acteurs. La musique est chouette et, même si cela manque un peu de rythme, on est touché notamment par le couple formé par Reader/Caine et sa compagne malade.

   La formation de l'équipe de cambrioleurs est assez "exotique". Ces vieux mecs ne doivent pas sentir très bon, entre ceux qui pètent à loisir et ceux qui ont besoin de fréquemment uriner... C'est tourné comme cela se fait, cahin-caha. On sourit de temps en temps. Par contre, la séquence de l'effraction puis du cambriolage (en deux temps, un week-end de Pâques) est bien mise en scène.

   C'est ensuite que cela se gâte. Les messieurs ne s'entendent pas si bien que cela. Ils ont tous des caractères bien trempés et, parfois, de vieux comptes à régler. Ils sont de surcroît plutôt malhonnêtes, y compris (surtout ?) entre eux. La bande se délite. Cela devrait être hilarant, mais c'est poussif, pas tant mal joué que mal écrit.

   Un petit suspens naît de l'enquête menée en parallèle par Scotland Yard. Des policiers beaucoup plus jeunes que nos "héros" utilisent des méthodes ultra-modernes pour tenter d'arrêter des malfrats à l'ancienne. Cela redonne de l'intérêt au film, dans sa dernière partie. On se demande si l'un des membres de la bande ne va pas tirer les marrons du feu.

    A voir uniquement si l'on apprécie beaucoup ces vieux acteurs et si l'on ne connaît pas cette histoire rocambolesque. Dans un genre approchant, Braquage à l'ancienne et surtout Insaisissables 2 sont meilleurs.

21:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Gentlemen cambrioleurs

   C'est l'histoire (vraie !) d'une bande de papys voleurs, qui a mis au point le "casse du siècle" au Royaume-Uni, il y a quelques années. Pour incarner ces délinquants à carte vermeil, on a choisi des acteurs (plus que) chevronnés, parfois chevrotants. Le meilleur d'entre eux est incontestablement Michael Caine, sobre, digne et d'un maintien parfait. Il incarne le cerveau de la bande.

   Le début du film est marqué par la nostalgie, celle des anciens films de braquage... et celle du passé des acteurs. La musique est chouette et, même si cela manque un peu de rythme, on est touché notamment par le couple formé par Reader/Caine et sa compagne malade.

   La formation de l'équipe de cambrioleurs est assez "exotique". Ces vieux mecs ne doivent pas sentir très bon, entre ceux qui pètent à loisir et ceux qui ont besoin de fréquemment uriner... C'est tourné comme cela se fait, cahin-caha. On sourit de temps en temps. Par contre, la séquence de l'effraction puis du cambriolage (en deux temps, un week-end de Pâques) est bien mise en scène.

   C'est ensuite que cela se gâte. Les messieurs ne s'entendent pas si bien que cela. Ils ont tous des caractères bien trempés et, parfois, de vieux comptes à régler. Ils sont de surcroît plutôt malhonnêtes, y compris (surtout ?) entre eux. La bande se délite. Cela devrait être hilarant, mais c'est poussif, pas tant mal joué que mal écrit.

   Un petit suspens naît de l'enquête menée en parallèle par Scotland Yard. Des policiers beaucoup plus jeunes que nos "héros" utilisent des méthodes ultra-modernes pour tenter d'arrêter des malfrats à l'ancienne. Cela redonne de l'intérêt au film, dans sa dernière partie. On se demande si l'un des membres de la bande ne va pas tirer les marrons du feu.

    A voir uniquement si l'on apprécie beaucoup ces vieux acteurs et si l'on ne connaît pas cette histoire rocambolesque. Dans un genre approchant, Braquage à l'ancienne et surtout Insaisissables 2 sont meilleurs.

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dimanche, 24 mars 2019

Rebelles

   C'est l'histoire de trois drôles de dames (sans Bosley ni Charlie), qui vivent dans la dèche, sous la domination masculine, à Boulogne-sur-Mer.

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   Sandra (Cécile de France, comme je ne l'ai jamais vue) est une ancienne miss Nord-Pas-de-Calais qui n'a pas réussi à capitaliser sur son succès d'origine. Elle revient de Nice avec un magnifique oeil au beurre noir. Marilyn (Audrey Lamy, en pleine forme) est une une pile électrique, mère célibataire alcoolique et droguée, qui a succombé naguère aux assauts libidineux de son chef d'atelier. Notons que sa coupe de cheveux était déjà ringarde chez les messieurs dans les années 1980. Nadine la matriarche (Yolande Moreau, qui suit très bien le rythme imposé par ses deux consoeurs) est l'une des anciennes de la conserverie. Elle se plie en quatre pour son mari chômeur et ses deux gamins bas de plafond.

   Je n'aime pas le titre. Une partie du sous-texte indique que, pour être rebelle, il faut voler, utiliser des armes et ingurgiter de grandes quantités d'alcool de mauvaise qualité. Fort heureusement, les actrices font (presque) oublier tout cela, tant elles sont talentueuses.

   La première moitié du film est une comédie sarcastique. Pour résumer, je pourrais dire qu'un bout de bite est le noeud de l'intrigue. C'est réjouissant... et terrible à la fois. Les rapports humains sont bruts de décoffrage, torgnoles à la clé.

   La seconde partie est un polar rythmé, drôle, saignant (pas pour les petits, donc), avec pas mal de rebondissements. Quelques messieurs se distinguent, au premier rang desquels je place Simon Abkarian, qu'on n'est pas étonné de retrouver en petit chef d'une bande de trafiquants... et papa concerné. Du côté masculin, il faut aussi signaler la prestation de Samuel Jouy, que les téléspectateurs ont pu découvrir en maire de commune rurale (et fils d'entrepreneur véreux) dans la série Zone blanche. Les amateurs de comédie policière reconnaîtront aussi Béatrice Agenin, la procureure de Cassandre, qui incarne ici la mère de Sandra, sorte de concierge dans un camp de mobile homes.

   C'est drôle, on ne s'ennuie pas et il y a un arrière-plan sociétal plutôt bien campé. C'est la comédie française à voir en ce moment.

12:23 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Rebelles

   C'est l'histoire de trois drôles de dames (sans Bosley ni Charlie), qui vivent dans la dèche, sous la domination masculine, à Boulogne-sur-Mer.

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   Sandra (Cécile de France, comme je ne l'ai jamais vue) est une ancienne miss Nord-Pas-de-Calais qui n'a pas réussi à capitaliser sur son succès d'origine. Elle revient de Nice avec un magnifique oeil au beurre noir. Marilyn (Audrey Lamy, en pleine forme) est une une pile électrique, mère célibataire alcoolique et droguée, qui a succombé naguère aux assauts libidineux de son chef d'atelier. Notons que sa coupe de cheveux était déjà ringarde chez les messieurs dans les années 1980. Nadine la matriarche (Yolande Moreau, qui suit très bien le rythme imposé par ses deux consoeurs) est l'une des anciennes de la conserverie. Elle se plie en quatre pour son mari chômeur et ses deux gamins bas de plafond.

   Je n'aime pas le titre. Une partie du sous-texte indique que, pour être rebelle, il faut voler, utiliser des armes et ingurgiter de grandes quantités d'alcool de mauvaise qualité. Fort heureusement, les actrices font (presque) oublier tout cela, tant elles sont talentueuses.

   La première moitié du film est une comédie sarcastique. Pour résumer, je pourrais dire qu'un bout de bite est le noeud de l'intrigue. C'est réjouissant... et terrible à la fois. Les rapports humains sont bruts de décoffrage, torgnoles à la clé.

   La seconde partie est un polar rythmé, drôle, saignant (pas pour les petits, donc), avec pas mal de rebondissements. Quelques messieurs se distinguent, au premier rang desquels je place Simon Abkarian, qu'on n'est pas étonné de retrouver en petit chef d'une bande de trafiquants... et papa concerné. Du côté masculin, il faut aussi signaler la prestation de Samuel Jouy, que les téléspectateurs ont pu découvrir en maire de commune rurale (et fils d'entrepreneur véreux) dans la série Zone blanche. Les amateurs de comédie policière reconnaîtront aussi Béatrice Agenin, la procureure de Cassandre, qui incarne ici la mère de Sandra, sorte de concierge dans un camp de mobile homes.

   C'est drôle, on ne s'ennuie pas et il y a un arrière-plan sociétal plutôt bien campé. C'est la comédie française à voir en ce moment.

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samedi, 23 mars 2019

Des matous suédois

   Actuellement, chaque jeudi, sur Arte, est (re)diffusée l'intégralité des épisodes de la série suédoise Meurtres à Sandhamn. Chaque saison (pour l'instant) est constituée de trois épisodes, programmés à la suite l'un de l'autre, et qui constituent un tout.

   Le 21 mars a été diffusée la saison 4 (intitulée "Les Secrets de l'île"), au cours de laquelle certains "sacs à puces" ont été à l'honneur, pour diverses raisons. C'est dans l'épisode 2 que les habitués ont pu faire la connaissance d'un personnage mentionné dans la saison précédente, à savoir Glen :

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   Sur l'image ci-dessus, il se trouve à droite, dans les bras de la voisine de l'inspecteur Thomas Andreasson (le héros de la série, interprété par Jakob Cedergren, vu dans The Guilty). Il s'agit du chat de l'ex-femme de Thomas, venue le rejoindre sur la petite île où il possède une maison de vacances. Sa seule voisine est cette dame âgée, un peu revêche de prime abord, un peu pique-assiette sur les bords... et surtout très soucieuse de protéger ses oiseaux de l'appétit du félin qui déambule sans la moindre gêne dans les parages. La saison précédente, ce Glen avait été l'objet d'un quiproquo entre Thomas et son amie d'enfance Nora, qui loge sur l'île voisine de Sandhamn, située au large de Stockholm, dans le sud-est de la Suède :

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   Mais, aussi mignon soit-il, ce n'est pas Glen la vedette des matous de cette saison. Cet autre chat est le compagnon exclusif d'un ancien militaire alcoolique. On l'aperçoit dès le premier épisode de la saison 4 :

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   Au cours de l'enquête (à propos d'une ancienne unité des commandos de Marine, au sein de laquelle il s'est passé des trucs louches, jadis), la collègue de Thomas (depuis la saison 2), la pétulante Mia, se prend d'affection pour ledit matou, qu'elle aimerait bien adopter :

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   Lorsque j'ai découvert cette série, il y a quelques années, j'avais eu un peu de mal à m'habituer au rythme des enquêtes (un peu lent) et à l'ambiance dans laquelle baignent les intrigues. Mais, au fil des saisons, je trouve que la série s'est bonifiée. Les scénaristes veillent à écrire des histoires assez complexes : il n'est pas facile de deviner l'identité des tueurs (mon jeu préféré quand je visionne ce genre de programme). Et puis il y a, en fil rouge, les relations entre Thomas et Nora, anciens bons amis, qui ont un peu fleureté, qui semblent très attirés l'un.e par l'autre... mais dont la possible idylle est systématiquement contrariée, soit par les rebondissements d'une enquête, soit par l'arrivée dans la vie de l'un d'entre eux d'une tierce personne toujours pleine de charme.

   La chaîne franco-allemande a eu la bonne idée de permettre le visionnage des épisodes sur une assez longue durée. Ainsi, vous avez jusqu'au 5 avril pour regarder la saison 1 (qui démarre par la découverte d'un mystérieux cadavre, sur la plage, et se conclut dans un phare) et la saison 2 (qui débute par une compétition de yatch et mêle relations sexuelles secrètes et questions d'argent).

   La saison 3 est disponible jusqu'au 12 avril. Elle tourne autour de la disparition, un an auparavant, d'une adolescente, dont une partie du cadavre finit par être découverte. Cette mort est liée à une autre, un peu plus ancienne. Comme souvent dans la série, le passé enfoui ressurgit, avec une vengeance à la clé.

   J'aime le format des mini-séries. France Télévisions a récemment diffusé Kepler(s) (avec Marc Lavoine) et la suite de Zone blanche (une incursion réussie de la fiction française dans le thriller rural). Meurtres à Sandhamn est un peu plus lisse : c'est un polar mâtiné de chronique sentimentale. Mais c'est bien mené.

Des matous suédois

   Actuellement, chaque jeudi, sur Arte, est (re)diffusée l'intégralité des épisodes de la série suédoise Meurtres à Sandhamn. Chaque saison (pour l'instant) est constituée de trois épisodes, programmés à la suite l'un de l'autre, et qui constituent un tout.

   Le 21 mars a été diffusée la saison 4 (intitulée "Les Secrets de l'île"), au cours de laquelle certains "sacs à puces" ont été à l'honneur, pour diverses raisons. C'est dans l'épisode 2 que les habitués ont pu faire la connaissance d'un personnage mentionné dans la saison précédente, à savoir Glen :

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   Sur l'image ci-dessus, il se trouve à droite, dans les bras de la voisine de l'inspecteur Thomas Andreasson (le héros de la série, interprété par Jakob Cedergren, vu dans The Guilty). Il s'agit du chat de l'ex-femme de Thomas, venue le rejoindre sur la petite île où il possède une maison de vacances. Sa seule voisine est cette dame âgée, un peu revêche de prime abord, un peu pique-assiette sur les bords... et surtout très soucieuse de protéger ses oiseaux de l'appétit du félin qui déambule sans la moindre gêne dans les parages. La saison précédente, ce Glen avait été l'objet d'un quiproquo entre Thomas et son amie d'enfance Nora, qui loge sur l'île voisine de Sandhamn, située au large de Stockholm, dans le sud-est de la Suède :

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   Mais, aussi mignon soit-il, ce n'est pas Glen la vedette des matous de cette saison. Cet autre chat est le compagnon exclusif d'un ancien militaire alcoolique. On l'aperçoit dès le premier épisode de la saison 4 :

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   Au cours de l'enquête (à propos d'une ancienne unité des commandos de Marine, au sein de laquelle il s'est passé des trucs louches, jadis), la collègue de Thomas (depuis la saison 2), la pétulante Mia, se prend d'affection pour ledit matou, qu'elle aimerait bien adopter :

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   Lorsque j'ai découvert cette série, il y a quelques années, j'avais eu un peu de mal à m'habituer au rythme des enquêtes (un peu lent) et à l'ambiance dans laquelle baignent les intrigues. Mais, au fil des saisons, je trouve que la série s'est bonifiée. Les scénaristes veillent à écrire des histoires assez complexes : il n'est pas facile de deviner l'identité des tueurs (mon jeu préféré quand je visionne ce genre de programme). Et puis il y a, en fil rouge, les relations entre Thomas et Nora, anciens bons amis, qui ont un peu fleureté, qui semblent très attirés l'un.e par l'autre... mais dont la possible idylle est systématiquement contrariée, soit par les rebondissements d'une enquête, soit par l'arrivée dans la vie de l'un d'entre eux d'une tierce personne toujours pleine de charme.

   La chaîne franco-allemande a eu la bonne idée de permettre le visionnage des épisodes sur une assez longue durée. Ainsi, vous avez jusqu'au 5 avril pour regarder la saison 1 (qui démarre par la découverte d'un mystérieux cadavre, sur la plage, et se conclut dans un phare) et la saison 2 (qui débute par une compétition de yatch et mêle relations sexuelles secrètes et questions d'argent).

   La saison 3 est disponible jusqu'au 12 avril. Elle tourne autour de la disparition, un an auparavant, d'une adolescente, dont une partie du cadavre finit par être découverte. Cette mort est liée à une autre, un peu plus ancienne. Comme souvent dans la série, le passé enfoui ressurgit, avec une vengeance à la clé.

   J'aime le format des mini-séries. France Télévisions a récemment diffusé Kepler(s) (avec Marc Lavoine) et la suite de Zone blanche (une incursion réussie de la fiction française dans le thriller rural). Meurtres à Sandhamn est un peu plus lisse : c'est un polar mâtiné de chronique sentimentale. Mais c'est bien mené.

lundi, 18 mars 2019

Aïlo : une odyssée en Laponie

   Ce documentaire fictionné (ou cette fiction documentaire) s'attache aux débuts dans la vie d'un renne, nommé Aïlo, de sa naissance jusqu'à quasiment son entrée dans l'âge adulte. De sa naissance on ne voit toutefois que le résultat, pas la mise-bas. C'est d'ailleurs une constante dans le film : Guillaume Maidatchevski n'a pas voulu montrer à l'écran des scènes susceptibles de choquer le jeune public. On ne verra pas donc les loups mettre à mort un grand mâle ni le glouton égorger un renne domestiqué.

  Les débuts d'Aïlo sont pleins de poésie... et d'angoisse. Bon, d'accord, nous les adultes savons que, comme c'est le héros, il va échapper aux dangers qui le guettent, mais je trouve quand même bienvenue la mise en scène de tous les pièges auxquels le faon va devoir échapper. On pense bien sûr aux loups (qui n'ont rien à voir avec de sympathiques chiots pleins de poils gambadant innocemment dans les neiges nordiques). On suit aussi (brièvement) un superbe harfang des neiges. On aperçoit un aigle, ainsi que quelques prédateurs d'en-bas, le plus dangereux étant sans conteste le glouton.

   Plus intéressantes encore sont les rencontres effectuées par Aïlo. Il y a cette hermine surexcitée (un vrai personnage de dessin animé), ce lièvre amical (et habile à repousser les putois), cet écureuil affamé et curieux, ce renard des neiges solitaire, ces ours tranquilles dans leur coin et puis les rennes, quantité de rennes, adultes et jeunes, mâles et femelles, superbes.

   C'est le moment de souligner la qualité des gros plans (un plaisir à savourer dans une salle de cinéma) et celle de l'habillage sonore. On est vraiment plongé dans la nature. Le commentaire (dit par Aldebert) est instructif, puisqu'il identifie les espèces rencontrées. Le langage est parfois trivial, contemporain : on n'a pas voulu faire un film pontifiant. Je dois reconnaître que cela passe, même si j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop verbeux. C'est le genre de film qui incite à la contemplation des merveilles de la nature. Et c'est très bien ainsi.

00:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Aïlo : une odyssée en Laponie

   Ce documentaire fictionné (ou cette fiction documentaire) s'attache aux débuts dans la vie d'un renne, nommé Aïlo, de sa naissance jusqu'à quasiment son entrée dans l'âge adulte. De sa naissance on ne voit toutefois que le résultat, pas la mise-bas. C'est d'ailleurs une constante dans le film : Guillaume Maidatchevski n'a pas voulu montrer à l'écran des scènes susceptibles de choquer le jeune public. On ne verra pas donc les loups mettre à mort un grand mâle ni le glouton égorger un renne domestiqué.

  Les débuts d'Aïlo sont pleins de poésie... et d'angoisse. Bon, d'accord, nous les adultes savons que, comme c'est le héros, il va échapper aux dangers qui le guettent, mais je trouve quand même bienvenue la mise en scène de tous les pièges auxquels le faon va devoir échapper. On pense bien sûr aux loups (qui n'ont rien à voir avec de sympathiques chiots pleins de poils gambadant innocemment dans les neiges nordiques). On suit aussi (brièvement) un superbe harfang des neiges. On aperçoit un aigle, ainsi que quelques prédateurs d'en-bas, le plus dangereux étant sans conteste le glouton.

   Plus intéressantes encore sont les rencontres effectuées par Aïlo. Il y a cette hermine surexcitée (un vrai personnage de dessin animé), ce lièvre amical (et habile à repousser les putois), cet écureuil affamé et curieux, ce renard des neiges solitaire, ces ours tranquilles dans leur coin et puis les rennes, quantité de rennes, adultes et jeunes, mâles et femelles, superbes.

   C'est le moment de souligner la qualité des gros plans (un plaisir à savourer dans une salle de cinéma) et celle de l'habillage sonore. On est vraiment plongé dans la nature. Le commentaire (dit par Aldebert) est instructif, puisqu'il identifie les espèces rencontrées. Le langage est parfois trivial, contemporain : on n'a pas voulu faire un film pontifiant. Je dois reconnaître que cela passe, même si j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop verbeux. C'est le genre de film qui incite à la contemplation des merveilles de la nature. Et c'est très bien ainsi.

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mardi, 05 mars 2019

Le Château de Cagliostro

   Quelques semaines après la sortie d'un documentaire consacré à Hayao Miyazaki, voilà que son premier long-métrage est de nouveau sur les écrans. C'est l'un des rares que je n'avais encore pas vus.

   Au niveau de la forme, cela rappelle les dessins animés des années 1970-1980. C'est donc moins élaboré que les œuvres ultérieures du maître... mais c'est toujours mieux que n'importe quelle adaptation de Dragon Ball (comme celle dont on nous a fait la promotion dans les bandes-annonces)... Le style rappelle ce que Miyazaki a fait dans la série Sherlock Holmes ou dans Edgar de la Cambriole, que ce film a permis de lancer.

   On retrouve néanmoins le souci du détail des œuvres de Miyazaki, ainsi que le désir de "creuser" ses personnages, au long d'une histoire fouillée, pleine de rebondissements. C'est feuilletonnesque, à l'image de ce qu'on peut lire sous la plume d'un Jules Verne ou d'un Alexandre Dumas. (Ce dernier est l'auteur d'un Joseph Balsamo, dont le héros est un certain Cagliostro.)

   De quoi est-il question ? D'une jeune femme enlevée, de mystérieuses bagues, d'un trafic de fausse monnaie, d'une bande de mafieux ressemblant à des créatures extraterrestres... et d'un château fantastique, regorgeant de souterrains, passages secrets et ouvertures masquées.

   C'est plaisant à suivre et visible par tout le monde, puisque l'humour est bon enfant. On voit clairement la parenté avec d'autres mangas mettant en scène un héros cavaleur et dont l'une des acolytes est une jeune femme furieusement indépendante (et ravissante, cela va sans dire). Ici, elle se prénomme Magali. Rappelons-nous que nous sommes en 1979 et que c'est destiné à des enfants.

   Pendant 1h40, on peut se plonger dans ce roman d'aventures illustré, un brin surréaliste, dont on sait par avance qu'il ne va pas mal finir.

00:08 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Le Château de Cagliostro

   Quelques semaines après la sortie d'un documentaire consacré à Hayao Miyazaki, voilà que son premier long-métrage est de nouveau sur les écrans. C'est l'un des rares que je n'avais encore pas vus.

   Au niveau de la forme, cela rappelle les dessins animés des années 1970-1980. C'est donc moins élaboré que les œuvres ultérieures du maître... mais c'est toujours mieux que n'importe quelle adaptation de Dragon Ball (comme celle dont on nous a fait la promotion dans les bandes-annonces)... Le style rappelle ce que Miyazaki a fait dans la série Sherlock Holmes ou dans Edgar de la Cambriole, que ce film a permis de lancer.

   On retrouve néanmoins le souci du détail des œuvres de Miyazaki, ainsi que le désir de "creuser" ses personnages, au long d'une histoire fouillée, pleine de rebondissements. C'est feuilletonnesque, à l'image de ce qu'on peut lire sous la plume d'un Jules Verne ou d'un Alexandre Dumas. (Ce dernier est l'auteur d'un Joseph Balsamo, dont le héros est un certain Cagliostro.)

   De quoi est-il question ? D'une jeune femme enlevée, de mystérieuses bagues, d'un trafic de fausse monnaie, d'une bande de mafieux ressemblant à des créatures extraterrestres... et d'un château fantastique, regorgeant de souterrains, passages secrets et ouvertures masquées.

   C'est plaisant à suivre et visible par tout le monde, puisque l'humour est bon enfant. On voit clairement la parenté avec d'autres mangas mettant en scène un héros cavaleur et dont l'une des acolytes est une jeune femme furieusement indépendante (et ravissante, cela va sans dire). Ici, elle se prénomme Magali. Rappelons-nous que nous sommes en 1979 et que c'est destiné à des enfants.

   Pendant 1h40, on peut se plonger dans ce roman d'aventures illustré, un brin surréaliste, dont on sait par avance qu'il ne va pas mal finir.

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lundi, 04 mars 2019

Les Moissonneurs

   Ces moissonneurs sont, au premier degré, des agriculteurs afrikaners de la province sud-africaine de Free State (l'ancien Etat libre d'Orange), dont la capitale est Bloemfontein. Je l'ai entourée en rouge sur la carte ci-dessous :

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   C'est le grenier à blé du pays. On y suit plus particulièrement les travaux et les jours au sein d'une grande exploitation familiale, où l'on cultive du maïs et élève des bovins (ainsi que de la volaille, semble-t-il).

   La famille qui gère le domaine se veut traditionnelle : blanche, pieuse et travailleuse. Ici, on lit encore quotidiennement la Bible (version protestante) et les enfants ne passent pas leurs journées devant des écrans. On côtoie les Noirs de la région quand il le faut (en particulier l'accompagnatrice du grand-père et les ouvriers agricoles), sinon, on a plutôt tendance à les éviter et même à s'en méfier : plusieurs fermes tenues par des Blancs ont été victimes d'attaques.

  Janno est le fils du couple. Adolescent, il travaille déjà sur l'exploitation de son père (dès avant le lever du soleil) et se distrait en jouant au rugby ou en allant se baigner sur la côte. (C'est la petite incohérence du scénario : l'Etat libre est enclavé, mais le film a été tourné en grande partie dans la province voisine, le Kwazulu-Natal, qui jouxte l'océan Indien.)

   Tout commence à se dérégler quand débarque un nouvel adolescent, un Afrikaner lui aussi bien sûr, mais orphelin des villes, qui a connu la drogue et la prostitution. Pour une raison qu'on ne découvre que vers la fin du film, la mère déploie tout son amour autour de Pieter qui, dans un premier temps, observe cette étrange famille qui lui semble coupée du monde réel. Quand il prend un peu d'assurance, il préfère s'esquiver le temps d'une soirée et aller s'encanailler dans un township, où il arrive même à entraîner Janno. On sent que la situation pourrait rapidement déraper...

   L'alternative proposée par le cinéaste est la suivante : soit l'arrivée de Pieter va dynamiter la paisible organisation familiale, parce que c'est un élément perturbateur, hypocrite et tentateur ; soit l'inclusion de ce nouvel élément dans la famille va en faire émerger les secrets et les non-dits... à moins que le gamin ne parvienne à s'intégrer dans ce petit monde afrikaner qui lui est tant étranger.

   Les acteurs sont excellents. Les paysages sont superbes, de jour comme de nuit, à l'aube comme au crépuscule. Mais je ne cache pas que le film est un peu austère. Beau et âpre à la fois.

00:31 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Les Moissonneurs

   Ces moissonneurs sont, au premier degré, des agriculteurs afrikaners de la province sud-africaine de Free State (l'ancien Etat libre d'Orange), dont la capitale est Bloemfontein. Je l'ai entourée en rouge sur la carte ci-dessous :

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   C'est le grenier à blé du pays. On y suit plus particulièrement les travaux et les jours au sein d'une grande exploitation familiale, où l'on cultive du maïs et élève des bovins (ainsi que de la volaille, semble-t-il).

   La famille qui gère le domaine se veut traditionnelle : blanche, pieuse et travailleuse. Ici, on lit encore quotidiennement la Bible (version protestante) et les enfants ne passent pas leurs journées devant des écrans. On côtoie les Noirs de la région quand il le faut (en particulier l'accompagnatrice du grand-père et les ouvriers agricoles), sinon, on a plutôt tendance à les éviter et même à s'en méfier : plusieurs fermes tenues par des Blancs ont été victimes d'attaques.

  Janno est le fils du couple. Adolescent, il travaille déjà sur l'exploitation de son père (dès avant le lever du soleil) et se distrait en jouant au rugby ou en allant se baigner sur la côte. (C'est la petite incohérence du scénario : l'Etat libre est enclavé, mais le film a été tourné en grande partie dans la province voisine, le Kwazulu-Natal, qui jouxte l'océan Indien.)

   Tout commence à se dérégler quand débarque un nouvel adolescent, un Afrikaner lui aussi bien sûr, mais orphelin des villes, qui a connu la drogue et la prostitution. Pour une raison qu'on ne découvre que vers la fin du film, la mère déploie tout son amour autour de Pieter qui, dans un premier temps, observe cette étrange famille qui lui semble coupée du monde réel. Quand il prend un peu d'assurance, il préfère s'esquiver le temps d'une soirée et aller s'encanailler dans un township, où il arrive même à entraîner Janno. On sent que la situation pourrait rapidement déraper...

   L'alternative proposée par le cinéaste est la suivante : soit l'arrivée de Pieter va dynamiter la paisible organisation familiale, parce que c'est un élément perturbateur, hypocrite et tentateur ; soit l'inclusion de ce nouvel élément dans la famille va en faire émerger les secrets et les non-dits... à moins que le gamin ne parvienne à s'intégrer dans ce petit monde afrikaner qui lui est tant étranger.

   Les acteurs sont excellents. Les paysages sont superbes, de jour comme de nuit, à l'aube comme au crépuscule. Mais je ne cache pas que le film est un peu austère. Beau et âpre à la fois.

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samedi, 02 mars 2019

Escape Game

   Ce "film de survivant(s)" adapte au goût du jour une trame déjà rencontrée au cinéma, en particulier dans Cube, auquel il est d'ailleurs fait allusion au début de ce film-ci. Le principe est le même : six personnes se retrouvent enfermées dans une pièce dont elles ne peuvent sortir qu'en suivant les règles imposées par un mystérieux maître du jeu.

   A ceux qui n'auraient pas visionné (récemment) Cube, je conseille d'attendre d'avoir vu Escape Game pour le regarder... sinon ils risquent de subodorer une grande partie des péripéties... et même la conclusion de l'histoire.

   Sur les six futurs enfermés, on n'en découvre que trois dans la deuxième séquence du film. La première est une projection dans le futur (ou, si vous préférez, la suite est un long retour en arrière), dans laquelle figure un des trois personnages sur lesquels le réalisateur insiste le plus. Est-ce un indice sur leur sort et celui des autres ? N'est-ce pas plutôt une supercherie, destinée à détourner l'attention des spectateurs de l'un des trois autres personnages, voué à jouer un rôle important, plus tard ? Je me garderai bien de lever le voile.

cinéma,cinema,film,films

   A gauche, voici Zoé, étudiante brillante mais introvertie.

   Au centre se trouve Ben, magasinier dans l'entrepôt d'un commerce. Il ne sait apparemment pas faire grand chose.

   A droite se trouve Jason, jeune cadre dynamique dans un fonds spéculatif.

   Complètent le tableau un "guique" fan des jeux d'énigme (dans la vie réelle), un ancien mineur et une militaire blessée en Irak.

   Le principal intérêt du film réside dans l'inventivité déployée dans chacune des salles de jeu, qui contient des pièges mortels. Le feu et la chaleur sont les principaux dangers dans la première salle, le froid et l'eau glacée dans la troisième, un gaz dans la cinquième. Mais c'est la quatrième épreuve qui m'a le plus emballé :

cinéma,cinema,film,films

   C'est une salle de bar où le haut et le bas sont inversés. Elle recèle bien évidemment des pièges, mais aussi les solutions pour y échapper.

   Tout cela pour dire que c'est prenant. Dans la salle où je l'ai vu, j'étais le plus vieux spectateur et même les petits blaireaux et les petites greluches qui venaient là pour kiffer la life entre potes ont été captivés par l'histoire (et sa mise en scène). C'est dire.

   Sur le fond, il n'y a rien de nouveau sous le soleil : pour s'en sortir, les six doivent collaborer et utiliser les compétences de chacun-e... mais certains sont tentés de la jouer solo. J'ajoute qu'un mystère plane sur la raison de leur présence ensemble. On les a attirés dans un piège, pour une raison précise, que l'on ne découvre que dans la cinquième salle. Et attention, une suite est prévue...

   C'est un agréable divertissement, qui permet d'entamer tranquillement la digestion d'un bon repas.

21:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Escape Game

   Ce "film de survivant(s)" adapte au goût du jour une trame déjà rencontrée au cinéma, en particulier dans Cube, auquel il est d'ailleurs fait allusion au début de ce film-ci. Le principe est le même : six personnes se retrouvent enfermées dans une pièce dont elles ne peuvent sortir qu'en suivant les règles imposées par un mystérieux maître du jeu.

   A ceux qui n'auraient pas visionné (récemment) Cube, je conseille d'attendre d'avoir vu Escape Game pour le regarder... sinon ils risquent de subodorer une grande partie des péripéties... et même la conclusion de l'histoire.

   Sur les six futurs enfermés, on n'en découvre que trois dans la deuxième séquence du film. La première est une projection dans le futur (ou, si vous préférez, la suite est un long retour en arrière), dans laquelle figure un des trois personnages sur lesquels le réalisateur insiste le plus. Est-ce un indice sur leur sort et celui des autres ? N'est-ce pas plutôt une supercherie, destinée à détourner l'attention des spectateurs de l'un des trois autres personnages, voué à jouer un rôle important, plus tard ? Je me garderai bien de lever le voile.

cinéma,cinema,film,films

   A gauche, voici Zoé, étudiante brillante mais introvertie.

   Au centre se trouve Ben, magasinier dans l'entrepôt d'un commerce. Il ne sait apparemment pas faire grand chose.

   A droite se trouve Jason, jeune cadre dynamique dans un fonds spéculatif.

   Complètent le tableau un "guique" fan des jeux d'énigme (dans la vie réelle), un ancien mineur et une militaire blessée en Irak.

   Le principal intérêt du film réside dans l'inventivité déployée dans chacune des salles de jeu, qui contient des pièges mortels. Le feu et la chaleur sont les principaux dangers dans la première salle, le froid et l'eau glacée dans la troisième, un gaz dans la cinquième. Mais c'est la quatrième épreuve qui m'a le plus emballé :

cinéma,cinema,film,films

   C'est une salle de bar où le haut et le bas sont inversés. Elle recèle bien évidemment des pièges, mais aussi les solutions pour y échapper.

   Tout cela pour dire que c'est prenant. Dans la salle où je l'ai vu, j'étais le plus vieux spectateur et même les petits blaireaux et les petites greluches qui venaient là pour kiffer la life entre potes ont été captivés par l'histoire (et sa mise en scène). C'est dire.

   Sur le fond, il n'y a rien de nouveau sous le soleil : pour s'en sortir, les six doivent collaborer et utiliser les compétences de chacun-e... mais certains sont tentés de la jouer solo. J'ajoute qu'un mystère plane sur la raison de leur présence ensemble. On les a attirés dans un piège, pour une raison précise, que l'on ne découvre que dans la cinquième salle. Et attention, une suite est prévue...

   C'est un agréable divertissement, qui permet d'entamer tranquillement la digestion d'un bon repas.

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mercredi, 27 février 2019

La Chute de l'empire américain

   Le cinéaste québécois Denys Arcand ambitionne de clore par ce film un chapitre ouvert jadis avec Le Déclin de l'empire américain. Force est de constater que, trente-trois ans plus tard, le monde n'a pas changé dans le sens qu'espérait le réalisateur.

   Ici, il nous livre un conte (im)moral.

   Il était une fois, Pierre-Paul, un jeune homme intelligent, honnête et philanthrope. Il était simple coursier dans une entreprise de livraison express. Il pensait avoir (peut-être) trouvé sa Dulcinée en la personne d'une employée de banque. Il avait peu d'amis, le principal étant un brave homme éclairé par les Saintes Écritures.

   Dans Sa grande sagesse, le Tout-puissant décida de changer son destin. Il mit sur le chemin de Pierre-Paul deux jeunes pécheurs, armés jusqu'aux dents... et des sacs remplis d'un argent gagné dans la honte et l'exploitation humaine.

   Après avoir beaucoup hésité, Pierre-Paul décida de s'emparer du butin, afin d'en faire bon usage de connaître les tourments de la chair entre les lèvres les cuisses les bras d'une Marie-Madeleine diablement tentatrice. Il finit par recourir aussi aux services d'un pécheur repenti, qui mit sa malhonnêteté au service du Bien. Cette nouvelle Sainte Trinité quémanda l'appui d'un ancien client apôtre de Marie-Madeleine, habile à faire échapper le fruit du labeur aux doigts crochus de l'hydre fiscale.

   Ces héros des temps modernes durent se montrer particulièrement prudents. De hideux délinquants étaient prêts à tout pour récupérer l'argent fruit du péché. Les forces du pouvoir leur faisaient concurrence, qui tentaient de faire appliquer les textes votés par des humains.

   Moralité : soyez malhonnêtes, rusés, libidineux... et Dieu vous le rendra !

La Chute de l'empire américain

   Le cinéaste québécois Denys Arcand ambitionne de clore par ce film un chapitre ouvert jadis avec Le Déclin de l'empire américain. Force est de constater que, trente-trois ans plus tard, le monde n'a pas changé dans le sens qu'espérait le réalisateur.

   Ici, il nous livre un conte (im)moral.

   Il était une fois, Pierre-Paul, un jeune homme intelligent, honnête et philanthrope. Il était simple coursier dans une entreprise de livraison express. Il pensait avoir (peut-être) trouvé sa Dulcinée en la personne d'une employée de banque. Il avait peu d'amis, le principal étant un brave homme éclairé par les Saintes Écritures.

   Dans Sa grande sagesse, le Tout-puissant décida de changer son destin. Il mit sur le chemin de Pierre-Paul deux jeunes pécheurs, armés jusqu'aux dents... et des sacs remplis d'un argent gagné dans la honte et l'exploitation humaine.

   Après avoir beaucoup hésité, Pierre-Paul décida de s'emparer du butin, afin d'en faire bon usage de connaître les tourments de la chair entre les lèvres les cuisses les bras d'une Marie-Madeleine diablement tentatrice. Il finit par recourir aussi aux services d'un pécheur repenti, qui mit sa malhonnêteté au service du Bien. Cette nouvelle Sainte Trinité quémanda l'appui d'un ancien client apôtre de Marie-Madeleine, habile à faire échapper le fruit du labeur aux doigts crochus de l'hydre fiscale.

   Ces héros des temps modernes durent se montrer particulièrement prudents. De hideux délinquants étaient prêts à tout pour récupérer l'argent fruit du péché. Les forces du pouvoir leur faisaient concurrence, qui tentaient de faire appliquer les textes votés par des humains.

   Moralité : soyez malhonnêtes, rusés, libidineux... et Dieu vous le rendra !

Sang froid

   Quand on sait qu'il s'agit d'une histoire de vengeance et qu'il y a Liam Neeson au générique, on se dit qu'on risque de se manger une sorte de Taken 4, ou une resucée de Non stop, Night Run ou The Passenger. Sauf que le plus irlandais des acteurs hollywoodiens n'incarne pas ici un flic à la retraite, un ancien truand ou un membre des forces spéciales. Il est Nels Coxman (traduit en Dardman dans la VF...), un conducteur de déneigeuse, qui vit simplement, au Colorado, dans un grand chalet, avec son épouse et son fils. C'est un bosseur et pas du genre causant, aimant rendre service à son prochain. Cela lui vaut d'ailleurs d'être élu citoyen de l'année de son patelin.

   Tout change lorsqu'il perd un proche. Il va chercher à se faire justice. C'est à partir de ce moment-là que les cadavres commencent à s'empiler, le réalisateur se plaisant à marquer chaque décès, à sa manière. C'est un polar caustique, quelque part entre Fargo et Pulp Fiction. Liam Neeson est en forme (meilleur que dans Taken 3, par exemple). Il va utiliser ses compétences pour arriver à ses fins, ce qui fait de lui un tueur surprenant, insoupçonnable... et habile, en dépit de quelques maladresses de débutant.

   Le compte des morts va s'emballer quand chacune des deux bandes de trafiquants locaux va croire que l'autre cherche à l'évincer. Il va même arriver au héros de se retrouver pris entre deux feux ! C'est donc violent, mais aussi sarcastique.

   C'est de surcroît bien filmé, avec de très beaux plans de montagnes enneigées. (Dire qu'à Rodez des gens ont hurlé quand on a eu deux-trois malheureux centimètres...) J'ai aussi aimé les vues des demeures, celle, modeste, du héros (de nuit, elle est très jolie) et celle, tape-à-l'oeil, du chef des trafiquants de Denver, une impitoyable pourriture très attachée à son gamin (celui-ci étonnamment mûr pour son âge). Au passage, le réalisateur pointe le paradoxe des Etats-Unis d'aujourd'hui : les travailleurs honnêtes comme Nels vivent modestement, tandis que les (anciens) hors-la-loi pètent dans la soie.

   Dans ce monde de mecs, quelques femmes émergent. L'épouse du héros est interprétée par Laura Dern. On sent que le  réalisateur a voulu profiter du drame pour mettre en scène la crise du couple. Plus marquante est la jeune policière avide de faire respecter la loi. De l'autre côté, on trouve l'ex-épouse du chef de bande, une superbe Indienne (Julia Jones... mmm) qui sait se faire respecter. Et je n'oublie pas la petite copine du frère du héros, une horrible garce au fort potentiel comique.

   Ce film d'action sait aussi ménager quelques moments d'émotion. J'ai trouvé bien menées les scènes (situées vers la fin) faisant intervenir le héros et le fils du chef de bande. Et il y a cette conclusion, avec deux patriarches dans un engin, tandis que survient le dernier décès, le plus improbable de tous.

   Au départ, j'étais parti pour me vider la tête avec un film bourrin. Finalement, c'est bien mieux que cela.

00:31 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Sang froid

   Quand on sait qu'il s'agit d'une histoire de vengeance et qu'il y a Liam Neeson au générique, on se dit qu'on risque de se manger une sorte de Taken 4, ou une resucée de Non stop, Night Run ou The Passenger. Sauf que le plus irlandais des acteurs hollywoodiens n'incarne pas ici un flic à la retraite, un ancien truand ou un membre des forces spéciales. Il est Nels Coxman (traduit en Dardman dans la VF...), un conducteur de déneigeuse, qui vit simplement, au Colorado, dans un grand chalet, avec son épouse et son fils. C'est un bosseur et pas du genre causant, aimant rendre service à son prochain. Cela lui vaut d'ailleurs d'être élu citoyen de l'année de son patelin.

   Tout change lorsqu'il perd un proche. Il va chercher à se faire justice. C'est à partir de ce moment-là que les cadavres commencent à s'empiler, le réalisateur se plaisant à marquer chaque décès, à sa manière. C'est un polar caustique, quelque part entre Fargo et Pulp Fiction. Liam Neeson est en forme (meilleur que dans Taken 3, par exemple). Il va utiliser ses compétences pour arriver à ses fins, ce qui fait de lui un tueur surprenant, insoupçonnable... et habile, en dépit de quelques maladresses de débutant.

   Le compte des morts va s'emballer quand chacune des deux bandes de trafiquants locaux va croire que l'autre cherche à l'évincer. Il va même arriver au héros de se retrouver pris entre deux feux ! C'est donc violent, mais aussi sarcastique.

   C'est de surcroît bien filmé, avec de très beaux plans de montagnes enneigées. (Dire qu'à Rodez des gens ont hurlé quand on a eu deux-trois malheureux centimètres...) J'ai aussi aimé les vues des demeures, celle, modeste, du héros (de nuit, elle est très jolie) et celle, tape-à-l'oeil, du chef des trafiquants de Denver, une impitoyable pourriture très attachée à son gamin (celui-ci étonnamment mûr pour son âge). Au passage, le réalisateur pointe le paradoxe des Etats-Unis d'aujourd'hui : les travailleurs honnêtes comme Nels vivent modestement, tandis que les (anciens) hors-la-loi pètent dans la soie.

   Dans ce monde de mecs, quelques femmes émergent. L'épouse du héros est interprétée par Laura Dern. On sent que le  réalisateur a voulu profiter du drame pour mettre en scène la crise du couple. Plus marquante est la jeune policière avide de faire respecter la loi. De l'autre côté, on trouve l'ex-épouse du chef de bande, une superbe Indienne (Julia Jones... mmm) qui sait se faire respecter. Et je n'oublie pas la petite copine du frère du héros, une horrible garce au fort potentiel comique.

   Ce film d'action sait aussi ménager quelques moments d'émotion. J'ai trouvé bien menées les scènes (situées vers la fin) faisant intervenir le héros et le fils du chef de bande. Et il y a cette conclusion, avec deux patriarches dans un engin, tandis que survient le dernier décès, le plus improbable de tous.

   Au départ, j'étais parti pour me vider la tête avec un film bourrin. Finalement, c'est bien mieux que cela.

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mardi, 26 février 2019

Le Chant du loup

   L'intrigue de ce film ne tourne pas autour d'un canidé, ni du poisson aussi nommé le bar, bien qu'une grande partie de l'histoire se déroule en mer... plus précisément sous l'eau, puisqu'il est question de sous-marins et des sons que l'on perçoit à l'intérieur des submersibles.

   Ces sons sont étudiés par "l'oreille d'or", un membre de l'équipage doté d'une acuité auditive exceptionnelle. Elle lui permet de distinguer les bruits naturels des artificiels et de catégoriser chacun d'entre eux, au point de pouvoir reconnaître un type de sous-marin rien qu'à la faible signature sonore qu'il produit.

   C'est la fonction du héros Chanteraide, surnommé Chaussette depuis qu'il a passé une mission entière les pieds protégés uniquement par ce vêtement. Il est incarné par François Civil, excellent dans le rôle. Il a déjà une filmographie assez longue : on a notamment pu le voir dans Made in France et Ce qui nous lie.

cinéma,cinema,film,films

   Il est épaulé par une brochette d'acteurs efficaces, des habitués des seconds rôles... et quelques vedettes. C'est là que le bât blesse. Autant je trouve Mathieu Kassovitz crédible en amiral, autant j'ai des doutes sur la vraisemblance de l'interprétation de Reda Kateb. Certes, je n'ai jamais rencontré un commandant de sous-marin, mais je n'ai pas trop cru à son personnage. (Roschdy Zem aurait sans doute été meilleur dans le rôle.) Mais le pire est atteint avec Omar Sy, pas du tout à l'aise, tel un éléphant dans un jeu de quilles.

   En dépit de ces défauts, le film est prenant. La première demi-heure est une pure merveille. Elle se déroule au Moyen-Orient, sur terre (en Syrie) et sous l'eau. Les marins français doivent échapper aux Syriens, aux Iraniens... et peut-être aux Russes. Le jeu du chat et de la souris (sous l'eau) est mis en scène avec une grande habileté. (Le réalisateur Antonin Baudry est le co-scénariste de Quai d'Orsay, adapté de la bande dessinée qu'il avait co-écrite.)

   La principale qualité du film est l'ambiance qu'il réussit à créer, aussi bien sur terre que sous l'eau. Bien entendu, les scènes les plus impressionnantes se déroulent en mer. Un gros travail a été fait sur le son (grâce notamment à l'appui de Skywalker Sound, une filiale de Lucas Film citée dans le générique de fin). Je n'ai pas trouvé cette recherche et cette qualité auditive depuis le Dunkerque de Christopher Nolan.

   Du coup, même le retour à la base navale revêt un intérêt particulier. Toute la vie quotidienne du héros est marquée par cette approche particulière du son. Il part à la recherche d'une signature, celle d'un objet sous-marin non identifié. Il subit aussi un entraînement pour valider sa mutation sur un SNLE (un lanceur d'engins nucléaires).

   C'est à ce moment-là que l'intrigue prend une épaisseur supplémentaire. Un complot est à l'œuvre. Les "oreilles d'or" ont-elles été manipulées ? Vont-elles permettre de déjouer les manigances d'un groupe extrêmement nuisible ? Suspens.

   Le problème est que, quand on découvre la supercherie, on n'y croit qu'à moitié. Là-dessus se greffent quelques péripéties téléphonées. Ainsi, on voit le héros soudainement fondre en larmes, au pire moment. L'un des personnages principaux, en tenue de plongeur, se retrouve face à un sous-marin pile au moment où celui-ci lance une torpille (sur la trajectoire de laquelle se trouve bien évidemment le plongeur). Enfin, à la suite d'une explosion, il ne reste que deux survivants... pas n'importe lesquels (comme par hasard).

   C'est dommage, parce qu'il y a un certain souffle dans la réalisation, appuyée par des scènes sous-marines numériques fort bien menées. Du coup, même si j'ai globalement apprécié le film, je suis sorti de là un peu déçu, d'autant que les deux dernières scènes ne sont pas les plus réussies.

13:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Le Chant du loup

   L'intrigue de ce film ne tourne pas autour d'un canidé, ni du poisson aussi nommé le bar, bien qu'une grande partie de l'histoire se déroule en mer... plus précisément sous l'eau, puisqu'il est question de sous-marins et des sons que l'on perçoit à l'intérieur des submersibles.

   Ces sons sont étudiés par "l'oreille d'or", un membre de l'équipage doté d'une acuité auditive exceptionnelle. Elle lui permet de distinguer les bruits naturels des artificiels et de catégoriser chacun d'entre eux, au point de pouvoir reconnaître un type de sous-marin rien qu'à la faible signature sonore qu'il produit.

   C'est la fonction du héros Chanteraide, surnommé Chaussette depuis qu'il a passé une mission entière les pieds protégés uniquement par ce vêtement. Il est incarné par François Civil, excellent dans le rôle. Il a déjà une filmographie assez longue : on a notamment pu le voir dans Made in France et Ce qui nous lie.

cinéma,cinema,film,films

   Il est épaulé par une brochette d'acteurs efficaces, des habitués des seconds rôles... et quelques vedettes. C'est là que le bât blesse. Autant je trouve Mathieu Kassovitz crédible en amiral, autant j'ai des doutes sur la vraisemblance de l'interprétation de Reda Kateb. Certes, je n'ai jamais rencontré un commandant de sous-marin, mais je n'ai pas trop cru à son personnage. (Roschdy Zem aurait sans doute été meilleur dans le rôle.) Mais le pire est atteint avec Omar Sy, pas du tout à l'aise, tel un éléphant dans un jeu de quilles.

   En dépit de ces défauts, le film est prenant. La première demi-heure est une pure merveille. Elle se déroule au Moyen-Orient, sur terre (en Syrie) et sous l'eau. Les marins français doivent échapper aux Syriens, aux Iraniens... et peut-être aux Russes. Le jeu du chat et de la souris (sous l'eau) est mis en scène avec une grande habileté. (Le réalisateur Antonin Baudry est le co-scénariste de Quai d'Orsay, adapté de la bande dessinée qu'il avait co-écrite.)

   La principale qualité du film est l'ambiance qu'il réussit à créer, aussi bien sur terre que sous l'eau. Bien entendu, les scènes les plus impressionnantes se déroulent en mer. Un gros travail a été fait sur le son (grâce notamment à l'appui de Skywalker Sound, une filiale de Lucas Film citée dans le générique de fin). Je n'ai pas trouvé cette recherche et cette qualité auditive depuis le Dunkerque de Christopher Nolan.

   Du coup, même le retour à la base navale revêt un intérêt particulier. Toute la vie quotidienne du héros est marquée par cette approche particulière du son. Il part à la recherche d'une signature, celle d'un objet sous-marin non identifié. Il subit aussi un entraînement pour valider sa mutation sur un SNLE (un lanceur d'engins nucléaires).

   C'est à ce moment-là que l'intrigue prend une épaisseur supplémentaire. Un complot est à l'œuvre. Les "oreilles d'or" ont-elles été manipulées ? Vont-elles permettre de déjouer les manigances d'un groupe extrêmement nuisible ? Suspens.

   Le problème est que, quand on découvre la supercherie, on n'y croit qu'à moitié. Là-dessus se greffent quelques péripéties téléphonées. Ainsi, on voit le héros soudainement fondre en larmes, au pire moment. L'un des personnages principaux, en tenue de plongeur, se retrouve face à un sous-marin pile au moment où celui-ci lance une torpille (sur la trajectoire de laquelle se trouve bien évidemment le plongeur). Enfin, à la suite d'une explosion, il ne reste que deux survivants... pas n'importe lesquels (comme par hasard).

   C'est dommage, parce qu'il y a un certain souffle dans la réalisation, appuyée par des scènes sous-marines numériques fort bien menées. Du coup, même si j'ai globalement apprécié le film, je suis sorti de là un peu déçu, d'autant que les deux dernières scènes ne sont pas les plus réussies.

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dimanche, 24 février 2019

Destroyer

   Dans ce billet, il ne va pas être question d'un navire de guerre, mais d'une policière vengeresse, ô combien (auto)destructrice. Elle est incarnée par Nicole Kidman, à propos de laquelle la promotion du film a martelé qu'on ne l'avait jamais vue ainsi.

   C'est juste. Maigre comme un clou, alcoolique et d'une hygiène corporelle douteuse, l'inspectrice Erin Bell fait peine à voir. Elle n'en a pas moins gardé son flair de flic. Elle s'en sert pour retrouver le meurtrier de son ancien coéquipier, qu'elle a perdu dans une opération d'infiltration, dix-sept ans auparavant.

   Le film alterne deux trames chronologiques : celle du présent (la quête de vengeance, entre deux saouleries et trois prises de becs avec sa fille) et celle du passé (l'infiltration au sein d'une bande qui prépare l'attaque d'une banque... et la naissance de l'amour entre Erin et son partenaire). Euh... en fait, on finit par comprendre qu'on nous a proposé des images venant de trois trames chronologiques différentes. La trame contemporaine est en réalité divisée en deux, mais ça, on ne le saisit que dans le dernier quart d'heure, qui donne un éclairage particulier au début. C'est au point qu'il serait intéressant de revoir le film avec cette idée en tête.

   Du côté de l'interprétation, il n'y a rien à dire. Comédiens et comédiennes assurent. La Nicole de notre époque fait bigrement peur, tant elle semble ravagée, physiquement et psychologiquement (par la culpabilité)... mais j'ai été presque aussi effrayé à la vision de Nicole incarnant la fliquette de 25 ans, avec sa peau "poupée de cire".

   C'est un polar. Glauque. Ça cogne, ça jure, ça picole, ça fume, ça vomit, ça flingue... à Los Angeles. Les extérieurs sont très bien filmés, avec un gros travail sur la luminosité. Mais l'ensemble est un peu poussif. Je n'ai pas aimé les scènes mère-fille et je trouve qu'on aurait pu raccourcir un peu. C'est néanmoins un exercice de style très regardable. Malgré la chirurgie esthétique, Nicole reste une très bonne actrice.

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Destroyer

   Dans ce billet, il ne va pas être question d'un navire de guerre, mais d'une policière vengeresse, ô combien (auto)destructrice. Elle est incarnée par Nicole Kidman, à propos de laquelle la promotion du film a martelé qu'on ne l'avait jamais vue ainsi.

   C'est juste. Maigre comme un clou, alcoolique et d'une hygiène corporelle douteuse, l'inspectrice Erin Bell fait peine à voir. Elle n'en a pas moins gardé son flair de flic. Elle s'en sert pour retrouver le meurtrier de son ancien coéquipier, qu'elle a perdu dans une opération d'infiltration, dix-sept ans auparavant.

   Le film alterne deux trames chronologiques : celle du présent (la quête de vengeance, entre deux saouleries et trois prises de becs avec sa fille) et celle du passé (l'infiltration au sein d'une bande qui prépare l'attaque d'une banque... et la naissance de l'amour entre Erin et son partenaire). Euh... en fait, on finit par comprendre qu'on nous a proposé des images venant de trois trames chronologiques différentes. La trame contemporaine est en réalité divisée en deux, mais ça, on ne le saisit que dans le dernier quart d'heure, qui donne un éclairage particulier au début. C'est au point qu'il serait intéressant de revoir le film avec cette idée en tête.

   Du côté de l'interprétation, il n'y a rien à dire. Comédiens et comédiennes assurent. La Nicole de notre époque fait bigrement peur, tant elle semble ravagée, physiquement et psychologiquement (par la culpabilité)... mais j'ai été presque aussi effrayé à la vision de Nicole incarnant la fliquette de 25 ans, avec sa peau "poupée de cire".

   C'est un polar. Glauque. Ça cogne, ça jure, ça picole, ça fume, ça vomit, ça flingue... à Los Angeles. Les extérieurs sont très bien filmés, avec un gros travail sur la luminosité. Mais l'ensemble est un peu poussif. Je n'ai pas aimé les scènes mère-fille et je trouve qu'on aurait pu raccourcir un peu. C'est néanmoins un exercice de style très regardable. Malgré la chirurgie esthétique, Nicole reste une très bonne actrice.

19:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

vendredi, 22 février 2019

Nicky Larson et le parfum de Cupidon

   La bande à Lacheau s'est risquée à adapter ce célèbre manga, dont les (jeunes) téléspectateurs français avaient pu découvrir une version animée dans les années 1990. Autant le dire tout de suite à celles et ceux qui n'en ont jamais entendu parler : cette oeuvre était particulièrement infantile et, dans sa version japonaise non censurée, très portée sur le cul.

   De ce point de vue, on peut affirmer que Philippe Lacheau a réalisé un film fidèle à l'esprit du manga. Cela démarre même sur les chapeaux de roue avec une baston dans une clinique... hi-la-rante ! Je ne souhaite à personne de se trouver dans la position du patient endormi (au départ), coincé entre le héros et un inquiétant malabar qui ne lui veut pas du bien.

   Les références au style manga sont davantage visibles dans deux autres séquences : la bagarre dans la casse automobile (un petit chef-d'oeuvre) et la poursuite en voitures, pleine de surprises. Lacheau a su parfaitement utiliser les ralentis et les accélérés. Cela nous mène au point d'orgue, la bataille finale dans l'ancienne usine, de surcroît spectaculaire.

   C'est que faire une bonne comédie exige de réunir beaucoup d'ingrédients : un bon scénar, de bons dialogues, de bons acteurs et une mise en scène réglée au millimètre. Bon, il y a bien ça et là quelques petits "blancs", quelques gags qui portent moins que les autres mais, franchement, moi qui croyais avoir vu les meilleurs dans la bande-annonce, eh bien j'ai été très agréablement surpris.

   Je préviens tout de même les bonnes âmes : c'est un "film de mecs", pour NOUS les hétéros. Sans rentrer dans les détails, je me contenterai de dire que le directeur de casting a dû passer d'éprouvants moments à sélectionner la foule de bombasses qui traversent cette histoire.

   Le paradoxe est que l'une des plus belles, Elodie Fontan (actuellement aussi à l'affiche de Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?), est volontairement enlaidie pour passer pour un garçon manqué. On va évidemment découvrir qu'elle est super bien gaulée, au moins autant que la pléiade de conquêtes de son obsédé de partenaire, Nicky. Cerise sur le gâteau : au cours de ses aventures, ce coureur de jupons va se poser d'existentielles questions sur son orientation sexuelle...

   Pour les "vieux" spectateurs, il y a des allusions à de prestigieux anciens, en particulier Louis de Funès (directement et indirectement, par une référence à Fantômas contre Scotland Yard). Du point de vue de la modernité, on notera une utilisation intelligente des réseaux sociaux, durant la séquence dite du lit (un des très bons moments du film).

   J'aime aussi quand Lacheau ose. A au moins deux reprises, il utilise des enfants dans sa mécanique du rire... et le public (dans la salle où je me trouvais) adore. Je ne peux pas non plus décrire ce qu'il arrive à divers animaux, du hamster aux canards, ceux-ci constituant une sorte de fil rouge de l'intrigue, fil rouge qui se conclut de manière... canon !

   La fin nous réserve un joli retournement scénaristique... et un dernier gag à caractère sexuel, en forme de pied de nez au méchant de l'histoire.

   Il y aurait encore plein de choses à dire sur cette comédie efficace, mais je terminerai par un simple mot : MERCI.

21:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Nicky Larson et le parfum de Cupidon

   La bande à Lacheau s'est risquée à adapter ce célèbre manga, dont les (jeunes) téléspectateurs français avaient pu découvrir une version animée dans les années 1990. Autant le dire tout de suite à celles et ceux qui n'en ont jamais entendu parler : cette oeuvre était particulièrement infantile et, dans sa version japonaise non censurée, très portée sur le cul.

   De ce point de vue, on peut affirmer que Philippe Lacheau a réalisé un film fidèle à l'esprit du manga. Cela démarre même sur les chapeaux de roue avec une baston dans une clinique... hi-la-rante ! Je ne souhaite à personne de se trouver dans la position du patient endormi (au départ), coincé entre le héros et un inquiétant malabar qui ne lui veut pas du bien.

   Les références au style manga sont davantage visibles dans deux autres séquences : la bagarre dans la casse automobile (un petit chef-d'oeuvre) et la poursuite en voitures, pleine de surprises. Lacheau a su parfaitement utiliser les ralentis et les accélérés. Cela nous mène au point d'orgue, la bataille finale dans l'ancienne usine, de surcroît spectaculaire.

   C'est que faire une bonne comédie exige de réunir beaucoup d'ingrédients : un bon scénar, de bons dialogues, de bons acteurs et une mise en scène réglée au millimètre. Bon, il y a bien ça et là quelques petits "blancs", quelques gags qui portent moins que les autres mais, franchement, moi qui croyais avoir vu les meilleurs dans la bande-annonce, eh bien j'ai été très agréablement surpris.

   Je préviens tout de même les bonnes âmes : c'est un "film de mecs", pour NOUS les hétéros. Sans rentrer dans les détails, je me contenterai de dire que le directeur de casting a dû passer d'éprouvants moments à sélectionner la foule de bombasses qui traversent cette histoire.

   Le paradoxe est que l'une des plus belles, Elodie Fontan (actuellement aussi à l'affiche de Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?), est volontairement enlaidie pour passer pour un garçon manqué. On va évidemment découvrir qu'elle est super bien gaulée, au moins autant que la pléiade de conquêtes de son obsédé de partenaire, Nicky. Cerise sur le gâteau : au cours de ses aventures, ce coureur de jupons va se poser d'existentielles questions sur son orientation sexuelle...

   Pour les "vieux" spectateurs, il y a des allusions à de prestigieux anciens, en particulier Louis de Funès (directement et indirectement, par une référence à Fantômas contre Scotland Yard). Du point de vue de la modernité, on notera une utilisation intelligente des réseaux sociaux, durant la séquence dite du lit (un des très bons moments du film).

   J'aime aussi quand Lacheau ose. A au moins deux reprises, il utilise des enfants dans sa mécanique du rire... et le public (dans la salle où je me trouvais) adore. Je ne peux pas non plus décrire ce qu'il arrive à divers animaux, du hamster aux canards, ceux-ci constituant une sorte de fil rouge de l'intrigue, fil rouge qui se conclut de manière... canon !

   La fin nous réserve un joli retournement scénaristique... et un dernier gag à caractère sexuel, en forme de pied de nez au méchant de l'histoire.

   Il y aurait encore plein de choses à dire sur cette comédie efficace, mais je terminerai par un simple mot : MERCI.

21:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Une intime conviction

   Ce "film de procès" est consacré à l'affaire de la disparition de Suzanne Viguier (toujours non élucidée à ce jour), plus particulièrement à la préparation et au déroulement du second procès d'assises, qui s'est tenu à Albi (le premier s'étant déroulé à Toulouse).

   Attention toutefois : le scénario, qui prend quelques libertés avec la réalité, ne propose pas une vue strictement objective de l'affaire. Le réalisateur s'est placé dans le camp de l'accusé (reconnu innocent) Jacques Viguier, incarné par un Laurent Lucas étonnamment mutique.

cinéma,cinema,film,films,société,france

   Les deux personnages principaux sont le nouvel avocat de la défense, incarné par un Olivier Gourmet au sommet de sa forme, et sa petite main discrète et obstinée, interprétée par Marina Foïs, qu'on croirait investie d'une mission. Du côté des seconds rôles, je signale les performances de Philippe Uchan (vu notamment dans Au-revoir là-haut, il joue ici l'amant de la disparue), d'India Hair (la baby-sitter, remarquée dans Crash Test Aglaé) et d'Armande Boulanger, très juste dans le rôle de la fille de l'accusé.

   C'est très bien joué, rythmé, prenant, voire haletant. J'ai particulièrement aimé la mise en scène du travail de fourmi réalisé par Nora/Marina, qui est sur le point de foutre sa vie en l'air pour voir triompher ce qu'elle pense être la justice. Par contre, dans une scène, on en fait un peu trop : extraits d'écoutes à diffuser au procès + câble d'alimentation du portable oublié dans la voiture + coup de fil urgent du fils + véhicule qui déboule dans la rue = surcharge inutile.

    A l'audience, pour moi, le meilleur moment est celui de l'interrogatoire de la baby-sitter, qui change grandement la manière de voir les jours qui ont suivi la disparition de Suzanne Viguier. Le film nous laisse toutefois sur notre faim... et pour cause : on ne sait toujours pas si l'épouse du juriste est encore en vie ni où elle se trouve. Ceci dit, vu ce qui ressort de l'affaire, il y a peu de chances qu'elle ne soit pas morte. La question reste en suspens : qui l'a tuée ?

Une intime conviction

   Ce "film de procès" est consacré à l'affaire de la disparition de Suzanne Viguier (toujours non élucidée à ce jour), plus particulièrement à la préparation et au déroulement du second procès d'assises, qui s'est tenu à Albi (le premier s'étant déroulé à Toulouse).

   Attention toutefois : le scénario, qui prend quelques libertés avec la réalité, ne propose pas une vue strictement objective de l'affaire. Le réalisateur s'est placé dans le camp de l'accusé (reconnu innocent) Jacques Viguier, incarné par un Laurent Lucas étonnamment mutique.

cinéma,cinema,film,films,société,france

   Les deux personnages principaux sont le nouvel avocat de la défense, incarné par un Olivier Gourmet au sommet de sa forme, et sa petite main discrète et obstinée, interprétée par Marina Foïs, qu'on croirait investie d'une mission. Du côté des seconds rôles, je signale les performances de Philippe Uchan (vu notamment dans Au-revoir là-haut, il joue ici l'amant de la disparue), d'India Hair (la baby-sitter, remarquée dans Crash Test Aglaé) et d'Armande Boulanger, très juste dans le rôle de la fille de l'accusé.

   C'est très bien joué, rythmé, prenant, voire haletant. J'ai particulièrement aimé la mise en scène du travail de fourmi réalisé par Nora/Marina, qui est sur le point de foutre sa vie en l'air pour voir triompher ce qu'elle pense être la justice. Par contre, dans une scène, on en fait un peu trop : extraits d'écoutes à diffuser au procès + câble d'alimentation du portable oublié dans la voiture + coup de fil urgent du fils + véhicule qui déboule dans la rue = surcharge inutile.

    A l'audience, pour moi, le meilleur moment est celui de l'interrogatoire de la baby-sitter, qui change grandement la manière de voir les jours qui ont suivi la disparition de Suzanne Viguier. Le film nous laisse toutefois sur notre faim... et pour cause : on ne sait toujours pas si l'épouse du juriste est encore en vie ni où elle se trouve. Ceci dit, vu ce qui ressort de l'affaire, il y a peu de chances qu'elle ne soit pas morte. La question reste en suspens : qui l'a tuée ?

jeudi, 21 février 2019

La Grande Aventure Lego 2

   Cela fait déjà cinq ans que le premier volet est sorti... Comme le temps passe !... pour nos petits personnages aussi. Le début de l'histoire s'inspire de films-catastrophe et de la science-fiction (notamment Jurassic Park et La Planète des singes, première mouture). Emmet est l'un des derniers habitants optimistes du monde de briques, qui a subi de gigantesques dégradations... et voilà que débarquent de redoutables entités, qui enlèvent ses amis !

   Les auteurs ont conservé le principe qui a fait le succès du premier volet : une intrigue de base compréhensible par les petits, avec beaucoup de petits gags visuels, et une foultitude de clins d'oeil destinés aux parents qui accompagnent leur progéniture. S'ajoute à cela une part plus développée consacrée au monde des humains, qui a des répercussions sur le monde des jouets.

   Sur le fond, il est question du fait de grandir et des relations frère-soeur. Doit-on forcément s'endurcir (et donc devenir moins gentil) pour être considéré comme plus mûr ? Partager sa passion avec sa petite soeur ne risque-t-il pas d'affadir le jeu ? (L'entreprise Lego a bien entendu intérêt à ce que les petites briques passionnent aussi les demoiselles...)

   Clairement, l'histoire m'a moins intéressé que celle d'il y a cinq ans. Mais j'ai retrouvé l'esprit caustique et le sens du gag qui m'avaient plus naguère. (Je pense notamment que l'histoire du mariage de Batman restera dans les mémoires.) La meilleure nouveauté consiste en l'apparition de dinosaures particulièrement évolués. J'aurais donc tendance à recommander ce deuxième opus, où, cependant, on rit rarement aux éclats.

22:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

La Grande Aventure Lego 2

   Cela fait déjà cinq ans que le premier volet est sorti... Comme le temps passe !... pour nos petits personnages aussi. Le début de l'histoire s'inspire de films-catastrophe et de la science-fiction (notamment Jurassic Park et La Planète des singes, première mouture). Emmet est l'un des derniers habitants optimistes du monde de briques, qui a subi de gigantesques dégradations... et voilà que débarquent de redoutables entités, qui enlèvent ses amis !

   Les auteurs ont conservé le principe qui a fait le succès du premier volet : une intrigue de base compréhensible par les petits, avec beaucoup de petits gags visuels, et une foultitude de clins d'oeil destinés aux parents qui accompagnent leur progéniture. S'ajoute à cela une part plus développée consacrée au monde des humains, qui a des répercussions sur le monde des jouets.

   Sur le fond, il est question du fait de grandir et des relations frère-soeur. Doit-on forcément s'endurcir (et donc devenir moins gentil) pour être considéré comme plus mûr ? Partager sa passion avec sa petite soeur ne risque-t-il pas d'affadir le jeu ? (L'entreprise Lego a bien entendu intérêt à ce que les petites briques passionnent aussi les demoiselles...)

   Clairement, l'histoire m'a moins intéressé que celle d'il y a cinq ans. Mais j'ai retrouvé l'esprit caustique et le sens du gag qui m'avaient plus naguère. (Je pense notamment que l'histoire du mariage de Batman restera dans les mémoires.) La meilleure nouveauté consiste en l'apparition de dinosaures particulièrement évolués. J'aurais donc tendance à recommander ce deuxième opus, où, cependant, on rit rarement aux éclats.

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mercredi, 20 février 2019

Un Coup de maître

   Il y a deux ans, Gastón Duprat s'est fait connaître des cinéphiles par une comédie satirique, Citoyen d'honneur. Il récidive aujourd'hui, quittant le milieu littéraire pour celui de la peinture contemporaine.

   La première partie nous présente le duo de héros, deux vieux amis liés par l'amour de la peinture. Arturo est un galeriste dynamique, toujours prêt à faire une bonne affaire. Renzo est l'ancien peintre à la mode, qui n'arrive plus à vendre une toile. C'est immédiatement drôle parce que Luis Brandoni (un inconnu pour moi) rend parfaitement crédible ce personnage d'artiste vieillissant mais plein de verve, un anarchiste sans le sou qui continue à courir la prétentaine et méprise son époque. Ses répliques sont souvent cinglantes. Je recommande la séquence qui le voit se charger (à sa manière) de la commande d'un riche industriel...

   La deuxième partie tourne autour de l'hospitalisation de Renzo, qui a perdu goût à la vie. On commence à se poser des questions sur l'amitié qui le lie à Arturo. Dans quelle mesure le peintre n'est-il pas un simple pique-assiette, qui abuse de la générosité de son mécène ? De son côté, dans quelle mesure Arturo est-il sincère, lui qui a fait fortune quand les toiles de Renzo se vendaient comme des petits pains ? Qu'en est-il de la jeune muse du peintre, qui semble mener une vie très libre ? Sa visite à l'hôpital est particulièrement savoureuse.

   La troisième partie voit se mettre en place une arnaque. Je ne vais évidemment pas dire laquelle. Elle permet de comprendre la nature véritable de la relation entre les deux héros. Elle est aussi un moyen pour le réalisateur de se moquer du marché de l'art contemporain... un aspect de l'intrigue qui a peut-être déplu à nos bonnes élites culturelles, qui ont parfois évité de recommander cette rafraîchissante comédie.

16:38 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films