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mercredi, 18 juillet 2018

The Strange Ones

   Un petit engouement cinéphilique a accompagné la sortie de ce film étrange, un mini road-movie mâtiné de puzzle scénaristique, autour d'un duo composé d'un jeune homme et d'un préadolescent qui prétend s'appeler Jeremiah.

   Autant le dire tout de suite : pour un spectateur attentif, habitué aux scénarios elliptiques, il n'y a quasiment pas de suspens. On comprend très vite que les deux protagonistes ne sont pas frères et l'on sait sans l'ombre d'un doute qui a fait quoi là où s'est produit le drame, même si la scène intégrale ne nous est montrée qu'à la fin.

   Entre les deux, on a droit à beaucoup de mystères et de sous-entendus, par l'intermédiaire de retours en arrière et de scènes oniriques. S'ajoute à cela la découverte d'une Amérique rurale forestière, assez intéressante. Ce sont finalement les étapes de la fuite du duo qui retiennent le plus l'attention, jusqu'à ce que le doute s'installe...

 

ATTENTION !

LA SUITE

DÉVOILE

DES ÉLÉMENTS

CLÉS DE

L'INTRIGUE !

 

   Le premier élément sous-jacent qui finit par émerger est le sentiment homosexuel. Jeremiah/Sam est attiré par le jeune homme. Ce n'est ni une figure paternelle de substitution ni une sorte de grand frère. On comprend pourquoi le garçon fait capoter le début d'idylle entre Nick (Alex Pettyfer, vu il y a deux ans dans Elvis & Nixon) et la tenancière du motel, qui était prête à les laisser rester gratuitement. On comprend aussi pourquoi les avances faites par une amie au préadolescent provoquent de la gêne en lui.

   Le deuxième élément est lié à la réalité de ce que l'on voit. Comme Jeremiah/Sam fait de moins en moins la distinction entre ses rêves et la réalité, on en vient à douter du déroulement de certaines scènes... et même de la présence de Nick, peut-être fantasmée. Ce sont les dialogues qui m'ont amené à cette conclusion : à la fin, le directeur du centre de réinsertion des jeunes tient à Sam le même discours (mot pour mot) que celui que lui a tenu Nick dans le diner, dans la première partie de l'histoire. De plus, la présence d'un ou deux plans quasiment identiques se déroulant dans le camp de jeunes, mais à deux moments différents, m'incite à penser que certaines scènes du camp sont fantasmées, d'autres bien réelles, les ayant inspirées... mais nous étant montrées après.

   Ce court film (1h20) m'a donc plus intéressé sur le plan de sa structure que par son contenu, sans réelle surprise.

11:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

The Strange Ones

   Un petit engouement cinéphilique a accompagné la sortie de ce film étrange, un mini road-movie mâtiné de puzzle scénaristique, autour d'un duo composé d'un jeune homme et d'un préadolescent qui prétend s'appeler Jeremiah.

   Autant le dire tout de suite : pour un spectateur attentif, habitué aux scénarios elliptiques, il n'y a quasiment pas de suspens. On comprend très vite que les deux protagonistes ne sont pas frères et l'on sait sans l'ombre d'un doute qui a fait quoi là où s'est produit le drame, même si la scène intégrale ne nous est montrée qu'à la fin.

   Entre les deux, on a droit à beaucoup de mystères et de sous-entendus, par l'intermédiaire de retours en arrière et de scènes oniriques. S'ajoute à cela la découverte d'une Amérique rurale forestière, assez intéressante. Ce sont finalement les étapes de la fuite du duo qui retiennent le plus l'attention, jusqu'à ce que le doute s'installe...

 

ATTENTION !

LA SUITE

DÉVOILE

DES ÉLÉMENTS

CLÉS DE

L'INTRIGUE !

 

   Le premier élément sous-jacent qui finit par émerger est le sentiment homosexuel. Jeremiah/Sam est attiré par le jeune homme. Ce n'est ni une figure paternelle de substitution ni une sorte de grand frère. On comprend pourquoi le garçon fait capoter le début d'idylle entre Nick (Alex Pettyfer, vu il y a deux ans dans Elvis & Nixon) et la tenancière du motel, qui était prête à les laisser rester gratuitement. On comprend aussi pourquoi les avances faites par une amie au préadolescent provoquent de la gêne en lui.

   Le deuxième élément est lié à la réalité de ce que l'on voit. Comme Jeremiah/Sam fait de moins en moins la distinction entre ses rêves et la réalité, on en vient à douter du déroulement de certaines scènes... et même de la présence de Nick, peut-être fantasmée. Ce sont les dialogues qui m'ont amené à cette conclusion : à la fin, le directeur du centre de réinsertion des jeunes tient à Sam le même discours (mot pour mot) que celui que lui a tenu Nick dans le diner, dans la première partie de l'histoire. De plus, la présence d'un ou deux plans quasiment identiques se déroulant dans le camp de jeunes, mais à deux moments différents, m'incite à penser que certaines scènes du camp sont fantasmées, d'autres bien réelles, les ayant inspirées... mais nous étant montrées après.

   Ce court film (1h20) m'a donc plus intéressé sur le plan de sa structure que par son contenu, sans réelle surprise.

11:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

mardi, 17 juillet 2018

Sicilian Ghost Story

   Cette histoire de fantôme(s) sicilien(s) se déroule à une époque où n'existaient pas les téléphones portables. Au vu des modèles de voiture, on se situe à la fin du XXe siècle. A la fin du film, on apprend que l'intrigue un brin fantastique est inspirée de faits réels. Je laisse à chacun découvrir pourquoi.

   C'est d'abord une histoire d'amour balbutiante, intense et parfois un peu puérile, entre deux adolescents issus de milieux différents. Ils sont magnifiquement interprétés par deux inconnus, Gaetano Fernandez et surtout la jeune Julia Jedlikowska, une révélation à surveiller.

cinéma,cinema,film,films,société

   Comme on est en Sicile, il faut faire attention au regard des autres, dans cette petite ville où il se passe de drôles de choses. La campagne n'est pas loin, avec cette forêt où circule un chien agressif, ce lac de retenue où viennent s'abreuver des bêtes et cette cave creusée dans le rocher où niche une chouette, dont le petit cri est le signe qu'il se passe quelque chose d'inhabituel.

   L'héroïne Luna est en pleine rébellion. Elle ne supporte plus sa mère ni l'école, ni la plupart des habitants du coin. Elle confie ses espoirs à un journal intime dessiné, que sa mère cherche à lire. Tombée amoureuse du sensible Giuseppe, elle lui a écrit une mystérieuse et longue lettre, qui va jouer un rôle dans cette histoire. En plus de tout cela, Luna rêve... et ses rêves interfèrent avec la réalité.

   C'est le moment de dire quelques mots de la réalisation, que je trouve éblouissante. Quasiment chaque scène est construite de manière à ce qu'on ne puisse deviner, à son début, comment elle va tourner. Les plans sont très élaborés et la photographie superbe. Les réalisateurs (Fabio Grassadonia et Antonio Piazza) ont voulu donner une coloration fantastique (voire merveilleuse) à des scènes en apparences anodines.

   Là dessus se greffe l'activité de la Mafia. Ce quotidien sordide rattrape les amoureux, qui n'ont d'autre ressource que de se réfugier dans l'imaginaire, le fantasme... voire le surnaturel.

    C'est une très agréable découverte. Le film est en fin de parcours mais, si vous avez l'occasion de le voir, franchement, n'hésitez pas.

Sicilian Ghost Story

   Cette histoire de fantôme(s) sicilien(s) se déroule à une époque où n'existaient pas les téléphones portables. Au vu des modèles de voiture, on se situe à la fin du XXe siècle. A la fin du film, on apprend que l'intrigue un brin fantastique est inspirée de faits réels. Je laisse à chacun découvrir pourquoi.

   C'est d'abord une histoire d'amour balbutiante, intense et parfois un peu puérile, entre deux adolescents issus de milieux différents. Ils sont magnifiquement interprétés par deux inconnus, Gaetano Fernandez et surtout la jeune Julia Jedlikowska, une révélation à surveiller.

cinéma,cinema,film,films,société

   Comme on est en Sicile, il faut faire attention au regard des autres, dans cette petite ville où il se passe de drôles de choses. La campagne n'est pas loin, avec cette forêt où circule un chien agressif, ce lac de retenue où viennent s'abreuver des bêtes et cette cave creusée dans le rocher où niche une chouette, dont le petit cri est le signe qu'il se passe quelque chose d'inhabituel.

   L'héroïne Luna est en pleine rébellion. Elle ne supporte plus sa mère ni l'école, ni la plupart des habitants du coin. Elle confie ses espoirs à un journal intime dessiné, que sa mère cherche à lire. Tombée amoureuse du sensible Giuseppe, elle lui a écrit une mystérieuse et longue lettre, qui va jouer un rôle dans cette histoire. En plus de tout cela, Luna rêve... et ses rêves interfèrent avec la réalité.

   C'est le moment de dire quelques mots de la réalisation, que je trouve éblouissante. Quasiment chaque scène est construite de manière à ce qu'on ne puisse deviner, à son début, comment elle va tourner. Les plans sont très élaborés et la photographie superbe. Les réalisateurs (Fabio Grassadonia et Antonio Piazza) ont voulu donner une coloration fantastique (voire merveilleuse) à des scènes en apparences anodines.

   Là dessus se greffe l'activité de la Mafia. Ce quotidien sordide rattrape les amoureux, qui n'ont d'autre ressource que de se réfugier dans l'imaginaire, le fantasme... voire le surnaturel.

    C'est une très agréable découverte. Le film est en fin de parcours mais, si vous avez l'occasion de le voir, franchement, n'hésitez pas.

dimanche, 15 juillet 2018

Paranoïa

   On a beaucoup parlé du dernier film de Steven Soderbergh en raison du recours aux iPhones (trois au total) pour le tournage (un drone ayant été utilisé pour les vues aériennes de l'hôpital). Mais c'est surtout par son scénario habile et la qualité de l'interprétation que ce long-métrage se distingue.

   Plusieurs thématiques sont entremêlées : la solitude urbaine contemporaine, le harcèlement (sous différentes formes), l'escroquerie à l'assurance, l'intolérance et la manipulation.

   La première partie de l'histoire nous invite à nous interroger sur deux points. L'héroïne (interprétée par Claire Foy, impeccable) est-elle réellement harcelée ou bien perd-elle la tête ? Y a-t-il un complot à l'oeuvre, dont elle serait l'une des victimes ? Le tout se corse quand il semble qu'un tueur en série traîne dans les parages...

   Au niveau visuel, le recours au téléphone est propice à l'introduction d'angles de prises de vue étranges, avec déformation de l'arrière-plan. Cela cadre parfaitement avec l'histoire. Mais, quand il s'agit de filmer une scène de face, en plein cadre, on voit les limites de l'appareil. Sur un grand écran, on perçoit le manque de finesse des contrastes et la faiblesse de profondeur du champ.

   La seconde partie se déroule souvent dans la "pièce bleue", avec des confrontations psychologiques entre deux personnages. On comprend que le rapport de force peut s'inverser et qu'à manipulateur existe manipulateur et demi. On retrouve un peu le style d'Effets secondaires, l'un des précédents films de Soderbergh. Celui-ci nous réserve des surprises jusqu'à la fin, dans ce qui constitue pour moi un très bon thriller.

10:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Paranoïa

   On a beaucoup parlé du dernier film de Steven Soderbergh en raison du recours aux iPhones (trois au total) pour le tournage (un drone ayant été utilisé pour les vues aériennes de l'hôpital). Mais c'est surtout par son scénario habile et la qualité de l'interprétation que ce long-métrage se distingue.

   Plusieurs thématiques sont entremêlées : la solitude urbaine contemporaine, le harcèlement (sous différentes formes), l'escroquerie à l'assurance, l'intolérance et la manipulation.

   La première partie de l'histoire nous invite à nous interroger sur deux points. L'héroïne (interprétée par Claire Foy, impeccable) est-elle réellement harcelée ou bien perd-elle la tête ? Y a-t-il un complot à l'oeuvre, dont elle serait l'une des victimes ? Le tout se corse quand il semble qu'un tueur en série traîne dans les parages...

   Au niveau visuel, le recours au téléphone est propice à l'introduction d'angles de prises de vue étranges, avec déformation de l'arrière-plan. Cela cadre parfaitement avec l'histoire. Mais, quand il s'agit de filmer une scène de face, en plein cadre, on voit les limites de l'appareil. Sur un grand écran, on perçoit le manque de finesse des contrastes et la faiblesse de profondeur du champ.

   La seconde partie se déroule souvent dans la "pièce bleue", avec des confrontations psychologiques entre deux personnages. On comprend que le rapport de force peut s'inverser et qu'à manipulateur existe manipulateur et demi. On retrouve un peu le style d'Effets secondaires, l'un des précédents films de Soderbergh. Celui-ci nous réserve des surprises jusqu'à la fin, dans ce qui constitue pour moi un très bon thriller.

10:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

samedi, 14 juillet 2018

Una Questione privata

   Le dernier film des frères Taviani a pour cadre la fin de la période fasciste, pendant la Seconde guerre mondiale. Il prétend mêler réflexion historique et questionnement amoureux, le principal personnage féminin hésitant entre deux hommes, provoquant chez l'un d'entre eux un cruel dilemme : se réjouir de l'arrestation de son rival ou se porter à son secours.

   La facilité aurait consisté à opposer deux prétendants aux orientations politiques opposées : un fasciste et un antifasciste. Tel n'est pas le cas ici, puisque les deux hommes, amis d'enfance, se sont engagés dans les partisans (résistants antifascistes, qui luttent contre la République de Salo, Etat fantoche porté par les nazis, qui ont envahi la péninsule).

   Deux périodes se croisent dans le film : l'année 1943, avant la (première) chute de Mussolini, où semble régner l'insouciance, dans un milieu bourgeois ; l'année 1944, celle de la lutte. Et là, les clichés abondent. Les scènes du souvenir, montrant le trio amoureux, sont vues et revues. Mais le pire est atteint dans les scènes d'affrontement de 1944, mal jouées. En fait, les acteurs sont mal dirigés. On le voit aussi quand le héros repasse clandestinement par son village natal et croise ses parents, qui transportent du bois. Cette scène, censée être émouvante, sombre dans le ridicule.

   Du coup, on se désintéresse un peu de l'intrigue amoureuse. La jeune femme n'apparaît pas très sympathique. Seul le personnage de Milton (le prétendant intellectuel, évincé par son ami plus sportif) est un peu étoffé. On a su montrer son évolution, mais la prestation de l'acteur ne m'a guère convaincu.

   Le film gagne en intensité et en complexité quand le camp fasciste est filmé de l'intérieur. Mais cela fait bien peu pour ce qui reste une ébauche, un brouillon de film qu'il aurait fallu retravailler.

13:18 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Una Questione privata

   Le dernier film des frères Taviani a pour cadre la fin de la période fasciste, pendant la Seconde guerre mondiale. Il prétend mêler réflexion historique et questionnement amoureux, le principal personnage féminin hésitant entre deux hommes, provoquant chez l'un d'entre eux un cruel dilemme : se réjouir de l'arrestation de son rival ou se porter à son secours.

   La facilité aurait consisté à opposer deux prétendants aux orientations politiques opposées : un fasciste et un antifasciste. Tel n'est pas le cas ici, puisque les deux hommes, amis d'enfance, se sont engagés dans les partisans (résistants antifascistes, qui luttent contre la République de Salo, Etat fantoche porté par les nazis, qui ont envahi la péninsule).

   Deux périodes se croisent dans le film : l'année 1943, avant la (première) chute de Mussolini, où semble régner l'insouciance, dans un milieu bourgeois ; l'année 1944, celle de la lutte. Et là, les clichés abondent. Les scènes du souvenir, montrant le trio amoureux, sont vues et revues. Mais le pire est atteint dans les scènes d'affrontement de 1944, mal jouées. En fait, les acteurs sont mal dirigés. On le voit aussi quand le héros repasse clandestinement par son village natal et croise ses parents, qui transportent du bois. Cette scène, censée être émouvante, sombre dans le ridicule.

   Du coup, on se désintéresse un peu de l'intrigue amoureuse. La jeune femme n'apparaît pas très sympathique. Seul le personnage de Milton (le prétendant intellectuel, évincé par son ami plus sportif) est un peu étoffé. On a su montrer son évolution, mais la prestation de l'acteur ne m'a guère convaincu.

   Le film gagne en intensité et en complexité quand le camp fasciste est filmé de l'intérieur. Mais cela fait bien peu pour ce qui reste une ébauche, un brouillon de film qu'il aurait fallu retravailler.

13:18 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

vendredi, 13 juillet 2018

Hedy Lamarr : from extase to wifi

   C'est un documentaire dont j'attendais impatiemment l'arrivée à Rodez. Il est consacré à une actrice hollywoodienne qui fut célèbre en son temps et qui incarna la brune "glamour" voire la tentatrice dans des productions destinées au grand public. Par contre, on ignore en général qu'elle s'intéressait à la technologie et qu'on lui doit sans doute une invention révolutionnaire.

cinéma,cinema,film,films,histoire,femme,femmes

   Le documentaire commence par revenir sur la jeunesse de celle qui s'appelait Hedwig Kiesler. Cette Autrichienne est née dans un milieu privilégié (son père était banquier) et, contrairement à la majorité des jeunes femmes de son époque, a bénéficié d'une assez grande liberté. La relation avec le père était forte. Celui-ci était féru d'inventions. il semble avoir communiqué sa passion à sa fille, qui s'amusait à démonter des jouets pour en comprendre le fonctionnement.

   A l'écran, on alterne les témoignages de proches, les images d'archives et les documents divers (dont une entrevue oubliée de l'actrice, devenue âgée). C'est l'occasion de (re)découvrir l'Autriche de l'Entre-deux-guerres, avant que les nazis ne mettent la main dessus. Au départ, la jeune femme, issue d'une famille juive convertie au catholicisme, ne voit pas le danger. Elle continue à fréquenter les élites... mais va vite comprendre qu'il vaut mieux prendre le large.

   Sa carrière cinématographique commence en Autriche, sous le parfum du scandale. Extase est le titre d'un film où, encore mineure, elle apparaît nue et simule un orgasme. Scandale dans le pays et dans sa famille... et même ailleurs puisque, lorsque la jeune femme faits ses débuts aux Etats-Unis, on lui impose de jouer vêtue...

   On comprend assez vite que le joli minois cache un caractère d'acier. (Elle se qualifiait d'enfant terrible, en français dans le texte.) Bien que d'une grande beauté, l'actrice a dû provoquer la chance pour s'imposer... et se faire payer correctement par la production (la MGM, tenue Louis Mayer). La suite nous raconte donc le succès de l'actrice, ainsi que ses déboires sentimentaux.

   La Seconde guerre mondiale conduit la vedette autrichienne pas encore naturalisée américaine à soutenir le moral des troupes yankees... et à réfléchir à une technique de guidage des torpilles ! C'est pour moi la principale révélation de ce documentaire. Même si l'actrice s'est appuyée sur le travail d'un musicien ingénieux, il est incontestable qu'elle a eu l'intuition du système de "saut de fréquence", qui, aujourd'hui encore, sert de base aux télécommunications modernes. A l'époque, le projet de l'actrice est traité par le dédain. Elle a pourtant déposé un brevet, qui ne lui a finalement rien rapporté...

cinéma,cinema,film,films,histoire,femme,femmes

   La troisième partie est moins gaie. Elle montre le déclin de l'artiste, les difficultés de sa vie personnelle... et les dégâts de la chirurgie esthétique, dont elle fut l'une des premières utilisatrices. Au début, c'était discret, mais, à la fin, c'était horrible. J'ai pensé à Elizabeth Taylor, de la génération suivante, mais qui a connu une évolution assez proche.

   Le film est un bel hommage à une femme ravissante et intelligente, qui a voulu vivre libre dans un monde de machos. Ce n'est pas un hasard s'il sort en 2018, produit par l'actrice Susan Sarandon.

Hedy Lamarr : from extase to wifi

   C'est un documentaire dont j'attendais impatiemment l'arrivée à Rodez. Il est consacré à une actrice hollywoodienne qui fut célèbre en son temps et qui incarna la brune "glamour" voire la tentatrice dans des productions destinées au grand public. Par contre, on ignore en général qu'elle s'intéressait à la technologie et qu'on lui doit sans doute une invention révolutionnaire.

cinéma,cinema,film,films,histoire,femme,femmes

   Le documentaire commence par revenir sur la jeunesse de celle qui s'appelait Hedwig Kiesler. Cette Autrichienne est née dans un milieu privilégié (son père était banquier) et, contrairement à la majorité des jeunes femmes de son époque, a bénéficié d'une assez grande liberté. La relation avec le père était forte. Celui-ci était féru d'inventions. il semble avoir communiqué sa passion à sa fille, qui s'amusait à démonter des jouets pour en comprendre le fonctionnement.

   A l'écran, on alterne les témoignages de proches, les images d'archives et les documents divers (dont une entrevue oubliée de l'actrice, devenue âgée). C'est l'occasion de (re)découvrir l'Autriche de l'Entre-deux-guerres, avant que les nazis ne mettent la main dessus. Au départ, la jeune femme, issue d'une famille juive convertie au catholicisme, ne voit pas le danger. Elle continue à fréquenter les élites... mais va vite comprendre qu'il vaut mieux prendre le large.

   Sa carrière cinématographique commence en Autriche, sous le parfum du scandale. Extase est le titre d'un film où, encore mineure, elle apparaît nue et simule un orgasme. Scandale dans le pays et dans sa famille... et même ailleurs puisque, lorsque la jeune femme faits ses débuts aux Etats-Unis, on lui impose de jouer vêtue...

   On comprend assez vite que le joli minois cache un caractère d'acier. (Elle se qualifiait d'enfant terrible, en français dans le texte.) Bien que d'une grande beauté, l'actrice a dû provoquer la chance pour s'imposer... et se faire payer correctement par la production (la MGM, tenue Louis Mayer). La suite nous raconte donc le succès de l'actrice, ainsi que ses déboires sentimentaux.

   La Seconde guerre mondiale conduit la vedette autrichienne pas encore naturalisée américaine à soutenir le moral des troupes yankees... et à réfléchir à une technique de guidage des torpilles ! C'est pour moi la principale révélation de ce documentaire. Même si l'actrice s'est appuyée sur le travail d'un musicien ingénieux, il est incontestable qu'elle a eu l'intuition du système de "saut de fréquence", qui, aujourd'hui encore, sert de base aux télécommunications modernes. A l'époque, le projet de l'actrice est traité par le dédain. Elle a pourtant déposé un brevet, qui ne lui a finalement rien rapporté...

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   La troisième partie est moins gaie. Elle montre le déclin de l'artiste, les difficultés de sa vie personnelle... et les dégâts de la chirurgie esthétique, dont elle fut l'une des premières utilisatrices. Au début, c'était discret, mais, à la fin, c'était horrible. J'ai pensé à Elizabeth Taylor, de la génération suivante, mais qui a connu une évolution assez proche.

   Le film est un bel hommage à une femme ravissante et intelligente, qui a voulu vivre libre dans un monde de machos. Ce n'est pas un hasard s'il sort en 2018, produit par l'actrice Susan Sarandon.

mercredi, 11 juillet 2018

Skyscraper

   Les spectateurs chinois aiment les blockbusters américains et les producteurs yankees ont très envie de pénétrer le marché du pays du milieu. On a donc décidé de produire une resucée de La Tour infernale, avec une distribution mixte, l'intrigue se déroulant à Hong Kong, dont presque toute la population est anglophone. (Les spectateurs les plus observateurs remarqueront que, lorsqu'une policière locale effectue une recherche internet, elle utilise Baidu, l'équivalent chinois de Google.)

   La séquence introductive nous permet de comprendre dans quelles circonstances le héros Will Sawyer (Dwayne Johnson, au poil) a perdu l'une de ses jambes, un détail que personne ne peut ignorer vu l'impressionnante campagne promotionnelle dont a bénéficié ce film.

   Une ellipse nous propulse ensuite dans ce qui pourrait être un futur proche, avec un tycoon (peut-être inspiré de Jack Ma ou de Robin Li) qui, à l'image des élites des cités italiennes médiévales, a envie de se faire construire la plus grande bite architecturale du monde. C'est évidemment bourré de technologie et impressionnant sur le plan visuel. (Aux cinéphiles, cela rappellera Mission : impossible - Protocole fantôme.)

   Il convient d'être attentif aux scènes en apparence banales du début de l'intrigue hongkongaise : le héros y montre à son épouse comment débloquer son téléphone et, un peu plus tard, le milliardaire l'invite dans le "saint des saints" de sa tour, la pièce la plus extraordinaire... où se déroule, environ trois quarts d'heure plus tard, l'une des séquences les plus bluffantes de ce film.

   Il faut lui reconnaître ces qualités : c'est un très bon film d'action, reposant sur des effets spéciaux particulièrement réussis... à tel point que, dans le générique de fin, la catégorie "digital artists" regroupe la majorité des effectifs.

   Même si l'apologie lourdingue de la cellule familiale plombe un peu l'histoire (avec, de surcroît, une gamine qui passe beaucoup de temps à crier ou pleurer...), j'ai aimé suivre le héros dans ses aventures rocambolesques. La séquence de la grue de chantier est impressionnante... bien qu'en partie invraisemblable. Mais, pris dans le rythme, on se laisse porter. Plus forte encore (pour moi) est la séquence qui mène le héros aux éoliennes verticales, en longeant la paroi extérieure de la tour, à plusieurs centaines de mètres d'altitude. D. Johnson y fait montre de ses qualités athlétiques.

   C'est bien foutu, pas hyper subtil, mais, en à peine plus d'1h30, dans une grande salle (avec du bon son), on passe un agréable moment.

14:27 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Skyscraper

   Les spectateurs chinois aiment les blockbusters américains et les producteurs yankees ont très envie de pénétrer le marché du pays du milieu. On a donc décidé de produire une resucée de La Tour infernale, avec une distribution mixte, l'intrigue se déroulant à Hong Kong, dont presque toute la population est anglophone. (Les spectateurs les plus observateurs remarqueront que, lorsqu'une policière locale effectue une recherche internet, elle utilise Baidu, l'équivalent chinois de Google.)

   La séquence introductive nous permet de comprendre dans quelles circonstances le héros Will Sawyer (Dwayne Johnson, au poil) a perdu l'une de ses jambes, un détail que personne ne peut ignorer vu l'impressionnante campagne promotionnelle dont a bénéficié ce film.

   Une ellipse nous propulse ensuite dans ce qui pourrait être un futur proche, avec un tycoon (peut-être inspiré de Jack Ma ou de Robin Li) qui, à l'image des élites des cités italiennes médiévales, a envie de se faire construire la plus grande bite architecturale du monde. C'est évidemment bourré de technologie et impressionnant sur le plan visuel. (Aux cinéphiles, cela rappellera Mission : impossible - Protocole fantôme.)

   Il convient d'être attentif aux scènes en apparence banales du début de l'intrigue hongkongaise : le héros y montre à son épouse comment débloquer son téléphone et, un peu plus tard, le milliardaire l'invite dans le "saint des saints" de sa tour, la pièce la plus extraordinaire... où se déroule, environ trois quarts d'heure plus tard, l'une des séquences les plus bluffantes de ce film.

   Il faut lui reconnaître ces qualités : c'est un très bon film d'action, reposant sur des effets spéciaux particulièrement réussis... à tel point que, dans le générique de fin, la catégorie "digital artists" regroupe la majorité des effectifs.

   Même si l'apologie lourdingue de la cellule familiale plombe un peu l'histoire (avec, de surcroît, une gamine qui passe beaucoup de temps à crier ou pleurer...), j'ai aimé suivre le héros dans ses aventures rocambolesques. La séquence de la grue de chantier est impressionnante... bien qu'en partie invraisemblable. Mais, pris dans le rythme, on se laisse porter. Plus forte encore (pour moi) est la séquence qui mène le héros aux éoliennes verticales, en longeant la paroi extérieure de la tour, à plusieurs centaines de mètres d'altitude. D. Johnson y fait montre de ses qualités athlétiques.

   C'est bien foutu, pas hyper subtil, mais, en à peine plus d'1h30, dans une grande salle (avec du bon son), on passe un agréable moment.

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mardi, 10 juillet 2018

A la dérive

   Attention, dès le début, on nous prévient : c'est inspiré d'une histoire vraie. A la base, je suis assez client des intrigues adaptées des aventures extraordinaires vécues par des gens a priori ordinaires. Ici, le contenu est fractionné en deux temporalités, qui alternent. Le présent est ce qui se passe après l'accident grave, survenu pendant la tempête. Ce n'est que dans le dernier quart du film qu'on voit le déroulement (spectaculaire) de cet accident, quand s'achève la seconde temporalité, qui part de la rencontre des deux héros.

   Richard est un jeune loup de mer, musclé, barbu-mais-pas-trop, le sourire éclatant. Et il est tatoué, le gars. Et célibataire. Ça tombe bien, Tami la routarde des mers au physique de mannequin est en quête d'une histoire avec un mec disponible. On le voit à ses tétons qui pointent. Ils pointent sous ses robes, ses hauts, ses maillots de bain... c'est fou ce qu'elle a pu ranger comme fringues dans son petit sac à dos.

   Mais ce n'est pas là qu'on a vu poindre les tétons pour la première fois. La scène d'ouverture montre la jeune femme en pleine galère, juste après le quasi-naufrage. Elle est en cabine, à moitié noyée. Ah, mince, la porte est coincée. Vite, elle se débarrasse de sa vareuse... et c'est là qu'on voit poindre les tétons.

   Vous avez compris que le début ne m'a pas mis dans de bonnes dispositions. D'un côté, on a me semble-t-il hyper souligné la situation de la quasi-naufragée, de l'autre les retours en arrière nous proposent le début d'une histoire d'amour façon collection Harlequin. Et ces dialogues ! Richard finit quand même par lui dire : "J'ai traversé la moitié du globe pour te rencontrer." Trop romantique, le gars !

   Cela devient intéressant quand le premier fil narratif (celui du présent) nous montre le couple dans la merde, au quotidien. Comme Richard est atrocement blessé, c'est Tami qui doit presque tout faire. C'est un bel hommage à une femme débrouillarde. L'actrice Shailene Woodley (qui incarna l'héroïne de Divergente) s'en sort bien.

   Le film devient franchement poignant quand intervient un twist. Je ne peux pas trop en dire, mais sachez que l'accident ne s'est pas tout à fait déroulé comme on nous le laisse penser au début. On finit par comprendre et cela gagne en épaisseur. Du coup, même si, à la fin, on retrouve l'effet carte postale et les tétons qui pointent, je suis sorti de là plutôt satisfait.

23:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

A la dérive

   Attention, dès le début, on nous prévient : c'est inspiré d'une histoire vraie. A la base, je suis assez client des intrigues adaptées des aventures extraordinaires vécues par des gens a priori ordinaires. Ici, le contenu est fractionné en deux temporalités, qui alternent. Le présent est ce qui se passe après l'accident grave, survenu pendant la tempête. Ce n'est que dans le dernier quart du film qu'on voit le déroulement (spectaculaire) de cet accident, quand s'achève la seconde temporalité, qui part de la rencontre des deux héros.

   Richard est un jeune loup de mer, musclé, barbu-mais-pas-trop, le sourire éclatant. Et il est tatoué, le gars. Et célibataire. Ça tombe bien, Tami la routarde des mers au physique de mannequin est en quête d'une histoire avec un mec disponible. On le voit à ses tétons qui pointent. Ils pointent sous ses robes, ses hauts, ses maillots de bain... c'est fou ce qu'elle a pu ranger comme fringues dans son petit sac à dos.

   Mais ce n'est pas là qu'on a vu poindre les tétons pour la première fois. La scène d'ouverture montre la jeune femme en pleine galère, juste après le quasi-naufrage. Elle est en cabine, à moitié noyée. Ah, mince, la porte est coincée. Vite, elle se débarrasse de sa vareuse... et c'est là qu'on voit poindre les tétons.

   Vous avez compris que le début ne m'a pas mis dans de bonnes dispositions. D'un côté, on a me semble-t-il hyper souligné la situation de la quasi-naufragée, de l'autre les retours en arrière nous proposent le début d'une histoire d'amour façon collection Harlequin. Et ces dialogues ! Richard finit quand même par lui dire : "J'ai traversé la moitié du globe pour te rencontrer." Trop romantique, le gars !

   Cela devient intéressant quand le premier fil narratif (celui du présent) nous montre le couple dans la merde, au quotidien. Comme Richard est atrocement blessé, c'est Tami qui doit presque tout faire. C'est un bel hommage à une femme débrouillarde. L'actrice Shailene Woodley (qui incarna l'héroïne de Divergente) s'en sort bien.

   Le film devient franchement poignant quand intervient un twist. Je ne peux pas trop en dire, mais sachez que l'accident ne s'est pas tout à fait déroulé comme on nous le laisse penser au début. On finit par comprendre et cela gagne en épaisseur. Du coup, même si, à la fin, on retrouve l'effet carte postale et les tétons qui pointent, je suis sorti de là plutôt satisfait.

23:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

lundi, 09 juillet 2018

Champions

   Cette comédie espagnole se déroule dans le milieu du basket-ball... entre autres. Le héros Marco (Javier Guttierez, excellent, tout comme dans La Isla minima) est un gros connard (au début). Il est l'entraîneur-adjoint d'une équipe de première division et ambitionne de devenir le numéro 1. C'est un perfectionniste, avide de reconnaissance, qui n'a pas eu la carrière de joueur qu'il espérait, en raison (croit-il) de sa petite taille. Il est cassant, arrogant voire méprisant et vient de rompre avec sa superbe épouse... pour retourner habiter chez sa mère. Voilà la situation de départ, un brin caricaturale.

   Marco finit par péter les plombs et risque de tout perdre, définitivement, à cause de sa propension à "contourner" les règles, quelles qu'elles soient. A l'initiative d'une juge, il "hérite" d'un travail d'intérêt général qu'on pense être dans ses cordes : entraîner pendant trois mois une équipe de handicapés mentaux et les faire participer au championnat spécialisé. La tâche ne s'annonce pas aisée. Pour l'ambiance, on n'est pas très loin de Rasta Rockett et The Full Monty.

   Pour l'entraîneur pointu, la découverte de sa nouvelle équipe est un choc culturel, pas uniquement en raison du niveau de ses joueurs. Là, on nous balance une brouette de clichés : ils sont moches, certains sales, ne comprennent pas ce qu'on leur dit et agissent souvent de manière totalement irrationnelle. On rit des situations cocasses, mais les handicapés vont rapidement acquérir de la dignité aux yeux des spectateurs. C'est l'une des forces de ce film que de parvenir à faire rire du handicap tout en montrant les personnages dans leur richesse individuelle... et leurs difficultés quotidiennes. De surcroît, dans le groupe, le plus handicapé est l'entraîneur, qui n'arrive pas à exprimer ses sentiments ni à vaincre ses craintes profondes. Vous l'avez compris : à travers le parcours abracadabrantesque de cette équipe, c'est une leçon de morale qui nous est donnée.

   On reçoit aussi une leçon de sport. Notons tout d'abord que les scènes de basket sont bien filmées... et que les handicapés vont finir par assez bien évoluer sur le terrain. Mais, surtout, on nous fait comprendre qu'au delà du match, c'est le plaisir de jouer ensemble, de former une équipe, qui compte. Même si certaines péripéties sont un peu téléphonées, j'ai apprécié cette comédie sans complexe, qui traite du vivre ensemble.

18:13 Publié dans Cinéma, Sport | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Champions

   Cette comédie espagnole se déroule dans le milieu du basket-ball... entre autres. Le héros Marco (Javier Guttierez, excellent, tout comme dans La Isla minima) est un gros connard (au début). Il est l'entraîneur-adjoint d'une équipe de première division et ambitionne de devenir le numéro 1. C'est un perfectionniste, avide de reconnaissance, qui n'a pas eu la carrière de joueur qu'il espérait, en raison (croit-il) de sa petite taille. Il est cassant, arrogant voire méprisant et vient de rompre avec sa superbe épouse... pour retourner habiter chez sa mère. Voilà la situation de départ, un brin caricaturale.

   Marco finit par péter les plombs et risque de tout perdre, définitivement, à cause de sa propension à "contourner" les règles, quelles qu'elles soient. A l'initiative d'une juge, il "hérite" d'un travail d'intérêt général qu'on pense être dans ses cordes : entraîner pendant trois mois une équipe de handicapés mentaux et les faire participer au championnat spécialisé. La tâche ne s'annonce pas aisée. Pour l'ambiance, on n'est pas très loin de Rasta Rockett et The Full Monty.

   Pour l'entraîneur pointu, la découverte de sa nouvelle équipe est un choc culturel, pas uniquement en raison du niveau de ses joueurs. Là, on nous balance une brouette de clichés : ils sont moches, certains sales, ne comprennent pas ce qu'on leur dit et agissent souvent de manière totalement irrationnelle. On rit des situations cocasses, mais les handicapés vont rapidement acquérir de la dignité aux yeux des spectateurs. C'est l'une des forces de ce film que de parvenir à faire rire du handicap tout en montrant les personnages dans leur richesse individuelle... et leurs difficultés quotidiennes. De surcroît, dans le groupe, le plus handicapé est l'entraîneur, qui n'arrive pas à exprimer ses sentiments ni à vaincre ses craintes profondes. Vous l'avez compris : à travers le parcours abracadabrantesque de cette équipe, c'est une leçon de morale qui nous est donnée.

   On reçoit aussi une leçon de sport. Notons tout d'abord que les scènes de basket sont bien filmées... et que les handicapés vont finir par assez bien évoluer sur le terrain. Mais, surtout, on nous fait comprendre qu'au delà du match, c'est le plaisir de jouer ensemble, de former une équipe, qui compte. Même si certaines péripéties sont un peu téléphonées, j'ai apprécié cette comédie sans complexe, qui traite du vivre ensemble.

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dimanche, 08 juillet 2018

Mutafukaz

   Sous ce titre mystérieux se cache l'adaptation d'une série de bandes dessinées de Guillaume Renard. Cela a déjà donné naissance à un court-métrage (Opération Blackhead), dont la substance est reprise dans l'une des premières séquences du film.

   Pour le long-métrage, le réalisateur s'est appuyé sur une équipe japonaise (le coréalisateur a notamment travaillé sur Amer Béton), ce qui donne une coloration manga à sa bd de style "culture de rue". Le mélange est détonnant, puisque des personnages semblant sortis d'une production japonaise évoluent dans un Los Angeles de fiction, uniquement constitué de ghettos, dans un futur proche.

   Le scénario est assez travaillé. L'histoire démarre sur une poursuite et une exécution, l'enjeu étant la récupération/sauvegarde d'un bébé. On va évidemment retrouver celui-ci des années plus tard. Il n'en a pas conscience au début, mais le jeune Lino est doté de super-pouvoirs, qui ne demandent qu'à s'exprimer. En attendant ce jour glorieux, il trime d'emploi précaire en emploi précaire, habite un appartement miteux et a pour meilleurs amis deux relous, l'un avec une tête en forme de crâne enflammé, l'autre habitant une caravane pourrie, adepte des plans foireux. Bref, c'est la lose.

   Seul éclair de bonheur dans la vie de Lino, la présence dans le quartier d'une beauté fatale, une jeune femme mince, aux jambes longues, à la poitrine opulente, portant exclusivement des mini-jupes "ras-la-touffe". Et voilà le romantisme qui débarque dans cette histoire de crasse et de violence !

   Pour la violence, on est servi. Ce n'est pas pour les marmots. Le film est plutôt destiné aux ados et aux adultes. Entre les gangs qui s'entretuent au moindre regard de travers, la police qui tire sans sommation et un mystérieux groupe crapuleux qui semble en vouloir au jeune homme, les sources d'ennuis pullulent dans le quartier.

   On nous embarque dans une aventure folle, pleine de péripéties tragi-comiques. Si le dessin des personnages principaux est assez sommaire, il faut quand même signaler que les décors sont soignés. Les mouvements sont eux aussi réussis (même si parfois on a l'impression de se retrouver dans Ken le survivant), avec une grande variété de cadrages. Le réalisateur a visiblement mis du coeur à l'ouvrage.

   Bien sûr, c'est très différent des Indestructibles 2 (destiné à un public familial), mais c'est une animation originale, souvent drôle, mettant en scène une violence déjantée qui n'est pas sans rappeler certains films de Quentin Tarantino.

Mutafukaz

   Sous ce titre mystérieux se cache l'adaptation d'une série de bandes dessinées de Guillaume Renard. Cela a déjà donné naissance à un court-métrage (Opération Blackhead), dont la substance est reprise dans l'une des premières séquences du film.

   Pour le long-métrage, le réalisateur s'est appuyé sur une équipe japonaise (le coréalisateur a notamment travaillé sur Amer Béton), ce qui donne une coloration manga à sa bd de style "culture de rue". Le mélange est détonnant, puisque des personnages semblant sortis d'une production japonaise évoluent dans un Los Angeles de fiction, uniquement constitué de ghettos, dans un futur proche.

   Le scénario est assez travaillé. L'histoire démarre sur une poursuite et une exécution, l'enjeu étant la récupération/sauvegarde d'un bébé. On va évidemment retrouver celui-ci des années plus tard. Il n'en a pas conscience au début, mais le jeune Lino est doté de super-pouvoirs, qui ne demandent qu'à s'exprimer. En attendant ce jour glorieux, il trime d'emploi précaire en emploi précaire, habite un appartement miteux et a pour meilleurs amis deux relous, l'un avec une tête en forme de crâne enflammé, l'autre habitant une caravane pourrie, adepte des plans foireux. Bref, c'est la lose.

   Seul éclair de bonheur dans la vie de Lino, la présence dans le quartier d'une beauté fatale, une jeune femme mince, aux jambes longues, à la poitrine opulente, portant exclusivement des mini-jupes "ras-la-touffe". Et voilà le romantisme qui débarque dans cette histoire de crasse et de violence !

   Pour la violence, on est servi. Ce n'est pas pour les marmots. Le film est plutôt destiné aux ados et aux adultes. Entre les gangs qui s'entretuent au moindre regard de travers, la police qui tire sans sommation et un mystérieux groupe crapuleux qui semble en vouloir au jeune homme, les sources d'ennuis pullulent dans le quartier.

   On nous embarque dans une aventure folle, pleine de péripéties tragi-comiques. Si le dessin des personnages principaux est assez sommaire, il faut quand même signaler que les décors sont soignés. Les mouvements sont eux aussi réussis (même si parfois on a l'impression de se retrouver dans Ken le survivant), avec une grande variété de cadrages. Le réalisateur a visiblement mis du coeur à l'ouvrage.

   Bien sûr, c'est très différent des Indestructibles 2 (destiné à un public familial), mais c'est une animation originale, souvent drôle, mettant en scène une violence déjantée qui n'est pas sans rappeler certains films de Quentin Tarantino.

samedi, 07 juillet 2018

Volontaire

   Passée derrière la caméra, l'actrice Hélène Fillières (qui s'est réservé un petit rôle dans ce film) a placé son intrigue à l'école des commandos de la Marine française, en Bretagne. L'héroïne, Laure Baer (Diane Rouxel, vue il y a deux ans dans l'excellent Moka) n'a a priori rien d'une "fana mili". C'est la fille d'un couple d'intellectuels bobos (une actrice, superbement incarnée par Josiane Balasko, et sans doute un écrivain), en couple avec un charmant garçon. Elle a décroché un double master anglais-russe... et voilà qu'elle décide de s'engager dans l'armée.

   On se dit que la frêle jeune femme, bien que charmante, risque d'en chier. En fait pas trop, au début, puisqu'elle a été recrutée sur ses compétences. Elle est donc chargée d'un travail administratif, sans avoir eu à passer la sélection physique. Elle se retrouve sous les ordres directs du directeur-adjoint de l'école, le mystérieux et inquiétant commandant Rivière (Lambert Wilson, marmoréen). Très vite, on sent qu'il y a comme un truc entre cet officier de carrière, pour qui l'armée est toute sa vie, et la civile à cent lieues de ses préoccupations, qui semble fascinée par cet univers nouveau pour elle.

   C'est le coeur du problème... et ce n'est pas bien traité. On sent que l'héroïne est à la recherche d'un idéal masculin. Les hommes de son entourage sont des citadins conventionnels, le petit copain limite métrosexuel. La jeune Laure se sent attirée par des hommes plus physiques, plus intenses, mais pas bourrins. Le commandant semble incarner pour elle un modèle de virilité respectueuse. Mais la réalisatrice peine à faire passer l'évolution intérieure du personnage... tout comme son évolution physique d'ailleurs : alors que, dans la seconde partie, elle suit un entraînement très rigoureux, son corps ne subit aucun changement notable.

   Le personnage du commandant conserve longtemps son caractère énigmatique. Il faut s'appuyer sur son vieux pote des bérets verts pour en savoir plus. De ce point de vue-là, Lambert Wilson fait le job. On se demande s'il considère "la miss" (surnom de l'héroïne) comme la fille qu'il aurait aimé avoir ou une version féminine, "moderne" et plus jeune de lui... ou bien une chance inespérée de connaître enfin le bonheur (lui qui, durant sa vie, a fait passer le devoir avant tout). Seule la fin nous permet de conclure.

   Le film souffre de deux autres défauts. En dépit de ses efforts, l'actrice n'a pas le physique du rôle, compte tenu de ce qui se passe dans la seconde partie. Là, on est proche du conte de fées. J'ai aussi des doutes quant à la quasi-absence de réaction misogyne ou homophobe, y compris dans les chambrées. Cela fait un peu carte postale, même si les rares moments de groupe sont bien filmés. J'ai aussi apprécié la mise en scène des cérémonies militaires, avec leur symbolique et leurs rituels. Mais le film manque de chair.

14:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Volontaire

   Passée derrière la caméra, l'actrice Hélène Fillières (qui s'est réservé un petit rôle dans ce film) a placé son intrigue à l'école des commandos de la Marine française, en Bretagne. L'héroïne, Laure Baer (Diane Rouxel, vue il y a deux ans dans l'excellent Moka) n'a a priori rien d'une "fana mili". C'est la fille d'un couple d'intellectuels bobos (une actrice, superbement incarnée par Josiane Balasko, et sans doute un écrivain), en couple avec un charmant garçon. Elle a décroché un double master anglais-russe... et voilà qu'elle décide de s'engager dans l'armée.

   On se dit que la frêle jeune femme, bien que charmante, risque d'en chier. En fait pas trop, au début, puisqu'elle a été recrutée sur ses compétences. Elle est donc chargée d'un travail administratif, sans avoir eu à passer la sélection physique. Elle se retrouve sous les ordres directs du directeur-adjoint de l'école, le mystérieux et inquiétant commandant Rivière (Lambert Wilson, marmoréen). Très vite, on sent qu'il y a comme un truc entre cet officier de carrière, pour qui l'armée est toute sa vie, et la civile à cent lieues de ses préoccupations, qui semble fascinée par cet univers nouveau pour elle.

   C'est le coeur du problème... et ce n'est pas bien traité. On sent que l'héroïne est à la recherche d'un idéal masculin. Les hommes de son entourage sont des citadins conventionnels, le petit copain limite métrosexuel. La jeune Laure se sent attirée par des hommes plus physiques, plus intenses, mais pas bourrins. Le commandant semble incarner pour elle un modèle de virilité respectueuse. Mais la réalisatrice peine à faire passer l'évolution intérieure du personnage... tout comme son évolution physique d'ailleurs : alors que, dans la seconde partie, elle suit un entraînement très rigoureux, son corps ne subit aucun changement notable.

   Le personnage du commandant conserve longtemps son caractère énigmatique. Il faut s'appuyer sur son vieux pote des bérets verts pour en savoir plus. De ce point de vue-là, Lambert Wilson fait le job. On se demande s'il considère "la miss" (surnom de l'héroïne) comme la fille qu'il aurait aimé avoir ou une version féminine, "moderne" et plus jeune de lui... ou bien une chance inespérée de connaître enfin le bonheur (lui qui, durant sa vie, a fait passer le devoir avant tout). Seule la fin nous permet de conclure.

   Le film souffre de deux autres défauts. En dépit de ses efforts, l'actrice n'a pas le physique du rôle, compte tenu de ce qui se passe dans la seconde partie. Là, on est proche du conte de fées. J'ai aussi des doutes quant à la quasi-absence de réaction misogyne ou homophobe, y compris dans les chambrées. Cela fait un peu carte postale, même si les rares moments de groupe sont bien filmés. J'ai aussi apprécié la mise en scène des cérémonies militaires, avec leur symbolique et leurs rituels. Mais le film manque de chair.

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vendredi, 06 juillet 2018

Les Indestructibles 2

   Il a fallu près de quinze ans à Pixar et Brad Bird pour produire la suite des Indestructibles, une animation qui, à l'époque, m'avait paru un peu en-dessous par rapport aux films du même genre. Pour ce second volet, pas de doute, on a mis le paquet.

   Le film mélange les genres espionnage et super-héros, avec une pincée de comédie familiale, le tout dans un cadre à la fois futuriste et vintage, si l'on s'en tient aux voitures et aux téléphones. La musique est jazzy, très entraînante. Elle a été composée par Michael Giacchino, que l'on pourrait considérer comme un pendant états-unien d'Alexandre Desplats. Il a le talent de créer des musiques diverses et entraînantes pour des productions destinées au grand public (récemment pour Jurassic World 2, La Planète des singes : suprématie et Rogue One).

   On ne s'ennuie pas dans cette histoire d'environ deux heures. Le scénario fourmille de péripéties, mais surtout, l'intrigue est complètement dynamitée par le personnage du bébé, qui voit ses pouvoirs extraordinaires progressivement se révéler, à l'étonnement de son père, de son frère, de sa sœur...et d'une galerie de personnages plus ou moins bien intentionnés qui vont se frotter au bambin.

cinéma,cinema,film,films

   Celui-ci fait son apprentissage avec un raton-laveur goinfre et agressif, dans une séquence vraiment tordante. Le meilleur est à venir quand le bébé est confié aux soins d'une tatie, l'inénarrable Edna Mode, qui a les traits de l'actrice Linda Hunt (vue dans Prêt-à-porter de Robert Altman et dans la série NCIS Los Angeles) et la voix d'Amanda Lear (dans la version française) :

cinéma,cinema,film,films

   Le début nous montre la famille en pleine action, avant que Monsieur Indestructible ne soit contraint de retourner à la vie de père au foyer. Le voilà qui se consacre à la tâche ardue (et ingrate) du soin des enfants, entre un bébé hors du commun mais instable, un garçon pas doué en maths et une aînée en pleine crise d'adolescence. On sent que le vécu de Brad Bird a dû contribuer à la création des nombreuses situations cocasses dans lesquelles le père se trouve empêtré. C'est souvent hilarant.

   A côté de cela, Madame Indestructible, alias Elastigirl, est engagée par un étrange milliardaire et sa géniale sœur pour lutter contre le crime. On se dit qu'il doit y avoir anguille sous roche... et on n'est pas détrompé par la suite. Cela donne du rythme à l'intrigue, une brochette de nouveaux super-héros venant pimenter le tout, avec, par dessus le marché, les enfants qui viennent au secours des parents.

   J'ai passé un excellent moment. Dans la salle, petits et grands ont ri de bon cœur.

19:59 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Les Indestructibles 2

   Il a fallu près de quinze ans à Pixar et Brad Bird pour produire la suite des Indestructibles, une animation qui, à l'époque, m'avait paru un peu en-dessous par rapport aux films du même genre. Pour ce second volet, pas de doute, on a mis le paquet.

   Le film mélange les genres espionnage et super-héros, avec une pincée de comédie familiale, le tout dans un cadre à la fois futuriste et vintage, si l'on s'en tient aux voitures et aux téléphones. La musique est jazzy, très entraînante. Elle a été composée par Michael Giacchino, que l'on pourrait considérer comme un pendant états-unien d'Alexandre Desplats. Il a le talent de créer des musiques diverses et entraînantes pour des productions destinées au grand public (récemment pour Jurassic World 2, La Planète des singes : suprématie et Rogue One).

   On ne s'ennuie pas dans cette histoire d'environ deux heures. Le scénario fourmille de péripéties, mais surtout, l'intrigue est complètement dynamitée par le personnage du bébé, qui voit ses pouvoirs extraordinaires progressivement se révéler, à l'étonnement de son père, de son frère, de sa sœur...et d'une galerie de personnages plus ou moins bien intentionnés qui vont se frotter au bambin.

cinéma,cinema,film,films

   Celui-ci fait son apprentissage avec un raton-laveur goinfre et agressif, dans une séquence vraiment tordante. Le meilleur est à venir quand le bébé est confié aux soins d'une tatie, l'inénarrable Edna Mode, qui a les traits de l'actrice Linda Hunt (vue dans Prêt-à-porter de Robert Altman et dans la série NCIS Los Angeles) et la voix d'Amanda Lear (dans la version française) :

cinéma,cinema,film,films

   Le début nous montre la famille en pleine action, avant que Monsieur Indestructible ne soit contraint de retourner à la vie de père au foyer. Le voilà qui se consacre à la tâche ardue (et ingrate) du soin des enfants, entre un bébé hors du commun mais instable, un garçon pas doué en maths et une aînée en pleine crise d'adolescence. On sent que le vécu de Brad Bird a dû contribuer à la création des nombreuses situations cocasses dans lesquelles le père se trouve empêtré. C'est souvent hilarant.

   A côté de cela, Madame Indestructible, alias Elastigirl, est engagée par un étrange milliardaire et sa géniale sœur pour lutter contre le crime. On se dit qu'il doit y avoir anguille sous roche... et on n'est pas détrompé par la suite. Cela donne du rythme à l'intrigue, une brochette de nouveaux super-héros venant pimenter le tout, avec, par dessus le marché, les enfants qui viennent au secours des parents.

   J'ai passé un excellent moment. Dans la salle, petits et grands ont ri de bon cœur.

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jeudi, 05 juillet 2018

Demi-soeurs

   Trois demi-soeurs qui ne se connaissaient pas sont réunies par un notaire à l'occasion de la mort de leur père, un sacré coureur de jupons, qui leur laisse... un appartement. N'importe quel spectateur français de base fait immédiatement le lien avec Les Trois Frères, d'autant que la caractérisation des personnages principaux n'est pas sans rappeler le glorieux ancêtre.

   Ainsi, l'une des trois soeurs, Lauren (incarnée par Alice David, vue notamment dans Babysitting), est une sorte d'intermittente du spectacle, qui peine à percer dans le milieu de la mode, tout comme Bernard Latour/Campan peinait à percer dans le monde audiovisuel.

cinéma,cinema,film,films

   La culture et la mode relieraient plutôt Lauren à Pascal Latour/Légitimus, mais je pense que celui-ci a davantage inspiré la présence de Salma (Sabrina Ouazani, resplendissante), autre exemple de personne issue des "minorités visibles" et qui a fait son petit trou dans la société française.

cinéma,cinema,film,films

   Le dernier membre du trio se trouve dans une sorte d'entre-deux. Lui comme elle semble appartenir à la bourgeoisie, mais connaît finalement une situation plus précaire que ce qu'il paraissait au départ. A Didier Latour/Bourdon correspond Olivia (Charlotte Gabris, pas mal dans un rôle difficile). A propos de celle-ci, on appréciera qu'on ait évité de nous resservir certains clichés sur les juifs.

cinéma,cinema,film,films

   Evidemment, les trois jeunes femmes (toutes ravissantes, bien entendu), que rien ne semblait rapprocher vont apprendre à se connaître et faire cause commune pour garder leur héritage, face à la famille légitime du défunt, qui ne supporte pas cette survivance successorale des fautes du passé.

   C'est aussi intéressant pour la description du milieu dans lequel évolue chaque héroïne. On n'est certes pas au niveau d'une étude universitaire, mais on a droit à quelques scènes bien troussées sur la petite main du monde puant de la mode, la prof musulmane d'un établissement de banlieue et la petite fille juive modèle qui risque de passer à côté du bonheur.

   Les trois actrices se sont données à fond et les dialogues sont plutôt bien écrits, avec plusieurs répliques particulièrement mordantes. (L'une d'entre elles fait allusion à Jean-Vincent Placé, dans un contexte que je laisse à chacun-e le plaisir de découvrir.)

   Par contre la fin est convenue, trrrrrèèèèèès "politiquement correcte". Cela montre les limites de cette comédie, pas déshonorante du tout, mais qui n'atteint pas des sommets.

Demi-soeurs

   Trois demi-soeurs qui ne se connaissaient pas sont réunies par un notaire à l'occasion de la mort de leur père, un sacré coureur de jupons, qui leur laisse... un appartement. N'importe quel spectateur français de base fait immédiatement le lien avec Les Trois Frères, d'autant que la caractérisation des personnages principaux n'est pas sans rappeler le glorieux ancêtre.

   Ainsi, l'une des trois soeurs, Lauren (incarnée par Alice David, vue notamment dans Babysitting), est une sorte d'intermittente du spectacle, qui peine à percer dans le milieu de la mode, tout comme Bernard Latour/Campan peinait à percer dans le monde audiovisuel.

cinéma,cinema,film,films

   La culture et la mode relieraient plutôt Lauren à Pascal Latour/Légitimus, mais je pense que celui-ci a davantage inspiré la présence de Salma (Sabrina Ouazani, resplendissante), autre exemple de personne issue des "minorités visibles" et qui a fait son petit trou dans la société française.

cinéma,cinema,film,films

   Le dernier membre du trio se trouve dans une sorte d'entre-deux. Lui comme elle semble appartenir à la bourgeoisie, mais connaît finalement une situation plus précaire que ce qu'il paraissait au départ. A Didier Latour/Bourdon correspond Olivia (Charlotte Gabris, pas mal dans un rôle difficile). A propos de celle-ci, on appréciera qu'on ait évité de nous resservir certains clichés sur les juifs.

cinéma,cinema,film,films

   Evidemment, les trois jeunes femmes (toutes ravissantes, bien entendu), que rien ne semblait rapprocher vont apprendre à se connaître et faire cause commune pour garder leur héritage, face à la famille légitime du défunt, qui ne supporte pas cette survivance successorale des fautes du passé.

   C'est aussi intéressant pour la description du milieu dans lequel évolue chaque héroïne. On n'est certes pas au niveau d'une étude universitaire, mais on a droit à quelques scènes bien troussées sur la petite main du monde puant de la mode, la prof musulmane d'un établissement de banlieue et la petite fille juive modèle qui risque de passer à côté du bonheur.

   Les trois actrices se sont données à fond et les dialogues sont plutôt bien écrits, avec plusieurs répliques particulièrement mordantes. (L'une d'entre elles fait allusion à Jean-Vincent Placé, dans un contexte que je laisse à chacun-e le plaisir de découvrir.)

   Par contre la fin est convenue, trrrrrèèèèèès "politiquement correcte". Cela montre les limites de cette comédie, pas déshonorante du tout, mais qui n'atteint pas des sommets.

mercredi, 04 juillet 2018

Au Poste !

   Quentin Dupieux est un cinéaste atypique et plutôt inventif. (Il n'a pas énormément de mérite à cela, tant la concurrence est faible en France dans ce domaine.) Il y a quelques années, le public cinéphile l'a découvert grâce à Rubber, sans doute son meilleur film jusqu'à aujourd'hui (ce qui m'autorise à renommer le réalisateur "Quentin Dupneu"...). Les suivants m'ont déçu, surtout Wrong Cops. Réalité était un peu mieux foutu, mais se perdait trop dans les jeux intellectuels.

   Le cadre est évidemment un hommage à Garde à vue, le chef-d’œuvre de Claude Miller. Un commissaire gouailleur et roublard fait face à un témoin emprunté, affamé... et moustachu. Signalons tout de suite l'excellence du casting, avec, en tête d'affiche, un Benoît Poelvoorde en pleine forme et un Grégoire Ludig très bon. Deux caractères s'opposent... ou pas. Les deux hommes semblent pouvoir s'accorder.

   Il est question d'un corps ensanglanté qu'on a retrouvé au pied de l'immeuble où habite Fugain, le témoin qui a appelé les secours... et oublié son fer-à-repasser à côté du cadavre. De surcroît, cette nuit-là, Fugain est sorti à sept reprises de l'appartement qu'il partage avec sa compagne somnambule. C'est du moins ce qu'affirme une voisine (interprétée par un homme que l'on voit ailleurs dans le film... cherchez bien !).

   La suite est donc en partie constituée de retours en arrière, qui nous donnent la version du témoin. Que s'est-il donc passé les sept fois où, en pleine nuit, il a quitté son domicile, avant d'y revenir ? Le commissaire Buron prend sa déposition à la machine à écrire, relevant le moindre détail, pinaillant sur une formule... sans oublier de planifier ses loisirs dans le même temps.

   Il va se passer de drôles de choses dans ce commissariat... et aussi en dehors, les retours en arrière ne se déroulant pas tout à fait comme on l'attend. Le non-sens prend parfois le dessus, jusqu'au retournement, que je me garderai bien de révéler.

   Malheureusement, le film, parti sur de bonnes bases, ne trouve pas vraiment sa conclusion. Il s'achève de manière abrupte, décevante pour moi. Et puis, comme il dure à peine plus d'une heure, j'ai pris la peine de rester pendant le générique de fin. Dupneu Dupieux y remercie tous ceux qui ont permis la concrétisation de ce film... notamment Placid et Muzo (ceux de la période Arnal, je pense : le réalisateur y a peut-être puisé sa manière de détourner les codes).

   Arrive enfin ce que tout cinéphile qui se respecte attend : la scène post-générique, susceptible d'apporter un éclairage supplémentaire à l'histoire. Je ne vais pas en dévoiler le contenu, mais sachez que le réalisateur tire la langue (de manière symbolique) à ses spectateurs.

   Espèce d'enfoiré !

23:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Au Poste !

   Quentin Dupieux est un cinéaste atypique et plutôt inventif. (Il n'a pas énormément de mérite à cela, tant la concurrence est faible en France dans ce domaine.) Il y a quelques années, le public cinéphile l'a découvert grâce à Rubber, sans doute son meilleur film jusqu'à aujourd'hui (ce qui m'autorise à renommer le réalisateur "Quentin Dupneu"...). Les suivants m'ont déçu, surtout Wrong Cops. Réalité était un peu mieux foutu, mais se perdait trop dans les jeux intellectuels.

   Le cadre est évidemment un hommage à Garde à vue, le chef-d’œuvre de Claude Miller. Un commissaire gouailleur et roublard fait face à un témoin emprunté, affamé... et moustachu. Signalons tout de suite l'excellence du casting, avec, en tête d'affiche, un Benoît Poelvoorde en pleine forme et un Grégoire Ludig très bon. Deux caractères s'opposent... ou pas. Les deux hommes semblent pouvoir s'accorder.

   Il est question d'un corps ensanglanté qu'on a retrouvé au pied de l'immeuble où habite Fugain, le témoin qui a appelé les secours... et oublié son fer-à-repasser à côté du cadavre. De surcroît, cette nuit-là, Fugain est sorti à sept reprises de l'appartement qu'il partage avec sa compagne somnambule. C'est du moins ce qu'affirme une voisine (interprétée par un homme que l'on voit ailleurs dans le film... cherchez bien !).

   La suite est donc en partie constituée de retours en arrière, qui nous donnent la version du témoin. Que s'est-il donc passé les sept fois où, en pleine nuit, il a quitté son domicile, avant d'y revenir ? Le commissaire Buron prend sa déposition à la machine à écrire, relevant le moindre détail, pinaillant sur une formule... sans oublier de planifier ses loisirs dans le même temps.

   Il va se passer de drôles de choses dans ce commissariat... et aussi en dehors, les retours en arrière ne se déroulant pas tout à fait comme on l'attend. Le non-sens prend parfois le dessus, jusqu'au retournement, que je me garderai bien de révéler.

   Malheureusement, le film, parti sur de bonnes bases, ne trouve pas vraiment sa conclusion. Il s'achève de manière abrupte, décevante pour moi. Et puis, comme il dure à peine plus d'une heure, j'ai pris la peine de rester pendant le générique de fin. Dupneu Dupieux y remercie tous ceux qui ont permis la concrétisation de ce film... notamment Placid et Muzo (ceux de la période Arnal, je pense : le réalisateur y a peut-être puisé sa manière de détourner les codes).

   Arrive enfin ce que tout cinéphile qui se respecte attend : la scène post-générique, susceptible d'apporter un éclairage supplémentaire à l'histoire. Je ne vais pas en dévoiler le contenu, mais sachez que le réalisateur tire la langue (de manière symbolique) à ses spectateurs.

   Espèce d'enfoiré !

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lundi, 02 juillet 2018

How to talk to girls at parties

   Le titre pourrait faire croire que l'on va voir une version britannique (et vintage) d'American Pie. Il n'en est rien, même si, de temps à autre, un petit côté cracra transgressif surgit à l'écran... ce qui n'est pas pour me déplaire.

   L'action débute en 1977, en pleine émergence du mouvement punk. Cela ne suscite aucune nostalgie en moi, vu que, dans ma prime jeunesse, j'assimilais les punks à de gros sales qui passaient leur temps à gueuler et boire des bières... Beurk ! Au moins, ici, si l'on cherche à nous faire comprendre le besoin de révolte d'une jeunesse corsetée par la bien-pensance britannique, la dérision n'est pas loin et quelqu'un qui n'a pas vécu l'époque comprend à quel point c'était parfois bordélique.

   Mais ce n'est pas un film punk. Il y a bien quelques séquences (plutôt musicales) qui se déroulent de manière punk, ou qui sont filmées de manière punk. Un autre style vient se mêler au premier : le psychédélique, qui permet notamment d'introduire le versant science-fiction de l'intrigue. Ceci dit, c'est parfois tellement barré que l'on se demande ce que les auteurs ont consommé avant de produire ce truc ! (Du réalisateur, John Cameron Mitchell, on a déjà pu voir le sulfureux Shortbus...)

   Il est aussi question des premières amours, avec la formation d'un couple attachant. Au niveau du casting, c'est incontestablement Elle Fanning qui se détache. C'est presque scandaleux d'être aussi belle et bonne comédienne ! Elle retrouve l'une de ses comparses des Proies, Nicole Kidman, qui kiffe sa life en femme mûre anticonformiste... et avide de produire des chanteurs à succès.

   En passant, on peut noter que presque tous les personnages féminins sont incarnés par des actrices au physique très avantageux. (Ah, ces tenues moulantes en plastique !...) On a été visiblement moins regardant sur le physique de leurs homologues masculins...

   Je pense que vous avez compris que c'est du genre frappadingue. Cela part un peu dans tous les sens. C'est souvent drôle, de temps en temps émouvant et, à quelques occasions, sensuel, sans être vulgaire. Bref, c'est un ovni cinématographique dont je conseille la découverte.

How to talk to girls at parties

   Le titre pourrait faire croire que l'on va voir une version britannique (et vintage) d'American Pie. Il n'en est rien, même si, de temps à autre, un petit côté cracra transgressif surgit à l'écran... ce qui n'est pas pour me déplaire.

   L'action débute en 1977, en pleine émergence du mouvement punk. Cela ne suscite aucune nostalgie en moi, vu que, dans ma prime jeunesse, j'assimilais les punks à de gros sales qui passaient leur temps à gueuler et boire des bières... Beurk ! Au moins, ici, si l'on cherche à nous faire comprendre le besoin de révolte d'une jeunesse corsetée par la bien-pensance britannique, la dérision n'est pas loin et quelqu'un qui n'a pas vécu l'époque comprend à quel point c'était parfois bordélique.

   Mais ce n'est pas un film punk. Il y a bien quelques séquences (plutôt musicales) qui se déroulent de manière punk, ou qui sont filmées de manière punk. Un autre style vient se mêler au premier : le psychédélique, qui permet notamment d'introduire le versant science-fiction de l'intrigue. Ceci dit, c'est parfois tellement barré que l'on se demande ce que les auteurs ont consommé avant de produire ce truc ! (Du réalisateur, John Cameron Mitchell, on a déjà pu voir le sulfureux Shortbus...)

   Il est aussi question des premières amours, avec la formation d'un couple attachant. Au niveau du casting, c'est incontestablement Elle Fanning qui se détache. C'est presque scandaleux d'être aussi belle et bonne comédienne ! Elle retrouve l'une de ses comparses des Proies, Nicole Kidman, qui kiffe sa life en femme mûre anticonformiste... et avide de produire des chanteurs à succès.

   En passant, on peut noter que presque tous les personnages féminins sont incarnés par des actrices au physique très avantageux. (Ah, ces tenues moulantes en plastique !...) On a été visiblement moins regardant sur le physique de leurs homologues masculins...

   Je pense que vous avez compris que c'est du genre frappadingue. Cela part un peu dans tous les sens. C'est souvent drôle, de temps en temps émouvant et, à quelques occasions, sensuel, sans être vulgaire. Bref, c'est un ovni cinématographique dont je conseille la découverte.

dimanche, 01 juillet 2018

Have a nice day

   Ce film d'animation chinois est plutôt destiné aux adultes. L'intrigue se déroule dans une petite ville de province, plus ou moins contrôlée par des mafieux. Dans le lot, il y a quelques pieds nickelés, sans parler des francs-tireurs, individus sans véritables attaches, prêts à tout pour grappiller une parcelle de bonheur pognon.

   C'est ce qui donne son côté noir à l'histoire. L'argent semble obséder nombre de personnages... en tout cas beaucoup plus que le respect de la loi ou l'accomplissement professonnel. On se croirait presque dans une petite ville américaine, ni pauvre ni riche, mais où les rêves des habitants se sont fracassés sur une réalité sordide. (L'un de ces rêves est mis en scène de manière comique, lorsque deux personnages voient l'avenir que pourrait leur offrir l'acquisition frauduleuse d'une grosse somme d'argent.)

cinéma,cinema,film,films

   Sur le plan formel, ce n'est pas une oeuvre virtuose. Elle ressemble d'ailleurs à beaucoup de productions de base américaines. En tout cas, elle est assez expressive et, dans la deuxième partie, devient un peu gore : la violence est le moyen privilégié par la majorité des protagonistes pour résoudre leurs problèmes.

cinéma,cinema,film,films

   Tous sont liés les uns aux autres, sans qu'ils en aient forcément conscience. Du jeune homme adepte des jeux vidéo (et voleur d'un sac d'argent) à la restauratrice copine d'un drôle de vieux type (qui, sous l'apparence d'un plouc, cache un fan de technologies), en passant par les petites mains du caïd local (qu'on appelle "Oncle Liu") et un tueur à gages boucher dans le "civil", tous connaissent quelqu'un qui connaît l'un des intervenants de l'histoire.

cinéma,cinema,film,films

   C'est donc dur mais parfois assez cocasse, comme lorsque le tueur est interrompu en pleine action par un coup de fil lui vantant des placements immobiliers. On est aussi surpris par les développements que prennent des événements en apparence complètement anecdotiques, comme cette rivalité sur la route, qui va finir en carnage (quasi) général.

   Cela ne dure qu'1h15 et c'est un point de vue original sur la Chine contemporaine... point de vue que Pékin n'a pas apprécié, puisque le gouvernement chinois a tenté d'empêcher la diffusion du film à l'étranger.

19:47 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Have a nice day

   Ce film d'animation chinois est plutôt destiné aux adultes. L'intrigue se déroule dans une petite ville de province, plus ou moins contrôlée par des mafieux. Dans le lot, il y a quelques pieds nickelés, sans parler des francs-tireurs, individus sans véritables attaches, prêts à tout pour grappiller une parcelle de bonheur pognon.

   C'est ce qui donne son côté noir à l'histoire. L'argent semble obséder nombre de personnages... en tout cas beaucoup plus que le respect de la loi ou l'accomplissement professonnel. On se croirait presque dans une petite ville américaine, ni pauvre ni riche, mais où les rêves des habitants se sont fracassés sur une réalité sordide. (L'un de ces rêves est mis en scène de manière comique, lorsque deux personnages voient l'avenir que pourrait leur offrir l'acquisition frauduleuse d'une grosse somme d'argent.)

cinéma,cinema,film,films

   Sur le plan formel, ce n'est pas une oeuvre virtuose. Elle ressemble d'ailleurs à beaucoup de productions de base américaines. En tout cas, elle est assez expressive et, dans la deuxième partie, devient un peu gore : la violence est le moyen privilégié par la majorité des protagonistes pour résoudre leurs problèmes.

cinéma,cinema,film,films

   Tous sont liés les uns aux autres, sans qu'ils en aient forcément conscience. Du jeune homme adepte des jeux vidéo (et voleur d'un sac d'argent) à la restauratrice copine d'un drôle de vieux type (qui, sous l'apparence d'un plouc, cache un fan de technologies), en passant par les petites mains du caïd local (qu'on appelle "Oncle Liu") et un tueur à gages boucher dans le "civil", tous connaissent quelqu'un qui connaît l'un des intervenants de l'histoire.

cinéma,cinema,film,films

   C'est donc dur mais parfois assez cocasse, comme lorsque le tueur est interrompu en pleine action par un coup de fil lui vantant des placements immobiliers. On est aussi surpris par les développements que prennent des événements en apparence complètement anecdotiques, comme cette rivalité sur la route, qui va finir en carnage (quasi) général.

   Cela ne dure qu'1h15 et c'est un point de vue original sur la Chine contemporaine... point de vue que Pékin n'a pas apprécié, puisque le gouvernement chinois a tenté d'empêcher la diffusion du film à l'étranger.

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