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mercredi, 27 octobre 2010

Soutenons la lutte contre le cancer du sein

   Il est des moments dans la vie d'un internaute où il faut savoir dépasser les oppositions idéologiques, les rivalités de personnes, les aigreurs professionnelles et les déceptions sentimentales pour s'engager en faveur d'une cause noble. On en parle finalement assez peu, mais le cancer de sein fait des ravages chez nos compagnes, parfois à des âges peu élevés.

   C'est pourquoi il faut féliciter le magazine La Parisienne (une déclinaison du Parisien), qui a choisi de frapper fort :

Demouy cancer sein.jpg

   Plusieurs actrices ont choisi de se dévoiler pour soutenir une campagne de la Ligue contre le cancer. L'initiative est louable... et Dieu que Vanessa Demouy est belle ! (Pour que tout le monde soit content, le site du magazine Gala permet d'accéder à un petit film qui réjouira plutôt les dames et les homos.)

   Bravo aux journalistes de La Dépêche du Midi, à qui leurs investigations ardues ont permis de sortir aussi vite cette information indispensable !

vendredi, 22 octobre 2010

"Le Ruthénois" numéro 34

   Cette semaine, l'hebdomadaire met en vedette le président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly, auquel est consacrée l' "Interview de la semaine". Dans celle-ci, il calme le jeu avec le maire d'Onet-le-Château (Fabrice Geniez) et se montre lucide sur la proposition du président du Conseil général de l'Aveyron (Jean-Claude Luche) concernant le barreau de Saint-Mayme. Il est par contre assez maladroit quand il est questionné sur sa nouvelle directrice de la stratégie et de la communication. Il ne répond pas vraiment sur le fond et a bien de la chance que Benjamin Lamaillé ne creuse pas le sujet.

   Ensuite, les jeunes sont à l'honneur, à travers les manifestations contre la réforme des retraites et un article consacré à l'ambiance de ville, vu côté étudiant. Selon les personnes interrogées (pas forcément représentatives), c'est grâce aux bistrotiers que cela bouge un peu ! Visiblement, ils n'apprécient pas que des adultes critiquent le barouf produit par certains groupes alcoolisés du jeudi soir... Mais, à part ça et si on laisse de côté le climat (moi j'aime), en gros, ils se plaisent bien chez nous.

   Juste au-dessous, on peut trouver un entretien avec Guilhem Serieys, qui, sur la fin, renonce à la langue de bois pour déclarer : "Il nous faut également arriver à faire comprendre à certains étudiants et à certains établissements qu'il y a d'autres moyens de s'amuser que d'habiller les première année avec des sacs poubelles..." Entièrement d'accord ! (Rappelons au passage que le bizutage, quel que soit le nom qu'on lui donne, est interdit par la loi.)

   Page 6, il est question de la page Facebook de Jean-Claude Luche, qui semble avoir servi de tribune à quelques olibrius d'extrême-droite. Le Ruthénois a l'élégance de signaler le rôle joué par le site Aligorchie, qui a dénoncé la chose.

   L'autre grande affaire de la semaine est la pose de la première pierre du futur musée Soulages, qui a donné lieu à un battage médiatique parfois pénible. Cette page 23, abondamment illustrée, est un bon exemple d'usage de la brosse à reluire et d'optimisme béat. Ainsi, Nathalie Dijols (qu'on a connue plus inspirée), nous gratifie de quelques envolées, comme celles-ci :

"Ce mercredi, les fines gouttes de pluie ont laissé place à de douces éclaircies... Un signe... Ce jour fut lumineux et mémorable." (Vite ! Un seau d'eau !)

"Pierre Soulages est un sage, un dieu vivant"

   A la lecture de ces lignes hagiographiques, on se demande si le Panthéon de Paris ne serait pas un peu trop petit pour abriter, plus tard, la dépouille de ce grand homme...

vendredi, 08 octobre 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 144

   L'éditorial de Gérard Galtier revient sur la série d'articlounnets (parue dans Midi Libre) consacrée aux 40 personnes qui feraient "bouger" Rodez. (Le même procédé a été appliqué par le quotidien languedocien aux villes de Sète et de Bagnols-sur-Cèze.) D'ailleurs, la liste des "bougeurs" a, à Bagnols comme à Rodez, suscité des commentaires acerbes. Les femmes sont très peu représentées et on a droit à une brochette de notables dont on se demande souvent en quoi ils font bouger la ville... Je ne pense pas idéaliser le passé en affirmant qu'à l'époque d'Aveyron Magazine (et de Femmes d'ici), Hugues Robert mettait davantage l'accent sur les "vrais gens".

   Un long article évoque le bilan des cinq premiers mois d'existence du Centre Pompidou de Metz, sujet traité par Le Monde. C'est l'occasion de tracer un parallèle avec le futur musée Soulages.  En gros, je me retrouve dans les analyses du Nouvel Hebdo.

   De là, on peut rebondir sur le réaménagement de l'îlot Combarel (ancien siège de l'hôpital, déménagé il y a quatre ans à Bourran). Voilà un projet structurant qui aurait dû mobiliser les énergies (et la fiscalité...) de la commune ! Mais cela patine... et il me semble que les appétits immobiliers ne sont pas étrangers à cette lenteur. Il faut dire que c'est un sacré lobby à Rodez. Il n'y a qu'à regarder la manière dont le quartier de Bourran a été cochonné pour se rendre compte que l'intérêt général a peut-être, sous les anciennes municipalités, été quelque peu malmené.

   Si l'îlot Combarel excite tant la convoitise, c'est qu'il est situé à proximité immédiate du Vieux Rodez :

Rodez plan.jpg

   Je précise, pour les personnes peu familiarisées avec le centre-ville de Rodez, que l'espace occupé par l'ancien hôpital (la croix rouge), est très proche de la cathédrale (cerclée de noir), qui marque l'entrée dans la ville ancienne.

   Cependant, je ne partage pas le point de vue exprimé dans l'article de l'hebdomadaire satirique. Qu'on ne vienne pas nous faire chier avec un nouveau quartier étudiant en plein centre ! Certains espèrent dynamiser le coin, faire jouer la douce musique des tiroirs-caisses, alors que d'autres craignent la montée exponentielle des nuisances sonores (demandez aux riverains de la place Saint-Cyrice ce qu'ils en pensent)... et je ne parle pas des traînées d'urine ni des galettes de vomi. Le centre-ville est déjà bien assez malpropre comme cela ! Vous ne voudriez pas qu'il se mette à ressembler à celui de Toulouse, notamment les week-ends, où il n'est pas sans évoquer une ville d'Amérique latine après une semaine de grève des éboueurs...

   La quiètude fait partie de la qualité de vie ruthénoise. Si certains s'ennuient, qu'ils aillent voir ailleurs !

   Plus anecdotique, un autre article revient sur la polémique née à propos du débit de la cascade de Salles-la-Source. Franchement, cette affaire me laisse dubitatif. Je ne suis pas satisfait de la manière dont elle a été traitée par la presse locale. Au départ, cela me paraissait assez limpide (si j'ose dire). Mais je me demande si l'on ne nous cache pas quelque chose... une histoire de gros sous par exemple.

   En bas de la page 1, je pense que, sous le pseudonyme Jean Bon, c'est Gérard Galtier qui pointe les hypocrisies qui entourent l'extension d'une porcherie, à Brasc. Là encore, je me demande si l'on n'est pas en train de nous bourrer le mou. Rien ne serait pire que de découvrir, dans quelques années, que l'eau de certaines sources aveyronnaises est devenue impropre à la consommation...

   Page 3, sous la plume de Donato Pelayo, est publié un point de vue sur l'émotion provoquée par le lapsus de Rachida Dati. L'auteur se demande dans quelle mesure ce n'est pas une "erreur" volontaire, histoire de créer l'événement... ou, qui sait, pour masquer au grand public une affaire sur le point d'éclater.

   Il y a encore deux-trois bricoles piquantes dans le numéro de cette semaine, comme cette complainte de l'habitant de Decazeville qui ne trouve plus aucun urinoir public en ville. Voilà qui risque de faire couler de l'encre... On pourra aussi s'intéresser aux échos de précampagne électorale. En gros, dans l'Aveyron, la droite est à bout de souffle, mais la gauche peine dans les derniers virages. Rien n'est joué pour les cantonales de 2011.

samedi, 25 septembre 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 142

   Je trouve le numéro de cette semaine particulièrement riche. Cela commence par l'éditorial de Gérard Galtier, dans lequel il revient sur la polémique à propos des Roms... et égratigne les élus grands-ruthénois de gauche, qui se sont peut-être un peu trop poussés du coude à cette occasion, et ont été bien servis par la presse locale, aussi bien La Dépêche que Midi Libre ou encore Le Ruthénois de cette semaine (tous répétant la même erreur à propos de la loi Besson). Ceci dit, je ne trouve pas scandaleux qu'ils sautent sur l'occasion pour clamer que, eux au moins, font leur part du boulot. Mais j'apprécie que Le Nouvel Hebdo rappelle que, même lorsque les pouvoirs publics font des efforts en faveur des "gens du voyage", ce n'est pas forcément payé en retour...

   On passe à l'exclu de la semaine : les "notes" d'Hugues Robert, ancien rédacteur en chef du Ruthénois. En guise d'introduction, on apprend que peu nombreuses semblent avoir été les personnes qui se sont souciées du devenir du journaliste après son licenciement. En page 4, il se lâche et livre (en partie) le font de ses pensées. Si je le trouve pertinent quand il évoque le milieu politique local (quoique moins avisé à propos de Martin Malvy), je suis gêné par sa manière d'exprimer son rejet de Nicolas Sarkozy : "Je quitte la France et reviendrai quand Nicolas Sarkozy aura quitté le pouvoir. Le pays devient irrespirable." Si j'étais médisant, je dirais qu'il habille son nouveau départ professionnel africain dans un habit de résistant un peu factice. Cela m'a rappelé des propos entendus récemment, dans la bouche de gens "de gauche", disant qu'ils avaient honte de leur pays etc etc. Quand bien même on serait révulsé par certains aspects de la politique sarkozyenne, il y a dans ce pays, en haut comme en bas, à droite comme à gauche, quand on y regarde bien (pas sous le coup de l'émotion), des sujets de contentement ou du moins des raisons d'espérer un avenir meilleur. Mais il est tellement plus facile de dire que tout va mal, que c'est de pire en pire, tout ça à cause d'un seul homme. Avec la presse et les journalistes, Hugues Robert a la dent dure, avec raison selon moi. J'attends avec impatience qu'il revienne en détail sur l'aventure du Ruthénois.

   Dans son billet, Tempy évoque à nouveau le projet Soulages. Il rappelle les premières estimations du coût du musée, données en 2006, à l'époque où Marc Censi était encore le patron de la commune et de l'agglomération. Progressivement, on  est passé de 10 à 16 millions d'euro, puis 21, 23 et maintenant 30 à 35...

   Il y a encore plein de petites choses intéressantes dans ce numéro du Nouvel Hebdo. Par contre, on aurait pu se passer sans peine des communiqués de presse de la fin. Ils permettent néanmoins d'apprendre à quel point le sport professionnel est subventionné, jusque dans nos contrées. Je suis d'avis que cet argent, comme celui qu'il est prévu de dépenser pour le musée Soulages, aurait trouvé mieux à s'employer (à l'équipement de l'hôpital, comme le suggère Tempy, mais aussi au grand contournement de Rodez, au développement du transport ferroviaire...).

samedi, 18 septembre 2010

Un nouvel hebdomadaire dans le Sud-Ouest

   Si l'on se fie à sa couverture, il est destiné aux préadolescents (les 9-13 ans). Pour le titre, je sens qu'on s'est creusé les méninges. L'apocope étant déjà utilisée (Le Mag), on a choisi l'aphérèse, Le Zine :

n°4 bis.jpg

(couverture du numéro 4, du 15 au 21 septembre 2010)

   On peut le trouver principalement en Midi-Pyrénées. La rédaction est logée au coeur de Toulouse et l'impression s'effectue dans le Lot-et-Garonne (en Aquitaine, donc). Pour le lancement, ce nouvel hebdomadaire a bénéficié d'un article dans La Dépêche du Midi (en fait, deux en une semaine) et d'une brève sur Télé Toulouse.

   Dans Le Zine, il y a un peu de tout. De l'info paillettes, des conseils pratiques, des jeux, des pages plus culturelles. J'ai relevé une page consacrée au magicien humoriste Eric Antoine. Ceux qui ne connaissent pas le bonhomme peuvent le découvrir à travers un portrait réalisé à la FNAC, ou encore un extrait de l'un de ses spectacles (le truc de la fin est assez simple ; regardez bien l'image en plein écran ; la bouteille est cachée dans le revers gauche de la veste ; il en saisit le sommet quand il va chercher le couteau avec sa main droite et il remonte rapidement le bras quand le ballon éclate).

   Plus loin, une double-page est consacrée au château du Bosc, théâtre aveyronnais de l'enfance du peintre Toulouse-Lautrec, situé sur la commune de Camjac.

   On passe ensuite au dossier de la semaine, sur l'enfant sauvage. Le corps du journal rectifie le titre de la Une. Victor est bien l'enfant sauvage du Tarn ET de l'Aveyron... surtout de l'Aveyron. Une statue à son effigie est d'ailleurs visible à Saint-Sernin-sur-Rance. Il me semble que l'une des illustrations est tirée du superbe film (dans un style classique très maîtrisé) de François Truffaut.

   Les autres articles (sur les Goonies, la télévision en trois dimensions ...) m'ont peu intéressé, mais cela peut convenir à des jeunes. il en faut pour tous les goûts.

   Le magazine est couplé à un site internet que je trouve intéressant. Au moment où j'écris ces lignes, on peut y voir un reportage (paru dans le numéro précédent) sur le parc de la préhistoire de Tarascon-sur-Ariège. On peut même lire le numéro 0.

 

 

 

dimanche, 12 septembre 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 140

   Gérard Galtier y revient assez longuement sur l'assassinat de Jean-Paul Chardenoux, déjà abordé dans le numéro 138 (et le 139). Sans vouloir aller trop loin, il relève des éléments qui mériteraient quelques éclaircissements. Au fait, le corps retrouvé sur l'Aubrac est-il bien celui du gendarme disparu ? Si on avait envoyé Grissom et son équipe d'experts, l'affaire serait sans doute déjà résolue !

   L'éditorial évoque la polémique politicienne, plutôt pour prendre la défense de Jean-Claude Luche. Je sais bien qu'il est difficile de distinguer l'action propre à la fonction de chef d'un exécutif local (maire, président de communauté ou président de Conseil général) de la propagande électorale mais, quand même, on le voit un peu partout, ce monsieur Luche. Quand c'est un maire qui insiste pour présider à l'inauguration du moindre rond-point, c'est pathétique, quoique peu coûteux. Mais quand un élu voyage (à nos frais) dans tout le département moins d'un an avant des élections "à fort enjeu", on peut quand même se poser des questions.

   Un long article accuse le duo aux commandes de la commune et de l'agglomération de Rodez de manquer d'imagination et de se contenter de placer ses pas dans ceux de Marc Censi. Ce n'est qu'en partie exact. L'accent mis sur le sport comme atout touristique est à porter au crédit de la nouvelle équipe, qui a aussi modifié la carte scolaire locale (Fabié a fermé mais deux nouvelles écoles seront livrées, contre une seule grande prévue auparavant). Pas facile de tracer un chemin de rupture en deux ans, surtout quand le bilan de l'équipe précédente n'est pas si mauvais.

   Reste le projet Soulages, pour lequel la continuité est (hélas) totale. Le Nouvel Hebdo cite le dernier numéro du quinzomadaire gratuit A l'oeil, où l'on peut trouver ceci :

DSCN2804.JPG

   Cela ne fait que confirmer les craintes déjà exprimées par de nombreuses personnes, craintes dont je me suis fait l'écho dans les billets classés dans la catégorie On se Soulages !

   Le projet d'inscrire une partie du vieux Rodez au patrimoine mondial de l'humanité me paraît beaucoup plus porteur... et moins risqué. Une contribution de Jean-Louis Chauzy, président du C.E.S.R. (Conseil économique et social régional) de Midi-Pyrénées (et ancien candidat malheureux aux municipales de Rodez en 2008), pose assez bien le problème, je trouve.

mardi, 31 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 138

   Cette semaine, Gérard Galtier revient en détail sur le fait divers qui a ensanglanté Espalion... et semble vouloir le relier à la mystérieuse disparition d'un gendarme sur l'Aubrac. Une affaire à suivre ?

   L'hebdomadaire satirique publie deux réactions aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans Le Ruthénois n°25. L'une de ces réactions est aussi lisible dans Le Ruthénois n°26, à ceci près que ce dernier journal donne le nom de l'auteur, Jean Aimar (peut-être le pseudo "J'en ai marre") tandis que, dans Le Nouvel Hebdo, il est seulement présenté comme un "déçu de la gauche".

   Il est aussi question des séquelles de la construction du centre nautique ruthénois Aquavallon, qui a eu des conséquences sur la topographie des alentours. Notons que c'est là un héritage de la gestion de l'équipe Censi...

   Toujours page 1, Tempy ironise sur la manière dont la presse a traité du passage (éclair) de Frédéric Mitterrand à Rodez : les déclarations concernant l'amélioration de l'engagement de l'Etat dans le financement du musée Soulages sont à prendre avec précaution...

   Page 4, Gérard Galtier plonge dans ses souvenirs et raconte sa rencontre avec les anciens du Larzac au moment de la sortie de l'un de ses livres, consacré à leur lutte. Une page d'histoire.

lundi, 30 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 26

   Voici donc le premier numéro de l'hebdomadaire non dirigé par Hugues Robert. Signalons que d'autres membres de l'équipe sont (volontairement) partis : la petite Lou Ravelli (qui l'avait annoncé dans le numéro 25), Georges Abitbol (mais on peut retrouver KaG sur la Toile) et Jean-Michel Cosson. A son sujet, on ne sait pas s'il a profité du changement au niveau de la rédaction pour se consacrer uniquement au travail d'élu local ou si son départ est lié au licenciement d'Hugues Robert.

   L'"interview de la semaine" est consacrée au nouveau directeur de l'Office de tourisme de Rodez, Bruno Da Silva, qui officiait auparavant à Laguiole. Il a du caractère, du style. Il m'a l'air assez dynamique... mais je ne partage pas forcément ses idées. Il m'est notamment apparu assez méprisant vis-à-vis des Français en général et des Aveyronnais en particulier quand il a répondu aux questions portant sur le projet Soulages :

"Je comprends que les gens, dans un milieu aveyronnais classique, puissent être hermétiques à l'art. Je pense qu'en France les gens n'ont pas une ouverture assez grande à la culture."

   Si je traduis, en gros, les Aveyronnais sont plutôt des ploucs incultes ! Est-ce parce qu'on est un rural dans l'âme ou qu'on a des origines paysannes qu'on est insensible à l'art ? Je ne crois pas. Par là, M. Da Silva sous-entend peut-être que ceux qui s'opposent au projet Soulages (ou qui se permettent ce crime de lèse-majesté : émettre des réserves) n'y connaissent rien.

   D'autre part, la deuxième partie de son propos comprend une contre-vérité flagrante : il y a peu de pays dans le monde où la culture est autant l'objet de soins du public et des autorités qu'en France... Peut-être que le manque d'enthousiasme des Français pour l'art ultra-contemporain choque notre directeur de l'Office du tourisme ? Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas sur sa chaise comme un cabri à la mention du nom de Soulages qu'on n'aime pas l'art. C'est aussi affaire de goût. On peut être un-e esthète et ne pas apprécier un bon paquet d'oeuvres contemporaines. De surcroît, la Culture, ce n'est pas seulement celle des élites. Bref, les propos de M. Da Silva auraient mérité d'être sérieusement nuancés.

   La suite du journal compte une série d'articles en rapport avec la venue de Frédéric Mitterrand à Rodez. Page 4, on a droit à quelques anecdotes ironiques, ce qui nous change des flagorneries publiées dans Midi Libre : MLibre FMitterrand 20 08 2010.pdf  (Au départ, j'avais inséré un lien vers le site... d'où l'article a été retiré... mais j'en avais fait une copie !)

   Mais j'ai parlé trop vite, car, dès la page 9, on sent bien qu'il est trop sympa ce ministre ! Seul, peut-être, le dessin de Stéphanie Gras, qui le représente en chaussons et pyjamas, prend du recul. Ce n'est cependant pas fini : toute la page 19 est consacrée à cette visite ! C'est une série de passages obligés : Fenaille (avec Aurélien Pierre, "responsable" du musée comme il est dit : il n'y a plus de conservateur depuis le départ d'Annie Philippon), Denys-Puech en compagnie de la nouvelle conservatrice Carole Bouzid, la cathédrale de Rodez (et ses nouveaux vitraux), le palais épiscopal et, enfin, bien entendu, le projet Soulages.

   A ce sujet, Carole Bouzid nous sort une bien belle bourde :

"Ces trois musées [...] correspondent à trois périodes artistiques... Fenaille et l'archéologie, Puech et l'art actuel et enfin Soulages et l'abstraction, l'art moderne et contemporain."

   Au passage, signalons que Fenaille n'est pas dédié exclusivement à l'archéologie, loin de là. Mais, surtout, des propos de la conservatrice (peut-être mal rapportés ?) l'on pourrait déduire que l'art actuel n'est pas l'art moderne et contemporain et donc qu'il n'y a pas d'art moderne et contemporain à Denys-Puech et qu'il n'y aura pas d'art actuel à Soulages. Tout cela est très confus !

   De passage sur le foirail, Frédéric Mitterrand a une réflexion pleine de bon sens : "Vous allez être obligés de couper tous ces arbres", ce qui, visiblement, a laissé sans voix ses prestigieux accompagnateurs.

   En fin de page, il est question du complément de financement qu'aurait promis le ministre. J'ai déjà écrit ailleurs que ces promesses, déjà évoquées par Centre Presse,  ne sont pas fermes... Attendons de voir l'argent arriver avant de nous réjouir.

   Mais au revenons au journal. Page 5, il est beaucoup question d'agriculture, notamment d'Agrifolies 2010. Je trouve que la manière dont les gens de la FNSEA essaient de faire parler de leur métier est assez révélatrice de leur perte d'influence dans la société. Ils en sont réduits, pour la retape, à s'appuyer sur la présence de deux participants d'émissions de télé-réalité : Elodie Gossuin (Miss France 2001 et ancienne de la Ferme Célébrités... à qui, ceci dit, on doit reconnaître un honorable mandat de conseillère régionale de Picardie) et Nicolas Vacquier, le sympathique candidat de L'Amour est dans le pré.

   Page 6 est publiée une réaction, signée, aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans le numéro 25. Si vous achetez Le Nouvel hebdo n°138, vous pourrez lire le même texte (à deux détails près), signé "Un déçu de la gauche". Etrange, non ?

   Au-dessus, on peut lire une tribune du président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly, qui répond à plusieurs articles d'Hugues Robert et s'en prend assez vertement à sa personne (sans le nommer). Plusieurs éléments sont abordés dans ce texte. Celui qui m'intéresse est le point qui a suscité les réflexions des internautes d'Aligorchie, à savoir le recrutement d'une directrice de la stratégie et de la communication (issue de la presse locale).

   Dans son "Droit de réponse", c'est sur ce sujet que Ludovic Mouly est le moins précis. Il écrit : "comme pour toutes les embauches, les procédures et le droit sont strictement respectés." Le contraire aurait été surprenant. Mais c'est quand même vague. La nouvelle directrice est-elle devenue fonctionnaire territoriale ? Si oui,  a-t-elle été reçue à un concours lui permettant de briguer ce poste ou a-t-elle été recrutée d'une autre manière ? Si elle n'est pas devenue fonctionnaire territoriale, elle a dû être engagée avec un contrat de droit privé. Dans ce cas, l'agglomération a dû passer une annonce et auditionner les candidats. Combien de personnes ont postulé ?

   Notons que la tribune comporte une faute de français :

Mouly-Robert.jpg

   Ne croyez pas que je cherche à dénigrer Ludovic Mouly. Je signale simplement cette erreur, parce qu'à mon avis, elle révèle peut-être que ce texte a été rédigé par quelqu'un qui était en colère.

   Une fois ces sujets "lourds" passés, on peut se détendre page 7... avec ce qui ressemble fort à un publireportage, consacré à une entreprise vendant de l'engrais. Ce genre de pratique existe dans la presse quotidienne. On pouvait espérer que Le Ruthénois en serait exempt.

   Page 13 se trouve la principale nouveauté : une page En France et dans le monde, où l'on trouve de nouvelles signatures. Sont-ce des journalistes du Progrès Saint-Affricain ? J'écris cela parce que je me suis rendu compte que l'article sur les archives départementales, signé Bruno Aufrère, paru dans le numéro 25 du Ruthénois, est sans doute issu de l'hebdomadaire sud-aveyronnais, plus précisément du numéro daté du 5 août 2010 (regardez en bas de page). Je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé l'article de Serge Plenier descendant en flèche Eva Joly. Elle n'est pas parfaite mais c'est une femme de convictions (on aurait besoin de plus de gens de sa trempe en politique comme en justice), qui mérite le respect.

   Au final, je suis un peu déçu par la nouvelle mouture du journal.

vendredi, 27 août 2010

Péter avec "Le Monde"

   Dans le journal daté du 13 août dernier a été publié un article portant ce titre : "La France ne rejette pas moins de CO² qu'en 1990". La version numérique est illustrée par une photographie sans doute extraite d'une banque de données (je ne vous parle même pas de sa légende...). Dans la version papier, c'est un dessin qui accompagne le texte :

GES 13 08 2010.JPG

   Il s'agit évidemment d'illustrer les différentes manières dont le dioxyde de carbone est rejeté dans l'atmosphère, à cause de l'être humain. Je me suis permis de retoucher l'image : on n'a pas tenu compte d'une autre source de gaz à effet de serre, du genre anatomique :

GES 2.JPG

      Moins présent que le CO² dans l'atmosphère, le méthane a toutefois un pouvoir réchauffant plus de 20 fois supérieur :

Pouvoir réchauffant.jpg

   Mais vous voyez qu'il y a pire : l'hexaflurorure de soufre a le pouvoir réchauffant le plus élevé... et une durée de vie extrêmement longue :

Effet de serre.jpg

   Fort heureusement, comme on peut le constater sur le tableau, ce gaz n'est présent dans l'atmosphère qu'en quantité infinitésimale. Quant au méthane, il a la durée de vie la plus courte : 10 ans ! Me voilà rassuré ! Ce n'est pas demain qu'on va nous interdire de flatuler !

mercredi, 25 août 2010

Combien ça coûte ?...

   ... un directeur de la stratégie et de la communication ? Ben, j'en sais trop rien et, à vrai dire, à la base, je m'en fichais un peu. C'est au cours d'une conversation qui n'avait rien à voir avec le Grand Rodez que "l'affaire" a été évoquée (c'est un sujet de conversation sur le Piton depuis une paire de semaines apparemment), avec une estimation du futur salaire de la nouvelle directrice. Je ne savais pas trop quoi penser de la somme et j'ai abordé le sujet sur le site Aligorchie. Je n'aurais peut-être pas dû...

   Et puis je me suis dit : "Bougre de crétin ! (Je suis parfois très familier avec moi-même) Pourquoi ne tentes-tu pas de vérifier tout seul comme un grand ?" Pour "directeur de la stratégie et de la communication", c'était difficile. Par contre, la fonction de "directeur de la communication" est très proche et fait l'objet de procédures de recrutement.

   D'après le site cadremploi, dans le privé, c'est payé entre 1 500 et 4 750 euros par mois (sans les primes). On peut trouver une estimation plus haute sur le site guide-des-salaires : entre 2 850 et 14 900 euros environ. Je penche plutôt pour la première estimation, surtout si je tente de comparer avec ce que l'on peut trouver dans le guide de la fonction publique territoriale (édition 2007).

   Le poste que va occuper l'ancienne journaliste de Centre Presse s'apparente à un emploi de cadre administratif de catégorie A (en bas de la page 17). Je pense donc que sa rémunération peut se situer dans deux fourchettes (là encore, sans les primes, à mon avis) :

- entre 1 580 et 3 600 euros par mois (attaché territorial)

- entre 2 050 et 4 800 euros par mois (administrateur territorial)

   J'en conclus que l'hypothèse formulée (4 000 - 4 500 euros)  se situe dans la partie haute des possibilités et qu'il est plus probable que la rémunération tourne autour de 2 500 euros.

lundi, 23 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 137

   Je recommande la lecture du numéro paru vendredi 20 août ne serait-ce que pour la narration des bagarres qui se sont déroulées dans l'agglomération le 17 juillet dernier. Je dois avouer que j'étais passé complètement à côté de ce fait divers, raconté dans le détail par l'hebdomadaire satirique, qui en profite pour égratigner les forces de police ruthénoises, dont l'inaction semble avoir été patente ce jour-là.

   Le journal revient aussi sur deux événements qui ont marqué l'actualité du Piton : le licenciement d'Hugues Robert du Ruthénois et l'arrivée d'une nouvelle directrice de la communication à la communauté d'Agglomération du Grand Rodez. (Il en a aussi été question dans Le Ruthénois n°24 et n°25.)

   L'éditorial de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales. Il se paie certains élus de gauche, qui s'y opposent pour de mauvaises raisons. Je suis en partie d'accord. Mais je persiste à penser qu'un Conseil régional à 255 membres sera moins efficace et plus coûteux.

   Page 2, la prose de "Jean Peupluz" (pas mal, le pseudo !) m'a fait tiquer. L'auteur évacue complètement le contexte sociologique pour expliquer les performances des athlètes de différentes couleurs. Du coup, sa contribution est vraiment très ambiguë, pour ne pas dire plus.

   L'hebdomadaire serait incomplet sans la traditionnelle charge contre Fabrice Geniez. Elle s'appuie sur l'entretien qu'il a accordé au quotidien Midi Libre, plus précisément à la première partie, qui évoque sa vie privée.

   Page 4, j'ai trouvé un petit article qui fait le parallèle entre le futur musée Soulages et celui de Kerguéhennec. L'auteur s'appuie sur Ouest France et Le Mensuel du Golfe du Morbihan... ainsi que, peut-être, sur un billet que j'ai écrit au début du mois d'août. Les Bretons expérimentent actuellement la reprise en main d'un "machin" culturel qui a été visiblement surdimensionné. Comme le dit fort justement le titre du Nouvel Hebdo, "Toute ressemblance avec une situation actuelle..."

   Du côté des élus locaux, on sent peut-être que le projet Soulages ne soulève décidément pas l'enthousiasme des Grands Ruthénois. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a été appelé à la rescousse. J'ai été fort surpris de retrouver dans Midi Libre, sous la plume d'Hugues Ménatory, un article d'une flagornerie rare. Le même jour, dans Centre Presse, Rui Dos Santos était chargé de rassurer le populo en évoquant l'augmentation de la participation de l'Etat dans le financement de la construction du musée. (La Dépêche, de son côté, faisait preuve de plus de circonspection.) Le problème est qu'en lisant entre les lignes, on comprend que le ministre n'a pas promis grand chose :

FMitterrand MLibre 20 08 2010.jpg

    Comme dit le proverbe : "il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."

samedi, 21 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 25

   Voilà donc le dernier numéro rédigé sous la houlette d'Hugues Robert. (Contrairement à ce que j'ai écrit récemment, sa collaboration ne s'est pas arrêtée au numéro 24.)

   "L'interview de la semaine" est consacrée à Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château, un personnage qui suscite beaucoup de critiques... mais qui agit, a une "grande gueule"... et un seul mandat électif (allez, un et demi et fait, puisqu'il est vice-président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez).

   Je trouve le "dessin de la semaine" de Stéphanie Gras particulièrement réussi :

DSCN2793.JPG

   Elle a fait se télescoper plusieurs éléments d'actualité : la télé-réalité, le copinage journalistico-politique, le licenciement de son directeur et l'automatisation de la rédaction d'articles de base, possible désormais grâce au programme Stats Monkey.

    Page de droite, Hugues Robert revient sur la nomination de la journaliste de Centre Presse à la communauté d'Agglomération, en la contextualisant.

   Page 8, fait exceptionnel, Bruno Aufrère, qui dirige Le Progrès Saint-Affricain, signe un article (intéressant) sur les archives départementales, où le personnel a été me semble-t-il profondément renouvelé en un peu moins de dix ans. Regardez bien la photographie et comptez le nombre d'hommes... Etonnant !

   J'attends le numéro 26, histoire de voir quels changements interviendront éventuellement dans la rédaction de l'hebdomadaire...

jeudi, 19 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 24

   C'est celui qui est paru vendredi 13 août. C'est donc le dernier à la rédaction duquel a présidé Hugues Robert, qui vient d'être licencié. Officiellement, ce serait pour "raisons économiques" (l'hebdomadaire ne se vendrait pas assez bien). D'autres raisons, moins avouables, sont-elles entrées en jeu ? La lecture du journal peut nous donner quelques indications.

   Le sommaire général de la page 2 est très engagé, avec notamment un soutien à l'opération de boycott des produits des industriels du lait qui n'ont pas respecté les accords signés avec les producteurs. Les noms des entreprises et des marques sont cités... ce qui a dû causer quelques frayeurs aux propriétaires du Ruthénois : ce sont des annonceurs publicitaires avec lesquels ils convient de ne pas se fâcher... (En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté d'acheter du roquefort Société, bien qu'il soit produit par Lactalis... pas facile de trouver mon fromage préféré en bio !)

   Les pages 3 et 4 sont consacrées à Bernard Saules, arbitre de renommée nationale et candidat aux élections cantonales de Rodez-Est. L'entretien est chaleureux. On sent que le courant est passé entre Hugues Robert et l'élu local (au conseil municipal de Rodez : il était numéro 2 sur la liste de Régine Taussat, estampillée U.M.P.). Il me semble qu'il bénéficie d'un traitement très favorable de la part de l'ensemble de la presse aveyronnaise.

   Mais c'est page 7 qu'on trouvera le coup de gueule d'Hugues Robert : une journaliste de Centre Presse rejoint le Grand Rodez, dans un poste qui semble lui avoir été taillé sur mesure. L'article du Ruthénois cite d'autres cas, qui révèlent, à mon avis, une trop grande proximité entre les médias et les pouvoirs locaux.

   En cherchant un peu, j'ai pu constater que la communauté d'Agglomération savait bien traiter la presse :

Campo Grand Rodez.jpg

   C'est extrait du compte-rendu de la séance publique du 15 décembre 2009, page 2. Et c'était pour aller voir une exposition consacrée à l'inévitable Pierre Soulages, à Strasbourg ! Décidément, on n'y échappe pas !

   Parmi les autres articles, je tiens à signaler celui qui rappelle le violent orage qui avait frappé l'agglomération en 1807. Au-delà des dégâts, nombreux, recensés sur la commune d'Olemps, l'importance des inondations, plus au nord, m'a frappé :

"La pluie, dont on ne saurait imaginer la violence, a absolument déchaussé toutes les routes qui partent de Rodez, si remarquables par leur beauté et leur solidité. Elle était si abondante que les prairies comprises entre Saint-Félix, Laroque, Boscus et Canac, ont été entièrement couvertes d'eau à la hauteur de plusieurs toises dans l'espace de quelques minutes [...]"

   Aujourd'hui, ces zones sont en partie bâties :

Inondation.JPG
(Source : IGN)

   On a notamment construit des lotissements et une maison de retraite en pleine zone inondable... A quand la catastrophe ?

lundi, 02 août 2010

Une préfiguration du destin du musée Soulages ?

   La lecture de la presse quotidienne réserve parfois de drôles de surprises. Voici ce que j'ai trouvé dans un "vieux" numéro du quotidien Le Monde, daté du 12 juin 2010 :

Musée breton LeMonde 12 06 2010.JPG

   Comme à Rodez, il est question d'un musée d'art contemporain, ici celui de Kerguéhennec, déjà existant. Il se trouve dans la petite commune de Bignan, dans le Morbihan.

   Même si les deux communes ne sont pas de même importance, plusieurs éléments rapprochent les deux cas. Tout d'abord, le budget de fonctionnement, estimé à 900 000 euros pour le futur "machin" aveyronnais (je ne pense pas être excessivement pessimiste en arrondissant à 1 million d'euros), contre plus de 600 000 euros pour Kerguéhennec (en additionnant ce que versent les collectivités publiques, commune et communauté de communes exclues).

   Notons que, dans le cas breton, le conseil général a diminué sa subvention. A Rodez, on craint plutôt de voir l'Etat abaisser sa part dans la construction.

   Autre différence : Kerguéhennec est géré par une association alors qu'à ma connaissance, ce n'est pas le fonctionnement retenu pour le futur musée Soulages.

   Je suis toutefois inquiet parce que dans les deux cas, il est question de promouvoir l'art contemporain, de s'appuyer sur des artistes et des oeuvres reconnues (par l'élite...), dans un territoire relativement enclavé... et que cela ne mord pas sur le grand public.

lundi, 26 juillet 2010

Une "vieille" mention des statues-menhirs aveyronnaises

   Je l'ai trouvée dans un numéro du magazine L'Illustration du 26 décembre 1925. Ce périodique grand public a longtemps fait la joie d'un public avide à la fois d'informations sur les grands de ce monde et d'ouverture culturelle. C'est une sorte d'ancêtre de Paris-Match, en plus haut de gamme.

   C'est dans les brocantes que l'on peut tomber sur les anciens numéros. Au risque de décevoir ceux qui pensent que "c'était mieux avant", ils sont farcis de publicité, celle-ci étant placée au début et à la fin. L'une de celles présentes dans le numéro que je me suis procuré fait l'apologie d'OVOMALTINE, "aliment naturel tonique" (que l'on peut se procurer notamment en pharmacie...). Une autre vante les stylos "JIF Waterman" etc.

   Parmi les articles, on trouve une analyse de la situation en Chine, sous-titrée "L'action nécessaire de la race blanche dans l'évolution de l'Asie". L'auteur, un certain "Dr Legendre", se désole de l'anarchie qui règne dans le pays et voit dans celui-ci de grandes possibilités de croissance économique... fondée sur l'exportation de matières premières !

   Un autre article est consacré au premier croiseur français de plus de 10 000 tonnes. La rubrique nécrologie évoque la mort de Jules Méline, qui a laissé de très bons souvenirs dans les campagnes françaises.

   En littérature, on se réjouit de l'attribution du prix Goncourt à Raboliot, de Maurice Genevoix.

   On trouve donc aussi une demi-colonne "aveyronnaise" :

 

Illustration 26 12 1925.JPG

   Depuis, d'autres stèles ont été découvertes. On peut en admirer un bel échantillon au Musée Fenaille.

 

samedi, 03 juillet 2010

Comment les médias ont rendu compte de la visite de Nicolas Sarkozy en Aveyron

   Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'intéresser aux médias locaux (à une exception près), mais à leurs collègues nationaux, quotidiens et hebdomadaires.

   L'Aveyron, a fortiori le Carladez, c'est loin, enclavé... et pas très "hype" pour qui prise la vie de citadin friqué. Du coup, quand le président de la République se déplace dans un coin paumé, on n'envoie pas forcément de journaliste accrédité. On compte puiser dans les comptes-rendus des agences de presse... quitte à commettre des erreurs.

   La dépêche AFP a été tout simplement recopiée par plusieurs organes de presse, notamment L'Express, Le Point et La Croix, qui ont utilisé les mêmes photographies (une seule pour Le Point)... et publié la même erreur, orthographiant mal le nom de la commune de Mur-de-Barrez ("Mur-de-Barrèze" à chaque fois). A l'étranger, le même texte est publié dans dans le quotidien suisse Le Temps, par exemple... Et, ô surprise ! Midi Libre est pris les doigts dans le pot de confiture :

Midi Libre Sarkozy Brommat 01 07 2010 ter2.jpg

   On ne retrouve cependant pas cette erreur sur le site de France24, qui a pourtant puisé à la même source, parce que la dépêche a été contractée, le passage incriminé ayant disparu du texte final.

   Fort heureusement, ce manque de professionnalisme n'est pas étendu à tout ce qui a été publié sur le sujet. Dans Le Point lui-même, un second article a été écrit à partir d'une dépêche de l'agence Reuters... sans faute. On peut faire la même remarque à propos du Nouvel Observateur, qui s'est appuyé sur le travail d'une autre agence, Associated Press (AP).

   Je trouve quand même sidérant que ce soit l'agence de presse française (l'AFP) qui fournisse un billet comportant une erreur grossière, alors que ses concurrentes britannique (Reuters) et américaine (Associated Press) ont été plus performantes (mais moins prolixes au niveau des photographies, semble-t-il).

   Ah ben, tiens, causons un peu des photos. Si vous avez jeté un coup d'oeil aux articles vers lesquels mènent les liens précédents, vous vous êtes aperçus que certaines "têtes" se sont arrangées pour figurer dans le champ des photographes et des caméras. S'il est parfaitement normal que les agriculteurs rencontrés par Nicolas Sarkozy soient représentés en sa compagnie, on peut se demander ce que viennent faire le président du Conseil général, Jean-Claude Luche, et le député de la circonscription Yves Censi (ainsi que son collègue Alain Marc, élu de la région de Millau !) alors que, d'après la presse, ils n'ont joué aucun rôle dans cette manifestation soigneusement organisée, cadrée et minutée... Faut-il préciser que tout ce beau monde est à l'U.M.P. ?

   De son côté, le conseiller général et maire de Brommat (écharpe apparente) Francis Issanchou semble avoir su jouer des coudes pour figurer aux premières loges :

Issanchou Sarkozy 2010.jpg

   On note aussi la présence de l'ancien omniprésident du Conseil général de l'Aveyron, Jean Puech, visible notamment dans une vidéo disponible sur le site du quotidien auvergnat La Montagne. (On peut d'ailleurs lire avec profit le récit de la journée par le correspondant cantalien du journal.)

   Sur le sujet, j'ai aussi bien aimé le "post" d'un blogueur, très attaché aux détails du déroulement de la visite.

   Je me dois aussi de signaler une vidéo de Karl Zéro dans laquelle celui-ci se veut critique du président... tout en manifestant un certain mépris pour les Aveyronnais.

   Un petit cadeau, pour terminer. Je me suis permis de détourner une photographie prise pendant la visite (on la trouve sur le site de La Dépêche du Midi et le blog d'Alain Marc). J'ose espérer que nos éminences aveyronnaises ne se formaliseront pas trop de cette pochade :

Alain Marc Sarkozy 2010.jpg

samedi, 12 juin 2010

Des hebdos en désaccord

   J'ai déjà évoqué les petites prises de bec qui ont opposé naguère Le Ruthénois et A l'oeil sous le titre "Combat des magazines ruthénois" (I, II et III). Cette semaine, force est de constater que Le Ruthénois et Le Nouvel Hebdo ne sont pas sur la même longueur d'onde, en particulier sur LE sujet qui a agité l'Aveyronnie qui bouge : l'apéro "Fessebouc".

   L'hebdomadaire du Piton, dont le rédacteur en chef a assumé la responsabilité de la manifestation, lui consacre sa "une" et de nombreuses photographies (en particulier pages 4 et 5). D'autres sont accessibles sur le site de la radio Totem. Sur Dailymotion, on peut voir une courte vidéo montrant un habile jongleur, sur fond musical de la Diane Rouergate. On peut écouter certains de leurs morceaux sur leur site, notamment la reprise de Highway to hell qui a tant marqué Georges Abitbol ! (Perso, je préfère celle de I feeeeeel goooood ! On peut d'ailleurs trouver une très ancienne vidéo de James Brown. Il y chante, entouré de Blancs... et regardez son jeu de jambes : Michael Jackson a presque tout pompé sur lui !). Sur la partie gauche de la double-page, Hugues Robert se fait interviouver par l'un de ses journalistes... Il aurait pu écrire seul un bilan de la soirée, plutôt que de se prêter à cette fausse entrevue.

   Même le dessin de Stéphanie Gras est consacré à l'événement. Il tourne en dérision les accusations de récupération portées à l'encontre du maire de Rodez. La question que tout le monde se pose est : qui est donc l'homme représenté à côté de Christian Teyssèdre ? Serait-ce un journaliste de Centre Presse ? (R.D.S. ?)

   Le Nouvel Hebdo fait entendre un autre son de cloches. La première salve vient de Sosthène qui, en page 1, tance Le Ruthénois pour avoir pris comme référence Charles Baudelaire, connu certes comme poète, mais aussi comme grand consommateur de substances hallucinogènes (ainsi que pour son goût pour les prostituées)...

   Sur la même page s'amorce un article plus long, poursuivi page 2. Le Nouvel Hebdo évacue assez vite l'idée qu'il s'agissait avant tout d'un coup commercial (une idée lancée aussi par Midi Libre). Il reproche plutôt aux organisateurs d'avoir donné une bonne occasion au maire de Rodez de redorer son image auprès de la jeunesse, cet apéritif n'ayant finalement plus rien d'improvisé. (Tant mieux ?) Au passage, il commet une erreur sur les dates, affirmant "Si l'apéro Facebook était maintenu pour le vendredi 28 mai, celui du Ruthénois et du maire de Rodez était prévu, lui, pour le jeudi 27 mai." Il faut repousser le tout d'une semaine, l'apéro organisé au "square Georges Abitbol" ayant eu lieu jeudi 3 juin, l'autre ayant été programmé pour le vendredi 4. Toujours page 2, les "Castonétoiseries" elles-mêmes se gaussent du fameux apéro.

   En tout cas, l'hebdomadaire satirique reste beau joueur et n'hésite pas à "tâcler" un quotidien aveyronnais (le plus lu dans le département) qui a tenté de minimiser le succès de la manifestation :

Apéro Centre Presse.JPG

   Mais la prose la plus agressive vient d'un lecteur du Nouvel Hebdo, qui signe des initiales "C.C.". (Ce pourrait être Christian Caviale... Les lecteurs assidus du Nouvel hebdo ont remarqué à quel point le journal est bien renseigné sur le déroulement des réunions du Conseil municipal d'Espalion...) Il commence par se tromper sur le nombre de participants espéré : 8 000 selon lui, alors qu'Hugues Robert avait déclaré en attendre entre 1 000 et 1 500. Il conclut donc de manière erronée qu'il s'agit d'un échec, le titre de sa contribution prenant le contrepied du titre d'un article de La Dépêche du Midi. Par contre, le fait que cet "apéro" ait vu la rencontre d'anciens du Modem et du maire P.S. de Rodez est peut-être annonciateur de quelque chose pour 2014. J'ai quand même été gêné de trouver la photographie suivante sur le site de Totem :

Apéro Totem 4 juin 2010.jpg

   Si je m'élève contre le dénigrement systématique des hommes politiques, je ne vois pas d'un meilleur oeil une trop grande proximité, qui pourrait virer au copinage. (De ce point de vue, le dernier billet de KaG sur la MJC de Rodez m'a rassuré.) Et puis, et puis... Christian Teyssèdre songe peut-être à une liste d'ouverture pour les municipales de 2014. Il va avoir face à lui une droite moins divisée qu'en 2008... et il va devoir se garder sur sa gauche : une liste "gauche de la gauche" pourrait se monter (autour de certains rebelles de Fabié par exemple). Il me semble que le maire de Rodez n'est pas en mauvais termes avec Maïté Laur, élue du Modem. Qui sait ?...

   Mais le sujet le plus intéressant du Nouvel Hebdo de cette semaine est sans conteste la querelle à propos de la marque Laguiole, à laquelle l'essentiel de la page 4 est consacré. Gérard Galtier y reprend des informations déjà publiées dans feu L'Hebdo, en 1995 et 1996. Il égratigne en particulier l'ancienne municipalité. A l'époque, un dessin (paru dans le numéro 408) avait ironisé sur les produits dérivés portant le nom de la commune aveyronnaise :

Hebdo 15 12 1995.JPG

   Revenons au Ruthénois. Page 6, plusieurs articles sont consacrés à l'antenne de la Chambre de Commerce et d'Industrie, dont les ondes pourraient constituer une menace pour les enfants scolarisés à Cambon et Monteil. A signaler aussi, une nouveauté, vendue avec l'hebdomadaire (même si le prix est très attractif, c'est un peu de la vente forcée !) : il s'agit du Mag des Aveyronnais, un trimestriel sur papier glacé dans lequel on pourrait voir une tentative de ressusciter Aveyron Magazine. Il semble y avoir un marché, puisqu'un concurrent, Terres d'Aveyron, a vu le jour il y a peu :

Terres d'Aveyron n°1.jpg

   Vous remarquerez l'habileté dans la présentation du titre. Un lecteur peu attentif pourrait en déduire qu'il s'agit d'une suite à Aveyron Magazine, ce qui n'est pas le cas. C'est une pratique commerciale que je ne trouve pas tout à fait correcte (surtout vis-à-vis d'Hugues Robert). Je signale quand même le numéro 2, sorti en kiosque fin mai, dans lequel on peut lire notamment un article fort intéressant sur les monnaies des Rutènes.

   Une dernière chose : les deux hebdomadaires publient une tribune de Jean-Louis Chauzy, dans laquelle il dénonce fort justement une conséquence méconnue de la réforme des collectivités territoriales (dont il a déjà été question dans Le Nouvel Hebdo, numéro 125). En effet, les nouveaux conseillers territoriaux, qui vont remplacer à la fois les conseillers généraux et régionaux, seront moins nombreux que tous ceux-ci réunis. Mais, comme ils vont tous siéger dans deux assemblées (le Conseil général de leur département d'origine et le Conseil régional), cela va avoir pour conséquence de diminuer le nombre de personnes siégeant au niveau départemental mais d'augmenter celui siégeant au niveau régional.

samedi, 05 juin 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 126

   Une fois n'est pas coutume, l'éditorial de Gérard Galtier s'en prend à la majorité départementale, dont certaines têtes d'affiche ne semblent pas gênées d'engranger l'argent de nos impôts (via leurs indemnités)... sans fournir l'effort d'assister aux réunions organisées à Rodez. Page suivante, c'est la gauche qui en prend pour son grade, plus précisément Fabrice Geniez (les lecteurs U.M.P. seront déçus cette semaine : aucune charge virulente n'est menée contre le maire de Rodez). Je ne suis pas toujours d'accord avec le tir de barrage dont le maire d'Onet-le-Château fait l'objet dans l'hebdomadaire satirique, mais là, je partage les inquiètudes exprimées quant à l'endettement de la commune... et les doutes quant à l'intérêt de la construction d'un théâtre (comme de la création d'un nouvel emploi de cadre sup' culturel) pour la quatrième ville du département.

   Concernant les travaux prévus à Rodez, je conseille vivement la lecture de l'article se faisant l'écho des propositons de Jean-Louis Chauzy. L'idée d'un Centre Pierre Soulages à Combarel, au lieu du coûteux musée envisagé,  me séduit.

   De temps à autre (une fois par mois ?), Le Nouvel Hebdo ouvre ses pages à une figure politique locale, qui rédige des "notes", précédées d'un texte de présentation. Ainsi, dans le numéro 122, on a eu droit à celles de Frédéric Soulié (poulain de Marc Censi). En janvier 2010, c'est le conseiller général et régional (de gauche) Régis Cailhol qui s'était livré à l'exercice. En février, ce fut Jean-Marie Daures, le maire de Trémouilles, une figure du Modem local, qui est aussi, sauf erreur de ma part, éleveur de brebis bio (une partie du lait étant livré à Roquefort). Ah ben tiens ! Il est question de lui dans ce numéro !

   Ce mois-ci, c'est le jeune Bastien Nespoulous (curieusement prénommé Sébastien) qui a les honneurs de la rubrique. Le texte d'introduction rappelle ses excellents résultats scolaires (notamment au baccalauréat) et ses origines familiales, mais, à ce sujet, aucune allusion n'est faite au rôle politique joué par plusieurs membres de sa famille. Ceci dit, Midi Libre et La Dépêche du Midi ne s'étaient pas montrés plus inquisiteurs.

   Alors, pourquoi ce silence, alors que les éléments biographiques (qui ne prêtent pas à polémique, c'est juste de l'information contextualisée) sont accessibles ? Soit les rédacteurs du Nouvel Hebdo partent du principe que ce sont des faits connus de leurs lecteurs, souvent âgés et au fait de la politique aveyronnaise, soit ils n'ont pas envie d'avoir l'air de copier le site Aligorchie, qui s'est "payé" la nouvelle pousse U.M.P. (qui, soit dit en passant, a eu un passage vaguement rebelle), soit le journal éprouve de la sympathie pour le nouveau secrétaire départemental de l'UMP.

   Page 4, sous les notes du "bébé UMP", on trouvera un article consacré à la guerre autour de la marque "Laguiole". Le point de vue y est original, puisque l'entrepreneur francilien Gilbert Szajner y est décrit sous un jour plutôt favorable, alors que La Dépêche, Centre Presse comme Midi Libre ont défendu essentiellement le point de vue de la municipalité de Laguiole. Toutefois, un expert cité par le quotidien toulousain argumente dans un sens que l'on retrouve dans l'article du Nouvel Hebdo. Quoi qu'il en soit, la contrefaçon du couteau est scandaleuse et, si la démarche de la municipalité aveyronnaise peut contribuer à valoriser la traçabilité de ce produit identitaire, elle est la bienvenue.

   Je termine par une petite "pique". En page 2 du Nouvel hebdo, dans la partie réservée au courrier des lecteurs (qui, à mon humble avis, n'est pas toujours rédigée par des lecteurs), une contribution anonyme plagie un de mes billets à propos de l'indemnité de Sabrina Maurel-Alaux. Voici l'article (cliquez sur les images pour en avoir une vision agrandie) :

Mon blog copié.JPG

   Et voici l'extrait de mon blog :

Mon blog Maurel.jpg

   Comme vous pouvez le constater, il y a eu un petit travail de reformulation (et des coupes), mais on sent bien d'où vient l'inspiration. Bon, ce n'est pas grave, hein, mais  Le Ruthénois, dont se moque un lecteur publié juste à côté, avait eu, lui, l'élégance de nommer sa source quand il m'avait cité.

vendredi, 28 mai 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 125

   Cette semaine, l'éditorial (Grain de sel) de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales :

DSCN2636.JPG

   Je suis, comme lui, plutôt favorable à cette réforme (notamment à la diminution du nombre d'élus locaux), même si je suis conscient des arrière-pensées du gouvernement : au-delà de la modernisation de nos institutions, elle va participer à l'affaiblissement des collectivités majoritairement gérées par la gauche. Mais les électeurs ont déjà prouvé par le passé qu'ils savaient déjouer les calculs politiciens...

   Que l'on soit de gauche, de droite, du centre ou d'ailleurs, on se doit de lire la transcription des interventions de Brice Hortefeux et Alain Marleix devant l'Assemblée nationale. Certains seront surpris de constater que le discours du ministre de l'Intérieur débute par un hommage à la politique initiée sous le premier septennat de François Mitterrand (qui n'est pas nommé... faut pas déconner non plus), par Gaston Defferre. Il y ajoute (là encore sans nommer l'instigateur, Jean-Pierre Raffarin en l'occurence) l'inscription de la décentralisation dans la Constitution (Préambule, article 1er).

   Gérard Galtier attribue l'opposition à la réforme au conservatisme de la gauche, arc-boutée sur ses "fromages" provinciaux. Il passe sous silence la résistance des élus locaux de droite, qui sont au moins autant cumulards que ceux de gauche et qui sont un peu responsables du caractère bancal du mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux. Il a fallu ménager les conseillers généraux, très attachés au canton, tout comme les maires de communes rurales. Du coup, on va créer des "super cantons" d'ici 2014 : 80 % des conseillers territoriaux seront élus au scrutin majoritaire à deux tours, les 20 % restants étant désignés au scrutin proportionnel (ce qu'a oublié de préciser G. Galtier). En Midi-Pyrénées, cela conduirait à élire 18 conseillers sur 91 à la proportionnelle... sur toute la région ! On voit la conséquence : les "petits" partis, qui (comme pour les élections législatives) ne parviendront pas (sauf exception) à faire élire le moindre conseiller territorial au scrutin majoritaire à deux tours, n'auront que les miettes. On se retrouvera avec un bipartisme P.S. (allié à Europe écologie) - U.M.P. (alliée aux "divers droite" qui n'auront pas fait acte de rébellion). Pour que la représentation des citoyens soit un peu plus juste, il faudrait qu'au moins 40 % des conseillers territoriaux soient désignés à la proportionnelle. Ceci dit, ce système devrait permettre de dégager des majorités claires dans les régions et les départements.

   On reste au niveau régional avec un billet de Tempy consacré au trombinoscope du Conseil régional de Midi-Pyrénées. Sous chaque photographie figure une rapide présentation de l'élu. Le contributeur du Nouvel Hebdo a remarqué que Jean-Claude Luche et Serge Roques sont définis par leurs (ex)professions et non leurs fonctions politiques, contrairement à tous les principaux conseillers régionaux. Cette remarque est toutefois unilatérale et biaisée, puisque d'autres conseillers de droite sont traités avec équité, comme Brigitte Barèges, présentée comme "Députée Maire de Montauban". A gauche, certains ont subi le même traitement que J.-C. Luche et S. Roques, par exemple Pierre Pantanella (qui certes pèse moins que les deux précédents en Aveyron... quoique), maire de Saint-Rome-de-Cernon et secrétaire fédéral du P.S., présenté comme "Cadre SNCF".

   Comme chaque élu est associé à son département d'élection, nous avons droit à quelques présentations comiques, celle du néo-Tarnais Guilhem Serieys :

G Sérieys.JPG

   ... celle de la néo-Haute-Garonnaise Martine Pérez :

M Pérez.JPG

   ... et surtout celle de la néo-Aveyronnaise Nicole Fréchou :

N Fréchou.JPG

   C'est, rappelez-vous, le résultat d'une petite magouille électorale sur laquelle je me suis déjà exprimé.

   L'un des sujets qui agitent le Piton est l'attribution de l'espace restaurant du futur musée Soulages. Le Nouvel Hebdo se fait l'écho de la rivalité entre Jean-Louis Fau et Michel Bras (les enjeux globaux étant bien décrits dans un article de Midi Libre), égratignant un peu ce dernier (intouchable dans le département) et précisant fort justement qu'on peut très bien manger ailleurs que chez les deux cuistots médiatiques. Le journaliste aurait pu ajouter que cette rivalité a un arrière-plan savoureux. En effet, la cuisine de Michel Bras n'est pas à la portée de tout le monde, celle de Jean-Louis Fau est plus abordable. Il me semble que Pierre Soulages verrait d'un bon oeil le restaurateur de Laguiole s'installer aux côtés de "son" musée, auquel le relierait une passerelle. Il est piquant de constater que c'est à la nouvelle majorité de gauche (qui a repris le projet de Marc Censi) de trancher entre cuisine populaire (enfin, pour classes moyennes) et cuisine élitiste... De très mauvaises langues suggèrent que, tout comme celui du viaduc de Millau, le restaurant du musée Soulages a vocation à revenir à Michel Bras. La candidature de Jean-Louis Fau n'a-t-elle été mise en avant que pour faire croire qu'il y aurait une réelle compétition ? L'avenir nous le dira.

   Page 3, on lira avec plaisir un hommage à l'ancien député centriste Jean Briane (un adepte du mandat unique et du "parler vrai" qui n'a hélas guère fait école)... article dont je n'ai pas compris l'actualité. Est-il mort ? Gravement malade ?

   Ce numéro du Nouvel Hebdo serait incomplet sans la traditionnelle salve dirigée contre Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château (qui, soit dit en passant, n'a pas d'autre mandat politique, si l'on excepte sa participation au conseil de la communauté d'agglomération du Grand Rodez). Sa proposition d'installer le quai de transfert des ordures ménagères à la place des friches Balard y est tournée en dérision, sans aucune argumentation. Par contre, ne recherchez pas la même intensité critique à l'égard du président Sarkozy et de son épouse, qui ont profité de l'installation des agriculteurs sur les Champs-Elysées pour réaliser une belle opération de communication.

  

samedi, 22 mai 2010

"Le Ruthénois" numéro 12

   L'hebdomadaire titre sur les médecins et l'un d'entre eux est l'objet de l'interview de la semaine. C'est un généraliste, donc un des "soutiers" du système... oui d'accord, un soutier qui gagne plus de 4 000 euros par mois ! Je suis un peu comme tous les Français : j'apprécie mon médecin personnel, compétent (et en secteur 1), mais j'ai globalement une mauvaise image de la profession, surtout des spécialistes (des "chasseurs de primes" disent les mauvaises langues). Et puis je n'aime pas ces histoires de médecins qui refusent les patients peu solvables (une minorité, certes).

   Page 4, Bruno Aufrère (le directeur de la publication) se fait l'écho des protestations de ceux qui reçoivent leur journal avec retard, en dehors du département. Je peux vous prédire sans risque de me tromper qu'avec la privatisation qui s'annonce, le service postal ne va pas s'améliorer pour les habitants de départements ruraux comme l'Aveyron...

   Page 5, il est question du site du Burgas, l'émotion étant passée. On s'aperçoit que sa fermeture a des conséquences sociales, déjà évoquées par La Dépêche du Midi. L'article du Ruthénois est un peu plus précis, et rappelle qu'il aurait été possible d'installer le quai de transfert des ordures ménagères à Sainte-Radegonde, la COVED (entreprise gestionnaire du site, filiale de la Saur, qui a beaucoup changé de mains en 10 ans) ayant répondu à l'appel d'offres remporté par Véolia. Moi, si j'avais accès aux documents officiels, j'irais bien jeter un oeil à cet appel d'offres...

   Dans la suite du journal, on apprend que les relations sont plus apaisées avec le maire de Rodez. On ne nous dit pas s'il a repris un abonnement au Ruthénois, ni où en est la souscription des lecteurs, à laquelle j'ai contribué.

   Sur la même page, on nous cause d'une jeune pousse UMP, qui s'est fait un peu tailler un costard sur le site Aligorchie.

   Page 7, on peut lire une tribune de Christian Teyssèdre, plus exactement la réponse (aux accusations de Jean Milesi) qu'il a adressée à plusieurs organes de presse. C'est du Teyssèdre, cinglant, sans concession et argumenté. Je dois dire que j'ai bien aimé !

   On a même droit à deux maires de Rodez pour le prix d'un, puisque l'ancien, Marc Censi, a envoyé (comme à Midi Libre) un billet furibard à propos de la construction d'une stabulation à proximité du camping de Combelles. Peut-être faudrait-il enquêter sur la procédure, mais, en tout cas, le point de vue que l'on a dépend de l'endroit où l'on se trouve :

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Combelles 2010 (6).JPG

   Fort intéressant aussi est l'article consacré à Roger Lajoie-Mazenc et la guerre d'Algérie. J'y relève toutefois une inexactitude, à propos de François Mitterrand. S'il était bien ministre de l'Intérieur sous Pierre Mendès-France (de juin 1954 à février 1955), s'il a fermement condamné l'action du FLN et proclamé son attachement à l'Algérie française, il n'est pas responsable de l'envoi des appelés du contingent, qui a commencé sous Edgar Faure, en août 1955 (ce furent d'abord des rappelés). En 1956, redevenu ministre (de la Justice) sous Guy Mollet, il a eu une action ambiguë. Voici en tout cas ce qu'il déclarait en 1954 :

Echo d'Alger.jpg

   Page 14, il est de nouveau question des dessins réalisés par les élèves des écoles d'Olemps. "Eux, ils ont compris Soulages", titre Le Ruthénois. (Et vlan, prends ça dans la tronche, ignoble obscurantiste qui dénigre l'oeuvre de ce génie !) Pas facile de distinguer les gribouillis de Soulages de ceux des bambins ! Finalement, pourquoi dépenser autant d'argent dans la construction (et l'entretien...) d'un musée qui va exposer des oeuvres que des enfants de moins de 10 ans peuvent imiter avec vraisemblance ? Mais, bon, d'ici le 30 juin, je trouverai bien un moment pour aller voir cette exposition, puisque le maire de Rodez la recommande à ceux "qui n'ont pas compris l'importance du musée Soulages". Tout ce raffut me donne une idée de canular : et si, le jour de l'inauguration du musée, les toiles de Soulages étaient remplacées par celles des écoliers ? Il serait très intéressant de filmer les réactions des snobs qui, croyant s'extasier devant les oeuvres du génie, encenseraient le travail réalisé sous la houlette des professeurs des écoles !

   On termine par une bonne idée : une série d'articles consacrés au (très coûteux) festival Skabazac (la commune de Sébazac-Concourès ayant réussi -il y a quelques années- à refiler le bébé à celle d'Onet-le-Château...), places à gagner à l'appui. C'est un bon moyen de se rapprocher de jeunes lecteurs (une denrée rare pour les organes de presse) et d'informer les plus âgés, parfois inquiets de la tournure que peut prendre cette série de concerts. Pour bien en mesurer l'intérêt économique (pas le seul à prendre en compte), il faudrait en évaluer les retombées commerciales et l'impact au niveau de l'image de l'agglomération. La rumeur dit que les grandes surfaces ne sont pas mécontentes de voir leurs rayons de boissons alcoolisées se dégarnir et que la consommation de "chichon" connaît un pic pendant ces deux jours festifs...

dimanche, 16 mai 2010

"Le Ruthénois" numéro 11

   La préfète est à la "une" de l'hebdomadaire, qui lui consacre l'entretien de la semaine (dans lequel son prénom est écorché deux fois)... Serait-ce une manière de se faire pardonner le joli dessin de Stéphanie Gras, qui a gentiment égratigné Mme Polvé-Montmasson dans le numéro 10 ? En tout cas, l'entretien est intéressant.

   Page 4, le journal, à l'image de ses confrères, se fait l'écho d'une séance houleuse du Conseil d'agglomération. Mais, comme Midi Libre et  La Dépêche du Midi, il ne nous aprend pas la cause du revirement du maire d'Onet-le-Château (après la suspension de séance). Qu' a bien pu lui dire le maire de Rodez ? Quant au compte-rendu, il va falloir patienter un peu pour le lire, puisque, sur le site du Grand Rodez, le dernier disponible est celui de la séance du 23 mars 2010, seul l'ordre du jour étant affiché pour les réunions du 27 avril et des 11 et 18 mai 2010.

   Il est ensuite question de l'incident qui a marqué l'agglomération cette semaine : l'incendie qui s'est déclaré au lieu-dit La Vialatelle, à Onet-le-Château. Si la presse locale souligne en général la qualité du travail des pompiers, elle ne s'est pas fait l'écho de remarques parfois un peu aigres sur le temps mis par les soldats du feu pour arriver sur place. D'ailleurs, si les journaux citent bien l'heure de départ de l'incendie (l'alerte a été donnée peu après), aucun ne précise quand les pompiers sont arrivés sur place.

   La page 6 revient sur la polémique qui a opposé Le Ruthénois au maire de Rodez concernant l'abonnement au journal, polémique abordée sur le site Aligorchie.

   Ce n'est que page 7 que l'on découvre le dessin de Stéphanie Gras, qui a encore représenté la préfète, en compagnie du maire de Rodez cette fois-ci, à l'occasion des cérémonies du 8 mai. Elle a raison de se moquer un peu de cette volonté ostentatoire d'honorer les morts, non pas que leur sacrifice soit à dénigrer. Il devrait même rester une source d'inspiration pour les générations actuelles. Mais force est de constater que les politiques, de droite comme de gauche, utilisent ces manifestations pour se faire bien voir et récupérer des voix.

   Passons à l'article que je n'ai pas aimé, celui consacré aux écoles d'Olemps "Sur les traces de Pierre Soulages". En voilà de l'énergie mobilisée pour une activité dont l'intérêt me paraît très limité ! Ceci dit, la photographie illustrant l'article est fort bien choisie : elle nous montre des bambins en train de réaliser des gribouillages qui pourraient rivaliser avec certaines des oeuvres du Maître :

Soulages Olemps.JPG

   J'ai entouré les initiales de l'auteur, parce qu'il s'agit sans doute de Barthélémy Haro, qui officie aussi à La Dépêche du Midi, à laquelle il a livré une version très légèrement différente (non signée).

   Page 19, Agathe nous suggère de renvoyer à l'expéditeur ces offres publicitaires qui encombrent nos boîtes aux lettres, une bonne idée déjà mise en pratique par des consommateurs soucieux d'alléger la poubelle des déchets recyclables.

   On termine par le papier de Jean-Michel Cosson, qui, après avoir fait le tour des communes, choisit de parler de Rodez à travers l'année de sa naissance.

   Passons au Nouvel Hebdo n°123, où l'on trouve à boire et à manger. Je ne partage pas le point de vue exprimé par l'article sur la "répression routière". J'ai beau avoir conscience que les radars automatiques sont des pompes à fric, il suffit de prendre sa voiture pour constater à quel point les automobilistes qui fréquentent les routes aveyronnaises ne sont pas exemplaires (bon, d'accord, il y a pire, dans d'autres départements). Et puis, si cela peut dégager les gendarmes de certaines tâches pour qu'ils se consacrent davantage à la répression de la délinquance, ce n'est pas plus mal.

   Page 2, un lecteur signale la transformation du paysage à proximité du village de vacances de Sainte-Radegonde. Voilà ce que cela donne selon un article paru le lendemain dans La Dépêche du Midi :

Dépêche 15 05 2010.jpg

   Mais le sujet le plus croquignolesque est sans conteste la guerre picrocholine qui agite la commune de Buzeins. C'est La Dépêche qui s'est le plus intéressée à l'affaire. Cela a commencé par un conflit entre la maire élue en 2008 et une employée municipale en poste depuis 2001. Cela s'est poursuivi avec la présence de gendarmes lors d'une séance du Conseil municipal ! La maire a même déposé une plainte contre l'employée communale... dont on apprend que l'époux est conseiller municipal de Buzeins. (Comme la future maire dont il était proche à l'époque, il a été élu au second tour des élections municipales de 2008). Tout cela s'est terminé par la relaxe du couple incriminé... mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le Nouvel Hebdo pointe le fait que la maire a fait voter a posteriori le paiement des frais d'avocat par la commune. Mais s'agit-il de la séance du Conseil municipal du mois d'avril (honoraires d'avocat de plus de 2 500 euros, le budget étant voté par 6 voix contre 3) ou du mois de mai (6 000 euros d'honoraires, le budget étant voté par 7 voix contre 3) ?

dimanche, 09 mai 2010

"Le Nouvel Hebdo" (n°122)

   Cela fait un petit moment que j'aurais dû parler de ce journal à part dans le paysage médiatique aveyronnais. Bien que, sous sa nouvelle formule, il existe depuis janvier 2008, je ne l'avais pas évoqué quand j'avais brossé un rapide tableau de la presse aveyronnaise. Chez les marchands de journaux, il est facilement reconnaissable :

DSCN2591.JPG
   Ce n'est pas visible sur l'image, mais le papier est jaune. Il n'y pratiquement que du texte (deux-trois photos complètent le décor, parfois un petit dessin), en petits caractères, sur 4 pages, si bien qu'on pu le comparer au Canard enchaîné. Comme lui, sa surface éditoriale n'est pas "bouffée" par la réclame. Il publie toutefois des annonces légales et ne s'interdit pas la publicité (voir la partie soulignée en rouge). La principale différence est en fait politique : le Canard est engagé à gauche (même s'il critique les partis qui prétendent l'incarner), alors que Le Nouvel Hebdo tape surtout sur la gauche.

   Gérard Galtier (l'âme du journal, ancien journaliste à La Dépêche du Midi) consacre son éditorial ("Grain de sel") à l'action de la municipalité ruthénoise. Il évoque notamment la circulation place d'Armes, une ânerie qui, de surcroît, défigure les abords de la cathédrale. Autre sujet qui fâche : l'entretien du conservateur du futur musée Soulages. (Voilà qui contraste avec ce qu'on pouvait lire, par exemple, dans le numéro 35 du magazine A l'oeil.) Les articles qui suivent "tâclent" un peu tout le monde, à gauche comme à droite, même si c'est le maire de Rodez qui récolte la plus belle moisson de coups de trique ! On pourra néanmoins lire avec profit, page 2, le texte qu'il a adressé au Nouvel Hebdo, en réponse à un précédent article déjà très incisif.

   Au sujet de la manifestation contre la fermeture de l'école François Fabié, je partage le point de vue de "Monsieur Gaston", qui n'apprécie pas trop que des enfants soient utilisés pour simuler une cérémonie funèbre. L'idée de base est séduisante ; elle change des manifestations criardes où l'on n'entend que des slogans répétés mécaniquement. Mais de là à associer des gamins au transport du cercueil...

   L'autre personnalité qui "déguste", dans ce numéro, est le maire d'Onet-le-Château. C'est la prose d'un "lecteur assidu du Nouvel Hebdo" (très proche de l'opposition municipale, à mon avis...) qui s'en charge. Quelle que soir la sympathie que l'on éprouve pour Fabrice Geniez, on devrait, avant de lui ricaner au nez, analyser plus en profondeur sa proposition (concernant le quai de transfert et la friche Balard) et sa faisabilité. On aurait souhaité que les militants de droite soient aussi pugnaces face à la majorité départementale sur le dossier du Burgas...

   Page 3, Le Nouvel Hebdo signale (comme son confrère Le Ruthénois) la disparition d'une feuille locale (que je ne connaissais pas), La Nouvelle des Puechs, paraissant sur Arvieu et qui était rédigée par Mathilde et Thomas Balmes.

   L'hebdomadaire se termine par les "notes" de Frédéric Soulié, ancienne tête de liste de droite aux municipales de 2008. En gros, il s'oppose aux socialistes mais il apprécie Teyssèdre... parce qu'il n'a pas jeté au rebus tous les projets de Marc Censi.

   P.S.

   Au cas où ce serait disponible quelque part : je voudrais pouvoir écouter l'émission "Carnets de campagne", diffusée sur France Inter mardi 5 janvier dernier. A l'occasion du passage du "Jeu des 1 000 euros" dans l'Aveyron, Gérard Galtier y fut interrogé. J'ai raté cette émission.

  

"Le Ruthénois" numéro 10

   L'hebdomadaire titre sur les manifestations, assez nombreuses ces jours-ci. En toute logique, l' "interview de la semaine" a été réalisée avec le secrétaire départemental de la CGT, un ouvrier de la SAM, entreprise decazevilloise du groupe Arche qui a récemment connu un mouvement social assez dur. Les pages suivantes présentent un panorama des manifestations, une assez grande place étant consacrée aux éleveurs bovins, en situation délicate.

   Bien entendu, il est aussi question de la manifestation contre la fermeture de l'école François Fabié. Je me suis amusé à comparer la manière dont il était rendu compte de cet manif' dans différents organes de presse. Tous signalent l'arrivée du maire de Rodez, qui est "allé au charbon". Mais, selon le journal lu, la version est légèrement différente. Centre Presse et Le Ruthénois présentent un Christian Teyssèdre pas franchement ravi : "plus agacé qu'amusé" selon le quotidien, "droit dans ses bottes" selon l'hebdomadaire (qui souligne l' "agressivité" de Christian Teyssèdre), alors que Le Nouvel Hebdo (une feuille contestataire dont il faudra que je reparle un de ces quatre) fait plus la part des choses : "Christian Teyssèdre a essayé de renouer le dialogue, mais il a tourné court..." Pour avoir une idée du nombre de participants, il faut se tourner vers Le Ruthénois ("peu de monde") et surtout Centre Presse ("quelque quarante personnes"... enfants inclus ?).

   Les journaux ont aussi semble-t-il été tous destinataires d'une lettre de Sarah Vidal, conseillère municipale qui assure l'intérim à la Culture. Centre Presse en a intégré une partie dans l'article consacré à la manifestation alors que les autres l'ont reproduite dans leurs colonnes. La Dépêche du Midi l'a amputée du dernier paragraphe et ne l'a pas fait précéder d'un titre, à la différence du Ruthénois et du Nouvel Hebdo :

Vidal Ruthénois.JPG
 
 
Vidal Nouvel Hebdo.JPG

   A chaque fois, j'ai souligné le titre. Vous noterez que Le Ruthénois s'est inspiré de la fin de la lettre pour le former, alors que Le Nouvel Hebdo a pioché dans le début. Ce n'est pas que du pinaillage. Le Nouvel Hebdo a choisi de donner un titre en rapport avec celui qui a été mis au dossier consacré à l'affaire : "Gauche contre gauche". Il met l'accent sur la division du "camp progressiste". Le titre du Ruthénois présente Sarah Vidal comme un bon petit soldat du général Teyssèdre.

   C'est un peu le sens que l'on peut donner à l'épigramme (pas gentille du tout) publiée sur le site Aligorchie. Ce billet a été rédigé le 6 mai, soit un jour avant que la lettre de l'adjointe temporaire ne paraisse dans Le Ruthénois et Le Nouvel Hebdo. Je pense que la presse aveyronnaise avait reçu la lettre aux alentours du 2 ou 3 mai. Il n'est donc pas impossible que ce billet signé Béaba soit une réponse "politiquement incorrecte " (et donc non publiable dans la presse convenable). L'avant-dernière ligne est une allusion transparente à cette lettre. On sent qu'il y a des tensions dans l'équipe municipale. 

   Sarah Vidal est-elle perçue comme la "chouchoute" du maire ? Soupçonne-t-on celui-ci de vouloir lui attribuer le poste de Nicole Laromiguière (adjointe à l'action sociale et à la solidarité), qui a récupéré le fauteuil de C. Teyssèdre au Conseil général ?

   Mais revenons au Ruthénois, qui se paie un peu la tête du député Alain Marc en page 6. Au-dessous, exceptionnellement, se trouve le dessin de Stéphanie Gras, que je trouve excellent :

S. Gras Veolia.jpg

   L'épaulette permet de reconnaître la préfète de l'Aveyron, Danièle Polvé-Montmasson, dont on ne peut pas dire qu'elle ait fait preuve d'une grande capacité d'initiative dans le dossier Veolia. (A sa "décharge", on doit préciser qu'elle est arrivée il y a peu dans le département.) L'entreprise est d'ailleurs présente sur l'un des plateaux de la balance, où son logo est caricaturé :

Veolia.jpg

   Manquent sur le dessin les élus de la majorité départementale, qui se sont bien défaussés sur ce coup-là.

   Une fois énervé par l'incurie d'une partie des élus et des fonctionnaires de la République, on peut se détendre avec l'article de B. Haro, grivois et contrepétant.

   La suite du journal, comme à son habitude, met l'accent sur quelques entreprises locales et des personnalités peu connues qui jouent un rôle positif dans leur commune. Cela nous mène à celle de Flavin, qui a un statut spécial dans l'agglomération. Le maire est à l'image de la commune : c'est un franc-tireur, qui profite un peu du beurre et de l'argent du beurre (la proximité de Rodez sans  les contraintes de la communauté d'agglomération).

   Je termine par LA bourde du début. Elle se trouve dans la colonne de gauche, page 2, dans le paragraphe consacré à l'aéroport de Rodez. La perturbation des vols n'est évidemment pas due à un "nuage finlandais", les matériaux en suspension étant issus d'un volcan islandais.

samedi, 01 mai 2010

"Le Ruthénois" numéro 9

   L'installation (censée être provisoire) d'un quai de transfert des ordures ménagères à Sébazac-Concourès fait la une de l'hebdomadaire, qui lui consacre une double-page intérieure, abondamment illustrée. Le texte a beau dire que les manifestants sont de tous âges, on remarque quand même, sur les photographies, une majorité de personnes de 50 à 70 ans. Un encadré évoque ce qui me paraît être la proposition la plus constructive de la part d'un homme politique local, celle de Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château.

   L'entretien de la semaine est réalisé avec la "patronne" du premier syndicat départemental des professeurs des écoles. Le principal sujet abordé est bien entendu la fermeture de l'école Fabié. Le dessin de Stéphanie Gras est consacré à la question. Plus loin, un article signale la manifestation du vendredi 30 avril et, au-dessous, le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, répond aux propos tenus par Chantal Combelles dans le numéro de la semaine dernière. Curieusement, cette entrevue n'est pas illustrée par une photographie du maire, mais de l'ancienne conseillère municipale. Etait-il trop énervé pour se prêter au jeu ? Ses propos méritent en tout cas d'être lus. Il n'y est pas question que de l'école, mais aussi de la MJC... que nous retrouvons dans un autre article, page de droite. Le maire semble vouloir exercer une sorte de droit de regard sur la manière dont les subventions sont utilisées, ce que je trouve parfaitement légitime. A un moment, il s'irrite de voir le journaliste du Ruthénois noter une menace proférée (couper les subventions si la MJC n'ouvre pas pendant les deux semaines de vacances de Noël)... alors qu'il devrait se réjouir qu'elle s'ébruite. Le principal public-cible de la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture, faut-il le rappeler) étant scolarisé, il est évident qu'elle doit être ouverte pendant toutes les vacances.

   Page 8 est signalée l'existence du nouveau distributeur automatique de lait cru, dont j'ai parlé récemment :

DSCN2580.JPG

   A gauche, on peut voir, me semble-t-il, les deux fils des agriculteurs, qui eux se trouvent à droite. Je pense qu'il ne s'agit pas de clients parce que la porte du "réservoir" est ouverte (ce qui est inhabituel): on a dû montrer la chose au photographe.

   Page 10 est longuement présentée l'école privée occitane de Rodez. L'article est louangeur... et il néglige peut-être un ou deux aspects. Si cet établissement propose bien un enseignement laïc, chaque jour, en entrant et sortant, les élèves passent derrière ceci :

DSCN2575.JPG
   Cette présence religieuse est liée à l'histoire des locaux, auparavant affectés à un groupe scolaire catholique. La réattribution des locaux fut décidée pendant le dernier mandat de Marc Censi, la mesure ayant été votée à l'unanimité lors du conseil municipal du 10 octobre 2005 (voir page 5) :
école Sacré-Coeur.jpg
   Cela faisait partie d'un projet plus vaste, piloté par la communauté d'agglomération : l'ancien collège privé a été transformé en logements sociaux, dont certains font face à la cour de la calandreta. Cela nous ramène à la fameuse statue (la Vierge à l'enfant). En cliquant sur le lien précédent, on arrive à la fiche-projet, montrant l'évolution du site. Sur la première photographie, on peut clairement distinguer la statue :
Sacré Coeur avant.jpg
   Mais, sur la deuxième, c'est beaucoup plus compliqué, la photographie ayant été prise au tout début ou à la fin de l'été (des enfants sont dans la cour), à moins qu'il ne s'agisse d'une journée ensoleillée du début de l'automne :
Sacré Coeur après.jpg
   D'autre part, il me semble que le nombre d'élèves dans les classes est faible (ce qui est très bien : si l'on veut que les enfants apprennent les fondamentaux, il faut que les adultes puissent passer du temps avec chacun d'eux, si besoin est... et dans le calme) : 48 de la maternelle au CM 2 ! Même s'ils sont sans doute regroupés en fonction de leur âge, il y a fort à parier qu'ils sont au maximum 10-15 par classe. Tous ceux qui ont ou qui ont eu des enfants scolarisés en primaire rêveraient que les écoles publiques fonctionnent avec un tel luxe de moyens.
  
   Je signale une coquille, page 11 : quand il est question du livre de Roger Lajoie-Mazenc, préfacé par l'ancien ministre Pierre Joxe, il est écrit que celui est le "fils de Pierre Joxe, ministre des Affaires algériennes". En réalité, le père de l'ancien ministre de François Mitterrand se nomme Louis Joxe. Il fut un gaulliste pur sucre, fidèle parmi les fidèles de Charles de Gaulle.
 
   On passe à Olemps, la commune à l'honneur cette semaine, sur le territoire de laquelle est située la station d'épuration des eaux du Grand Rodez. Un article évoque les changements à venir dans l'utilisation des boues. Cela semble aller dans le bon sens (limiter les déplacements longs, valoriser sur place... et faire des économies). En y regardant bien, je me suis demandé si l'article de La Dépêche du Midi, non signé, n'était pas finalement l'oeuvre de B. Haro (Barthélémy Haro). Chaque semaine, celui-ci commet un charmant billet humoristique (où il est cette fois-ci question des nez !) et il est l'auteur de l'article paru dans Le Ruthénois (qui, s'il est plus développé, est très proche dans le style de celui de La Dépêche), d'autant que la même photographie semble  avoir été utilisée pour illustrer les deux... 
  
   En fin de journal, Jean-Michel Cosson propose un historique de la commune, qui semble avoir mis du temps à trouver son identité.
  
   On termine par le "coin des enfants", la rubrique de la benjamine de l'équipe... qui peut être lue avec profit par les grands ! Cette semaine, Lou Ravelli recommande le logiciel Photofiltre, que je ne connaissais pas. Il est gratuit, téléchargeable facilement sur la Toile et permet de retoucher des images.

vendredi, 30 avril 2010

"A l'oeil" n°35

   Ce numéro du quinzomadaire gratuit se la joue très "développement durable", avec une série de papiers (tantôt article, tantôt publireportage) autour des activités économiques respectueuses de l'environnement. Cela va des différentes formes d'énergie renouvelable à la filière bois en passant par l'agriculture biologique. C'est intéressant, mais aucun aspect négatif n'est abordé.

   J'aime bien la caricature de la page 1 :

DSCN2573.JPG

   Daf se moque gentiment du président du Conseil général (toujours représenté en "lou ravi"), du député de la première circonscription aveyronnaise (dont le rasage intermittent est un bon prétexte à le représenter en individu louche) et du député de Millau, moins connu dans le département. Si l'expression formée par les nuages est sans doute une allusion à la prochaine élection présidentielle, il y a fort à parier que les soucis des personnages soient liés à leurs carrières respectives : Jean-Claude Luche est déjà en campagne pour les cantonales de 2011 et les deux députés sont en quête du bon cheval présidentiel pour, dans la foulée, conserver leur circonscription. De la politique politicienne, en sorte.

   Un lecteur attentif remarquera, en page 2, une nouvelle pique contre Yves Censi (après celle parue dans le numéro 32) :

Y. Censi fdj.JPG

   Au passage, il fait allusion au cursus du député, en commettant peut-être une petite erreur : la  Française des Jeux ne fut pas le premier employeur d'Yves Censi.

   Sur la même page, au-dessus, sont signalés trois blogs aveyronnais : celui d' Olivier Montbazet, celui du collectif Aligorchie (auquel le précédent participe)... et celui que vous êtes en train de lire.

   L'éditorial de droite se lamente sur l'incapacité de la France à se réformer et dénonce la "politique d'assistanat [...] menée depuis 30 ans". En écho à cet article, page 17, un encadré souligne le coût de la protection sociale française... Ben oui, on n'a rien sans rien ! Et encore, depuis une dizaine d'années, la qualité de cette protection s'est nettement dégradée... sans que cela améliore les comptes de la Nation, certaines professions médicales et les assureurs n'ayant pas à se plaindre de la crise...

   On passe à "La grande interview", consacrée à Benoît Decron, le déjà conservateur du futur musée Soulages. Rappelons que les deux autres musées de Rodez n'ont par contre plus de conservateur. En effet, Annie Philippon a quitté Fenaille fin 2007 (voir page 31) :

Annie Philippon départ p31.jpg

   A ma connaissance, elle n'a pas été remplacée. La presse parle désormais du "responsable du musée", Aurélien Pierre, qui, sauf erreur de ma part, n'est pas conservateur. Il me semble que l'on peut faire la même remarque pour Denys Puech. Sophie Cerra est attachée de conservation du patrimoine :

Sophie Cerra Denys Puech.jpg

   On murmure que Denys Puech et Soulages pourraient fusionner... et, lors d'une réunion du conseil du Grand Rodez (voir page 14), il a été publiquement question de mettre en commun les moyens entre Fenaille et Soulages... ou comment déshabiller Maurice pour habiller Pierre :

Soulages mutualisation.jpg

   J'ai déjà écrit ailleurs ce que je pensais de ce projet de musée Soulages. A la réflexion sur les coûts, je pourrais ajouter quelques saillies sur l'oeuvre du peintre. Franchement, il y a à boire et à manger. Ceux qui veulent se faire une opinion peuvent se rendre à la médiathèque de Rodez, où l'un des présentoirs situés à l'entrée de la salle de lecture était récemment couvert d'ouvrages consacrés au créateur de l' "outrenoir". On peut aussi visionner quelques-unes de ses "croûtes" sur le site internet qui lui est consacré. Les curieux peuvent prolonger l'expérience en visionnant un reportage diffusé sur France 3. On y voit Benoît Decron, l'ancien maire Marc Censi (qui croit défendre le projet en prenant de la hauteur) et Ludovic Mouly, président de la communauté d'agglomération, qui reste dans les généralités. Le commentaire de la journaliste est assez balancé... et la conclusion ("Les défenseurs du musée Soulages ont bien du mal à faire passer leur message") contredit le titre du reportage "Rodez attend son musée Soulages".

   Une petite devinette, pour terminer. Laquelle des deux oeuvres suivantes est une authentique création ruthénoise ?

Soulages brou de noix sur papier.jpeg

 DSCN2576.JPG

samedi, 24 avril 2010

"Le Ruthénois" numéro 8

   L'hebdomadaire titre sur la fermeture annoncée de l'école François Fabié, sujet évoqué dans plusieurs rubriques, à commencer par le grand entretien de la semaine, avec l'enseignante Chantal Combelles, démissionnaire du Conseil municipal de Rodez. Hugues Robert consacre son édito à l'affaire et, à côté, un article fait un nouveau bilan, sans doute en raison des dernières déclarations de la 1ère adjointe au maire de Rodez, Monique Herment-Butel.

   Le dessin de la semaine est sur le même ton. Je vous laisse découvrir comment Stéphanie Gras suggère que le maire de Rodez déshabille la culture (sauf le glorieux musée Soulages, bien entendu) pour habiller le sport, devenu le grand dada municipal.

   Dans ce numéro, il est évidemment question du projet création d'un quai de transfert des déchets ménagers à Sébazac-Concourès. A l'occasion de l'article, j'ai appris que Veolia n'était pas la seule entreprise en lice, qu'elle n'était même pas la mieux disante... Voilà un nouveau "mystère de l'Aveyron". Au passage, signalons que vendredi en fin d'après-midi, une manifestation a été organisée à Sébazac. Elle a pourri la circulation jusque sur la rocade de Rodez...

   Page 6, on apprend que Jérôme Ragenard, directeur de cabinet du président du Conseil général de l'Aveyron, va bientôt quitter ses fonctions. Serait-ce en liaison avec l'affaire du logo de l'Aveyron ? (Le premier numéro du Ruthénois avait soulevé ce lièvre... qui n'a malheureusement donné lieu à aucune enquête supplémentaire.) Il semblerait en tout cas que les relations entre Jean-Claude Luche et son principal collaborateur ne soient plus au beau fixe.

   Page 7, Gédéon nous fait réfléchir avec son histoire de grenouille et de casserole. On peut signaler trois autres articles intéressants, un consacré aux cafés Ruthena, un autre à des chantiers de réinsertion, le troisième à la chaufferie au bois d'Onet-le-Château, hélas sous-utilisée pour l'instant.

   Tout cela nous mène à la commune qui est mise à l'honneur cette semaine, Druelle. Elle est presque aussi vaste qu'Onet-le-Château (36 km² contre 40), mais beaucoup moins peuplée (2 000 habitants, contre 10 000). A l'ensemble hétéroclite de villages s'est rajouté le bourg périurbain du Bouldou. On apprend que la commune va se doter de ses premiers logements sociaux, une politique que d'autres municipalités du coin seraient bien avisées de suivre.

jeudi, 22 avril 2010

Un volcan innommable

   Il va bien entendu être question de l'Eyjafjallajökull (ou bien est-ce l'Eyjafjöll ?), ce volcan islandais pas considéré comme bien dangereux à la base. Le déroulement de l'éruption est bien expliqué par le site de l'Institute of Earth Sciences d'Islande, dont j'extrais ce schéma :

Islande volcan institut.jpg

  Résultat ? Une belle pagaille dans le ciel européen. Sur le site de Libération, on peut trouver une bonne explication des dangers qui pèsent sur les moteurs, avec notamment cette infographie :

Islande Libé 15 04 2010.jpg

   Mais cela n'a pas fait que des malheureux ! Le site du Parisien propose d'ailleurs des témoignages d'habitants de Villeneuve-le-Roi, une commune du Val-de-Marne :

Val-de-Marne carte 2.jpg

   Ils sont pourtant moins à plaindre que les riverains de Roissy, dans le Val-d'Oise : les vols de nuit y sont monnaie courante. Un autre avantage de cette éruption mérite d'être signalé : de plus beaux couchers de soleil.

   Mais revenons à notre "volcan islandais". Cette périphrase a été fréquemment utilisée dans les media parlés, où peu nombreux ont été, au départ, ceux qui se sont risqués à prononcer le nom de la Bête. Les deux vidéos permettent de comparer quelques journalistes français à certains de leurs homologues états-uniens... et un grand merci à l'ambassade d'Islande en France !

  

vendredi, 16 avril 2010

"Le Ruthénois" numéro 7

   A ma grande satisfaction, le nouveau numéro du Ruthénois titre sur le problème du traitement des ordures ménagères aveyronnaises. Le sujet est abordé sous deux angles : la fermeture annoncée du centre du Burgas, à Sainte-Radegonde (commune à l'honneur cette semaine) et la possible installation d'un quai de transfert (a priori temporaire...) à Sébazac-Concourès. C'est bien présenté, je trouve : on a des points de vue différents, mais tous issus d'une des communes périurbaines de Rodez, de surcroît des communes qui n'ont pas développé d'offre de logement pour les bas revenus : ce sont toutes les deux des bastions de la classe moyenne, une classe moyenne propriétaire de sa maison finalement très NIMBY : "not in my backyard".

   Le grand entretien de la semaine est consacré à Stéphane Mazars, deuxième adjoint au maire de Rodez, en charge des sports. (Il a été le suppléant d'Anne-Marie Escoffier aux élections sénatoriales de septembre 2008.) C'est un type sympa, qui s'est élevé à la force du poignet. Quand il évoque son cursus, il est trop modeste pour préciser que le bac qu'il a décroché était, sauf erreur de ma part, un bac technologique... pas facile quand on veut ensuite poursuivre des études de droit ! Il m'a juste énervé dans l'une de ses réponses au questionnaire traditionnel. Quand on lui demande de choisir "Soulages ou Fenaille ?", il répond : "Soulages c'est la Ligue des champions, Fenaille c'est la Ligue 2." Carton rouge !

   Sur la même page, on trouve le dessin de la semaine de Stéphanie Gras, qui fait allusion aux qualités de communicant du maire Christian Teyssèdre...  Les véhicules électriques sont d'ailleurs à l'honneur cette semaine, à travers l'article consacré, page 9, à l'entreprise aveyronnaise Innovep, dont il faudrait vraiment soutenir l'activité. Vous aurez remarqué que l'article auquel mène le lien est signé Nathalie Dijols, qui travaille donc pour Le Ruthénois et La Dépêche du Midi ! Par contre, celui du Ruthénois est de Benjamin Laumaillé. Cela me paraît conforme à la déontologie. Un dernier mot sur cette entreprise : en cherchant sur la Toile, j'en ai trouvé une présentation professionnelle :

Innovep web.jpg

   L'hebdomadaire aborde aussi la politique locale, avec les débats peu dignes du Conseil général et le manque d'organisation de l'opposition municipale à Rodez. Vient ensuite le sujet polémique du moment : l'école François Fabié. Je trouve qu'Hugues Robert s'en sort plutôt bien, dans un article balancé où il rappelle au passage que l'ancien maire Marc Censi a laissé quelques peaux de bananes à son successeur...

   Et pis, tiens ! J'ai envie de ne pas être gentil avec le chroniqueur cinématographique de l'hebdomadaire. Tout d'abord, il nous conseille deux films, Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson et New-York I love you... alors qu'il me semble qu'aucun cinéma aveyronnais ne programme le second cette semaine. Ensuite, il se permet de traiter de manière négligente le nouveau film de Paul Greengrass, Green Zone : selon ce monsieur, "le film sent le réchauffé" ! Se fondant sur les derniers films tournés par le réalisateur, il passe par pertes et profits le fait que cette fiction grand public, spectaculaire, place au coeur de l'intrigue le mensonge des autorités américaines concernant la présence d'armes de destruction massive en Irak en 2003. Si cela peut permettre au grand public d'outre-Atlantique d'en finir avec cet aspect de la présidence Bush, ce n'est déjà pas si mal.

   On termine par l'article consacré à la commune de Sainte-Radegonde par Jean-Pierre Cosson, très intéressant... et qui m'a poussé à reconsulter son excellent Dictionnaire de l'Aveyron : la partie consacrée à  Antoinette Durand de Gros, dite La Sorgue, est en effet un copié-collé de cet ouvrage :

La Sorgue 1.JPG

C'est un extrait de l'article du Ruthénois...

La Sorgue 2.JPG

... et voilà un extrait du Dictionnaire !

Petit coquin !

   Je n'ai pas intitulé ce billet "Le combat des magazines ruthénois IV"... parce que le dernier numéro de A l'oeil fait preuve d'une certaine confraternité. En page 3, on peut trouver un article qui se réjouit du dynamisme de la presse aveyronnaise :

DSCN2549.JPG

   J'ai souligné le passage dans lequel le magazine cite le chiffre sans cesse répété, celui de "plus de 60 000 lecteurs". Il faut quand même relativiser. D'abord, si le journal gratuit n'est distribué que dans les communes du Grand Rodez, il n'a qu'un potentiel de 55 000 lecteurs... si l'on en compte tous les habitants ! Il faudrait en retrancher tous les bébés et enfants encore illettrés... mais on pourrait y rajouter les habitants de l'extérieur du Grand Rodez, qui viennent y travailler (plusieurs milliers de personnes) : le magazine est disponible dans certains commerces, comme des boulangeries. Cependant, je dois révéler ce que beaucoup de personnes savent déjà : dans de nombreux cas, les magazines gratuits distribués avec les publicités atterrissent directement dans la poubelle (celle réservée aux éléments recylables). Bon, moi je le lis, mais je crois pouvoir affirmer qu'au maximum 1 personne sur 2 est dans ce cas. Et encore : parmi celles qui le gardent, beaucoup se contentent du programme télévisé. Donc, à vue de nez, au doigt mouillé, je crois pouvoir affirmer qu'entre 10 000 et 20 000 personnes liraient vraiment A l'oeil, ce qui serait déjà considérable. (Cela en ferait le premier organe de presse du Grand Rodez.)

   Cette quinzaine, c'est le maire d'Onet-le-Château qui en prend pour son grade ! Cela commence par la caricature (la deuxième en un mois) de DAF (tiens, à propos du dessinateur : j'ai retrouvé certaines de ses oeuvres en feuilletant mes numéros d'Aveyron Magazine), assez drôle ma foi :

Geniez à l'oeil.JPG

   Ensuite, une série d'articles cassent du sucre sur le dos du premier magistrat castonétois. Pour rester dans le ton, l'éditorial de Paul d'Orsini s'en prend à Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées. Il l'accuse d'avoir mal servi l'Aveyron et le Grand Rodez. Je ne rejoins cette analyse qu'en partie. J'ai déjà écrit ailleurs que, si Christian Teyssèdre n'a pas obtenu ce qu'il convoitait, la tête de liste aveyronnaise de la gauche, Marie-Lou Marcel, a été bien servie.

   Le magazine propose un intéressant dossier sur "La révolution numérique", à l'intérieur duquel une page est consacrée à l'utilisation que les hommes politiques locaux font de ces nouveaux outils... et, ô surprise, aucun n'est encarté à gauche ! Ce sont Serge Julien (ancien candidat aux municipales de Rodez sur la liste Soulié-Censi), Jean-Claude Luche... et Jean-Philippe Murat, le directeur de la publication de A l'oeil, dont je vous propose les réponses aux questions de son quinzomadaire :

auto interview.JPG

   Ce numéro 34 est donc dans la lignée du numéro 32, où le grand entretien était consacré à J.-P. Murat. Au passage, il serait intéressant de savoir ce que J.-P. Murat entend par "le succès que rencontraient mes deux médias".

 

 

dimanche, 11 avril 2010

L'école de la discorde

   C'est la polémique du moment : faut-il fermer ou pas l'école (publique) François Fabié, à Rodez ? La question se pose depuis plusieurs années, la précédente municipalité (celle dirigée par Marc Censi) ayant engagé une politique de concentration des équipements.

   Je n'avais pas trop prêté attention à ce sujet durant la campagne des municipales de 2008. Les tracts comme les professions de foi des candidats étaient assez vagues, la liste d'union de la gauche s'engageant particulièrement en faveur de l'éducation. Il ne me semblait pas que les candidats se fussent particulièrement avancés sur le cas de l'école Fabié. Les membres du "collectif contre la fermeture de l'école François Fabié" (présent sur Facebook) affirment que si.

   Je suis donc allé fouiller dans Centre Presse du 16 février 2008... et j'ai trouvé ceci :

Centre Presse Fabié 16 02 2010.JPG

   Trois des quatre têtes de listes avaient été sollicitées. Je pense qu'on ne s'était pas adressé à Frédéric Soulié parce qu'il passait, du fait de la présence sur sa liste de Marc Censi (ainsi que d'autres personnalités de l'équipe sortante), pour le continuateur de la politique municipale. Vous verrez que Régine Taussat (qui a montré qu'elle pouvait faire preuve d'indépendance, notamment sur la question du musée Soulages) s'évertue à ne pas désavouer l'équipe sortante. Jean-Louis Chauzy livre une réponse mi-chèvre, mi-chou. Soit il ne connaît pas suffisamment le dossier, et il ne veut prendre aucun engagement, soit il connaît le dossier, sait très bien ce qu'il va faire s'il est élu, mais il se garde bien de l'annoncer. Reste Christian Teyssèdre qui, comme le prouve le passage souligné en rouge, promet de conserver le site.

   Alors, pourquoi a-t-il changé d'avis ? Ou alors, pourquoi a-t-il menti à l'époque ? Même si en politique, nombre de candidats appliquent l'adage de Charles Pasqua ("Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent"), je ne pense pas que, dès février-mars 2008, l'actuel maire de Rodez savait qu'il allait décider la fermeture de l'école Fabié. En suivant la presse locale, on remarque que c'est à la fin de l'été 2009 que la décision a sans doute été prise. (L'annonce a été faite au début de l'automne.)

   C'est d'abord une question d'argent. Mettre l'école Fabié à niveau aurait coûté, selon les estimations (notez l'écart...), entre 4 et 7 millions d'euros. (C. Teyssèdre a lancé récemment le chiffre de  70 000 euros par enfant. Vu qu'ils sont une centaine... faites vos calculs.) Pour à peine plus, la commune peut s'offrir deux écoles neuves, où le développement durable sera à l'honneur (rappelons que le toit de l'actuelle école est amianté). Ceci dit, rien que pour celle de Saint-Felix, l'estimation des coûts est encore peu rigoureuse, un site professionnel évoquant environ 2,5 millions d'euros, la première adjointe au maire (qui est aussi en charge de l'éducation) parlant de 2,85 millions... hors taxes ! Ceci dit, une fois livrés, ces nouveaux bâtiments sont censés faire faire de substantielles économies de chauffage et d'électricité.

   La municipalité cherche sans doute aussi à avoir les coudées franches sur le dossier des écoles. A l'heure actuelle, il lui faut composer avec le Conseil général de l'Aveyron, à qui appartiennent les murs de Fabié, et avec les propriétaires des terrains sur lesquels sont installés les préfabriqués de Calcomier. De plus, le maire veut que les nouvelles écoles soient ouvertes en 2012-2013, pour qu'il puisse s'appuyer sur ces réalisations dans la campagne des municipales de 2014. A l'inverse, le Conseil général aurait tout intérêt à laisser traîner l'affaire, 2014 étant aussi l'année de désignation des nouveaux "conseillers territoriaux", chargés de remplacer les conseillers généraux et régionaux.

   Après, il y a le non-dit. Fermer une école de quartier permet de reventiler les postes d'enseignants (attribués -faut-il le rappeler- assez chichement par le ministère de l'Education Nationale, par le biais du rectorat... 4 postes vont disparaître dans le premier degré à la rentrée 2010)... et de supprimer un poste de directeur ? Autre non-dit (peut-être) : lorsqu'elle analyse "l'offre scolaire" communale, la mairie prend en compte les établissements privés... et espère qu'une partie des parents inscriront leurs enfants dans l'enseignement catholique (très présent dans l'Aveyron). C'est peut-être ce à quoi a fait allusion Guilhem Serieys (dont le blog est tenu de manière épisodique) lors du dernier conseil municipal.

   Et puis, et puis... (mais attention, ce qui suit ne concerne pas forcément l'école François Fabié) voilà qu'on apprend, au détour d'un article de La Dépêche du Midi, que 20 % des 2 500 enfants scolarisés à Rodez viennent d'une autre commune ! N'y allons pas par quatre chemins : cela veut dire que les impôts locaux des Ruthénois (parfois avec une participation des communes d'origine) paient la construction, l'entretien et l'équipement des bâtiments utilisés par quelque 500 enfants dont les parents habitent, voyons voir, Le Monastère, Sainte-Radegonde, Luc-Primaube (ça c'est quand ils ont la dignité de rester dans la communauté d'agglomération), Flavin... et pourquoi pas Rodelle, La Loubière, Baraqueville ? Je veux bien que, dans certains cas, il n'y ait pas d'école à proximité ou encore que, les deux parents travaillant sur Rodez, il soit logique qu'ils déposent en passant leurs enfants à l'école la plus proche de leur lieu de travail. Mais la forte proportion me conduit à penser qu'il y a peut-être là une véritable stratégie de la part de certaines familles, attirées par les faibles impôts locaux (et des terrains à plus bas prix) proposés par des communes périphériques (et qui y font construire leur logement principal) tout en continuant à profiter des services fournis par la commune centrale.

   Vous avez dit beurre et argent du beurre ?

samedi, 10 avril 2010

"Le Ruthénois" numéro 6

   Cette semaine, l'hebdomadaire du Piton propose un grand entretien avec l'evêque de Rodez (sur le départ). Il mérite d'être lu. Pour la petite histoire, il a contribué à un gigantesque remembrement ecclésiastique, diminuant le nombre de paroisses. En mai 2000, le quotidien Centre Presse avait publié une carte de l'avant-projet (comportant encore quelques interrogations) :

Paroisses Centre Presse 19 05 2000.JPG

   En page 3, la dessinatrice Stéphanie Gras prend le risque inconsidéré de représenter Mahomet ! (Je rassure les nombreux musulmans intégristes qui lisent ce blog : le Prophète n'est aucunement dénigré dans cette caricature gentillette.)

   En page 4, un portrait est consacré à la nouvelle conseillère générale, Nicole Laromiguière. En raison de la loi sur le cumul des mandats et de la modification du code électoral survenue quant à la désignation des conseillers généraux, le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, nouvellement élu conseiller régional (sans avoir abtenu de vice-présidence), renonce à son mandat du canton de Rodez Ouest, au bénéfice de sa suppléante. Ce n'est une surprise pour personne... et cette mesure comporte plusieurs avantages. D'abord elle féminise un peu plus le conseil général de l'Aveyron, qui en a bien besoin (on va passer de 8 à 9 conseillères... sur 46, sauf erreur de ma part). Ensuite, comme l'écrivait déjà Hugues Robert dans le numéro 4 du Ruthénois, cela permet une (petite) redistribution des cartes entre le P.S. et le P.R.G., le premier évitant de paraître trop hégémonique à gauche.

   Page 5, il est question d'agriculture. Je remarque que, chaque semaine, au moins un article traite du sujet ou fait le portrait d'un jeune agriculteur... et c'est tant mieux. Bon, là, ce sont les institutionnels qui sont à l'honneur... et plutôt ceux de droite d'ailleurs. Aux côtés du président du Conseil général, on trouve Jean-Claude Anglars, présenté comme le vice-président de la commission agricole au Conseil général. On aurait pu aussi préciser que le maire de Sébrazac (très joli village proche de la vallée du Lot), conseiller général du canton d'Estaing, président du pays du Haut-Rouergue, est directeur de la F.D.S.E.A. aveyronnaise, dont le grand manitou est Jean Laurens, président de la Chambre d'agriculture (son père fut sénateur de l'Aveyron et son oncle député du Cantal et ministre de l'Agriculture ; au passage, la famille ayant ses racines à Lacroix-Barrez, on comprend mieux l'émoi qui a saisi la droite aveyronnaise quand le canton de Mur-de-Barrez, dont fait partie cette commune, a placé la gauche en tête au premier tour des récentes élections régionales...). Figure sur la photographie l'encore président des Jeunes agriculteurs (la succursale "djeunse" de la F.D.S.E.A.), Bruno Montourcy qui, à 35 ans, a déjà reçu le mérite agricole.

   Le Ruthénois se penche ensuite sur l'opposition municipale, qui a bien du mal à exister, à Rodez. L'une des photographies d'illustration a été prise pendant une séance du Conseil municipal. Au premier plan, on reconnaît Jean-Philippe Murat, plus loin sans doute Maïté Laur et Frédéric Soulié. Les textes que deux des figures locales ont envoyées au journal ne m'incitent pas à penser que cela va s'arranger...

   Juste au-dessous de cet article, Georges Abitbol propose une sorte de revue des blogs locaux. Il cite ceux d'Olivier Montbazet et d'une certaine Edith B... ainsi que le mien (illustré par le billet dans lequel j'évoque des ânes au comportement particulier). A cette occasion, j'y ai appris qu'il me trouve "plutôt de droite"... Saperlipopette !

   Page suivante, il est question des vacances des profs et de l'éducation des enfants. Je partage le constat concernant les jeunes d'aujourd'hui, avec lesquels le système éducatif me semble vraiment trop permissif (à l'image de ce que font les parents ?) et dont la maîtrise de la langue française est souvent consternante ! (Cela peut être un bon critère pour commencer à sélectionner les candidats à l'embauche ou à un stage : on demande une lettre de motivation manuscrite et on fiche au panier celles qui sont écrites de manière approximative...)

   Comme, cette semaine, la commune du Monastère est à l'honneur, on a droit à plusieurs articles intéressants, signés Nathalie Dijols ou Jean-Pierre Cosson. Celui-ci évoque notamment les colonies pénitentiaires que l'Aveyron a connues (même si c'est un sujet qu'il a déjà abordé à plusieurs reprises, dans d'autres journaux, la piqûre de rappel ne fait pas de mal... et cela peut servir d'enseignement pour notre époque).

   Auparavant, on aura lu avec profit un article qui traite du sadisme et de l'obéissance aux ordres. L'auteur y fait allusion à l'expérience de Milgram, qui a elle-même fait l'objet d'un traitement cinématographique, dans l'excellent film I comme Icare.

   Tout en bas de la page, l'adolescente associée à la rédaction recommande un site qui permet de créer ses propres petits film d'animation : http://www.lacartoonerie.com/. je vais peut-être essayer un de ces quatre...