vendredi, 24 avril 2020
Candice à la ramasse
...un peu comme d'hab', ai-je envie de dire. Mais force est de constater que la huitième saison de la série Candice Renoir (diffusée sur France 2) n'a pas démarré sous un jour radieux pour son héroïne, toujours interprétée avec beaucoup d'allant par Cécile Bois.
Le troisième épisode, intitulé "Abondance de biens ne nuit pas", reste dans le ton. L'ex de Candice ne la reconnaît toujours pas (alors qu'elle est follement amoureuse de lui), ses enfants ont presque tous quitté le cocon familial... et, au boulot, le nouveau collègue a du mal avec les méthodes peu orthodoxes de sa commandante.
L'équipe d'enquêteurs est mobilisée pour retrouver un jeune homme disparu. Leurs recherches vont les conduire dans une étrange demeure, où réside un homme souffrant du syndrome de Diogène, aussi appelé syllagomanie.
Cet épisode est bien construit et il en rappelle un autre (vraiment virtuose) de la série Les Experts (ceux de Las Vegas), intitulé "Capharnaüm". On peut actuellement le (re)voir en replay, sur le site MyTF1.
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mardi, 21 avril 2020
Tandem
C'est le titre d'une série policière française, dont la diffusion de la quatrième saison commence ce soir sur France 3.
Le premier épisode ("Résurrection") démarre par la découverte d'un cadavre à côté d'une cuve de saponification. Ce meurtre fait ressurgir une autre mort mystérieuse, plus ancienne. Les enquêteurs vont se plonger dans les querelles familiales liées au fonctionnement d'une petite entreprise.
Ces deux enquêteurs sont gendarmes... et ex-époux. A gauche se trouve la commandante Léa Soler, à droite le capitaine Paul Marchal. Astrid Veillon et Stéphane Blancafort sont les principaux atouts de cette comédie policière très balisée. On sent que les deux acteurs s'entendent bien. J'apprécie leur cabotinage.
Le deuxième épisode ("Dernière danse") mêle monde du spectacle vivant et maladie d'Alzheimer. C'est assez touchant. Mais, là encore, ce sont les péripéties (comiques) de la vie privée des deux héros qui suscitent l'intérêt. La commandante cache à son entourage qu'elle a noué une nouvelle relation. Cela se complique quand ses parents débarquent chez elle, le père étant lui-même officier de gendarmerie !
Notons qu'il est incarné par Patrick Descamps, l'un des très bons seconds rôles des écrans français. On peut notamment le voir dans la mini-série Transferts, actuellement rediffusée par Arte.
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Con (pas) finement
Les situations de crise sont révélatrices de la nature humaine. On y remarque davantage le civisme, l'entraide, mais aussi le haine, le fanatisme, la bêtise.
Concernant la pandémie de covid-19, j'ai été frappé par deux attitudes extrêmes, aussi nuisibles l'une que l'autre. La première est l'égoïsme de personnes qui ne se sentent pas concernées (menacées) par le virus. Ces personnes sortent de chez elles aussi souvent qu'elles le veulent. Certaines sont même parties en vacances pendant la période de confinement. A l'opposé, on trouve des personnes qui estiment que tout le monde devrait rester claquemuré chez soi et que tous ceux qui sortent (en particulier dans leur quartier), quel que soit leur motif, sont des traîtres. J'aimerais savoir quels sont, parmi ces intransigeants, ceux qui disposent d'un bout de terrain ou d'un jardin à côté de leur domicile...
Cela n'est pas sans conséquences. Aussi étrange et scandaleux cela puisse-t-il paraître, depuis plusieurs semaines, des infirmières se font régulièrement insulter voire menacer de mort. Cette attitude n'est hélas pas totalement une nouveauté, mais, jusqu'à présent, c'était plutôt sur son lieu de travail que le personnel médical se faisait agresser.
Ce comportement touche désormais d'autres catégories. Les joggeurs sont devenus des cibles faciles de la vindicte populaire. Mais le plus étonnant pour moi fut ce que m'a récemment raconté une employée d'un commerce ruthénois. Elle m'a affirmé que, chaque jour, elle se faisait insulter au moins une fois par des personnes qui l'accusent de propager la maladie en continuant à travailler. Pire, il est arrivé qu'on lui balance une poubelle ou un sac-poubelle (rempli). Dans son quartier de résidence, l'ambiance doit être hyper-sympa !
PS
Pour se détendre, je suggère de regarder les vidéos de Caroline Estremo, infirmière aux urgences de Purpan (à Toulouse). Il y a quelques années, sa gouaille et son charme ont "fait le buzz" comme on dit. Depuis, elle s'est lancée dans le "seule en scène".
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dimanche, 19 avril 2020
Le Covid-19 au miroir de la grippe espagnole
Dans le numéro de ce dimanche du quotidien aveyronnais Centre Presse, on peut lire un article (signé Jean-Michel Cosson) consacré à la grippe espagnole, avec un éclairage particulier sur le département de l'Aveyron. Cet article fait suite à ceux des semaines précédentes (publiés aussi dans La Dépêche du Midi), l'un consacré à la lèpre, l'autre au choléra (toujours avec un angle aveyronnais).
L'article consacré à la grippe dite espagnole n'est pas exhaustif (pour approfondir, je conseille d'aller puiser aux sources que j'ai mentionnées il y a deux semaines). Mais il établit avec notre époque quelques points de comparaison qui me semblent très pertinents.
Ainsi, alors comme aujourd'hui, ce sont les déplacements humains qui ont favorisé le développement de la pandémie. Au XXe comme au XXIe siècle, on a tardé à prendre des mesures drastiques. La vox populi a aussi répandu l'idée qu'il existait des remèdes miracles, fluatine et rheastar à l'époque, (hydroxy)chloroquine aujourd'hui. Enfin, des théories du complot ont émergé. En 1918-1919, on accuse des agents allemands, en 2020 un laboratoire chinois (sans la moindre preuve).
O tempora, o mores !
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mardi, 14 avril 2020
Gros fight en Midi-Languedoc
Au regard de la densité de l'actualité "coronavirienne", certaines informations ont tendance à passer inaperçues. C'est un peu le cas de celle-ci : Carole Delga a viré Virginie Rozière de la présidence du Comité régional du tourisme, à l'issue d'un vote (prétendûment unanime) de la commission permanente du Conseil régional.
Tout d'abord, d'après France 3, il semblerait que les membres de la commission n'aient pas été unanimes. Le site de la télévision publique présente aussi la réaction de l'évincée, vice-présidente du Conseil régional, qui fut en 2015 tête de liste dans l'Hérault pour "Notre Sud en commun" (soutenant la candidature de Carole Delga à la présidence de Midi-Languedoc).
Les relations entre les deux femmes se sont gâtées depuis. Des personnes connaissant mal la vie politique régionale pourraient être tentées de penser que la redistribution des cartes politiques à l'issue de l'élection d'Emmanuel Macron pourrait être la cause de la brouille. Or, en 2017, au premier tour, Virginie Rozière a appelé (tout le comme le PRG et bien entendu le PS) à voter pour Benoît Hamon, le candidat officiel du Parti socialiste, vainqueur de la primaire.
Des tensions sont apparues lors de la campagne des élections européennes, en 2019. Députée sortante, Virginie Rozière avait choisi de rallier la liste conduite par Raphaël Glucksmann, ce qui n'était pas du goût de Jean-Michel Baylet, patron du groupe La Dépêche et du PRG, le parti d'origine de la députée. Précisons qu'en 2017, Jean-Michel Baylet a défendu dès le premier tour la candidature d'Emmanuel Macron... et qu'il est, "en même temps", un soutien de Carole Delga au Conseil régional, même si celle-ci n'apprécie guère l'exécutif en place à Paris.
Ces tensions se sont accrues à l'occasion de la demi-campagne des municipales 2020. A Montpellier, Virginie Rozière a finalement rallié la liste "gauche écologiste", où elle figurait en cinquième position. Or, Carole Delga a choisi de soutenir la liste menée par le socialiste Michaël Delafosse (sur laquelle figure, en cinquième position, une certaine Julie Frêche... la fille de Georges). A l'issue du premier tour (qu'il faudra peut-être rejouer), les résultats montrent un grand éparpillement des voix de gauche, empêchant sans doute la liste Delafosse de mener la danse.
Le troisième acte (qui a sans doute précipité la disgrâce de Virginie Rozière) est le limogeage d'un certain Jean Pinard. En 2018, celui-ci avait été nommé par Carole Delga directeur du Comité régional du tourisme. Il se trouvait donc sous la tutelle de la vice-présidente du Conseil régional en charge de ce domaine, à savoir Virginie Rozière. Au-delà des compétences du bonhomme (reconnues), il était évident à tous que le candidat sélectionné était "hautement compatible" avec la majorité de gauche du Conseil régional. (Auparavant, en Auvergne, il avait occupé des fonctions similaires sous les présidences -socialistes- de Pierre-Joël Bonté et René Souchon.)
Or, le 20 février dernier, de sa propre initiative, Virginie Rozière a renvoyé Jean Pinard, accusé de harcèlement moral (et présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire). Je crois qu'on peut affirmer que, lorsque Carole Delga a appris que Pinard avait été viré, elle a vu rouge. (L'un des plaisirs procurés par cette affaire est que le patronyme de l'ex-directeur se prête magnifiquement aux jeux de mots raffinés, qui fuseraient dans les couloirs du Conseil régional.) Son vin sang n'a fait qu'un tour. Virginie Rozière a-t-elle poussé le bouchon un peu trop loin ? Ne s'est-elle pas emportée en voulant prouver qu'elle avait pris de la bouteille ? A-t-elle pensé que Carole Delga laisserait Pinard en carafe ? Le mystère demeure.
De très mauvaises langues suggèrent que Carole Delga a sauté sur l'occasion pour marquer son territoire et, dans l'optique des élections régionales de 2021, affirmer son leadership sur la gauche midi-languedocienne. On sait que ces élections s'annoncent compliquées pour la présidente sortante, avec un RN sans doute haut et la concurrence (probable) d'une liste LREM sur laquelle pourraient figurer d'anciens alliés. Elle a donc besoin de rassembler son camp d"origine... et de grappiller quelques grains de raisin voix ici et là, à gauche... et à droite, comme le prouve son récent engouement pour Jacques Chirac.
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lundi, 13 avril 2020
Un nouvel inspecteur pour "Meurtres au paradis"
Il débarque ce soir sur France 2, dans le cinquième épisode de la saison 9, intitulé "De Manchester à Sainte-Marie". Il s'agit de Neville Parker, originaire de Manchester, interprété par Ralf Little.
Pour construire ce personnage, les scénaristes ont emprunté des traits à deux de ses prédécesseurs : Richard Poole (incarné par Ben Miller) et Humphrey Goodman (incarné par Kris Marshall). L'enquêteur britannique est donc allergique au climat et à la nourriture de l'île... et il est parfois comiquement maladroit :
Il n'en est pas moins un très bon enquêteur, attentif au moindre détail. Sa sagacité est mise à rude épreuve dès son arrivée à Sainte-Marie, avec un assassinat maquillé en suicide. C'est un mystère assez classique de "chambre close" (ici doublement close). On comprend assez vite qui est mêlé au meurtre. La partie la plus intéressante consiste à déterminer comment le crime a pu être commis.
Dans la foulée, on peut (re)voir certains des premiers épisodes où intervient son prédécesseur, Jack Mooney (dont le départ a été mis en scène la semaine dernière). Le contraste entre les styles des deux hommes est saisissant.
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vendredi, 10 avril 2020
Astrid et Raphaëlle, la rencontre
Au vu du succès rencontré par la saison 1 de cette nouvelle série policière, France 2 a décidé de reprogrammer ce soir l'épisode pilote (Puzzle), déjà diffusé il y a un an (presque jour pour jour).
Je trouve intéressant de (re)voir cet épisode à la lumière de ceux de la saison 1. On y (re)vit la rencontre entre les deux héroïnes, au Centre de documentation criminelle (même si l'un des personnages en sait déjà un peu sur l'autre).
Les semaines passées, quand j'avais regardé les épisodes de la saison 1, je les avais jugés mieux construits que le pilote, avec de surcroît une évolution des héroïnes. Cette rediffusion m'a donné l'occasion de redécouvrir cette première aventure, à laquelle j'ai trouvé plus de saveur que lors de sa première programmation.
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lundi, 06 avril 2020
Meurtres au paradis... géographique
Ce soir, France 2 diffuse un nouvel épisode inédit (le quatrième de la saison 9) de la rafraîchissante série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). Une fois n'est pas coutume, je trouve que le titre français ("La Lettre à Elise") est mieux choisi que l'original ("Pirates of the Murder Scene", que l'on pourrait traduire par "Les Pirates de la scène de crime"). Il fait allusion à un élément-clé de l'intrigue, qui va permettre aux enquêteurs de résoudre l'affaire.
L'histoire est comme d'habitude bien construite, avec des mystères à éclaircir et une bonne dose d'humour, véhiculé notamment par le personnage de Ruby Patterson (la nièce du commandant), incarnée avec fougue par Shyko Amos, qu'il faut absolument suivre en version originale.
Ici encore, l'épisode mérite d'être suivi en raison de l'arrière-plan socio-culturel sur lequel il est construit. Il y a bien sûr (comme quasiment à chaque épisode) quelques expressions idiomatiques qui donnent de la saveur au propos. C'est l'occasion (pour les non anglophones) de découvrir le sens de "dead as a doornail" ("mort comme un clou de porte", adapté en "raide mort" dans la VF) qui, sans surprise, qualifie l'état d'un cadavre.
Sur le plan géographique, on comprend à certains détails que la production a soigné le contexte. L'action se déroule en partie dans la commune (fictive) de Port-Royal. On est allé jusqu'à créer une localité portant ce nom, visible sur le smartphone de l'un des personnages :
On retrouve cette localisation un peu plus tard, avec un code postal, sur le permis de conduire d'un autre personnage :
Notons que, même s'il est rédigé en anglais, ce permis témoigne d'une organisation administrative française, avec un code postal (97635) typique de notre outremer. Il ne correspond toutefois à aucune commune de Guadeloupe (où les codes postaux sont en 97100), ni de Martinique (97200), ni de Guyane (97300), ni de La Réunion (97400), ni de Saint-Pierre-et-Miquelon (97500). Par contre, à Mayotte, les codes postaux sont en 97600. Mais, aucun ne correspond à 97635. On passe de 97630 à 97640 :
De plus, à ma connaissance, aucune commune de l'outremer français ne se nomme Port-Royal. En cherchant bien, on trouve, en Guadeloupe, celle de Port-Louis (dans le nord-ouest de Grande-Terre) et un lieu dit, Palais-Royal, plus au sud, aux Abymes :
Si l'on cherche un Port-Royal bien réel dans les Caraïbes, il faut regarder... en Jamaïque, ancienne possession coloniale britannique. L'actuelle capitale, Kingston, est construite à côté de l'ancienne, jadis une plaque tournante de la piraterie, et qui fut ravagée par plusieurs catastrophes naturelles. (Il est possible que certaines scènes de l'épisode 4 y aient été tournées, ce qui expliquerait la localisation "Port Royal" visible sur le smartphone.)
Quant à l'île la plus ressemblante à Sainte-Marie, ce pourrait être Montserrat, située au nord-ouest de la Guadeloupe, et qui fut pendant des siècles l'objet de la rivalité entre la France et l'Angleterre. (Cet aspect a d'ailleurs servi de trame de fond à l'intrigue d'un épisode de la saison 5.)
Pour terminer sur l'épisode 4, il faut dire qu'il amorce un nouveau changement dans la distribution. Un an après le départ de Joséphine Jobert, c'est au tour d'Ardal O'Hanlon de quitter la série. Je ne peux pas dire que je regretterai celui que je surnommais "Pépère". Je suis toujours d'avis que le meilleur acteur dans le rôle de l'inspecteur fut Ben Miller (en duo avec Sara Martins) durant les deux premières saisons. La semaine prochaine, si tout va bien, les téléspectateurs français découvriront un nouvel enquêteur, au tempérament très différent de celui de son prédécesseur.
15:58 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités, france
dimanche, 05 avril 2020
La peste à Paris
C'est le sujet d'un passionnant article paru hier dans le supplément magazine du Monde, dont il a d'ailleurs fait la Une :
Ces dernières semaines, on a beaucoup entendu parler d'une autre pandémie (que celle de covid-19), celle de grippe espagnole, en 1918-1919. Or, en 1920, à Paris, alors que le pays peine à sortir de la guerre, une jeune scientifique (Yvonne de Pfeiffel) constate la réapparition d'un mal qu'on croyait disparu en Occident.
L'article est signé Zineb Dryef, à qui l'on doit un ouvrage historique sur les rats à Paris. On y suit la progression des travaux des scientifiques de l'époque. On y (re)découvre l'extrême pauvreté dans laquelle vivaient les habitants de la ceinture de taudis qui entourait jadis la capitale. On y retrouve aussi (hélas) la pulsion antisémite, activée par des hommes politiques peu scrupuleux. (Toute ressemblance avec le XXIe siècle est bien entendu fortuite...)
Au final, la maladie a fait peu de victimes, mais elle n'a pas totalement disparu.
PS
Sur la grippe espagnole, il est désormais facile de trouver de quoi assouvir sa soif de connaissances. Sur le site de France Culture, on peut encore écouter une émission datant de 2018. Elle est un peu longue (52 minutes environ), pas très palpitante dans la forme, mais fort intéressante sur le fond (avec notamment des échanges approfondis sur le bilan humain de la pandémie).
Plus grand public est La Marche de l'histoire (diffusée sur France Inter), dont l'émission du 10 mars dernier était consacrée à la pandémie. Le format est plus court (28 minutes) et Jean Lebrun est un animateur talentueux (qui, de surcroît, prépare bien ses sujets).
Un autre récent article du Monde aborde un aspect méconnu : les conséquences de la grippe espagnole sur le sport (notamment en France et aux Etats-Unis).
Enfin, sachez que le virus de cette grippe n'a pas été supprimé. Il a même été reconstitué en laboratoire.
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vendredi, 03 avril 2020
Astrid et Raphaëlle, suite... et fin ?
Vendredi soir, France 2 a diffusé les deux derniers épisodes de la saison 1 de la série. On ne sait pas encore si, au vu du succès d'audience rencontré, la chaîne a décidé de produire une suite.
On commence avec l'épisode 7, intitulé "La nuit du mort-vivant". Comme le titre l'indique, l'histoire est truffée de clins d'oeil aux films d'épouvante. C'est particulièrement visible au niveau de la mise en scène, qui recours à des angles de prise de vue courants dans les oeuvres de ce genre... et puis, il y a quelques "apparitions", comme ici...
... et là :
Je trouve assez cocasse la déconstruction des schémas horrifiques, au service d'une intrigue pas spécialement alambiquée, cette fois-ci. C'est le côté relationnel entre les deux femmes qui est développé. Chacune va (un peu) mentir à l'autre, pour la bonne cause. Et puis l'épisode se conclut par un bisou amical, un bonheur rafraîchissant en cette période de confinement et de "distance de sécurité" :
Par contre, l'ambiance est beaucoup plus lugubre dans le huitième et dernier épisode de la saison, intitulé "Invisible". Il est remarquablement construit, avec une montée de tension qui nous mène à un climax dont la conclusion n'est pas sans rapport avec un jeu intellectuel aperçu dans l'un des épisodes précédents.
Cet épisode se démarque parce que, cette fois-ci, Astrid prend des initiatives qui vont la mettre en danger. Les actrices sont toujours aussi formidables, leur complicité étant évidente. La réalisation (comme remarqué plus haut) est assez inventive et je trouve les dialogues très bien écrits.
ON VEUT UNE SAISON 2 !
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lundi, 30 mars 2020
Meurtre au paradis... des expressions
Il y a deux semaines, j'avais annoncé un peu vite le lancement de la neuvième saison de Meurtres au paradis. Alors que, le matin même, deux épisodes inédits avaient été mis en ligne, dans la journée, l'actualité liée à l'épidémie de covid-19 a contraint France 2 à revoir sa grille de programmes, annulant la diffusion desdits épisodes, retirés dans la foulée du site de replay (mais encore accessibles sur Livebox !).
Ces deux épisodes ont finalement été diffusés lundi dernier. Aujourd'hui, place au numéro 3, intitulé "Sortie de route". L'intrigue tourne autour de la mort a priori accidentelle d'un grand espoir du cyclisme, lors d'une épreuve du Tour des Antilles. Bien évidemment, la piste criminelle va rapidement surgir.
Mais c'est un aspect anecdotique qui a une fois de plus retenu mon attention. Au cours d'un dialogue au poste de police, entre les deux enquêteurs principaux, l'inspecteur-chef Jack Mooney et le sergent Madeleine Dumas, un nouveau quiproquo surgit à cause d'une expression idiomatique. Pour savourer la scène il vaut mieux la suivre dans la version originale sous-titrée. (Un autre personnage, celui de l'agent Ruby Patterson, y apparaît encore plus "piquant" que dans la VF.)
L'inspecteur-chef commence à comprendre qu'il y a comme un lézard dans cette histoire de cyclistes. Pour exprimer son sentiment, il déclare "This is all starting to smell a bit whiffy", suscitant l'incompréhension de sa collègue française. ("Whiffy ?") On pourrait traduire par "Tout ça commence à sentir mauvais" ou, plus familièrement, par "Tout ça commence à puer".
Au doublage, c'est devenu "Tout ça commence à sentir le roussi". Même si l'adaptation n'est pas malhabile, on a quand même du mal à croire que le sergent ignore le sens de cette expression.
L'épisode n'en est pas moins très plaisant à suivre.
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vendredi, 27 mars 2020
Astrid et Raphaëlle
C'est le titre d'une série télévisée, dont l'épisode pilote a été diffusé il y a presque un an, sur France 2. Au vu du succès d'audience (plus de 4 millions de téléspectateurs) et des très bons échos qui ont accompagné cette première, la chaîne publique a mis en chantier une saison entière, dont la diffusion a commencé ce mois-ci... et dont les épisodes sont encore disponibles en replay.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la policière "nature" (Raphaëlle, interprétée par Lola Dewaere) et la documentaliste autiste (Astrid, toujours formidablement incarnée par Sara Mortensen) dans Hantise, le premier épisode (double). Il mêle l'enquête policière à un poil de surnaturel, lié à une maison où se sont produites plusieurs morts mystérieuses. Serait-elle hantée ?...
Les histoires sont bien écrites et les acteurs convaincants. J'apprécie notamment que les scénaristes étoffent au fur et à mesure les deux personnages principaux, deux enquêtrices dont la dualité n'est pas sans rappeler celle des héroïnes de Rizzoli & Isles. Même si le rapprochement avec Good Doctor (dont le personnage principal est lui aussi autiste) est souvent fait par les commentateurs, je pense qu'il s'agit d'abord d'une comédie policière, qui inclut une réflexion sur l'autisme... et un aspect documentaire. En effet, les affaires que traite le duo d'héroïnes (épaulées par une brochette de policiers au physique avenant...) font toujours remonter des histoires à la surface, souvent même des crimes non résolus (ou non répertoriés). C'est le côté Cold Case de la série, qui ajoute encore à son charme.
Dans Chaînon manquant, la perspicacité des enquêtrices est mise à rude épreuve. Cet épisode a pour cadre particulier le Muséum national d'Histoire naturelle, qui se prête vraiment bien à l'ambiance. Lui a succédé Chambre close, dont l'intrigue est construite sur un schéma classique des romans policiers, avec une mise en abyme parfois savoureuse. A noter que l'épisode voit figurer deux "invités" : Ariel Wizman et Stéphane Guillon (un peu trop grimaçant). L'histoire est singulièrement tordue et certaines scènes sont particulièrement drôles :
Suite des opérations ce soir, avec deux nouveaux épisodes : L'esprit de famille, dont l'histoire, nimbée d'alchimie, débute dans les catacombes de Paris, suivi de L'homme qui n'existait pas, dont l'intrigue fait écho à des questions sociétales aiguës...
19:02 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, cinema, film, films, télévision, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
mercredi, 25 mars 2020
La nouvelle attestation de déplacement
Dans le cadre du renforcement du confinement de la population, le gouvernement a mis en ligne les nouvelles versions des attestations à présenter aux forces de l'ordre lors d'un contrôle.
Comme le site "beugue" un peu (sans doute en raison de la grande affluence), je propose en téléchargement une version de l'attestation de déplacement dérogatoire (pas la professionnelle), qui inclut notamment les limites au déplacement quotidien autorisé : une heure maximum, dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile :
Je pense que ces mesures sont nécessaires. Si l'on se fie à la courbe de l'évolution du nombre de victimes quotidiennes, nous n'avons pas encore atteint le pic, même si nous en sommes proches. Je pense que le confinement ne durera pas moins de quatre semaines.
Bon courage à toutes et à tous !
10:23 Publié dans Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coronavirus, corona, covid 19, confinement, covid-19, actualité, actualités, actu, actualite, actualites, société, france, politique
samedi, 21 mars 2020
Kenny Rogers est mort
Il avait 81 ans. Il a popularisé la "country music" (certains diront qu'il l'a aseptisée), notamment auprès des dames (ah, Lady...), a joué au cinéma, à la télévision. Ses chansons ont été maintes et maintes fois reprises.
Pour moi comme pour beaucoup de monde je présume, Kenny Rogers est d'abord l'interprète de The Gambler, une chanson qu'il n'a pas composée... et qui d'ailleurs, à l'origine, n'a pas été créée pour lui ! C'est dingue, quand on pense qu'ensuite, on l'a identifié à ce titre !... à tel point que, lorsqu'il fut l'invité du Muppet Show (au cours de la saison 4), il en a livré une version "spéciale". Il fut aussi parodié par Benny Hill. (Aux jeunes qui liraient ce billet, je signale que Benny Hill fut pendant des années l'empereur du bon goût britannique à la télévision...)
Pour les cinéphiles, la voix de Kenny Rogers n'est pas inconnue. Le titre Just Dropped In fait partie de la bande originale du cultissime The Big Lebowski, de Joel et Ethan Coen. Très récemment, on a pu entendre à nouveau The Gambler, dans le dernier film de Clint Eastwwood, Le Cas Richard Jewell.
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mercredi, 18 mars 2020
Survivre en milieu confiné
Purée, ce qu'il a fait beau, aujourd'hui, à Rodez ! C'est le printemps, un poil en avance, avec son soleil éclatant, ses prés verdoyants, ses oiseaux gazouillant... et les humains derrière leurs écrans.
Je fais partie de celles et ceux qui sont passés au télétravail, une nouvelle forme d'esclavage qui consiste à faire en sorte que des salariés se flinguent les yeux chez eux, sur leurs propres écrans d'ordinateur, en travaillant pour autrui.
Certains y ont vu une occasion de changer de rythme de vie. Mouais, bof... En ce qui me concerne, le changement se traduit par 8 à 10 heures passées derrière l'écran, soit à lire ou préparer des documents, soit à "communiquer" à distance.
Au tout début (dimanche-lundi), on a pu entendre, ici ou là, que la cohabitation forcée des couples pourrait déboucher, dans neuf mois, sur un mini baby boom. Le premier problème est que, si les deux membres du couple sont amenés se croiser plus que d'habitude, c'est souvent sous le regard de leur progéniture... C'est dans ces moments-là qu'on regrette d'avoir prévu "petit" pour le logement familial. Bref, plus qu'un surcroît de galipettes, le confinement pourrait provoquer à terme une explosion du nombre de divorces ou de séparations. C'est d'ailleurs ce qui se produit actuellement en Chine.
Du coup, aller chercher le pain est devenu l'un des actes les plus importants de la journée (après un séjour prolongé -et solitaire- dans la salle de bains). Chaque jour, je profite de ce moment exaltant pour marcher un peu, histoire de me vider la tête. Conformément aux prescriptions gouvernementales, j'ai sur moi la fameuse attestation (téléchargeable ici) pour justifier mon déplacement. (Dans ce cas, il faut cocher "déplacements pour effectuer des achats de première nécessité".)
attestation_de_deplacement_derogatoire.pdf
Aujourd'hui, j'ai d'ailleurs été contrôlé par des policiers, qui ont fait s'arrêter (à un endroit stratégique de Rodez) les piétons comme les automobilistes. L'un d'entre eux m'a confirmé qu'il n'était pas nécessaire d'imprimer chaque jour une nouvelle attestation, si notre déplacement a le même motif. Il faut par contre modifier la date sur le papier, par exemple en utilisant du "blanco".
Mais le plus beau restait à venir. L'un des policiers qui pratiquait le contrôle m'a révélé que, un peu plus tôt dans la journée, lui et son collègue sont intervenus auprès... d'un groupe de boulistes. Les mecs étaient sortis prendre l'air et se côtoyaient sans vergogne ! Ah ben, bravo !
18:16 Publié dans Presse, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : coronavirus, société, france, actualité, actualités, actualite, actualites, actu
lundi, 16 mars 2020
Le retour de "Meurtres au paradis"
Ce lundi soir, France 2 commence la diffusion de la saison 9 de la série britannique (tournée en Guadeloupe, rappelons-le). L'an dernier, le public avait appris le départ de l'actrice Joséphine Jobert, dont on pensait qu'elle serait remplacée par Aude Legastelois, apparue dans quelques épisodes. Celle-ci figure bien dans la nouvelle saison, dans un rôle pour l'instant supplétif. L'autre petite nouvelle, l'agent Ruby Patterson (incarnée par Shyko Amos), est chargée de dynamiser l'intrigue par sa puissance comique :
Le premier épisode, intitulé "Meurtre en deux parties" réutilise les recettes qui ont fait le succès de la série : des paysages superbes, une musique entraînante, une intrigue correcte sans être hyper-compliquée... et quelques situations savoureuses. Cette fois-ci, il faut quand même reconnaître qu'on comprend très vite ce qui se cache derrière le mystère, surtout si l'on est familier de l'univers d'Alfred Hitchcock.
Du coup, on peut davantage s'intéresser au contexte et aux dialogues. Je recommande de suivre ceux-ci dans la version originale, en anglais certes, mais parsemée de mots et expressions français. On peut aussi s'amuser à analyser le travail des doubleurs, qui ont fort à faire avec les expressions idiomatiques. Ainsi, dans ce premier épisode, l'une des scènes voit le sergent Madeleine Dumas évoquer ses déboires sentimentaux, avec son supérieur, Jack Mooney :
Dans la version originale, Mooney conclut sa réponse par "Bob's your uncle !" (Bob est votre oncle), ce qui, dans ce contexte particulier, pourrait se traduire par "L'affaire est dans le sac !" ou "C'est comme si c'était fait !" Le sergent répond que son oncle s'appelle "Pierre" (pas Bob), laissant croire à Mooney qu'elle ne connaît pas cette expression.
Pas facile à rendre en français, tout ça ! Les traducteurs se sont creusé les méninges, avec aussi en tête l'idée qu'il fallait que les répliques collent à peu près aux mouvements des lèvres des personnages. Voici le résultat :
Dans la version doublée, Jack Mooney conclut sa réplique par "Y a pas d'lézard !", ce à quoi sa subordonnée répond qu'elle en a vu plein... Bien joué !
Dans la foulée, la chaîne diffuse l'épisode 2, intitulé "L'enfant terrible". Cette fois-ci, c'est une artiste-peintre qui est assassinée, apparemment à l'aide d'un poison, mais dont il semble impossible de comprendre comment il a pu lui être administré.
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samedi, 29 février 2020
Bilan des César 2020
Le palmarès de cette année n'a pas particulièrement mis l'accent sur un film. Il semble qu'on ait tenté de concilier les contraires, sur le plan artistique (avec une réjouissante diversité de lauréats) comme sur le plan moral.
Tout d'abord, on remarque que les récompenses obtenues par des femmes ne se sont pas limitées à des catégories réservées (meilleure actrice ou espoir féminin). Ainsi, la réalisatrice Mounia Meddour est venue chercher le César du meilleur premier film (pour Papicha), tandis que Yolande Zauberman était récompensée pour son documentaire M. De son côté, Pascaline Chavanne a été primée pour les (excellents) costumes de J'accuse. En face (si j'ose dire), Claire Mathon a été distinguée pour la photographie de Portrait de la jeune fille en feu. A cette liste s'ajoutent les César du meilleur montage (Flora Volpelière, pour Les Misérables) et du meilleur court-métrage (Lauriane Escaffre pour Pile Poil, dans lequel joue notamment Grégory Gadebois).
Une autre tendance de la soirée est la mise en valeur des "minorités visibles". Ainsi, on peut considérer comme (petit) vainqueur de ce palmarès Les Misérables qui, en plus du meilleur montage, a reçu le César du meilleur espoir masculin, celui du public et celui du meilleur film. (Le paradoxe est qu'il n'a été distingué ni pour ses premiers rôles, ni pour le scénario, ni pour la réalisation...) On peut placer dans la même catégorie Papicha, primé aussi au titre du meilleur espoir féminin. Enfin, Roschy Zem a réussi à décrocher une statuette, pour son interprétation dans Roubaix, une lumière.
La troisième leçon à retenir de cette soirée est que, globalement, les quelque 4 000 électeurs de l'Académie ont su résister aux pressions qui se sont exercées sur eux, pressions dont le but était d'empêcher J'accuse de décrocher la moindre récompense. Je pense néanmoins que cela a privé Jean Dujardin de la couronne de meilleur acteur... et peut-être le film du sacre de meilleur long-métrage de l'année passée. Roman Polanski aura quand même le plaisir de recevoir le César du meilleur réalisateur et celui de la meilleure adaptation (avec Robert Harris).
Au titre des satisfactions, je signale les deux récompenses reçues par J'ai perdu mon corps : meilleur long-métrage d'animation et meilleure musique originale. Je recommande aussi la vision de La Nuit des sacs plastiques, distingué dans la catégorie meilleur court-métrage d'animation. C'est une fable fantastico-philosophico-écologique, assez flippante, d'un jeune homme à suivre : Gabriel Harel. Un autre César (celui du meilleur son) a été attribué au Chant du loup., tout aussi logiquement que le prix du meilleur film étranger, revenu à l'incontournable Parasite.
Il reste à signaler ce qui est apparu (y compris à celle qui en a été bénéficiaire) comme une énorme surprise, voire une incohérence : l'attribution du César de la meilleure actrice à Anaïs Demoustier, pour son rôle dans Alice et le maire. J'apprécie cette comédienne, mais je pense que ce n'est pas lui faire injure que d'écrire que certaines de ses concurrentes avaient réalisé des performances bien plus marquantes. Je pense en particulier à Eva Green, formidable dans Proxima. Mais mon petit doigt me dit que le choix d'Anaïs Demoustier résulte peut-être d'une manoeuvre d'électeurs désireux d'éviter la désignation de l'une des deux actrices principales du Portrait de la jeune fille en feu : Adèle Haenel et Noémie Merlant. La sortie théâtrale (et... ratée) de la première, après l'attribution du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski, pourrait tout aussi bien être due au dépit de ne pas avoir été distinguée.
C'est tout pour les nouvelles du petit monde narcissique du cinéma français.
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samedi, 25 janvier 2020
Les Mystérieuses Cités d'or, saison 3
France 4 vient d'achever la rediffusion de la troisième saison de la série animée. Depuis un peu plus d'un an, la première saison (culte), qui date des années 1980, est disponible intégralement sur le site de la chaîne. Jadis, l'annonce de la mise en chantier d'une suite (composée de deux saisons) avait suscité l'intérêt. Mais la diffusion de la saison 2, si elle avait conquis un public enfantin, avait déçu les adultes, qui en ont trouvé le ton plus immature que dans la première mouture. Sur le fond, les épisodes associent toujours histoire et science-fiction, avec un mini-documentaire en toute fin. L'intrigue, située en Chine, avait sans doute contribué au succès.
Cela s'est nettement amélioré dans la saison trois, je trouve. Les héros sont transportés du Japon en Inde puis en Iran, dans une farandole de civilisations propre à émerveiller et éveiller la curiosité des enfants. C'est plus rythmé, moins puéril, avec même l'ébauche d'une histoire d'amour adulte entre deux personnages (Mendoza et Laguerra).
Cette redoutable et ravissante jeune femme est d'ailleurs la plus belle révélation de la troisième saison. C'est la fille d'un personnage aperçu dans la saison 1, qui a été recueillie par le méchant de l'histoire (lui-même très réussi). L'effrayant Zarès en a fait sa comparse, une comparse particulièrement redoutable au fouet et à l'épée... mais qui n'a pas mauvais fond. Son apparition coïncide avec la mise en avant de Zia, le membre féminin du trio de héros enfants. Elle se découvre des pouvoirs insoupçonnés et, contrairement à ce qui se passait dans la saison 1, elle va sauver la mise des garçons à plusieurs reprises :
A l'issue de cette troisième saison, quatre cités d'or ont été découvertes : en pays maya, au Tibet, à proximité des côtes japonaises et en Iran. Celles et ceux qui connaissent la série savent que, dès la première saison, il était question de sept cités. Mais, du côté français, TF1 semblait avoir renoncé à financer la suite. C'est France Télévisions qui a pris le relais. L'année 2020 verra la diffusion de la quatrième et dernière saison, dont on présume qu'elle conduira les héros en Afrique... et peut-être quelque part en Europe.
20:50 Publié dans Chine, Histoire, Japon, Proche-Orient, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
dimanche, 19 janvier 2020
Rodez en tête !
... mais pas de la Ligue 2 ! Non, dans ce billet, il va être question d'un autre classement, peut-être bien plus important pour l'ensemble des habitants : celui des villes et villages où il fait bon vivre. Il a été établi par une association, villes et villages où il fait bon vivre, à partir de plus de 180 critères. Une synthèse des résultats est proposée par le Journal du dimanche :
Sur la carte ci-dessus, vous remarquerez que les communes sont classées par strate de population. Ainsi, dans la catégorie "grandes villes" (peuplées de plus de 100 000 habitants), c'est Annecy qui arrive en tête. Dans la strate suivante, c'est Bayonne. Dans la strate 20 000 - 50 000 habitants, la lauréate est... Rodez !
Au niveau du classement global (toutes communes de plus de 2 000 habitants confondues), Rodez arrive à la... douzième place ! (Aux non-Aveyronnais qui liraient ce billet, je rappelle que le numéro départemental correspondant à l'Aveyron est le 12.)
Concernant les critères, on remarque qu'ils ont été pondérés, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été mis sur un pied d'égalité. Les auteurs de l'étude les ont coefficientés à partir de résultats d'études d'opinion (portant sur ce qui compte le plus dans la vie quotidienne, aux yeux des personnes interrogées). La qualité de vie et la sécurité arrivent largement en tête, ce qui avantage une commune comme Rodez :
Joint à l'article, un document détaille le contenu des critères, ce qui nous mène aux fameux 182 points sur lesquels ont été fondés les divers classements. A noter que l'un d'entre eux est consacré aux villages.
10:26 Publié dans Aveyron, mon amour, Presse, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualite, actualites, actu, actualité, actualités, presse, médias, journalisme, occitanie, france
dimanche, 12 janvier 2020
Zidane mène l'enquête
Maiiiis, non ! L'ancien joueur vedette de l'équipe de France (devenu entraîneur) n'a pas quitté le Real Madrid pour s'engager dans la police. Toutefois, un quasi-homonyme officie au département de la Justice américain. Il s'agit d'Omar Zidan, ancien agent infiltré dans un groupe djihadiste, devenu enquêteur au FBI, dans la série du même nom :
Les scénaristes ont conçu un beau personnage de policier musulman très impliqué dans son travail... et sans doute pas insensible au charme de sa coéquipière Maggie Bell, une fonceuse comme lui, mais qui peine à dissimuler ses failles.
Le premier épisode (Bombe à retardement) démarre fort, avec une explosion en plein New York. Le deuxième épisode (L'Oiseau vert) est centré sur les "fiancées du djihad". Le troisième (Portées disparues) a pour cadre l'exploitation sexuelle des femmes ukrainiennes. A chaque fois, le sujet est prenant, le rythme soutenu. On retrouve les qualités et les défauts des séries américaines grand public : c'est divertissant, avec un arrière-plan socio-politique, mais les énigmes sont résolues un peu trop vite par les enquêteurs.
J'ajoute que c'est produit par Dick Wolf, à qui l'on doit une brochette de séries tournés à New York. D'ailleurs, l'un des personnages principaux, Jubal Valentine, est incarné par Jeremy Sisto, un ancien de New York, Police judiciaire. Quant aux fans des Experts Manhattan (et de Dr House), ils reconnaîtront un autre visage familier, celui de Sela Ward, qui incarna Jo Danville.
Parmi les nouveautés télévisuelles de 2020, je trouve FBI plus intéressante que la nouvelle version de Magnum (diffusée sur TF1), assez insipide, en dépit de l'introduction d'un Higgins féminin.
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vendredi, 10 janvier 2020
La bonne santé du cinéma de Rodez
Les chiffres sont tombés cette semaine : en 2019, le nombre d'entrées a progressé au CGR de l'Esplanade des Rutènes, dépassant les 320 000 (contre 302 000 l'année précédente).
Quand on regarde les choses avec un peu de recul, on constate que 2019 a été la deuxième meilleure année pour le multiplexe, qu'il ait porté la marque Cap'Cinéma ou CGR. En 2015 et 2017, le nombre d'entrées avait atteint 318 000.
On notera que, cumulés, les cinq films ayant attiré le plus de public l'an dernier pèsent 18,75 % des entrées. C'est plus qu'en 2018, où le top 5 ne pesait que 14 % du total. Cela confirme les déclarations du directeur du multiplexe, qui voit dans certains films populaires des locomotives pour son établissement.
L'article de Centre Presse n'évoque cependant pas une autre composante du succès financier du cinéma : les recettes de la confiserie. Entre les bonbons, les boissons et le pop-corn, il y a de quoi améliorer la marge... et dégoûter les spectateurs qui aiment profiter du spectacle sans baigner dans une ambiance de cantine ou d'écurie. J'ai trouvé que, durant la période des fêtes de fin d'année, certaines salles avaient un aspect particulièrement répugnant, une partie du public n'ayant visiblement reçu qu'une éducation rudimentaire...
Voilà le principal grief à formuler contre ce cinéma (plutôt que les horaires), où, par ailleurs, je note un effort dans la programmation (y compris au niveau de la V.O.), pour qui fait l'effort de lire en détail chaque semaine la grille de programmes. Il reste que, pour les cinéphiles purs et durs, un passage par les autres cinémas de la région est indispensable pour ne pas rater certaines sorties.
21:39 Publié dans Aveyron, mon amour, Cinéma, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, occitanie, actualité, actualite, actu, actualites, actualités
mardi, 24 décembre 2019
Autour de "Star Wars"
La sortie de L'Ascension de Skywalker a été l'occasion, pour nombre de médias, de lancer des numéros spéciaux, tant sur papier que sur support numérique. J'ai déjà parlé sur ce blog d'un petit bouquin passionnant. On peut compléter ses informations en écoutant deux programmes de France Inter.
En format court, on a la chronique matinale de Rebecca Manzoni, Pop & Co, dont quatre numéros ont été consacrés à la saga créée par George Lucas. Le 14 décembre dernier, il a été question de la version française des premiers films. Le 15 décembre, la chroniqueuse a traité la question des langues et des voix dans les films, avant d'aborder le bruitage, le 16 décembre. La série s'est conclue le 17 décembre, par un sujet sur la musique d'accompagnement (que l'on doit à John Williams).
En format long, je recommande l'émission France Inter +, diffusée tard le soir, en semaine. Quatre numéros ont été consacrés à la saga. Pour moi, le plus intéressant est le premier, qui raconte la naissance de La Guerre des étoiles, sa sortie repoussée et la réception critique, en France.
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lundi, 23 décembre 2019
Star Wars : 350 anecdotes
La sortie de ce livre est fort opportune, juste avant que l'épisode IX ne soit diffusé dans les salles françaises. Il contient une foultitude de détails, certains connus, d'autres moins. L'auteur Chris Pavone s'est livré à un impressionnant travail de compilation. L'ensemble est bien écrit, facile à lire... et constitue le cadeau de Noël idéal (et pas cher : 10 euros) pour les fans de la série.
Beaucoup d'anecdotes évoquent la création de l'habillage visuel ou sonore des films. Ceux qui l'ignoreraient découvriront qu'avant l'ère du numérique, on bidouillait beaucoup. (On continue encore...) Ainsi, le son des sabres-lasers est constitué d'un mélange du bruit fait par le moteur d'un projecteur de cinéma et d'interférences micro. Pour la petite histoire, je signale que la premier sabre-laser à sortir du "canon" (bleu/rouge) est celui de Mace Windu, interprété par Samuel Jackson. Celui-ci avait exigé de disposer d'un sabre personnalisé... violet !
Sans surprise, les références au monde des samouraïs abondent. Le terme Jedi est d'ailleurs un décalque du japonais "Jidai Geki", qui désigne, au pays du soleil levant, un genre théâtral, cinématographique et télévisuel.
Au niveau des sons, sachez que le cri d'un monstre marin est en réalité la déformation du... rot du bébé de l'un des membres de l'équipe. Autre détail croustillant : dans l'épisode VII, c'est le ronronnement d'un chat qui a été utilisé pour exprimer l'usage de la Force. Un dernier bidouillage, pour la route : dans l'épisode I, le public de la course est représenté à l'aide de cotons tiges !
Passons aux personnages principaux. Sachez que Chewbacca a été inspiré à George Lucas par son... chien, un Malamute d'Alaska nommé... Indiana ! (Le livre regorge d'ailleurs de réflexions sur les liens entre Lucas et Spielberg). Sa fourrure est faite de poils de yak et de mohair.
Autre second rôle emblématique de la saga, R2-D2 bénéficie de plusieurs notes dans le livre. On y apprend l'origine de son nom ("Reel 2 Dialog 2"), les tourments de l'un des acteurs (nain) chargé de mouvoir le robot de l'intérieur (un jour, il a été oublié par l'équipe partie déjeuner) et le pourquoi de ses "bips" qui semblent tellement choquer C-3PO.
J'ai gardé mon préféré pour la fin. Sous ses identités successives, Dark Vador a été interprété (physiquement et vocalement) par onze acteurs différents tout au long de la saga... le pire étant peut-être Hayden Christensen, dont la carrière a d'ailleurs périclité après le tournage de la prélogie. Signalons que le masque qui apparaît à la fin de celle-ci a été créé par un Français, Martin Rezard. Je pense que personne ne sera étonné d'apprendre que cet objet culte est inspiré d'un masque samouraï, le pectoral lui trouvant son inspiration dans l'Ancien Testament. Le masque a rencontré un tel succès qu'il a inspiré une gargouille de la cathédrale de Washington !
Bonne lecture !
15:34 Publié dans Cinéma, Japon, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, livre, livres, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
samedi, 21 décembre 2019
Le coup de com' de Carole Delga
La semaine dernière, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe en Aveyron. La présidente du Conseil régional de Midi-Languedoc, Carole Delga, avait décidé de renommer Jacques-Chirac le lycée agricole d'Onet-le-Château ! (Concrètement, elle a fait voter une décision en ce sens par la Commission permanente du Conseil régional, une "armée mexicaine" qui réunit 52 des 158 conseillers régionaux...)
Rappelons toutefois que le souhait de donner le nom de l'ancien président de la République à un lycée de la région a été annoncé par Carole Delga dès la mort de celui-ci, en septembre dernier. Le premier problème est que, dans cette annonce, elle a précisé que l'établissement serait situé dans l'ouest de la région, une zone géographique où l'on a du mal à placer l'Aveyron :
Le deuxième problème est que Carole Delga a déclaré vouloir contacter les deux établissements auxquels elle songeait, dès son retour du Japon. Or, une mienne connaissance au fait de ce qui se passe au lycée La Roque (le lycée agricole situé à Onet-le-Château) m'a affirmé que personne dans l'établissement n'avait été mis au courant du choix de Carole Delga, pas même le directeur ! Voilà qui est cavalier... surtout que, dès le 14 novembre dernier, dans son discours inaugural de l'assemblée plénière, la présidente avait déclaré qu'un "grand lycée agricole" allait s'appeler "Jacques-Chirac".
Cet événement suscite deux autres questions. La présidente de la région a-t-elle le droit de faire ce qu'elle a annoncé et pourquoi s'est-elle risquée à une décision aussi abrupte ?
La réponse à la première question est : oui, sous certaines conditions. Depuis la décentralisation des années 1982-1986 (sous le premier septennat de François Mitterrand), le pouvoir de nommer les établissements scolaires publics est passé du gouvernement aux collectivités territoriales : le conseil municipal pour les écoles, le conseil départemental pour les collèges et le conseil régional pour les lycées (agricoles inclus). La décision de la commission permanente n'est donc pas infondée. La logique voudrait qu'elle soit suivie d'un vote de l'assemble plénière du Conseil régional. Celle-ci vient de se réunir, jeudi 19 décembre. Dans le descriptif des délibérations, je n'ai pas trouvé trace du projet de Carole Delga. Aurait-elle été gagnée par une soudaine prudence ? (Ou bien peut-être que ce genre de mesure ne nécessite pas un vote de l'ensemble des élus.)
Il se pourrait qu'elle ait eu écho des réactions suscitées par sa décision. Tant du côté du personnel du lycée, que des (anciens) élèves et des parents, c'est, au minimum, de l'incompréhension qui a surgi, voire de la colère. Il y a celles et ceux qui se sentiraient insultés que l'établissement porte le nom d'un élu qui, pour sympathique qu'il ait été, s'est quand même révélé une sacrée fripouille durant sa carrière politique. Il y aussi ceux (peut-être plus nombreux) qui, quoi qu'on pense de Jacques Chirac, sont attachés à la dénomination "La Roque", qui était déjà celle de l'établissement quand il était privé, l'Etat ayant eu la sagesse de ne pas la modifier lors du passage au public à la fin des années 1970.
De surcroît, le lycée a son mot à dire dans le changement de nom, tout comme le maire d'Onet-le-Château d'ailleurs. Tous deux doivent être consultés par le Conseil régional. Or, jusqu'à présent, on ne trouve trace de cette consultation prévue par la loi dans aucun compte-rendu des réunions du Conseil municipal d'Onet. Quant au lycée La Roque, il a vu son conseil d'administration se réunir il y a quelques semaines avec, logiquement, un représentant du Conseil régional... qui n'a soufflé mot du sujet. Peut-être n'était-il pas au courant non plus... Si Carole Delga persiste dans sa décision, elle va donc devoir soit attendre la prochaine réunion de ce conseil d'administration (l'an prochain, en pleine campagne des régionales ?), soit demander sa convocation extraordinaire, avec un vote à la clé, vote qui pourrait ne pas lui être favorable.
Cela m'amène à la deuxième question, celle des motifs de cette décision de renommer le lycée agricole. En septembre dernier, après l'annonce de Carole Delga, des informations ont "fuité" dans la presse. Le nom de Jacques-Chirac pourrait être donné à l'un des cinq lycées en construction dans la région. Ceux de Haute-Garonne tenaient la corde, en particulier celui de Gragnagues. Prévu pour ouvrir à la rentrée 2020, il pouvait parfaitement s'insérer dans la campagne des élections régionales, qui doivent se tenir en 2021.
Le problème est que, si l'inauguration n'intervient qu'en septembre 2020, la présidente de région se sera peut-être fait couper l'herbe sous le pied par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, présidé par Renaud Muselier (LR), qui considère devoir toute sa carrière à Jacques Chirac. Je ne doute pas qu'il soit sensible à l'idée de Camille Galtier, membre de LR comme lui, et partisan de donner le nom de l'ancien président à un lycée de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Dans cette course à l'échalote, le choix du lycée La Roque par Carole Delga est peut-être tout simplement le moyen trouvé pour être la première à inaugurer un "lycée Jacques-Chirac"... en France, puisqu'il en existe déjà un au Maroc.
De très mauvaises langues suggèrent qu'il existe un autre motif au choix d'appeler "Jacques-Chirac" l'un des lycées de la région. Ce serait, pour Carole Delga, un moyen de se présenter comme une élue proche du peuple, en opposition à certaines élites, en particulier celles qui soutiennent le président Macron et le gouvernement Philippe.
Dans ce gouvernement figure Nicole Belloubet, ministre de la Justice. Il se murmure qu'en 2021, elle pourrait se lancer dans la course aux régionales, à la tête d'une liste LREM... contre Carole Delga. Le plus cocasse dans cette histoire est que les deux femmes sont d'anciennes collègues, puisqu'elles ont été vice-présidentes du Conseil régional de Midi-Pyrénées, sous la présidence de Martin Malvy. J'ai d'ailleurs retrouvé une photographie (publiée en 2010, dans le n°37 du magazine régional) sur laquelle on reconnaît Carole et Nicole :
A l'époque, Mme Belloubet était la première vice-présidente, à laquelle on promettait la succession de M. Malvy. Mme Delga était la quinzième. Souvenirs, souvenirs...
P.S.
Du côté de la Corrèze, c'est le collège de Meymac qu'il est question de rebaptiser.
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vendredi, 06 décembre 2019
Une tirade d'anthologie
Depuis bientôt un mois, TF1 a entrepris la diffusion de la deuxième saison de la série Balthazar, dont j'ai déjà parlé l'an dernier. Je trouve que la recette -très classique- fonctionne vraiment bien. Tomer Sisley est toujours aussi bon en expert médico-légal à la fois charmeur et érudit, tenaillé par l'assassinat de son épouse, qui n'a jamais été élucidé. A ses côtés, Hélène de Fougerolles a vu son personnage de capitaine de police s'étoffer un peu. Sa vie personnelle prend plus de place à l'écran. Cela m'amène à la scène d'anthologie située dans le sixième épisode, intitulé La Dette :
Curieusement, dans les séries françaises, les parents sont très souvent montrés complaisants avec les travers de leurs enfants adolescents, comme s'il fallait leur passer tous leurs caprices. Ici, l'héroïne vide son sac. Elle qui sacrifie une part de sa vie privée pour servir le bien commun en a marre d'être prise pour une bonniche par son mari infidèle (et démago avec les enfants, semble-t-il) et ses rejetons ingrats. J'ai a-do-ré ! (La fin de l'épisode montre une évolution, consécutive au coup de gueule du capitaine.)
Question humour, l'épisode précédent, intitulé Face à la mort, bien qu'assez lugubre, contient une saynète tragi-comique qui plaira aux admirateurs de l'acteur principal. Cette scène est censée se dérouler à l'époque où le médecin était interne, au cours d'un bizutage qui a mal tourné. Pour rajeunir Tomer Sisley, on lui a fait porter une horrible perruque :
16:16 Publié dans Société, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, médias, télévision, société, actualité, actualite, actu, actualités, actualites
dimanche, 24 novembre 2019
Tropiques criminels
Quelques semaines après la poussive OPJ Pacifique Sud, France Télévisions lance une nouvelle série ayant pour cadre l'outremer (plus précisément la Martinique) et cette fois-ci destinée au prime time, la case phare de la programmation. Autant le dire tout de suite, ce sont d'abord les clichés qui sautent aux yeux : le commissaire est une caricature de fonctionnaire "domien" (pas méchant bougre, mais assez lâche), la commandante est un mannequin, la capitaine une pochtronne gouailleuse et le lieutenant un beau gosse empathique.
Le premier épisode (L'Anse d'Arlet) montre l'arrivée en Martinique de la (rigide) commandante métropolitaine d'origine antillaise et ses premières confrontations avec sa subordonnée un brin bordélique. En dépit des clichés, j'ai aimé, parce que chacune des actrices (Sonia Rolland et Béatrice de la Boulaye) s'est parfaitement coulée dans son rôle. Les dialogues sont plutôt bien écrits et certaines situations assez cocasses.
Cette première enquête met les policières au contact d'adolescentes qui font des bêtises, certaines petites, d'autres énormes. L'insertion de thèmes sociétaux dans les intrigues n'est pas trop maladroite. Le deuxième épisode (La Cherry) aborde la question du harcèlement sexuel (et de la jalousie). Le duo (qui devient un quatuor avec les partenaires masculins) fonctionne de mieux en mieux. On voit aussi un autre thème prendre de l'importance, celui de la famille martiniquaise de la commandante.
Comme c'est bien filmé et que la musique est entraînante, j'ai trouvé l'ensemble distrayant, sans plus (mais meilleur que les aventures de l'équipe néo-calédonienne).
20:12 Publié dans Cinéma, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actu, actualite, actualites, actualité, actualités, cinéma, cinema, film, films, télévision
samedi, 23 novembre 2019
Les spectateurs du RAF
Alors que l'homologation du stade Paul-Lignon serait imminente (ce qui permettrait au RAF d'enfin pouvoir jouer ses matchs "à domicile" en Aveyron), il est temps d'établir un bilan de la fréquentation du Stadium toulousain les soirs où le club ruthénois a accueilli ses adversaires :
D'après le site officiel de la Ligue de football professionnel français, le RAF se classe avant-dernier club accueillant, avec une moyenne de 2 323 spectateurs par match. Il ne devance que le Paris FC (2 050), se retrouvant précédé par un autre promu, Chambly (2 874), loin, très loin du Mans (7 915 spectateurs en moyenne). Lens caracole en tête, avec 26 912 spectateurs ! (Même en Ligue 1, seules quatre enceintes sont régulièrement mieux remplies que le stade Bollaert : celles de l'OM, de l'OL, du PSG et du LOSC.)
Mais revenons au RAF. Il a démarré avec 2 756 spectateurs, lors de la première journée, contre Auxerre. Ce nombre n'a cessé de diminuer, pour tomber à 1 616, lors de la septième journée, contre Le Mans. Le modeste regain de la neuvième journée (1 840 spectateurs contre Sochaux) n'a pas empêché la dégringolade : seulement 1 096 spectateurs ont assisté au match contre Chambly, lors de la douzième journée.
Quant à l'explosion de l'affluence, lors de la quatorzième journée, elle s'explique par la venue du RC Lens, le désormais leader, qui, comme on l'a vu plus haut, déplace les foules, et, selon les spécialistes, produit l'un des plus beaux jeux de la Ligue.
En théorie, c'est lors de la prochaine journée, contre Le Havre, que le stade Paul-Lignon rénové devrait être étrenné. On peut penser que l'affluence sera plus copieuse. C'est un soutien dont le club, actuellement privé de son meilleur buteur (Ugo Bonnet), pourrait avoir fortement besoin.
21:34 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, actualite, actu, actualites, actualités, toulouse, société, sport, football, foot
lundi, 11 novembre 2019
OPJ Pacifique Sud
C'est le titre de la nouvelle série quotidienne de France Télévisions, dont la diffusion est programmée à partir de ce lundi 11 novembre sur France Ô... une chaîne dont la disparition est prévue dès 2020. Je pense qu'à terme, on envisage de faire basculer cette série sur une autre chaîne, par exemple France 3. En effet, cet été, France Télévisions a signé un "pacte pour la visibilité des Outre-mer", dans lequel il est prévu (entre autres) la diffusion, sur une "grande" chaîne, d'un feuilleton mettant en valeur le monde ultramarin.
Celui-ci a pour cadre la Nouvelle-Calédonie, mais l'équipe (paritaire) de héros est multiculturelle :
La commandante (n°1 ci-dessus) est d'origine réunionnaise, Jackson (n°2) le nouveau lieutenant est un Antillais de Paris, Kelly (n°3) est une authentique Kanak, tandis que Gaspard le capitaine (n°4) est sans doute un Caldoche, qui a dû passer un peu de temps en métropole. Le but est visiblement de fédérer le public le plus large possible, quitte à sous-représenter les Blancs.
Le premier épisode, d'une durée de 27 minutes, met en place le schéma narratif et présente les principaux personnages. Si les paysages calédoniens sont magnifiques et la musique plutôt bonne (une rareté à signaler au niveau des séries françaises), on n'évite pas les clichés : la commandante est une mère célibataire (ceci dit veuve et pas divorcée) confrontée à une ado tête-à-claques, le capitaine est un quasi-baba-cool en tongs et le nouveau lieutenant est à la fois tourmenté et psycho-rigide. (Il est évident que sa mutation sur le Caillou cache un douloureux secret.)
On peut ajouter à cela quelques invraisemblances. Je passe rapidement sur la principale : il me semble qu'en Nouvelle-Calédonie, c'est la gendarmerie qui est chargée des enquêtes criminelles. Mais, compte tenu des événements du passé, il a sans doute paru judicieux aux scénaristes de choisir un autre contexte pour ses héros. Les vrais problèmes viennent du déroulement de plusieurs scènes. Que le nouveau, Jackson, soit taciturne et cassant est vraisemblable, mais certaines de ses répliques (et ses refus de répondre) ne passeraient pas aussi facilement dans la réalité. Il en est de même de l'altercation qui oppose la fille de la commandante à une autre lycéenne. Il n'y a visiblement aucune suite au niveau de l'établissement scolaire et la mère lâche l'affaire trop vite.
Bref, ce n'est pas super-bien joué, mais cette histoire de meurtre dans l'usine de nickel recèle sa part de mystère. Pour l'instant, on n'est clairement pas au niveau de Meurtres au paradis.
15:01 Publié dans Société, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actu, actualite, actualites, actualité, actualités, france, télévision
vendredi, 25 octobre 2019
La Fille de Vercingétorix
C'est l'événement éditorial de la fin du mois d'octobre : la sortie du 38e album des aventures des plus célèbres Gaulois de fiction du monde. Deux ans après Astérix et la Transitalique, on retrouve nos héros au contact de la fille du plus célèbre Gaulois ayant existé. Certaines vignettes aux teintes brunes évoquent les souvenirs d'anciens combattants de certains membres du village... ou de leurs invités-surprises :
La scène est digne des batailles napoléoniennes. Je recommande d'être particulièrement attentif aux visages. Les expressions de certains combattants sont assez cocasses... et l'on remarque la jolie frimousse de la future héroïne de l'histoire.
Ce début est marqué par l'introduction de personnages arvernes, dont l'accent chuintant n'est pas chans rappeler chelui d'un anchien président de la République... On ne s'étonnera donc pas de la présence de nombreux anachronismes (comme l'histoire abracadabrantesque de l'invention de la casquette !), ou de simples clins d'oeil à l'époque contemporaine. L'un de ces clins d'oeil concerne un chanteur décédé l'an dernier, dont le visage semble avoir inspiré celui de l'un des membres de l'équipe de pirates :
Les lecteurs attentifs repèreront au moins deux autres occurrences de ce personnage, à chaque fois en liaison avec l'une de ses chansons.
Fort logiquement, on retrouve aussi une brassée de jeux de mots, en général réussis, comme lorsque le fils du poissonnier, surchargé de travail, déclare : "Mais, papa, j'ai déjà beaucoup de bulots !" Certains sont surprenants, d'autres attendus, comme l'évidente "montée d'Adrénaline" (quand la fille de Vercingétorix grimpe au mat d'un bateau).
Parlons donc de cette héroïne. Fille du célèbre chef de guerre arverne, elle ne manque pas de tempérament... et elle est rousse ! Le scénariste en fait une sorte de djeunse, mais pas une caricature de pétasse qui serait éminemment antipathique. Adrénaline est juste une ado orpheline de père (en fait pas encore, si l'intrigue se déroule avant -46), qui voudrait vivre sa vie en s'émancipant de la lourdeur des contraintes imposées par les adultes. Je trouve que ce personnage féminin est une réussite. De surcroît, elle permettra à de nombreux lecteurs de découvrir le nom que l'on donnait aux chaussures gauloises.
Cela m'amène à une limite historique (parmi d'autres). Outre le fait que l'existence d'une descendance de Vercingétorix ne soit pas prouvée, je relève une erreur concernant la localisation de la capitale des Arvernes, appelée Nemessos. Dans une vignette du début, une note l'assimile à Clermont-Ferrand, alors que la fouille d'un oppidum, à Corent (à une vingtaine de kilomètres de là, dans le département du Puy-de-Dôme) a récemment rebattu les cartes.
P.S.
Je signale l'existence d'une "planche fantôme", absente de l'album, mais qui a été parfois utilisée (totalement ou partiellement) pour faire sa promotion :
P.S. II
Paradoxe du monde de l'édition : ce volume de la bande-dessinée "franchouillarde" par excellence, qui met en avant (indirectement) l'un des personnages historiques figurant au Panthéon national, a été imprimé (en partie)... en Roumanie. Il n'est pas inutile de préciser que les éditions Albert-René sont désormais contrôlées par le groupe Hachette...
22:06 Publié dans Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : livre, bd, bandes dessiénes, bande dessinée, bande-dessinée, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
vendredi, 18 octobre 2019
Décès du "Grand Endetteur"
Aujourd'hui, les médias aveyronnais ont fait grand cas de la mort de Pierre Riom, qui fut (entre autres) maire de la commune de Conques de 1983 à 2001 et conseiller général de l'Aveyron pendant plus de trente ans (de 1970 à 2001 !), exerçant la vice-présidence de l'assemblée départementale de 1982 à 2001, sous le règne de l'inamovible Jean Puech.
C'est à cet élu local aux multiples casquettes que l'on doit la construction du Centre européen de Conques... et la terrible dégradation de la situation financière de la commune, dont l'ampleur ne fut réellement découverte qu'avec l'entrée en fonction du successeur de Pierre Riom à la mairie, Philippe Varsi, en 2001.
La nécrologie publiée aujourd'hui dans Centre Presse ne fait pas l'impasse sur les aspects les moins glorieux de la longue carrière de l'élu local. Il convient cependant d'éclairer l'une des déclarations du défunt, datant de six ans : "Un peu plus d'un milliard de francs, c'est vrai que c'était un peu cher". Pour les jeunes qui liraient cette note, il faut préciser qu'une double conversion monétaire est nécessaire. D'abord, il est question de francs, puisque Pierre Riom officia avant que l'euro ne soit disponible dans nos poches. Mais, comme il était né en 1927, il avait vécu plus de trente avec l'ancien franc en poche. Le "milliard" dont il est question correspond donc à dix millions de "nos" francs (je parle aux adultes nés sous la Ve République), soit environ 1,5 million d'euros. La somme peut paraître anecdotique au regard de tant de scandales financiers, mais il faut savoir qu'elle a pesé sur les reins d'une commune peuplée de moins de 400 habitants ! Conques fut à la fin du XXe siècle l'une des communes les plus endettées de France (LA plus, affirment certains), si l'on calcule par habitant.
Ce graphique permet de constater que, sous les mandats de P. Varsi (le successeur de P. Riom), l'endettement est passé de plus de 30 000 francs à moins de 1 500 francs par habitant. De très supérieur à la moyenne des communes de la même strate, il est devenu inférieur, signe de bonne gestion.
En volume total, la dette a été divisée par presque cinq sous les mandats de P. Varsi. Rétrospectivement, on se dit que la mise en place d'un stationnement payant jugé souvent assez onéreux avait aussi pour objectif de contribuer à faire dégonfler la dette.
Pour la petite histoire, je signale que la brusque remontée de l'endettement global (suite à la création de la commune nouvelle, par fusion avec Grand-Vabre, Noailhac et Saint-Cyprien-sur-Dourdou, en 2016) ne doit pas (trop) inquiéter. En la rapportant au nombre total d'habitants de la commune nouvelle, la dette reste supportable.
La gestion de Pierre Riom a fait couler beaucoup d'encre (et de hertz). C'est d'abord la défiguration du village qui a été dénoncée dès 1992 dans un article de L'Express. Un an plus tard, la même journaliste (Anne Pons) remettait le couvert dans un long article à charge, uniquement consacré à la commune aveyronnaise cette fois-ci. A l'époque, les débats avaient eu un retentissement international, des échos atteignant même The Herald Tribune.
Mais les coups les plus rudes furent sans conteste portés par la Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées. Son rapport de mars 2001, bien que rédigé dans un langage administratif propre à atténuer les critiques, était cinglant.
Que pouvait-on y lire ? Tout d'abord que le budget de la commune manquait de sincérité (comme on dit aujourd'hui), c'est-à-dire qu'il était particulièrement difficile de savoir comment étaient affectées les sommes dont disposait la municipalité dans les années 1990. Les magistrats toulousains s'étaient étonnés du manque de précision quant à l'utilisation des subventions reçues par la commune, certains fonds destinés à l'investissement ayant même été affectés aux dépenses de fonctionnement... Cerise sur le gâteau : la mairie aurait perdu les documents faisant état des heures de travail effectuées par les agents communaux, en particulier sur des chantiers bénéficiant de subventions... Quand on lit entre les lignes, on croit comprendre qu'une (grande ?) partie des subventions d'investissement (de provenances diverses : régionale, départementale - sans fourniture de justificatifs en retour...) pourrait avoir servi à combler le gouffre creusé par la création du Centre européen. Il semble que ce soit l'ex-Conseil général (présidé alors par Jean Puech, un allié de Pierre Riom) qui ait porté la commune à bouts de bras. En clair : les contribuables aveyronnais ont été ponctionnés de plusieurs millions de francs pour éviter la faillite d'une commune surendettée. C'est autant d'argent qui n'est pas allé aux politiques publiques dont le Conseil général avait la charge...
Bref, le bilan de 18 ans de gestion municipale semble très négatif... quoique. J'ai connu le Conques du temps de P. Riom et de son successeur P. Varsi. Je pense que tous deux ont contribué au dynamisme et à l'embellissement du village. Et j'aime ce Centre européen, avec son bel amphithéâtre, écrin de tant de conférences passionnantes. Alors, oui, feu M. le maire fut sans (à l'image de bien des hommes de la droite locale) un contempteur de la dépense publique (au niveau national) ET un grand bénéficiaire de subventions (au niveau local), subventions dont il fit un usage semble-t-il parfois peu académique. Mais, concernant la commune en tant que telle, je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain.
21:40 Publié dans Aveyron, mon amour, Politique, Politique aveyronnaise, Presse, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, société, occitanie, actu, actualite, actualites, actualités, actualité, presse, médias, journalisme