mercredi, 05 janvier 2011
Plus c'est gros, mieux ça passe...
Hier, à lecture de Centre Presse, les bras m'en sont tombés. Au coeur du journal figure la correspondance, à l'intérieur de laquelle sont insérés, à cette époque de l'année, les voeux des politiques de tout bord. Mardi 4, c'était le tour d'Alain Marc :
Une fois passé l'agacement provoqué par la présence de la coquille dans le "chapô", j'ai été estomaqué par les propos tenus (que l'on peut retrouver sur le blog du député aveyronnais). Il s'y dit défenseur de la valeur travail, de la "constance dans l'effort"... lui qui a fait valoir ses droits à la retraite à 53 ans !
Au départ, je n'y avais pas cru. L'information circulait dans la manifestation contre la réforme des retraites où je m'étais infiltré, il y a quelques mois de cela. Dubitatif, j'ai cherché à vérifier la chose. Sur la Toile, il y avait bien le blog du NPA qui allait dans ce sens, mais cela ne me suffisait pas. Sur le site du Conseil général de l'Aveyron, la fiche d'Alain Marc comportait une erreur sur l'année de naissance (1959 au lieu de 1957) et donnait "Conseiller pédagogique" comme profession. La confirmation est venue tout simplement de la consultation de la fiche du député sur le site de l'Assemblée nationale. Sur la ligne "Profession", il est écrit : "Retraité de l'enseignement". Pour quelqu'un qui est né en janvier 1957 (2 ans et 1 jour après Nicolas Sarkozy), c'est précoce !
En toute cohérence, il a voté la loi qui repousse à 62 ans l'âge minimal de départ du vulgum pecus (aussi bien la première mouture du 15 septembre 2010 que le texte final du 27 octobre).
Du coup, je me suis un peu intéressé à lui. Sur le site de la chaîne parlementaire, j'ai trouvé une vidéo de présentation du député, qui mérite d'être analysée. (Ne rigolez pas, tout ça est financé avec notre pognon !)
Cela commence par une séquence en voiture. Alain Marc roule en clio, parce qu'il est près du peuple. Très vite, il se met à parler en occitan, parce que c'est un vrai élu du terroir rouergat... né à Paris, détail qui, curieusement, n'apparaît pas sur la petite bio mise en ligne sur le site du Parti radical... mais qui figure obligatoirement sur la fiche du député.
Au passage, signalons qu'une mise à jour de la photographie illustrant la notice s'impose :
Pour un peu, on penserait que la personne qui a signé les voeux, et dont Centre Presse publie une photographie récente, n'est pas la même :
Mais, cessons ces enfantillages et revenons au mini-documentaire de LCP. Alain Marc est d'abord filmé à Saint-Affrique, où il reçoit divers solliciteurs, jeunes, vieux, seuls, en couple voire en groupe. Le député paraît évidemment compétent, polyvalent, à l'écoute, et semble très proche de ses concitoyens. Si l'on se fie à l'horaire incrusté sur certaines images, ce jour-là, il est sur la route dès 8h15, commence à recevoir du monde à 9h, jusqu'à midi passé. On vient le voir pour tout et n'importe quoi... Plus qu'au député, c'est au conseiller général (et même au vice-président du Conseil général) que l'on s'adresse en fait. Et vive le cumul des mandats !
Vite, il saute dans sa voiture et se dirige vers Millau (faut-il ajouter qu'apparaissent à l'écran et le viaduc et un paysage de causse ?), où il se remet au boulot, à sa permanence, dès 14h. Derrière lui, sur le mur du bureau, une discrète affichette rappelle sa proximité avec l'un des "parrains" de la droite aveyronnaise, Jacques Godfrain :
Ce n'est qu'après 18 h que cela se termine. Cette précision horaire nous est donnée après un éloge du travail formulé par le député. Pour sûr, ce n'est pas le genre de mec à prendre sa retraite à 53 ans !
Même au volant, ce superman aveyronnais continue à traiter une affaire par la voie téléphonique (avec le kit main libre, ce qui est légal, mais pas sans danger). Il a ensuite rendez-vous à une inauguration, où il se rend le plus rapidement possible (séquence d'action intense qui voit le député dépasser plusieurs véhicules)...
Un dernier gag, en forme de clin d'oeil. Peu avant la fin du film, un message est diffusé sous forme de bandeau, en bas de l'écran :
A notre jeune retraité a donc succédé, sur la chaîne parlementaire, l'artisan de la loi qui en repousse l'âge minimal à 62 ans !
19:27 Publié dans Politique aveyronnaise | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique
dimanche, 02 janvier 2011
Un vrai rebelle aveyronnais !
Et là, j'en vois qui se disent : "Il va nous faire un billet sur José Bové." Eh bien non ! Le rebelle dont je vais causer n'est pas député européen, mais président du Conseil général de l'Aveyron. Il s'agit de Jean-Claude Luche.
Plutôt classé au centre-droit, il avait rejoint l'U.M.P. et c'est sous cette étiquette qu'il a été élu à la tête du département, en 2008. Mais, en 2010 (alors que le parti présidentiel a connu plusieurs déconvenues électorales, font remarquer les mauvaises langues), coup de tonnerre : J.-C. Luche annonce ne pas être sûr de renouveler son adhésion à l'UMP. Peu de temps auparavant, il n'hésitait pas à déclarer : "Je suis un insoumis".
Et là, le 2 janvier, patatras ! Qu'est-ce qu'on apprend ? Que M. Luche est élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur ! L'information a été publiée par La Dépêche du Midi, à la suite de la présentation des vœux du président du Conseil général. Curieusement, le confrère Midi Libre s'est contenté des vœux. Est-ce de l'autocensure ? Est-ce par manque de temps, la publication de l'information étant simplement reportée ? Est-ce parce que seuls les journalistes du quotidien de Toulouse sont allés éplucher la liste des nommés et promus ?
Voici ce que l'on peut trouver page 12 :
(Au passage, signalons que les "48 ans d'activités professionnelles et de fonctions électives" font remonter le début de carrière de M. Luche à 1962-1963... Il avait alors 10-11 ans !)
En remontant page 11, on découvre que la nomination figure au contingent du ministère de l''Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration. Voilà qui paraît légitime, compte tenu des attributions du ministre... sauf qu'un paragraphe à part est prévu pour les nominations au titre des Collectivités territoriales et de l'Outre-mer (page 13) :
Le nom de J -C Luche ne figurant pas dans ce paragraphe, j'en conclus que sa Légion d'honneur lui est bien attribuée par le ministère de l'Intérieur. La question est : qui décorera le rebelle Jean-Claude Luche ? Brice Hortefeux ou Philippe Richert, qui a en charge les collectivités territoriales ?
P.S.
Quand on s'amuse à consulter la liste en entier, on peut faire d'autres trouvailles.
Ainsi, Philippe Matière, qui dirige l'entreprise du même nom (implantée notamment à Arpajon-sur-Cère et Bagnac-sur-Célé) est nommé chevalier (voir page 15, sur le contingent du secrétaire d’État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises). Côté aveyronnais, c'est l'ancien président de la Chambre d'Agriculture Jean Laurens qui est élevé au grade de chevalier, sur le contingent du ministère de l'Agriculture (voir page 22 ; curieusement il n'est pas qualifié d'ancien président, alors que son successeur a été élu et est entré en fonction). On note aussi la nomination (sur le contingent du Premier ministre ; page 4) d'une Aveyronnaise (originaire de Sébrazac), Lucette Triadou, qui s'est illustrée dans les Pyrénées orientales.
13:59 Publié dans Politique aveyronnaise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, actualité, actualite
samedi, 01 janvier 2011
Les "Riton" 2010
Le passage d'une année à la suivante est l'occasion de faire son petit palmarès des films qu'on a aimés. Je m'y suis déjà livré pour les années 2006, 2007, 2008 et 2009. Pour 2010, j'ai décidé de donner un nom aux récompenses que je décerne : les Riton. Avouez que ça en jette autant que "César" ou "Oscar" !
- Riton du film le plus léger : Sumo
- Riton du film auquel on ne demande pas d'arrêter son char : Lebanon
- Riton du film consacré au conflit israélo-palestinien : Ajami
- Riton du film sur l'Irak : Green Zone
- Riton de la comédie anti-terroriste : We are four lions
- Riton du documentaire guerrier : Armadillo
- Riton du film illustrant le mieux les bassesses du genre humain : La Révélation
- Riton du film sur l'Afrique qu'elle est complexe : Lignes de front
- Riton du film le plus pervers : Disgrace
- Riton du film sur le nazisme : Marga
- Riton du mélo : Elle s'appelait Sarah
- Riton du film sentimental : Dans ses yeux
- Riton du film nostalgique : L'Illusionniste
- Riton du meilleur Disney de l'année : La Princesse et la grenouille
- Riton de la fiction animalière : Comme chiens et chats 2
- Riton du film de cul : Skin (dans Dirty Diaries)
- Riton du film de voleur : Fantastic Mr Fox
- Riton du documentaire sur les humains : Nénette
- Riton du film de "geek" : Summer Wars
- Riton du "biopic" : The Social Network
- Riton du film cérébral : Inception
- Riton du film de cinglé : Shutter Island
- Riton du film gore : Piranha 3D
- Riton du film poussant à l'anorexie : Food Inc
- Riton du film dérangeant : Vénus noire
- Riton du film sur la retraite à 60 ans : Mammuth
- Riton du film sur la crise financière : Cleveland contre Wall Street
- Riton du film de procès : 12
- Riton du roman-feuilleton : Millenium 2 et 3
- Riton du film divertissant : Les Aventures d'Adèle Blanc-Sec
- Riton de la meilleure idée de film : Buried
- Riton du film qui laisse une trace derrière lui : Rubber
22:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema
vendredi, 31 décembre 2010
Spéciale Soulages dans "Le Nouvel Hebdo"
Le numéro 156, paru vendredi 31 décembre, est entièrement consacré au projet de musée. Si la première page propose néanmoins l'éditorial de Gérard Galtier, le reste de la surface rédactionnelle est occupé par une chronologie commentée (signée Jacques Boutet) qui s'étend du 29 mai 1975 à la fin d'octobre 2010 :
On est surpris par la richesse de l'actualité qui a porté sur la création d'un musée Soulages. Les Ruthénois qui s'étonnent qu'un conservateur soit actuellement payé et logé à leurs frais sans que le musée existe découvriront qu'il y a eu un précédent, puisqu'un conservateur du patrimoine avait été recruté à l'époque Censi (en 2004) pour mettre au point le projet. (Cette personne, Estelle Pietrzyk, est devenue depuis conservatrice du musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.)
Une étape importante dans la constitution du dossier financier a été l'attribution du label "musée de France" au projet. Ce fut fait le 8 février 2006 (et pas en décembre 2005, contrairement à ce qui était écrit dans Le journal du Grand Rodez numéro 60, où un dossier faisait la promotion du projet sans aborder la question des coûts...), quand parut au Journal Officiel un arrêté signé par le ministre de la Culture de l'époque le 24 janvier précédent. (C'est le texte numéro 35.)
On sourit aussi en relisant les propos tenus à l'époque par certains membres de l'opposition municipale, aujourd'hui membres de la majorité. Sur le site internet de La Dépêche du Midi, on peut retrouver les déclarations pleines de bon sens de Monique Bultel-Herment et de Daniel Rozoy... très hostiles au projet ! C'est une quasi-révolution copernicienne que la gauche ruthénoise a opérée, elle qui, dans la plaquette programmatique publiée en 2001 (pour les municipales qui ont vu la reconduite de l'équipe Censi), envisageait l'avenir du Foirail avec un multiplexe mais sans musée Soulages :
L'hebdomadaire satirique a aussi beau jeu de rappeler l'évolution de l'estimation du coût, passée de 10 millions d'euros à 13,5 puis 17, 20, 23, 25 et enfin sans doute au moins 30 millions d'euros.
Même si les oeuvres de Pierre Soulages se vendent bien, même si l'artiste semble avoir "la cote" auprès des faiseurs d'opinion, lorsque Beaux-Arts Magazine réalise (avec BVA), en 2007, un sondage sur les goûts artistiques d'un panel (censé être) représentatif des Français, il ressort que les productions du maître de l'outre-noir font l'objet d'un rejet cinglant. (Bon, d'accord, la méthode utilisée n'était peut-être pas des plus rigoureuses, mais je trouve symbolique -et pas injustifié- qu'un public de non-initiés préfère des mangas à l'oeuvre de Soulages.)
Et si encore le musée abritait les oeuvres majeures de l'artiste ! Or, comme le rappelle Le Nouvel Hebdo, tout le monde est conscient que ce ne sera pas le cas, puisque c'est le musée Fabre (de Montpellier) qui a acquis la "crème" (au chocolat ?) de la production soulagienne.
Que dire encore des projections en terme de retombées économiques pour l'agglomération ruthénoise et le département !...
Deux-trois petites choses pour terminer. Sur la Toile, les avis sont tranchés... et assez partagés. La presse locale, en général très favorable au projet, s'est fait l'écho de quelques voix dissonantes. Certaines s'expriment sur Facebook. Oui ! On peut y trouver un groupe "Pour un référendum sur la création du musée Soulages à Rodez" (dont on sent bien que nombre de membres voteraient NON si on leur demandait leur avis). De manière plus explicite, un autre groupe s'est formé sous le nom de "Pour tous ceux qui sont contre le musée Soulages". En face, on trouve des défenseurs (pas forcément aveyronnais d'ailleurs) sur le site paris-skyscrapers, où l'on se contente de décrire favorablement l'évolution du projet.
Quant à ceux qui souhaitent faire vivre une presse indépendante, ils peuvent acheter régulièrement Le Nouvel Hebdo (qui ne manquera pas de reparler du sujet), voire s'y abonner :
18:42 Publié dans On se Soulages !, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, peinture, art, culture
jeudi, 30 décembre 2010
Inside Job
C'est un documentaire américain, long (1h50), consacré aux causes et aux conséquences de la crise financière de 2008-2009.
Une réelle volonté pédagogique anime le réalisateur (il a construit un plan grosso modo chronologique), qui connaît visiblement son sujet (et a tenu à le faire savoir aux spectateurs, vu la manière dont les entretiens sont montés) et qui a rencontré de nombreux acteurs de ce drame économique et social. Il est aussi intéressant de relever les noms de ceux qui ont refusé de le rencontrer (notamment Alan Greenspan).
A ces entretiens sont ajoutés des commentaires, des graphiques (certains d'entre eux peut-être tendancieux... faudrait que je revoie cela), beaucoup d'incrustations. On rentre vraiment dans le détail d'opérations financières complexes, que l'auteur réussit à rendre compréhensibles.
C'est qu'il a fallu animer ce film ! Seul le générique de début est un vrai moment de cinéma, sur la chanson de Peter Gabriel Big Time. Le reste est souvent intéressant, parfois ardu et/ou ennuyeux dans la forme.
Résultat ? On rit parfois (quand il prend en défaut ses interlocuteurs), on se désole et s'indigne souvent. En sortant de là on a envie de pendre les banquiers et les financiers (ainsi que quelques politiques) par les parties génitales !
Le pire est qu'au fur et à mesure que le film se déroule, on se rend compte que la "nouvelle" équipe dirigeante des États-Unis, celle qui entoure Barack Obama, est constituée (en partie) de vieux routiers du système injuste et corrompu qui a provoqué la crise... Il y a quelque chose de pourri au royaume de la finance, moi j'vous l'dis !
Ah, et nous, les Frenchies, on peut se délecter des paroles de deux de nos représentants : Dominique Strauss-Kahn (en tant que directeur général du F.M.I) et Christine Lagarde. Ils bénéficient d'un traitement favorable de la part du réalisateur. D.S.K. apparaît comme le mec au-dessus de la mêlée, qui avait tout compris mais qu'on n'a pas assez écouté. Cri-cri incarne la Politique au sens noble du terme, une sorte de vertu et de sens de l'intérêt général européens que les Américains auraient perdus. Reconnaissons que, de ce point de vue, le film manque un peu de finesse...
Sur le même sujet, j'ai préféré Cleveland contre Wall Street, qui prend la forme d'une fiction, tout en faisant preuve de rigueur dans l'analyse des causes de la crise.
21:58 Publié dans Cinéma, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film, cinéma
mardi, 28 décembre 2010
Une vie de chat
C'est donc le dessin animé "made in France" qui fait l'actualité. Le chat en question est l'animal domestique d'une enfant, dont la mère est commissaire de police. Mais, la nuit, le matou s'en va traîner les toits aux côtés d'un cambrioleur solitaire, prenant plaisir à faire enrager le chien du voisinage. De son côté, la mère cherche à coincer celui qui a tué son mari.
La "French touch" se voit au niveau du dessin (l'un des auteurs a travaillé sur La Prophétie des grenouilles et il y a une petite parenté avec Persepolis voire L'Illusionniste, même si ce dernier est, d'un point de vue formel, bien plus réussi)
Ainsi, les formes ne sont pas toutes réalistes, mais les mouvements sont gracieux (et le chat si joli à voir quand il se frotte auprès d'un humain). Les dialogues sont travaillés, chose pas si fréquente dans ce genre de production. Quant au scénario, il prend la forme d'un polar, effet auquel contribue fortement la musique, très agréable.
L'histoire a un fond noir : la commissaire a perdu son mari, assassiné, et l'on voit bien que la bande de truands à laquelle elle est confrontée ne plaisante pas. Les rapports humains sont plutôt tendus, au sein de la famille et au boulot. Heureusement, c'est un conte, donc tout cela devrait s'arranger, grâce au chat, grâce au voleur... et à un peu de chance.
Sur le site officiel, on peut trouver informations et bonus.
21:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma
lundi, 27 décembre 2010
Bigard sarkozyste ou pas ?
Il me faisait bien rigoler, Bigard, à ses débuts. Je dois dire qu'à partir du "lâcher du salopes", j'ai décroché. Cela fait donc un petit moment. Plus tard, j'ai essayé de regarder le spectacle du Stade de France. Je reconnais qu'il y a eu un gros boulot derrière, j'ai même ri plusieurs fois, mais le charme n'agit plus comme auparavant.
En plus, il s'est mis en tête d'afficher ses relations politiques (je ne parlerai même pas de ses délires conspirationnistes). Franchement, je me contrefiche de savoir pour qui les acteurs, chanteurs, humoristes, imitateurs votent ! Se prendraient-ils pour des maîtres à penser ? N'est pas Desproges qui veut.
Bon, voilà notre Bigard catalogué sarkozyste en 2007... mais l'étiquette porte la scoumoune : presque tous les artistes qui l'ont revendiquée ont vu leur carrière connaître un sérieux coup de mou. Du coup, aujourd'hui, peut-être aussi parce que le locataire de l'Elysée a moins de succès qu'il y a trois-quatre ans, Bigard a déclaré dans VSD que non, pas du tout, il n'avait jamais été un fervent supporteur du président, qu'il avait été en quelque sorte récupéré et que, de toute manière, il ne l'avait rencontré "que trois fois"... dont une place de la Concorde, en 2007 :
Et vous allez me dire qu'ils se sont forcément déjà vus une paire de fois avant, puisqu'ils habitaient la même commune, Neuilly-sur-Seine. (Dans l'un des sketches de l'humoriste, il est même question du Monoprix de cette commune.)
Et puis il y a eu cette fameuse visite au Pape :
Et puis, en fouillant dans un vieux paquet de journaux, je suis tombé sur un Paris Match d'août 2007, dans lequel j'ai trouvé ceci :
Ne sont-ils pas mignons tous les deux ? Ah, oui, la légende dit : "Le 14 août, Brice Hortefeux et son ami Jean-Marie Bigard se rendent au Feu Follet, le restaurant que l'humoriste a ouvert à Mougins. " (Depuis, il a revendu, l'affaire s'étant cassé la figure.)
Bon, je ne vais pas continuer là-dessus pendant des plombes. Entre 2005 et 2008, il semble avoir été (très) proche du clan Sarkozy, dont il s'est (apparemment) détaché depuis. C'est peut-être pour des raisons idéologiques, peut-être parce qu'il a changé... ou peut-être par opportunisme (ce n'est plus "porteur").
En tout cas, aucune des personnes qui partageait avec lui le déjeuner de VSD n'a semble-t-il cru bon de le contredire ou ne serait-ce que le titiller. Non, les vieilles gloires que sont Cavanna, Wolinski et Berroyer ont plutôt paru le soutenir. (Triste fin pour ceux qui ont pu incarner, à une époque, la liberté de penser et le non-conformisme. Notons que le repas organisé par VSD a été l'occasion pour chacun de faire sa promo, Cavanna venant pour Le pire de Hara Kiri, joli bouquin... qui a été imprimé en Chine.)
16:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, humour
samedi, 25 décembre 2010
Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1
J'ai "sauté" une étape, puisque si j'ai vu tous les films adaptés des romans de J.K. Rowling jusqu'à Harry Potter et l'Ordre du Phénix, j'ai raté (volontairement) Harry Potter et le prince de sang-mêlé. Les échos qui étaient parvenus à mes oreilles n'étaient pas assez engageants et j'avais été quelque peu déçu par le dernier opus vu en salle.
C'est toujours le réalisateur David Yates qui est aux commandes. L'image est très belle et certaines scènes d'action méritent le détour, comme cette course-poursuite sur terre et dans les airs, au début du film. D'autres séquences sont particulièrement inspirées, comme celle qui se déroule au Ministère de la Magie, où il m'a semblé percevoir l'influence de Brazil, de Terry Gilliam. Notons que, de manière générale, l'ambiance est assez sombre, déprimante même parfois.
J'ai perçu aussi beaucoup de points communs avec la trilogie du Seigneur des anneaux. (On sait que J.K. Rowling a été marquée par la lecture de Tolkien.) Daniel Radcliffe prend de plus en plus des airs d'Elijah Wood... et ça me gonfle. Le coup du Horcruxe qui pervertit et affaiblit celui qui le porte fait immanquablement penser à l'anneau et les Elfes bondissants ne sont pas sans évoquer, par leur physique, le célèbre Gollum.
Ajoutez à cela des dialogues faiblards et une intrigue sentimentale très convenue (si Hermione joue, à mon grand plaisir, un rôle déterminant, on en fait cependant une pauvre ado anorexique amoureuse d'un crétin) et vous aurez une idée de la soupe que l'ensemble forme. On peut y goûter si l'on veut profiter de plusieurs bons moments de cinéma, mais le bilan est un peu décevant.
20:08 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma
vendredi, 24 décembre 2010
Le Secret de la pyramide
Une fois n'est pas coutume, il va être question d'un "vieux" film : il est sorti en 1985. C'est une production Spielberg, donc c'est destiné à toute la famille.
Bon, à la base, on a imaginé ce que pouvait bien avoir été la jeunesse de Sherlock Holmes et du docteur Watson et dans quelles circonstances ils avaient pu se rencontrer. L'action a donc pour cadre le Londres de la fin du XIXe siècle, sous la neige (c'est un film de Noël). Nos deux héros en herbe sont scolarisés dans une institution prestigieuse et rigoriste.
Une série de meurtres mystérieux va mettre en branle notre fine équipe. Le jeune Sherlock est évidemment déjà un génie de la déduction, tandis que le jeune Watson est trouillard, mais dévoué.
Le film a aussi pour but incidemment de donner des explications plausibles au célibat acharné de Holmes adulte (il y a une peine de coeur là-dessous), à son goût pour le violon et la pipe. On apprend aussi pourquoi il en vient à porter un couvre-chef ridicule et un pardessus hors d'âge. Si l'on reste jusqu'au générique de fin, on comprend aussi quelle est la source de la rivalité qui l'oppose à Moriarty. L'histoire est donc remplie de clins d'oeil.
Le réalisateur lui a aussi donné un arrière-plan fantastique. L'intrigue nouée autour d'une secte égyptienne fait intervenir poison, phénomènes inexplicables, animaux étranges et labyrinthe mystérieux. Les effets spéciaux sont ma fois très réussis pour l'époque. (Et pour cause ! En lisant le générique, on apprend que c'est Lucasfilm qui en est responsable, plus précisément l'une de ses "divisions" : Pixar !) Le mélange de fantastique et d'ambiance dix-neuvièmiste donne quelque chose qui ressemble à ce qu'on a pu voir dans Les Aventures d'Adèle Blanc-Sec.
Sinon, c'est assez violent, pour un film familial. On ne nous cache rien de la mort horrible des victimes de meurtre comme des méchants. De ce point de vue, on constate la segmentation qui s'est opérée dans le cinéma commercial depuis 25 ans. On a séparé la production destinée spécifiquement au jeune public, d'où sont bannis violence et sexe, de celle destinée aux ados et préados, où ces deux ingrédients (surtout le premier) sont par contre très présents.
23:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma
jeudi, 23 décembre 2010
Comme si le musée Soulages existait déjà
Je suis tombé là-dessus en lisant Le Monde daté de mercredi 15 décembre, plus précisément dans le supplément "Education" (un truc pas franchement palpitant à lire), page 11. Il s'agit d'un article intitulé "L'Ecole Estienne ou l'édition en majuscule". (Quel jeu de mots !)
L'essentiel de l'article est consacré à cette école prestigieuse (qui porte le nom d'une célèbre famille d'imprimeurs de la Renaissance), spécialisée dans les métiers du livre.
C'est à la fin qu'il est question de Soulages : "Le futur Musée Soulages de Rodez, dans l'Aveyron, vient d'ailleurs de lui passer commande d'un catalogue d'estampes."
Je suis ravi d'apprendre qu'à Rodez, on travaille à la constitution d'un fonds, vu qu'un conservateur est déjà appointé et logé aux frais du contribuable.
19:42 Publié dans On se Soulages !, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, art, presse, peinture
Censure ou maladresse sur franceinter.fr ?
J'aime bien écouter la chronique radiophonique de Daniel Morin. Elle est diffusée dans l'émission Le Fou du roi, sur France Inter, mais en fin de matinée, à un horaire où il ne m'est pas possible, en semaine, d'écouter la radio. Mais, grâce à la magie de la Toile, il est possible de se rattraper, la quasi-totalité des émissions étant disponible en écoute à la carte.
Un problème s'est posé mercredi 22 décembre. En effet, la chronique de Daniel Morin tournait autour de son "confesseur", le père Albert (incarné avec truculence par l'excellent Albert Algoud). Or, quand je me suis dirigé vers le site internet, je n'ai pas pu l'écouter : à la place, on tombait sur la chronique de la veille (où il est question de Philippe Manoeuvre), présente donc deux fois sur le site :
Je me suis demandé : est-ce l'approche de Noël qui rend les équipes de France Inter maladroites ? Ou bien le contenu de la chronique (toujours très "épicé" dès qu'il est question du père Albert...) a-t-il provoqué quelque chose qui ressemble à de la censure ?
Pourtant, il est possible d'accéder à la vidéo en question, sur le site telleestmatele, ainsi que sur Dailymotion.
13:57 Publié dans Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, médias
mercredi, 22 décembre 2010
Aveyron en force à Toulouse !
Si vous êtes de passage à Toulouse, pour des raisons professionnelles ou pour le loisir, je vous recommande d'aller faire un tour place du Capitole.
On y trouve une sorte de "marché de Noël", inspiré du modèle alsacien qui rencontre tellement de succès. D'habitude, je ne fais pas trop attention à ces opérations commerciales. Mais bon, ce jour-là, je sortais du cinéma Utopia et j'avais faim. Or, en approchant de la place, j'ai vu plusieurs personnes en train de consommer une étrange substance jaune clair dans une barquette en plastique. De l'aligot ? A Toulouse ? Sapristi ! J'ai donc cherché au milieu des cabanes et j'ai fini par trouver le chalet proposant ce "produit d'Auvergne" (sic)...
Bon, allez, on ne va pas se fâcher avec les Cantaliens, surtout que, renseignements pris, c'est une majorité d'Aveyronnais qui fait tourner la boutique... et l'aligot ! Oui, devant nos yeux !
On peut commander des portions de différentes tailles : petite (à 4 euros), moyenne (à 6 euros), grande (à 8 euros) ou maxi (à 10 euros), pour ceux qui n'ont pas mangé depuis deux jours. Les fourchettes en plastique sont gracieusement offertes.
Pour aider à faire passer le tout, on peut se tourner vers les chalets qui proposent des boissons, notamment du vin chaud. Il se trouve qu'un Aveyronnais est dans ce cas. Le vin est sucré, puisqu'il a été chauffé avec des morceaux de fruits. C'est délicieux et, franchement, pouvoir se bourrer la gueule légalement, en plein centre-ville, pour quelques euros, c'est-y pas la preuve que Noël approche ?
En partant, on peut s'attarder devant les stands de certains artisans. Parmi eux se trouve un coutelier aveyronnais, dont l'échoppe est située en face de la place du taureau, à Laguiole. Il a même un site internet.
18:39 Publié dans Aveyron, mon amour, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, noël, noel, actualité, cadeaux, shopping
mardi, 21 décembre 2010
Rubber
"Caoutchouc" que ça veut dire... De la gomme en fait, celle dont on fait les pneumatiques... car le "héros" de ce film est un vieux pneu !
Les avis sont partagés à son sujet. Est-ce le nanard de la fin 2010 ? Est-ce un petit bijou appelé à devenir culte ? Je reconnais que je penche plutôt pour la deuxième solution, même si le film n'est pas sans défaut.
Bon, à la base, on a un pneu abandonné, qui semble encore bon pour le service. Cet objet est personnifié par le réalisateur. On voit "battre" son pouls. Il rêve, aime regarder la télé (de jeunes femmes en collants ou des courses automobiles... un vrai beauf, quoi !) a soif (hélas, il ne rote pas quand il a bu... grosse déception), ressent du désir pour la conductrice incarnée par la délicieuse Roxane Mesquida (déjà vue dans Sheitan et tout récemment dans Kaboom, où elle incarne une sorcière possessive). Il peut aussi se mettre en colère... avec des conséquences fort regrettables pour l'objet de son courroux.
Une des très bonnes séquences du film, au début, voit le pneu débuter sa carrière de tueur en série. Il agresse successivement des objets qui lui barrent la route (une canette, une bouteille), puis de petits animaux (un lièvre, un corbeau)... en attendant mieux.
C'est évidemment bardé de références, aux Dents de la mer, à Psychose, à La Nuit des morts-vivants...
Le réalisateur joue aussi sur la mise en abyme : le film met en scène des spectateurs venus là assister à un spectacle bien particulier. Évidemment, ils ne savent pas qu'ils font eux-mêmes partie du show. Cela nous vaut de délicieux clins d’œil et des allusions au cinéma, à ceux qui bouffent pendant les films (dans certaines salles...), à l'écriture des dialogues (moment tordant qui voit Roxane Mesquida commenter sans prendre de gants le texte merdique qu'on lui fait dire pour attirer le pneu dans un piège !).
Cela se termine de manière inattendue... façon George Romero.
Seul défaut du film : les quelques longueurs (il a fallu étirer l'idée de départ pour en faire un long-métrage) et le côté bavard de certaines scènes. Mais, vu les qualités du reste, cela passe.
P.S.
Le site dédié est sympa.
21:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film, cinéma
lundi, 20 décembre 2010
We are four lions
"Nous sommes quatre lions", en bon français. C'est le titre d'une comédie noire, à l'humour macabre, dont les héros sont d'apprentis-djihadistes, une bande de pieds-nickelés qui suscite (souvent) le rire et (parfois) l'effroi.
Le réalisateur britannique a fait de la bande un échantillon de la mouvance extrémiste musulmane. Il y a Omar le volubile, sorte de "beurgeois" frustré, dont l'épouse porte le voile, qui voit dans l'acte terroriste une protestation politique... et un moyen d'entrer dans l'histoire. En face, Barry incarne le militant borné, prêt à tout pour lancer la guerre sainte. Tous deux sont campés par des acteurs excellents.
Entre les deux chefs, trois gugusses ne savent pas trop où ils en sont. Deux d'entre eux sont des simples d'esprits, l'un limite SDF, l'autre jeune homme trop confiant dans son meilleur ami. Le cinquième membre de cette fine équipe est un djeunse plutôt occidentalisé, pour qui le djihad est un truc plutôt "cool".
Le séjour des deux copains en Afghanistan vaut son pesant de harissa. Au départ, on ne sait pas trop qui a souffert de leur maladresse... restez donc jusqu'au générique de fin pour l'apprendre.
L'essentiel du film est consacré à la préparation d'un attentat à Londres. Après maintes discussions, le choix se porte sur le marathon. Nos terroristes du dimanche vont donc tenter de se mêler à la foule, bardés d'explosifs dissimulés dans des déguisements aussi imaginatifs que voyants...
Le style est corrosif. Le réalisateur ne fait pas dans la dentelle, quitte à ce que certains moments tombent à plat. Mais on rigole, c'est parfois "héneaurme"... parfois effrayant, tant on voit où la connerie humaine peut mener.
Ce n'est absolument pas une thèse politique ou sociologique, juste un moment de franche rigolade... aux dépens d'intégristes, mais aussi d'Occidentaux en général assez crétins.
20:59 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film, cinéma
dimanche, 19 décembre 2010
Armadillo
C'est un documentaire danois, consacré à une unité de l'armée danoise envoyée en Afghanistan dans la cadre de l'ISAF (les forces de l'OTAN dépêchées sur place pour lutter contre les talibans). Le tout début du film nous présente certains membres de l'unité, au Danemark, ainsi que leurs proches. Très vite, l'action se déplace en Afghanistan, dans le Sud, dans la province du Helmand :
Armadillo est le nom de la base, où les Danois cohabitent avec des Britanniques (qu'on ne voit pratiquement pas). Le réalisateur a filmé les scènes se déroulant à l'intérieur du camp. Très vite, on remarque qu'en extérieur, les soldats portent une mini-caméra au sommet du casque ou sur le côté. Quand on sait que le périmètre de sécurité ne s'étend pas à plus de mille mètres de la base, on comprend que des précautions aient été prises.
Pourtant, au début, c'est plutôt l'inaction qui domine. Les talibans évitent l'affrontement direct et préfèrent se déplacer la nuit. Ils contrôlent en fait le terrain (qu'ils connaissent mieux) par la peur (ou la confiance) qu'ils inspirent. Cela m'a rappelé un article paru début décembre dans Le Monde (La "sale guerre" afghane à Salavat, village rétif aux appels de l'OTAN").
Face à cet ennemi quasi invisible, les jeunes soldats danois sont omniprésents à l'écran. On a voulu nous montrer la différence des tempéraments. On sent leur fierté d'être là, leur envie de "bien passer" à l'image.
Au départ, on nous les montre au contact avec les habitants du coin. Le rôle des traducteurs est vital. On sent la méfiance réciproque... et parfois l'étonnement, comme lorsque les Afghans découvrent que l'un des soldats danois a des traits asiatiques (il est sans doute d'origine coréenne).
Evidemment, cela va devenir plus sanglant. Je vous laisse découvrir dans quelles circonstances. Notons que les événements ont eu des répercussions jusqu'au Danemark.
C'est un documentaire fort, très bien fichu (avec, en général, une belle qualité d'image), qui rappelle des fictions réalisées sur l'Irak notamment, comme Green Zone, Démineurs ou Redacted.
23:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, cinema
samedi, 18 décembre 2010
Une drôle de bestiole dans "NCIS"
J'aime vraiment cette série, pas seulement pour l'originalité des enquêtes policières, en fait surtout pour l'esprit qui règne dans cette équipe composée de personnalités très affirmées, tendance frappadingue.
Depuis une dizaine d'années, il y a eu du progrès dans la conception des séries télévisées. Les scénaristes et réalisateurs poussent même parfois le vice jusqu'à insérer des détails croustillants ou des clins d'oeil comiques dans certaines scènes. Ainsi, il y a un peu plus d'un mois, j'avais relevé la présence à l'écran d'un string furtif en pleine scène d'action.
Dans l'épisode diffusé vendredi soir sur M6 (le dix-huitième de la saison 7), il est, au départ, question du décès d'un plongeur des Marines, dont on pense avoir découvert le cadavre sur une plage de Virginie. L'équipe d'enquêteurs se déplace donc sur la côte Atlantique (pas très éloignée de leur Q.G. de Washington, il faut dire). Ils commencent l'examen de la scène de crime... mais, à l'arrière-plan, surgit quelque chose d'inattendu :
Il s'agit sans doute d'un dauphin, dont le mouvement gracieux a attiré l'attention du médecin-légiste, "Ducky" (interprété par David McCallum... oui, l'ancien "homme invisible"), qui se détourne de la scène pour observer l'océan, pendant que tous les autres acteurs sont concentrés sur l'examen du cadavre.
Il me semble que cette intrusion est involontaire parce qu'elle est presque indiscernable et qu'elle n'est absolument pas prise en compte dans le déroulement de l'action.
P.S.
Pour les amoureux de la série : cet épisode voit l'arrivée d'un "Gibbs au féminin" (une charmante personne, ma foi), qui porte le même prénom que l'experte-labo : Abigail (Aby !). Au cours de l'épisode, on remarque d'ailleurs plusieurs clins d'oeil : la tape derrière la tête, l'autre laborantine du CGIS, qui m'a l'air de valoir celle du NCIS... Bref, une enquête savoureuse.
00:12 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, internet, médias, vidéo
vendredi, 17 décembre 2010
Le maire de Rodez, la presse et l'îlot Bonald
C'est l'un des grands chantiers de la ville, dont la réalisation est reportée depuis des années, de nouveaux obstacles surgissant au fur et à mesure que les précédents sont surmontés !
Cette semaine, le maire de Rodez s'est livré à une belle opération de communication, relayée dans la presse locale. Je me suis particulièrement intéressé aux photographies publiées par celle-ci. Le maire figure bien évidemment dessus.
La ballade a commencé par un petit tour des lieux. C'est vraisemblablement pendant cette phase qu'a été prise la photographie publiée dans Midi Libre :
Le maire, pris en contre-plongée, semble être en pleine démonstration, sous l'oeil admiratif de son adjointe. Mais que diable tient-il dans la main gauche ? Un plan du pâté de maison ? Un exemplaire de la Déclaration d'Utilité Publique ? Un courrier de l'architecte des Bâtiments de France ? Une version imprimée des meilleures pages de mon blog ? Mystère...
La visite s'est poursuivie à l'intérieur de ce qui reste de l'îlot Bonald (que l'auteur de l'article de Midi Libre, qui sortait peut-être d'une rencontre avec Fabrice Geniez, qualifie curieusement "d'îlot Balard"). C'est le moment choisi par les photographes de La Dépêche du Midi et du Ruthénois (peut-être une seule et même personne, en réalité) pour immortaliser l'événement.
Les mêmes bâtisses figurent à l'arrière-plan. Quelques secondes séparent sans doute les deux clichés. Sur le premier, paru dans La Dépêche, Christian Teyssèdre utilise son bras droit pour désigner tel ou tel bâtiment. Comme il est cadré au niveau du haut des cuisses, on ne distingue pas sa main gauche... clairement visible sur la photographie publiée dans Le Ruthénois. Et, ô surprise, il tient quelque chose dans cette main. Agrandissez l'image et vous reconnaîtrez la "une" de... Centre Presse ! Oui, le concurrent ! Comme quoi, on est confraternel, au Ruthénois !
P.S.
Si vous avez l'idée d'utiliser Google maps pour localiser les lieux mentionnés dans les articles, je vous conseille de zoomer à fond sur l'îlot Bonald. Voici ce sur quoi vous allez tomber :
Est-il nécessaire de préciser qu'aucun magasin Conforama ne se trouve au coeur du vieux Rodez ? (On peut par contre en trouver un en banlieue, à Sébazac-Concourès.)
19:47 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, presse, médias
jeudi, 16 décembre 2010
Princesse Raiponce
Ce nouveau Disney est une adaptation d'un conte des frères Grimm. L'histoire a toutefois été profondément modifiée pour qu'elle cadre avec "l'esprit Disney". J'ai donc eu un peu peur au début. Je peux tout de suite vous rassurer : c'est la plus mauvaise partie du film.
L'histoire démarre vraiment avec l'arrivée du voleur chez la donzelle à la tignasse magique. Mais les personnages les plus intéressants sont deux animaux : Pascal le caméléon (un cousin de la coccinelle de Gotlib) et Maximus, magnifique cheval-policier, un personnage bâti sur le modèle des chiens ou félins vus dans d'autres animés. Dès que l'une de ces deux bestioles apparaît à l'écran, cela devient drôle voire hilarant.
Du côté de l'image, c'est soigné, parfois chiadé, mais pas démentiel. C'est joli à regarder (notamment la scène des lanternes) et certaines séquences sont emballantes (en particulier la course-poursuite entre la taverne et le barrage).
Les amateurs de dessins animés constateront que la maison Disney recycle parfois les fonds de cartons (plutôt des fonds de disque dur, aujourd'hui). La bande de brigands de l'auberge n'est pas sans rappeler ce qui a été vu dans La Planète au trésor. La séquence du début au cours de laquelle la fausse mère (la sorcière, très bien doublée par Isabelle Adjani dans la version française) se lance dans une plaidoirie musicale pour convaincre sa captive que la vie au-dehors est horrible est un quasi-décalque du one-man-show du sorcier vaudou dans La Princesse et la grenouille. En étant un peu plus attentif, on pourrait aussi retrouver des éléments de Il était une fois.
Bref, quand on supporte les chansons doublées en français (trop souvent du sous-Lorie) et quelques facilités scénaristiques, on passe un agréable moment, sans plus.
23:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, cinema
mardi, 14 décembre 2010
Du "turn-over" au conseil municipal de Rodez
Petit rappel. A l'issue de sa victoire aux élections municipales de 2008, la liste conduite par Christian Teyssèdre a obtenu 28 élus, sur 35 possibles.
Depuis cette date, trois changements sont intervenus. En février 2009, Pierre Raynal a remplacé Joëlle Gauthier. En mai 2010, Habiba El Bakouri a remplacé Chantal Combelles, qui a préféré se retirer suite aux désaccords survenus dans la gestion du dossier de l'école François Fabié. Tout récemment, en septembre 2010, Gilbert Antoine a remplacé Andréa Goumont, devenue employée de la mairie (ce qui a provoqué quelques remous). A ce propos, je note que, trois mois plus tard, le nouveau conseiller municipal n'est toujours pas convenablement intégré au trombinoscope :
(Le petit dessin est de moi, comme vous l'avez sûrement deviné. Hé non, ce n'est pas un Picasso ignoré des spécialistes et trouvé au fond d'un vieux grenier !)
J'avais déjà signalé cette absence de diligence (qui se vérifie aussi dans la mise en ligne, tardive et pas systématique, du compte-rendu des réunions du Conseil municipal) à propos des deux précédemment intégrés, puisqu'en mai 2010, ni ce pauvre Pierre Raynal ni Habiba El Bakouri n'avaient droit à leur photographie sur le site de la mairie.
Tout cela nous mène au quatrième changement, qui va être officialisé vendredi 17 décembre 2010. Sur le site de la mairie, on peut lire ceci dans l'ordre du jour de la séance :
Cette fois-ci, il est question de la démission d'une adjointe. Les spéculations vont bon train, puisque, au moment où j'écris ces lignes, cinq femmes occupent ce poste :
- Monique Herment-Bultel, que personne n'imagine voir quitter le navire
- Marie-Claude Carlin (Pourquoi partirait-elle ?)
- Nicole Laromiguière (qui a bénéficié en 2010 de la démission de Christian Teyssèdre -pour cause de cumul des mandats- devenant ainsi conseillère générale de Rodez-Ouest... les mauvaises langues disent que, sur le Piton, certaines autorités aimeraient bien écarter cette radicale de gauche pour permettre à une autre conseillère de devenir adjointe)
- Sabrina Maurel-Alaux, revenue au coeur de l'action après un long congé (Pourquoi donc démissionnerait-elle ?)
- Jacqueline Santini
Les paris sont ouverts ! Il est vrai qu'une formule a la cote : la démission de Nicole Laromiguière, qui serait remplacée par Sarah Vidal, que l'on voit souvent s'exprimer au nom du Conseil municipal ces temps-ci. Est-ce un signe ?
Ceci dit, je suis peut-être en train d'écrire n'importe quoi. Il est tout aussi probable que, pour des raisons personnelles (familiales, professionnelles), une autre adjointe décide de se retirer. Je pense néanmoins qu'elle sera remplacée par une femme et que, parmi les sept conseillères municipales teyssèdristes (même s'il se dit qu'Anne-Christine Her ferait sans doute parfaitement l'affaire), Sarah Vidal semble tenir la corde... elle qui a longtemps tenu la chandelle pour Sabrina Maurel-Alaux !
23:19 Publié dans Politique aveyronnaise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, actualité, actualités
dimanche, 12 décembre 2010
Un petit problème pour se creuser les méninges
Au mois de novembre, dans les colonnes du Monde, il a souvent été question d'illettrisme et d'innumérisme. Certains lecteurs déplorent régulièrement les trop nombreuses coquilles relevées dans le "quotidien de référence". (Que diraient-ils s'ils lisaient les quotidiens et hebdomadaires publiés dans l'Aveyron !) D'autres signalent que les faiblesses des jeunes Français en raisonnement et calcul méritent autant l'attention que la mauvaise maîtrise de l'expression écrite.
Un lecteur retraité, ancien prof de fac visiblement, a écrit au journal. Jadis, effaré par le faible niveau de ses étudiants en informatique, il leur a posé un petit problème. Voici un extrait de son courrier, publié dans l'édition datée des 28-29 novembre 2010 :
Je suis comme la majorité de ses étudiants : j'ai essayé de résoudre le problème d'instinct, en jouant sur les chiffres. Après, poussé par l'orgueil de mon bac scientifique (c'était au siècle dernier), je me suis mis en tête de tenter d'appliquer une méthode "algébrique", en gros, des équations.
Le problème compte trois véritables inconnues : x, l'âge du prof au moment où il parle aux étudiants ; y, l'âge des étudiants au moment où leur parle leur prof et z, l'âge des étudiants quand leur prof avait le leur. Cela nous donne donc trois équations à trois inconnues :
x = 3z (le prof a trois fois l'âge des étudiants quand lui avait leur âge)
z = x - y (ben oui : quand x s'abaisse à y, y devient z)
x + x + (x-y) = 98 (quand les étudiants atteignent l'âge du prof, x, celui-ci a un âge de x+ [x-y])
Bon ,après, il suffit de remplacer une inconnue par sa formulation dans une autre équation, ainsi de suite. Qu'obtient-on après trois tentatives de suicide ?
z = 14 (le prof a 14 ans de plus que ses étudiants)
x = 42 (le prof a 42 ans)
y = 28 (les étudiants ont 28 ans)
Cela fonctionne-t-il si l'on tente l'application proposée par le lecteur du Monde ? Quand il avait 28 ans (âge des étudiants), ceux-ci avaient 14 ans de moins, soit 14 ans... et 14 fois 3 = 42. D'autre part, quand les étudiants atteignent 42 ans, le prof est âgé de 56 ans. 56 + 42 = 98. Ouf !
(J'ai découvert depuis qu'il y avait plus simple, si l'on déduisait dès le départ que y = 2z. Cela peut expliquer que l'on ait proposé ce type de problème au niveau du certificat d'études, alors que la méthode des pivots, que j'ai appliquée, m'a été enseignée au lycée.)
22:07 Publié dans Presse, Science | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, presse, éducation, école
samedi, 11 décembre 2010
Journalistes et politiques : une dérangeante proximité
L'attention est en général focalisée sur quelques couples médiatiques : Anne Sinclair et Dominique Strauss-Khan, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Béatrice Schönberg et Jean-Louis Borloo, plus récemment Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg (et, de manière brève, Marie Drucker et François Baroin). Vu que les deux professions se côtoient régulièrement, ce genre de situation est inévitable. Plus que les exclusions d'antenne, c'est la transparence qui est importante. Déjà qu'on nous cache pas mal de choses sur les relations intestines entre journalistes et politiques (voir les documentaires de Pierre Carles), il ne faudrait pas qu'en plus on apprenne un jour ce que le petit monde médiatique sait depuis longtemps, à savoir que telle vedette de télé partage la vie de l'un de ses invités récurrents.
Je pense que c'est à un autre niveau qu'il faut être vigilant. A gauche comme à droite, pour la com', on embauche des spécialistes de l'information. Cela s'est vérifié au plan national, avec les recrutements opérés par l'équipe sarkozyste (au Point, au Figaro et au Parisien) et aussi, l'an dernier, par le départ pour le Conseil régional de Poitou-Charentes de Françoise Degois, à l'époque au service politique de France Inter... où elle suivait le Parti socialiste. Que penser de leur supposée indépendance journalistique passée ? Que penser de l'impartialité de leurs collègues restés journalistes, peut-être en attendant de rejoindre l'équipe d'un-e autre élu-e ?
L'Aveyronnais confiant pouvait se dire que ce genre de pratiques ne touche que les "hautes sphères" parisiennes. Hé bien, non ! L'été dernier, l'un des sujets de conversation, sur Rodez, était le transfert d'une journaliste du quotidien Centre Presse à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Cette année, toujours à gauche, une correspondante de Midi Libre est, d'après La Dépêche du Midi, sur le point de devenir chargée de communication de la mairie de Saint-Affrique.
Assez perfidement, le quotidien édité à Toulouse remarque que les journaux du groupe concurrent (qui publie notamment Centre Presse et Midi Libre) semblent être un vivier à la fois pour la gauche et la droite aveyronnaises.
C'est là que je me dis que l'on peut se réjouir de la diversité de la presse locale. Sans cette petite rivalité, qui peut dire si l'information serait sortie ?
23:28 Publié dans Politique, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, presse
vendredi, 10 décembre 2010
Ma facture d'électricité
Cela fait partie des "douceurs" que l'on reçoit à l'approche des fêtes de fin d'année. J'y ai été d'autant plus attentif que je me suis récemment intéressé au devenir des barrages hydroélectriques situés sur le Lot et la Truyère, abordé notamment lors de la réunion publique d'Entraygues.
J'ai remarqué il y a un petit moment déjà que la facture détaillée révèle, quand on prend la peine de la lire et de l'analyser, quelques informations sur la manière dont le con-sommateur moyen se fait entuber. Je me suis amusé à construire un demi-camembert illustrant la composition de ma facture globale :
Première surprise : la consommation ne représente que 42 % de la somme payée par moi en 2010... devant, ô surprise, l'abonnement (environ 80 euros au total). Voilà qui n'est pas sans rappeler des choses aux clients de France Télécom... Pour être honnête, il faut signaler que le tarif de cet abonnement a diminué de 18 centimes d'euro, soit une baisse de 2,8 %... largement compensée par l'augmentation du prix du kilowatt-heure (+7,3 % en heure creuse et + 7,4 % en heure pleine). Ah, la poésie des quatre chiffres après la virgule !
Du coup, j'ai rejeté un coup d'oeil à mon bilan 2009... et j'en tire des conclusions similaires. Le tarif de l'abonnement avait diminué de 16,8 %, le prix du kilowatt-heure avait lui augmenté de 10 % en heure creuse et de 4,5 % en heure pleine. Rétrospectivement, j'ai ressenti comme une vive douleur au niveau de l'anus...
Les taxes tant décriées (au premier rang desquelles la T.V.A.) ne pèsent finalement que pour 20 % de la somme. Restent 6 %. C'est la cerise sur le gâteau : il s'agit de la C.T.A. (contribution tarifaire d'acheminement) et de la C.S.P.E. (contribution au service public d'électricité). La première finance... la retraite des employés d'EDF-GDF (donc celle de notre bien aimé maire de Rodez Christian Teyssèdre... J'en vois qui sont sur le point de faire une attaque !). La seconde permet notamment aux producteurs d'énergie renouvelable de voir leur courant acheté à tarif avantageux par EDF. (Les contempteurs des éoliennes sont priés de se calmer !)
Amis consommateurs, sachez que l'entubage n'est pas prêt de s'achever, car approche à grands pas l'invasion des compteurs électriques intelligents ! C'est nous qu'on va devoir les payer ! En plus, ils vont nous espionner ! Quant à l'argument-massue (les économies que nous sommes supposés réaliser à l'usage, en adaptant notre consommation aux tarifs horaires), il me paraît bien utopique et ne tient pas compte des rythmes de la vie moderne. Dans cette affaire, les grands gagnants seront EDF et GDF-SUEZ, qui vont pouvoir supprimer des postes de techniciens... grâce à l'argent des abonnés ! Trop fort !
22:33 Publié dans Economie, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, économie, gaspillage, écologie, environnement
dimanche, 05 décembre 2010
Retour à Pigüé
Cette petite ville argentine fut d'abord un village de colonisation, peuplé d'Aveyronnais, dont les descendants vivent toujours sur place.
Samedi 4 décembre, l'émission de TF1 Reportages était consacrée à la venue de trois sœurs rouergates (enfin, y en a une qui vit à Albi). C'est du TF1, c'est-à-dire que l'accent est mis sur l'émotion, mais c'est un travail honnête. Les connaisseurs tiqueront toutefois en entendant le commentaire affirmer que c'est la crise du phylloxéra qui est à l'origine de l'émigration aveyronnaise. Si la viticulture locale a souffert, comme dans les autres régions, le contexte économique général était difficile.
En cherchant un peu, j'ai découvert, sur le même sujet, un documentaire audio, en trois parties (de Lola Cros, une journaliste aveyronnaise).
Sur la Toile, on peut consulter certaines des pages d'un site personnel consacré à la commune d'Aurelle-Verlac. Le rédacteur a eu la bonne idée d'insérer des documents d'époque (plans, photographies). C'est globalement bien fichu (malgré une petite confusion entre les années 1881 et 1884). Pour une meilleure lisibilité, je conseille d'utiliser Internet Explorer (plutôt que Mozilla Firefox, une fois n'est pas coutume) : je pense que le site a été conçu pour le premier navigateur.
Pigüé fait toujours l'objet d'études. On peut ainsi lire avec profit un article de Christophe Albaladejo, de 2004, consacré aux évolutions agricoles, ainsi qu'une synthèse (sur la Pampa) inspirée d'une thèse rédigée par Marcelo Sili.
Signalons enfin un récent article publié dans le magazine Ulysse, fort intéressant, malgré une bourde sur la commune d'Aurelle-Verlac, imprudemment qualifiée de "plus vaste commune du département" : ses 55 km² ne sont certes pas négligeables, mais d'autres communes (Nant, Saint-Affrique, Salles-Curan, Ségur, Bozouls, Laguiole...) sont plus vastes, à commencer par celle de Millau, d'une superficie de 168 km².
15:33 Publié dans Aveyron, mon amour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, histoire, médias
Soulages dans les têtes
... dans celles des enfants , en tout cas. Du moins, c'est dans ce sens que la majorité ruthénoise compte agir, d'après les quotidiens régionaux, Midi Libre comme La Dépêche du Midi.
Cela ne vous rappelle rien ? Mais si ! Il y a quelques mois de cela, les enseignants de l'école publique d'Olemps se sont engagés dans la même démarche, dont la presse locale s'était faite l'écho, soutenue en cela par les politiques. Cela s'était terminé par une exposition à la médiathèque et à la mairie.
On se rend donc compte que ce qui est proposé comme LE projet innovant est une copie du travail réalisé à Olemps. Pourquoi pas après tout, si c'est jugé utile ? Le problème est qu'aucun des deux journaux ne fait référence aux précurseurs, alors qu'ils ont, à l'époque, évoqué leur initiative dans leurs colonnes.
Les journalistes ont-ils la mémoire courte ? Est-ce parce que la chose n'a pas été abordée lors de la réunion publique ? Toujours est-il que j'ai cru nécessaire de publier un commentaire sur chacun des sites.
On peut toujours lire l'un des deux, sur le site de Midi Libre (du moins tant que l'article restera accessible, le quotidien basé à Montpellier ayant la fâcheuse habitude d'éliminer au fur et à mesure les articles les plus anciens). Par contre, celui que j'ai posté sur le site de La Dépêche a disparu... peut-être pour une tout autre raison : dans mon commentaire, j'ironisais sur la légende de la photographie illustrant l'article. La voici telle qu'elle était en début d'après-midi :
Si vous ne croyez pas à la sincérité d'une capture d'écran, vous pouvez aller regarder la version papier du journal, où figure la même photographie (page 26, au début du second cahier), avec la faute dans la légende :
En fin d'après-midi, j'ai rejeté un coup d'oeil à l'article... et j'ai constaté que mon commentaire avait disparu... et que la faute de conjugaison avait été corrigée.
D'un côté, je me suis réjoui qu'on ait modifié le texte erroné. D'un autre côté, j'ai trouvé un peu cavalière la suppression de mon commentaire, qui portait plutôt sur le fond de l'article (mais cela a peut-être déplu...). La meilleure solution aurait été un mot du modérateur (s'il ou elle existe). Cela aurait donné un aspect plus interactif au fonctionnement du site d'information.
Il reste que, sur le projet de musée Soulages, les médias locaux sont massivement du côté des politiques et exercent (pour moi) assez peu leur esprit critique.
00:48 Publié dans On se Soulages !, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, culture, presse, actualité, actualite, peinture
samedi, 04 décembre 2010
Une pizza mondialisée
L'heure du repas approchant,, quelques conseils nutritionnels peuvent ne pas être inutiles. C'est là qu'intervient la joyeuse équipe de Canal + : le coffret Groland recèle des trésors, dont ce reportage culinaire intitulé "Pizza 12".
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, il n'est pas question de l'Aveyron dans cet extrait... et heureusement !
Cette mini-fiction a fait des émules et, sur la Toile, on peut trouver une vidéo plagiant 7 jours au Groland. De petits farceurs interprètent les rôles du chef d'entreprise, du client, de l'opérateur téléphonique, de la cuisinière, du fils de celle-ci et des livreurs. Ce n'est pas un calque total, mais presque tout y est. C'est là qu'on s'aperçoit que, si les jeunes s'en sortent plutôt bien dans le jeu d'acteur, la voix off est nettement moins bonne que celle de l'émission télévisée.
11:58 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, économie, web, vidéo
vendredi, 03 décembre 2010
"Tripote-moi la bite avec les doigts"
Non, non, rassurez-vous, je ne suis pas en train de lancer un appel désespéré ! Je viens juste de regarder quelques extraits du coffret Groland dont j'ai causé il y a peu. Du coup, je rigole comme un con devant mon écran. Je découvre parfois des séquences inédites, mais, le plus souvent, je revois avec plaisir des moments truculents.
Parmi ceux-ci, il y a une parodie d'Elton John, qui se termine en chanson paillarde.
En creusant un peu, je suis tombé sur la version complète de la chanson, interprétée (en live, avec ses tripes) par Mano Solo.
Pour une interpétation plus classique, on peur se tourner vers Dodone.
22:54 Publié dans Musique, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, musique, chanson, internet, médias
mercredi, 01 décembre 2010
Entre nos mains
C'est un documentaire, signé Mariana Otero, consacré à une entreprise textile placée en redressement judiciaire. Certains salariés ont l'idée de monter une SCOP pour tenter de sauver la boîte... tout en restant indépendants des "patrons" et financiers.
Ce film se place évidemment dans la lignée de Les LIP, l'imagination au pouvoir (un extrait ici), mais aussi du moins connu Rêve d'usine (extraits ici).
Ces portraits d'ouvrières, de commerciaux, de secrétaires sont attachants. La "sauce" a toutefois du mal à prendre. 1h30 de docu économico-social, même illustrant un combat original, c'est long. Et il manque une partie de l'arrière-plan. Il aurait ainsi fallu davantage creuser du côté des clients de l'entreprise, qui semble avoir abandonné les petits et moyens détaillants, pour se concentrer sur les grandes surfaces (Leclerc, Auchan et Cora, si je ne m'abuse). Il aurait aussi fallu aller voir du côté de chez Cora, qui déréférence les produits de l'entreprise, condamnant à terme la SCOP.
A l'écran, si les tranches de vies sont intéressantes, je trouve quand même que c'est plutôt l'inaction qui règne dans l'usine. Est-ce dû aux choix de la réalisatrice ? Est-ce voulu, pour montrer la perte d'activité ? On ne le sait pas.
J'ai donc été un peu déçu.
17:54 Publié dans Cinéma, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma, économie
lundi, 29 novembre 2010
"Midi-Pyrénées info" numéro 40
Aujourd'hui, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres le dernier numéro de la gazette publiée (grâce aux contribuables) par le Conseil régional de Midi-Pyrénées.
Page 3, mon attention fut attirée par un article titré "L'axe routier Rodez-Toulouse entièrement en 2x2 voies à l'horizon 2015". C'est habile. Cela laisse entendre que tout le boulot consiste à relier les deux agglomérations, alors que la route nationale 88 mène de Toulouse non pas à Rodez... mais à Lyon. L'équipe de Malvy a raison de rappeler que la région a dû pallier la démission de l'Etat, pour qui les exonérations fiscales des riches sont plus importantes que l'aménagement du territoire. Le magazine se garde cependant bien d'évoquer le dernier morceau de la partie midi-pyrénéenne de l'axe routier, entre Rodez et l'autoroute A75. Et là, que ce soit pour le grand contournement du chef-lieu aveyronnais comme pour le dernier tronçon, ce n'est pas l'horizon 2015 qu'il faut fixer, mais plutôt 2020 voire 2025...
Page 4, l'autosatisfaction de la majorité socialo-communisto-écolo-radicale peut paraître justifiée : les lycéens ont, depuis cette année, la possibilité d'acquérir un ordinateur portable à bas prix (celui-ci variant en fonction du revenu fiscal de leurs parents, une bonne idée ma foi). Cette opération, bien relayée par la presse locale (qui a, par exemple, parlé de la remise des ordinateurs dans deux lycées publics du Grand Rodez, Monteil et La Roque) s'appelle OrdiLib'.
Reste pour les lycéens et leurs familles à mettre à jour régulièrement une partie des logiciels installés sur la machine... et donc à s'abonner à l'internet, de préférence à haut débit. Attention aussi à la protection de ce beau jouet. Seule la durée permettra de dire si ce fut une belle et grande initiative ou simplement une opération de com' de plus. Un signe ? Le successeur de Georges Frêche à la tête du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, va dans le même sens.
Le dossier principal est consacré à la gastronomie, avec le salon SISQA en ligne de mire. (N'oublions pas que le "repas gastronomique des Français" vient d'être inscrit par l'Unesco au patrimoine immatériel de l'humanité.)
Je regrette toutefois qu'aucun produit aveyronnais ne soit cité... On a par contre droit à un article sur l'AOC Rocamadour (très bon fromage, soit dit en passant)... un éclairage lotois qui ne doit sans doute rien au fait que le vice-président en charge de l'Agriculture, Vincent Labarthe, soit élu du côté de Lacapelle-Marival, dans un département cher au coeur de Martin Malvy.
Il est toutefois question de l'Aveyron à deux reprises, lorsque sont évoqués les travaux ferroviaires réalisés autour de Capdenac-Gare et en toute fin de magazine, où une pleine plage est consacrée à l'inévitable Pierre Soulages et au futur musée. Evidemment, n'attendez aucun recul critique sur ce projet dispendieux et mal calibré.
22:51 Publié dans Politique, Presse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, presse, actualite, actualité
dimanche, 28 novembre 2010
Groland story
Je me suis récemment offert le "coffret Groland", contenant trois DVD, un global, retraçant 15 ans de déconne de la joyeuse équipe sur Canal +, les deux autres consacrés au 20h20, émission qui réussit l'exploit de (presque) faire oublier le JTN et L'Emission des Nuls.
Dans le premier DVD figurent des extraits de toutes les saisons, quel que soit le nom porté par l'émission : Les Nouvelles, CANAL international, Le 20h20, Grolandsat, 7 jours au Groland.
J'ai tendance à penser que le sommet a été atteint avec la dernière émission (et la suivante, absente du DVD, Groland Mag'zine) mais on y voit moins le reporter de l'impossible, l'inénarrable Michael Kael, dont les apparitions me font toujours tordre de rire. Ce premier DVD est donc l'occasion de revoir ses exploits, parmi tant d'âneries et de mauvais goût revendiqués.
L'émission Le 20h20 parodiait à la fois Le 19/20 de France 3 et le journal de 13h de Jean-Pierre Pernaut, à travers des brèves dont le sujet était aussi anecdotique que le commentaire scabreux... et à travers les reportages toujours très orientés (et d'une beauferie assumée fort réjouissante) de l'enfoiré de service, j'ai nommé Francis Kuntz.
Si, après plus de cinq heures de visionnage, vous n'en avez toujours pas assez, il faut vous tourner vers les précédents DVD. Il y a quelques années, j'avais fait l'acquisition d'un autre coffret, contenant une méga compil' de Grolandsat (2h40 de pur bonheur) et, pour les amateurs de drogue dure, Michael Kael, la totale, avec plus de deux heures de reportages plus dingues les uns que les autres et, en bonus, le film Michael Kael contre la World News Company, que je fus sans doute l'un des rares à aller voir en salle lors de sa sortie et qui, bien que moins réussi que les sketches courts, vaut bien mieux que ce qu'en a dit la critique aigrie. (Beaucoup ont sauté sur l'occasion pour se venger de l'image du journalisme que l'équipe véhiculait dans ses productions télévisées. Au-delà de la farce, il est question de l'éthique journalistique, un sujet sur lequel les professionnels, prompts à donner des leçons, sont assez chatouilleux...)
Tous ces DVD, les anciens comme les récents, contiennent quelques perles dans les bonus, par exemple le commentaire de l'image du journaliste roupillant à l'arrière-plan, derrière Jules-Edouard Moustic, dans Le 20h20.
L'aventure Groland continue, à travers Groland.con, toujours diffusé sur Canal +, en clair, le samedi soir.
14:59 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, actualité, actualite
samedi, 27 novembre 2010
Buried
C'est un nouveau produit de la rencontre entre l'Espagne (le réalisateur Rodrigo Cortés et une partie de l'équipe technique) et Hollywood, incarné ici par l'unique acteur physiquement présent à l'écran, Ryan Reynolds (un beau gosse, rien que pour vous, mesdames).
Cependant, d'autres acteurs ont contribué à ce film, par leur voix. Ils interviennent par le biais du téléphone portable du héros, prisonnier d'un cercueil en bois, sous terre... pas trop loin de la surface toutefois : il capte des réseaux de téléphonie (faut accepter d'y croire...) et, au cours du film, on entend distinctement un appel à la prière et les conséquences d'un bombardement aérien.
C'est donc un huis-clos bien spécial, puisque l'unique décor est l'espace exigu du cercueil. Bon, en fait, il y a plusieurs cercueils, qui ont permis au réalisateur de varier les angles et d'introduire un peu d'action dans ces quelques mètres cubes. Mais, pour le film, on fait semblant de croire que c'est comme ça.
Cela commence (après un générique chiadé) par un noir complet. On tend donc l'oreille et l'on comprend que le héros se réveille et découvre sa situation. La lumière finit par arriver, d'abord grâce à un briquet à essence (au réservoir ma foi très fourni), puis à des néons souples portatifs. Régulièrement, l'entrée en action du téléphone donne un éclairage particulier à une scène. C'est très bien fichu. C'est filmé en gros plan ou en plan rapproché, selon ce que le metteur en scène veut montrer. Paradoxalement, alors que dans la plupart des films le plan rapproché est lié à une scène plus intime, ici, comme il alterne avec les gros plans, il est plutôt synonyme d'action.
Notre héros enterré, camionneur en Irak, a quelques objets avec lui : le "smartphone" (un Blackberry, je dirais... ou un Motorola l'imitant), un flacon d'alcool, le briquet à essence, les tubes de néon, des cachets, un canif et une lettre. Il a été enlevé.
Si le personnage du ravisseur irakien est construit de manière sommaire, un plus grand soin a été apporté aux Américains avec lesquels le prisonnier est amené à entrer en contact. Je recommande tout particulièrement la meilleure amie de sa femme... scène de comédie à la clé ! Dans la catégorie "plus gros enculé de la planète", le directeur du personnel de l'entreprise qui emploie le héros mérite un oscar... Je vous laisse découvrir pourquoi.
Au départ, je trouvais le principe du film excitant, mais je me demandais comment le réalisateur allait faire pour tenir 1h35. Je me suis reposé la question au bout d'une demi-heure.... et finalement, ça marche, d'abord parce que derrière il y a un scénario béton, qui ménage des rebondissements, ensuite parce que les dialogues téléphoniques sont très bons, enfin parce que la mise en scène déchire.
C'est vraiment un film à ne pas manquer !
P.S.
Quelques informations supplémentaires sont disponibles sur le site dédié.
11:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, cinema