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vendredi, 10 septembre 2010

Que diriez-vous d'une petite gâterie...

   - ... très chère amie ?

   - Je vous trouve bien grivois en cette fin d'après-midi, mon cher Henri !

   - C'est que, mon Adorée, j'ai une proposition honnête à vous faire.

   - Vous êtes bien mystérieux...

   - Il va être question de boules...

   - !!!

   - ...euh de balles, plus précisément !

   - ???

   - Voici la chose :

DSCN2802.JPG

   - Est-ce là une manière détournée de m'annoncer que vous vous êtes mis au golf, cher ami ?

   - Que nenni, mon Adorée ! Vous savez combien j'exècre l'ostentatoire ridicule des manieurs de clubs !

   - Cette chose ne se mangerait-elle pas ?

   - Vous me connaissez décidément bien !

   - ... Assez pour regretter l'apparition de disgracieuses poignées sur ce corps que j'ai connu plus athlétique ! Mais, dites-moi, mon ami, où vous êtes-vous procuré ce mets et quel goût a-t-il ?

   - Mon Adorée, avez-vous souvenance de ce couteau factice qui fit naguère notre délice ?

   - Je me souviens même de la mine réjouie que vous affichâtes après l'avoir englouti !

   - Certes ! Mais figurez-vous qu'aujourd'hui, alors que je passais acheter une partie de notre pitance dans ma boulangerie de référence, mon regard fut attiré par cet étrange objet, dont je m'empressai de faire l'acquisition. L'enveloppe, en "chocolat" blanc, est comestible et renferme une pâte pralinée :

DSCN2803.JPG

   Difficile, après avoir consommé une telle merveille, de ne pas croire en l'existence d'un paradis sur Terre !

mercredi, 08 septembre 2010

Le fiston de Zidane

   Il se prénomme Enzo. C'est l'aîné des enfants du couple. Comme papa, il est passionné de football... et il évolue dans le club de la région de Madrid (la famille réside officiellement en Espagne depuis huit ans). Du coup, les rumeurs vont bon train sur l'avenir de l'adolescent. S'il est aussi doué qu'on le dit, il pourrait bientôt atterrir dans une sélection nationale... mais laquelle ?

   Il a beau être né en France de parents citoyens français, il vit en Espagne, y est scolarisé. Une partie de sa famille, du côté de sa mère, est d'ailleurs originaire de ce pays. Il y en a trace dans son nom complet : Enzo Alain Zidane Fernandez (la maman est Véronique Fernandez). C'est un système propre aux pays hispaniques. Ainsi, le Premier ministre espagnol, qui a pour identité complète José Luis Rodriguez Zapatero, est le fils d'un Rodriguez et d'une Zapatero. Autre exemple : Che Guevara, dont le véritable nom est Ernesto Rafael Guevara de la Serna (la maman est une de la Serna).

   Notons toutefois que, si la belle-famille de Zidane a des origines espagnoles, elle est devenue aveyronnaise. Le champion lui aurait payé une belle maison à Onet-le-Château. Il arrive donc qu'on le croise à l'aéroport de Marcillac (les personnes à qui c'est arrivé confirment la réputation de simplicité et de discrétion du bonhomme). L'hiver dernier, il a été vu sur le nord Aveyron.

   L'ancien champion de football veille aussi à la sécurité matérielle de sa propre famille, comme on peut le découvrir dans un passionnant dossier de L'Express.

   Si vous lisez l'anglais, je vous recommande un portrait publié en 2004 par le magazine britannique The Observer. Il mérite vraiment le détour.

vendredi, 03 septembre 2010

Un drôle d'objet dans le ciel ruthénois

   Ce vendredi matin, l'oreille des piétons du Piton (et de ceux qui travaillaient fenêtre ouverte) a été intriguée par un bruit inhabituel, celui d'un hélicoptère en mouvement, au-dessus du chef-lieu aveyronnais :

Hélico 03 09 2010.JPG

   Plus mystérieuse encore est cette sorte de cyclindre fixée au bout du câble et que l'hélico a promenée au-dessus de la ville.

jeudi, 02 septembre 2010

Millénium 3...

   ... La Reine dans le palais des courants d'air, comme le dit le sous-titre, que je trouve moins pertinent que ceux des premier et deuxième volets (Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes et La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette).

   Si Lisbeth Salander est toujours au centre de l'intrigue, elle agit à distance, puisqu'elle passe une bonne partie du film sur un lit d'hôpital et la majorité du reste en prison. Mais les technologies de la communication permettent de transcender bien des blessures...

   Du coup, les journalistes de la revue Millénium occupent le devant de la scène, pour le meilleur et le moins bon : c'est parfois très intéressant (quand ils enquêtent), souvent banal, l'univers des journalistes ayant déjà fait l'objet de maintes représentations cinématographiques. Les auteurs n'ont pas voulu en faire des héros invincibles courant sur la voie royale du succès assuré. Seul Mikael Blomkvist fait figure de superman de l'investigation, avec des burnes d'éléphant.

   Des coups de projecteurs sont mis sur les adversaires, ces comploteurs insérés dans l'appareil étatique. Ils sont devenus bien vieux et ces intrigants papys ont de plus en plus de mal à étouffer l'affaire.

   C'est dans ce domaine que le film se démarque des précédents. Le gouvernement suédois se décide à réagir et la justice est mise à l'honneur, dans la préparation et la tenue d'un procès qui peut aussi bien déboucher sur la mise hors d'état de nuire de Lisbeth que sur la fin du complot. Cet aspect de l'histoire a dû séduire Hollywood, qui prépare une nouvelle version de la trilogie, avec Daniel Craig dans le rôle du journaliste (je crains le pire...) et une certaine Rooney Mara dans celui de Lisbeth. Je ne connais pas cette actrice, mais je pense qu'elle aura beaucoup de mal à faire oublier l'excellente Noomi Rapace.

18:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma

mardi, 31 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 138

   Cette semaine, Gérard Galtier revient en détail sur le fait divers qui a ensanglanté Espalion... et semble vouloir le relier à la mystérieuse disparition d'un gendarme sur l'Aubrac. Une affaire à suivre ?

   L'hebdomadaire satirique publie deux réactions aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans Le Ruthénois n°25. L'une de ces réactions est aussi lisible dans Le Ruthénois n°26, à ceci près que ce dernier journal donne le nom de l'auteur, Jean Aimar (peut-être le pseudo "J'en ai marre") tandis que, dans Le Nouvel Hebdo, il est seulement présenté comme un "déçu de la gauche".

   Il est aussi question des séquelles de la construction du centre nautique ruthénois Aquavallon, qui a eu des conséquences sur la topographie des alentours. Notons que c'est là un héritage de la gestion de l'équipe Censi...

   Toujours page 1, Tempy ironise sur la manière dont la presse a traité du passage (éclair) de Frédéric Mitterrand à Rodez : les déclarations concernant l'amélioration de l'engagement de l'Etat dans le financement du musée Soulages sont à prendre avec précaution...

   Page 4, Gérard Galtier plonge dans ses souvenirs et raconte sa rencontre avec les anciens du Larzac au moment de la sortie de l'un de ses livres, consacré à leur lutte. Une page d'histoire.

lundi, 30 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 26

   Voici donc le premier numéro de l'hebdomadaire non dirigé par Hugues Robert. Signalons que d'autres membres de l'équipe sont (volontairement) partis : la petite Lou Ravelli (qui l'avait annoncé dans le numéro 25), Georges Abitbol (mais on peut retrouver KaG sur la Toile) et Jean-Michel Cosson. A son sujet, on ne sait pas s'il a profité du changement au niveau de la rédaction pour se consacrer uniquement au travail d'élu local ou si son départ est lié au licenciement d'Hugues Robert.

   L'"interview de la semaine" est consacrée au nouveau directeur de l'Office de tourisme de Rodez, Bruno Da Silva, qui officiait auparavant à Laguiole. Il a du caractère, du style. Il m'a l'air assez dynamique... mais je ne partage pas forcément ses idées. Il m'est notamment apparu assez méprisant vis-à-vis des Français en général et des Aveyronnais en particulier quand il a répondu aux questions portant sur le projet Soulages :

"Je comprends que les gens, dans un milieu aveyronnais classique, puissent être hermétiques à l'art. Je pense qu'en France les gens n'ont pas une ouverture assez grande à la culture."

   Si je traduis, en gros, les Aveyronnais sont plutôt des ploucs incultes ! Est-ce parce qu'on est un rural dans l'âme ou qu'on a des origines paysannes qu'on est insensible à l'art ? Je ne crois pas. Par là, M. Da Silva sous-entend peut-être que ceux qui s'opposent au projet Soulages (ou qui se permettent ce crime de lèse-majesté : émettre des réserves) n'y connaissent rien.

   D'autre part, la deuxième partie de son propos comprend une contre-vérité flagrante : il y a peu de pays dans le monde où la culture est autant l'objet de soins du public et des autorités qu'en France... Peut-être que le manque d'enthousiasme des Français pour l'art ultra-contemporain choque notre directeur de l'Office du tourisme ? Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas sur sa chaise comme un cabri à la mention du nom de Soulages qu'on n'aime pas l'art. C'est aussi affaire de goût. On peut être un-e esthète et ne pas apprécier un bon paquet d'oeuvres contemporaines. De surcroît, la Culture, ce n'est pas seulement celle des élites. Bref, les propos de M. Da Silva auraient mérité d'être sérieusement nuancés.

   La suite du journal compte une série d'articles en rapport avec la venue de Frédéric Mitterrand à Rodez. Page 4, on a droit à quelques anecdotes ironiques, ce qui nous change des flagorneries publiées dans Midi Libre : MLibre FMitterrand 20 08 2010.pdf  (Au départ, j'avais inséré un lien vers le site... d'où l'article a été retiré... mais j'en avais fait une copie !)

   Mais j'ai parlé trop vite, car, dès la page 9, on sent bien qu'il est trop sympa ce ministre ! Seul, peut-être, le dessin de Stéphanie Gras, qui le représente en chaussons et pyjamas, prend du recul. Ce n'est cependant pas fini : toute la page 19 est consacrée à cette visite ! C'est une série de passages obligés : Fenaille (avec Aurélien Pierre, "responsable" du musée comme il est dit : il n'y a plus de conservateur depuis le départ d'Annie Philippon), Denys-Puech en compagnie de la nouvelle conservatrice Carole Bouzid, la cathédrale de Rodez (et ses nouveaux vitraux), le palais épiscopal et, enfin, bien entendu, le projet Soulages.

   A ce sujet, Carole Bouzid nous sort une bien belle bourde :

"Ces trois musées [...] correspondent à trois périodes artistiques... Fenaille et l'archéologie, Puech et l'art actuel et enfin Soulages et l'abstraction, l'art moderne et contemporain."

   Au passage, signalons que Fenaille n'est pas dédié exclusivement à l'archéologie, loin de là. Mais, surtout, des propos de la conservatrice (peut-être mal rapportés ?) l'on pourrait déduire que l'art actuel n'est pas l'art moderne et contemporain et donc qu'il n'y a pas d'art moderne et contemporain à Denys-Puech et qu'il n'y aura pas d'art actuel à Soulages. Tout cela est très confus !

   De passage sur le foirail, Frédéric Mitterrand a une réflexion pleine de bon sens : "Vous allez être obligés de couper tous ces arbres", ce qui, visiblement, a laissé sans voix ses prestigieux accompagnateurs.

   En fin de page, il est question du complément de financement qu'aurait promis le ministre. J'ai déjà écrit ailleurs que ces promesses, déjà évoquées par Centre Presse,  ne sont pas fermes... Attendons de voir l'argent arriver avant de nous réjouir.

   Mais au revenons au journal. Page 5, il est beaucoup question d'agriculture, notamment d'Agrifolies 2010. Je trouve que la manière dont les gens de la FNSEA essaient de faire parler de leur métier est assez révélatrice de leur perte d'influence dans la société. Ils en sont réduits, pour la retape, à s'appuyer sur la présence de deux participants d'émissions de télé-réalité : Elodie Gossuin (Miss France 2001 et ancienne de la Ferme Célébrités... à qui, ceci dit, on doit reconnaître un honorable mandat de conseillère régionale de Picardie) et Nicolas Vacquier, le sympathique candidat de L'Amour est dans le pré.

   Page 6 est publiée une réaction, signée, aux propos tenus par le maire d'Onet-le-Château Fabrice Geniez dans le numéro 25. Si vous achetez Le Nouvel hebdo n°138, vous pourrez lire le même texte (à deux détails près), signé "Un déçu de la gauche". Etrange, non ?

   Au-dessus, on peut lire une tribune du président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly, qui répond à plusieurs articles d'Hugues Robert et s'en prend assez vertement à sa personne (sans le nommer). Plusieurs éléments sont abordés dans ce texte. Celui qui m'intéresse est le point qui a suscité les réflexions des internautes d'Aligorchie, à savoir le recrutement d'une directrice de la stratégie et de la communication (issue de la presse locale).

   Dans son "Droit de réponse", c'est sur ce sujet que Ludovic Mouly est le moins précis. Il écrit : "comme pour toutes les embauches, les procédures et le droit sont strictement respectés." Le contraire aurait été surprenant. Mais c'est quand même vague. La nouvelle directrice est-elle devenue fonctionnaire territoriale ? Si oui,  a-t-elle été reçue à un concours lui permettant de briguer ce poste ou a-t-elle été recrutée d'une autre manière ? Si elle n'est pas devenue fonctionnaire territoriale, elle a dû être engagée avec un contrat de droit privé. Dans ce cas, l'agglomération a dû passer une annonce et auditionner les candidats. Combien de personnes ont postulé ?

   Notons que la tribune comporte une faute de français :

Mouly-Robert.jpg

   Ne croyez pas que je cherche à dénigrer Ludovic Mouly. Je signale simplement cette erreur, parce qu'à mon avis, elle révèle peut-être que ce texte a été rédigé par quelqu'un qui était en colère.

   Une fois ces sujets "lourds" passés, on peut se détendre page 7... avec ce qui ressemble fort à un publireportage, consacré à une entreprise vendant de l'engrais. Ce genre de pratique existe dans la presse quotidienne. On pouvait espérer que Le Ruthénois en serait exempt.

   Page 13 se trouve la principale nouveauté : une page En France et dans le monde, où l'on trouve de nouvelles signatures. Sont-ce des journalistes du Progrès Saint-Affricain ? J'écris cela parce que je me suis rendu compte que l'article sur les archives départementales, signé Bruno Aufrère, paru dans le numéro 25 du Ruthénois, est sans doute issu de l'hebdomadaire sud-aveyronnais, plus précisément du numéro daté du 5 août 2010 (regardez en bas de page). Je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé l'article de Serge Plenier descendant en flèche Eva Joly. Elle n'est pas parfaite mais c'est une femme de convictions (on aurait besoin de plus de gens de sa trempe en politique comme en justice), qui mérite le respect.

   Au final, je suis un peu déçu par la nouvelle mouture du journal.

samedi, 28 août 2010

La grenouille ruthénoise qui veut se faire aussi grosse que le boeuf albigeois

Une grenouille ruthénoise vit en Albigeois un boeuf

Qui lui sembla disposer d'un musée de belle taille.

Elle, qui n'en avait que deux gros comme un oeuf,

Envieuse elle dépense, et s'endette, et travaille,

S'appuyant sur les professionnels de la plume

Pour marteler sa propagande, légère comme une enclume...

Tout ça pour égaler le rival tarnais en grosseur,

Disant : "Regardez bien, ma soeur ;

Est-ce assez pour lui clouer le bec ?

- Que nenni ; vous n'atteignez pas Toulouse-Lautrec.

- Et maintenant que j'ai tout misé sur Soulages ?

- Vous n'en approchez point avec ce personnage.

La chétive pécore s'entêta et par le musée le déficit se creusa,

Si bien que sur les rustres du village davantage de contributions on préleva.

Henri Cool de Source

"Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,

Tout prince a des ambassadeurs

Tout marquis veut avoir des pages."

 

 

vendredi, 27 août 2010

Péter avec "Le Monde"

   Dans le journal daté du 13 août dernier a été publié un article portant ce titre : "La France ne rejette pas moins de CO² qu'en 1990". La version numérique est illustrée par une photographie sans doute extraite d'une banque de données (je ne vous parle même pas de sa légende...). Dans la version papier, c'est un dessin qui accompagne le texte :

GES 13 08 2010.JPG

   Il s'agit évidemment d'illustrer les différentes manières dont le dioxyde de carbone est rejeté dans l'atmosphère, à cause de l'être humain. Je me suis permis de retoucher l'image : on n'a pas tenu compte d'une autre source de gaz à effet de serre, du genre anatomique :

GES 2.JPG

      Moins présent que le CO² dans l'atmosphère, le méthane a toutefois un pouvoir réchauffant plus de 20 fois supérieur :

Pouvoir réchauffant.jpg

   Mais vous voyez qu'il y a pire : l'hexaflurorure de soufre a le pouvoir réchauffant le plus élevé... et une durée de vie extrêmement longue :

Effet de serre.jpg

   Fort heureusement, comme on peut le constater sur le tableau, ce gaz n'est présent dans l'atmosphère qu'en quantité infinitésimale. Quant au méthane, il a la durée de vie la plus courte : 10 ans ! Me voilà rassuré ! Ce n'est pas demain qu'on va nous interdire de flatuler !

jeudi, 26 août 2010

J'ai appris un truc sur les freins !

   Il y a quelques mois de cela, j'ai fait changer les plaquettes de frein de ma luxueuse voiture (offerte par Liliane Bettencourt). Elles avaient bien rempli leur office, puisque j'ai parcouru largement plus de 100 000 kilomètres avec elles.

   J'étais tout content de pouvoir à nouveau freiner sans avoir besoin de traverser le plancher de la voiture avec mon pied quand, un jour, une personne chère à mon coeur (que je véhicule de temps à autre), me fit remarquer que, parfois, lorsque je freinais, un drôle de sifflement se faisait entendre. "Tu es sûr qu'ils t'ont changé les plaquettes ?" me demanda cette personne pleine de bon sens.

   Je lui assurai que mon garagiste attitré, faisant démentir vox populi, n'était pas un escroc, et qu'il devait y avoir une explication rationnelle à ce bruit dérangeant. Peut-être était-ce dû à l'état neuf des plaquettes, la gêne devant disparaître au bout de quelques dizaines ou centaines de freinages ? Cependant, au fond de moi subsistait un doute.

   Je suis donc repassé à l'occasion chez mon garagiste préféré. Après lui avoir exposé mon problème, j'ai tout de suite compris, à son regard, que je devais être le 150 millième à lui poser la question.

   - Monsieur Golant, me dit-il, c'est lié à l'amiante.

   - Ah bon ? Il y en a dans les freins ?

   - Non, justement, plus maintenant. C'est interdit depuis plus de dix ans. C'est moins agréable sur le plan acoustique, mais on préserve l'environnement. (... ainsi que la santé de nombre de travailleurs manuels, aurait-il pu ajouter)

   Au passage, signalons que les nouvelles plaquettes durent moins longtemps que les anciennes :

Plaquettes de frein.jpg

mercredi, 25 août 2010

Combien ça coûte ?...

   ... un directeur de la stratégie et de la communication ? Ben, j'en sais trop rien et, à vrai dire, à la base, je m'en fichais un peu. C'est au cours d'une conversation qui n'avait rien à voir avec le Grand Rodez que "l'affaire" a été évoquée (c'est un sujet de conversation sur le Piton depuis une paire de semaines apparemment), avec une estimation du futur salaire de la nouvelle directrice. Je ne savais pas trop quoi penser de la somme et j'ai abordé le sujet sur le site Aligorchie. Je n'aurais peut-être pas dû...

   Et puis je me suis dit : "Bougre de crétin ! (Je suis parfois très familier avec moi-même) Pourquoi ne tentes-tu pas de vérifier tout seul comme un grand ?" Pour "directeur de la stratégie et de la communication", c'était difficile. Par contre, la fonction de "directeur de la communication" est très proche et fait l'objet de procédures de recrutement.

   D'après le site cadremploi, dans le privé, c'est payé entre 1 500 et 4 750 euros par mois (sans les primes). On peut trouver une estimation plus haute sur le site guide-des-salaires : entre 2 850 et 14 900 euros environ. Je penche plutôt pour la première estimation, surtout si je tente de comparer avec ce que l'on peut trouver dans le guide de la fonction publique territoriale (édition 2007).

   Le poste que va occuper l'ancienne journaliste de Centre Presse s'apparente à un emploi de cadre administratif de catégorie A (en bas de la page 17). Je pense donc que sa rémunération peut se situer dans deux fourchettes (là encore, sans les primes, à mon avis) :

- entre 1 580 et 3 600 euros par mois (attaché territorial)

- entre 2 050 et 4 800 euros par mois (administrateur territorial)

   J'en conclus que l'hypothèse formulée (4 000 - 4 500 euros)  se situe dans la partie haute des possibilités et qu'il est plus probable que la rémunération tourne autour de 2 500 euros.

lundi, 23 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 137

   Je recommande la lecture du numéro paru vendredi 20 août ne serait-ce que pour la narration des bagarres qui se sont déroulées dans l'agglomération le 17 juillet dernier. Je dois avouer que j'étais passé complètement à côté de ce fait divers, raconté dans le détail par l'hebdomadaire satirique, qui en profite pour égratigner les forces de police ruthénoises, dont l'inaction semble avoir été patente ce jour-là.

   Le journal revient aussi sur deux événements qui ont marqué l'actualité du Piton : le licenciement d'Hugues Robert du Ruthénois et l'arrivée d'une nouvelle directrice de la communication à la communauté d'Agglomération du Grand Rodez. (Il en a aussi été question dans Le Ruthénois n°24 et n°25.)

   L'éditorial de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales. Il se paie certains élus de gauche, qui s'y opposent pour de mauvaises raisons. Je suis en partie d'accord. Mais je persiste à penser qu'un Conseil régional à 255 membres sera moins efficace et plus coûteux.

   Page 2, la prose de "Jean Peupluz" (pas mal, le pseudo !) m'a fait tiquer. L'auteur évacue complètement le contexte sociologique pour expliquer les performances des athlètes de différentes couleurs. Du coup, sa contribution est vraiment très ambiguë, pour ne pas dire plus.

   L'hebdomadaire serait incomplet sans la traditionnelle charge contre Fabrice Geniez. Elle s'appuie sur l'entretien qu'il a accordé au quotidien Midi Libre, plus précisément à la première partie, qui évoque sa vie privée.

   Page 4, j'ai trouvé un petit article qui fait le parallèle entre le futur musée Soulages et celui de Kerguéhennec. L'auteur s'appuie sur Ouest France et Le Mensuel du Golfe du Morbihan... ainsi que, peut-être, sur un billet que j'ai écrit au début du mois d'août. Les Bretons expérimentent actuellement la reprise en main d'un "machin" culturel qui a été visiblement surdimensionné. Comme le dit fort justement le titre du Nouvel Hebdo, "Toute ressemblance avec une situation actuelle..."

   Du côté des élus locaux, on sent peut-être que le projet Soulages ne soulève décidément pas l'enthousiasme des Grands Ruthénois. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a été appelé à la rescousse. J'ai été fort surpris de retrouver dans Midi Libre, sous la plume d'Hugues Ménatory, un article d'une flagornerie rare. Le même jour, dans Centre Presse, Rui Dos Santos était chargé de rassurer le populo en évoquant l'augmentation de la participation de l'Etat dans le financement de la construction du musée. (La Dépêche, de son côté, faisait preuve de plus de circonspection.) Le problème est qu'en lisant entre les lignes, on comprend que le ministre n'a pas promis grand chose :

FMitterrand MLibre 20 08 2010.jpg

    Comme dit le proverbe : "il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."

dimanche, 22 août 2010

Une information biaisée à propos du navire coréen

   Vous vous souvenez sans doute de cette histoire, survenue en mars dernier : un navire sud-coréen avait coulé, en mer Jaune :

Cheonan.jpg

   On n'a pas tardé à désigner la Corée du Nord (communiste, paranoïaque... incontrôlable disent certains) comme responsable. Il semblait devenu évident qu'une torpille tirée d'un sous-marin nord-coréen avait coulé le navire sud-coréen dans cette zone contestée entre les deux pays. C'était en tout cas la conclusion de l'enquête internationale (occidentale devrait-on dire plutôt). Cela nous avait valu de beaux schémas explicatifs, notamment dans L'Express :

Cheonan Express.jpg

   Mais un certain scepticisme subsistait... et les Russes ont mené leur propre enquête, qui débouche sur des conclusions un peu différentes : la cause du naufrage du navire est bien nord-coréenne, mais, au lieu d'une attaque préméditée, c'est une mine ancienne qui en serait la cause.

samedi, 21 août 2010

La France y perd son latin

   ... ainsi que son grec ! C'est le lot des langues anciennes, dont les enseignants ont vocation à disparaître des collèges et des lycées, ainsi que le regrettent des pétitionnaires publiés par Le Monde. Dans le texte qu'ils ont signé, ils déplorent les mesures discriminatoires dont ces langues sont déjà victimes dans le secondaire.

   Cela ne date pas d'aujourd'hui. Je suis assez âgé pour avoir connu, au collège, en classe de 5e, une initiation à ces deux langues. Je me souviens très bien que la prof de français avait démarré l'année avec le grec, avant de consacrer la majeure partie de l'horaire d'initiation au latin, où elle se sentait plus à l'aise. Cela m'a plu. Du coup, en 4e, j'ai choisi l'option latin.

   J'étais dans la 5e 6 (dont on pourrait compter sur les doigts d'une main les élèves qui ont fini par obtenir un bac). Dans les 5es 1 et 2, les classes "bourgeoises" (celles où se retrouvaient, comme par hasard, les enfants de médecins, avocats, notaires, dentistes, ingénieurs, enseignants...), dont les élèves (ou plutôt leurs parents) avaient choisi l'allemand en première langue, on avait mis les "meilleurs" profs de français. Ils avaient donc suivi une véritable initiation au grec. Les élèves de ces classes se sont tout naturellement trouvés dans les 4es 1 et 2 et les 3es 1 et 2, avec allemand en première langue et latin-grec ou grec en option. (Je précise que tout ceci se passait dans un établissement public...)

   Quelques années plus tard, me voilà au lycée, dans une Seconde plutôt composée d'élèves à profil scientifique. Je fais partie de ceux qui ont gardé l'option latin, même si cela nous a été déconseillé. Même chose en 1ère S. Là, on était encore moins nombreux (une douzaine, dans mon souvenir). Une partie des cours avait été programmée entre midi et 14h... En Terminale, ce fut encore pire : on a tenté de nous empêcher de suivre l'option latin : elle n'était pas inscrite à l'emploi du temps et une seule classe avait été formée sur tout le lycée. A force de râler, les parents finissent par obtenir une amélioration... mais les élèves de ma classe n'ont jamais pu suivre l'intégralité des cours. Nous avons quand même présenté l'examen et été notés avec indulgence (à mon avis).

   Pour les élèves des séries scientifiques qui voulaient garder le grec, ce fut impossible. Je crois que, sur tout l'établissement, il devait y avoir 5-6 élèves, pour lesquels venait un prof d'un autre lycée (le seul prof de grec du département, je crois).

   Et pourtant... quand on veut écrire correctement le français (et comprendre ce que l'on écrit), acquérir quelques notions de latin et de grec est particulièrement judicieux. Et que dire de la culture gréco-latine ? Elle est très riche et pourrait être très utile encore aujourd'hui.

   Tout ça pour dire que le mépris avec lequel les ronds-de-cuir de l'Education Nationale traitent les langues anciennes n'est pas récent : j'ai passé mon bac à l'époque où Michel Rocard était Premier ministre... (Nom de Diou !)

   Aujourd'hui, ce sont les langues anciennes qui trinquent, mais, dans un avenir proche, c'est l'histoire-géographie qui va y passer, d'après ce que j'ai compris de la réforme des lycées. Sûr qu'avec des jeunes plus incultes et analphabètes, les démagogues de tout poil ont un bel avenir politique dans notre pays.

 

 

  

  

"Le Ruthénois" numéro 25

   Voilà donc le dernier numéro rédigé sous la houlette d'Hugues Robert. (Contrairement à ce que j'ai écrit récemment, sa collaboration ne s'est pas arrêtée au numéro 24.)

   "L'interview de la semaine" est consacrée à Fabrice Geniez, le maire d'Onet-le-Château, un personnage qui suscite beaucoup de critiques... mais qui agit, a une "grande gueule"... et un seul mandat électif (allez, un et demi et fait, puisqu'il est vice-président de la communauté d'Agglomération du Grand Rodez).

   Je trouve le "dessin de la semaine" de Stéphanie Gras particulièrement réussi :

DSCN2793.JPG

   Elle a fait se télescoper plusieurs éléments d'actualité : la télé-réalité, le copinage journalistico-politique, le licenciement de son directeur et l'automatisation de la rédaction d'articles de base, possible désormais grâce au programme Stats Monkey.

    Page de droite, Hugues Robert revient sur la nomination de la journaliste de Centre Presse à la communauté d'Agglomération, en la contextualisant.

   Page 8, fait exceptionnel, Bruno Aufrère, qui dirige Le Progrès Saint-Affricain, signe un article (intéressant) sur les archives départementales, où le personnel a été me semble-t-il profondément renouvelé en un peu moins de dix ans. Regardez bien la photographie et comptez le nombre d'hommes... Etonnant !

   J'attends le numéro 26, histoire de voir quels changements interviendront éventuellement dans la rédaction de l'hebdomadaire...

jeudi, 19 août 2010

"Le Ruthénois" numéro 24

   C'est celui qui est paru vendredi 13 août. C'est donc le dernier à la rédaction duquel a présidé Hugues Robert, qui vient d'être licencié. Officiellement, ce serait pour "raisons économiques" (l'hebdomadaire ne se vendrait pas assez bien). D'autres raisons, moins avouables, sont-elles entrées en jeu ? La lecture du journal peut nous donner quelques indications.

   Le sommaire général de la page 2 est très engagé, avec notamment un soutien à l'opération de boycott des produits des industriels du lait qui n'ont pas respecté les accords signés avec les producteurs. Les noms des entreprises et des marques sont cités... ce qui a dû causer quelques frayeurs aux propriétaires du Ruthénois : ce sont des annonceurs publicitaires avec lesquels ils convient de ne pas se fâcher... (En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté d'acheter du roquefort Société, bien qu'il soit produit par Lactalis... pas facile de trouver mon fromage préféré en bio !)

   Les pages 3 et 4 sont consacrées à Bernard Saules, arbitre de renommée nationale et candidat aux élections cantonales de Rodez-Est. L'entretien est chaleureux. On sent que le courant est passé entre Hugues Robert et l'élu local (au conseil municipal de Rodez : il était numéro 2 sur la liste de Régine Taussat, estampillée U.M.P.). Il me semble qu'il bénéficie d'un traitement très favorable de la part de l'ensemble de la presse aveyronnaise.

   Mais c'est page 7 qu'on trouvera le coup de gueule d'Hugues Robert : une journaliste de Centre Presse rejoint le Grand Rodez, dans un poste qui semble lui avoir été taillé sur mesure. L'article du Ruthénois cite d'autres cas, qui révèlent, à mon avis, une trop grande proximité entre les médias et les pouvoirs locaux.

   En cherchant un peu, j'ai pu constater que la communauté d'Agglomération savait bien traiter la presse :

Campo Grand Rodez.jpg

   C'est extrait du compte-rendu de la séance publique du 15 décembre 2009, page 2. Et c'était pour aller voir une exposition consacrée à l'inévitable Pierre Soulages, à Strasbourg ! Décidément, on n'y échappe pas !

   Parmi les autres articles, je tiens à signaler celui qui rappelle le violent orage qui avait frappé l'agglomération en 1807. Au-delà des dégâts, nombreux, recensés sur la commune d'Olemps, l'importance des inondations, plus au nord, m'a frappé :

"La pluie, dont on ne saurait imaginer la violence, a absolument déchaussé toutes les routes qui partent de Rodez, si remarquables par leur beauté et leur solidité. Elle était si abondante que les prairies comprises entre Saint-Félix, Laroque, Boscus et Canac, ont été entièrement couvertes d'eau à la hauteur de plusieurs toises dans l'espace de quelques minutes [...]"

   Aujourd'hui, ces zones sont en partie bâties :

Inondation.JPG
(Source : IGN)

   On a notamment construit des lotissements et une maison de retraite en pleine zone inondable... A quand la catastrophe ?

samedi, 14 août 2010

Comme chiens et chats 2...

   ... La Revanche de Kitty Galore. Le sous-titre, comme une bonne partie du film, sont des allusions à James Bond (le générique de début est interprété par une certaine Shirley Basset... Goldfinger n'est pas loin). Les spectateurs attentifs découvriront, ici ou là, des références à d'autres films, comme Terminator, Les Dents de la mer 2, Le Silence des agneaux, King Kong, Le Seigneur des anneaux (la vilaine, Kitty Galore, une chatte sans poils de race Sphynx, n'est pas sans évoquer le personnage de Gollum)...

   C'est donc un vrai film, avec des acteurs humains qui incarnent en général de fieffés crétins, manipulés par les animaux. Ceux-ci ont été soumis à un dressage intense et sont parfois remplacés par un clone numérique. Je pense aussi que, sur certaines images, au véritable animal on a ajouté (notamment au niveau de la gueule) une modification artificielle. C'est bien fichu.

   C'est un film d'action, enlevé, pas sanguinolent... et surtout drôle. Le berger allemand Diggs est un gaffeur de première, mais un chien d'action. L'une des premières séquences le voit provoquer une explosion qui le projette vers la caméra... gros plan désopilant à la clé !

   Les chiens du D.O.G. s'allient aux chats du M.I.A.O.U. pour contrer l'odieuse Kitty Galore. Cela nous vaut deux très belles entrées : celle d'une chatte Bleu russe (plutôt qu'un chartreux) dans le Q.G. des clébards espions et, un peu plus tard, celle de Diggs (avec difficultés...) au Q.G. du M.I.A.O.U., alerte générale à la clé.

   J'ai aussi beaucoup aimé la séquence chez la vieille dame, avec boules de poils fumeurs de joints (très cooool) et tentative de meurtre à l'aide de litière !

   En gros, j'ai bien rigolé, je ne me suis pas ennuyé. Les petits peuvent suivre l'histoire de base et les grands s'amuser à décrypter les références et savourer le second degré.

   P.S.

   Un bémol : le faux bétisier de la fin. Si j'ai ri de bon coeur à ces scènes tantôt câlines tantôt violentes, entre chiens et chats, je n'ai pas du tout apprécié les autres, qui montrent nos amis à quatre pattes déguisés, sans doutes par des vidéastes amateurs (du genre des abrutis qui envoyaient leurs "productions" à Vidéo Gag).

   P.S. II

   N'arrivez pas en retard, sous peine de rater un court-métrage savoureux : une aventure de Bip Bip et le coyote !

 

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vendredi, 13 août 2010

Des cousines des statues-menhirs aveyronnaises ?

   Il s'agit de "stèles anthropomorphes", dont les photographies ont été publiées dans Le Monde des 11-12 juillet derniers :

Routes d'Arabie 11 07 2010.JPG

   Le "quotidien de référence" traitait là de l'inauguration d'une exposition, "Routes d'Arabie", au musée du Louvre, le 14 juillet. (Elle est visible jusque fin septembre.)

   On peut les voir aussi dans le dossier de presse, pages 4, 27 et 48. On peut y lire qu'elles datent du IVe millémaire avant JC, ce qui en fait des contemporaines des statues aveyronnaises, qu'on estime âgées de 4 000 à 5 000 ans.

   A la différence des productions rouergates, celles-ci sont exclusivement masculines (même si l'une porte un collier, attribut féminin dans les sculptures aveyronnaises). Toutefois, la présence d'un baudrier, d'une ceinture et le dessin du visage de la seconde sont assez troublants à des milliers de kilomètres de notre belle région.

mercredi, 11 août 2010

Coca Cola et la grammaire

   Il y a environ trois ans, la célèbre firme agroalimentaire a lancé une nouvelle version de sa boisson, sans sucre. Ce lancement s'est accompagné de petits films publicitaires, comme celui-ci.

   A la fin, on peut y voir une énorme bourde grammaticale :

Coca Cola 2.png

   Sans être un expert en langue française, on peut légitimement être suffoqué par cette ânerie sur grand écran. (On pourrait aussi ergoter sur la possible absence de l'accent sur le "e" de "zéro".) Le problème est que les publicitaires persistent et signent dans les nouveaux films, très spectaculaires, comme celui de 2009 et celui qui passe actuellement à la télévision.

   Peut-être pensent-ils que cela fait "rebelle"... ou alors il y a confusion avec l'usage du mot "sans", qui est parfois suivi d'un nom commun au pluriel, comme dans l'expression "un ciel sans nuages", pour dire que, s'il y en avait, ils seraient plusieurs. Tel emploi n'existe pas avec "zéro"... même si l'on sait bien que, quand il y en a, les sucres sont nombreux...

samedi, 07 août 2010

Inception

   ... c'est-à-dire "début" ou "commencement", en bon français. (L'étymologie est la même que pour le mot incipit... le genre d'anecdote qu'il est bon de sortir au cours d'un dîner, quand on veut impressionner favorablement la brune pulpeuse qui a bien rigolé quand on a ironisé devant elle sur les tongs ridicules du maître de maison...) Je n'ai rien contre les titres originaux, dont le maintien peut parfois se justifier, mais là, j'ai l'impression qu'on a surtout voulu faire des économies de matériel publicitaire.

   Du coup, pour le spectateur français de base non anglophone, le titre est assez mystérieux, ce qui, vu le calibre du réalisateur, peut être un argument en sa faveur. Les producteurs comptent sans doute sur la distribution (internationale et de qualité) pour attirer le public en masse.

   Personnellement, j'aurais bien transformé le titre en "Intrusion" ou "Extrusion", vu les pratiques des héros, qui s'introduisent dans les cerveaux pour y dérober des secrets. Cela n'aurait pas rendu compte de l'intention qui a sans doute présidé au choix du titre original : les cambrioleurs de l'esprit sont chargés d'implanter un début d'idée dans l'inconscient d'un rival de leur employeur.

   On a voulu concilier deux styles dans ce film, le côté cérébral, propre aux réalisations de Christopher Nolan (voir l'excellent Memento) et le grand spectacle, le clinquant dans lequel il s'est aussi précédemment illustré. Le scénario est donc assez complexe, avec des emboîtements de rêves dont on nous donne un bon exemple au tout début.

   L'un des attraits du film est de chercher à savoir quand le personnage principal rêve et quand il est dans la réalité. Ce n'est pas nouveau nouveau et Di Caprio a été vu récemment dans un film qui joue sur ce genre de subjectivité, Shutter Island.

   Bref, c'est bien fichu, quelques séquences étant particulièrement impressionnantes, notamment celle qui se déroule à Paris, au cours de laquelle la nouvelle assistante du héros (incarnée par Ellen Page) découvre les possibilités de l'outil onirique auquel elle va participer.

   Elle est d'ailleurs le véritable premier personnage féminin de l'intrigue, celui interprété par Marion Cotillard étant assez stéréotypé.

   La fin m'a un peu déçu et à quelques occasions, il me semble qu'il manque un raccord. On a sans doute pratiqué des coupures (et c'est parti pour les bonus DVD !). Mais c'est mineur par rapport à l'ensemble, chouette à voir, surtout dans une grande salle.

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jeudi, 05 août 2010

Shrek 4

   ... sous-titré, en français, "Il était une fin", une jolie trouvaille (meilleure en tout cas que le "Shrek forever after" de la version originale).

   Le lieu commun qui circule, à propos de la série, est que les deux premiers films sont géniaux, le troisième raté et le quatrième entre les deux. Si l'inventivité était en effet plus grande dans les deux premiers films, le troisième ne leur est pas si inférieur qu'on l'a dit, à mon avis.

   Le quatrième est assez enlevé. Je l'ai vu en version française, ce qui m'a permis de profiter des trouvailles de traduction : l'âne du second monde chante du Renaud (Dès que le vent soufflera) et du Florent Pagny (Ma Liberté de penser). Je me demande si, dans la version originale, les chansons choisies véhiculent les mêmes sous-entendus : le roulis d'un bateau pour le tangage de la roulotte où se trouve Shrek (pour le titre de Renaud) et l'affirmation hors-sujet d'une fausse liberté (pour celui de Pagny).

   L'âne, dont la voix est toujours celle du comédien qui double Eddy Murphy, me ravit, tout comme le Chat Potté (pottelé désormais), qui a beaucoup changé mais qui, rassurez vous, nous gratifie, dans la deuxième moitié du film, de son célèbre regard apitoyant.

   Les enfants sont très bien, que ce soient les bébés-dragons (que l'on voit peu) ou les petits ogres, qui nous offrent un festival de rots et de pets, à l'occasion d'une des premières séquences, caricaturant la vie de famille dans tout ce qu'elle a de plus frustrant.

   Le nouveau monde dans lequel atterrit Shrek est passionnant, avec cette troupe d'ogres résistants à la tête de laquelle se trouve une Fiona très énergique. La nouvelle rencontre des héros mérite le détour. Les méchants sont aussi très réussis, avec le fourbe Tracassin et surtout une armée de sorcières que l'on surprend, au début, en pleine soirée techno !

   Reste une petite déception : la "disneïsation" du scénario. La vie (pourrie) de famille qu'a quittée Shrek est son horizon indépassable. On aurait pu finir le film autrement, le couple qu'il forme avec l'autre Fiona étant pour moi plus attrayant. Ceci dit, on passe quand même un agréable moment.

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mardi, 03 août 2010

Athlétisme et politiquement correct

   Les récents championnats d'Europe d'athlétisme, qui se sont déroulés en Espagne, à Barcelone, ont donné lieu à un traitement médiatique particulier. On s'est (à raison) réjoui des excellents résultats français (à nuancer toutefois : ce ne sont que des championnats d'Europe et, dans nombre de disciplines, le niveau mondial est bien plus élevé que ce que l'on a vu en Catalogne) ainsi que de la bonne mentalité des champions nationaux (les quelques "flambeurs" ont déçu, sur 400 mètres et au triple saut).

   Les médias ont cependant choisi leurs héros. Paradoxalement, le sprinteur Lemaître, qui ramène trois médailles d'or, n'a pas été autant encensé que cela. Les chaînes de télévision ont plus insisté sur le 3000 mètres steeple et les trois médailles obtenues par une sprinteuse, Myriam Soumaré, originaire de Villiers-le-Bel.

   C'est là que le "politiquement correct" a fait son oeuvre. Si la sprinteuse a bien réalisé un exploit, en remportant une médaille de chaque métal (l'or au 200 mètres, alors qu'elle a couru au couloir 8), les reportages qui lui sont consacrés la montrent, lorsqu'elle est "en civil", portant un foulard islamique (ou une sorte de bandana). Ce n'est apparemment pas le cas pendant les courses, y compris en meeting :

Soumaré 03 08 2010.JPG

   Mais, lorsque sont prises les photographies après la remise des médailles du 100 mètres, elle en porte un (mais pas après le podium du 200) :

Soumaré 1.jpg

   Une question se posait : quel allait être son accoutrement lors de la cérémonie organisée à l'Elysée en l'honneur des médaillés français ? Dans le reportage diffusé sur TF1 (et sur nombre de photos), elle apparaît tête couverte (dans un coin de l'image, à la tout fin de l'extrait). Soit on lui a demandé d'ôter le foulard pour la cérémonie officielle (faut-il rappeler que la France est une république laïque ?) et, une fois celle-ci terminée (et le président parti), elle l'a remis, soit elle a toujours porté ce truc (mais impossible de trouver le président et l'athlète voilée sur la même photo -qui a sans doute été coupée-... ce n'est pas un hasard) et les photographes et caméramen se sont efforcés de limiter sa présence à l'image...

   Les médias ont aussi beaucoup insisté (à juste titre) sur la belle course de B. Tahri et M. Mekhissi, deux athlètes qui ont allié talent et intelligence, obtenant les deux premières places après avoir décroché tous leurs adversaires. Seuls ceux qui ont regardé la course en direct ont pu voir l'attitude du vainqueur après l'arrivée : il s'est agenouillé et a remercié Allah :

Mekhissi 2010.jpg

   Bon, vous me direz, ce n'est pas plus crétin que ceux qui portent des croix ostensibles, se signent avant le départ ou qui regardent le ciel à l'arrivée. Voilà une nouvelle preuve de la superstition des sportifs professionnels, en qui il faut éviter de voir des modèles pour la jeunesse.

 

lundi, 02 août 2010

Une préfiguration du destin du musée Soulages ?

   La lecture de la presse quotidienne réserve parfois de drôles de surprises. Voici ce que j'ai trouvé dans un "vieux" numéro du quotidien Le Monde, daté du 12 juin 2010 :

Musée breton LeMonde 12 06 2010.JPG

   Comme à Rodez, il est question d'un musée d'art contemporain, ici celui de Kerguéhennec, déjà existant. Il se trouve dans la petite commune de Bignan, dans le Morbihan.

   Même si les deux communes ne sont pas de même importance, plusieurs éléments rapprochent les deux cas. Tout d'abord, le budget de fonctionnement, estimé à 900 000 euros pour le futur "machin" aveyronnais (je ne pense pas être excessivement pessimiste en arrondissant à 1 million d'euros), contre plus de 600 000 euros pour Kerguéhennec (en additionnant ce que versent les collectivités publiques, commune et communauté de communes exclues).

   Notons que, dans le cas breton, le conseil général a diminué sa subvention. A Rodez, on craint plutôt de voir l'Etat abaisser sa part dans la construction.

   Autre différence : Kerguéhennec est géré par une association alors qu'à ma connaissance, ce n'est pas le fonctionnement retenu pour le futur musée Soulages.

   Je suis toutefois inquiet parce que dans les deux cas, il est question de promouvoir l'art contemporain, de s'appuyer sur des artistes et des oeuvres reconnues (par l'élite...), dans un territoire relativement enclavé... et que cela ne mord pas sur le grand public.

lundi, 26 juillet 2010

Une "vieille" mention des statues-menhirs aveyronnaises

   Je l'ai trouvée dans un numéro du magazine L'Illustration du 26 décembre 1925. Ce périodique grand public a longtemps fait la joie d'un public avide à la fois d'informations sur les grands de ce monde et d'ouverture culturelle. C'est une sorte d'ancêtre de Paris-Match, en plus haut de gamme.

   C'est dans les brocantes que l'on peut tomber sur les anciens numéros. Au risque de décevoir ceux qui pensent que "c'était mieux avant", ils sont farcis de publicité, celle-ci étant placée au début et à la fin. L'une de celles présentes dans le numéro que je me suis procuré fait l'apologie d'OVOMALTINE, "aliment naturel tonique" (que l'on peut se procurer notamment en pharmacie...). Une autre vante les stylos "JIF Waterman" etc.

   Parmi les articles, on trouve une analyse de la situation en Chine, sous-titrée "L'action nécessaire de la race blanche dans l'évolution de l'Asie". L'auteur, un certain "Dr Legendre", se désole de l'anarchie qui règne dans le pays et voit dans celui-ci de grandes possibilités de croissance économique... fondée sur l'exportation de matières premières !

   Un autre article est consacré au premier croiseur français de plus de 10 000 tonnes. La rubrique nécrologie évoque la mort de Jules Méline, qui a laissé de très bons souvenirs dans les campagnes françaises.

   En littérature, on se réjouit de l'attribution du prix Goncourt à Raboliot, de Maurice Genevoix.

   On trouve donc aussi une demi-colonne "aveyronnaise" :

 

Illustration 26 12 1925.JPG

   Depuis, d'autres stèles ont été découvertes. On peut en admirer un bel échantillon au Musée Fenaille.

 

lundi, 19 juillet 2010

Toy story 3

   ... en 3D, comme on dit. Le film est d'ailleurs précédé d'un court-métrage pédagogique, montrant comment se servir des lunettes (et même comment les nettoyer... le matos est fourni à l'entrée)... et ce qu'il ne faut pas faire (se barrer avec à la fin de la séance). On a aussi droit à une petite démonstration d'effet de relief.

   De ce point de vue (technique), le film n'est pas une grande réussite. Les lunettes sont d'un faible intérêt. Le seul problème est que, si on les enlève, ce que l'on voit à l'écran n'est pas toujours joli (il vaut mieux payer le prix d'une séance normale et aller voir la version 2D), alors que, dans Avatar, on pouvait regarder sans lunettes certaines séquences d'où la 3D était absente).

   On retrouve néanmoins avec plaisir les héros des précédents films : Woody, Buzz l'éclair, la cow-girl et tous les personnages secondaires, hauts en couleurs. La grande habileté de l'animation est de faire cohabiter les jouets et les humains. Les premiers restent inanimés lorsque les seconds les manipulent (à l'exception de la séquence initiale, qui est à part dans le film). Mais, dès qu'ils ont le dos tourné, les jouets reprennent leur vie propre. Certaines scènes, notamment dans les salles de la garderie, sont époustouflantes, tant la chorégraphie des mouvements est complexe... et réussie.

   Évidemment, c'est truffé de références à des longs métrages, des westerns, des films d'action, de science-fiction ou d'épouvante. Cela finit par devenir un peu lassant.

   Il y a une pincée de politique dans le fond. Woody (le cow-boy) s'oppose au reste de la troupe : il a une conception individualiste de la fonction du jouet, alors que ses camarades seraient plus collectivistes. Il faut dire qu'au départ, il est le seul jouet qu'Andy emporterait à la fac, les autres étant voués au grenier (dans le meilleur des cas). Comme dans La Ferme des animaux (l'excellent roman de George Orwell), le désir de justice sociale pousse la masse à soutenir une organisation collective qui s'avère être un piège, une dictature. Le film réconcilie toutefois individualisme et aspiration de groupe par l'amitié. (C'est très hollywoodien, ça.)

   Le ton est aussi différent de ce que l'on trouve dans beaucoup d'animations. Si l'on rit parfois, le but n'est pas de faire hurler de joie les spectateurs. C'est souvent mélancolique. Ah, qu'il est loin le bon vieux temps où les enfants s'amusaient avec seulement quelques figurines ! Si l'on est sensible à ce genre d'argumentation, on trouvera le film génial, sinon, parfois, on s'ennuiera un peu.

  C'est aussi, de la part des créateurs, un hommage à leur enfance. Ces histoires qu'ils ont créées dans leurs têtes, avec ces personnages inanimés auxquels leurs esprits ont donné vie, leur ont peut-être permis de devenir ce qu'ils sont aujourd'hui : des créatifs au service du divertissement de masse.

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samedi, 17 juillet 2010

République irréprochable

   J'ai repensé aux propos tenus par le candidat Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2007. J'ai revu le petit film de propagande qui  avait été tourné à cette occasion.

   "Le président de la République, c'est l'homme de la Nation, ce n'est pas l'homme d'un parti, ce n'est pas l'homme d'un clan." Jolie formule... qui a été mise en pratique, à des degrés divers. D'un côté, il y a les has been qui ont pu revenir dans le bain grâce à l'attention présidentielle (Bernard Kouchner, Frédéric Mitterrand au gouvernement, Michel Charasse au Conseil constitutionnel... et pourquoi pas Jean-Luc Hees à Radio France). De l'autre, il y a des personnages plus prometteurs. Eric Besson a semble-t-il fait passer son ambition avant ses convictions. Il fut pourtant coordonnateur et préfacier d'une critique acerbe du sarkozysme :

L'inquietante_rupture_tranquile_de_monsieur_Sarkozy.pdf

   L'arrivée de Philippe Val (ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo) à France Inter peut passer pour un beau symbole d'ouverture, mais, quand on  a vu la suite, on se demande qui s'est le plus ouvert à l'autre... Par contre, l'arrivée de Didier Migaud à la Cour des Comptes, tout comme l'attribution de la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale à un socialiste, sont deux manifestations de modernisation de la vie politique française telle que Nicolas Sarkozy l'avait annoncée. Mais il y a aussi la face sombre, celle du "clan du Fouquet's", dont les membres sont soupçonnés être les grands gagnants de la politique sarkozyenne...

   "Je veux que les nominations soient irréprochables." Quel exemple choisir ? Là, il faut regarder du côté des entreprises (semi)publiques. Le cas d'Henri Proglio, bombardé à la tête d'E.D.F., illustre assez bien à quel point les mauvaises habitudes ont la vie dure. Si les personnes choisies pour exercer de hautes responsabilités sont souvent compétentes, la manière dont elles ont été désignées rappelle encore et toujours le "fait du prince".

   "Je veux que le Parlement ait davantage de pouvoirs." Pas facile à mettre en pratique lorsque les lois sont presque toutes issues de projets gouvernementaux. Et quand, par malheur, une partie des députés ou des sénateurs de la majorité se rebelle (ou fait mine), le pouvoir exécutif a tendance à sortir le gourdin.

   "Je veux que les ministres soient moins nombreux, quinze, au maximum, et qu'ils rendent des comptes" François Fillon inclus, on en est à 21 ministres... auxquels il faut ajouter 17 secrétaires d'Etat, eux aussi membres du gouvernement. Quant à rendre des comptes... au président, oui, mais aux citoyens, non !

   "Mais je veux changer la pratique de la République. Plus de simplicité, plus de proximité"... Je n'ai pas l'impression que les pratiques en vigueur au sommet de l'Etat aient changé... Quant à la simplicité et à la proximité, on ne peut pas dire que la réforme des collectivités territoriales aille dans ce sens, même si, au départ, on pouvait y croire.

   A la fin, il est question d'une "démocratie moderne, qui sera exemplaire au regard du monde". Cela fait écho à la plaquette du candidat, plus précisément au deuxième point, "Une démocratie irréprochable", où il est écrit (en caractères gras, s'il-vous-plaît) "Je veillerai rigoureusement à l'indépendance de la justice"... alors qu'il tente de faire le contraire. Les multiples affaires tournant autour de Liliane Bettencourt et d'Eric Woerth, loin de poser la France en modèle, la présentent comme un repoussoir aux yeux des démocrates du monde entier.

   Dans les dernières secondes de ce film à diffusion nationale, les Aveyronnais auront vu passer quelques visages connus :

Sarkozy viaduc.jpg

   Avec le viaduc de Millau à l'arrière-plan, la scène est (presque) grandiose. Elle se déroule pendant la campagne de 2007, en janvier me semble-t-il, la date figurant sur l'article du Figaro étant sans doute erronée. (Comment Nicolas Sarkozy pourrait-il encore être "candidat" à l'élection présidentielle en novembre 2007 ?)

   A gauche de l'image se trouve Jean Puech, qui était encore président du conseil général de l'Aveyron à l'époque. Il a depuis renoncé à ce mandat... et essuyé une belle défaite aux élections sénatoriales de 2008 ! A droite, on note la présence de Jacques Godfrain (encore maire de Millau en 2007, il a été déboulonné l'année suivante) et Yves Censi, qui a conservé son mandat (unique, c'est à signaler) de député de la première circonscription de l'Aveyron (à l'époque, il avait peur que le fiston Puech ne lui pique la place). A gauche de tout ce beau monde, dans la séquence originale, se trouvent, sauf erreur de ma part, Brice Hortefeux et Jean-François Roverato (le papy barbu juste à côté de J. Puech), P.D.G. du groupe Eiffage, qui a construit le viaduc (et tire de son exploitation de substantiels profits).

   C'est dingue mais, si on laisse de côté une seconde scène (qui doit avoir été tournée en province, mais il n'est pas facile de dire où), l'Aveyron est le seul département clairement identifiable dans ce film ! N'existerait-il pas d'autres versions, dans lesquelles seule une partie de la fin serait changée ?

mardi, 13 juillet 2010

Robin des Bois

   Ridley Scott revisite la légende du "prince des voleurs", avec une brochette de vedettes. On peut reconnaître, jusque dans les seconds rôles et les figurants, des visages aperçus dans d'autres films du même réalisateur, notamment l'éblouissant Kingdom of Heaven.

   Robin des Bois se déroule d'ailleurs à peu près à la même époque. Il pourrait en être une suite. (Il y a une allusion évidente dans la séquence du début, avec Richard Cœur de Lion.) Je me demande d'ailleurs si ce film n'est pas une commande, pour laquelle on tente de réutiliser les ficelles du film de croisade... mais pour en faire une grosse machine à cash.

   Ce n'est qu'à moitié convaincant. Si c'est en général assez bien joué, le scénario ne m'a pas emballé. La légende traditionnelle a été déformée pour servir un propos idéologique. Loin de s'attaquer aux riches pour donner aux pauvres, le héros pense d'abord à sa pomme... et à la délicieuse Marianne (Cate Blanchett, seule véritable lumière dans ce film, dont l'interprétation rappelle un peu, si on laisse l'âge de côté, celle d'Uma Thurman dans la version du mythe réalisée en 1991 par John Irvin.) 

  On en fait aussi un patriote anglais, toutes les mauvaisetés venant des horribles Français, ou des Anglais passés sous leur coupe. Même si les deux "nations" (plutôt leurs noblesses respectives) sont rivales à l'époque, il me semble que le déroulement du règne de Jean Sans terre est "tordu" pour coller aux idées des scénaristes (un peu comme dans Master and commander, où le rival américain de l'histoire est devenu français dans la version filmée).

   C'est donc un film manichéen, parfois inspiré, mais assez énervant. Au contraire de bien des acteurs, Russel Crowe semble s'ennuyer ferme (et peut-être regretter le régime et les séances de muscu qu'il a dû endurer pour "entrer" dans le rôle...).

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vendredi, 09 juillet 2010

Bébés

   C'est produit par Studiocanal, sur une idée d'Alain Chabat. Quatre enfants sont suivis, deux dans des familles aisées de pays développés (au Japon et aux Etats-Unis), deux dans des pays en développement (en Mongolie et, pour les plus pauvres, en Namibie). Cela s'inspire un peu du film Le premier cri, autre documentaire "natalitaire".

   La grande différence est qu'alors que le précédent film s'achevait avec la naissance, celle-ci sert de point de départ à Bébés. Une courte séquence nous ramène toutefois un peu en arrière. Ensuite, on suit l'évolution comparée des quatre bambins, dans leurs familles respectives, dans leurs environnements respectifs. On a l'émoi de la naissance, la fragilité des premiers jours. Ils sont tous trognons. Mais, au bout de quelques semaines, les cheveux ont poussé, les traits de sont affirmés et ils sont nettement moins jolis, surtout qu'on ne nous cache rien de leur quotidien (le Mongol urine sur le dos, à l'aise dans la yourte et le Namibien chie sans complexe sur la cuisse de sa mère). Certains deviennent très capricieux.

   Les contextes familiaux sont différents : en Mongolie et en Namibie, il faut vite affronter les frères et soeurs, parfois très jaloux, alors qu'au Japon et aux Etats-Unis, on a affaire à des enfants uniques. Le film se veut aussi engagé : il confronte le luxe de protections dont bénéficient les enfants américain et japonais (avec de bien jolies chambres et une foultitude de jouets) à la précarité de la situation de l'Africain et du Mongol (un moment à la merci d'un coq audacieux). Il est évident qu'ils ne démarrent pas leurs vies avec les mêmes chances de s'y épanouir.

   Dans chaque pays, l'enfance est proche du monde animal. Trois fois sur quatre, les chats sont les compagnons privilégiés des gamins. En Mongolie, le frère aîné fait souffrir ce pauvre sac à puces, alors qu'aux Etats-Unis, le matou est mieux traité, mais pas très joueur ; au Japon, s'il fait montre d'une certaine jalousie au départ, il accepte vite la nouvelle arrivante. En Namibie par contre, seul un chien maigrichon accompagne les enfants.

   Dans chaque pays encore, on remarque la sexualisation des tâches : aux mères la gestion de la marmaille (les pères donnent un coup de main aux Etats-Unis et au Japon, mais l'on sent bien que ce n'est pas trop leur kif). Les papas, assez peu présents finalement, sont dans une fonction de pourvoyeur de biens pour la famille.

   On peut donc voir ce court film (1h15) de plusieurs manières : comme un document anecdotique, souvent drôle ou comme une tentative de sociologie comparative, inaboutie à mon avis.

   Il aurait été beaucoup plus audacieux de choisir des enfants de familles namibiennes et mongoles aisées (encore que cette dernière ne soit pas miséreuse) et, au contraire, de sélectionner des rejetons d'Américains et de Japonais pauvres. On pourrait ainsi accuser le film de contribuer à enraciner certains stéréotypes, d'autant plus que les mères ont été à mon avis "castées" : dans des genres très différents, elles sont assez mignonnes, sans être des "canons".

   Mais, dans la torpeur estivale, face à l'avalanche de bouses pour décérébrés qui occupent sans vergogne les écrans, ce petit film est assez rafraîchissant.

21:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

jeudi, 08 juillet 2010

Les cultureux aiment Pierre Soulages

   C'est en tout cas ce qui ressort d'un sondage publié dans la revue Art absolument, il y a plus de deux mois. L'écho m'en est parvenu par le quotidien Le Monde du 15 avril 2010 :

LeMonde 15 04 2010.JPG

   Il s'agit du résultat d'un sondage réalisé auprès des adhérents de la Maison des artistes. Mais, d'après Le Point, sur 13 500 membres, seuls 2 881 ont répondu au questionnaire en ligne. Cela relativise un peu les résultats, puisque la participation se monte à 21 %... à comparer toutefois aux bases des sondages trop souvent utilisés par nos media : 700 à 1 000 personnes sont en général interrogées.

   Un autre défaut de cette consultation est de nous proposer l'avis de spécialistes (parfois concurrents), dont l'opinion n'est pas forcément annonciatrice de ce que retiendra la postérité.

   Mais le principal reproche que je fais à cette consultation est d'être orientée. En effet, les artistes ont été consultés en février 2010, alors que la rétrospective Soulages battait son plein au Centre Beaubourg. Difficile d'évacuer l'idée que l'actualité a pu influer sur le choix des votants. C'est, encore et toujours, un aspect de l'offensive Soulages...

mercredi, 07 juillet 2010

Une Aubrac authentique ?

   La célèbre vache tire son nom du relief sur lequel on la trouve : le plateau de l'Aubrac :

aubrac_carte_relief.jpg

   Notez qu'il existe un village nommé Aubrac, situé sur le territoire de la commune de Saint-Chély-d'Aubrac. Il n'est donc pas étonnant qu'une région naturelle aveyronnaise porte ce nom (elle est en gros délimitée par deux rivières, la Truyère et le Lot) :

Carte partie aveyronnaise.jpg
  
(La commune entourée de rouge est Rodez.)

   C'est le cas aussi en Lozère, même si là c'est l'autoroute A75 qui semble en être une limite :

Carte partie lozérienne.gif

   Enfin, une toute petite partie de l'Auvergne (dans le rectangle noir) complète le tout :

carte_auvergne_medium.jpg

   Il s'agit du Sud du Cantal, le canton de Chaudes-Aigues (où l'on peut faire de jolies balades), délimité au nord par la Truyère :

Chaudes-Aigues canton.jpg

   Tout ça pour dire quoi ? Ben que les Auvergnats en général et les Cantaliens en particulier ont parfois tendance à vouloir tirer la couverture à eux. L'Aubrac, c'est d'abord l'Aveyron, hein !

   Cependant, j'ai récemment vaqué aux alentours de Saint-Flour, une charmante commune située un peu au nord du canton de Chaudes-Aigues. Voici ce que j'ai acheté dans un commerce du centre-ville :

Peluche 1.JPG

   Cette peluche est censée incarner une vache Aubrac. (Une fausse Salers est aussi proposée à la vente.) Ce produit est commercialisé par l'entreprise CEDATEC, dont les commerciaux sont français, mais dont je me demande si les produits (tels que les peluches) ne sont pas importés d'Asie du Sud-Est...

   Le suspense est insoutenable... Vous vous demandez si je l'ai fait... Oui ! J'ai pressé le ventre de la vachette... et j'ai entendu ceci :


Dirty Diaries

   Du cul ! Du cul ! Du cul ! Mais attention, hein, c'est du cul noble, pas misogyne et c'est du vrai cinéma, pas de la vidéo bâclée pour samedis soirs esseulés, plutôt de l'art et essai revendicatif, parfois bien léché (au propre comme au figuré...). Je préviens les âmes sensibles : les gros plans anatomiques sont légion et, comme dirait un de mes anciens camarades de fac, "on voit vach'ment bien les steaks des dames !"

   Cela commence par une série de masturbations féminines, autofilmées. Première claque. On continue avec "Skin", le meilleur film de l'ensemble selon moi, assez stylisé, très beau, dont un extrait a été mis en ligne pour suce-hiter la curiosité des internautes.

   On continue avec une production qui associe les fruits au sexe... et à l'anus.  Faut aimer. Je pense qu'il y a une réelle volonté de choquer dans ce court-métrage, non pas par des actes, mais par des associations d'idées. Confirmation après visionnage : un trou du cul, c'est moche (et pas que dans le gouvernement Fillon).

   Ensuite vient une séquence de sexe hétéro classique, genre le retour de soirée qui se termine par une bonne baise. C'est sympa mais, comme "Skin" est passé avant, on voit la faiblesse formelle de cette séquence par rapport à la première.

   "Dildoman" est l'histoire d'un club échangiste, où le seul moyen pour un homme de pénétrer une femme est de se transformer en godemiché humain... C'est présenté sous la forme d'une animation en noir et blanc, les traits étant blancs, un peu comme dans le célèbre programme "la linea", diffusé jadis à la télévision française (un échantillon ici), quand elle se piquait d'inventivité. (Je vous parle d'un temps, que les moins de vingt ans...) Grosse différence toutefois : "la linea" n'avait presque rien de sexuel... mais était beaucoup plus corrosif que ce petit film.

   "Bodycontact" est une utilisation de la pornographie (et d'internet) pour dénoncer la beaufitude... Amusant, mais est-il besoin de "s'investir" autant pour arriver au résultat souhaité ?

   "Red like berry" m'a paru trop intello. A partir de ce moment-là, j'ai trouvé les films plus monotones. Ils sont très souvent une illustration et une défense de l'homosexualité féminine (y a des mecs hétéros pour qui regarder deux lesbiennes en action est "tripant"...). Je sais que cela est inhérent au projet, mais l'accumulation lasse, même si la séquence de baston entre gouines est originale. Ceux qui détestent la police goûteront tout particulièrement "Authority", très sado-maso.

   Fort heureusement pour moi, cette deuxième moitié a été illuminée par "Flasher Girl on Tour", l'histoire d'une exhibitionniste frappadingue qui vient kiffer sa race à Paris. C'est parfois hilarant... mais cette fille est vraiment complètement barrée !

   On termine avec "For the liberation of men", une apologie de la travelo attitude que j'ai peu goûtée. On remarque d'ailleurs qu'il a été peu question d'homosexualité masculine dans cette série, alors que, si elle avait été tournée par un Français, un Britannique ou un Américain, je pense qu'on aurait eu droit à notre lot de sodomies. (Les amateurs doivent se tourner du côté de Shortbus.)

   J'oubliais la musique. Les additionnelles ne m'ont pas paru terribles, mais les principaux morceaux d'accompagnement, signés Fever Ray, sont très sympas.

13:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, cinema, cinéma