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mercredi, 20 mai 2009

La coucougnette du dictateur

   La monorchidie, vous connaissez ? Non ? Eh bien sachez que ce terme désigne le fait, pour un individu de sexe masculin, de ne posséder qu'un testicule. Oui... le pauvre ! J'ai une pensée émue pour tous ces anonymes, ces "n'a-qu-une-couille" qui déploient des trésors d'imagination pour dissimuler une infirmité qui pourrait faire d'eux la risée du quartier.

   Je ne sais pas si cela va les consoler, mais des types très connus ont souffert de ce handicap. J'ai ainsi récemment appris que c'était le cas de Francisco Franco :

   Une blessure par balle, reçue dans le "bas ventre", au Maroc, en 1916, serait la cause de l'infirmité. On reconnaît là la pertinence de la Providence Divine qui, pour châtier ceux (espagnols comme français, soit dit en passant) qui "pacifiaient" le Maroc à coups de massacres (et encore, on a vu pire avec la guerre du Rif, dans les années 1920), a cruellement frappé celui qui allait devenir leur chef (Franco n'est devenu général qu'en 1926, à l'issue de la guerre du Rif où il s'est distingué... aux yeux des dirigeants espagnols de l'époque).

   Mais le plus célèbre des "n'a-qu'une-burne" est sans conteste Adolf Hitler, dont on a parfois dit qu'il était né ainsi. C'est, depuis des années, un sujet de controverse, que les historiens spécialistes du nazisme répugnent à traiter. Faute d'historien, on peut se tourner vers le site internet d'un quotidien de référence (!) outre-Manche, le Sun :

   Ironie de l'histoire, c'est à peu près dans les mêmes circonstances (et à la même époque) que Franco que le futur dictateur allemand perdit une partie de sa virilité, lors de la bataille de la Somme, en 1916.

   Et vive la France !

12:26 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

jeudi, 19 février 2009

Adolf Hitler repéré par les R.G.

   Oui, nos bons vieux Renseignements généraux (aujourd'hui intégrés à la D.C.R.I., la direction centrale du renseignement intérieur, où ils ont en fait fusionné avec feue la D.S.T.) ont eu à l'oeil le futur dictateur. On en a la preuve dans le numéro de mars 2009 de Sciences et avenir, dont voici la couverture :

Sciences et avenir mars 2009.JPG

   Un article est consacré aux "pépites" des Archives de France, dont le mensuel a eu l'exclusivité. On découvre d'abord avec quel luxe de protection des documents précieux sont conservés. Parmi ceux-ci donc, on trouve la fiche rédigée par les R.G. en 1924. A l'époque, il vient de sortir de prison après son coup d'Etat raté de 1923 et les Français occupent une partie de l'Ouest de l'Allemagne... d'où sans doute les recherches effectuées sur quelques personnages réputés remuants. Voici la fiche en question :

Hitler RG.JPG

   Je vous laisse le soin de découvrir, dans le magazine, le contenu de cette fiche. Je me contenterai de relever une étrangeté, au début. Regardez bien... Vous ne voyez pas ? Bon, je vais vous aider :

Hitler RG 2.JPG

   Il s'agit des prénoms. Jamais je n'ai lu ou entendu que l'ex-caporal portât un autre prénom qu'Adolf (orthographié ici à la française). D'où vient ce "Jacob" ? Sans doute d'une erreur d'un agent des R.G.. Mais comment s'est-elle produite ? (Je ne vais pas vous ressortir les élucubrations fumeuses de quelques esprits faibles qui se sont évertués à faire croire que l'un des grands-pères d'Hitler était juif, ce qui pourrait expliquer le choix du second prénom...).

   Vous remarquerez aussi que le profession officielle d'Hitler semblait être journaliste, même si la fiche le classe parmi les agitateurs démagogues (pour le compte de plus puissants que lui), le qualifiant même de "mussolini allemand".

   Pour terminer sur le prénom, deux anecdotes piquantes. La célébrité de cet Adolf semble avoir dissuadé les parents de nommer leur progéniture ainsi :

http://tf1.notrefamille.com/v2/services-prenom/prenom.asp...

... en France, du moins, parce qu'aux Etats-Unis, on peut décidément rencontrer tous les types de tarés :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/ameriques/20081...

http://www.lematin.ch/actu/monde/hitler-perturbe-gouter-a...

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/6171...

 

lundi, 18 août 2008

Une représentation originale de Jeanne d'Arc

   Quand vient l'été, c'est l'heure pour les brocantes de débarquer. A la base, je ne suis guère passionné par la chose. Quand ce sont de vraies brocantes, je trouve que les professionnels qui y participent se foutent un peu du monde (tant sur la qualité qu'au niveau des prix). Quand ce sont des vide-greniers, j'ai en général pitié des étalages des exposants. Mais, entraîné par un membre de ma famille qui aime regarder les meubles plutôt anciens, j'ai pris l'habitude de déambuler entre les rayons plus ou moins bien présentés.

   Parfois, je fais une découverte (à prix raisonnable, cela va sans dire). La semaine dernière, j'ai donc dégotté des cartes postales à l'effigie de la Pucelle. Je vous montre la plus originale :

carte postale originale.JPG
 

   Je n'avais jamais vu la petite (1m60 sans doute) Jeanne représentée ainsi. Je ne connais pas l'auteur de ce dessin. Peut-être a-t-il eu à l'esprit une légende encore vivace dans un coin de Lorraine (mais totalement infondée) : Jeanne ne serait pas morte sur le bûcher. Elle se serait ensuite appelée Claude des Armoises. Ah la la... encore un bon moyen de se faire de la thune en vendant du papier vite imprimé !

    P.S. du 30 juillet 2012

   Cette illustration est une reproduction partielle, inversée, du tableau (anonyme) dit des échevins d'Orléans (de 1581) :

de tout et de rien

   D'après un article de 2002 (Jeanne aux panaches romantiques), le dessin serait d'un certain Baillard et la lithographie aurait été exécutée par un certains Delpech.

jeudi, 01 mai 2008

Petit dérapage antisémite au "Monde"

   Abonné à la version papier du "quotidien de référence", je n'en épluche qu'une partie chaque jour. C'est plus tard que j'achève la lecture de chaque numéro. Ce n'est donc qu'hier que j'ai terminé celui du vendredi 25 avril. J'y ai trouvé un article consacré au centenaire de la naissance d'Herbert von Karajan, considéré (à juste titre, à mon humble avis) comme l'un des plus grands chefs d'orchestre de tous les temps.

    Karajan a adhéré au parti nazi après l'arrivée de celui-ci au pouvoir. (Et même plus tôt qu'on ne l'a longtemps cru : dès avril 1933, comme l'a révélé un article du Monde du 25 février 2008.) Cela lui a été longtemps reproché... à raison. Les spécialistes tendent à penser qu'il a procédé ainsi davantage par opportunisme (et même carriérisme) que par adhésion idéologique. S'il apparaît ne pas avoir été un fanatique antisémite, il est par contre incontestable qu'il était, à cette époque (les années 1930-1940), un jeune con talentueux et arriviste, qui a profité de l'exclusion des juifs pour lancer sa carrière. Sous la plume de Renaud Machart (du Monde), cela donne : "Le jeune Salzbourgeois apprendra le métier méthodiquement, à l'ancienne, dans de petites structures provinciales, prendra sa carte au parti nazi pour ne pas se fermer les portes qu'il souhaitait franchir [...]". Admirez la litote ! Ce journaliste a du mal à admettre qu'on puisse être un grand chef d'orchestre et un sale type. Du coup, il atténue le carriérisme et l'insensibilité du personnage.

   Mais le pire est à venir. Croyant bien faire (toujours pour défendre Karajan), R. Machart ajoute une parenthèse à la phrase précédente :

"(mais sa seconde femme, épousée en 1942, avait du sang juif)". Il faut d'abord préciser au journaliste qu'Anita Gütermann, épousée en 1942, ne fut pas la seconde mais la deuxième épouse du chef d'orchestre, puisque, après leur divorce en 1958, il s'est de nouveau marié, avec un mannequin français, Eliette Mouret, une jeunette de 19 ans.

    Mais le problème n'est pas là. Ce journaliste utilise le vocabulaire des antisémites pour exprimer la judéité de la deuxième épouse de Karajan. Qu'est-ce qu'un "sang juif" ? Est-il moins rouge qu'un "sang non-juif" ? Est-il d'une autre couleur ? On nage en plein délire ! De surcroît, quand on apprend que ladite épouse n'avait qu'un seul de ses quatre grands-parents juif, on se demande ce que ce journaliste a dans la tête.

14:13 Publié dans Histoire, Musique, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

jeudi, 07 février 2008

Les Faussaires

   Dans une guerre, tous les coups sont permis pour faire chuter l'ennemi... y compris la fabrication de fausse monnaie. Je connaissais les manœuvres des nazis entre 1940 et 1945, mais j'ignorais qu'ils avaient utilisé des déportés juifs dans cette "entreprise".

   Le film, construit à partir d'une histoire vraie, tourne autour d'un faux-monnayeur juif (brillamment interprété par Karl Markovics), qui nous est d'abord présenté dans son contexte berlinois de 1936. La séquence du bar est très enlevée... et riche de sens : elle offre une vision contrastée de la société allemande en général et des juifs en particulier. Il finit par être arrêté. Déporté à Mauthausen, il est recruté par un officier SS qui n'est autre que le policier qui l'a naguère interpellé.

   La déportation est montrée à travers le regard de ces relatifs privilégiés : imprimeurs, photograveurs, graphistes... par la bande, on est donc informé de ce qui se passe dehors... y compris dans la partie du camp où sont détenus les autres, qui ne bénéficient pas d'un lit douillet. L'une des forces du film est de nous faire percevoir les contrastes dans la situation des déportés ainsi que leurs divergences d'opinion : faut-il saboter ou pas ? jusqu'où s'abaisser pour survivre ?

   L'image joue elle aussi sur les contrastes, avec des scènes situées à Monaco (ach, on aime pien fotre pognon, t'où qu'il fienne !), à Berlin et dans le camp de Sachsenhausen (à l'intérieur de l'imprimerie ou à l'extérieur). Les auteurs semblent avoir été particulièrement sensibles aux salles de bains et cabinets de toilettes (et il y a une scène de douche...). On a aussi travaillé le son, lorsque le héros est concerné : sa perception des choses est transmise au spectateur. Tour à tour, les scènes peuvent donc être joyeuses, angoissantes, troubles. Pas mal du tout.

   A noter que ce Salomon Sorowitsch n'était pas que faussaire : doué pour le dessin, féru d'innovation picturale, il aurait pu mener une carrière artistique.

19:10 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 21 septembre 2005

Un citoyen est mort

          En 1989, Simon Wiesenthal avait publié Justice n'est pas vengeance. Une autobiographie (éditions Robert Laffont). Ce livre m'avait beaucoup intéressé quand je l'avais lu, quelques années plus tard (je l'avais déniché chez un bouquiniste). Wiesenthal y décrit par le menu sa traque des anciens nazis (Eichmann bien sûr, mais aussi Mengele, sur les activités duquel l'auteur revient en détail...), nombreux à s'être enfuis en Amérique du Sud... ou à n'avoir pas été poursuivis dans leur pays d'origine : des seconds couteaux ont refait carrière, jusque dans le parti social-démocrate autrichien ! (Ou encore en R.D.A. : durant la guerre froide, chaque camp a pas mal "recyclé"). A ce propos, le livre est une mine d'informations sur l'implication d'Autrichiens dans les rouages du régime nazi (une anecdote concerne le père de Jörg Haider... nul ne peut être tenu pour responsable des actes de son père, mais reconnaissons qu'il est des filiations qui sont aussi "intellectuelles"...) ou sur l'indulgence (pour ne pas dire autre chose) dont ont bénéficié nombre de criminels après la seconde guerre mondiale.

13:45 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)